Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

N. 94 transkriptionen 1703–1716 113
Long m’a donné La lettre que vous voyés avec un Livre qu’il a composé et j’attens vos
ordres, si vous voulés, que je Vous L’envoye par poste. M r L’Abbé Varignon m’a aussi
donné un pacquet des Livres, comme vous verrés par sa lettre: ils ne sont pas encore ici
et ils viendront avec les miens par Bohan. Je me tiens a cette heure tout prêt d’aller a
Helmstädt, pour remplir la charge de la Profession en Politique et Morale, qui m’a eté 5
donné par Mg r le Duc de Wolffenbuttel. J’aurai donc L’honneur d’y recevoir vos ordres
et d’être toûjours avec un tres profond respect
Monsieur Votre trés humble et tres obeissant Serviteur G. P. Treuer.
A Wolffenbüttel Le 12 e de Ianvier L’an 1714.
94. LEIBNIZ AN AUGUST WILHELM 10
, nach 12. Januar 1714.
Überlieferung: L Konzept:
Reponse.
La reponse gracieuse de V. A. S. m’engage è en marquer la reception et à l’en
remercier; en adjoutant que j’espere de faire connoitre davantage de vive voix ma devotion 15
perpetuelle, aussi tost que je seray remis des attaques arthritiques, qui m’ont incommodé
et en etat de voyager. Les esperances de la paix avec la France sont fort diminuées. si
nous pouvions seulement nous mettre sur une defensive suffisante, ce qui ne paroist point
fort difficile. je crois que le Roy de France desirant à son âge de laisser son Royaume en
paix à son arriere petit fils et voyant dailleurs ce Royaume en mauvais etat, et menacé 20
même d’une disette, et de ses suites, pourroit se resoudre à rendre Strasbourg à l’Alsace.
V. A. S. peut jouir des fruits des bons conseils, Dieu le luy donne pour long temps. je
suis avec devotion
Monsg r de V. A. S. etc.
1. 9. 2005