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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

REMERCIEMENTS<br />

Ce chapitre est l'occasion de remercier les personnes qui m’ont apporté leur aide et un soutien pour cette<br />

mission au sein du centre de recherche SIGMATECH de PLASTIC OMNIUM AUTO EXTERIOR.<br />

Bien sûr, un merci particulier à Raphaël LAISSU, mon maître de stage, qui a su me laisser une réelle<br />

autonomie, tout en me guidant et en m'apportant l'aide et les moyens nécessaires au bon déroulement de la<br />

mission.<br />

Merci à Jérôme GRANDO (Recherche et Innovation) qui m’a apporté une aide technique et une disponibilité<br />

plus qu’appréciable le long de ce stage.<br />

Merci à Xavier LANDRY qui a accepté ma candidature.<br />

Je remercie également l’ensemble du service Supply Chain pour leur accueil chaleureux et sympathique qui<br />

m'a permis de m'intégrer à l’équipe.<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

SOMMAIRE<br />

REMERCIEMENTS ............................................................................................................................................1<br />

SOMMAIRE......................................................................................................................................................2<br />

INTRODUCTION ..............................................................................................................................................3<br />

SECTION 1 : PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE ET DE LA TECHNOLOGIE............................................... 4<br />

A. PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE ...................................................................................................................................... 4<br />

B. PRÉSENTATION DE LA TECHNOLOGIE RADIOFRÉQUENCE ........................................................................................................... 5<br />

C. QUELS ENJEUX <strong>RFID</strong> CHEZ POAE ?.................................................................................................................................. 9<br />

D. LA PROBLÉMATIQUE DE LA MISSION .................................................................................................................................. 9<br />

SECTION 2 : BENCHMARK DU DÉVELOPPEMENT DE LA <strong>RFID</strong> ................................................................10<br />

A. DANS L’ENVIRONNEMENT AUTOMOBILE ..............................................................................................................................10<br />

B. DANS D’AUTRES INDUSTRIES ..........................................................................................................................................24<br />

C. COMPARATIF ENTRE LE SECTEUR AUTOMOBILE ET LES AUTRES INDUSTRIES ...................................................................................32<br />

SECTION 3 : ÉTUDE D’OPPORTUNITÉS DE LA <strong>RFID</strong> POUR POAE ...........................................................34<br />

A. CARTOGRAPHIE DE LA SUPPLY CHAIN DE POAE...................................................................................................................34<br />

B. DESCRIPTION DES OPPORTUNITÉS IDENTIFIÉES SUR LA SUPPLY CHAIN DE POAE ...........................................................................42<br />

C. IMPACTS SUR LA PERFORMANCES ET LE COÛT DE LA SUPPLY CHAIN ............................................................................................48<br />

D. POSITIONS ENVISAGEABLES DE POAE SUR LES STRATÉGIES D’ÉVOLUTION DE LA <strong>RFID</strong>....................................................................50<br />

SECTION 4 : PROPOSITION DE DÉPLOIEMENT <strong>RFID</strong> : APPROCHE GLOBALE ........................................ 53<br />

A. PROPOSITION D’ORGANISATION DU PROJET <strong>RFID</strong> ................................................................................................................53<br />

B. ÉTAPES DU PROJET ET PRINCIPES DE VALIDATION DES ÉTAPES ..................................................................................................54<br />

C. INTERFAÇAGE À VALIDER AVANT UN PILOTE.........................................................................................................................56<br />

D. MOYENS ET RESSOURCES À METTRE EN ŒUVRE ....................................................................................................................58<br />

E. MISE EN PLACE D’UNE VEILLE <strong>RFID</strong>..................................................................................................................................59<br />

CONCLUSION DE L’ÉTUDE....................................................................................................................... 63<br />

annexe 1 : liste des personnes contactées pendant l’étude ................................................................................ 64<br />

annexe 2 : sources documentaires .................................................................................................................. 65<br />

annexe 3 : cartographie type des flux sur une usine ......................................................................................... 67<br />

annexe 4 : cartographie type des flux sur un maf ............................................................................................. 68<br />

annexe 5 : comparatif des fréquences rfid ....................................................................................................... 69<br />

annexe 6 : tables des matières ....................................................................................................................... 70<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

INTRODUCTION<br />

La technologie <strong>RFID</strong> (Radio Frequency Identification) se trouve au croisement du code à barres et de la<br />

carte à puce sans contact. Elle est composée d'un code d'identification 1 (lu par un lecteur) et d’une puce qui permet<br />

de lire ou d’y enregistrer des informations à distance 2 .<br />

La technologie <strong>RFID</strong> existe depuis les années 1940 mais elle n’est utilisée que depuis une décennie par les<br />

entreprises pour suivre leurs flux. Elle se prête également bien à une automatisation de la chaîne logistique.<br />

L’armée américaine (DoD), la grande distribution (WAL-MART, METRO, M&S, TESCO), certains constructeurs<br />

automobiles (FORD, BMW, DAIMLER CHRYSLER, GM) et la pharmacie (PURDUE, PFIZER) sont pionniers dans<br />

l’utilisation de la technologie <strong>RFID</strong>. Ils ont marqué le pas en faisant de la <strong>RFID</strong> un projet répondant à des<br />

problématiques spécifiques propres à leur industrie 3 .<br />

Dans l’automobile, les constructeurs utilisent la technologie uniquement en boucle fermée 4 . Certains<br />

constructeurs ont déjà annoncé leurs intentions d’étendre la technologie dans la filière, c’est le cas de GM lors d’une<br />

présentation faite à l’AIAG en 2005. L’initiative viendrait des constructeurs dès que le coût d’accès à la technologie<br />

deviendra justifiable. Le projet de normalisation de la <strong>RFID</strong> dans l’industrie automobile engagé par les organismes<br />

ODETTE et GALIA (US, Europe et Japon) conforte les intentions des constructeurs.<br />

Aujourd’hui, le développement de la technologie <strong>RFID</strong> est limité par diverses contraintes dont les plus<br />

importantes sont les normes 5 , l’environnement métallique, la justification du ROI et la réelle maîtrise de la<br />

technologie par les offreurs de solutions. Ces obstacles posent des difficultés mais ne doivent pas contraindre une<br />

entreprise à s’investir dans cette technologie.<br />

L’objectif de cette étude est de définir les utilisations potentielles de la technologie <strong>RFID</strong> pour POAE et son<br />

apport face à des problématiques récurrentes sur les flux.<br />

1 Le code identifie de manière unique tout objet logistique dans le flux.<br />

2 Principe de la lecture / écriture.<br />

3 Par exemple, l’utilisation de la traçabilité <strong>RFID</strong> chez PFIZER pour lutter contre la contrefaçon.<br />

4 Dans une boucle fermée, la puce est récupérée pour être réutilisée dans le système. Elle n’est pas perdue.<br />

5 Les normes portent sur la fréquence de fonctionnement et le mode de communication entre les tags et les interrogateurs. Elle<br />

garantit l’interopérabilité des matériels, la compatibilité des identifiants attribuée par les différents fabricants de puce.<br />

Division Supply Chain - POAE 3/72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

SECTION 1 : PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE ET DE LA TECHNOLOGIE<br />

A. Présentation de l’entreprise<br />

a. Plastic Omnium Auto Exterior (POAE)<br />

Plastic Omnium Auto Exterior est une des branches automobiles du groupe PLASTIC OMNIUM. Il s’agit d’un<br />

équipementier automobile de rang 1 dont l’activité est la production de pièces plastiques injectées pour l’industrie<br />

automobile. POAE compte 5 235 collaborateurs répartis sur 56 sites (14 pays) en 2005.<br />

Détenu à 100% par la compagnie PLASTIC OMNIUM, sa position dans le Groupe est la suivante :<br />

L’entreprise conçoit et fournit des pièces qui participent à l'esthétique et à la protection du véhicule, ainsi<br />

qu'à la sécurité des piétons. POAE développent de nouvelles opportunités dans le domaine des ouvrants, tels que<br />

capot et hayon, grâce à la liberté de design permise par les technologies utilisées.<br />

b. Activités de POAE<br />

POAE est le numéro 2 mondial du marché des pièces et des modules de carrosserie. En 2005, son chiffre<br />

d’affaires représente 1 095 milliards d’euros, soit 84% de l’activité du groupe (70% du CA à l’international).<br />

L’entreprise propose 4 lignes de produits : les pare-chocs et les systèmes d’absorption d’énergie, les ailes et les<br />

pièces de carrosserie, les modules bloc avant et les modules de hayon arrière.<br />

Afin de répondre à de nouvelles commandes, Plastic Omnium a renforcé son dispositif industriel. L’entreprise a<br />

équipé en 2005, 7,5 millions de véhicules.<br />

Division Supply Chain - POAE 4/72


L’entreprise est leader sur ces lignes de produit.<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

i. Parechocs avant et arrière<br />

La production de parechocs représente 35 000 unités fabriquées par jour et 80 parechocs développés<br />

chaque année. Plus de 70 pièces et composants sont assemblés sur un pare-choc. La diversité des parechocs<br />

représente 1400 versions par modèle livré séquentiellement chez le client.<br />

ii. Ailes et pièces de carrosserie<br />

Plastic Omnium est leader mondial sur le marché des ailes thermoplastiques. La production concerne 10 000<br />

ailes fabriquées chaque jour.<br />

iii. Absorbeurs d’énergie<br />

Les produits correspondent à des parechocs à double coque ou des Poutres Hybrides Thermoplastiques<br />

Composites (PHTC) intégrées aux parechocs avant pour absorber l’énergie des chocs. La production s’élève à 5 000<br />

pièces par jour.<br />

iv. Modules et bloc avant<br />

Les blocs avant sont fabriqués par HBPO, une joint-venture dédiée à la conception, au développement et la<br />

production de bloc avants. HBPO produit 6 000 modules par jour.<br />

v. Modules bloc arrières<br />

Les modules-arrières sont fabriqués par Inoplastic Omnium, une joint venture (50/50) entre Plastic Omnium et<br />

Inoplast, leader Européen des modules blocs-arrières (52% du marché européen). Inoplastic Omnium produit et<br />

développe 19 blocs-arrières par an et conçoit 2 700 pièces par jour pour 7 clients.<br />

B. Présentation de la technologie radiofréquence<br />

a. Historique de la <strong>RFID</strong><br />

Le schéma ci-dessous décrit l’évolution de la technologie depuis la fin des années 1940. On notera que si la<br />

technologie existe depuis longtemps, elle n’est pas encore totalement mature dans certains environnements.<br />

Division Supply Chain - POAE 5/72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Les applications industrielles de la <strong>RFID</strong> se sont accélérées depuis 2003 avec le succès du standard EPC et la<br />

pression des donneurs d’ordre de l’industrie agroalimentaire sur leurs fournisseurs. Dans l’industrie automobile,<br />

aucune directive n’a été recommandée jusqu’à aujourd’hui mais des groupes de travail influents se mettent en place<br />

pour répondre aux besoins de la filière.<br />

b. Matériels, fréquences, standards et normes<br />

i. Composition d’un système <strong>RFID</strong><br />

Un système <strong>RFID</strong> est composé de 2 éléments :<br />

� un lecteur (une base),<br />

� un récepteur (étiquette, tag, transpondeur).<br />

+ un système d’information<br />

Le lecteur émet une onde électromagnétique dans l’espace pour interroger un ou plusieurs tags de quelques<br />

centimètres à plusieurs mètres.<br />

Les étiquettes sont composées d’une puce électronique à laquelle est attachée une antenne. Les<br />

informations contenues par la puce sont échangées via l’antenne avec un lecteur. La différenciation « puce active /<br />

passive » dépend du mode d’alimentation du tag. Les étiquettes sont généralement passives car moins chères. Elles<br />

ne disposant pas de leur propre source d’énergie, c’est le champ électromagnétique crée par le lecteur qui permet<br />

de fournir l’énergie nécessaire au réveil de la puce et à l’échange des données.<br />

Division Supply Chain - POAE 6/72


Il existe 4 fréquences disponibles 6 :<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ii. Fréquences disponibles<br />

Les fréquences influencent les distances de lecture entre les étiquettes et les lecteurs. Seule la fréquence<br />

UHF est soumise à l’autorisation de l’Autorité de Régulation des Télécoms en Europe 7 (fréquence utilisée par l’armée<br />

en France) et en Asie, les autres fréquences sont libres d’utilisation.<br />

iii. Développement des standards <strong>RFID</strong><br />

Les standards du marché sont développés par de nombreux consortiums. Un exemple de standard est l’EPC<br />

développé par le consortium EPCglobal. Les étiquettes <strong>RFID</strong> EPC sont développées sur la fréquence UHF avec un<br />

mode d’alimentation passif. Elles peuvent disposer d’une plage de mémoire de 96 bits.<br />

L’ISO, l’EPCglobal (Electronic Product Code), le JAI 8 (Joint Automotive Industry) et ODETTE sont les<br />

organismes les plus influents dans le développement des standards <strong>RFID</strong>. Un groupe de projet commun réfléchit<br />

actuellement pour valider les standards <strong>RFID</strong> de la filière automobile.<br />

c. Domaines d’application<br />

� La basse fréquence (125 KHz),<br />

� La haute fréquence (13,56 MHz),<br />

� L’ultra fréquence (UHF 850-950 MHz),<br />

� L’hyper fréquence (2,45 GHz).<br />

Les applications industrielles de la <strong>RFID</strong> se développent essentiellement en boucle fermée sur les flux des<br />

emballages, les inventaires et la géolocalisation en temps réel. La traçabilité des produits est beaucoup plus<br />

développée dans les industries agroalimentaire et pharmaceutique. Au niveau du process, l’utilisation de la <strong>RFID</strong><br />

s’étend au tri automatique, la traçabilité des produits et la transmission des ordres de fabrication aux automates.<br />

Dans l’automobile, plusieurs applications sont identifiées par les constructeurs. Elles sont répertoriées ci-dessous :<br />

6<br />

Annexe 5 : caractéristiques des fréquences <strong>RFID</strong> ou fichier PowerPoint « Présentation des fréquences disponibles ».<br />

7<br />

La fréquence UHF est en cours de libéralisation en France. Elle devrait intervenir d’ici la fin de l’année.<br />

8<br />

Le JAI est une initiative commune de l’industrie automobile. Il regroupe l’AIAG (Automotive Industry Action Group), le JAMA<br />

(Japan Automotive Manufacturers Association), le JAPIA (Japan Auto Parts Industries Association), ODETTE International et STAR<br />

(Standards for Technology in Automotive Retail).<br />

Division Supply Chain - POAE 7/72


Enregistrement<br />

automatique<br />

Contrôle automatique<br />

avec l’AVIEXP au<br />

déchargement<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Approvisionnement des lignes<br />

Gestion des rebuts / retouches<br />

Gestion paramètres de production<br />

Inventaires<br />

Suivi des stocks<br />

Suivi des stocks<br />

Inventaire<br />

Gestion des emballages<br />

Tracabilité<br />

Contrôle des expéditions<br />

Exemples d’application de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain automobile<br />

d. Contraintes : freins, lobbying, maturité technologique et réglementation<br />

Les États-Unis étant les plus avancées en matière de développement de la <strong>RFID</strong>, il est intéressant de<br />

mentionner les contraintes évoquées par les acteurs de l’industrie automobile américaine (source : AIAG 2005) :<br />

- Le manque de standards (16% des entreprises),<br />

- Le faible retour sur investissement (14%),<br />

- Le coût du matériel et de l’intégration (12%),<br />

- La fiabilité de la technologie (8%),<br />

- L’absence d’exigence client (6%),<br />

- La nécessité de refondre des processus 9 (6%).<br />

L’application de la technologie dans l’automobile est complexe pour diverses raisons :<br />

� Le coût de l’investissement ne justifie pas toujours le lancement d’un projet <strong>RFID</strong>. Le ROI est difficile à évaluer<br />

compte tenu des nombreux gains intangibles sur les process, les flux et la main-d’œuvre 10 ,<br />

� L’inexistence de recommandations propres à l’automobile n’incite pas à démarrer des projets <strong>RFID</strong> en boucle<br />

ouverte. La <strong>RFID</strong> a pourtant plus d’intérêt sur la Supply Chain que dans une boucle fermée,<br />

� La réglementation des fréquences est très hétérogène d’un pays à l’autre : les États-unis sont favorisés (80<br />

canaux disponibles) par rapport à l’Europe (15 canaux),<br />

� Le nombre d’offreurs de solutions rend difficile le choix du fournisseur d’autant que toute intervention dans le<br />

cadre de tests fonctionnels est facturée.<br />

9 Adaptation des processus et gestion du changement<br />

10 Exemple : comment évaluer l’impact économique de l’amélioration des conditions de travail sur les postes.<br />

Division Supply Chain - POAE 8/72


C. Quels enjeux <strong>RFID</strong> chez POAE ?<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Cerner les opportunités de la technologie <strong>RFID</strong> permettra à POAE de se préparer aux nouvelles exigences des<br />

constructeurs en matière de traçabilité et de flux. L’enjeu est également de ne pas se laisser distancer par les<br />

concurrents ayant testé la technologie (ex : FAURECIA).<br />

L’enjeu est double :<br />

� se préparer aux exigences des constructeurs,<br />

� être force de proposition vis à vis des acteurs de la filière.<br />

Avant de lancer un projet <strong>RFID</strong>, il est utile d’élaborer une étude d’opportunités pour identifier les applications et<br />

la valeur ajoutée qu’elles apportent aux produits. Cette étude déterminera ensuite le périmètre le plus intéressant<br />

pour aborder le projet.<br />

D. La problématique de la mission<br />

POAE cherche à prévenir les enjeux de la technologie <strong>RFID</strong> sur son métier, certains constructeurs l’ayant<br />

sollicité pour transmettre des paramètres de production sur un tag <strong>RFID</strong>. La division R&I 11 travaille sur la traçabilité<br />

du process par <strong>RFID</strong> et la division Supply Chain souhaite anticiper ces exigences en réalisant une étude<br />

d’opportunités de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain. Nous aborderons cette technologie en nous s’intéressant aux apports<br />

de la <strong>RFID</strong> par rapport aux codes à barre actuels, aux gains à attendre d’une application <strong>RFID</strong>, aussi bien qualitatifs<br />

que quantitatifs, et aux impacts sur les indicateurs de performance.<br />

Pour résumer, l’objectif de l’étude est de :<br />

� préparer le terrain de la <strong>RFID</strong> en évaluant les enjeux économiques et les contraintes opérationnelles,<br />

� présenter un plan de développement de la <strong>RFID</strong> chez POAE,<br />

Elle comporte 3 grandes sections :<br />

� un état des lieux des activités <strong>RFID</strong> dans les industries,<br />

� une étude d’opportunités de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE,<br />

� une proposition d’organisation du projet.<br />

11 R&I : Division Recherche et Innovation du centre de recherche SIGMATECH<br />

Division Supply Chain - POAE 9/72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

SECTION 2 : BENCHMARK DU DÉVELOPPEMENT DE LA <strong>RFID</strong><br />

Pour renseigner ce benchmark de la technologie <strong>RFID</strong> dans l’industrie automobile, on s’appuiera sur une veille<br />

documentaire (magazines, sites Internet, revues spécialisées) que l’on complétera par les contacts avec les chefs de<br />

projets <strong>RFID</strong> et les conférences sur la technologie (GALIA, Centre TUDOR). Nous renseignerons cette partie au fur<br />

et à mesure de la mission.<br />

A. Dans l’environnement automobile<br />

Le cabinet d’études Venture Development Corporation (VDC) estime que les investissements dans les<br />

systèmes <strong>RFID</strong> sur le segment de l’automobile ont atteint 312 millions de dollars en 2005 avec 1,3 milliards<br />

d’étiquettes vendues (dont 155 millions pour l’automobile). VDC anticipe une croissance pondérée annuelle de 20%<br />

jusqu'en 2010, soit une prévision de 33 milliards (source : VDC - http://www.vdc-corp.com).<br />

Le secteur automobile sollicite l’intervention d’un nombre important de fournisseurs tout en devant supporter<br />

des inventaires massifs de pièces et de composants. Les équipementiers automobiles et les fabricants de<br />

composants sont donc contraints d’agir sur toute la Supply Chain pour optimiser et sécuriser leurs flux.<br />

L’automobile a d'abord utilisé la technologie <strong>RFID</strong> pour localiser les véhicules (système RTLS 12 ) sur la chaîne<br />

de production et sur les parcs de stockage. Les économies d'échelle et les améliorations de performances ont incité<br />

les constructeurs à s’intéresser aux apports de la <strong>RFID</strong> pour :<br />

- automatiser la traçabilité et les procédures d'inventaire,<br />

- sécuriser l’approvisionnement et éviter les ruptures (approvisionnement des bords de ligne),<br />

- supprimer les manipulations sans valeur ajoutée (ex : identification des codes à barres),<br />

- se conformer aux exigences actuelles et futures de l'industrie (AIAG, ODETTE, JAMA/JAPIA…).<br />

L’objectif de cette partie est de faire un état des lieux de l’utilisation de la <strong>RFID</strong> dans l’industrie automobile et<br />

dans les secteurs pharmaceutique, agroalimentaire et logistique.<br />

Remarque : Les informations sur les projets <strong>RFID</strong> étant nombreuses et confidentielles, cet état des lieux sur la<br />

technologie ne se veut pas exhaustif.<br />

a. Constructeurs automobiles<br />

i. Constructeurs impliqués<br />

L’essentiel des constructeurs automobiles sont impliqués dans la technologie <strong>RFID</strong>. Les constructeurs<br />

américains, en particulier GM et FORD, sont les plus expérimentés. Ils utilisent depuis plus une vingtaine d’années la<br />

<strong>RFID</strong> sur diverses applications mais uniquement pour un usage interne 13 . Tous les constructeurs interviennent dans<br />

12 RTLS : Real Time Location System - système de géolocalisation.<br />

13 Objectifs: identifier les opérations à réaliser sur la ligne de production ou pour des processus annexes tels que les inventaires<br />

Division Supply Chain - POAE 10 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

les organismes de concertation AIAG, ODETTE, ANFAC 14 , VDA 15 ou SMMT 16 … chargés de développer la technologie<br />

dans l’automobile.<br />

Le tableau suivant renseigne sur les principaux constructeurs impliqués dans la <strong>RFID</strong> :<br />

Entreprise Contact Email Téléphone Pays<br />

GENERAL MOTOR Larry GRAHAM larry.graham@gm.com US<br />

AB VOLVO (TRUCKS)<br />

Stina APEL<br />

Bob VAN BROECKHOVEN<br />

stina.apel@volvo.com<br />

bob.van.broeckhoven@volvo.com<br />

+46 73 902 53 88<br />

+32 9 250 72 74<br />

BMW Roman GEZATZKI roman.gesatzki@bmw.de ALL<br />

NISSAN - RENAULT<br />

Patrice GROENINCK<br />

Alain ARNOULD (Renault)<br />

Antonio MARTINEZ GARCIA (Nissan)<br />

patrice.groeninck@renault.com<br />

alain.arnould@renault.com<br />

antonio.martinez@nmisa.es<br />

+33 1 76 84 06 04<br />

SUEDE<br />

BELGIQUE<br />

FRANCE<br />

FRANCE<br />

ESPAGNE<br />

PEUGEOT Jean Eudes MASSIEU jeaneudes.massieu@mpsa.com FRANCE<br />

FORD<br />

DAIMLER CHRYSLER<br />

VW - SEAT<br />

Bob GREGORY<br />

David DECKER<br />

Roya ULRICH<br />

Markus BEUTEL<br />

Ruediger MEIER<br />

Markus SPRAFKE<br />

bgregory@ford.com<br />

ddecker@ford.com<br />

roya.ulrich@daimlerchrysler.com<br />

markus.beutel@daimlerchrysler.com<br />

+49 22 19 01 77 70 ALL<br />

+49 71 11 79 62 91 ALL<br />

ALL<br />

ruediger2.meier@volkswagen.de +49 53 61 92 11 65 ALL<br />

TOYOTA (DENSO) Roger NEWMAN roger.newman@denso-id.de +44 23 92 32 61 00 UK<br />

Ces constructeurs ont engagé une démarche destinée à développer les systèmes <strong>RFID</strong> dans leurs usines.<br />

Les États-unis et l’Europe sont les plus concernés mais les projets se limitent souvent à une boucle fermée, par<br />

exemple, concernant l’organisation de la chaîne peinture, de la ligne d’assemblage, la gestion des stocks ou la<br />

localisation des bacs de pièces. Les partenariats sont peu existants en dehors de ceux réalisés avec des prestataires<br />

logistiques comme TNT Logistics.<br />

ii. Objectifs poursuivis et moyens mis en œuvre<br />

Les objectifs des constructeurs sont variés mais se rapprochent d’une problématique commune : optimiser<br />

le process industriel, réduire les stocks et sécuriser les ruptures de flux.<br />

Le tableau suivant synthétise les objectifs des constructeurs et les moyens mis en œuvre :<br />

Entreprise Objectifs et périmètre du projet Moyens mis en œuvre (type, fréquence de puce et capacité)<br />

GM Application de tag en atelier peinture,<br />

contrôle des robots, suivi des composants<br />

dans l’usine de Mishakawa (depuis 1984)<br />

=> automatiser le process peinture et la<br />

traçabilité des composants.<br />

- utilisation d’un système d’approvisionnement sans fil (wifi), de 18<br />

antennes émettrices et de 50 récepteurs internes dans l’usine.<br />

Le type de technologie (fréquence) utilisée par GM n’est pas connu.<br />

14<br />

ANFAC : Asociación Española de Fabricantes de Automóviles y Camiones<br />

15<br />

VDA : Verband der Automobilindustrie qui identifie les opportunités d’application de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain automobile<br />

16<br />

SMTT : Society of Motors Manufacturers & Trader<br />

Division Supply Chain - POAE 11 / 72


AB VOLVO Application <strong>RFID</strong> en boucle fermée : sur la<br />

ligne peinture, la ligne d’assemblage et la<br />

gestion des racks stockant les réservoirs à<br />

carburant et les moteurs<br />

=> automatiser l’atelier peinture et<br />

optimiser la gestion des racks,<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

=> lancement d’un projet en boucle<br />

ouverte dès que possible : passage d’un<br />

« in house system & closed system » vers<br />

un « open system »).<br />

=> améliorer la traçabilité et le la gestion<br />

des outillages industriels<br />

BMW Applications en boucle fermée pour :<br />

=> gérer les chariots et contrôler la<br />

production (26 postes automatisés, 5<br />

zones de vérification et 70 phases<br />

d’assemblage),<br />

=> augmenter les cadences de production<br />

et réduire les erreurs d’assemblage,<br />

=> localiser précisément chacun des 40<br />

000 véhicules stationnés dans le parc.<br />

FORD - Application sur la chaîne de montage des<br />

véhicules (depuis 1987) pour :<br />

=> vérifier à chaque étape de production<br />

la correspondance du véhicule aux options<br />

de la commande,<br />

=> diminuer le nombre d’articles mal<br />

rangés entraînant des décalages de<br />

production et des retards de livraison,<br />

=> le tracking des racks,<br />

- Partenariat avec TNT Logistics North<br />

America à l’usine de Dearborn (Michigan)<br />

sur la chaîne de production du F150 pour :<br />

=> réduire les stocks,<br />

=> anticiper contre les ruptures sur la<br />

chaîne d’assemblage,<br />

=> meilleure visibilité en temps réel sur la<br />

Supply Chain.<br />

VW - SEAT => repérer les nouveaux véhicules sortant<br />

de la chaîne de montage en temps réel,<br />

=> localiser rapidement et<br />

automatiquement les véhicules (15 000<br />

véhicules par an),<br />

=> gérer les expéditions & les retouches<br />

sur les véhicules (rappel inclus),<br />

=> gérer les emballages durables (caisses)<br />

17 VTMS : Vehicle Tracking and Management System<br />

- Utilisation de tags passifs et actifs avec des fréquences et des<br />

mémoires différentes selon le processus concerné par l’application<br />

Process Tag Type Fréquence Mémoire<br />

Ligne peinture Passif L/E 13,56 Mhz 112<br />

bytes<br />

Ligne d’assemblage Passif L 125 KHz 5 bytes<br />

Racks de réservoirs * Passif L 868 Mhz 96 bytes<br />

(boucle fermée)<br />

(UHF)<br />

* problème lié à l’humidité et la présence de métal dans les usines<br />

- Utilisation de la solution Escort Memory System (EMS)<br />

- Système de localisation des véhicules Siemens' Real Time Location<br />

(RTL) mis en service en 2005 sur les usines de Dingolfing, Munich,<br />

Regensburg, Leipzig (Allemagne), Rosslyn (Afrique du Sud) et<br />

Oxford (Angleterre pour la Mini)<br />

Process Tag Type Fréquence<br />

Localisation sur parc (expédition) Actif L/E 2,4 GHz<br />

- Système de localisation en temps réel (RTLS ou VTMS 17 ) de<br />

WhereNet sur 35 usines d’Amérique du Nord<br />

Process Tag Type Fréquence<br />

Assemblage (production) Actif L/E 2,4 GHz*<br />

* périmètre de lecture annoncé de 100 m à l’intérieur de l’usine<br />

- Partenariat pilote avec le prestataire TNT Logistics.<br />

Les caractéristiques du tag :<br />

Process Tag Type Fréquence<br />

Approvisionnement ligne OEM Actif L/E UHF<br />

- Utilisation de tags et d’un système de réseau sans fil fourni par<br />

WhereNet pour localiser en temps réel plus de 100 racks mobiles<br />

circulant entre l’usine et le MAF (« Material Sequencing Center »).<br />

- Système <strong>RFID</strong> d'Identec (2005) pour éviter aux ouvriers de perdre<br />

leurs temps à chercher les véhicules (gain de productivité MO)<br />

- chaque véhicule reçoit une étiquette active à son arrivée (15 000<br />

puces utilisées par an).<br />

Process Tag Type Fréquence<br />

Localisation sur parc Actif L/E 13,56 Mhz<br />

- chaque caisse reçoit une étiquette passive.<br />

Division Supply Chain - POAE 12 / 72


RENAULT-<br />

NISSAN<br />

DAIMLER<br />

CHRYSLER<br />

NISSAN :<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

- Système de gestion des stocks dans<br />

l’usine de moteurs de Yokohama<br />

(production des boîtes de vitesse).<br />

RENAULT :<br />

L/E : puce en lecture - écriture.<br />

L : puce en lecture seule.<br />

- Suivi du parc des moteurs en retouche<br />

- Pilote à l’étude : gestion des emballages<br />

spécifiques en boucle fermée.<br />

- Application sur la chaîne peinture avec la<br />

transmission des paramètres aux robots.<br />

- Application pour approvisionner les bords<br />

de ligne.<br />

- Utilisation de la <strong>RFID</strong> pour la gestion des<br />

rebuts (identification de l’usine, de la<br />

pièce, du département et de la cause<br />

enregistrée sur le tag).<br />

NISSAN :<br />

- Étiquette Philips I.CODE contenant des informations sur le statut<br />

de la production, l'endroit, le lieu de réparation et l’historique du<br />

cycle de vie de la pièce.<br />

- Les étiquettes <strong>RFID</strong> sont attachées aux châssis de chaque véhicule<br />

sur la ligne de production. Elles transmettent automatiquement les<br />

paramètres aux robots (couleur du véhicule).<br />

- Coût étiquette ($50 cts) + autres composants * = $20 / véhicule<br />

* ex : boîte d’emboîtement en métal pour loger l’étiquette<br />

Process Tag Type Fréquence Mémoire<br />

Atelier peinture Passif L/E 2,45 GHz 128 Kbytes<br />

Le tag contient les spécifications du véhicule et les informations<br />

d'assemblage en lecture/écriture (source : Daimler Chrysler - AIAG).<br />

Toutes les applications ne sont pas exposées dans le tableau car elles sont relativement nombreuses.<br />

Certaines sont opérationnelles, d’autres sont à l’étude. Il faut surtout noter que la plupart des projets sont organisés<br />

en boucle fermée.<br />

Beaucoup de constructeurs comme DAIMLER CHRYSLER et quelques équipementiers (SIEMENS VDO<br />

AUTOMOTIVE 18 , HUF et BOSCH…) partagent leurs expériences de la <strong>RFID</strong> et réfléchissent sur des partenariats en<br />

boucle fermée. Il est intéressant de définir comment certains constructeurs conçoivent la technologie.<br />

iii. Focus <strong>RFID</strong> sur les constructeurs influents<br />

1. AB VOLVO TRUCKS : première approche de la technologie<br />

L’idée de départ d’AB VOLVO est d’aborder la technologie <strong>RFID</strong> pour répondre à 5 points :<br />

- Identifier les besoins et les ressources nécessaires à la traçabilité (« tracking ») des pièces chez AB VOLVO,<br />

- Définir les besoins et les ressources nécessaires à la gestion des usines,<br />

- Rechercher des solutions générales et proposer une solution pour répondre aux problématiques de traçabilité,<br />

- Mettre en application les solutions générales dans les usines (tests),<br />

- Recommander les solutions applicables pour un déploiement sur un site (roll out).<br />

AB VOLVO a achevé les étapes 1, 2 et 3. Le constructeur pense réaliser un pilote en boucle ouverte après avoir<br />

validé les résultats de son pilote.<br />

18 SIEMENS dispose d’une division Technologie qui offre des solutions technologiques <strong>RFID</strong>.<br />

Division Supply Chain - POAE 13 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Système SIMATIC RF <strong>RFID</strong> de Siemens (transfert de paramètres aux robots)<br />

2. BMW : système de géolocalisation RTLS<br />

La <strong>RFID</strong> est utilisée chez BMW sur la chaîne de montage pour contrôler l’assemblage des<br />

véhicules. Un tag est placé sur le véhicule lors de son entrée sur la chaîne pour réaliser les<br />

opérations de montage. Le système permet aussi de localiser les véhicules sur le parc de stockage<br />

avant sa livraison aux concessionnaires.<br />

Le système BMW consiste en :<br />

1. La puce contient les caractéristiques<br />

du véhicule,<br />

2. Le lecteur identifie la puce au<br />

passage du véhicule sur la chaîne,<br />

3. La puce transmet les paramètres de<br />

production au robot (teinte par<br />

exemple).<br />

- des dispositifs qui détectent un signal lorsqu'un véhicule pénètre ou quitte une zone spécifique,<br />

- des points d'accès de localisation qui offrent une couverture complète de toutes les zones à surveiller,<br />

- des émetteurs <strong>RFID</strong> actifs qui sont programmés pour transmettre un signal toutes les quatre minutes.<br />

Le système de localisation sur le parc consiste à assigner à chaque véhicule un émetteur temporaire couplé au<br />

numéro d'identification du véhicule (VIN) lorsque le véhicule quitte la chaîne de montage. Le système fournit une<br />

connectivité constante à tous les véhicules qui sont ainsi « marqués », qu'ils soient à l'intérieur de l'usine ou garés<br />

sur le parc.<br />

Un employé peut repérer un véhicule en temps réel sur l'intranet avec un navigateur Web car l'application<br />

affiche graphiquement l'emplacement de chaque voiture sur le site. Lorsqu'un véhicule est déclaré prêt pour sa<br />

livraison, l'émetteur est retiré et « recyclé » pour être associé à un nouveau véhicule. Ce système est déployé depuis<br />

2005 sur toutes les usines du groupe.<br />

3. FORD : partenariat sur les approvisionnements des lignes<br />

FORD participe aux travaux <strong>RFID</strong> de l’AIAG comme GM. Le constructeur possède un système <strong>RFID</strong> avancé<br />

dans ses usines américaines, notamment pour la réception des pièces et le process de production (peinture,<br />

assemblage des véhicules, traçabilité des pièces en bord de ligne avec un système de localisation fonctionnant sur<br />

un réseau wifi).<br />

Dans le cadre de son partenariat avec FORD, TNT LOGISTICS réceptionne, réalise le picking, assemble et livre les<br />

pièces à l’usine qui produit le modèle FORD F150.<br />

Division Supply Chain - POAE 14 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Concernant le dispositif, le système se compose de 14 lecteurs WherePort, placés aux portes d’entrée et de sortie de<br />

l’usine (pour activer les étiquettes) et de 68 points d'accès sans fil WhereLAN qui collectent les informations.<br />

Les objectifs de FORD consistent à :<br />

- optimiser l’assemblage des véhicules,<br />

- contrôler automatiquement l’approvisionnement des pièces (ex : système qui concerne la production des<br />

véhicules FORD EDGE [2007] et LINCOLN MKX dans son usine d’Oakville en Ontario).<br />

Chaque étiquette contient un identifiant unique avec le numéro de transport, le numéro du transporteur, un code<br />

d'itinéraire et un numéro d’étiquette unique. Les points d'accès donnent le numéro d'identification au système qui<br />

coordonne le lieu et rattache le numéro d’identifiant aux informations collectées (caractéristiques du transporteur,<br />

heure d'arrivée estimée…). Les informations sont stockées dans une base de données centralisée.<br />

Concernant les flux, les pièces sont ordonnancées à partir des demandes du constructeur. Les lecteurs situés<br />

aux portes de l’entrepôt TNT déclenchent l’édition des étiquettes actives <strong>RFID</strong> pour identifier la porte d’expédition, le<br />

numéro du transporteur et le numéro de BL. Lors du processus, le système confirme le chargement du camion et<br />

valide son départ pour l’usine. Le système déclenche également un avis d'expédition (« advance shipping notice ») à<br />

l'usine.<br />

Le système inclut la réception automatisée, le chargement et le déchargement, la traçabilité des racks et les<br />

alertes en temps réel pour améliorer la communication entre l’entrepôt et l'usine FORD.<br />

Les étiquettes actives utilisées émettent un signal toutes les quatre minutes et sont détectées par une série<br />

de lecteurs dans l’entrepôt et à l'intérieur de l'usine FORD. Les données transmises par les étiquettes sont stockées,<br />

filtrées et synthétisées dans des tableaux de bord sous forme de diagrammes et de graphiques indiquant les niveaux<br />

de performances.<br />

Le personnel de Ford peut également utiliser des lecteurs portatifs pour recevoir des instructions sur la<br />

localisation des transporteurs, quand et où déplacer le camion. Les employés peuvent questionner le système au<br />

sujet d’un transporteur. Le système peut également alerter FORD quand un transporteur est en retard.<br />

Cette solution peut être déployée sur plus de 50 sites industriels (usines de FORD Canada en Ontario).<br />

4. NISSAN : gestion des stocks de moteurs<br />

NISSAN a installé un système de gestion des stocks qui emploie des étiquettes radiofréquences dans son<br />

usine de Yokohama (chargé du montage de moteurs). L’objectif est d’améliorer l'efficacité de la gestion des pièces<br />

de boîte de vitesse tout en réduisant la charge de travail de ses opérateurs. NISSAN espère surtout réduire son<br />

inventaire de moitié à 3 500 unités en 2007.<br />

Chaque pièce de boîte de vitesse reçoit un tag Philips contenant des informations sur le statut de la<br />

production, l’emplacement et l’historique du cycle de vie de la boîte. L'étiquette peut immédiatement être lue sur<br />

tout écran d'ordinateur. NISSAN projette de tester l'efficacité du système dans 6 mois sur le site et d’étendre le<br />

Division Supply Chain - POAE 15 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

système à la gestion de la production des pièces de moteur et à l’approvisionnement automatique. Le constructeur<br />

envisage également de déployer le système à d'autres usines au Japon.<br />

5. DAIMLER CHRYSLER : Kanban électronique<br />

Le constructeur allemand utilise des étiquettes <strong>RFID</strong> sur les châssis de chaque véhicule engagé sur la ligne<br />

de production. Le principe consiste à transmettre automatiquement les paramètres (ex : couleur dans laquelle le<br />

véhicule doit être peint) aux machines chargées de réaliser des opérations sur le véhicule.<br />

Récemment, DAIMLER CHRYSLER a lancé deux pilotes pour utiliser des puces passives UHF dans les cartes KANBAN<br />

de son process. Ces pilotes ont eu lieu sur deux de ses usines près de Stuttgart 19 (Unterturkheim et Zuffenhausen).<br />

Dans son usine d’Unterturkheim, les cartes physiques KANBAN permettent d’identifier chaque pièce et le<br />

poste de travail sur lequel elle a été utilisée. A chaque consommation, les cartes sont collectées et transférées au<br />

magasin, où elles constituent un ordre de fabrication. Les ouvriers produisent conformément à l’ordre émis et livrent<br />

les postes de travail sur la chaîne de production. Le succès du pilote (usine de Zuffenhausen) dans la gestion de<br />

production des transmissions d'Autotronic pour les véhicules Mercedes Benz (Classe A et B) a incité DAIMLER<br />

CHRYSLER a utilisé la <strong>RFID</strong> dans cinq de ses 7 usines d'Unterturkheim.<br />

Les résultats des pilotes montrent qu’il est possible d’automatiser le système de gestion des stocks sur SAP<br />

pour être automatiquement informé du niveau des stocks dans les bacs et du statut des pièces (pièce en stock ou<br />

utilisée en production). L'avantage est de fournir des inventaires précis et automatisé dans le magasin et<br />

d’automatiser les ordres de fabrication des pièces. Pour sécuriser la lecture des cartes, les opérateurs vérifient sur<br />

l'écran du lecteur que toutes les cartes ont été correctement lues.<br />

Magasin de pièces Train électrique<br />

Ligne de production<br />

Production<br />

iv. Résultats prévus et/ou obtenus et avancement<br />

De manière générale, les experts de l’industrie automobile estiment que la technologie peut contribuer à :<br />

- une réduction de 20 % du leadtime 20 ,<br />

19 Article <strong>RFID</strong> Journal du 07/06/2006<br />

Niveau des stocks et statut des pièces<br />

(mise à jour et consultation SAP)<br />

Kanban <strong>RFID</strong><br />

- Identification de la pièce<br />

- Poste de consommation<br />

Personnel en<br />

production<br />

Consommation<br />

Division Supply Chain - POAE 16 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

- une amélioration de 10% de la productivité de la main d’œuvre,<br />

- une réduction de 25% des interruptions de ligne dues aux manques de pièces.<br />

D’autres enjeux sont identifiables mais difficilement quantifiables. On attachera plus d’importance aux enjeux<br />

quantitatifs et qualitatifs identifiables chez POAE dans la troisième section du dossier.<br />

Aucun document ne résume l’état d’avancement des projets <strong>RFID</strong> dans l’automobile. On peut, toutefois,<br />

réaliser un état des lieux succinct en classant les constructeurs sur une échelle de 1 à 4.<br />

Nous avons retenu 5 niveaux pour définir l’avancement des projets <strong>RFID</strong> chez les constructeurs :<br />

- niveau 1 : phase de veille technologique (pas de projet),<br />

- niveau 2 : étude d’opportunités en cours,<br />

- niveau 3 : mise en place d’un pilote en interne ou en partenariat,<br />

- niveau 4 : projet achevé avec succès et généralisation du système.<br />

Entreprise Résultats prévus ou obtenus Niveau d’avancement (de 1 à 5)<br />

GM - déploiement de la <strong>RFID</strong> en boucle ouverte<br />

prévu pour 2008.<br />

AB VOLVO (TRUCKS) - distance de lecture différente selon le process<br />

et la fréquence retenue,<br />

- environnement métallique perturbant.<br />

FORD - Amélioration des conditions de travail des<br />

opérateurs pour les tâches complexes,<br />

- suppression de la lecture code à barres de<br />

chaque véhicule avant la sortie usine,<br />

- validation de la conformité des opérations en<br />

fin de ligne.<br />

DAIMLER CHRYSLER - automatisation de l’atelier peinture (distance<br />

de lecture de 10 m entre lecteur et le tag<br />

dans un environnement métallique), gestion<br />

des approvisionnements en bord de ligne et<br />

amélioration de la gestion des stocks.<br />

VOLKSWAGEN - SEAT - Gain d’une heure de main d’œuvre lié à une<br />

localisation plus rapide du véhicule dans le<br />

parc (amélioration de la productivité MO).<br />

BMW - Production plus rapide et flexible,<br />

- Processus commerciaux plus souples,<br />

NISSAN - RENAULT<br />

rendement et économie en termes de travail<br />

et d'inventaire,<br />

- Accès en temps réel aux données de<br />

production sur les ordinateurs situés sur les<br />

lignes d’assemblage (consultation du contenu<br />

des palettes et des bacs).<br />

- Meilleur suivi opérationnel du montage des<br />

moteurs en usine.<br />

- Niveau 4 : projet accompli sur le process<br />

d’assemblage. Extension sur de nouveaux projets.<br />

- Niveau 4 : projet de traçabilité sur le process de<br />

production (en boucle fermée) en attente<br />

d’application en boucle ouverte.<br />

- Niveau 4 : projet interne opérationnel sur les<br />

lignes d’assemblage des usines.<br />

- Niveau 4 : process peinture, approvisionnement<br />

en pièces et inventaire en temps réel des stocks.<br />

- Niveau 2 : étude d’opportunités en cours dans le<br />

groupe de travail VDA pour identifier d’autres<br />

champs d’application <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain.<br />

- Niveau 4 : système opérationnel (pas<br />

d’information sur la généralisation du système).<br />

- Niveau 4 : déploiement du système d’identification<br />

MOBY E de Siemens dans les usines BMW de<br />

Steyr (Autriche), de Dingolfing, Munich et<br />

Regensburg (Allemagne).<br />

- Déploiement prévu à Leipzig (Allemagne), Rosslyn<br />

(Afrique du Sud), Oxford (RU - Mini)<br />

- Niveau 4 : extension en série du pilote sur le suivi<br />

des moteurs en usine avec une position de veille<br />

technologique renforcée.<br />

Les résultats obtenus par AB VOLVO montrent que chaque environnement donne des résultats différents. AB<br />

VOLVO a publié quelques résultats sur les distances de lecture obtenues pour chaque application :<br />

20 Temps entre l’entrée et la sortie du véhicule de la chaîne de production.<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

- Processus peinture (L/E 21 13,56 MHz) : minimisation des perturbations en production avec des problèmes de<br />

lecture (distance de lecture de 45cm maximum) liés à la présence de métal sur le process,<br />

- Processus d’assemblage (L 125 KHZ) : conformité de l’approvisionnement des pièces sur le process avec des<br />

problèmes de lecture (distance de lecture de 14 à 20cm maximum) lié à la présence de métal,<br />

- Processus de stockage des réservoirs sur les racks (L 868 MHz) : amélioration de la visibilité sur la Supply<br />

Chain avec des problèmes de lecture (distance de lecture de 2m maximum) lié a la présence d’humidité et de<br />

métal.<br />

AB VOLVO se pose plusieurs interrogations en dehors de ces résultats :<br />

- l’utilisation de plusieurs fréquences pour différents lieux d’utilisation de la <strong>RFID</strong>,<br />

- les informations à stocker dans la puce,<br />

- le format de données des étiquettes <strong>RFID</strong> (les normes à utiliser),<br />

- le choix entre un stockage centralisée ou décentralisé des informations (système d’information).<br />

v. Synthèse : état des lieux de la <strong>RFID</strong> chez les constructeurs<br />

Les constructeurs sont engagés dans des projets <strong>RFID</strong> avec des tests et des pilotes fonctionnels. Les<br />

constructeurs américains sont mieux placés par rapport aux européens car les conditions d’utilisation de la <strong>RFID</strong><br />

sont plus développées en Amérique du Nord.<br />

La <strong>RFID</strong> est surtout utilisée pour automatiser des processus répétitifs qui apportent peu de valeur ajoutée.<br />

C’est un moyen qui permet de transmettre des informations dynamiquement sur le process et qui sécurise les<br />

opérations importantes (ex : contrôle automatique des éléments assemblés sur les véhicules en sortie de ligne).<br />

b. Équipementiers automobiles<br />

La position des concurrents 22 de POAE sur la <strong>RFID</strong> est floue. Il ne faut cependant pas écarter l’existence de<br />

projets <strong>RFID</strong> chez les concurrents comme le prouve l’exemple de FAURECIA. Globalement, les concurrents de POAE<br />

ne sont pas investis dans la <strong>RFID</strong>.<br />

Par contre, les autres équipementiers (non concurrents directs) sont nombreux à s’intéresser à la <strong>RFID</strong> :<br />

MÖLLERTECH, SCHAEFFLER, SNR, SOLVAY AUTOMOTIVE, TREVES, VALEO, AXO ARVIN EXHAUST, BERH, DELPHI,<br />

FRUEHAUF, INERGY, MAGNETI MARELLI, THYSSENKRUPP PRESTA FRANCE ….<br />

i. Équipementiers impliqués<br />

Compte tenu du nombre d’équipementiers impliqués dans la <strong>RFID</strong>, nous présenterons uniquement les<br />

entreprises les plus intéressantes. En général, les équipementiers possèdent une veille technologique et partagent<br />

leurs expériences au niveau d’ODETTE (Europe) ou de l’AIAG (US).<br />

21 L/E : étiquette en lecture / écriture<br />

22 DECOMA INTERNATIONAL, CADENCE INNOVATION, DYNAMIT NOBEL, PLASTHOM et IN HOUSE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Entreprise Contact Email Téléphone<br />

MICHELIN Christian MORY christian.mory@fr.michelin.com +33 4 73 10 70 64 / 06 70 18 38 63<br />

THYSSENKRUPP<br />

PRESTA<br />

Clément GRIES<br />

Mélanie VEYNAND<br />

clement.gries@thyssenkrupp.com<br />

melanie.veynand@thyssenkryupp.com<br />

FAURECIA Alexandre AUBRY aubry.al@faurecia.com<br />

+33 6 18 18 36 11<br />

+33 3 82 82 40 39<br />

Dans le cadre de l’étude, nous avons pris contact avec THYSSENKRUPP PRESTA France pour discuter de leur<br />

projet (objectifs, organisation…) et échanger sur les problématiques communes 23 .<br />

1. MICHELIN : surmoulage d’un tag dans le pneu<br />

Puce UHF Michelin<br />

MICHELIN surmoule une étiquette radiofréquence passive de type UHF dans ses pneus. Le projet a été<br />

lancé aux États-unis en 2003 pour déterminer les caractéristiques du tag à utiliser dans les pneus.<br />

L’entreprise s’investit dans la <strong>RFID</strong> pour 3 motifs :<br />

- MICHELIN considère la <strong>RFID</strong> comme un facteur clef de succès pour le Groupe,<br />

- La <strong>RFID</strong> est une technique prometteuse et innovante,<br />

- MICHELIN souhaite identifier les risques et les difficultés liées à la <strong>RFID</strong> pour les prévenir en amont.<br />

La variété des produits et des clients risque de générer une diversité de normes et de spécifications. L’objectif de<br />

MICHELIN est d’utiliser une seule puce pour répondre à toutes les exigences de traçabilité de ses clients.<br />

Le tag <strong>RFID</strong> a du répondre aux contraintes de spécificités du pneumatique :<br />

- La composition d’un pneu : 200 matériaux (caoutchouc, carbone, acier, textile, …),<br />

- Les contraintes physiques : l’usure du pneu, la partie sensible du pneu (bande de roulement),<br />

- Aucune intervention possible à l’intérieur du pneu (choix d’une puce passive).<br />

MICHELIN a travaillé la convergence des différents besoins (grande distribution, constructeurs automobiles,<br />

logistique) en échangeant les points de vue.<br />

- ODETTE a été identifié comme le meilleur forum pour ces échanges,<br />

- MICHELIN a discuté avec EPCglobal, AIAG, ODETTE, GALIA, VDA, JATMA et les autorités chinoises et<br />

indiennes avec l’objectif de délivrer un message de convergence et de compatibilité sur la construction d’une<br />

norme unique du pneu électronique (norme AIAG B-11).<br />

Les ingénieurs de MICHELIN ont développé une étiquette <strong>RFID</strong> qui peut stocker les informations essentielles<br />

d’un pneu : type de pneu, date et lieu de production, pression maximale, dimensions. L’étiquette est moulée<br />

directement dans le pneu et se compose d'une antenne et d'un circuit intégré avec une capacité en mémoire de 2<br />

Kbytes. L'étiquette <strong>RFID</strong> est interrogée par un lecteur mais les informations sont stockées dans une base de<br />

données.<br />

Le pilote a été accompli sur 18 mois et la solution est actuellement proposée aux constructeurs (le pneu peut<br />

décliner son identité aux différents systèmes du véhicule).<br />

23 Le process de POAE est différent de celui de THYSSENKRUPP PRESTA car basé sur la personnalisation retardée (MAF). Les<br />

composants très diversifiés et la taille des semi-finis sont des contraintes que ne rencontre pas THYSSENKRUPP.<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

La portée de la lecture de l’étiquette est de 61 cm avec la norme B-11 de l’AIAG.<br />

MICHELIN a identifié quelques contraintes :<br />

- La question du ROI obtenu en additionnant les gains successifs de la <strong>RFID</strong>,<br />

- l’intégration du coût du tag dans celui du pneu. Les constructeurs ne sont pas prêts à payer le surcoût).<br />

2. THYSSENKRUPP PRESTA 24 : localisation et déclaration automatiques<br />

Le projet <strong>RFID</strong> a commencé en avril 2006. La production est confronté à la diversité des composants et des<br />

semi-finis (entre 20 et 60 composants par pièce) pour fabriquer une colonne de direction (32 000 colonnes de<br />

direction par jour en 2005 avec une augmentation constante de 40% entre 2003 et 2005).<br />

Le groupe de projet s’appuie sur les compétences du Centre de Recherche Henri TUDOR (Luxembourg) pour<br />

conduire le projet (en particulier choix du fournisseur de puces). Par contre, le projet n’a pas fait l’objet d’une étude<br />

d’opportunité détaillée.<br />

Le projet consiste à automatiser la capture des informations et à valider l’applicabilité de la technologie <strong>RFID</strong><br />

pour atteindre 100 % de traçabilité et 100% de transfert inter-magasins.<br />

La situation initiale peut être résumée par les points suivants :<br />

- Les lecteurs code à barres sont utilisés depuis 2004 sur les sites de production,<br />

- Le taux de transfert est de 98% et le taux de traçabilité de 93% (par lecture code à barres),<br />

- Constats en production :<br />

⇒ une forte dépendance vis à vis des utilisateurs de scanners et un manque de discipline des caristes,<br />

⇒ la difficulté à gérer les flux exotiques 25 (erreurs de FIFO, écarts de stock),<br />

⇒ la durée importante des inventaires.<br />

La <strong>RFID</strong> est en cours d’expérimentation pour déclarer automatiquement la consommation de composants en bord de<br />

ligne, tester la géolocalisation des palettes et le réapprovisionnement du magasin central (visite du site de<br />

production de Florange).<br />

Les résultats du pilote seront présentés à Nancy en octobre 2006.<br />

3. FAURECIA : traçabilité des sièges (Peugeot 207)<br />

La <strong>RFID</strong> est utilisée pour identifier les sièges de la Peugeot 207. Au cours de leur fabrication, les armatures<br />

des sièges passent par une phase de mise en peinture à 180° pendant une heure. Durant l’opération, l’étiquette<br />

code à barres devait être protégée, ce qui ralentissait la production de 3000 sièges par jour sur une ligne. La mise<br />

en place d’une étiquette <strong>RFID</strong> permet de supprimer les opérations manuelles liées à la protection du code à barres<br />

et d’augmenter la cadence de production.<br />

La solution utilisée par FAURECIA est une étiquette THERMOtag® du fournisseur MAINtag. FAURECIA a rencontré<br />

des difficultés sur la tenue mécanique et la stabilité ferromagnétique des étiquettes <strong>RFID</strong> au delà de 100°C.<br />

24 2 sites de production de colonnes de direction en Moselle.<br />

25 Exemple POAE : rack A to B constitué de plusieurs références de semi-finis. En principe, un rack contient la même référence.<br />

Division Supply Chain - POAE 20 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ii. Objectifs poursuivis et moyens mis en oeuvre<br />

L’AIAG a évalué en 2004 le budget engagé par les entreprises américaines dans la technologie <strong>RFID</strong> à 5%<br />

du budget d’une entreprise avec une croissance de 5% pour 2005. Cette partie à pour objectif de fournir des<br />

indications sur les motivations des entreprises à déployer une solution <strong>RFID</strong>.<br />

Entreprise Objectifs Moyens mis en œuvre<br />

MICHELIN - pouvoir répondre à des<br />

problématiques de traçabilité de<br />

pneus avec une puce <strong>RFID</strong>,<br />

- suivre le cycle de vie des pneus,<br />

- proposer de nouvelles solutions<br />

aux constructeurs en matière de<br />

sécurité.<br />

THYSSENKRUPP PRESTA<br />

FRANCE<br />

- automatisation de la capture des<br />

informations dans le flux,<br />

- amélioration de la traçabilité<br />

(stockage en magasin central) et<br />

des transferts inter magasins,<br />

- ROI attendu sur 3 ans.<br />

FAURECIA - répondre à des contraintes de<br />

températures élevées et<br />

augmenter les temps de cycles.<br />

- Le design de la puce et de l’antenne utilisée a été développé en<br />

interne par les ingénieurs de MICHELIN,<br />

- La mémoire de la puce est très élevée.<br />

Process Tag Type Fréquence Mémoire<br />

Tracabilité pneus Passif UHF 868-915 Mhz 2 Kbytes<br />

- Groupe de projet multi métiers accompagné par un chef de<br />

projet du centre technologique TUDOR (Luxembourg)<br />

- Pas d’étude de l’intégration avec le système d’information SAP<br />

- Utilisation des chariots & étagères dynamiques pour les lectures<br />

- Budget : 600 K€ (tests et pilote - hors achat de tags)<br />

- Participation au groupe de travail <strong>RFID</strong> ODETTE<br />

Process Tag Type Fréquence Fournisseur<br />

Géolocalisation Passif UHF 868Mhz <strong>RFID</strong> System<br />

- solution THERMOtag® de MAINtag pour la chaîne de production<br />

des sièges,<br />

Note : GOOD YEAR et BRIDGESTONE ont également développé chacun un projet de traçabilité de pneus en<br />

utilisant la technologie <strong>RFID</strong>.<br />

iii. Résultats prévus et/ou obtenus et avancement<br />

On évalue le niveau de maturité des équipementiers ci-dessus sur une échelle de 1 à 4 comme précédemment.<br />

Entreprise Résultats prévus ou obtenus Niveau d’avancement<br />

MICHELIN - type de puce identifié et proposition aux constructeurs,<br />

- maîtrise de l’intégration de la puce dans le caoutchouc<br />

du pneu et tests fonctionnels sur les distances de lecture.<br />

THYSSENKRUPP PRESTA - Mobilisation de la direction,<br />

- Contournement des contraintes métalliques,<br />

- Cahier des charges et sélection des fournisseurs<br />

FAURECIA - Suppression de l’étiquette code à barres dans l’armature<br />

du siège et amélioration de la traçabilité des sièges.<br />

Niveau 4 : extension du système prévue<br />

pour la mi-2006 et évolution de la norme<br />

B11 au sein de l’AIAG.<br />

Niveau 4 : tests sur des solutions (appel<br />

d’offre en cours). Résultats présentés en<br />

septembre 2006 à Nancy.<br />

Niveau 4 : pilote achevé (pas de<br />

partenariat avec les constructeurs connu)<br />

Les équipementiers impliqués dans la <strong>RFID</strong> sont peu nombreux comparé à leur nombre. Leur niveau<br />

d’engagement est différent : certains ont entendu parler de la technologie, d’autres investissent pour la tester et<br />

seuls quelques équipementiers l’utilisent réellement.<br />

Pour le moment, seul MICHELIN a proposé d’intégrer industriellement des tags dans ses pneus mais il n’est<br />

pas sur que les constructeurs veuillent prendre en charge le surcoût généré par ce service (problématique du coût<br />

de la boucle ouverte).<br />

Division Supply Chain - POAE 21 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

c. États des lieux des partenariats<br />

i. Existants ou en cours<br />

Les partenariats <strong>RFID</strong> dans l’industrie automobile ne sont pas nombreux. Seule une collaboration avec les<br />

sous-traitants logistiques existe, à l’image de FORD et TNT Logistics. En dehors de ce type de partenariat, les<br />

entreprises participent davantage aux groupes de partage pour échanger sur leurs contraintes. Dans tous les cas,<br />

l’absence de normes diffère la mise en œuvre d’une collaboration entre constructeurs et équipementiers mais aussi<br />

entre équipementiers et prestataires logistiques.<br />

Actuellement, on voit donc s’organiser des groupes de travail entre les constructeurs et quelques équipementiers<br />

pour collaborer et échanger leurs expériences sur l’application de la technologie. L’inexistence de recommandations<br />

incite les constructeurs à participer activement à l’élaboration des standards <strong>RFID</strong> du secteur automobile.<br />

Ci-dessous une liste non exhaustive des groupes de progrès existant:<br />

� Groupe de projet ODETTE :<br />

L’objectif du projet <strong>RFID</strong> d’ODETTE est de :<br />

- étudier un standard automobile découlant des standards ISO,<br />

- standardiser le format et la syntaxe des données pour faciliter les échanges entre les acteurs,<br />

- développer des modèles uniques en fonction de l’objet logistique.<br />

⇒ unité de conditionnement ou de manutention (processus de gestion des emballages)<br />

⇒ unité produite (par exemple : le pneumatique)<br />

Il est conseillé de réaliser une veille des travaux 26 d’ODETTE sur leur site (accès : member login / projects / <strong>RFID</strong><br />

user : « member » et mot de passe : « munich »).<br />

� Groupe de projet GALIA :<br />

La <strong>RFID</strong> fait partie depuis 2005 de la matrice des besoins de GALIA. Il appuie les travaux d’ODETTE sur la <strong>RFID</strong>.<br />

Thierry KOSCIELNIAK est le chef de projet chargé de coordonner le projet <strong>RFID</strong> au sein ODETTE et GALIA.<br />

GALIA travaille sur les mêmes orientations qu’ODETTE, en particulier :<br />

- Un benchmarking des d’opportunités <strong>RFID</strong>,<br />

- Le partage d'expériences entre les membres de GALIA,<br />

- Les solutions disponibles sur le marché,<br />

- Le montage d’une expérience pilote et les enjeux économiques de la <strong>RFID</strong>.<br />

� Groupe de projet VDA :<br />

Le groupe de projet VDA 27 fondé en avril 2005 est composé :<br />

26<br />

Présentation du projet ODETE (scope, moyens, résultats…), des différents travaux sur les normes et des expériences.<br />

27<br />

Verband Der Automobilindustrie.<br />

Division Supply Chain - POAE 22 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

- des constructeurs allemands BMW, Daimler Chrysler et Volkswagen<br />

- des équipementiers HUF 28 , SIEMENS VDO et BOSCH.<br />

Le projet est soutenu par les intégrateurs IBM, SAP, Seeburger, Siemens SBS et le centre de recherche de<br />

l’Université de ST GALLEN (RU).<br />

Le groupe de partage a pour objectif de :<br />

� définir les outils techniques de la technologie <strong>RFID</strong> et développer des propositions de déploiement de la<br />

technologie <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain,<br />

� décrire un modèle de données standard sur les étiquettes <strong>RFID</strong> pour la filière automobile (utilisation des racks<br />

ou des produits) en collaboration avec ODETTE.<br />

Comme GALIA, VDA contribue aux travaux d’ODETTE pour la filière automobile allemande. Les travaux de VDA<br />

peuvent être surveillés sur le site d’ODETTE.<br />

ii. Perspectives de partenariat<br />

Seul MICHELIN est capable aujourd’hui de proposer un partenariat aux constructeurs mais il ne s’agira pas<br />

d’une collaboration sur le process mais d’une offre commerciale sur les fonctionnalités du pneu MICHELIN.<br />

Rappelons que MICHELIN a adopté un tag EPC Gen 2 (EPCglobal) fonctionnant sur la norme B-11. Cette norme<br />

devrait être compatible avec le système <strong>RFID</strong> des constructeurs.<br />

FAURECIA peut également être en mesure de collaborer avec PEUGEOT pour utiliser la <strong>RFID</strong> comme un<br />

moyen de traçabilité sur le process d’assemblage. L’équipementier utilise la <strong>RFID</strong> pour pallier à des problématiques<br />

très spécifiques mais FAURECIA rencontre encore des problèmes de lecture avec le métal.<br />

Quant aux autres équipementiers, tous ne sont pas en position de coopérer sur la <strong>RFID</strong> avec les<br />

constructeurs automobiles car ils ne sont pas prêts techniquement. Il est important de se tenir au courant des<br />

travaux des groupes de travail 29 car il est certain que les constructeurs annonceront leurs intentions dans ces<br />

organismes.<br />

d. Tableau de synthèse et perspectives de développement<br />

L’utilisation de la <strong>RFID</strong> est plus développée chez les constructeurs (plus en Amérique qu’en Europe) que<br />

chez les équipementiers. Il est évident que cette technologie sera préconisée par les constructeurs car les enjeux se<br />

situent clairement au niveau de la Supply Chain (en boucle ouverte) 30 . Les contraintes de prix et de<br />

recommandations sur la <strong>RFID</strong> devraient être surmontées d’ici quelques années.<br />

Le schéma ci-dessous montre que la <strong>RFID</strong> concerne tous les processus de la Supply Chain automobile :<br />

28<br />

HUF : Hülsbeck & Fürst - systèmes de fermeture mécaniques et électroniques.<br />

29<br />

En général des web conférences sont organisés par ODETTE. A défaut, organiser une veille interne.<br />

30<br />

Il y a plus d’enjeux à concevoir un système <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain car les risques sont partagés. Voir également le « Project<br />

scope » d’ODETTE en annexe.<br />

Division Supply Chain - POAE 23 / 72


Equip<br />

Réception<br />

(inbound)<br />

Log<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Par contre, les constructeurs ne pourront pas solliciter l’utilisation de la technologie <strong>RFID</strong> chez les équipementiers<br />

que si certaines conditions sont remplies. Les plus importantes sont les suivantes :<br />

- Une exigence affirmée des constructeurs,<br />

- Le développement des normes et des standards <strong>RFID</strong> dans l’industrie automobile,<br />

- L’influence d’un leader de l’industrie,<br />

- Un retour sur investissement rapide,<br />

- Une meilleure connaissance et maîtrise de la technologie,<br />

- Le développement des partenariats et des partages d’expériences.<br />

Actuellement, l’industrie automobile ne répond pas à ces caractéristiques pour prétendre d’imposer la <strong>RFID</strong>.<br />

B. Dans d’autres industries<br />

Les constructeurs sont parmi les pionniers en matière d’utilisation de la <strong>RFID</strong>. Mais, d’autres industries sont<br />

également en avance : la grande distribution (+++), la pharmacie (++) et le secteur du transport (++).<br />

a. Industrie pharmaceutique<br />

Seuls quelques laboratoires se sont investis dans la technologie avec succès. C’est le cas de PURDUE<br />

(Oxycontin) et de PFIZER (Viagra).<br />

Production<br />

OEM<br />

Expédition<br />

(outbound)<br />

Concession<br />

Entreprise Contact Email Localisation<br />

PFIZER Jean Paul ADAM jean-paul.adam@pfizer.com France (Amboise)<br />

PURDUE Aaron Graham<br />

Log<br />

Ventes<br />

On exposera le cas de PFIZER uniquement car le projet de PURDUE est identique à celui de PFIZER.<br />

Division Supply Chain - POAE 24 / 72<br />

1


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

i. Objectifs poursuivis et moyens mis en œuvre<br />

Entreprise Objectifs Moyens mis en œuvre<br />

PURDUE PHARMA<br />

- lutter contre la contrefaçon en garantissant - Solution de Symbol Technology<br />

l’originalité du produit<br />

- Étude d’opportunités de 18 mois<br />

Process Tag Type Fréquence<br />

Tracabilité des boîtes Passif L/E 960 Mhz<br />

PFIZER<br />

- lutter contre la contrefaçon,<br />

- Enregistrement du code EPC de chaque boite dans SAP<br />

- utilisation du code EPC (imposé par les États-unis)<br />

- contrôler la cadence des piluliers,<br />

- étendre l’utilisation de la <strong>RFID</strong> à tous les<br />

médicaments sensibles.<br />

associé avec une base de donnée centralisée<br />

Process Tag Type Fréquence<br />

Tracabilité des boîtes Passif L/E 860 Mhz<br />

Gestion des colis Passif L/E 13,56 Mhz<br />

- Coût du projet : 5 millions de dollars<br />

- 2 intervenants : fournisseur d’étiquettes TAGSYS <strong>RFID</strong><br />

(FR) pour les flacons, ALIEN TECHNOLOGIES (US)<br />

pour les cartons et les palettes et matériel SYSTEC<br />

- 7 millions de tag par an à 20 cts (source : TAGSYS)<br />

PFIZER est le second laboratoire à doter ses produits de la technologie <strong>RFID</strong>, après PURDUE PHARMA LP<br />

(Connecticut) spécialisé dans les antalgiques. En dotant toutes ses boîtes d’une puce <strong>RFID</strong> passive, le laboratoire<br />

permet aux pharmaciens et aux grossistes de s’assurer que leur livraison est authentique.<br />

Les étiquettes <strong>RFID</strong> sont fixées sur les boites (piluliers) au moment de leur passage sur la ligne automatique<br />

de conditionnement. Un code EPC Gen 2 (EPCglobal) est attribué à chaque étiquette. Ce code, indépendant du code<br />

du produit, est mis en relation avec la fiche d’identité du produit enregistrée dans la base de données du groupe.<br />

La fiche contient dans un premier temps quelques données : la date de production et la date d’expédition.<br />

Au fur et à mesure que le produit avance dans le flux, elle s’enrichit de nouvelles informations lues à partir de la<br />

puce : date d’entrée chez le grossiste et répartiteurs, officine de destination… Il s’agit de constituer une base de<br />

données complète qui permettra de lutter efficacement contre la contrefaçon.<br />

<strong>RFID</strong> label<br />

Système de traçabilité des boites (PURDUE)<br />

Division Supply Chain - POAE 25 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ii. Résultats prévus et/ou obtenus et avancement<br />

Entreprise Résultats prévus ou obtenus Niveau d’avancement Recommandations<br />

PFIZER - fiche du produit complètement<br />

renseignée (« e-pedigree »)<br />

- chaque pilulier est<br />

authentifiable (traçabilité) et<br />

garantit sa provenance.<br />

Note :<br />

Niveau 5 : projet opérationnel<br />

depuis la fin 2005 sur le site<br />

d’Amboise<br />

- la puce est un support<br />

d’informations uniquement,<br />

- la puce est lue<br />

automatiquement et<br />

rapidement par le lecteur,<br />

- code barre bidimensionnel<br />

maintenu sur les piluliers (30<br />

à 100 pilules flacon) en plus<br />

de la puce <strong>RFID</strong><br />

Le code barre et l’étiquette <strong>RFID</strong> cohabitent sur les piluliers mais aussi sur les colis et les palettes. PFIZER peut se<br />

contenter du code à barres pour gérer ses flux mais les grossistes, les transporteurs et les distributeurs<br />

intermédiaires ont besoin d’identifier les piluliers à grande cadence et en quantités avec le maximum de fiabilité sans<br />

les sortir de leur colis. Par contre, les pharmacies qui vendent les piluliers au détail peuvent se contenter d’une<br />

simple lecture par code à barres.<br />

b. Grande distribution<br />

WAL-MART, dans sa première annonce de mars 2003, a exigé à l’ensemble de ses fournisseurs qu’ils<br />

substituent le code à barres par un tag <strong>RFID</strong>. WAL MART a précisé quelques mois plus tard que seuls ses cents<br />

premiers fournisseurs seraient en fait concernés par le projet.<br />

i. Entreprises engagées<br />

Le déploiement de la <strong>RFID</strong> dans l’industrie agroalimentaire est à l’initiative des donneurs d’ordre. On peut<br />

s’attendre à ce que la même logique soit appliquée dans la filière automobile.<br />

La stratégie de développement de la <strong>RFID</strong> chez les distributeurs est la même que dans les autres<br />

industries : il y a une phase de validation technico-économique avec les principaux partenaires, puis une phase de<br />

tests fonctionnels, et une phase d’utilisation avec les autres partenaires. Les supports de manutention et de<br />

stockage sont les plus concernés par la <strong>RFID</strong>. Quelques expériences en boucle ouverte sont en cours d’essai dans la<br />

grande distribution, mais elle se limite à des produits à forte valeur ajoutée.<br />

Le tableau des principales entreprises engagées dans la <strong>RFID</strong> est donné page suivante.<br />

ii. Objectifs poursuivis et moyens mis en oeuvre<br />

Le tableau suivant donne quelques indications sur les projets <strong>RFID</strong> des distributeurs. Compte tenu du<br />

nombre d’acteurs impliqués et la complexité des projets <strong>RFID</strong>, nous avons décidé de ne fournir que quelques<br />

informations. La grande distribution n’ayant pas de contraintes industrielles, elle exploite la <strong>RFID</strong> sur des flux<br />

logistiques pour optimiser ses approvisionnements, ses inventaires et le stockage de ses produits (éviter les<br />

ruptures en linéaires).<br />

L’industrie automobile et la grande distribution ne sont donc pas forcément comparables. Mais les applications de la<br />

grande distribution ne sont pas pour autant desintéressantes.<br />

Division Supply Chain - POAE 26 / 72


Entreprise Objectifs du projet<br />

WAL MART - gérer l’identification du contenu des palettes et des<br />

colis par la <strong>RFID</strong>.<br />

METRO - guider les fournisseurs allemands dans les initiatives<br />

<strong>RFID</strong> & s’aligner sur la stratégie du Groupe Metro,<br />

- Accélérer le déploiement de la <strong>RFID</strong> en transmettant<br />

aux fournisseurs la visibilité des palettes reçues,<br />

- Augmenter le traçabilité logistique du fournisseur et<br />

réduire les stocks,<br />

- Réduire les ruptures en linéaires (promotions),<br />

CARREFOUR<br />

(Pierre Blanc)<br />

- Projet interprofessionnel 31 pour accélérer l’adoption de<br />

la technologie d’étiquettes EPC.<br />

- Optimiser le contrôle des stocks,<br />

- réduire les charges d’exploitation et relever les marges<br />

- Agir le plus tôt possible dans la création du standard<br />

pour ne pas le subir.<br />

TESCO - améliorer la disponibilité des produits en linéaire,<br />

- explorer des économies de coûts sur la SC,<br />

- supprimer les taches sans valeur ajoutée.<br />

MARK & SPENCER<br />

(James Stafford)<br />

- évaluer la <strong>RFID</strong> et la réaction des clients,<br />

- identifier les besoins matériels et logiciels du groupe,<br />

- amélioration l'approvisionnement entre le fournisseur<br />

et le CD<br />

- gérer les inventaires (sur 9 magasins)<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Utilisation de la <strong>RFID</strong> dans la grande distribution<br />

Norme<br />

Fréquence<br />

État<br />

Moyens / retour d’expériences<br />

(+) (-)<br />

EPC VT+D - Pilote initial sur 100 premiers fournisseurs en 2003 (Gillette, Hewlett Packard,<br />

Kimberly-Clark, Kraft Foods, Procter et Gamble, Unilever, Johnson & Johnson et<br />

Nestlé Purina PetCare) et extension aux restes des fournisseurs en 2006,<br />

- Investissements prévus de 33 millions d’euros avec une économie de 7 millions<br />

d’euros prévue en 2007 (amélioration du service en magasin)<br />

EPC EO+OP<br />

- coût élevé en boucle ouverte,<br />

- contraintes techniques de l’UHF<br />

(environnements liquides + métalliques)<br />

- problématique du consommateur,<br />

- Création d’un centre technologique « Future Store » à Rheinberg en Allemagne pour<br />

présenter les utilisations de la <strong>RFID</strong> aux publics et aux fournisseurs,<br />

- Création d’un « <strong>RFID</strong> best practices Scorecard,<br />

- METRO impose à ses cents premiers fournisseurs la <strong>RFID</strong> en 2004.<br />

EPC VT+D - Participation au groupe de travail <strong>RFID</strong> de GS1 France et EPCglobal,<br />

- Lancement du pilote <strong>RFID</strong> à Kaufhof pour optimiser le contrôle des stocks, réduire<br />

les charges d’exploitation et relever les marges<br />

- En 2004, Carrefour commande 300 000 palettes plastiques équipées tags à SMART<br />

FLOW : CARREFOUR compte les utiliser en interne dans un premier temps pour les<br />

livraisons entre ses plateformes et ses 220 magasins implantés en France.<br />

Test sur EPC VT+D - cohabitation technologie dans un - Coût de l’autorisation d’exploiter la <strong>RFID</strong><br />

Gen1 L/E 96<br />

environnement perturbé.<br />

sur 100 CD.<br />

Kbytes et HF<br />

- optimisation des flux pour la lecture et<br />

absorption du métal par le tunnel.<br />

- Prix encore élevé mais qui va décroître<br />

EPC VT+D<br />

- METRO donne trois ans à ses plus gros fournisseurs pour franchir le cap.<br />

- deux types de scanners étaient évalués : un portique installé au centre de<br />

distribution ainsi qu'au quai de chargement du magasin et un scanner mobile installé<br />

dans les chariots,<br />

- Le distributeur exploite en boucle fermée environs 3,5 millions de bacs étiquetés et<br />

empilables pour la production de produits frais<br />

EPC: Electronic Product Code CD: Centre distribution VT: Veille technologique EO: Étude d’opportunités OP : Opérationnel UHF: 860 - 960 Mhz<br />

HF: 13,56 Mhz<br />

31 Projet Carrefour : Electronic Product Code Retail User's Group et tests GS1 sur le suivi de la chaîne du froid du saumon et suivi des colis textile importé de Chine.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

D: déploiement (pilote)<br />

27 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

iii. Résultats prévus et/ou obtenus et état d’avancement<br />

Selon le cabinet A.T. Kerney, l’utilisation de la <strong>RFID</strong> dans la distribution permettrait de réduire de 5 % les<br />

coûts des inventaires (notamment en matière de personnel).<br />

Ces bénéfices sont surtout sensibles dans les secteurs suivants :<br />

� réduction de l’inventaire grâce à des économies de trésorerie estimées à 5 % du total des inventaires,<br />

� bénéfice annuel dû à une réduction des charges salariales sur le magasin et l’entrepôt de 7,5 %,<br />

� réduction des articles en rupture de stock et bénéfice récurrent annuel de 700 000 $ par tranche d’un<br />

milliard de $ de ventes annuels pour les détaillants qui effectuent le réengineering de leurs processus<br />

d’approvisionnement.<br />

Le coût de l’adoption de la <strong>RFID</strong> et du standard EPC par les détaillants est estimé à :<br />

� 400 000 $ par centre de distribution,<br />

� 100 000 $ par magasin,<br />

� un supplément de 35 à 40 millions $ nécessaire pour l’intégration des systèmes sur l'ensemble de<br />

l’entreprise.<br />

Les fabricants qui tirent réellement partie de la <strong>RFID</strong> rentrent dans deux catégories :<br />

� ceux qui tirent avantage du contrôle de leur production (amélioration de la traçabilité, de la visibilité de<br />

l’inventaire et meilleur ratio travail/temps homme),<br />

� ceux qui sont liés à leurs partenaires commerciaux (réduction des ruptures de stock et détection préventive<br />

des articles invendables et/ou invendus).<br />

On utilise la même graduation pour évaluer le niveau d’avancement des projets dans la grande distribution :<br />

Entreprise Résultats prévus ou obtenus Niveau d’avancement<br />

WAL MART Les résultats sont mitigés sur certains chantiers et le<br />

planning devient incertain.<br />

METRO - 12 à 17 % d’amélioration de l’efficacité des process,<br />

- 11 à 18 % de réduction de démarque inconnue (vols),<br />

- 9 à 14 % d’amélioration de la disponibilité des produits en<br />

linéaire,<br />

- Amélioration des relations avec les fournisseurs.<br />

CARREFOUR - Développement de nouveaux usages,<br />

- Optimisation des processus dans les entreprises.<br />

MARK & SPENCER - gain de productivité logistique de 10%,<br />

- Amélioration de la gestion des inventaires,<br />

- 10 secondes pour lire des plateaux étiquetés <strong>RFID</strong> contre<br />

30 ou 40 secondes pour ceux à code à barres.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Niveau 4 : le projet est étendu en 2006 à<br />

l’ensemble des fournisseurs mais les résultats<br />

sont difficilement chiffrables (plus qualitatifs<br />

que quantitatifs).<br />

Niveau 4 : défi en 2006<br />

- 2004 : Déploiement sur 17 fournisseurs<br />

clefs pour les palettes (Johnson&Johnson,<br />

L’Oréal, Kraft, Henkel…).<br />

- 2005 : « Wait and see strategy ».<br />

- 2006 : extension sur 100 fournisseurs<br />

allemands et étrangers et élaboration d’un<br />

« <strong>RFID</strong> Best Practice Scorecard »<br />

- Exploitation des informations le long du<br />

cycle de vie du produit<br />

- Appropriation et développement de<br />

compétences en Europe<br />

- 2006 : application aux articles individuels<br />

avec pour objectif de faciliter la gestion des<br />

stocks (costumes, pantalons hommes &<br />

femmes, soutiens-gorge).<br />

- Extension sur les 9 centres de distribution<br />

alimentaire<br />

28 / 72


c. Prestataires logistiques<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

i. Entreprises engagées<br />

La <strong>RFID</strong> devrait faire partie de l’offre des prestataires logistiques. Même si certains rencontrent des<br />

contraintes techniques ou ne parviennent simplement pas à justifier l’intérêt économique du projet, ils sont<br />

nombreux à s’y intéresser. Parmi les prestataires logistiques qui teste actuellement la <strong>RFID</strong>, GEODIS BM et TNT<br />

Logistics sont les plus connus.<br />

D’autres prestataires expérimentent également la technologie pour proposer de nouvelles solutions de traçabilité des<br />

flux et de stockage à leurs clients, par exemple GEFCO, SERNAM, FEDEX, UPS.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

29 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Application de la <strong>RFID</strong> dans le transport logistique<br />

Entreprise Objectifs du projet Norme & fréq. État<br />

Retour d’expériences<br />

(+) (-)<br />

GEODIS BM Gestion des bacs pleins et vides avec ALSTOM pour :<br />

- expérimenter et tester des solutions <strong>RFID</strong> sur la plateforme<br />

de Tarbes (fréquences, matériels, impacts sur le SI et<br />

sur les processus) en remplaçant les code à barres de 14<br />

000 bacs par des étiquettes <strong>RFID</strong> (processus Kanban)<br />

HF EO+VT - lecture simultanée en aveugle des données,<br />

- compatibilité des technologies mobiles 32 ,<br />

- inaltérabilité de l’étiquette, fiabilité des<br />

lecteurs<br />

- HF adaptée à l’environnement métallique<br />

- réutilisation de l’étiquette en boucle fermée,<br />

- fiabilité du taux de<br />

lecture : taux de lecture<br />

100% pour 75 bacs vides et<br />

pour 25 bacs pleins<br />

- obligation d’avoir 1 lecteur<br />

approprié<br />

- boucle ouverte<br />

prématurée<br />

TNT LOGISTICS France Traçabilité des composants électroniques en entrepôt<br />

(réception, gestion des commandes clients, assemblage de<br />

lots) pour un distributeur de produits électroniques à forte<br />

VA :<br />

- mesurer la faisabilité technique de la <strong>RFID</strong><br />

- mesurer les impacts de la <strong>RFID</strong> en terme de gains de<br />

productivité et fiabilité des opérations.<br />

TNT LOGISTICS America Partenariat avec FORD (usine de Dearborn - Michigan) :<br />

- fournir une visibilité en temps réel de la chaîne<br />

d’approvisionnement,<br />

- réduire les stocks et anticiper les interruptions sur les<br />

lignes d’assemblage du constructeur FORD<br />

GROUPE BROEKMAN Partenariat avec BMW sur la localisation des véhicules sur<br />

un terminal logistique automobile de 750 000 m² (port de<br />

Rotterdam)<br />

UHF compatible<br />

EPC (class 1 Gen<br />

1 de 96 bits)<br />

suivant la norme<br />

ETSI<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

OP<br />

UHF OP - Réception d’une palette :<br />

Gain global : 3-6 h/jour selon type de palette<br />

- Assemblage de composants :<br />

Gain global : 10 sec/lot pour 15 000 lots/jour<br />

- préparation de commandes<br />

Gain global : réduction du temps de<br />

préparation commandes de 80%<br />

EPC: Electronic Product Code CD: Centre distribution VT: Veille technologique EO: Étude d’opportunités ED: déploiement UHF: 860 - 960 Mhz D: déploiement (pilote)<br />

32 GEODIS utilise par exemple le code barres pour identifier les pièces et la <strong>RFID</strong> pour identifier le bac et son encodage.<br />

30 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ii. Cas de GEODIS BM<br />

GEODIS fournit à son client ALSTOM Transport une prestation globale de « sourcing » de pièces (5 500<br />

références dans un entrepôt de 2 500 m²). Le processus consiste à réapprovisionner en petits outillages (visseries,<br />

boulonneries…) et en flux tendus les bords de chaîne de montage d’armoires électriques de TGV tout en assurant<br />

la traçabilité des opérations en Kanban.<br />

Initialement, les opérateurs comptaient le nombre de pièces mis dans un sachet puis les stockaient dans<br />

des bacs. Les étiquettes code à barres étaient collées sur les bacs de pièces et indiquait le contenu du bac, l’origine<br />

des pièces et son lieu de consommation sur la chaîne d’ASLTOM. Les étiquettes étaient changées à chaque retour.<br />

GEODIS a utilisé des tags passifs de fréquence 13,56 Mhz 33 sur 150 bacs au début du pilote, puis sur 14 000 bacs<br />

en fin d’année 2005.<br />

Le logiciel Altesse 34 envoie, via le réseau WIFI de l’entrepôt, le bon de préparation à un terminal intégrant<br />

un lecteur <strong>RFID</strong> et un scanner codes à barres. Les étapes du processus sont les suivantes :<br />

1. L’opérateur effectue son prélèvement de vis et de boulons dans le carton du fournisseur et valide son opération<br />

en lisant le code à barres du carton. Il dépose les pièces dans un bac plastique identifié par une étiquette <strong>RFID</strong><br />

dotée de 2 Kbytes de mémoire en lecture/écriture, et y écrit les données du picking. Les bacs sont regroupés sur<br />

une palette elle-même pourvue d’un tag <strong>RFID</strong> qui mémorise leur identifiant.<br />

2. La palette prête à être expédiée traverse à vitesse d’homme un portique. Il est muni d’antennes latérales pour<br />

lire les tags des bacs et de la palette, et d’une double antenne au sol qui servira au retour des bacs vides<br />

imbriqués les uns dans les autres. Ce portique identifie jusqu’à 70 bacs vides simultanément.<br />

3. Parvenu chez ALSTOM, le bac de vis et boulons est déposé sur une étagère à la place d’un bac vide. Des tags<br />

<strong>RFID</strong> sont également disponibles aux points de dépose (une centaine), que le livreur encode au moyen de son<br />

terminal, afin d’apporter la preuve de livraison informatique.<br />

4. Au retour, les bacs vides franchissent en sens inverse le portique. Leur mémoire est effacée. La boucle est<br />

fermée.<br />

Les apports identifiés sur ce pilote sont les suivants :<br />

� Le statut de chaque bac est mis à jour en temps réel, ce qui permet à GEODIS de superviser la boucle,<br />

� Il n’y a plus de ressaisies des données de préparation dans le logiciel Altesse (un poste à plein-temps).<br />

� l’identification des bacs dans le portique 3D est immédiate. Autrefois, il fallait les reconnaître un par un.<br />

� Il n’y a pas de problème de vieillissement du tag <strong>RFID</strong> car il est plastifié.<br />

� La contrainte récurrente du prix du tag est négligeable car il est réutilisé dans la boucle Kanban.<br />

33<br />

Les tags Haute Fréquence sont mieux adaptés à un environnement très métalliques (vis, boulons) mais les distances de<br />

lecture sont très courtes. Cette technologie est mieux maîtrisée contrairement à la fréquence UHF.<br />

34<br />

Altesse : logiciel de gestion d’entrepôt de GEODIS sur la plateforme de Tarbes.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

31 / 72


Prélèvement des pièces dans les<br />

cartons et remplissage des bacs<br />

Dépôt du bac sur une étagère et<br />

récupération d’un bac vide<br />

Écriture par le livreur sur la puce<br />

de la preuve de livraison<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Lecture du code barres<br />

du carton<br />

Expédition et lecture des<br />

bacs par portique<br />

Lecture des tags bacs et<br />

tags palettes<br />

Expédition et lecture des<br />

bacs par portique<br />

Gestion de l’approvisionnement en outillage des bords de ligne d’ALSTOM par GEODIS<br />

Dans sa future phase industrielle, cette application d’un Kanban <strong>RFID</strong> est susceptible d’être dupliquée par<br />

le fournisseur Smart Tracing vers d’autres secteurs (automobile, santé, etc.).<br />

d. Synthèse et perspectives pour les autres industries<br />

L’agroalimentaire est l’industrie qui compte le plus de projets et de pilotes aujourd’hui. La problématique<br />

de traçabilité, du respect de la chaîne du froid et de la contrefaçon oblige les industriels et la grande distribution à<br />

adopter des systèmes embarqués sur les produits. Elle est pionnière dans l’utilisation de la <strong>RFID</strong> pour réaliser les<br />

inventaires et sécuriser le réapprovisionnement des linéaires. La <strong>RFID</strong> va continuer à se développer dans cette<br />

industrie d’autant que les conditions d’utilisation de la technologie sont aujourd’hui développées et maîtrisées, et<br />

les recommandations existent.<br />

Dans la pharmacie, les problématiques sont liées à la contrefaçon. Les industriels maîtrisent la traçabilité de leur<br />

process mais se voient confrontés à des marchés parallèles qui leur font perdre du chiffre d’affaires et dégrade<br />

l’image de leurs produits. Des recommandations existent également (par exemple : la FDA aux États-unis).<br />

Enfin, dans le transport, la majorité des prestataires n’en sont qu’à leur début. Ils testent la technologie<br />

avec l’ambition de proposer des solutions plus innovantes à leurs clients. Aujourd’hui, des partenariats avec les<br />

prestataires peuvent se former mais les applications resteront très limitées à des applications logistiques<br />

(approvisionnement / réception, stockage, livraison…).<br />

C. Comparatif entre le secteur automobile et les autres industries<br />

Certains constructeurs automobiles utilisent la <strong>RFID</strong> depuis plusieurs années pour des applications de<br />

localisation ou en support pour identifier les véhicules en cours d’assemblage sur la ligne. Les applications sont<br />

majoritairement des pilotes en boucle fermée mais l’objectif à long terme est d’utiliser la <strong>RFID</strong> en boucle ouverte.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Dépôt des pièces dans un bac<br />

plastique identifié par un tag<br />

Écriture des données du picking :<br />

type de visserie, quantité<br />

Retour des bacs vides et<br />

effacement de la mémoire <strong>RFID</strong><br />

32 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Comparé à la grande distribution et la pharmacie, la filière automobile est moins avancée sur les<br />

applications de gestion des flux. Cet écart s’explique par différentes raisons :<br />

- La grande distribution bénéficie du travail d’organismes de normalisation comme GS1 ou EPCglobal pour<br />

déterminer les normes de communication à utiliser :<br />

� standards validés, organismes de concertation influents, donneur d’ordre internationalisé,<br />

contraintes légales de la chaîne du froid et de la sécurité...<br />

� Elle ne possède pas de process de production et donc les contraintes industrielles de l’industrie<br />

automobile.<br />

- La structure industrielle de l’industrie pharmaceutique est quasi-similaire à celle de l’automobile (industrie<br />

très oligopolistique).<br />

� Mais les contrôles sont réalisés dans les process alors que ceux de l’automobile sont réalisés en<br />

cours de production.<br />

� Et la chaîne de production d’un industriel pharmaceutique est automatisée. L’identification manuelle<br />

par code à barres représente un goulot d’étranglement.<br />

Les initiatives prises par ces industries influencent déjà fortement l’industrie automobile.<br />

Le tableau suivant résume les perspectives de développement de la <strong>RFID</strong> dans l’industrie automobile :<br />

Thématiques Acteurs influents sur l’automobile Perspectives attendues Recommandations<br />

Domaine<br />

d’application<br />

- Agroalimentaire et pharmaceutique,<br />

- Transport dans une moindre<br />

proportion (si des partenariats sont<br />

crées)<br />

Normalisation - JOINT AUTOMOTIVE INDUSTRY<br />

- ODETTE / GALIA<br />

- Contraintes légales variables selon<br />

les pays sur l’UHF uniquement<br />

Marché <strong>RFID</strong> - Nombreux offreurs mais en général<br />

spécialiste d’une technologie<br />

Groupes<br />

d’influence<br />

Ex : TAGSYS, WHERENET, IDENTEC<br />

- tout est fonction de la technologie<br />

- Les accompagnateurs de projet<br />

(ex : Pole Tracabilité de Valence)<br />

- Les offreurs de solutions<br />

- les groupes de partage (ODETTE,<br />

AIAIG, JAPIA…)<br />

- Influence des autres<br />

industries sur les constructeurs,<br />

- Rôle des prestataires dans la<br />

gestion des interfaces.<br />

- Influence du JAI sur les<br />

normes <strong>RFID</strong> de l’automobile et<br />

application industrielle en<br />

partenariat avec certains<br />

équipementiers (ex : Bosch)<br />

- Prévision de baisse du prix<br />

des tags <strong>RFID</strong> (UHF et HF),<br />

- le nombre d’intégrateurs<br />

augmente<br />

- Partage plus élargi des<br />

expériences et des projets,<br />

- Développement des<br />

opportunités et des normes<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Poursuivre la veille technologique<br />

sur les constructeurs et les<br />

opportunités ave les sous-traitants<br />

pour un pilote<br />

- Faire une veille sur les travaux<br />

d’ODETTE et de l’AIAG<br />

- Lancer des tests de lecture sur<br />

un processus interne<br />

- Voir les autres divisions sur leurs<br />

besoins et possibilités de synergies<br />

- expérimenter les technologies les<br />

mieux maîtrisées<br />

- Prendre contact avec un<br />

accompagnateur de projet<br />

- Partager avec les groupes<br />

(participer aux web conférences)<br />

La phase 2 a pour objectif de décrire les flux, de déterminer les applications possibles de la <strong>RFID</strong> sur<br />

les flux de POAE et d’identifier les positions envisageables pour proposer un plan de déploiement<br />

cohérent avec l’évolution de l’environnement (évolution des normes, de la technologie, des forces en<br />

présence, des contraintes opérationnelles…).<br />

33 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

SECTION 3 : ÉTUDE D’OPPORTUNITÉS DE LA <strong>RFID</strong> POUR POAE<br />

L’objectif de cette deuxième phase est d’identifier les applications de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

(du fournisseur jusqu’à la livraison finale des produits sur les chaînes d’assemblage du constructeur - retours<br />

inclus). Une cartographie opérationnelle de la Supply Chain de POAE devra permettre d’identifier les zones sur<br />

lesquelles la <strong>RFID</strong> est exploitable et les contraintes qui limitent l’application de la <strong>RFID</strong>. On définira dans un<br />

premier temps les flux logistiques, puis les axes d’application possibles sur ces flux logistiques. On détaillera<br />

ensuite les différentes options possibles en matières de <strong>RFID</strong>.<br />

Note : les usines n’ont pas le même mode de fonctionnement. Certaines opérations logistiques peuvent donc ne<br />

pas être conformes à toutes les usines POAE. Des variantes existent entre les usines (ex : collage d’une étiquette<br />

produit fini sur l’étiquette semi-fini avant l’encyclage synchrone).<br />

A. Cartographie de la Supply Chain de POAE<br />

Avant d’aborder dans le détail les processus logistiques, la macro-description des flux logistiques ci-dessous<br />

permet d’avoir à l’esprit la circulation des flux (physiques et informationnels) chez POAE.<br />

.<br />

RECEPTION<br />

MP / POE<br />

COMPOSANTS<br />

USINE<br />

MAF (SILS)<br />

CONSTRUCTEUR<br />

LIVRAISON<br />

RECEPTION<br />

RACKS B to C<br />

PLS et PR<br />

UAP 1 : INJECTION UAP 2 : PEINTURE UAP 3 : ASSEMBLAGE<br />

ASSEMBLAGE<br />

Encours Encours<br />

STOCKAGE EN<br />

GARE SYNHRONE<br />

PICKING SF<br />

Schéma simplifié des flux logistiques de l’usine de POAE au client<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Racks A to B Racks incomplets<br />

Stocks<br />

RECEPTION & STOCKAGE<br />

POI/POE/COMPOSANTS<br />

APPROVISIONNEMENT<br />

LIVRAISON DES RACKS EN<br />

BORD DE LIGNES<br />

A<br />

t<br />

o<br />

B<br />

B<br />

t<br />

o<br />

C<br />

34 / 72


Remarque :<br />

Racks A to B : racks complets livrés au MAF.<br />

PLS : pièce livrée séparément avec peu de diversités.<br />

PR : pièce de rechange livrée apprêtée au client.<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

L’usine réceptionne et stocke les matières premières, les composants et les POE. Elle utilise des presses et<br />

des moules pour produire des pièces brutes qui seront ensuite dirigées vers la chaîne peinture. Ces pièces peintes<br />

passent par une machine d’assemblage et deviennent des troncs communs destinés à approvisionner les MAF pour<br />

un assemblage final des options.<br />

Le MAF se charge de personnaliser les parechocs en fonction des ordres de réquisition du client, de faire les<br />

contrôles nécessaires et de livrer les lignes d’assemblage du constructeur en respectant l’ordre synchrone.<br />

a. Aspects opérationnels de la Supply Chain: schéma de l’existant<br />

La description de la Supply Chain permet d’identifier les flux logistiques existants et les contraintes sur les<br />

flux physiques et les flux d’information.<br />

i. Flux d’approvisionnement<br />

1. Processus physiques<br />

a. Type d’objets logistiques<br />

L’approvisionnement peut concerner plusieurs types d’objets dans le flux. Il peut s’agir des :<br />

- des matières premières (résine et peinture) pour l’usine,<br />

- des POE (composants de type petites pièces plastiques, AB, enjoliveur, emblème, crosse, halogènes,<br />

phares, …) pour l’usine ou le MAF.<br />

On rencontre également des approvisionnements sur :<br />

- les emballages durables destinés au transport des pièces ou au stockage interne (racks, bacs…),<br />

- les supports de manutention : les palettes, les balancelles, les chariots…<br />

b. Conditions d’approvisionnement<br />

Les POI sont livrés sur les MAFS par emballage complet 35 et les composants dans des bacs plastiques. Un<br />

rack contient la même référence de tronc commun. La diversité des références et la taille des pièces et des<br />

composants complexifient la gestion des approvisionnements et des stocks.<br />

Approvisionnement<br />

OBJETS LOGISTIQUES<br />

Emballages (racks, bacs roulants…)<br />

MP (résines, peinture)<br />

Composants & SF non peints (POI, POE)<br />

Objets concernés par l’approvisionnement<br />

35 Un rack est composé d’un nombre de pièces identiques (même référence et couleur). Idem pour les bacs de composants.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

PROBLEMATIQUES<br />

Diversité, suivi maintenance<br />

Suivi de consommation<br />

Grande diversité et quantité<br />

35 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Remarque : le terme « composants et pièces ouvrées externes (POE) » définit tout élément fabriqué à l’extérieur.<br />

� réception des matières premières :<br />

Le flux physique des matières premières est le suivant :<br />

- Réception du camion avec le numéro de BL, contrôle des documents de transport, déchargement du camion avec<br />

une procédure différente selon qu’il s’agisse des matières premières (résine et peinture) ou des composants (POE),<br />

- Retour des matières non conformes, des emballages et des composants.<br />

� Réception de la résine et de la peinture<br />

La réception de ces matières premières requiert les opérations suivantes :<br />

- Vérification de la conformité des matières premières avec un expert peinture, injection et qualité (contrôle de la<br />

peinture, des dates d’expiration, des étiquettes, du numéro de BL),<br />

- Contrôle du statut de la matière par rapport à la liste des AQP 36 (si non AQP : contrôle qualité du produit)<br />

Après vérification que chaque unité de manutention (UM) ou chaque unité de conditionnement (UC) comporte la<br />

mention AQP, les produits sont mis directement en stock. Au préalable, une étiquette de couleur comportant la<br />

date de réception est mise sur chaque UM ou sur chaque UC (excepté pour la peinture où la date d'expédition<br />

figure sur chaque pot).<br />

La procédure est différente selon le type de produit : résine ou peinture.<br />

- Cas de la résine : réception et déclaration de la référence fournisseur, des quantités dans le<br />

système d’information SCOOP puis transfert des matières dans une zone de stockage.<br />

- Cas de la peinture : en plus de la procédure précédente, un contrôle supplémentaire sur l’état<br />

des contenants et un comptage précis est réalisé.<br />

Dans les deux cas, le récépissé de transport et le bon de livraison sont transmis au Service Comptabilité.<br />

� Réception des composants et POE<br />

La réception des composants sollicite les opérations suivantes :<br />

- Vérification de la présence d’un BL (numéro de BL et référence SCOOP), contrôle des signatures<br />

sur les documents de transport et de la conformité des composants,<br />

- Contrôle du statut de la matière dans la liste AQP.<br />

� Gestion des non conformités : rebuts et retour<br />

Les approvisionnements en composants et POE peuvent être rebutés :<br />

- Soit les produits sont refusés : le BL n’est pas accepté et les produits sont retournés au fournisseur 37 ,<br />

36 AQP : Assurance Quality Product<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

36 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

- Soit les produits sont bloqués dans une zone de quarantaine pour un contrôle qualité. Si les produits sont<br />

annoncés dans le système SCOOP, ils sont transférés dans la zone de stockage correspondant et à défaut,<br />

les produits sont refusés. Ils sont soit retournés au fournisseur soit mis au rebuts (SCRAP).<br />

2. Système d’information SCOOP<br />

Le flux d’information doit correspondre aux flux physiques lors de la réception des pièces et des<br />

composants. Toutes ces opérations sont déclarées dans le système d’information SCOOP :<br />

- Contrôle de conformité du BL (delivery note) : enregistrement du numéro de BL, de la date, de la référence<br />

SCOOP et des quantités. Le service logistique informe le fournisseur et le responsable d’usine si une nonconformité<br />

intervient (ex : absence de numéro de BL ou non conformité du code à barres).<br />

- Les mouvements de flux physiques et les déclarations de production mettent à jour le niveau des stocks<br />

informatiques.<br />

- SCOOP calcule un indicateur pour mesurer la conformité des déclarations de flux physiques dans le système<br />

d’information : « supplier delivery service ».<br />

ii. Production en usine<br />

1. Processus physique<br />

La matière première est stockée dans des silos ou dans des sacs sous forme de granulés plastiques. Elle<br />

est ensuite séchée puis transmise automatiquement vers les presses.<br />

Les presses moulent des pièces pour approvisionner l’atelier peinture 38 .<br />

Un contrôle visuel est réalisé sur chaque pièce par un opérateur avant d’entrer dans la chaîne peinture. Les<br />

pièces contrôlées sont flammées et crochetées sur des balancelles. La chaîne est totalement robotisée.<br />

À la sortie de la chaîne peinture, chaque pièce subit un contrôle qualité. Soit la pièce est retouchée, soit<br />

elle est mise au rebut soit elle est déclarée conforme. L’opérateur appose ensuite une étiquette code à barres<br />

mentionnant les informations de traçabilité (date de production, couleur, opérateur) sur les bonnes pièces.<br />

Une opération d’assemblage est réalisée sur les pièces peintes pour obtenir des troncs communs qui seront<br />

stockés dans les racks A to B après un contrôle final par un opérateur. La déclaration de la production se fait par<br />

une lecture code à barres de l’étiquette apposée sur le tronc commun (étiquette semi-fini). Les racks incomplets<br />

sont placés en zone d’encours et ne peuvent pas être expédiés vers le MAF tant qu’ils ne sont pas complets.<br />

Souvent, les étiquettes des racks sont éditées postérieurement à la déclaration pour contourner le système de<br />

déclaration 39 .<br />

37<br />

Voir également le schéma standardisé des flux d’une usine en annexe.<br />

38<br />

Les ateliers sont organisés en unités autonomes de production (UAP).<br />

39<br />

En principe, l’étiquette du rack doit être imprimée remplissage du rack. En pratique, l’étiquette du rack est éditée avant que<br />

le rack soit complet.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

37 / 72


Déclaration automatique de la<br />

production (interface WILLE)<br />

Moulage<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Chaîne peinture<br />

Déclaration des rebuts<br />

(interface de saisie SQP)<br />

Contrôle moulage Contrôle peinture<br />

Collage etq CAB<br />

Assemblage troncs communs<br />

Opérations de contrôle et de déclaration des pièces en production<br />

2. Système d’information (WILLE, SQP et SCOOP)<br />

L’atelier injection utilise l’outil WILLE pour déclarer automatiquement la production des presses. Un<br />

système de supervision envoie un fichier dans SCOOP pour déterminer les ordres de fabrication lancés (OF). Un<br />

opérateur contrôle les pièces en sortie de presse et déclare uniquement les rebuts par saisie manuelle sur<br />

l’interface WILLE.<br />

En sortie de chaîne peinture, les pièces peintes sont également contrôlées et peuvent être rebutées<br />

informatiquement sur l’interface SQP. Une étiquette CAB est collée sur la pièce pour la traçabilité interne.<br />

En fin d’assemblage, une étiquette CAB est collée sur le tronc commun pour identifier le semi-fini. Elle est<br />

scannée pour déclarer les consommations de l’usine en composants et en POE sur le progiciel SCOOP (SAP).<br />

Les semi-finis sortent du stock de l’usine pour être livrés au MAF 40 lorsque les racks sont complets 41 . Cette<br />

transaction fait l’objet d’une déclaration sur SCOOP pour enregistrer les sorties de stock et mettre le contenu des<br />

racks en statut de transit pendant le transfert « usine vers MAF ». Une lecture code à barres des étiquettes collées<br />

sur les racks (étiquette GALIA) permet d’identifier les racks en transit.<br />

Lecture CAB (sorties) Lecture CAB (entrées)<br />

Opération de transit et inventaires des stocks<br />

Note : les références de semi-finis ne sont pas rattachées à l’étiquette code à barres du rack.<br />

40<br />

MAF : Magasin Avancé Fournisseur.<br />

41<br />

Idéalement, il ne devait pas y avoir de stocks en usine car les racks incomplets sont complexes à gérer.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Lecture CAB pour les consommations<br />

de POE et de composants (SCOOP)<br />

Contrôle assemblage final<br />

Etq CAB GALIA<br />

Stocks usine (FIFO) Stocks en transit Stocks MAF (FIFO)<br />

Stock rack complet<br />

38 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Le tableau suivant synthétise les moyens de déclaration des pièces dans le système informatique de l’usine :<br />

Pièce concernée Déclaration de production Rebuts / Retouches Interface de saisie<br />

Semi-fini injecté Automatique (supervision) Manuel SAP + WILLE<br />

Semi-fini peint Manuel (automatique à RUITZ) Manuel SQP<br />

SF assemblé (tronc commun) Lecture CAB Manuel SQP<br />

Tableau de synthèse des déclarations et des interfaces utilisés dans l’usine<br />

iii. Processus d’assemblage final et de distribution<br />

Le périmètre de la distribution concerne aussi bien les transferts de racks de semi-finis par camion complet<br />

de l’usine au MAF que les livraisons des produits finis sur les lignes d’assemblage du client 42 . Elle concerne<br />

également les expéditions de petites pièces au MAF (bandeaux, plastron, armature latérale…) et les livraisons de<br />

PLS (pièces livrées séparément) et de PR (pièces de rechange) aux clients.<br />

Distribution<br />

Remarque : le terme « pièces ouvrées internes (POI) » concernent tout élément fabriqué en interne.<br />

Dans l’étude, nous nous intéresserons uniquement au flux le plus complexe, à savoir les semi-finis livrés en<br />

synchrone (nécessitant une différenciation retardée via un à MAF).<br />

3. Processus physiques<br />

OBJETS LOGISTIQUES<br />

� transfert des semi-finis de l’usine vers le MAF :<br />

Semi-finis (pièces peintes, POI) au MAF Taille, diversité et sensibilité<br />

Chaque rack part complet de l’usine pour le MAF (A to B). Il est composé d’une quantité de semi-finis avec<br />

les mêmes caractéristiques : référence du semi-fini, couleur, modèle… Un camion peut contenir 14 racks et un rack<br />

une moyenne de 14 semi-finis selon le cahier des charges défini avec le client.<br />

Les POI proviennent directement des usines de POAE et la distance entre les usines et les MAF est variable<br />

selon le site retenu 43 .<br />

La diversité des pièces et des options sollicitées par les constructeurs oblige POAE à adopter une structure<br />

industrielle flexible. La personnalisation retardée sur les MAF permet de répondre à cette diversité.<br />

42<br />

Les pièces sont livrées sur des racks synchrones au client. La position des parechocs dans le rack est importante pour<br />

respecter le flux synchrone.<br />

43<br />

Par exemple, le MAF de Guichen (Bretagne) est intégré à l’usine alors que l’usine de Saint Romain (Haute Normandie) livre un<br />

MAF localisé chez le constructeur RENAULT à Sandouville.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

PROBLEMATIQUES<br />

PLS & PR directement aux clients Taille, peu de diversité<br />

39 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

La différenciation finale des pièces intervient sur les MAF au moment de la réception des ordres de<br />

réquisition 44 du constructeur. POAE dispose de 2 à 4 heures maximums à partir de la réception de l’appel pour<br />

effectuer les opérations finales et livrer la ligne du constructeur.<br />

� Assemblage final sur le MAF :<br />

Le MAF réceptionne et stocke en FIFO les racks de semi-finis. Une lecture CAB des étiquettes de racks<br />

déclare les entrées en stock sur le MAF dans SCOOP. La taille et la diversité des POI (~ 50 références en entrée de<br />

MAF) et des POE rendent le picking, la gestion des stocks et les inventaires complexes.<br />

Le point de pénétration de la commande est matérialisé par la connaissance des options à assembler sur le<br />

semi-fini, c’est à dire par la réception de l’étiquette synchrone 45 (ordre de réquisition) sur le MAF.<br />

Au vu de la diversité finale et du temps pour la réaliser, l’erreur de picking ou d’assemblage n’est pas acceptable.<br />

Un contrôle (référence et qualité) à chaque étape du process est donc nécessaire.<br />

Après réception des ordres synchrones du constructeur, un opérateur récupère les étiquettes et fait un<br />

picking des semi-finis désignés sur les étiquettes synchrones. Il contrôle les semi-finis et les déposent sur une<br />

rampe pour l’assemblage final. Parallèlement, un picking des composants (bandeaux, antibrouillard, faisceau…) est<br />

effectué pour alimenter les bords de ligne. Les machines d’assemblage contrôlent par Poka Yoke les options<br />

assemblées sur le semi-fini et édite une étiquette de produit fini qui sera collée sur le parechoc. L’opérateur place<br />

le parechoc dans le rack synchrone en respectant la position indiquée sur l’étiquette synchrone. La position des<br />

parechocs dans chaque rack est importante pour l’approvisionnement synchrone de la ligne du constructeur.<br />

Une fois le rack synchrone rempli, il est chargé dans un ordre précis dans un camion puis livré chez le<br />

constructeur dans une gare synchrone. Selon une fréquence définie, chaque rack est amené individuellement sur le<br />

bord de ligne du constructeur.<br />

Gestion des stocks de POI & POE<br />

Lecture CAB réception Lecture CAB picking<br />

Opérations de contrôle sur le MAF<br />

4. Système d’information<br />

Les lectures CAB des étiquettes de semi-fini et synchrone sur chaque semi-fini avant une opération permet de :<br />

- contrôler la référence du semi-fini,<br />

- définir à la machine l’opération à réaliser sur le semi-fini,<br />

- déclarer la consommation de POI, de POE et de composants dans le système informatique SCOOP.<br />

44<br />

Temps de réquisition : temps entre la connaissance de la commande (synchrone) et la livraison sur la chaîne client<br />

45<br />

Les éléments mentionnés sont : la référence du semi-fini, les options du parechoc (anti-brouillard, bandeau peint, modèle<br />

sport…), le numéro du rack synchrone et la position dans le rack synchrone.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Contrôle rack synchrone<br />

Réception MAF Stock MAF (FIFO) Picking (FIFO) Assemblage Encyclage<br />

40 / 72


Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Le système informatique calcule plusieurs types d’indicateurs par rapport à ces enregistrements :<br />

- rotation des stocks (Stock turn),<br />

- fiabilité des stocks (stock reliability),<br />

- coût de la Supply Chain (Supply Chain cost : coût de transport, main d’oeuvre, surface...),<br />

Le tableau suivant synthétise les moyens de déclaration des pièces dans le système informatique du MAF :<br />

Pièce concernée Déclaration de production Rebuts / Retouches Interface de saisie<br />

Produit fini Automatique (EDI) Manuel SAP<br />

Tableau de synthèse des déclarations et des interfaces utilisés sur le MAF<br />

b. Aspects tactiques de la Supply Chain<br />

Dans le cadre de son plan de progrès 2006, la direction cherche des solutions innovantes lui permettant<br />

d’améliorer le processus Supply Chain pour rester compétitif et réactif dans un marché automobile tendu. Plusieurs<br />

indicateurs ont été mis en place pour mesurer la performance de ce processus.<br />

Dans le cadre de l’étude <strong>RFID</strong>, les indicateurs qui nous intéresseront sont de deux types :<br />

� Les indicateurs de contrôle des flux dans le système d’information (indicateurs SCOOP) :<br />

Ces indicateurs sont calculés pour améliorer les fonctionnalités de SCOOP. Le principe est de corriger les<br />

erreurs car ils impactent directement le flux physique. Les objectifs à atteindre sont mentionnés.<br />

- First time Good Booking of Receipts > = 98%<br />

Cet indicateur mesure la cohérence des informations déclarées dans le système d’information et la conformité des<br />

réceptions en temps réel.<br />

- Number of COGI Errors < = 2<br />

Cet indicateur évalue l'exactitude des données dans le processus de déclaration de production. Il permet d’avoir la<br />

situation journalière en temps réel.<br />

- Stocks Adjustment < = 3%<br />

Cet indicateur mesure l’écoulement de la matière (bon de livraison, déclaration de production, transfert, processus<br />

d’expédition) et l'exactitude des données (nomenclatures, lieu de stockage) dans le système d'information.<br />

% de stocks non contrôlées =<br />

Valeur absolue des ajustements de stocks<br />

Valeur de stocks fin de mois<br />

� les indicateurs de performance Supply Chain :<br />

- Customer service level for JIT deliveries : missed cars = 0<br />

Cette indicateur mesure la capacité à respecter la demande client en terme de quantité et date (les retours client<br />

ne sont pas pris en compte dans le calcul). Il existe deux modes de calcul du taux de service selon le type de flux :<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Livraisons synchrones = Taux de service client synchrones = nombre d’incomplets<br />

Livraisons en emballages homogènes 46 = Total des livraisons synchrones / total des livraisons<br />

- Lead Time < 16 jours<br />

Le Leadtime mesure le temps nécessaire pour consommer le stock au cours du process de production. Il<br />

permet d’identifier les pertes générées par la valeur du stock immobilisé entre les différentes phases du processus<br />

de production. La réduction des stocks a donc un impact sur le leadtime.<br />

Stock fin de mois produits achetés Stocks fin de mois produits semi finis<br />

Leadtime = +<br />

Consommation moyenne journalière Consommation moyenne journalière<br />

Avec CMJ = consommation mensuelle / nombre de jours ouvrées<br />

- Stock Turn Rate < = 5%<br />

+<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Stocks fin de mois produits finis<br />

Consommation moyenne journalière<br />

Cet indicateur mesure la vitesse de rotation des stocks. Cet indicateur impacte également le leadtime.<br />

Taux de rotation des stocks =<br />

Total des consommations mensuelles<br />

Stocks moyens<br />

De manière plus globale, la division oriente sa stratégie sur la réduction des CNQ (coûts de non qualité), la<br />

réduction des opérations à non valeur ajoutée et l’amélioration de la sécurité des process industriels et logistiques.<br />

B. Description des opportunités identifiées sur la Supply Chain de POAE<br />

L’étude montre un certain nombre d’applications de la <strong>RFID</strong> dans plusieurs industries. Il en ressort que les<br />

inventaires, la gestion des stocks, la géolocalisation du matériel et l’automatisation de certaines opérations<br />

industrielles (chaîne peinture, assemblage…) sont concernées par des applications <strong>RFID</strong>.<br />

a. Gains annoncés et identifiés par rapport au benchmark<br />

Plusieurs types de gains sont avancés par les entreprises ayant mis en œuvre un pilote <strong>RFID</strong>. Ces gains sont<br />

très hétérogènes et souvent qualitatifs.<br />

46 Pour la série et la pièce de rechange.<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

i. Gains dans le secteur automobile (coûts, qualité, délais et flexibilité)<br />

De façon générale, les résultats des pilotes ne sont pas diffusés publiquement en raison de leur<br />

confidentialité. On se contentera donc des éléments fournis par le benchmark pou définir les apports de la <strong>RFID</strong><br />

dans l’automobile. Ils peuvent être abordés sur 4 axes : les axes coût, qualité, flexibilité / réactivité et délais.<br />

Axes<br />

Coûts<br />

Qualité<br />

Flexibilité<br />

Réactivité<br />

Délais<br />

Gains annoncés sur l’application de la technologie dans l’industrie automobile<br />

- Réduction des coûts de process liés aux erreurs d’assemblage, de saisie ou de pièces égarées,<br />

- Baisse des coûts liés au temps consacré à la gestion des stocks et des inventaires,<br />

- Économie de coût lié à la productivité de la main d’œuvre (lecture automatique des étiquettes)<br />

- Meilleures conditions de travail sur les postes (moins de manipulations),<br />

- Tracabilité des pièces en production et conformité des opérations sur les lignes,<br />

- Meilleure fiabilité et cohérence des données dans le système d’information<br />

- Accès en temps réel aux données de production,<br />

- Meilleur suivi opérationnel des stocks, de la consommation des pièces et des composants,<br />

- Moins de désorganisation des flux (gestion des incomplets et des rebuts),<br />

- Amélioration du leadtime (un stock plus juste et en temps réel permet de diminuer les couvertures)<br />

- déclarations, transferts et inventaires parallèles aux flux physiques,<br />

- Gain de temps sur la recherche des pièces égarées,<br />

- Meilleure rotation des stocks<br />

ii. Gains dans les autres secteurs industriels et de services<br />

Dans les autres secteurs, les avantages de la <strong>RFID</strong> sont comparables à ceux de l’automobile. Les cabinets<br />

d’études produisent quelques résultats chiffrés, en particulier dans l’agroalimentaire.<br />

Axes<br />

Coûts<br />

Qualité<br />

Sécurité<br />

Flexibilité<br />

Réactivité<br />

Délais<br />

Gains annoncés sur l’application de la technologie dans les autres secteurs<br />

- Inventaires : économie de trésorerie estimée à 5 % du total de l’inventaire (A.T. Kerney),<br />

- Baisse des charges salariales en magasin et entrepôt : + 7,5 % de bénéfice annuel (A.T. Kerney)<br />

- Tracabilité du produit (fiche du produit => « pedigree »),<br />

- Amélioration des relations avec les fournisseurs (moins de litiges)<br />

- Faciliter les inventaires permanents et réduire les articles en rupture de stock,<br />

- Réduction les vols en linéaire et dans le stock : - 11 à 18 % de démarque inconnue (Metro),<br />

- Lecture automatique et en aveugle des étiquettes : + 10% de productivité logistique (M&S),<br />

- Réapprovisionnement automatiquement des linéaires,<br />

- Contrôle des cadences de production : 12 à 17% d’amélioration de l’efficacité des process (Metro)<br />

- Amélioration de la disponibilité des produits en linéaire : amélioration de 9 à 14 % (Metro)<br />

b. Applications de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Le rapprochement entre les flux décrits précédemment, les problématiques identifiées et les applications<br />

industrielles permettent de dégager 3 perspectives d’utilisation de la <strong>RFID</strong> sur les flux et les process de POAE : la<br />

gestion des stocks, les opérations de contrôle et de traçabilité, et la gestion des emballages durables.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

i. Gestion des stocks<br />

Les apports de la <strong>RFID</strong> sur les stocks de POAE :<br />

- Meilleure fiabilité des stocks avec un taux de transfert proche de 100%,<br />

- La sécurisation des transferts de responsabilité sur les stocks.<br />

Les applications de la <strong>RFID</strong> sur les stocks peuvent être les suivantes :<br />

- La localisation des stocks à utiliser pour respecter le principe du FIFO et gérer les incomplets,<br />

- La connaissance des stocks en temps réel dans les usines et sur les MAF,<br />

- Des systèmes d’alertes automatisés et instantanée sur les consommations réelles.<br />

1. Lecture automatique<br />

La lecture automatique consiste à identifier et à déclarer sans intervention humaine les semi-finis dans le<br />

flux. Différents processus sont concernés :<br />

- Les séquences d’assemblage et de découpe :<br />

Il s’agit d’automatiser l’identification des séquences sur les machines. Le tag <strong>RFID</strong> est appliqué sur le<br />

parechoc en usine, il enregistre les informations de traçabilité de l’étiquette semi-fini et celles du synchrone. Un<br />

lecteur positionné sur chaque machine permet de lire les informations automatiquement lorsque l’opérateur pose le<br />

parechoc sur la machine.<br />

- La réception des POE et des POI :<br />

A la réception des POE en usine, un opérateur colle une étiquette <strong>RFID</strong> sur les colis ou les palettes pour<br />

attribuer une référence interne. Une opération de collage est nécessaire mais les apports du tag sur le reste du flux<br />

peuvent compenser l’utilisation d’un opérateur pour le collage.<br />

Pour la réception des POI sur le MAF, l’usine peut coller un tag sur les semi-finis ou sur les emballages durables<br />

pour simplifier la réception des racks sur le MAF (ex : en utilisant un portique).<br />

- Les transferts de POI et de POE entre l’usine et le MAF :<br />

Les emballages pleins qui partent de l’usine sont considérés comme des stocks informatiques pour le MAF,<br />

et pourtant les racks sont physiquement en transit. La <strong>RFID</strong> permet de rendre plus précis l’état et le niveau des<br />

stocks (en transit, en stock de masse, en picking…) en usine et sur le MAF.<br />

- Les expéditions de POI et des PC (parechocs) :<br />

POI : Le chargement des racks dans un camion permet de déclarer l’expédition du flux physique dans SCOOP et<br />

d’éditer automatiquement les documents de transport. Il permet également de gérer les racks hétérogènes 47 .<br />

PC : Le principe consiste à utiliser un portique en sortie de MAF pour déclarer la livraison des racks de parechocs<br />

au client. Le système prévient le client de la disponibilité et de la localisation des racks dans la gare synchrone.<br />

47 Les racks hétérogènes sont constitués de plusieurs références de semi-finis. Il faut éditer une étiquette GALIA par référence.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

- La déclaration de production et des rebuts :<br />

En usine, la production des troncs communs est déclarée par lecture code à barres au moment de la mise<br />

en rack. L’opérateur peut passer sous un portique avec le tronc commun qu’il aura préalablement contrôlé pour<br />

déclarer la production. Les pièces rebutées sont rangées dans une zone de quarantaine.<br />

En usine comme sur le MAF, l’impact sur la consommation des stocks de POI, de POE et de composants est<br />

immédiat et les risques d’erreurs ou d’oubli de saisie sont réduits.<br />

A l’instar de THYSSENKRUPP PRESTA, un système de lecture <strong>RFID</strong> en entrée et en sortie des zones de<br />

passage permet de réaliser automatiquement les déclarations de réception, d’expédition, de transfert de racks et<br />

de stocks. Le système segmente le flux pour gérer les stocks plus finement et anticiper les alertes en cas de<br />

rupture.<br />

2. Les inventaires<br />

Les inventaires sont réalisés pour vérifier que les flux physiques correspondent bien aux flux informatiques.<br />

Les écarts d’inventaires viennent essentiellement d’une mauvaise saisie ou d’un oubli. C’est une opération peut être<br />

automatisé en utilisant la technologie <strong>RFID</strong>.<br />

Le système ne consiste pas à placer des lecteurs dans différentes zones de stockage pour réaliser un<br />

inventaire. Il faut utiliser le principe de la lecture automatique pour identifier les flux entrants et sortants de la<br />

zone. Des tests doivent être effectués pour sécuriser une lecture à 100%.<br />

Sur un MAF, il s’agira d’installer des lecteurs au niveau des portes pour :<br />

- déclarer les flux entrants et sortants du MAF,<br />

- mettre à jour en temps réel les stocks de semi-finis dans le système informatique.<br />

Les indicateurs “First time Good Booking of Receipts” et “Number of COGI Errors” sont directement influencés.<br />

3. Réapprovisionnement automatique et instantané<br />

Le réapprovisionnement du stock de POE et de composants est effectué selon la consommation réelle des<br />

lignes. Le système d’étagère dynamique avec identification des encours de composants permet de maîtriser les<br />

stocks et d’alerter les opérateurs lorsque le stock doit être ravitaillé.<br />

ii. Opérations de contrôle et de traçabilité<br />

1. Opérations sur le process<br />

- Enregistrement des paramètres de production :<br />

Il y a deux façons de concevoir le système de traçabilité <strong>RFID</strong> :<br />

⇒ On identifie chaque pièce produite par un tag <strong>RFID</strong> unique dans le flux. Ce tag a un numéro d’identification et<br />

fonctionne en lecture seule et aucun n’enregistrement n’est possible (puce de type 13,56 MHz).<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

A chaque passage sur un poste, un outil de Manufacturing Execution System enregistre les paramètres de<br />

production sur un serveur dédié et le numéro d’identification de la pièce. Aucune information n’est enregistrée<br />

sur la puce.<br />

⇒ On attribue au tag une mémoire sur laquelle quelques paramètres de production sont enregistrés. Des points<br />

d’acquisition sont crées sur le flux pour récupérer ces données et les stocker sur un serveur. Le tag à utiliser<br />

est de type UHF avec une mémoire qu’il faudra définir en fonction de la quantité d’information à stocker.<br />

Ces deux scénarios sont différents en raison du coût du tag (le prix dépend fortement de la mémoire de la puce).<br />

- Contrôle de validation des opérations d’assemblage à effectuer :<br />

L’opération à réaliser sur un poste dépend de la conformité de l’opération précédente. En supposant<br />

qu’une pièce puisse stocker des paramètres de production (ex : température, pression…) en sortie d’injection,<br />

toutes les pièces qui ne sont pas conformes aux paramètres définis sont rebutées à l’entrée de la chaîne peinture.<br />

- Enregistrement des opérations de retouches :<br />

Les pièces retouchées ou rebutées sont difficilement identifiables dans le flux. Elles sont déclarées sur un<br />

cahier pour le suivi statistique.<br />

L’utilisation d’une puce permettrait d’inscrire sur chaque pièce les causes de rebut et de sécuriser le flux en<br />

évitant qu’un rebut soit remis dans le flux normal. La déclaration du rebut peut être effectuée lorsque la pièce est<br />

placée dans un rack ou dans une zone dédié aux rebuts.<br />

Le suivi des pièces retouchées peut surtout améliorer :<br />

⇒ La gestion des rappels de pièces défectueuses,<br />

⇒ Un meilleur suivi qualité pour cibler les plans d’actions,<br />

⇒ Une justification objective des retours auprès des clients.<br />

2. Opérations sur les flux<br />

Ces applications concernent les contrôles des flux sur les MAF.<br />

- Contrôle du picking et géolocalisation :<br />

Il s’agit de s’assurer que le picking du semi-fini est conforme à la référence de l’étiquette synchrone. Les<br />

erreurs de picking génèrent des pertes de temps, désorganisent les flux et crée de la non valeur ajoutée.<br />

Une application <strong>RFID</strong> consiste à faire contrôler par le serveur le numéro du tag collé sur le semi-fini et la<br />

référence indiquée sur l’étiquette synchrone. Au préalable, il faudra lier le numéro du tag avec la référence du<br />

semi-fini dans le système informatique.<br />

- Contrôle d’encyclage :<br />

En sortie d’assemblage, chaque opérateur dépose son parechoc dans un rack synchrone. Lorsque le rack<br />

est complet, l’opérateur scanne les étiquettes des semi-finis, les étiquettes synchrones et celles indiquant la<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

position des parechocs dans le rack. Il termine par la lecture de l’étiquette du rack synchrone. Le nombre de<br />

lectures pour le contrôle d’encyclage s’élève à 25 lectures CAB (en moyenne : plus d’une minute ½ par rack).<br />

Le numéro du rack synchrone et la position de chaque pièce dans le rack sont indiqués sur l’étiquette<br />

synchrone, il est possible de contrôler la position des parechocs dans le rack en plaçant des capteurs (lecteurs) sur<br />

chaque emplacement. Le capteur détermine la position du parechoc dans le rack et contrôle l’ordre dans lequel ils<br />

doivent être livrés au client sur le serveur.<br />

Le rack synchrone doit aussi posséder sa propre étiquette <strong>RFID</strong> pour vérifier qu’il s’agit du bon rack.<br />

iii. Gestion des emballages durables<br />

- Le stock d’emballages durables :<br />

1. Gestion et géolocalisation du parc<br />

L’inventaire du parc peut être simplifié en identifiant chaque emballage avec un numéro unique. Lorsqu’un<br />

rack transite sur un site, il est identifié par ce numéro. Le lecteur met à jour automatiquement les informations sur<br />

sa localisation et donc sur le flux réalisé. Les lecteurs pourront déterminer les racks actifs (ceux qui sont lus par un<br />

lecteur) et ceux qui sont inactifs. Ceux qui sont inactifs devront être directement lus par un lecteur portable.<br />

- La répartition entre les usines :<br />

La connaissance du parc d’emballages est un prérequis pour optimiser leur répartition. Le stock<br />

d’emballage est important pour une usine car sans emballages, elle ne peut ni stocker ses semi-finis, ni<br />

approvisionner les MAFS. La répartition doit tenir compte des emballages utilisés pour le stock de masse, le stock<br />

d’encours, les emballages en maintenance, ceux qui ne sont pas retournés par le MAF à l’usine.<br />

La problématique des emballages peut aussi concerner les racks synchrones entre le MAF et le constructeur.<br />

2. Gestion de la maintenance<br />

La maintenance des emballages concerne 2 axes :<br />

⇒ La maintenance préventive,<br />

⇒ La gestion d’un historique et d’un cycle de vie.<br />

A partir de la géolocalisation, on peut déterminer le taux d’utilisation (rotation) de chaque emballage et<br />

définir le seuil à partir duquel la maintenance doit être réalisée. Un système de contrôle visuel peut être<br />

développée pour identifier les emballages à mettre dans la zone de maintenance.<br />

A chaque intervention, les pièces changées sur l’emballage sont enregistrées sur un tag. Les lecteurs se<br />

chargent de mettre à jour les informations de maintenance sur une base de données 48 et d’effacer la mémoire de<br />

la puce. Le tag identifie le rack et stocke temporairement les opérations de maintenances réalisées. Lorsqu’un rack<br />

passe à proximité d’un lecteur, le système contrôle si l’emballage doit partir en maintenance.<br />

48 Cas des moules : une base de données « maintenance » a été créée à SIGMATECH (voir C. COST)<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

C. Impacts sur la performances et le coût de la Supply Chain<br />

On pose les hypothèses suivantes pour étudier les gains de main d’œuvre d’une automatisation des<br />

lectures codes à barres et des opérations de contrôles sur les flux :<br />

Éléments matériels (coût retenu):<br />

- prix d’une étiquette UHF = 20 cts / unité,<br />

- production journalière = 1200 PC / jour,<br />

- stock de sécurité = 10% de la production journalière,<br />

- coût d’un lecteur et d’un portique = respectivement 2000 € et 4000 €,<br />

Données du flux :<br />

- Production journalière (325 jours / an) : 1200 parechocs<br />

- Nombre de lectures par CAB sur le process (usine et MAF) : 10 étiquettes à lire 49<br />

- Nombre de collage d’étiquettes CAB : 5 étiquettes à poser 50<br />

- Nombre de déclarations au SI : 5 points de déclaration 51<br />

- Coût horaire MO : 25 € / heure par personne<br />

- Coût d’une étiquette CAB : 5 cts / étiquette<br />

- Temps de pose & de lecture par étiquette : 3,5 secondes / opération<br />

- Nombre d’opérateurs sur chaque process 52 : 5 personnes<br />

- Temps de contrôle par pièce : 10 secondes / pièce<br />

Éléments intangibles :<br />

- Les freins les plus important pour un projet <strong>RFID</strong> chez POAE :<br />

� L’impact du « visual management ». Actuellement, tous les contrôles qualité se font visuellement sur la<br />

base d’une comparaison entre les options montées sur le parechoc et les informations des étiquettes.<br />

=> Pour éviter toute désorganisation des flux en usine, l’étiquette code à barres doit être maintenue<br />

dans un projet.<br />

� Toute application d’un système <strong>RFID</strong> dans une usine n’est pas forcément reproductible sur une autre.<br />

La solution doit être adaptée en fonction de l’infrastructure (présence métallique, organisation des<br />

presses…). Chaque usine doit faire l’objet d’une propre expertise.<br />

Les calculs seront présentés sur PowerPoint.<br />

49<br />

1 en entrée de carousselle + 1 pour la déclaration de production + 1 pour le chargement du camion + 1 en réception MAF +<br />

1 en picking + 1 en découpe + 1 en assemblage final + 3 en encyclage synchrone (hors lecture de l’étiquette du rack<br />

synchrone)<br />

50<br />

1 en sortie d’UAP peinture + 1 pour le semi-fini+ 1 pour le rack complet + 1 étiquette synchrone + 1 pour le rack synchrone<br />

51<br />

1 en déclaration + 1 transfert MAF + 1 en réception MAF + 1 en picking + 1 en expédition<br />

52<br />

Un opérateur en injection, en chaîne peinture, assemblage, picking et encyclage<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

a. Optimisation des coûts opérationnels<br />

Les apports de la <strong>RFID</strong> sur les coûts opérationnels impactent 3 domaines : l’humain, le process et les flux.<br />

Impacts humains : KPI => taux d’efficience main d’œuvre et écart d’inventaire<br />

� Les charges de MO : suppression de la lecture CAB et du collage des étiquettes,<br />

� Le coût de réalisation des inventaires et la justification des écarts d’inventaires,<br />

� Le coût des erreurs de saisie et de recherche des produits égarés (ex : absence de déclaration),<br />

� Les gains liés à l’amélioration des conditions de travail (cariste 53 , opérateur, picker...),<br />

� la réduction des goulots d’étranglements causés par la nécessité de lire les étiquettes CAB 54 .<br />

Impacts process : KPI => réduction des CNQ<br />

� sur le coût des SCRAP (un SCRAP = une pièce supplémentaire à produire ou à prendre dans le stock),<br />

� sur le coût des recherches d’informations : pièces et outillages (cycle de vie d’un moule),<br />

� amélioration de la productivité par une automatisation du passage en process,<br />

� sur le coût des retouches et des défauts de production.<br />

Impacts flux : KPI => réduction des coûts de la Supply Chain (coûts de manutention, de stockage…)<br />

� sur le coût de stockage sur les MAF,<br />

� sur le coût de désorganisation des flux (pièces égarées, mauvaise déclaration, erreurs de picking…),<br />

� sur les coûts d’expédition et de réception (lecture des étiquettes, attente d’édition des BL de transport…).<br />

Ces 3 domaines sont étroitement liés. Par exemple, la réalisation d’inventaire plus fréquent permet d’anticiper les<br />

aléas de rupture en POI et en composants. De même pour les conditions de travail, l’amélioration du TEMO peut<br />

influencer la productivité des machines (TRS).<br />

L’impact financier est une conséquence des 3 impacts ci-dessus. Une diminution des stocks réduit le niveau<br />

du BFR (besoin en fond de roulement) mais l’investissement dans une architecture <strong>RFID</strong> augmentera d’autant le<br />

niveau du FR (fond de roulement).<br />

b. Automatisation des contrôles et des captures d’information dans le flux<br />

Il y a différents types d’opérations dans le flux :<br />

� les contrôles qualité :<br />

L’opérateur contrôle les semi-finis injectés, peints et assemblés. Les contrôles sont visuels.<br />

� les déclarations :<br />

Elles concernent la réception, la production et l’expédition qui sont déclarées manuellement dans le système<br />

par les opérateurs.<br />

� les inventaires : matières premières, POI, POE et composants et consommables (bacs, palettes, racks…).<br />

53<br />

Par exemple, pour le cariste, l’obligation de descendre de son fenwick pour scanner les étiquettes code-barres.<br />

54<br />

La cadence des machines dépend de la productivité des opérateurs à contrôler les semi-finis et à les poser sur les machines<br />

d’assemblage. Une lecture automatique des étiquettes CAB peut améliorer ces cadences.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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� les lectures code à barres :<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

� pour réceptionner les racks de semi-finis peints sur le MAF,<br />

� pour transférer les racks du stock de masse au stock de picking,<br />

� pour déterminer les séquences de découpe et d’assemblage sur les machines (Poka Yoke),<br />

� pour contrôler l’encyclage des racks synchrones.<br />

La <strong>RFID</strong> a la faculté de rendre autonome ces opérations en contrôlant les paramètres de production de chaque<br />

pièce, en multipliant les points de déclaration dans le flux sans faire augmenter le nombre d’opérateurs.<br />

Note : Les contrôles qualité sont subjectifs. Ils demandent une intervention humaine qui pour le moment est<br />

indispensable pour garantir la qualité des pièces produites. Par contre, les déclarations, les inventaires et les<br />

opérations de lecture CAB peuvent utiliser la technologie <strong>RFID</strong>.<br />

c. Accélération des cycles et amélioration du leadtime<br />

L’automatisation de certaines opérations a pour effet d’améliorer les temps de passage sur les process et<br />

l’organisation des flux. On peut envisager :<br />

� de diminuer le leadtime sur les process,<br />

� d’augmenter le cycle de production et la rotation de stock (diminution du BFR),<br />

� de diminuer les écarts d’inventaire (opérations sans valeur ajoutée),<br />

� d’augmenter la marge d’action en cas de pannes ou de défaut de production (réactivité et flexibilité).<br />

Le leadtime est un paramètre qui détermine la flexibilité des processus et la marge de réactivité des<br />

usines. Par rapport à ces enjeux, il convient de déterminer les scénarios possibles et les conséquences de chaque<br />

scénario pour POAE.<br />

D. Positions envisageables de POAE sur les stratégies d’évolution de la <strong>RFID</strong><br />

a. Matrice des opportunités - menaces / forces - faiblesses<br />

Cette matrice permet de recenser l’environnement de déploiement de la <strong>RFID</strong> chez POAE. La matrice ne se<br />

veut pas exhaustive, elle permet de partir d’une liste d’opportunités, de menaces, de forces et de faiblesses pour<br />

aborder tactiquement la <strong>RFID</strong> chez POAE.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

FORCES FAIBLESSES<br />

- Synergie entre divisions (POSU, INERGY, INOPLAST,<br />

POAE)<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

- Problématique différente sur la <strong>RFID</strong><br />

- Renforcement de la stratégie d’innovation pour le Groupe - Pas d’expérience sur l’impact du métal sur la <strong>RFID</strong><br />

- Visibilité et critère du projet : détermination du ROI<br />

- Maturité de la technologie<br />

- Prioriser les applications du projet <strong>RFID</strong><br />

- Compétences pour choisir les fournisseurs de solutions <strong>RFID</strong><br />

OPPORTUNITES MENACES<br />

- Proposition de GEFCO pour collaborer sur la <strong>RFID</strong> 55 - Subir les choix technologiques des partenaires ou partenariat<br />

qui n’apporte aucune valeur ajoutée au projet<br />

- Synergies pour centraliser l’achat des puces - Développement des standards de communication<br />

- Confirmer l’image innovante de POAE dans la filière - Demande croissante des clients pour l’utilisation de la <strong>RFID</strong><br />

- Bénéficier du retour d’expériences d’équipementiers - Impacts de l’environnement métallique (presses, robots,<br />

racks…) sur l’utilisation de la <strong>RFID</strong><br />

- Être force de proposition ou être prêt au moment où les<br />

constructeurs exigeront la <strong>RFID</strong>.<br />

- les constructeurs imposent l’utilisation de la <strong>RFID</strong> et/ou les<br />

concurrents utilisent déjà la <strong>RFID</strong> dans leurs process et flux<br />

- Utiliser les pôles de compétences et de veille technologique - Importance du visuel management dans les contrôles<br />

- Maîtriser la technologie dans l’environnement POAE avant<br />

la publication de standards <strong>RFID</strong><br />

- Explorer la faisabilité de la <strong>RFID</strong> dans l’environnement<br />

POAE et identifier les avantages stratégiques de la <strong>RFID</strong><br />

- Éliminer les taches sans valeur ajoutée : saisie des<br />

déclarations, inventaires et contrôle des réceptions …<br />

- France : libération des fréquences UHF par les autorités<br />

militaires (distances de lecture plus importantes)<br />

- Évolution du système d’information de SAP avec la <strong>RFID</strong><br />

- Aucune ligne directrice sur l’utilisation de la <strong>RFID</strong> dans<br />

l’automobile.<br />

- maîtrise de la technologie et des compétences techniques.<br />

- risque de partir sur une vision réduite du projet en raison d’un<br />

ROI difficilement justifiable<br />

Matrice POAE: conditions de déploiement de la technologie <strong>RFID</strong><br />

b. Positions vis à vis des constructeurs automobiles<br />

Différentes positions sont concevables pour aborder la technologie <strong>RFID</strong> chez POAE :<br />

Option 1 : projet <strong>RFID</strong> pour garantir la traçabilité et la maîtrise du process<br />

POAE identifie la traçabilité du process comme un facteur commercial vis-à-vis des constructeurs automobiles. La<br />

maîtrise de la technologie est un avantage concurrentiel pour répondre aux appels d’offre.<br />

Les impacts d’un projet de traçabilité sont importants en termes d’investissement humain, technologique et de<br />

réengineering des flux. Ce scénario sollicite la mobilisation de la direction pour définir les objectifs, les moyens du<br />

projet et engager un groupe de projet transversal dédié au développement de la technologie chez POAE.<br />

Option 2 : projet <strong>RFID</strong> pour améliorer les flux logistiques internes<br />

55 Certains prestataires logistiques proposent des solutions <strong>RFID</strong> pour améliorer la gestion des flux (ex : TNT Logistics)<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

POAE souhaite tester l’applicabilité de la technologie <strong>RFID</strong> sur ses flux logistiques internes avant d’engager un<br />

projet technologique. Les moyens à mobiliser sont moins lourds : un groupe de projet transversal déterminera les<br />

enjeux financiers et proposera un plan projet en fonction des enjeux identifiés sur les flux.<br />

Option 3 : pilote <strong>RFID</strong> pour automatiser les lectures des étiquettes CAB<br />

Le périmètre du projet consiste à automatiser les points de lecture des étiquettes CAB en appliquant des tags <strong>RFID</strong><br />

sur chaque pièce produite. Les enjeux financiers sont facilement identifiables. Par contre, le ROI ne pourra se<br />

justifier qu’en identifiant les gains du projet sur tous les flux 56 .<br />

Option 4 : aucune implication dans la <strong>RFID</strong><br />

Beaucoup de projets n’en sont en réalité qu’à leur début, c'est-à-dire en phase de pilote. POAE peut décider<br />

d’attendre que la technologie <strong>RFID</strong> devienne technologiquement plus mature. Le risque ne peut provenir que des<br />

constructeurs en position d’imposer l’utilisation de la technologie à leurs fournisseurs.<br />

Parmi ces 4 options, la plus sécurisante est le scénario 2. Il permettra de justifier d’un ROI tenant compte de<br />

toutes les conséquences de la <strong>RFID</strong> sur les flux et les process et de prioriser son déploiement avec un groupe de<br />

travail impliquant tous les services.<br />

c. Positions vis à vis des sous-traitants logistiques<br />

Les enjeux de la <strong>RFID</strong> ne sont pas identiques avec les sous-traitants car les rapports de force ne sont pas<br />

déséquilibrés.<br />

Option 1 : tester la technologie sur les flux de transit<br />

Il s’agit de tester la technologie sur les flux d’expédition et de réception. L’utilisation de la <strong>RFID</strong> permettrait<br />

d’identifier automatiquement les racks en transit et de maîtriser les stocks sur le MAF.<br />

Option 2 : projet de partenariat avec les sous-traitants<br />

Il faut évaluer le degré d’implication du sous-traitant dans la <strong>RFID</strong>. A l’instar de TNT LOGISTICS avec le<br />

constructeur FORD (US), certains prestataires logistiques sont en mesure de proposer des solutions <strong>RFID</strong> pour<br />

améliorer les flux d’expédition et de réception de leurs clients. Cela implique d’adhérer à un partenariat pour tester<br />

la solution.<br />

Il faut être sur que le prestataire soit en mesure de collaborer et d’apporter une valeur ajoutée au projet.<br />

56 Il s’agit d’une boucle ouverte. Le coût du tag est variable. Il constitue un élément important du coût du projet.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

SECTION 4 : PROPOSITION DE DÉPLOIEMENT <strong>RFID</strong> : APPROCHE GLOBALE<br />

L’objectif est de définir la démarche à suivre chez POAE pour développer une application <strong>RFID</strong> et identifier les<br />

points à surveiller dans l’organisation d’un projet.<br />

A. Proposition d’organisation du projet <strong>RFID</strong><br />

a. Objectifs généraux du projet<br />

Les objectifs du projet consistent à :<br />

- démontrer l’intérêt de la technologie <strong>RFID</strong> sur les flux et les process de POAE,<br />

- situer le projet par rapport à ceux de l’industrie automobile,<br />

- justifier de l’intérêt économique et stratégique d’un projet <strong>RFID</strong>.<br />

Il est conseillé d’organiser le projet autour d’un objectif à moyen terme et à long terme selon la complexité des<br />

applications et le ROI. En général, les entreprises abordent la <strong>RFID</strong> en une phase de tests suivie d’un pilote.<br />

Système de déclaration automatique et traçabilité des<br />

paramètres de production en usine<br />

Inventaire permanent sur les parechocs et composants<br />

Système de déclaration automatisée en réception et en<br />

expédition<br />

Test de lecture automatique : segmentation du stock de<br />

masse et du stock de picking sur le MAF<br />

Test de lecture sur les emballages métalliques :<br />

performance dans l’environnement POAE<br />

Exemple d’applications pour structurer le projet<br />

Le projet revête différents niveaux de risques qu’il faudra lister, analyser et anticiper. Il sera prudent de<br />

voir ce projet sous l’angle d’une innovation technologique pilotée par la DSI et appuyée par la direction générale. Il<br />

faut également se concentrer sur la conduite du changement, en particulier, l’accompagnement des opérateurs au<br />

cours du projet et l’interopérabilité des interfaces avec le système SCOOP.<br />

b. Résultats et délivrables attendus<br />

Une présentation de la technologie, du projet et un cahier des charges sont obligatoires pour animer le<br />

projet. Les principaux délivrables qui devront être produits sont définis dans le schéma suivant :<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Complexité<br />

Pilote<br />

Tests<br />

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Notes :<br />

Revue des flux<br />

Validation<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Qu’est ce que la <strong>RFID</strong> ?<br />

- Le document de présentation de la <strong>RFID</strong> est un support pour capitaliser les connaissances sur la technologie.<br />

- Le descriptif du projet définit les objectifs de la direction, les besoins, les moyens accordés et le planning retenu.<br />

- Une revue détaillée des flux physiques et des flux informatiques est nécessaire pour définir les impacts de la <strong>RFID</strong><br />

sur le système actuel (point de lecture, liens entre les informations, nombre d’opérateurs par poste…).<br />

- La description des contraintes sur les flux et le process mettra en évidence les limites de la <strong>RFID</strong> et les questions<br />

à considérer dans le cahier des charges. Par exemple :<br />

=> Est ce que l’opérateur peut travailler sans visualiser les informations des étiquettes ?<br />

=> Comment être sûr que tous les parechocs ont été déclaré dans le système ? …<br />

- Un cahier des charges (scénario des flux et des conditions environnementales) sera produit à partir des éléments<br />

précédents.<br />

Le chef du projet sera chargé de réaliser ce travail de collecte, de centraliser les informations et de<br />

produire le cahier des charges avec le reste de l’équipe. Le cahier des charges sera soumis aux experts<br />

SIGMATECH et des observateurs devront être désignés pour fournir un regard critique sur le pilote.<br />

B. Étapes du projet et principes de validation des étapes<br />

DEVELOPPEMENT DU PROJET Description du projet<br />

Description des contraintes & impacts<br />

Cahier des charges<br />

Soumission du CdC aux fournisseurs<br />

Accompagnement du projet<br />

Tests et pilotes<br />

Analyse des résultats<br />

Il est souhaitable que l’équipe soit assistée par un centre spécialisé dans l’accompagnement de projets<br />

technologiques. Le Pôle Tracabilité de Valence 57 est le mieux placé dans la région Rhône Alpes. Leur intervention<br />

57 Inoplast s’appuie déjà sur le Pôle Tracabilité de Valence pour accompagner son projet de traçabilité par <strong>RFID</strong>.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Proposition<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

consiste à guider le groupe de travail dans l’élaboration du scénario, les choix technique du matériel, l’élaboration<br />

d’un ROI et d’alerter l’équipe sur les dérives à éviter.<br />

Note : les prestations du Pôle Tracabilité sont facturées en moyenne 900 € / jour. Une intervention de 3 à 4 jours<br />

en moyenne est nécessaire pour un projet. Ce coût peut être important mais peut s’avérer utile au final.<br />

La technologie étant complexe, on propose d’aborder le projet en 2 étapes selon le schéma suivant :<br />

Étape 1 :<br />

A1. Présentation de la <strong>RFID</strong><br />

A2. Constitution groupe interne<br />

A3. Détermination du périmètre,<br />

des objectifs et des moyens<br />

A4. Démonstration avant projet<br />

Étape 2 :<br />

B1. Définition des impacts & contraintes<br />

B2. Description détaillée du scénario<br />

B3. Analyse technique du scénario par le<br />

fournisseur et définition des règles de<br />

mesure des résultats<br />

Les entreprises qui ont expérimenté la <strong>RFID</strong> conseillent une démarche en 5 étapes pour structurer un projet <strong>RFID</strong> :<br />

� L’acquisition de la connaissance générale de la <strong>RFID</strong>,<br />

� L’expérimentation sur quelques produits,<br />

� Le test avec le développement d’un prototype à bonne échelle,<br />

� La mise en production d’un pilote,<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

C1. Mise en production du pilote<br />

C2. Mesure, analyse et publication des tests<br />

C3. Suite à donner au projet<br />

1 MOIS 1 MOIS 2 SEMAINES<br />

1/ Document de présentation<br />

2/ Étude d’opportunités<br />

3/ Évaluation globale du ROI<br />

sur le projet<br />

4/ CdC simplifié (avec<br />

accompagnateur ou non)<br />

A1. Prise de contact avec le<br />

partenaire logistique (direction)<br />

A2. Constitution du groupe 2<br />

A3. Présentation du pilote 2 et<br />

du scénario envisagé<br />

1/ Appel d’offre : liste des fournisseurs<br />

2/ Fournisseurs retenus : envoi du CdC<br />

3/ Proposition du fournisseur par<br />

rapport au scénario proposé<br />

B1. Validation technique du<br />

scénario par le fournisseur<br />

B2. Ajustement du scénario<br />

B3. Évaluation du ROI et suivi<br />

du coût budgété<br />

1/ Résultats et présentation des résultats<br />

2/ Lancement de la phase 2 validée par les<br />

résultats du pilote 1<br />

C1. Lancement du pilote<br />

C2. Mesure et analyse des résultats<br />

C3. Mesure du ROI et publication des<br />

résultats<br />

2 MOIS 2MOIS 3 SEMAINES<br />

1/ Document de travail sur le<br />

partenariat<br />

2/ Description du scénario<br />

1/ CdC détaillé du scénario<br />

2/ Soumission du CdC au<br />

fournisseur et à l’intégrateur<br />

1/ Présentation des résultats<br />

2/ Veille technologique à poursuivre sur la<br />

<strong>RFID</strong><br />

Veille technologique sur la production des standards automobiles (suivi à faire avec le groupe de projet <strong>RFID</strong> ODETTE)<br />

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� Un déploiement sur d’autres sites.<br />

Elles préconisent également de :<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

� Participer aux groupes de travail pour rencontrer des entreprises qui ont testé la technologie,<br />

� Faire des essais relatifs aux processus métiers,<br />

� Commencer petit à petit avec des partenaires,<br />

� Réaliser des business cases sur la base de ce que coûteront les tags dans quelques années.<br />

Les objectifs doivent être clairement définis, les besoins identifiés et approuvés par toutes les personnes<br />

impliquées par le projet. Les résultats du 1 ier test sont une étape préalable avant de d’engager réellement un pilote<br />

à l’échelle d’une usine. Il permettra de tester la <strong>RFID</strong> sur les outils et l’environnement de POAE.<br />

C. Interfaçage à valider avant un pilote<br />

a. Intégration de la <strong>RFID</strong> au produit<br />

Avant un pilote, il faut décider du mode d’intégration du tag au parechoc. Deux options sont possibles :<br />

� le surmoulage du tag dans le parechoc au moment de l’injection (boucle ouverte),<br />

� le collage du tag sur la partie extérieure du parechoc 58 par un opérateur ou un automate (boucle fermée 59 ).<br />

Dans le 1 ier cas, il faut s’assurer que le tag soit correctement lu, par exemple, en positionnant un lecteur en sortie<br />

de presse. Les semi-finis non lus seraient écartés du flux et déclarés comme des rebuts automatiquement.<br />

Dans le 2 ième cas, il faut définir à partir de quand appliquer le tag dans le flux. Il est recommandé de voir le tag<br />

uniquement comme un moyen d’identifier le parechoc dans le flux. La plage mémoire dans laquelle on pourrait<br />

écrire des informations ne doit pas être surchargée au risque de ralentir le process.<br />

Un surmoulage implique d’adapter les moules pour intégrer le tag en injection. Elle suppose aussi une boucle<br />

ouverte (un coût variable). Il serait plus judicieux de travailler dans un premier temps par collage pour le projet.<br />

b. Interfaçage au système d’information<br />

i. Éléments impactant le système d’information<br />

SCOOP fournit déjà des informations sur les états de production et de stocks de POI, de POE et de composants<br />

(production, encours en injection, en peinture et en assemblage, stock). Une segmentation plus fine de ces états<br />

implique de multiplier les lectures code à barres, c'est-à-dire le nombre d’opérateurs dans le flux.<br />

La <strong>RFID</strong> permet de multiplier les points de lecture mais elle nécessite de développer des interfaces compatibles<br />

avec SCOOP pour récupérer automatiquement les informations des lecteurs.<br />

Le système <strong>RFID</strong> doit tenir compte des éléments suivants :<br />

- La sécurité de l’interface air pour assurer la disponibilité des données (perturbation électromagnétique),<br />

- La gestion des bases de données :<br />

58 Par exemple, sur la plaque de police.<br />

59 Le tag peut être collé puis décollé mais cette solution oblige d’avoir deux opérations supplémentaires dans le process.<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

� l’accès physique et logique aux fichiers du système de gestion de base de données relationnelles,<br />

� la redondance d’informations ou les risques d’incohérence avec le tag.<br />

- La sécurité du système d’information :<br />

� Les impacts des interfaces sur la sécurité du SI,<br />

� La modification du périmètre du système d’information.<br />

ii. Interopérabilité au système EDI<br />

L'EDI consiste à échanger des transactions entre ordinateurs en utilisant des réseaux et des formats normalisés.<br />

Chez POAE, il est utilisé pour :<br />

- Intégrer les besoins client dans le système d’information SCOOP. Ces besoins permettent à l’usine et au MAF<br />

de planifier leurs ressources.<br />

- Transmettre les avis d’expédition au client (copie du BL) pour la facturation des livraisons,<br />

Un système EDI répond à des normes de communication définies, le système de communication <strong>RFID</strong> doit donc<br />

être compatibles avec ces normes pour fonctionner.<br />

Un certain nombre d’indicateurs contrôle le fonctionnement de l’EDI :<br />

- « First time Good EDI integration » pour intégrer les besoins clients dans SCOOP.<br />

Le client transfère à POAE les fichiers pour permettre de planifier la production, le transport et les stocks.<br />

- « First time Good stock Transfer message » pour évaluer les transferts de stock entre l’usine et le MAF,<br />

- « First time Good EDI delivery message integration » pour l’intégration des messages aux stockists,<br />

iii. Liaison aux codes à barres<br />

En général, la <strong>RFID</strong> est considérée comme la technologie qui va remplacer le code à barres. Il faut<br />

cependant prendre des précautions car le système code à barres peut servir de solution dégradée à la <strong>RFID</strong>. Pour<br />

un pilote, il faut maintenir et rendre compatible les deux technologies. Les lecteurs à utiliser doivent permettre de<br />

lire des étiquettes <strong>RFID</strong> mais aussi des étiquettes code à barres.<br />

c. Règles et plan de communication du projet (dimension humaine du projet)<br />

i. Règles de gestion et pilotage du projet (intervention sur le projet)<br />

Les règles de gestion définies pour le projet doivent être validées par les membres du groupe de travail.<br />

Des règles de gestion doivent être définies sur :<br />

� l’organisation du projet : rôle de chaque intervenant dans le groupe de travail,<br />

� le budget : responsabilité, utilisation et suivi du budget,<br />

� la durée du projet et la validation des étapes,<br />

� le développement des tests avec les fournisseurs de solutions,<br />

� La production des délivrables et des résultats.<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ii. Plan de communication interne<br />

Le plan de communication interne permet d’informer du lancement et de l’avancement du projet. Il permettra aussi<br />

de susciter les personnes intéressées par l’application de la technologie dans leur métier<br />

Le plan de communication interne reprend les éléments tels que :<br />

- le type de projet : traçabilité du process, des flux,<br />

- les objectifs et l’organisation du projet,<br />

- les apports du projet et son avancement,<br />

- les personnes impliquées,<br />

iii. Plan de communication externe<br />

La communication externe est nécessaire dans le cas d’un partenariat avec un prestataire. Il doit permettre<br />

d’organiser le partenariat et de communiquer officiellement sur le projet avec les personnes externes à POAE.<br />

La communication externe jouera pleinement son rôle si le projet est déclenché. Il doit permettre de maîtriser les<br />

informations sans dévoiler la nature du projet aux concurrents de POAE.<br />

D. Moyens et ressources à mettre en œuvre<br />

a. Ressources humaines impliquées<br />

Le projet <strong>RFID</strong> doit être porté par la direction. Une équipe de travail devra être crée avec un représentant<br />

par service et un chef de projet.<br />

Les experts de SIGMATECH devront être consultés pour valider le scénario. La DSI de Levallois doit obligatoirement<br />

participer dans le groupe de travail car les impacts informatiques d’un projet <strong>RFID</strong> sont élevés.<br />

Ce groupe de travail impliquera :<br />

� la Direction des Systèmes Informatiques (L. LEVESQUE qui a déjà étudié la <strong>RFID</strong>),<br />

� la Supply Chain pour les impacts et la réorganisation des flux d’emballage,<br />

� la Recherche et Innovation pour l’intégration du tag au produit (J. GRANDO),<br />

� le site concerné par le pilote,<br />

� les experts Manufacturing pour l’intégration du tag au process.<br />

Le groupe de travail est chargé :<br />

� d’identifier et de clarifier les besoins,<br />

� d’échanger sur les contraintes opérationnelles de la <strong>RFID</strong> sur les flux et les process industriel (ex : les risques<br />

sur la santé humaine 60 [normes ICNIRP]),<br />

� définir les risques économiques en calculant un ROI avant de lancer du projet (optimisation des processus,<br />

amélioration de la qualité, de la satisfaction des clients, réduction des coûts de main d’oeuvre,<br />

immobilisations…)<br />

� de prendre en considération les partenariats possibles si le projet <strong>RFID</strong> couvre plusieurs entreprises<br />

60 Les fréquences 860 MHz et 2,45 GHz sont susceptibles d’être nuisibles pour la santé des salariés.<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

� de développer le scénario et le cahier des charges (CdC).<br />

Le chef de projet devra :<br />

� animer les réunions et communiquer sur le projet,<br />

� prendre contact avec les fournisseurs pour leur soumettre le CdC,<br />

� d’accompagner les intervenants extérieurs sur le pilote.<br />

b. Moyens financiers<br />

Il est souhaitable qu’un budget minimum soit budgété pour le projet. Le budget doit tenir compte :<br />

� des tests de fonctionnement et de paramétrage,<br />

� de l’investissement en matériel et en logiciels,<br />

� du coût d’intégration et d’accompagnement du projet,<br />

� des coûts de formation et des heures de projet allouées,<br />

� du coût de réengineering des flux,<br />

� des gains attendus de l’investissement<br />

c. Moyens techniques<br />

Un projet <strong>RFID</strong> engage de nombreux moyens techniques. Les ressources de base à définir sont les suivantes :<br />

� Le choix du matériel de lecture et des imprimantes<br />

⇒ Connaître le matériel disponible sur le marché (lecteurs capable d’écrire des données dans les tags),<br />

⇒ Définir le matériel interopérable avec le système actuel (imprimantes, lecteurs, logiciels …),<br />

� Le choix des étiquettes <strong>RFID</strong><br />

⇒ Définir le type de tag pour l’application en fonction de l’environnement : fréquence, packaging, mémoire<br />

⇒ Vérifier les performances et la compatibilité de la puce avec les systèmes,<br />

⇒ Déterminer le volume du flux à traiter pour négocier le prix (coût du tag : passif < semi actif < actif)<br />

� Le type de serveur de base de données et l’architecture du réseau<br />

⇒ Déterminer les composants de l’infrastructure réseau (bases de données..),<br />

⇒ Identifier les changements dans le système informatique actuel (relations entre les enregistrements et les<br />

données <strong>RFID</strong>).<br />

Selon le type de projet, d’autres éléments doivent être définis pour sécuriser l’interopérabilité des matériels.<br />

E. Mise en place d’une veille <strong>RFID</strong><br />

a. Précisions sur la veille technologique <strong>RFID</strong><br />

La veille est réalisée à partir d’Internet, des publications professionnelles (organismes et magazines<br />

spécialisés), des forums de veille technologique et des contacts avec quelques experts de la <strong>RFID</strong>. Il s’agit d’une<br />

liste non exhaustive qui devra être complétée et mise à jour.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

De nombreuses études sont proposées pour mesurer l’évolution de la <strong>RFID</strong> dans les industries. Seul bémol,<br />

en général, les études sont payantes et n’abordent la <strong>RFID</strong> que sur l’évolution du marché des étiquettes.<br />

La grille d’évaluation ci-dessous permet de classer les sources d’informations les plus intéressantes selon leur<br />

accessibilité et leur pertinence.<br />

* : payants<br />

** : consultables gratuitement<br />

*** : site de veille (toutes industries confondues)<br />

**** : liés à l’automobile site de veille (toutes industries confondues).<br />

Site de veille Notes Remarques sur le site<br />

http://www.odette.org (****) Organisme chargé de développer les standards <strong>RFID</strong> automobiles<br />

http://www.galia.com (****) Organisme en partenariat avec ODETTE sur le groupe <strong>RFID</strong><br />

http://www.aiag.org (****) Organisme qui représente les intérêts de l’industrie automobile US<br />

http://www.poletracabilite.com (****) Cluster automobile dont fait partie POSU et INERGY (projet <strong>RFID</strong>)<br />

http://www.01net.com (**) Ensemble d’articles et de dossiers sur la <strong>RFID</strong>. Les dossiers sont<br />

consultables et téléchargeables.<br />

http://www.rfidfr.org (***) Site de veille sur les actualités <strong>RFID</strong> et les nouvelles technologies<br />

http://www.rfid-show.com (**) Retour d’expériences <strong>RFID</strong> et support de séminaires téléchargeables<br />

http://www.ncr.com (**) Études stratégiques de la <strong>RFID</strong> par secteur industrielle<br />

http://www.aimglobal.org (**) Association for Automatic Identification and Mobility<br />

http://www.rfidjournal.com (**) Site d’information sur la technologie mais payant<br />

http://www.rfidupdate.com (**) Site d’information et de connaissance sur la technologie<br />

http://www.amrresearch.com (*) Site payant - Études sectorielles sur la <strong>RFID</strong><br />

http://www.dri.co.jp (*) Accès payants mais les études sont très intéressantes pour la stratégie<br />

de développement des projets <strong>RFID</strong><br />

http://rfid.idtechex.com (*) Cas d’application de la <strong>RFID</strong> par secteur industriel (accès : 2 250€)<br />

http://www.rfidinautomotive.com (*) Site d’information payant moyennement intéressant<br />

b. Liste des entreprises et des organismes à surveiller<br />

i. ODETTE - GALIA<br />

ODETTE Europe assure une veille technologique européenne sur le sujet de la <strong>RFID</strong>. Les axes de réflexion<br />

du groupe de travail créé en avril 2005 sont conduits avec les constructeurs et quelques équipementiers pour :<br />

- promouvoir la <strong>RFID</strong> dans la filière automobile,<br />

- d’échanger des informations autour des projets pilotes nationaux,<br />

- d’échanger des informations trimestrielles avec l’AIAG (US) et le JAMA/JAPIA (Asie),<br />

- d’évoquer les standards sur le sujet ainsi que les contraintes légales 61 ,<br />

- de définir l’utilisation possible de la <strong>RFID</strong> dans la chaîne logistique,<br />

- de prendre une position Européenne sur l’identification EPC (normes EPCglobal).<br />

Les accès aux ressources d’Odette sont les suivants :<br />

61<br />

ODETTE a pris une position concernant l’EPC en avril 2006 : elle n’adopte pas le standard EPC mais souhaite quand même<br />

que le standard automobile soit interopérable avec l’EPC.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

Site ODETTE Site GALIA<br />

Utilisateur : xxxx Member xxxxx Marcotte<br />

Mot de passe : xxxx munich xxxxx fmgrgal<br />

ii. Pôle Traçabilité (Valence)<br />

Le Pôle Traçabilité de Valence est un centre d’études qui accompagne les projets technologiques. INERGY<br />

a crée un groupe de travail avec le pôle pour son projet de traçabilité.<br />

L’intervention du Pôle Tracabilité coûte 900€ par jour (en moyenne 3 jours d’intervention). Nous avons pris<br />

contact avec Laurent MARTIN (chef de projet <strong>RFID</strong> d’INOPLAST) pour avoir un retour d’expérience sur leur projet.<br />

iii. EPCglobal<br />

EPCglobal est une association entre l’AutoID Center 62 et GS1 créée en juillet 2003 (joint venture entre EAN<br />

International et Uniform Code Council). Elle est chargée d’assurer le déploiement du système EPC.<br />

Le standard EPC Gen 2 63 (fréquence UHF) est adopté dans la grande majorité des projets <strong>RFID</strong> car la<br />

norme est interopérable avec les autres standards du marché 64 . Elle a peu de conséquences sur l’application de la<br />

<strong>RFID</strong> dans l’industrie automobile suite à la décision d’ODETTE de construire des standards <strong>RFID</strong> propres à la filière<br />

automobile 65 .<br />

c. Contacts avec les groupes de projet <strong>RFID</strong><br />

i. Du secteur automobile<br />

1. THYSSENKRUPP PRESTA FRANCE<br />

Cet équipementier participe aux travaux d’ODETTE. Son approche porte sur des problématiques de lecture<br />

code à barres et sur le réapprovisionnement des bords de lignes d’assemblage des colonnes de direction.<br />

Chef de projet : Mélanie VEYNAND<br />

Numéro de téléphone du contact : + (33) 3 82 82 40 39<br />

Adresse : THYSSENKRUPP PRESTA France - ZI Ste Agathe - 3, rue Pascale - 57192 Florange<br />

Les premiers résultats de THYSSENKRUPP montrent que le métal pose un réel problème de réflexion des ondes 66 .<br />

62<br />

L’AutoID Center est un organisme de recherche américain fondé par le MIT (Massachusetts Institute of Technology),<br />

fondateur de la norme EPC. L’AutoID Center a transféré sa technologie à EPCglobal.<br />

63<br />

Le système EPCglobal se compose d'un système de codification des produits (un produit = un numéro d’identification), d'un<br />

standard d'étiquette <strong>RFID</strong> (étiquette) et d'un réseau de partage d'informations international (EPC Network).<br />

64<br />

Ce standard est par exemple compatible avec les standards GS1 (EAN-UCC) déjà déployés dans la plupart des industries.<br />

65<br />

Voir également la lettre officielle de John CANVIN en annexe.<br />

66<br />

Les performances de lecture dépendent de l’interface air entre « puce et lecteur ».<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

2. MICHELIN<br />

MICHELIN est dans une phase avancée dans son projet <strong>RFID</strong>. Une prise de contact ne serait pas inintéressante car<br />

MICHELIN a réalisé des tests significatifs sur son process de production.<br />

Chef de projet : Christian MORY<br />

Numéro de téléphone du contact : + (33) 473 107 064 / 6 70 18 38 63<br />

Adresse : MICHELIN - Technology Centre Ladoux - France.<br />

ii. Des secteurs industriels autre que l’automobile<br />

L’expérience de PFIZER est intéressante pour la traçabilité des process. Elle permet de se rendre compte<br />

que la <strong>RFID</strong> permet d’éviter des goulots d’étranglements sur les process et d’assurer une traçabilité des piluliers.<br />

Les process étant totalement automatisés, la <strong>RFID</strong> permet de suivre les cadences du process.<br />

Chef de projet : Jean Paul ADAM (directeur des approvisionnements de l’usine PFIZER d’Amboise).<br />

Adresse : PFIZER - Amboise - France.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

CONCLUSION DE L’ÉTUDE<br />

La remarque de Jean Marie LE BIZEC, directeur associé du Cabinet ADELANTE, résume l’enjeu de la mission :<br />

« L’intégration de la <strong>RFID</strong> va devenir stratégique pour le marché de l’entreprise car les déterminants<br />

(multinationales, distributeurs européens et américains) procèdent à des phases de test dans leurs entreprises.<br />

Une fois cette technologie maîtrisée, ces déterminants vont demander à leurs partenaires commerciaux<br />

(prestataires logistiques, sous-traitants) d’intégrer cette technologie afin de bénéficier des gains de productivité sur<br />

toute la chaîne globale d’approvisionnement. ». (Logistique & Management – Vol.12 - N°1, 2004)<br />

Les informations contenues dans ce dossier donnent un aperçu du développement de la <strong>RFID</strong> dans le secteur<br />

automobile. Plusieurs orientations peuvent être proposées à POAE dans le cadre de cette perspective. La meilleure<br />

façon d’aborder cette technologie serait de :<br />

- s’investir dans les travaux <strong>RFID</strong> d’ODETTE pour poursuivre la veille technologique et participer aux échanges<br />

d’expériences entre membres,<br />

- tester la <strong>RFID</strong> sur un projet en intégrant toutes les compétences métiers avec l’objectif de construire un<br />

pilote <strong>RFID</strong> dans ce groupe de travail,<br />

- Reprendre l’étude qui a été proposé par le fournisseur Tag Product ou collaborer avec un partenaire sur la<br />

technologie,<br />

Identifier les parechocs à l’aide d’une puce contenant un numéro unique garantirait l’exactitude des expéditions et<br />

des réceptions, une connaissance plus précise des stocks, une traçabilité plus efficace, une réduction des ruptures<br />

et de manière générale, plus d’informations sur les pièces livrées aux constructeurs. Mais ces avantages<br />

demandent d’investir et de cibler le projet sur un périmètre précis.<br />

C’est dans ce sens que la direction de POAE doit prendre une position sur la manière dont elle perçoit la <strong>RFID</strong> :<br />

- Si la <strong>RFID</strong> apparaît comme une technologie inévitable et stratégique, il faudra réaliser des tests fonctionnels<br />

dans une usine avec des fournisseurs qui maîtrisent la technologie retenue pour l’application.<br />

- Si la <strong>RFID</strong> permet de répondre à des problématiques spécifiques, alors il serait intéressant d’étudier et de<br />

tester sa faisabilité.<br />

On terminera ce dossier par dire que le ROI doit permettre de mesurer la rentabilité d’un projet RIFD. Mais en<br />

aucun cas, elle ne sera conforme à la réalité. Jusqu’à aujourd’hui, la <strong>RFID</strong> répond sur diverses applications à des<br />

besoins cloisonnés sur lesquels un ROI est difficilement justifiable. Les projets sont tout de même lancés, mais les<br />

gains n’apparaîtront que sur un engagement plus large et à long terme du projet.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Au niveau des usines :<br />

Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ANNEXE 1 : Liste des personnes contactées pendant l’étude<br />

� Monique MORLET - usine de LANGRES,<br />

� Vincent BERTHET - usine de GUICHEN (responsable logistique),<br />

Au niveau du siège et centre de recherche SIGMATECH :<br />

� Laurent LEVESQUE et Pierre MARCELLIER (DSI),<br />

� Jérôme GRANDO (R&I),<br />

� Raphaël LAISSU (Supply Chain),<br />

� Philippe CHERREY et François VIRELIZIER (Méthodes industrielles),<br />

� Stéphane PAGANI (responsable atelier pilote SIGMATECH).<br />

Au niveau des MAF :<br />

� Philippe PERRIN (correspondant MAF Ottmarsheim).<br />

Extérieur à POAE :<br />

� HITACHI (fournisseur de solution)<br />

� TAGSYS <strong>RFID</strong> (fournisseur de solution)<br />

� <strong>RFID</strong> System (fournisseur de solution)<br />

� Pole Tracabilité Valence (accompagnateur possible du projet)<br />

� TAG Product (fournisseur de matériels <strong>RFID</strong>),<br />

� BALOGH (fournisseur de matériels <strong>RFID</strong> et intégrateur),<br />

� Laurent MARTIN (chef de projet <strong>RFID</strong> - INOPLAST),<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ANNEXE 2 : Sources documentaires<br />

- ABI (Allied Business Intelligence), “<strong>RFID</strong> - Technology evolution, market segmentation analysis and player<br />

profiles”, 2003.<br />

- Auto-ID Labs White Paper (University of St Gallen), “An adopting Strategy for an open <strong>RFID</strong> standard:<br />

Potential for <strong>RFID</strong> in the Automotive Aftermarket”, 2005.<br />

- ABI Research Investigates Automotive <strong>RFID</strong>, “Automotive <strong>RFID</strong> Market vehicle Entry and Security Systems,<br />

TPMS, Automotive manufacturing, ETC and AVI”, 2006.<br />

- <strong>RFID</strong> Background and Research: a week long survey on the technology and its potential - Harnessing<br />

Technology Project Phase I – Research Interaction Design Institute Ivrea – 2002.<br />

- Venture Development Corporation, The Global Markets and Applications for Radio Frequency Identification,<br />

www.vdc-corp.com<br />

- Sites web mentionnés dans la partie veille technologique 67 .<br />

<strong>RFID</strong> active : quelques précisions sur le RTLS<br />

Le système RTLS (Real Time Location System : système de localisation en temps réel) permet aux objets à<br />

forte valeur d’être tracés et localisés. Un RTLS fonctionne sur un WLAN (réseau WIFI) afin de déterminer la<br />

position d’un tag actif avec une précision raisonnable (de l’ordre de 2 à 3 mètres). Le système inclut des<br />

lecteurs, un logiciel de géopositionement, des tags <strong>RFID</strong> actifs, un logiciel de gestion du système et des<br />

applications.<br />

Les entreprises achètent un RTLS pour améliorer leur efficience opérationnelle au niveau du traçage de leurs<br />

actifs (ex : le contenu des racks). Un RTLS permet aussi le suivi des utilisations d’un parc machines,<br />

l’optimisation des flux, la surveillance de périmètre ou de zones de sécurité et la prévention …<br />

Il ne faut pas oublier que ces solutions sont souvent architecturées sur des systèmes propriétaires et donc<br />

fermés. Les fabricants de RTLS ont démarré à la fin des années 90. La performance de lecture, la précision du<br />

positionnement, l’infrastructure existante et les applications sont des facteurs à prendre en compte dans la<br />

décision d’achat d’un système RTLS.<br />

67<br />

Seules les sites Internet les plus intéressants ont été mentionnés. De nombreux magazines spécialisés et des documents de<br />

cabinet de consultant ont également été utilisés.<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ANNEXE 3 : cartographie type des flux sur une usine<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ANNEXE 4 : cartographie type des flux sur un MAF<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ANNEXE 5 : Comparatif des fréquences <strong>RFID</strong><br />

- Basses fréquences : 100 à 500 kHz avec une distance de lecture de quelques centimètres<br />

- Moyennes fréquences : 10 à 15 Mhz avec une distance de lecture de 50 à 80 centimètres<br />

- Hautes fréquences : de 850 - 950 Mhz à 2,4 - 5,8 GHz pour une distance de lecture de plusieurs mètres.<br />

Fréquences 125 à 150 kHz 13,56 Mhz 800 à 900 Mhz 2,45 GHz<br />

Type de fréquence Basse Haute Bandes UHF Hyper<br />

Technologie d'antenne<br />

Bobine aérienne<br />

ou boucle sur<br />

ferrite (*)<br />

Capacité de données De 64 bits<br />

lecture seul à<br />

2kbits lecture<br />

écriture<br />

Produits disponibles Read-only et<br />

read/write<br />

Transfert de données Faible taux de<br />

transfert: < à<br />

1kbits/s<br />

(~200bits/s)<br />

Distance de lecture et<br />

d'écriture<br />

Vitesse théorique de<br />

transfert des données<br />

Limites de<br />

fonctionnement<br />

Influence du métal<br />

> 1 m (**)<br />

Boucle imprimée,<br />

perforée ou<br />

gravée (**)<br />

Classiquement<br />

tags lecture<br />

écriture 512 bits<br />

de mémoire (max:<br />

8kbits partitionné)<br />

Read-only et<br />

read/write<br />

Environ 25 kbits/s<br />

en général (existe<br />

en 100 kbits/s)<br />

Europe et<br />

France : 1 m et<br />

volume 1 m 3 (**)<br />

USA > 0,8 m<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

Boucle imprimée,<br />

perforée ou gravée (***)<br />

Classiquement tags<br />

lecture écriture 32 bits de<br />

mémoire (max: 4kbits<br />

partitionné en 128 bits)<br />

Antenne imprimée ou<br />

gravée (***)<br />

De 128 bits à 32 kbits<br />

partitionné<br />

Read-only et read/write Read-only et<br />

read/write, téléalimenté<br />

et batterie<br />

assisté<br />

Environ 28 kbits/s Généralement < à 100<br />

kbits/s mais peu aller<br />

jusqu'à 1 Mbits/s<br />

Europe et France : pour le<br />

moment limitation<br />

d'utilisation en puissance<br />

USA de 1 m à 10 m<br />

France < 0,5 m (*)<br />

(> 1 m avec<br />

dérogation)<br />

USA > 1 m (***)<br />

< 10 Kb/s (*) < 100 Kb/s (**) < 200 Kb/s (**) < 200 Kb/s (***)<br />

- 40 à + 85 °C<br />

Peu sensible<br />

aux<br />

perturbations<br />

électromagnétiques<br />

industrielles<br />

Perturbation (*)<br />

(Espace > 50 mm =<br />

90 % Pref.)<br />

- 25 à + 70 °C<br />

Faiblement<br />

sensible aux<br />

perturbations<br />

électromagnétiques<br />

industrielles<br />

Perturbation (*)<br />

(Espace > 50 mm = 90<br />

% Pref.)<br />

- 25 à + 70 °C<br />

Sensible aux<br />

perturbations électromagnétiques.<br />

Peut être perturbé par les<br />

autres systèmes UHF à<br />

proximité<br />

Atténuation (**)<br />

(Espace > 10 mm = 90 % Pref.)<br />

- 25 à + 70 °C<br />

Fortement sensible aux<br />

perturbations électromagnétiques<br />

réfléchies<br />

par le métal et<br />

absorbées par l'eau<br />

Atténuation (**)<br />

(Espace de 5 à 7 mm = 100 %<br />

Pref.)<br />

Influence de l'eau Aucune Atténuation Atténuation Perturbation<br />

Influence du corps<br />

humain<br />

Aucune Atténuation Atténuation Perturbation<br />

(Source : ABC de la <strong>RFID</strong>, Décembre 2003, Jeanne Baylot Pole Tracabilité Valence)<br />

Performances : * médiocres, ** bonnes, *** excellentes<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

ANNEXE 6 : Tables des matières<br />

REMERCIEMENTS ......................................................................................................................................... 1<br />

SOMMAIRE .................................................................................................................................................. 2<br />

INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 3<br />

SECTION 1 : PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE ET DE LA TECHNOLOGIE............................................... 4<br />

A. PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE ........................................................................................................................... 4<br />

a. Plastic Omnium Auto Exterior (POAE) ................................................................................................................... 4<br />

b. Activités de POAE................................................................................................................................................ 4<br />

i. Parechocs avant et arrière............................................................................................................................... 5<br />

ii. Ailes et pièces de carrosserie........................................................................................................................... 5<br />

iii. Absorbeurs d’énergie ...................................................................................................................................... 5<br />

iv. Modules et bloc avant ..................................................................................................................................... 5<br />

v. Modules bloc arrières ...................................................................................................................................... 5<br />

B. PRÉSENTATION DE LA TECHNOLOGIE RADIOFRÉQUENCE....................................................................................................... 5<br />

a. Historique de la <strong>RFID</strong> .......................................................................................................................................... 5<br />

b. Matériels, fréquences, standards et normes .......................................................................................................... 6<br />

i. Composition d’un système <strong>RFID</strong>....................................................................................................................... 6<br />

ii. Fréquences disponibles ................................................................................................................................... 7<br />

iii. Développement des standards <strong>RFID</strong>................................................................................................................. 7<br />

c. Domaines d’application ........................................................................................................................................ 7<br />

d. Contraintes : freins, lobbying, maturité technologique et réglementation ................................................................ 8<br />

C. QUELS ENJEUX <strong>RFID</strong> CHEZ POAE ? ....................................................................................................................... 9<br />

D. LA PROBLÉMATIQUE DE LA MISSION ....................................................................................................................... 9<br />

SECTION 2 : BENCHMARK DU DÉVELOPPEMENT DE LA <strong>RFID</strong> ................................................................10<br />

A. DANS L’ENVIRONNEMENT AUTOMOBILE.................................................................................................................. 10<br />

a. Constructeurs automobiles..................................................................................................................................10<br />

i. Constructeurs impliqués ................................................................................................................................10<br />

ii. Objectifs poursuivis et moyens mis en œuvre ..................................................................................................11<br />

iii. Focus <strong>RFID</strong> sur les constructeurs influents.......................................................................................................13<br />

iv. Résultats prévus et/ou obtenus et avancement................................................................................................16<br />

v. Synthèse : état des lieux de la <strong>RFID</strong> chez les constructeurs ..............................................................................18<br />

b. Équipementiers automobiles ...............................................................................................................................18<br />

i. Équipementiers impliqués...............................................................................................................................18<br />

ii. Objectifs poursuivis et moyens mis en oeuvre..................................................................................................21<br />

iii. Résultats prévus et/ou obtenus et avancement................................................................................................21<br />

c. États des lieux des partenariats...........................................................................................................................22<br />

i. Existants ou en cours .....................................................................................................................................22<br />

ii. Perspectives de partenariat ............................................................................................................................23<br />

d. Tableau de synthèse et perspectives de développement .......................................................................................23<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

B. DANS D’AUTRES INDUSTRIES............................................................................................................................... 24<br />

a. Industrie pharmaceutique ...................................................................................................................................24<br />

i. Objectifs poursuivis et moyens mis en œuvre ..................................................................................................25<br />

ii. Résultats prévus et/ou obtenus et avancement................................................................................................26<br />

b. Grande distribution.............................................................................................................................................26<br />

i. Entreprises engagées .....................................................................................................................................26<br />

ii. Objectifs poursuivis et moyens mis en oeuvre..................................................................................................26<br />

iii. Résultats prévus et/ou obtenus et état d’avancement ......................................................................................28<br />

c. Prestataires logistiques .......................................................................................................................................29<br />

i. Entreprises engagées .....................................................................................................................................29<br />

ii. Cas de GEODIS BM ........................................................................................................................................31<br />

d. Synthèse et perspectives pour les autres industries ..............................................................................................32<br />

C. COMPARATIF ENTRE LE SECTEUR AUTOMOBILE ET LES AUTRES INDUSTRIES .................................................................... 32<br />

SECTION 3 : ÉTUDE D’OPPORTUNITÉS DE LA <strong>RFID</strong> POUR POAE ...........................................................34<br />

A. CARTOGRAPHIE DE LA SUPPLY CHAIN DE POAE...................................................................................................... 34<br />

a. Aspects opérationnels de la Supply Chain: schéma de l’existant ...........................................................................35<br />

i. Flux d’approvisionnement...............................................................................................................................35<br />

ii. Production en usine .......................................................................................................................................37<br />

iii. Processus d’assemblage final et de distribution................................................................................................39<br />

b. Aspects tactiques de la Supply Chain ...................................................................................................................41<br />

B. DESCRIPTION DES OPPORTUNITÉS IDENTIFIÉES SUR LA SUPPLY CHAIN DE POAE........................................................... 42<br />

a. Gains annoncés et identifiés par rapport au benchmark ........................................................................................42<br />

i. Gains dans le secteur automobile (coûts, qualité, délais et flexibilité) ................................................................43<br />

ii. Gains dans les autres secteurs industriels et de services...................................................................................43<br />

b. Applications de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE............................................................................................43<br />

i. Gestion des stocks .........................................................................................................................................44<br />

ii. Opérations de contrôle et de traçabilité ...........................................................................................................45<br />

iii. Gestion des emballages durables ....................................................................................................................47<br />

C. IMPACTS SUR LA PERFORMANCES ET LE COÛT DE LA SUPPLY CHAIN .............................................................................. 48<br />

a. Optimisation des coûts opérationnels...................................................................................................................49<br />

b. Automatisation des contrôles et des captures d’information dans le flux ................................................................49<br />

c. Accélération des cycles et amélioration du leadtime..............................................................................................50<br />

D. POSITIONS ENVISAGEABLES DE POAE SUR LES STRATÉGIES D’ÉVOLUTION DE LA <strong>RFID</strong>.................................................... 50<br />

a. Matrice des opportunités - menaces / forces - faiblesses.......................................................................................50<br />

b. Positions vis à vis des constructeurs automobiles .................................................................................................51<br />

c. Positions vis à vis des sous-traitants logistiques ...................................................................................................52<br />

SECTION 4 : PROPOSITION DE DÉPLOIEMENT <strong>RFID</strong> : APPROCHE GLOBALE ........................................ 53<br />

A. PROPOSITION D’ORGANISATION DU PROJET <strong>RFID</strong>................................................................................................... 53<br />

a. Objectifs généraux du projet...............................................................................................................................53<br />

b. Résultats et délivrables attendus .........................................................................................................................53<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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Perspectives de la <strong>RFID</strong> sur la Supply Chain de POAE<br />

B. ÉTAPES DU PROJET ET PRINCIPES DE VALIDATION DES ÉTAPES .................................................................................... 54<br />

C. INTERFAÇAGE À VALIDER AVANT UN PILOTE ............................................................................................................ 56<br />

a. Intégration de la <strong>RFID</strong> au produit........................................................................................................................56<br />

b. Interfaçage au système d’information..................................................................................................................56<br />

i. Éléments impactant le système d’information ..................................................................................................56<br />

ii. Interopérabilité au système EDI......................................................................................................................57<br />

iii. Liaison aux codes à barres .............................................................................................................................57<br />

c. Règles et plan de communication du projet (dimension humaine du projet) ...........................................................57<br />

i. Règles de gestion et pilotage du projet (intervention sur le projet) ...................................................................57<br />

ii. Plan de communication interne.......................................................................................................................58<br />

iii. Plan de communication externe ......................................................................................................................58<br />

D. MOYENS ET RESSOURCES À METTRE EN ŒUVRE ........................................................................................................ 58<br />

a. Ressources humaines impliquées.........................................................................................................................58<br />

b. Moyens financiers...............................................................................................................................................59<br />

c. Moyens techniques.............................................................................................................................................59<br />

E. MISE EN PLACE D’UNE VEILLE <strong>RFID</strong>...................................................................................................................... 59<br />

a. Précisions sur la veille technologique <strong>RFID</strong>...........................................................................................................59<br />

b. Liste des entreprises et des organismes à surveiller..............................................................................................60<br />

i. ODETTE - GALIA............................................................................................................................................60<br />

ii. Pôle Traçabilité (Valence) ...............................................................................................................................61<br />

iii. EPCglobal......................................................................................................................................................61<br />

c. Contacts avec les groupes de projet <strong>RFID</strong>............................................................................................................61<br />

i. Du secteur automobile ...................................................................................................................................61<br />

ii. Des secteurs industriels autre que l’automobile................................................................................................62<br />

CONCLUSION DE L’ÉTUDE....................................................................................................................... 63<br />

annexe 1 : liste des personnes contactées pendant l’étude..............................................................................64<br />

annexe 2 : sources documentaires................................................................................................................65<br />

annexe 3 : cartographie type des flux sur une usine .......................................................................................67<br />

annexe 4 : cartographie type des flux sur un maf...........................................................................................68<br />

annexe 5 : comparatif des fréquences rfid .....................................................................................................69<br />

annexe 6 : tables des matières.....................................................................................................................70<br />

Division Supply Chain - POAE<br />

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