wAllonIe bruxelles en frAnce - Wallonie-Bruxelles International

Photo : © suez
Habillage du Musée Magritte à bruxelles
wAllonIe
bruxelles
en frAnce
MAI 2009 • N°17

soMMAIre
n Couverture
Habillage du Musée Magritte à Bruxelles
n Page 2
Sommaire et adresses utiles
n Page 3
Editorial R. HOTERMANS
n Pages 4 à 7
Conférences à la Délégation
n Page 8
Salon du Livre à Paris, Hommage à J. CHEVRIER
et inauguration du Théâtre « Les Trois Baudets »
n Page 9
Centre Wallonie Bruxelles :
exposition « Cris et Chuchotements »
n Page 10
Remise du trophée « Plateforme Migrants » 2008
n Page 11
Wallonie-Bruxelles vue de France :
Marie-Christine SARAGOSSE, Directrice générale de TV 5
n Pages 12 et 13
Foire agricole de Libramont
n Pages 14
AWEX : DUROBOR
n Pages 15
AWEX : ORFER
n Pages 16
AWEX : GALLER
n Page 17
Prix Roberval
n Page 18
OPT : Musée Magritte
n Page 19
OPT : Musée Hergé et soirée B.D. à la Délégation
n Page 20
Brèves et agenda
2 lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
ADresses uTIles
Délégation générale Wallonie-Bruxelles
274, boulevard Saint-Germain • 75007 Paris
Tél. : 01 53 85 05 10 • Télécopie : 01 40 62 97 53
Courriel : delgen@walbru.fr
Centre Wallonie-Bruxelles
7, rue de Venise • 75004 Paris
Tél. : 01 53 01 96 96 • Télécopie : 01 48 04 90 85
Courriel : info@cwb.fr
Agence Wallonne à l’Exportation (A.W.E.X.)
274, boulevard Saint-Germain • 75007 Paris
Tél. : 01 53 85 05 30 • Télécopie : 01 40 62 97 61
Courriel : awex.export.paris@wanadoo.fr
Office belge du tourisme Wallonie-Bruxelles (O.P.T.W.B.)
274, boulevard Saint-Germain • 75007 Paris
Tél. : 01 53 85 05 20 • Télécopie : 01 40 62 97 48
Courriel : info@belgique-tourisme.fr
Service du Conseiller Agricole
du Ministère de la Région wallonne
274, boulevard Saint-Germain • 75007 Paris
Tél. : 01 53 85 05 30 • Télécopie : 01 40 62 97 86
Courriel : agri.belge@walbru.fr
Ambassade de Belgique
9, rue de Tilsitt • 75840 Paris Cedex 17
Tél. : 01 44 09 39 39 • Télécopie : 01 47 54 07 64
Courriel : paris@diplobel.fed.be
Délégation permanente
de la Belgique auprès de l’UNESCO
Maison de l’Unesco
1, rue Miollis • 75732 Paris Cedex 15
Tél. : 01 45 68 27 77 • Télécopie : 01 45 68 27 78
Courriel : dl.belgique@unesco.org
Représentation permanente
de la Belgique auprès de l’O.C.D.E.
14, rue Octave Feuillet • 75116 Paris
Tél. : 01 56 75 34 50 • Télécopie : 01 56 75 34 70
Courriel : belocde@wanadoo.fr
Fondation Biermans-Lapôtre
Maison des Etudiants belges à la Cité universitaire
9a, boulevard Jourdan • 75690 Paris Cedex 14
Tél. : 01 40 78 72 00 • Télécopie : 01 45 89 00 03
Courriel : admin@fbl-paris.org
Librairie Wallonie-Bruxelles
Du mardi au samedi de 11 à 19h30
46 rue quincampoix • 75004 Paris
Tél. : 01 42 71 58 03 • Télécopie : 01 42 71 58 09
www.librairiewb.com • libwabr@club-internet.fr
lA leTTre wAllonIe-bruxelles en frAnce
editeurs responsables : Jean-Pol BARAS, Christian LECOCq
rédacteur en chef : Roger HOTERMANS
coordination : Elisabeth DUMESNIL, Christian LECOCq,
Roger HOTERMANS, Ingrid VAN DEN DRIESSCHE,
Pierre VANDERSTAPPEN, Juliette CAILLOU, Paul DEPAUW
conception graphique et maquette : HEROUFOSSE Communication
Photos sans copyright : Arlette GREIMERS
Imprimé par CHAUVEHEID à Stavelot

Après huit mois de mise en place de la nouvelle équipe à la Délégation générale
Wallonie-Bruxelles en France, l’on ne peut que se réjouir du travail accompli.
L’un des objectifs que le Délégué Jean-Pol
BARAS et moi-même nous nous étions fixés
dès le départ était d’utiliser au mieux les
ressources de la magnifique salle du boulevard
Saint-Germain, en complément du programme
varié et attractif du Centre Wallonie-Bruxelles,
sur la Plaza Beaubourg, dirigé par notre
collègue Christian BOURGOIGNIE.
L’on jugera par les comptes-rendus publiés
dans ce numéro de notre Lettre W.B. de
l’intense activité qui se déroule dans nos murs :
il ne se passe quasiment pas une semaine
sans que la salle ne soit occupée, tant par
nous-mêmes (conférences, présentations de
livres, musique, accueil d’étudiants, etc.) que
par nos partenaires, institutionnels français
ou étrangers, associations, belges ou non.
Les mois qui viennent réserveront d’autres
agréables surprises (soirée électorale le 7 juin,
nouvelles conférences et lectures, concert
commenté de piano, jazz et autres).
La Délégation est également très active à
l’extérieur et, entre autres à l’UNESCO,
où, pour ma part, j’exerce en priorité mes
Allocution de Roger HOTERMANS en présence de l’Ambassadeur de France en Belgique
fonctions de représentation au sein de la
Délégation permanente de la Belgique.
Nous y suivons surtout les matières relatives
à l’éducation et notamment, avec l’aide
précieuse de Roger DEHAYBE, celui du
nécessaire rôle régulateur des Etats, mais
aussi l’important chantier de la diversité
culturelle, sans oublier les dossiers du
patrimoine, tant matériel qu’immatériel.
En outre, comme coordonnateur des activités
culturelles du Groupe francophone, nous
préparons une grande soirée pour fêter la
Francophonie en 2010, au cours de laquelle
on pourra applaudir des artistes venus de
tous les horizons francophones : MIKEA,
chanteur malgache, prix R.F.I. des Espoirs en
2008, la formation camerounaise BLACK
BUSSY, la chanteuse belgo - tunisienne Ghalia
BENASI, ou encore le chanteur guadeloupéen
Philippe LAVIL, le tout, mis en scène par notre
talentueuse compatriote Monique LENOBLE.
Enfin et sur tout, nous sommes
particulièrement heureux de mentionner
la distinction qui vient d’être attribuée à
eDITorIAl
la Délégation générale Wallonie-Bruxelles
de Paris : nous avons en effet été choisis
par la Chambre française de Commerce
et d’Industrie des provinces de Liège et
Luxembourg (CFCILL) pour recevoir cette
année le Mérite de Cristal qui nous a été
remis lors d’une cérémonie de gala à la Salle
philharmonique de Liège le 23 avril dernier.
Ce prix récompense un organisme ou une
institution, particulièrement actif dans les
relations entre la France et les provinces
de Liège et Luxembourg ; il fut décerné, les
années précédentes, à ETHIAS, l’ Université
de Liège, CMI et TECHSPACE-AERO, ce qui
nous met en flatteuse compagnie.
Par ailleurs, la Marianne de Cristal 2009 a été
attribuée à la société anonyme NOVOCOPS
qui fabrique des bouchons synthétiques pour
les bouteilles de vin.
Nous vous la présenterons dans notre
prochain numéro. ••
Roger HOTERMANS
Conseiller à la Délégation générale
Wallonie-Bruxelles à Paris
De gauche à droite : Jean-Pierre ROuSSEAu, Directeur de l’Orchestre Philarmonique et Président de la Chambre franco-belge de Commerce,
Roger HOTERMANS et Michel FORET, Gouverneur de la Province de Liège Mérite de cristal 2009 (Cristallerie du Val St Lambert)

AcTIVITes A lA DeleGATIon
Les rendez-vous de la Délégation
Notre salle de réception et
de spectacles est de plus
en plus prisée.
L’association des Anciens de l’UCL à Paris en a
fait son port d’attache. Il en est de même pour
les Anciens de l’ULB. Assemblées, rencontres,
échanges et débats sont organisés autour de
thèmes d’actualité comme le réchauffement
de la planète ou l’euthanasie. Le Festival FEVIS
y produisit des concerts pour présenter de
jeunes talents aux organisateurs de spectacles
tandis que le Centre de Musique baroque
de Versailles est venu y faire connaître sa
prestigieuse saison à la presse au cours de
laquelle André-Modeste GRETRY sera le
compositeur mis à l’honneur. Le célèbre
mensuel « Philosophie Magazine » dont un
jeune belge, Martin LEGROS, fait partie du
triumvirat de la direction est accueilli dans
nos murs pour présenter le numéro de leur
excellente revue la veille de sa sortie de
presse. C’est aussi l’occasion pour d’illustres
philosophes d’aujourd’hui comme André
COMTE-SPONVILLE de proposer un exposé
sur la base d’un sujet de réflexion évoqué
dans leur sommaire.
De nombreuses visites guidées de notre
bâtiment à l’intention d’amateurs parisiens et
autres sont aussi mises sur pied par Maurice
CULOT, l’architecte qui l’a rénové. Cet ancien
hôtel particulier du milieu du XIXe siècle
trouve ainsi un statut de centre intellectuel
sans pour autant que sa fonction première ne
soit entachée ou négligée.
Car bien entendu, ses occupants mettent
aussi en valeur ce bel immeuble. L’A.W.E.X. y
tient des colloques, nos collègues promoteurs
du Tourisme et de l’Agriculture préparent
leurs manifestations avec la presse et font
écho à celles qui se déroulent en Wallonie
et à Bruxelles. quant aux rencontres et
aux conférences que nous proposons, elles
rassemblent un public dont la fidélité se bâtit
d’étape en étape.
L’avenir de la Belgique est quasiment l’objet de
spéculations depuis ses origines. En fonction
de l’évolution du monde ou des aléas de
certains scrutins, le thème devient plus
prégnant. C’est le cas depuis un an et demi,
ce qui entraîne une production éditoriale
intense. En toute objectivité, nous n’avons pas
lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
Le professeur Claude JAVEAu et l’économiste français Jacques MARSEILLE
esquivé la question. Au printemps dernier, à
l’issue d’un colloque auquel ils participaient
tous deux à Strasbourg, l’économiste Jacques
MARSEILLE et le professeur Claude JAVEAU
avaient lié connaissance. Le premier qui
entre autres activités dirige la collection « A
dire vrai » aux éditions Larousse suggéra au
second une réflexion sur un titre provocateur
(voir photo ci-dessus).
Il avait déjà sans doute perçu à qui il avait
affaire : un titre provocateur, notre éminent
sociologue aime ça. Cela se transforme pour
lui illico en un défi. Ainsi naquit « La France
doit-elle annexer la Wallonie ? », livre qui fut
présenté le 13 janvier.
Pendant huit longues années, José-Alain
FRALON fut le correspondant du journal « Le
Monde » à Bruxelles. Il eut à cœur de publier
notamment une étude sur le Roi Baudouin
qui fit référence et plus près de nous un livre
très attachant sur notre capitale (Le Roman
de Bruxelles, éd. du Rocher). A présent qu’il
observe la Belgique de Paris tout en ayant
gardé de nombreux contacts et noué des
Claude DEMELENNE, Directeur du « Journal du mardi », Luc DELLISSE, Istvan FELKAÏ, journaliste RTBF
qui animait le débat, José-Alain FRALON et Philippe CANTRAINE.
amitiés avec nos compatriotes, il apporta sa
contribution au débat institutionnel qui fut
présenté à la Foire du Livre de Bruxelles
ainsi qu’au Salon du Livre de Paris, quelques
jours plus tard (« La Belgique est morte, vive
la Belgique ! », éd. Fayard). Cette fois, pour
proposer un éventail de réflexions plus
large, nous avions réuni deux journalistes et
deux romanciers. Avec José-Alain FRALON,
Claude DEMELENNE, Directeur du « Journal
du mardi », traitait de « Pour ou contre
la Belgique française » (éd. Le Cherche
Midi) tandis que deux auteurs de fiction
ponctuaient les échanges : Luc DELLISSE qui
reçut une éducation très catholique à Leuven
(« Le Testament belge », éd. Les Impressions
nouvelles) et Philippe CANTRAINE qui
chante bien le Pays des Collines cher à son
cœur (« Le Gouverneur des Coquillages », éd.
Luce Wilquin). La soirée fut des plus réussie
le 11 mars, d’autant qu’elle était animée par
Istvan FELKAÏ, correspondant permanent de
la RTBF en France, dont on était heureux de
saluer le retour à la vie professionnelle après
une absence forcée.

Ecrivain, poète, théologien, professeur de
journalisme et d’ethnologie à l’Université
catholique de Louvain, Gabriel RINGLET ne
laisse jamais ses interlocuteurs et ses lecteurs
indifférents. Il accompagna l’an dernier une
personne qui lui était très chère jusqu’à
Assistance à la Conférence de G. RINGLET
Le 22 janvier 2009, Gabriel RINGLET, prêtre, enseignant émérite
de l’Université Catholique de Louvain dont il fut vice-recteur,
sociologue, journaliste et spécialiste des médias a présenté lors
d’une conférence suivie d’un échange avec le public : « Ceci est
ton corps, Journal d’un dénuement » (Ed. Albin Michel).
Pendant huit mois, Gabriel RINGLET a accompagné une personne
très proche atteinte d’un cancer qui allait se généraliser.
Cette traversée bouleversante fut une expérience qui pour
l’auteur vint éclairer de la joie d’un premier étonnement,
malgré et à travers la souffrance, son sacerdoce pourtant
exercé depuis trente-six ans.
Ceci est ton corps évoque un quintuple dénuement : charnel,
géographique, spirituel, eucharistique, affectif. Son écriture est
née d’une urgence absolue à partager une parole et à tenter de
rejoindre le pluriel, l’universel au cœur d’une histoire singulière.
En ce sens, il nourrit chaque lecteur quelles que soient ses
convictions intimes inévitablement (re)questionnées par le
sujet abordé.
Ceci est ton corps est aussi le livre d’un écrivain dont le style
réunit un dépouillement, une recherche de lumière sans fard
et sans pathos inutile, et une précision (de temps, d’espace, de
faits, de gestes et d’émotions), invitation à l’empathie.
l’issue fatale et il en laissa une histoire
rédigée sous la forme d’un journal (Ceci est
ton corps, éd. Albin Michel). Présenté par
Pierre VANDERSTAPPEN, attaché littéraire
à la Promotion des lettres belges de
langue française chez nos amis du Centre
AcTIVITes A lA DeleGATIon
Wallonie-Bruxelles (Beaubourg), Gabriel
RINGLET nous offrit le 22 janvier une soirée
très émouvante au travers d’une réflexion
philosophique sur la fragilité de l’existence et
le rapport à la mort que l’on attend quand la
maladie nous l’annonce plus tôt que prévue.
On y respire le parfum des roses, y croise furtivement quelques
chats, y puise des pistes de lecture et l’on écoute monter d’entre
les pages la voix - parmi d’autres - de Barbara. Si la gravité est
nouée irrémédiablement au récit, Gabriel RINGLET n’en oublie
pas, en effet, de rendre compte d’une infatigable célébration,
tout en contrastes, de la vie dans sa plénitude : beauté du
soir, angoisse, confiance, éclats de rire, derniers moments et
incitation à la générosité de soi « car la mort recule devant le
don » (Tobit 4, 3-10 cité p.229).
G. RINGLET interrogé par P. VANDERSTAPPEN
Pierre VANDERSTAPPEN, attaché littéraire

AcTIVITes A lA DeleGATIon
Paul DANBLON et Pierre GALAND Jean-Pol BARAS, Paul DANBLON et Pierre GALAND
Le 12 février 2009, il y avait deux cents ans jour
pour jour que naquit le naturaliste britannique
Charles DARWIN. Pour plusieurs générations
de citoyens, les théories de DARWIN sont
inscrites dans un socle immuable au même
titre que la marche des saisons. Le temps
passe et les temps changent. Ce qui paraissait
acquis est remis en question, et pas seulement
dans des pays où l’intégrisme religieux
gouverne. « Darwin en question. Vers un nouvel
obscurantisme ? » fut le titre choisi par Paul
DANBLON, chimiste, musicien, journaliste
scientifique, écrivain pour nous entretenir des
diverses offensives actuelles contre la théorie
de l’évolution des espèces. Pierre GALAND,
lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
président du Centre d’Action laïque, avait
accepté de présenter le conférencier.
Dans l’extraordinaire période de l’entredeux-guerres
fertile en innovations culturelles,
les poètes Paul VANDERBORGHT
et Pierre BOURGEOIS créèrent le
mouvement artistique « La Lanterne sourde ».
Le fils du premier nommé, Jean-Paul
VANDERBORGHT, formidable musicien
de jazz, entretenait depuis deux décennies
au moins le souhait de consacrer un ouvrage
à cette belle aventure musicale et littéraire.
Ainsi naquit un livre, « Paris-Bruxelles, autour
de la Lanterne sourde, une aventure culturelle
Formation de Jazz Jean-Paul VANDERBORGHT Danseuses de charme
internationale (1921-1931) » (éd. Racine).
Le jeudi 19 février, la salle de la Délégation
se métamorphosa dans un triangle de
communion collective dont Bruxelles, La
Nouvelle-Orléans et Paris seraient les points
de ralliement émotionnels. Car en présentant
le livre, le Docteur Pierre DUPONT, Président
des Affaires culturelles de la Province de
Hainaut, annonçait également la tenue
d’une conférence-concert où les sons et
les mots s’acoquineraient en une évocation
mélodieuse empreinte de nostalgie. Salut aux
artistes qui égayèrent la soirée en remettant
au goût du jour une part magnifique de notre
patrimoine culturel.

Line SOMMANT et Marie TREPS Arlette LEMONNIER et Anne JONES
Pour saluer l’arrivée du printemps, nous
avions décidé d’honorer une migration, celle
des mots. Philologue érudite, chercheur
au CNRS, Marie TREPS comptait dans sa
bibliographie « Les Mots voyageurs » (éd. du
Seuil), une étude sur les mots d’ailleurs venus
enrichir la langue française. Elle se devait de
proposer l’autre facette des voyages, celle
qui concerne les mots français ayant nourri
les autres langues. Ainsi naquirent « Les Mots
migrateurs » (éd. du Seuil) qui furent survolés
le jeudi 23 mars avec délectation par l’auteur
tandis que Line SOMMANT, Docteur en
Linguistique, Professeur associé à l’Université
de Paris III nous avait donné une magistrale
présentation de celle qui nous instruisit en
nous régalant de ses doctes anecdotes.
Le hasard fait parfois bien les choses, c’est
un air connu. Ainsi, l’une de nos excellentes
plasticiennes, Anne JONES amena ses œuvres
de son atelier du Brabant wallon pour les
exposer à la galerie BRISSOT & LINZ située
à la rue de Verneuil, à deux pas de notre
Délégation. Le vernissage était prévu le
samedi 21 mars. Comment ne pas profiter de
l’occasion pour nous associer à cette journée
faste pour notre sculpteur ? Une première
exposition personnelle à Paris, cela s’inscrit en
lettres de feu dans la biographie ! En prélude
au vernissage, Anne JONES vint accomplir
une performance qu’elle intitula « Souffles
d’ardoises et Contrebasse » avec Jean DEMEY
à l’instrument. Cette action esthétique aussi
étonnante qu’étrange fut introduite par
AcTIVITes A lA DeleGATIon
Performance avec de gauche à droite Michel CHANTRAINE, Jean DEMAy à la contrebasse et Anne JONES Oeuvre de Johan MuyLE
Arlette LEMONNIER, Directrice générale de
l’Institut supérieur pour l’étude du Langage
plastique à Bruxelles (Iselp).
Enfin, toujours dans les arts plastiques, nous
avons accueilli Johan MUYLE pour évoquer
le livre qu’il publia l’an dernier aux éditions
« Yellow Now » sous le titre « Sioux in
Paradise ». L’artiste était accompagné de
Véronique MARIT et présenté par Claude
LORENT, critique d’art à La Libre Belgique
notamment.
Au regard des miroirs qui décorent les
murs de notre salle, notre image renvoyée
s’enrichit chaque fois d’une part de notre
propre histoire grâce à ces artistes et ces
écrivains qui viennent occuper notre tribune
en nous confiant le temps d’un soir le fruit de
leur propre manière de voir. ••
Jean-Pol BARAS
Délégué Wallonie-Bruxelles à Paris

AcTIVITes A lA DeleGATIon
... Et la Délégation en rendez-vous
La ministre Fadila LAANAN et le Maire de Paris Bertrand DELANOë
Avant de connaître la gloire et de remplir les grandes
salles illustres, ils étaient tous passés par là : BARBARA,
BéCAUD, BREL, BRASSENS, FERRé, tant d’autres encore,
découverts par Jacques CANETTI qui n’avait pas son
pareil pour repérer les talents naissants. Les Trois Baudets
avaient cessé de vivre en même temps que leur créateur.
Durant quatre décennies, le théâtre fut soumis aux
destins qu’un pareil immeuble peut subir au pied de la
Butte Montmartre.
Un jour, AZNAVOUR sensibilisa le Maire de Paris et celui
du 18 e arrondissement à l’idée de faire revivre cette salle
mythique. Plus tard les deux édiles partagèrent une table
avec Pierre PERRET qui leur adressa semblable supplique.
quelques flacons plus tard, le sort en était jeté. Bertrand
DELANOË s’était engagé à inscrire la restauration du
lieu dans son programme électoral. Il fut réélu, Daniel
VAILLANT aussi, et ils tinrent parole. C’est donc un théâtre
flambant neuf qu’ils inaugurèrent le mercredi 4 février
en soirée. La Communauté française de Belgique ayant
décidé de s’inscrire dans un partenariat avec Les Trois
Baudets dans le but de mieux faire connaître nos artistes
de variétés sur la place parisienne, notre ministre de la
Culture Fadila LAANAN avait tout spécialement effectué
le déplacement pour saluer cette renaissance et adresser
ses vœux à la toute nouvelle et jeune équipe directoriale,
un triumvirat dans lequel on trouve Denis GERARDY, un
Liégeois qui fit ses armes dans le mouvement Présence
et Action Culturelles, aux Francofolies de Spa ainsi qu’aux
côtés du regretté Pierre RAPSAT.
•
Jean-Pol BARAS, Délégué, Jean-François KAHN (Marianne)
et la ministre Fadila LAANAN
lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
Il faudra un jour que l’on précise combien
la diffusion de la littérature française
d’Afrique noire doit au professeur
Jacques CHEVRIER. Cela fut dit et répété
le mercredi 4 mars en la confidentialité
d’une cérémonie amicale et familiale à
l’occasion de sa mise à la retraite dans
les salons de notre Délégation. Un
magnifique livre de Mélanges reflétant
son œuvre et une anthologie riche et
variée complétaient la réjouissance.
•
Une décade plus tard, nous le retrouvions
à l’UNESCO pour la remise des prix de
l’Association des Ecrivains de Langue
française (ADELF) un peu boudée à
regrets par l’Etat français qui parrainait
l’initiative. Le prix «France Communauté
française de Belgique » a quant à lui été
décerné à Alain BERENBOOM pour
son polar « Périls en ce royaume » (éd.
Bernard Pascuito) ex-aequo avec le
roman de Patrick DECLERCK « Socrate
dans la nuit » (éd. Gallimard).
Nous accorderons l’an prochain une
attention particulière à cette association
qui œuvre à la bonne connaissance de
nos Lettres et qui mérite sûrement un
réel encouragement.
•
Il est déplorable que les organisateurs de
la Foire du Livre de Bruxelles et ceux du
Salon du Livre de Paris ne coordonnent
pas mieux leur calendrier. Trois jours
seulement s’écoulent entre la fin de la
première manifestation et l’inauguration
de la seconde. Autant dire que les
éditeurs et leur personnel chargé de la
maintenance de leur stand achèvent le
mois de mars sur les rotules… Nous
entretenions le souhait d’organiser une
activité avec tous nos représentants des
métiers du Livre. La sagesse nous imposa
d’y renoncer et de nous contenter
d’une simple réception au stand de la
Communauté française de Belgique, très
bien achalandé, fort fréquenté mais dont
la qualité devrait être mise en évidence
mieux encore. Nous nous y appliquerons
avec nos collègues de WBI. La réception
eut lieu au cours de la soirée du jeudi
12 mars en coordination avec l’AWEX.
Notre stand reçut la visite de Charles
PICqUE, ministre-président de la Région
bruxelloise le lundi 16 mars.
•
S’il peut sembler naturel de faire écho
aux importantes activités culturelles de
Wallonie et de Bruxelles, il est encore
plus intéressant de les inviter à rencontrer
la presse française avec l’espoir qu’elle
répercutera les informations qui lui
seront confiées. C’est ainsi que nous
avons accueilli la direction du Centre
culturel Le Botanique le mercredi 1 er avril
pour évoquer le Festival Les Nuits avec
des journalistes spécialisés. L’initiative est
apparue positive. Nous la réitérerons
donc et nous proposerons à d’autres
opérateurs culturels de Wallonie et de
Bruxelles de bénéficier des contacts que
nous pouvons établir à leur intention. ••
Jean-Pierre DE BEVER, Inspecteur AWEX, Jean-Pol BARAS
et Jean VANDEVELDE (Editions Bruylandt), Président de l’Association des Editeurs de langue française
Réception sur le stand du Salon du livre avec au milieu la veuve du grammairien GREVIS
Jean-Pol BARAS

Cris et chuchotements
23 femmes-artistes exposent
L’exposition Cris & chuchotements explore
les thèmes de l’identité, de l’intimité et de
l’imaginaire féminins à travers un large
choix de dessins, d’estampes, de sculptures,
de photographies et de livres de vingt-trois
artistes femmes. Celles-ci ne représentent
ni une tendance, ni un mouvement mais des
individualités. L’exposition traite avant tout
d’un certain type de regard, un regard bien
particulier, qui dévoile et retient, explose et
émeut, crie et chuchote.
Elle témoigne de l’approche décrispée d’une
génération d’artistes femmes qui, après
être allées au combat à la fin des années 60
pour défendre un art avant tout féministe et
revendicateur, assument désormais pleinement
leur genre. L’ironie, la dérision, l’autodérision y
côtoient la tendresse et l’introspection dans un
fascinant mélange d’expressions et d’émotions
contradictoires.
Les cris, qu’ils soient sonores ou muets, violents
ou ironiques, prédominent dans le premier axe
de l’exposition à travers des démarches où
l’exploration du corps féminin occupe une place
centrale, dans la continuité de l’influence libératrice
d’artistes comme Louise BOURgEOiS
et Nancy SPERO. Depuis la fin des années
80, le sujet du corps féminin sexué suscite un
regain d’intérêt chez les artistes femmes. Des
corps douloureux ou exultants, entiers ou
morcelés, entrailles ou épidermes notamment
dans les estampes et les sculptures de verre aux
formes organiques de Laurence DERvAUX,
les gravures et autoportraits photographiques
de Kiki SMiTH, les photographies des
performances d’Ana MENDiETA ainsi que
les stèles de Chantal HARDy, hommage
à toutes les femmes malmenées. Des corps
féminins, endurant la souffrance également
chez Louise BOURgEOiS, Sylvie
CANONNE, isabelle HAPPART, izabella
gUSTOWSKA, Frédérique LOUTz,
Nancy SPERO.
Dans le deuxième axe de l’exposition où
l’introspection domine, l’intimité du quotidien et
les secrets de famille se chuchotent. Images de
l’enfance (Louise BOURgEOiS, Bénédicte
HENDERiCK), de la maternité (Sylvie
CANONNE, Anne DE gELAS) et travaux
de dames apparaissent dans des évocations aussi
ArTs eT culTure
Dessins•Estampes•Sculptures•Photographies•Livres • Du 10 juin au septembre 2009
tendres (Marie-France BONMARiAgE)
que féroces (Françoise PéTROviTCH).
Par ailleurs, récits, fables et contes mêlant textes
et photos, rêve et réalité, fictions et mythologies
individuelles, court-circuitent les sphères du
privé et du public et posent ainsi la question du
pouvoir de l’image et de la véracité des archives
documentaires dans les œuvres d’Annick
BLAviER, Carole BENzAKEN, Sophie
CALLE, valérie CARRO, Sylvie EyBERg,
Myriam HORNARD, ingrid LEDENT,
Frédérique LOUTz, Agathe MAy et
Annette MESSAgER. ••
Carole BENzAKEN (F)
Annick BLAviER (B)
Marie-France BONMARiAgE (B)
Louise BOURgEOiS (USA)
Sophie CALLE (F)
Sylvie CANONNE (B)
valérie CARRO (B)
Anne DE gELAS (B)
Laurence DERvAUX (B)
Sylvie EyBERg (B)
isabella gUSTOWSKA (Pol)
isabelle HAPPART (B)
Chantal HARDy (B)
Bénédicte HENDERiCK (B)
Myriam HORNARD (B)
ingrid LEDENT (B)
Frédérique LOUTz (F)
Agathe MAy (F)
Ana MENDiETA (Cuba)
Annette MESSAgER (F)
Françoise PETROviTCH (F)
Kiki SMiTH (USA)
Nancy SPERO (USA)
Exposition ouverte au Centre Wallonie-Bruxelles • 127-129 rue Saint-Martin à 75004 Paris
du lundi au vendredi de 9h à 19h • samedi et dimanche de 11h à 19h
Metro : Châtelet-les-Halles, Rambuteau • Tarifs : 3 euros • 2 euros (réduit)
Renseignements : 01 53 01 96 96 • artsplastiques@cwb.fr • www.cwb.fr
Commissaire : catherine de brAekeleer, Directrice du Centre de la Gravure et de l’Image imprimée de la Communauté française de Belgique à La Louvière.
exposition réalisée en collaboration avec le centre de la Gravure et de l’Image imprimée de la communauté française de belgique à la louvière.
Publication : catalogue, réalisé par le Centre de la Gravure et l’Image imprimée, à l’occasion de l’exposition Cris & Chuchotements
En bref...
Du 11 au 16 mai s’est déroulé le 8 ème
Festival littéraire et artistique des
cultures d’Europe organisé par 1,2,3
cultures ... qui regroupe des instituts culturels,
centres et ambassades européens de Paris
dont le Centre Wallonie-Bruxelles: la littérature
Kiki Smith, Selfportrait, 1996, Photographie, collection privée.
belge francophone, notamment dans sa forme
aphoristique, fut particulièrement à l’honneur.
Deux nouvelles anthologies de qualité
nous invitent à (re)découvrir la poésie belge
de langue française contemporaine :
L’année poétique 2009 spécial Belgique (Ed.
Seghers) présentée par Patrice DELBOURG,
Pierre MAUBé et Jean-Luc MAXENCE et La
nouvelle poésie française de Belgique (poètes
nés après mai 68) (Ed. Le Taillis pré).
9

InTerculTurel
Plateforme Migrants
remet le trophée
«Briser les stéréotypes»
A l’occasion de l’année européenne du dialogue interculturel, l’association « Plateforme
Migrants et citoyenneté européenne » a remis le trophée « briser les stéréotypes »,
le jeudi 18 décembre 2008, dans les salons de la Délégation Wallonie-Bruxelles à Paris,
accueillie par le Conseiller Roger HOTERMANS en présence de plusieurs personnalités :
• Madame gabriella BATTAiNi-
DRAgONi, Directrice Générale de la
Coordination du Dialogue Interculturel au
Conseil de l’Europe
• M. Natif HiTTi, Ambassadeur de la Ligue
des Etats Arabes à l’UNESCO
• Madame Bariza KHiARi, Sénatrice de
Paris
• M. François HENRy, Direction Générale
aux questions Internationales ACSE
• M. DUCHEMiN, Directeur adjoint de
l’ACSE
Le Trophée a été remis cette année au
Comité national de liaison des Régies
de quartier (CNLRQ) en mains du
Président M. guy LAFRECHOUX
et du Délégué général M. zinn Din
BOUKHENAiSSi
Créé en 1988, le C.N.L.R.q. se définit
comme un réseau d’acteurs qui fonctionne
sur le mode de la réciprocité : échange
et connaissance mutuelle, partage des
compétences et des pratiques, transfert de
savoir-faire. Les membres du C.N.L.R.q.,
association « loi 1901 », sont les Régies
adhérentes, représentées au sein de ses
différentes instances par leur président et
leur directeur.
Le développement de l’exclusion, sous toutes
ses formes, touche des populations de plus
en plus nombreuses et variées, accentue les
fractures sociales et interpelle la société dans
son ensemble.
Le seul mot de « banlieues », porteur
aujourd’hui de tant d’images négatives
relayées parfois complaisamment par les
médias, renforce le sentiment d’ostracisme,
d’abandon et de relégation de ceux qui y
vivent.
10 lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
Pour en finir avec la diffusion de ce seul discours
orienté sur des mécanismes d’exclusion, il
faut raconter, montrer, expliquer tout ce qui
se construit de positif et de dynamique dans
ces quartiers populaires.
La société doit comprendre que le malaise
des villes n’est qu’une manifestation d’un
problème plus global et, en conséquence, elle
se doit de modifier fondamentalement son
comportement et son regard sur la diversité
des quartiers et de leurs habitants.
Plus que jamais, c’est à l’ensemble de la
population de rechercher de nouveaux axes
pour un projet social, construit pour les
hommes et par des hommes.
La remise en cause est globale, tout comme
la recherche des solutions devra l’être.
Pour toute information cliquer sur leur site : www.regiedequartier.org
Aucun des thèmes majeurs du travail, de
la sécurité, du logement, de la santé, de la
formation, de l’intégration ou de l’éducation,
ne peut se passer de la compréhension des
autres pour s’éclairer lui-même.
A leur échelle, les Régies de quartier et leurs
partenaires portent cette préoccupation
depuis quelques années ; ils entendent la
promouvoir pour rompre avec les stratégies
d’abandon et de renoncement.
La Régie de quartier est une réponse originale
et efficace. Elle se singularise en contribuant
à réorganiser et revitaliser le territoire à
partir d’activités économiques de proximité
qui trouvent leur source dans le maintien et
l’amélioration du cadre de vie, la mobilisation
et l’implication des habitants. ••
Remise du prix à Monsieur Guy LAFRECHOuX Accueil de Monsieur Natif HITTI, Ambassadeur de la Ligue des
Etats Arabes à l’uNESCO

wAllonIe-bruxelles Vue De frAnce
Marie-Christine SARAgOSSE
Directrice générale de TV 5
Ce n’est pas parce que je suis née à Philippeville que j’aime la Wallonie. D’autant qu’il
s’agissait, dans mon cas, de la ville algérienne, rebaptisée depuis Skikda… Il n’empêche
que les circonstances de la vie, l’occasion, l’herbe tendre m’ont fait découvrir Namur à
l’époque de la belle insouciance de la jeunesse, et que je garde, de mes balades en bord
de Meuse et des tartes au sucre, un souvenir attendri.
Depuis, j’ai pris très fréquemment la route
du nord. Tantôt pour rallier des réunions en
Wallonie ou à Bruxelles, avec la RTBF, notre
actionnaire, ou avec les fonctionnaires et les
ministres de TV5, lorsque c’est la Communauté
française de Belgique qui assure la présidence
de nos instances. Tantôt pour rejoindre nos
équipes en plein tournage : je me souviens
notamment d’un mémorable “24 heures à
Bruxelles” en 2001 ; plus récemment d’une
émission spéciale sur l’Union Européenne,
en présence du Président BARROSO et de
plusieurs hautes personnalités, enregistrée
dans ce lieu magique qu’est la Maison
de la Bellone. Il me revient enfin aussi de
chaleureuses expériences de partenariats
culturels, tel celui, noué de longue date, avec
le Festival international du Film francophone
à Namur.
A chaque fois, et même si le Thalys est si
rapide qu’on pourrait oublier qu’on change
de pays, mon dépaysement et mon plaisir
sont toujours aussi intenses.
Plaisir de retrouver des gens de qualité,
comme notre regretté Henry INGBERG
qui a tant oeuvré au devenir de TV5, où la
ministre Fadila LAANAN qui, tout récemment
ovationnée par toute la profession à Bruxelles,
a aussi été capable, en France, de déployer,
courant 2008, toute son énergie et ses talents
de négociatrice pour qu’ un nouvel élan soit
donné à TV5MONDE.
Plaisir de croiser des parlementaires, toujours
très soucieux de notre rayonnement
international. Tous ceux que j’ai cotoyés
étaient en outre de fins connaisseurs de
notre programmation.
Plaisir d‘échanger avec l’Administrateur
Général, avec notre administrateur au conseil
d’administration de TV5MONDE et les autres
responsables de la RTBF, avec ses journalistes
et ses animateurs qui sont si sensibles au fait
que leurs magazines soient diffusés, grâce à
nous, à l’échelle planétaire.
Plaisir de croiser, à Cannes ou à Ouagadougou,
vos “ faiseurs d’images ”, de longs métrages ou
de documentaires. Ils sont des compatriotes
pour notre chaîne multilatérale. Nous suivons
leurs carrières avec fierté dans les festivals
internationaux et nous avons envie de leur
proposer la plus belle visibilité possible sur
nos antennes, sur notre site Internet, dans
nos projets de plateformes de vidéo à la
demande.
Mon affection pour eux trouve sa source
dans mes cours d’histoire à « Sciences Po » et
à l’ENA, dans tous les éléments que charrient,
dans la société où l’on vit, les informations
de toutes natures, dès qu’il est question d’un
pays géographiquement et culturellement
aussi proche. Comme si votre créativité
artistique, l’imagination politique qu’il vous a
fallu déployer pour concilier ce
que les grandes puissances
avaient décidé pour vous il
y a près de 180 ans, étaient
inversement proportionnelles
à la taille de la Belgique et au
nombre de ses habitants.
A Bruxelles et en Wallonie,
l’attachement à la langue
française est vital et profond. Il
est la matrice de beaucoup de
valeurs. Grâce à votre sens de
l’humour et à votre capacité
d’autodérision, vous avez ri des
facéties de COLUCHE, mais
vous avez aussi mis en piste
des artistes et des personnages
de BD qui ravissent la terre
entière.
Les réalisateur s français
s’arrachent vos actrices, vos
comédiens. Et vos écrivains ne
sont pas en reste.
Pour fêter la Journée de la
Francophonie le 20 mars
dernier, TV5 MONDE avait choisi de
programmer “ Le Mariage de Mademoiselle
Beulemans ”. On ne peut rien vous refuser…
Oui décidément quand je pense à votre pays,
j’éprouve de la fascination pour sa capacité
à produire des créateurs dans tous les
domaines (musique, cinéma, bande dessinée,
arts plastiques, littérature…) et à faire preuve
d’imagination pour résoudre les problèmes
auxquels il doit faire face.
Je ne suis pas peu fière que ce pays ait choisi
de me décorer de l’Ordre de la Couronne,
une distinction que j’ai reçue comme un signe
fort d’amitié... ••
Marie-Christine SARAgOSSE
Directrice générale de TV5 MONDE
© Christophe Fillieule / TV5MONDE
11

eVeneMenT
Foire agricole de Libramont
Economique, conviviale, professionnelle, agricole et forestière : la Foire de
Libramont, événement incontournable au coeur de l’Ardenne belge. Plus de
200 000 visiteurs venus d’horizons très divers, 700 exposants, 4 500 délégations
internationales, la Foire de Libramont occupe le « Top » des événements de l’été wallon !
Un énorme retentissement médiatique y
est associé. La notoriété qui en découle lui
donne un atout extraordinaire. Située au
coeur de l’Ardenne, à proximité de grands
axes autoroutiers, sa situation limitrophe de
la France, du Luxembourg et peu éloignée
de l’Allemagne en fait un événement très
accessible.
Née en 1926 pour promouvoir le cheval
de trait ardennais, la Foire de Libramont a
gardé cet esprit des rencontres pétries de
chaleur humaine en même temps qu’elle
offre un cadre professionnel à celles et ceux
qui souhaitent tirer un bénéfice immédiat
de leur présence. Car la magie de la foire
rend possible de réaliser des affaires tout en
passant une journée agréable.
La foire peut être aussi un moment en famille
à la découverte du monde rural.
La Foire agricole est une
mosaïque. il existe autant de
foires que d’exposants ou de
visiteurs tant chacun pourra
por ter un regard sur cet
événement qui correspond le
mieuxà ses centres d’intérêts,
ses objectifs commerciaux
ou de découverte.
12 lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
D’abord une fabuleuse
vitrine économique
La Foire de Libramont est un événement
commercial qui offre, traditionnellement le
dernier week-end de juillet, entre les foins et la
moisson, une formidable vitrine à l’économie
rurale. Tous les acteurs y sont présents : les
fournisseurs directs, évidemment, mais aussi
le monde des services, puis l’amont et l’aval
de l’agriculture. Machinisme, démonstrations,
concours d’animaux, produits de bouche,…
Autant de façons d’aborder la vie de la
ruralité en compagnie des milieux du tertiaire
tant privés comme le monde financier que
publics comme les institutions.
2009, année forestière :
production et formation
Cette année, comme toutes les années
impaires, la Foire de Libramont développera
un volet réservé à la forêt.
En plus des quatre jours sur le champ de
foire, où les exposants présentent matériel et
savoir-faire dans la gestion de la forêt.
Cette année les enjeux de la production
et les différents métiers offerts par la forêt
sont au coeur d’une exposition remarquable.
Tous les acteurs de la filière illustreront ces
questions.
Deux journées supplémentaires seront
consacrées à des démonstrations au coeur
du massif forestier ardennais. Un rendez-vous
exceptionnel pour voir le matériel au travail.
Exposants et visiteurs sont unanimes pour
souligner la qualité de ces contacts.
Une mosaïque de publics
Une des caractéristiques de la Foire est
certainement la grande diversité des publics
qu’elle accueille. Le public professionnel se
taille la part du lion ; son origine est de plus
en plus internationale et plurielle ; mais on
rencontre aussi dans les allées, des jeunes et
des seniors, des familles, des hommes d’affaires,
des politiques, des journalistes, des citadins
et des ruraux. De nombreux visiteurs
s’inscrivent dans les 4 500 délégations
internationales présentes sur place.
Chacun y trouve de bonnes raisons, parfois
divergentes, de participer à l’événement.
Un carrefour d’enjeux
inscrits dans l’actualité
Les exposants qui sont représentatifs du
monde rural belge et international et qui
intègrent dans la Foire leurs partenaires
(notamment ceux de Champagne Ardenne)
sont les porteurs du monde rural et de son
développement.
Pour Libr amont
comme pour le
monde rural dans
son ensemble, les
enjeux de demain
sont liés à l’avenir de
la société elle-même.
L’évolution des
secteurs agricoles
et forestiers nécessite l’intégration des
outils technologiques pour gérer plus
efficacement l’espace, pour prévoir les
conditions météo, pour gérer avec le plus
de certitude possible etc.

Les nouveautés présentes notamment dans
le « Mecanic Show » révèlent les enjeux
liés à l’exploitation de la terre. Les machines
proposées aujourd’hui s’inscrivent dans une
volonté de mieux servir l’homme et la planète.
En même temps, leur présence pose aussi
la question de la nécessité de trouver des
nouvelles formules d’exploitation intelligentes
et rentables.
vous avez envie
de contacts efficaces ?
La Foire de Libramont est particulièrement
attentive à offrir un encadrement aux
professionnels pour optimiser leur visite.
De gauche à droite : R. COLLIN, Député provincial ; T. DELPERDANGE, Directeur
de la communication ; R . HOTERMANS ; N. PERAT, Directrice et J.F. PIERARD,
Secrétaire général de la Foire de Libramont
inscrivez-vous pour des
rendez-vous bilatéraux
Les partenaires wallons du réseau
Enterprise Europe Network vous proposent
de maximaliser encore davantage votre
participation à la Foire agricole en vous
offrant la possibilité de planifier des rendezvous
d’affaires avec d’autres professionnels,
exposants et visiteurs. Vous avez donc
l’opportunité et la certitude de rencontrer
les professionnels qui vous intéressent, de
Belgique ou d’ailleurs (cet événement sera
promu dans l’Europe entière) afin d’envisager
un partenariat technique, commercial ou
autre.
Libramont sur Seine !
Comment
cela fonctionne-t-il ?
eVeneMenT
Les profils des différents participants sont
encodés dans un catalogue en ligne. Chacun
y décrit son métier et ce qu’il recherche
ou propose. quelques jours avant la
manifestation, nous vous demandons de
parcourir le catalogue (sélections par secteur,
mot-clé…) et de cocher les entreprises
que vous souhaitez rencontrer. Notre
logiciel prépare alors pour vous un planning
personnalisé en fonction de vos choix. Vous
savez ainsi, pour chaque tranche-horaire,
qui vous rencontrez, à quel endroit (tables
de rendez-vous numérotées/stand). Pensez
donc à prévoir une personne (parlant
idéalement FR/GB) qui sera disponible pour
les rencontres ce jour-là.
Quand aura lieu la journée
des contacts professionnels
et selon quelles modalités ?
La Foire agricole de Libramont a
réser vé la journée du 24 juillet pour
ces rencontres entre professionnels. Un
espace sera aménagé dans le périmètre
de la Foire mais les rendez-vous pourront
également (dans la mesure du possible)
être prévus sur votre stand. La participation
à ces rendez-vous est gratuite. ••
Foire de Libramont
sur le champ de Foire
du 24 au 27 juillet 2009
Démonstrations forestières à Paliseul
les 28 et 29 juillet 2009
www.foiredelibramont.com
Mardi 21 avril, la Foire agricole et forestière de Libramont s’était, pour un
après-midi, transférée en notre Délégation parisienne pour présenter sa 75 ème
édition.
Une trentaine de journalistes de la presse spécialisée, agricole et touristique
qui avaient répondu à notre invitation ont pu ainsi découvrir toutes les facettes
de nos Ardennes luxembourgeoises et plus largement encore de l’agriculture
wallonne que la Foire met à l’honneur chaque dernier week-end de juillet.
Cette initiative du Député provincial René COLLIN a rencontré un vif succès
auprès de nos hôtes parisiens qui, pour l’occasion, ont pu également tester les
produits du terroir déclinés de superbe façon par le chef Olivier BAUCHE du
restaurant « La Gloriette » de Marche-en-Famenne.
1

econoMIe & enTrePrIses
Durobor
81 ans et toujours à la mode !
Les verrines sont à la mode, les traiteurs et les restaurants en proposent tous à leurs
clients. qu’à cela ne tienne ! On peut trouver son bonheur dans la gamme de DUROBOR
qui surfe (à son âge !) sur cette vague qui représente 15% de son chiffre d’affaires.
Cette entreprise historique, fondée en 1928
à Soignies a été la première gobeleterie
mécanique en Europe, elle a connu ses
heures de gloire et aussi ses heures sombres
et c’est maintenant avec la confiance que lui
donne sa longue expérience que la navigation
peut continuer.
500 personnes travaillent chez DUROBOR
pour fabriquer 500 références de
verres vendus en grande partie chez les
professionnels du secteur HORECA.
Ce qui fait maintenant sa force, c’est son
adaptabilité à la demande des clients et sa
capacité à répondre exactement à leurs
besoins.
Cela nécessite des investissements continus
dans la rénovation de l’outil, du « packaging »
et du décor sur mesure, ainsi son nouvel atelier
de décoration lui permet de reproduire en
sérigraphie les verres en huit couleurs, même
en quantités restreintes.
Nationalité belge oblige, DUROBOR a
également développé une gamme étendue
de verres à bière dont certains peuvent
recevoir un traitement spécifique du fond qui
favorise l’émulsion de la bière et lui conserve
une élégante galette de mousse quel que soit
le niveau.
Un nouveau concept est promis à un grand
avenir, c’est celui des verres « anti-hooligans »
1 lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
en verre trempé qui en cas de choc se brise
en petits morceaux inoffensifs. Le procédé de
production en grande série a nécessité trois
ans de recherches et sera unique au monde.
C’est aujourd’hui plus de 100 millions de
verres à pied, de verrines et de gobelets, soit
85% de sa production, qui sont exportés
chaque année vers 65 pays.
Sur le marché français, DUROBOR,
développe de nombreux par tenariats
avec des grandes chaînes de restaurants,
sponsorise l’Association des Barmans
de France et l’Association des Traiteurs
de France. La France est devenue son
deuxième marché d’exportation.••
www.Dorobor.com • ptomas@durobor.com

orfer
L’aboutissement d’une passion
au Viaduc des Arts
Sous la « Promenade verte » aménagée sur
l’ancienne voie de chemin de fer aboutissant
à la Bastille, les arcades du viaduc ont été
réhabilitées dans les années 90 en boutiques
et espaces voués à des métiers de l’artisanat
et de la création.
L’avenue Daumesnil est ainsi devenue une
destination privilégiée des Français et des
touristes et un but de sortie dominicale pour
les Parisiens, quand le temps le permet…
C’est cependant en hiver qu’Olivier
PIEROPAN ar tisan forgeron venu de
Marcinelle, a exposé ses créations en fer
forgé pendant trois semaines, en profitant
d’un créneau de location d’une des voûtes.
Sans moyens publicitaires et sans l’aide des
médias, ce fut un succès et les visiteurs de
passage, pourtant rares en cette saison,
tombaient sous le charme et la poésie des
arbres-luminaires, des branches-tabourets et
des fleurs-lampes.
A tel point qu’il envisage d’ouvrir bientôt un
magasin permanent dans le quartier.
Olivier PIEROPAN est l’exemple typique
d’une passion assumée, il travaillait depuis
plusieurs années dans le bâtiment quand
il a décidé un beau matin de se consacrer
uniquement à sa passion : le fer forgé.
Son style à la fois organique et végétal a tout
de suite été apprécié par une clientèle de
econoMIe & enTrePrIses
Historiquement dédié à l’artisanat et aux métiers d’art, le Faubourg Saint-Antoine à
Paris dispose depuis quelques années d’un écrin privilégié.
Par ailleurs
L’Université de Liège dans le Top10
Le Magazine américain « The Scientist » publie dans son
édition de mars sa 7 ème enquête annuelle « Best places
to work Postdocs » : l’Université de Liège se classe 9 ème
dans le top10 des institutions internationales (centres
de recherche académique et entreprises) offrant des
possibilités d’emploi pour des chercheurs post doctorants
dans le domaine des sciences de la vie.
www.ulg.ac.be/cms/c_5000/accueil
toutes origines, car les formes qu’il obtient sont inédites
et font appel aux images profondément ancrées dans
les mémoires.
C’est aussi le fruit d’un savoir-faire unique qui lui permet
de façonner les « branches » de ses objets en tubes de
diamètres décroissants, sans raccords apparents mais
également de fondre lui-même des plaques de verre pour
www.orfer.be
Le satellite européen Plank
testé à Liège
Il est resté 10 mois au CSL de Liège pour des
tests sous vide dans des conditions extrêmes de
température (-220°) et vient de partir pour Kourou
en Guyane pour son lancement en même temps
que le satellite Hershel par une fusée Ariane 5.
www.csl.ulg.ac.be/
en faire des fleurs-globes multicolores
et parfaitement adaptées aux
branches qui les portent... ••
1

econoMIe & enTrePrIses
Galler
Le créateur de saveurs chocolatées
Labellisé « Fournisseur breveté de la Cour de Belgique » et bien
connu des Belges depuis de nombreuses années, Jean GALLER,
créateur des chocolats GALLER est parti à la conquête de la
France à travers un réseau de franchisés en constante progression.
C’est dans les années 70 que la chocolaterie
GALLER, à Vaux-sous-Chèvremont près de
Liège, a véritablement pris son essor avec
la commercialisation, dans les pâtisseries
de luxe, de barres de chocolat d’un format
nouveau et d‘un assortiment inédit. Il s’est
écoulé seulement 30 ans et l’entreprise
familiale emploie aujourd’hui 150 personnes
et approvisionne 2 000 points de vente en
Belgique et des boutiques dans onze pays à
travers le monde dont le prestigieux magasin
Harrod’s à Londres.
1 lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
En France ses chocolats sont dans des
boutiques exclusives à Paris (Boulevard
Haussmann), à St Germain-en-Laye, à
Strasbourg et à Le Perreux s/Marne.
Les amateurs trouveront aussi les produits de
la marque aux Galeries Lafayette Gourmet et
à la Grande Epicerie de Paris.
La création étant pour Jean GALLER une
nécessité et une passion, de nouveaux goûts
et de nouvelles expériences gustatives sont
C’est à seize ans, dans la pâtisserie familiale,
que Jean GALLER est attiré par le chocolat,
il expérimente, crée et innove déjà. Il se
perfectionne ensuite à Bâle en Suisse puis
chez Gaston LENôTRE à Paris.
Meilleur apprenti boulanger-pâtissier de
Belgique en 1974, il crée sa chocolaterie
à vingt-et-un ans et trente ans plus tard, sa
passion, son perfectionnisme et sa créativité
www.galler.com
proposées aux amateurs, les dernières
gammes « les Florales », « Les Marines »
et « Les Volcaniques » enchantent les
explorateurs gastronomes.
GALLER est bien connu aussi, en France et en
Belgique, pour sa collaboration avec Philippe
GELUCK dans les « Langues de Chat » que
l’on retrouve bien en évidence dans toutes
ses boutiques et points de vente. ••
son restés intacts.
C’est aussi un œnologue et un gastronome
plus qu’averti et ses recherches d’accords
entre les crus de vins et les crus de chocolat
ont abouti à de belles démonstrations
d’amour. Son travail avec des chefs de grande
renommée a souvent débouché sur de beaux
mariages entre haute cuisine et chocolat.

TeleVIsIon • rePorTAGe
Quatre Bruxellois reçoivent
une mention au Prix Roberval
Le Prix Roberval est un concours international francophone dont le but est de
favoriser la production et la diffusion en langue française d’œuvres qui expliquent
les technologies et les évolutions du monde contemporain afin de contribuer à
une meilleure compréhension pour tous du monde actuel.
Avec un processus d’évaluation par étape :
sélection, nomination puis proclamation
de quatre lauréats et cinq mentions, le
Prix Roberval permet de garantir un
palmarès de qualité : pertinence, actualité
des informations, originalité des sujets et
qualité communicationnelle seront jugées
par différents cercles décisionnels : comités
de présélection, experts et jury pour les
nominations et désignations des lauréats et
mentions.
Cette année, pour sa 22 ème édition, 404
œuvres ont été reçues et réparties en
quatre catégories :
• Grand Public
• Enseignement Supérieur (pour les ouvrages),
• Multimédia (pour les sites Internet et C.D.),
• Télévision (pour les documents télédiffusés).
Après une étude rigoureuse menée par les
comités de présélection et le jury international,
115 œuvres ont été présélectionnées puis 25
ont été nominées.
Le 21 janvier 2009, quatre ont été déclarées
lauréates et cinq mentions ont été
décernées par le Jury lors de la cérémonie
de récompense qui s’est déroulée au Cercle
National des Armées à Paris.
C’est dans ce cadre que nos compatriotes
Patrice GOLDBERG, Felice GASPERONI,
Benjamin LUYPAERT et Tristan BOURLARD
ont reçus la Mention Télévision pour leur
reportage « Spéciale Antarctique, le paradis
blanc » diffusé par le magazine Matière Grise
de la RTBF.
Nouvelle station belge en Antartique
L’œuvre, qui traite de l’implantation d’une
station écologique et propre en Antarctique,
a été récompensée pour son aspect
technologique et scientifique. On y apprend
comment retracer l’évolution du climat depuis
près de 600 000 ans à partir d’une carotte
de glace, les problèmes liés au réchauffement
climatique qui préoccupent grandement les
scientifiques à l’échelle mondiale, la façon
dont on pourrait envisager les évolutions
climatiques de demain et ainsi anticiper le
choix de solutions adéquates.
On y découvre aussi les multiples difficultés
rencontrées pour l’acheminement du
matériel dans cet environnement extrême,
mais le Jury a également apprécié la qualité du
reportage en saluant les « images et paysages
magnifiques » qu’il fait découvrir ainsi que
l’aventure humaine qu’il retrace. ••
© International Polar Foundation - 2009
1

© Charly Herscovici, avec son aimable autorisation – c/o SABAM-ADAGP, 2009
TourIsMe
Ceci n’est pas un musée
Ceci n’est pas un musée, c’est bien plus que cela. Les amoureux des arts, et du surréalisme
en particulier, l’attendaient depuis tant d’années ! A partir du 2 juin, le musée Magritte
viendra s’ajouter à la très belle offre muséale de la capitale belge. Les Musées royaux
des Beaux-arts de Belgique et la Fondation Magritte dévoileront au public 200 œuvres
exceptionnelles, exposées pour la première fois dans leur ensemble.
Bruxelles capitale du surréalisme ? Dans
les années 1920, les artistes surréalistes
traduisent leur volonté de libérer l’homme
des contraintes de la civilisation occidentale
en faisant appel au rêve et à l’inconscient. Ils
dévoilent ainsi, non sans humour, une autre
réalité des choses. Comme MAGRITTE,
lorsqu’il peint une pipe et intitule son tableau
« Ceci n’est pas une pipe ». Au-delà de ce
courant artistique, l’expression surréalisme
à la belge désigne aujourd’hui également un
esprit. Celui de l’irrévérence, de l’absurde et
de la dérision... Il imprègne la vie quotidienne
des Bruxellois. On le retrouve notamment
dans la « zwanze » bruxelloise, un humour
caustique et bon enfant. Et dans le visage
très contrasté de Bruxelles, dans tous les
domaines, architecturaux, sociaux, culturels,
gastronomiques.
Artiste de renommée internationale, le
peintre belge René MAGRITTE se devait
d’avoir un musée à la hauteur de son œuvre.
Le Crime du pape, 1948, gouache sur papier, 46 x 37,8 cm
1 lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
Merveilleusement situé Place Royale, à deux
pas de la Grand-Place et du Palais Royal, le
Musée Magritte est installé dans l’élégant
hôtel néo-classique Altenloh entièrement
rénové. (photo de couverture).
Le musée accueille la plus grande collection au
monde d’œuvres du grand artiste surréaliste.
Soit 200 pièces exceptionnelles (dont les plus
célèbres comme «L’Empire des Lumières»,
«Le Retour»), des archives d’une parfaite
diversité que ce soit dans les techniques ou
les supports (peintures, dessins, gouaches,
photographies, sculptures, objets, films de
cinéma, affiches, travaux publicitaires..), toutes
les périodes de la vie de l’artiste traitées
intégralement de manière chronologique et
thématique. Reprenant la totalité de ce que
MAGRITTE a réalisé, à toutes les époques
de sa vie, la collection est parfaitement
représentative de l’oeuvre, de la pensée et de
la vie de l’artiste.
Cet ensemble unique provient principalement
du legs d’Irène SCUTENAIRE-HAMOIR, de
la donation de Georgette MAGRITTE et
d’achats des Musées royaux des beaux-arts
de Belgique, enrichis de prêts privés et de
dons. Technologies, modernité et respect
de l’environnement animent ce nouveau
musée. Un écrin de 2 500 m² accueillera les
visiteurs sur cinq étages dans un bâtiment
néoclassique rénové, grâce au mécénat de
SUEZ, en Haute qualité Environnementale.
Les médias les plus modernes seront mis à
la disposition du public qui pourra consulter
archives et documents inédits, et parcourir
toutes les facettes de la création de l’artiste.
Les films que MAGRITTE réalisa en amateur
seront également projetés à chaque étage du
musée. ••
Le joueur secret, 1927, huile sur toile, 152 x 195 cm
Les compagnons de la peur, 1942, gouache sur papier, 33 x 48,5 cm
Pour prolonger votre visite « surréaliste »,
à Bruxelles, ne manquez pas : le café « La
Fleur en papier doré », estaminet typique
qui fut tenu par un marchand d’art, ami
de MAGRITTE, et où se rencontraient
les surréalistes ; Le Greenwich, l’antre des
joueurs d’échecs, où MAGRITTE disputait
des parties avec ses amis. À Jette, le Musée
René MAGRITTE installé dans la maison
où René et Georgette MAGRITTE ont
vécu 24 ans ; toutes les semaines, ses
amis surréalistes s’y réunissaient. Et tant
d’autres lieux à découvrir avec les guides
d’Arkadia (Tél.: + 32 2 563 61 53) et de
Pro Vélo (Tél.: + 32 2 502 73 55).
Musée Magritte
Ouverture le 2 juin : ouvert du mardi au dimanche de 9h30 à 17h, nocturne le mercredi jusqu’à 20h.
1 place Royale à 1000 Bruxelles (avec billet)
2 place Royale à 1000 Bruxelles (personne à mobilité réduite) • 3 rue de la Régence à 1000 Bruxelles (sans billet)
Tél : 00 32 (0)2 508 33 33 • info@musee-magritte-museum.be • www.musee-magritte-museum.be
Prix (sous réserve de confirmation) : individuel : 8 euros, 5 euros, 2 euros • groupe (minimum 15 personnes) : 5 euros
Réservation des tickets depuis le 2 avril 2009 • Visites guidées : audio-guide à 4 euros • Catalogue : 15 euros
© Charly Herscovici, avec son aimable autorisation – c/o SABAM-ADAGP, 2009

TourIsMe
Mille sabords ! Un vaisseau flottant
s’est amarré à Louvain-la-Neuve !
Au fil du temps, la production artistique d’Hergé s’est établie
comme une œuvre majeure d’ampleur internationale.
Concrétiser un projet aussi ambitieux que
la réalisation d’un musée Hergé nécessitait
beaucoup de réflexion et de temps.
Enfin nous y sommes ! A partir du 2 juin
prochain, le bâtiment réalisé par Christian de
PORTZAMPARC dans la ville estudiantine
du Brabant wallon ouvrira ses portes aux
amateurs autant qu’aux connaisseurs.
Louvain-la-Neuve, ville nouvelle, piétonne et
universitaire est située à un trait de crayon
de Bruxelles, à peine 30 km que parcourt
un train direct depuis la capitale. Un drôle
de bâtiment s’élève en bordure du Parc des
Sources. Un édifice construit par Christian de
PORTZAMPARC, architecte français de renom
couronné par le prestigieux Pritzker Prize 1994
qui explique que le ‘’volume du musée est un
prisme allongé qui semble flotter dans la forêt
de vieux arbres, au-dessous la route serpente.
Et depuis le quai, une passerelle est tendue
vers le musée comme vers un bateau.’’
Cette construction de 3 600 m² n’est pas sans
rappeler la « ligne claire » chère à Hergé, à qui
ce musée est dédié. Car il ne s’agit pas d’un
musée Tintin. Le reporter y tient une grande
place, mais c’est toute l’œuvre de Georges
RéMY, alias Hergé, qui y sera présentée aux
travers d’originaux, illustrations et publicités.
Soirée BD
Tintin et ses compagnons d’aventures, quick
et Flupke, Jo, Zette et Joko entre autres, seront
confiés au regard bienveillant de Laurent de
FROBERVILLE. Ce dernier géra durant 25
ans le château de Cheverny qui inspira Hergé
pour celui de Moulinsart.
Baignés de lumière, les quatre volumes colorés
reliés par des passerelles qui composent le
musée peuvent se visiter indépendamment
les uns des autres. Ils contiendront des
collections permanentes et des expositions
temporaires racontant la vie et l’œuvre
d’Hergé et ses centres d’intérêts.
Le 20 novembre 2008, l’Office belge du Tourisme Wallonie-Bruxelles a
présenté « l’année de la BD en Wallonie et à Bruxelles ». A cette occasion,
une cinquantaine de journalistes, éditeurs et voyagistes français sont venus
rencontrer les organisateurs des principaux événements qui émailleront
l’année 2009, ainsi que des auteurs de bandes dessinées. Le bureau des
grands événements de Bruxelles et leurs invités Pierre STERCKX et Didier
PASAMONIK présentaient les expositions bruxelloises majeures de cette
année consacrée à la bande dessinée telles ‘’Regards croisés sur la BD
belge’’ et ‘’Sixties’’.
Tandis que Dany procédait à des dédicaces, les dessinateurs Franck PE,
Jean-Pierre GIBRAT, Olivier GRENSON ainsi que Thierry BELLEFROID,
présentateur du JT de la RTBF et passionné du 9 e art, détaillaient ardemment
le programme prévu en Wallonie. Laurent de FROBERVILLE, directeur
du Musée Hergé qui ouvrira prochainement ses portes et Geneviève
MAZY, représentante des Musées et Sociétés en Wallonie complétaient la
présentation des sites wallons liés au thème.
© Ateliers de Portzamparc
Une librairie, un restaurant et une salle
de projection complètent le dispositif. La
scénographie est imaginée par Joost Swarte,
dessinateur et inventeur de l’expression “ligne
claire”.
informations pratiques
Ouverture officielle au public : 2 juin 2009.
Musée ouvert tous les jours sauf les lundis, 1 er janvier, 1 er mai, 1 er et 11 novembre,
ainsi que le 25 décembre ; de 10h à 18h.
Tarifs de visite
Individuels : 9,50 euros • Famille nombreuse et étudiants : 7,00 euros
Enfants de 7 à 14 ans : 5,00 euros
Groupes d’adultes (sur réservation) à partir de 15 personnes : 7,00 euros
(avec guide 9,50 euros/pax)
Groupes scolaires (sur réservation) à partir de 10 enfants : 5,00 euros
Adresse
Musée Hergé • 26, rue du Labrador • 1348 Louvain-la-Neuve • Belgique
Tél. : +32 (0)2 62 62 421 • Fax : + 32 (0)2 64 61 459 • e-mail : info@museeherge.com
Site web : www.museeherge.com • Parkings : Grand-Place et Charlemagne
19

eVes & AGenDA
JEC Composites
Pour la deuxième année consécutive,
l’AWEX a participé en mars au salon « JEC
Composites Show ». Une collectivité de 5
entreprises wallonnes était présentée dans
cette manifestation très internationale qui
met en valeur les nouveaux matériaux.
Le stand de «NANOCYL» (nano-tubes de
carbone) a été très visité.
http://www.jeccomposites.com
www.awex.be/
Droit social
Un séminaire d’information sur le « Droit
Social comparé » entre la France et la Belgique
a été organisé conjointement par « Globalis
France » et par l’AWEX dans la grande salle
de la Représentation Wallonie-Bruxelles au
boulevard Saint-Germain.
www.globalisfrance.com/
www.investinwallonia.be/ofi-belgium/
accueil.php
Enzymes contre « biofilm »
REALCO, société wallonne spécialisée,
depuis plus de 30 ans, en biotechnologie
environnementale, a reçu le Trophée de
l’Innovation lors du salon français CFIA
(Industrie alimentaire) à Rennes pour son
procédé de traitement par enzymes du
biofilm qui est un facteur permanent de
contamination bactérienne dans l’industrie
agroalimentaire.
www.realco.be
I-Movix choisi par Canal+
Le système I-Movix de ralenti immédiat pour
les émissions en direct on séduit les techniciens
de Canal+ lors de la retransmission d’un
match de l’OM à Marseille, ce qui ouvre de
nouvelles perspectives pour la prochaine
coupe du monde à la firme montoise.
D’autant que son nouveau système « Full
HD » a été présenté en avril à Las Vegas.
www.i-movix.com
20 lA leTTre WALLONIE-BRUXELLES EN FRANCE
L’eau de Spa
couronnée par le CERAM
Le Ceram est le Centre Européen de
Recherches en Eaux Minérales, il est basé
à Naples et est dirigé par le Professeur
Massimiliano IMPéRATO qui a remis le 29
janvier le 1 er prix européen « qualité eaux
minérales » à la Société Spadel qui gère les
eaux minérales de Spa.
Cette récompense est le couronnement de
plus d’un demi-siècle d’efforts en faveur de la
protection des ressources aquifères dans un
large rayon autour de la ville de Spa qui fut,
dès le 17 ème siècle et particulièrement à la
fin 19 ème siècle la ville d’eaux par excellence,
fréquentée par toutes les cours d’Europe.
www.spa.be
IRIS va de l’avant
En dépit d’un environnement économique
défavorable, le Groupe IRIS, leader
international dans les domaines de la
reconnaissance intelligente de documents
et de la gestion documentaire, a un carnet
de commandes bien rempli et affiche des
résultats financiers plus que positifs.
Les entreprises publiques et privées sont
aujourd’hui à la recherche d’outils de gestion
des documents qui leur permettent de faire
des économies substantielles en efficacité et
en espace.
www.irislink.com
Le Marché de la poésie, organisé
par l’association Circé aura lieu du 18 au
21 juin place Saint-Sulpice (Paris VI ème ), les
récentes parutions des poètes de Wallonie et
de Bruxelles seront présentées sur un stand
permanent.
www.poesie.evous.fr
Dans le cadre de la périphérie de ce 27 ème
Marché :
• le 10 juin à 20h, Poésie, sons et images :
le Centre Wallonie-Bruxelles accueille
Jean-Luc DEMEYER, Pascal LECLERCq,
Dominique MASSAUT, Anne PENDERS
• le 13 juin, le Centre co-organise un
hommage à Jacques IZOARD au Carrosse
(Paris XX ème ) avec de nombreux poètes et
plasticiens belges et français.
Titom, auteur de notre communauté, est
parmi les invités du Festival de la BD engagée
de Cholet (49) qui a lieu les 16 et 17 mai.
Georges SIMEnon à nouveau à
l’honneur dans la Bibliothèque de la Pléiade,
les éditions Gallimard publie « Pedigree et
autres romans », édition établie par Jacques
DUBOIS et Benoît DENIS qui fera l’objet
d’un dialogue au Centre Wallonie-Bruxelles
le 3 juin à 19 h entre Jacques DUBOIS et
Jean-Luc OUTERS en présence du directeur
éditorial de la Pléiade, Hugues PRADIER.
2 ème édition du festival FEVIS
20 mars 2009, dans le cadre de Musicora
La première édition du festival FEVIS avait
été un beau succès, la seconde l’a confirmé.
L’idée de faire se présenter un grand
nombre d’ensembles, devant un parterre de
programmateurs, sur un temps limité n’était
pourtant pas une évidence pour le domaine
de la musique classique. Les modèles du
théâtre ou des grandes foires américaines ont
pourtant montré leur efficacité en termes
de diffusion du spectacle vivant. Le Festival
FEVIS, dans une toute autre mesure, a su
trouver son propre modèle en conservant
l’émulation, le dynamisme et le rythme
propres à ce type de show-cases, tout en
y apportant des conditions autrement plus
acceptables pour les artistes : plutôt que
de jouer 10 minutes dans les sous-sols d’un
grand hôtel international, les musiciens se sont
produits sur la scène de la charmante salle de
concert de l’hôtel particulier de la Délégation
Wallonie-Bruxelles, pour des courts concerts
d’environ 20 minutes. Les professionnels
s’y sont retrouvés plus nombreux encore
que l’an dernier (environ 160), faisant de
l’événement une nouvelle tribune pour les
ensembles spécialisés.
© Jo Cayet/AML
© MEB-2008