Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

6 transkriptionen 1703–1716 N. 2
aussi que le Prince Eugene a envoyè une letre à Duc de Savoye le prometant le secours de
20000 homes bien tôt. On dit aussi aujourdhui que les Fransois ne sont pas entr’s encore
en Chambery come on a voulu, et sont sur les frontieres seulement avec 3 bataillions. Un
des premiers della cour de Savoy a ecrit (dit on) que S. A. R. a envoyè 3 envoyés un en
5 Engleterre, un autre en Hollande et le 3 aux Swisses.
Mon cher Monsr, donnez le plaisir de recevoir des Votres souvant, je tacherois de Vous
recomponsér en Engleterre. Si Vous adresserez Vos letres par Monsr. Marin marchand à
Geneve, ou plutôt dans le couvert d’aucun qui ecrivent à Monsr.Loubiere le Gouverneur
d’Orange, ou Monsr. Normandie Conseillier, ou aucun autre persone ici, je suis assez
10 connu de touts hormi le Resident de France. On debite ici que les Alemans qui devoient
allér en Piemont ont êté battus à Genes. Les autres disent que non obstant quelque
numbres d’eux se sont joints les Savoyards. Ily a baucoup à cette heure qui souhaite
d’entendre d’un Roy d’Espagne alla Italie, baucoup des autres en Portugal. Dieu seul
fait et defait les Roys et les royaumes.
15 2. WASSENAER AN LEIBNIZ
Den Haag, 8. Januar 1704. [3.]
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 979 Bl. 14-15
Monsieur
je receoy avec bien de la reconnoissance vos souhaits obligeants au sujet de la nou-
20 velle année, soyés s’il vous plait persuadé que mes sentiments à cette mesme occasion
repondent parfaitement à l’estime toute particuliere que j’ay pour vous. Il n’est que trop
vray que les malheurs de l’année qui vient de finir - nous laissant un triste sujet de faire
de voeux pour de Meilleurs succes, ce n’est ny à notre etat, ny à L’Angleterre, comme
vous le remarques à qui on en doit imputer la faute, pleut à Dieu - qu’il eut ainsi aisé de
25 remedier au maux de l’empire qu’il ait aisé d’en trouver la source dans la desunion de ses
membres; s’ils ne se reunissent au plus tost pour leur salut commun, on peut assurer sans
faire le devin que ce grand corps va devenir la proy de son ancien ennemi; c’est Monsieur
le seul remede que j’y sache sur lequel cependant je ne conte gueres, l’assoupissement
est allé trop loing - et est degenéré en lethargie dont la fin ne peut estre que la mort,
30 à moins que Dieu par quelque evenement extraordinaire ne sauve l’Allemagne; ou pour
1. 9. 2005