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L'électronique décodée »: Éclairage d'ESG France sur

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ÉCLAIRAGE D’ESG FRANCE SUR L’ÉLECTRONIQUE EMBARQUÉE No ’ÉLectronique dÉcodÉe<br />

2/08<br />

À LA UNE<br />

Comment as<strong>sur</strong>er<br />

la mise à jour de<br />

l’électronique <strong>sur</strong> les<br />

véhicules en fin de vie ?<br />

LE DOSSIER<br />

« Low cost <strong>»</strong> et<br />

électronique ne sont pas<br />

incompatibles<br />

L’INTERVIEW<br />

avec Pascal Guichard,<br />

Product Marketing<br />

Manager, Division<br />

Controls & Security,<br />

Delphi Europe


2 & 3 L’ÉLectronique dÉcodÉe n o 2 / 08<br />

L’ÉditoriAL<br />

Oliver Nass<br />

Directeur Général, ESG <strong>France</strong><br />

« Low Cost <strong>»</strong>, nouvelle grande tendance<br />

de l’industrie automobile ?<br />

Même si cela pourrait être exagéré,<br />

on ne peut nier ni l’importance grandissante<br />

des pays émergents, ainsi<br />

que quelques-uns de leurs constructeurs,<br />

ni le succès écrasant de la<br />

Logan dans ces pays, et également<br />

dans les pays développés. De même,<br />

l’intérêt des médias pour la Nano de<br />

Tata est impressionnant. C’est une<br />

raison suffisante pour nous de traiter<br />

ce sujet dans « Le Dossier <strong>»</strong>.<br />

Pendant que les constructeurs indiens<br />

ou chinois se positionnent <strong>sur</strong><br />

ce segment en pleine croissance,<br />

les réponses, <strong>sur</strong> ce point, des<br />

constructeurs automobiles établis<br />

et des équipementiers sont différentes.<br />

Pascal Guichard de Delphi<br />

Europe explique la stratégie « Low<br />

Cost <strong>»</strong> de cet équipementier dans<br />

« L’Interview <strong>»</strong>.<br />

L’ÉLectronique dÉcodÉe<br />

Éditeur ESG <strong>France</strong><br />

Centre Paris Pleyel<br />

153, Boulevard Anatole <strong>France</strong><br />

93521 Saint-Denis Cedex, FRANCE<br />

Tél +33 (0) 1 55 87 05 70<br />

contact@esg-group.fr<br />

www.esg-group.fr<br />

Responsable du contenu Oliver Nass<br />

Certains d’entre vous se demanderont<br />

peut-être, si « Low Cost <strong>»</strong> et ESG – « société<br />

de système et de logiciel <strong>»</strong> et partenaire<br />

stratégique de plusieurs constructeurs<br />

de véhicules hauts de gamme<br />

- ne seraient pas deux antonymes. La<br />

réponse est négative, car compte tenu<br />

de l’électronique, pouvant être une partie,<br />

voire même la source d’une architecture<br />

de coûts optimisés, le groupe<br />

ESG accompagne déjà aujourd’hui les<br />

premiers clients dans ce domaine. Avec<br />

cela, l’éventail des prestations passe par<br />

l’optimisation d’architecture, le support<br />

lors de l’évaluation ou le pilotage des<br />

équipementiers (ESG comme « systémier<br />

virtuel <strong>»</strong>), le management de projet<br />

et la prise en charge de packages plus<br />

importants dans le processus de développement,<br />

comme par exemple l’intégration<br />

de systèmes complexes.<br />

Un tout autre enjeu concerne les véhicules<br />

qui ont été introduits <strong>sur</strong> le marché<br />

depuis maintenant bientôt dix ans<br />

avec un recours massif à l’électronique;<br />

beaucoup ont été remplacés par des<br />

modèles plus récents, or c’est l’OEM<br />

avec son organisation après-vente qui<br />

est responsable du produit en fin de vie.<br />

A la question que signifie une gestion<br />

de cycle de vie produits après la fin de<br />

production (« EOP <strong>»</strong>) pour des véhicules<br />

contenant de nombreux composants<br />

électroniques et logiciels, la réponse se<br />

trouve dans l’article « A la Une <strong>»</strong>. Je vous<br />

souhaite ainsi, comme d’habitude, une<br />

lecture captivante !<br />

Oliver Nass<br />

Collaborateurs pour cette édition Andreas Demleitner (A.D.), Rémy Dziemiaszko (R.D.),<br />

Laurence Hervieu (L.H.), Laurent Meillaud (L.M.),<br />

Oliver Nass (O.N.), Thierry Seynaeve (T.S.), Jörg Riedle (J.R.)<br />

Images Toutes les images © ESG, sauf si mentionné autrement<br />

À LA une<br />

COMMENT ASSURER LA MISE À<br />

JOUR DE L’ÉLECTRONIQUE SUR<br />

LES VÉHICULES EN FIN DE VIE ?<br />

Fort de son expérience dans<br />

la livraison de pièces critiques<br />

pour les avions de combat<br />

dans le secteur militaire,<br />

ESG veut aider les constructeurs<br />

automobiles à mieux gérer<br />

la fin de vie d’un modèle. Il<br />

sera nécessaire de développer<br />

des logiciels et de prévoir des<br />

mises à jour de composants.<br />

Avant, tout était plus simple dans<br />

l’automobile. Les constructeurs arrêtaient<br />

le développement d’un modèle<br />

dès lors que celui-ci arrêtait de<br />

sortir des chaînes, généralement au<br />

bout d’une période de 7 ans. Ils se<br />

contentaient simplement d’approvisionner<br />

les garages en pièces détachées<br />

pendant 15 années supplémentaires.<br />

Le problème est que ce<br />

schéma est devenu obsolète. Avec la<br />

montée en puissance de l’électronique,<br />

il va falloir maintenant continuer<br />

des développements, entre la fin de<br />

la production et la fin de l’obligation<br />

d’approvisionnement, pour s’as<strong>sur</strong>er<br />

que les véhicules puissent continuer<br />

à rouler. Comme le rappelle Tobias<br />

Spann, chef de projet au sein de la<br />

Division Automobile d’ESG, « les véhicules<br />

haut de gamme comportent<br />

80 calculateurs reliés entre eux, qui<br />

ont largement recours aux logiciels <strong>»</strong>.<br />

Et malheureusement, l’électronique<br />

« vieillit mal <strong>»</strong>. « En ce qui concerne<br />

les modules de téléchargement, nous<br />

savons que des pertes de données<br />

peuvent se produire, après quelques<br />

années seulement, lorsqu’ils ne sont<br />

pas sous tension <strong>»</strong>, ajoute M. Spann.<br />

Remplacer d’anciens<br />

composants par des<br />

nouveaux ?<br />

Mais, la difficulté principale vient du<br />

fait que les cycles de l’électronique<br />

et de l’automobile n’ont pas du tout<br />

le même calendrier. Les microprocesseurs<br />

deviennent obsolètes au bout<br />

de seulement quelques mois, quand<br />

la durée de vie d’un véhicule se situe<br />

plutôt à une échelle de 10 ou 15 ans.


Alors, comment faire pour remplacer<br />

un boîtier ou un composant quand celui-ci<br />

n’existe tout simplement plus ?<br />

« Les ateliers seront obligés de recourir<br />

à des composants de nouvelle<br />

génération <strong>»</strong>, souligne Tobias Spann.<br />

« Or, c’est risqué. Car, en raison de<br />

la mise en réseau, toute modification<br />

d’un composant peut avoir des conséquences<br />

désastreuses, jusqu’à une<br />

panne totale du réseau électronique<br />

dans son intégralité. <strong>»</strong><br />

La solution consiste donc, pour les<br />

constructeurs, à assumer dans le<br />

temps la compatibilité des calculateurs<br />

et des composants. Cela veut<br />

dire, très concrètement, que des équipes<br />

seront obligées de développer du<br />

soft et de mener des tests pour des<br />

modèles de plus de 10 ans.<br />

Une prise en charge totale des<br />

processus<br />

Heureusement, l’industrie automobile<br />

peut s’appuyer <strong>sur</strong> les conseils<br />

d’ESG, qui peut appliquer toute une<br />

palette de services. « Nous analysons<br />

les processus appliqués jusqu’à<br />

la fin de production, établissons des<br />

analyses coûts-bénéfices et recommandons<br />

des me<strong>sur</strong>es <strong>»</strong>, poursuit<br />

M. Spann. « Nous sommes même en<br />

me<strong>sur</strong>e de gérer l’ensemble du pro-<br />

eSG newS<br />

cessus, en prenant en charge la responsabilité<br />

globale pour le véhicule,<br />

du développement à la gestion des<br />

modifications, de la garantie jusqu’à<br />

la gestion de données pour les ateliers.<br />

<strong>»</strong><br />

« Nous as<strong>sur</strong>ons, par exemple, pour<br />

BMW la gestion de l’obsolescence <strong>»</strong>,<br />

explique Thierry Seynaeve, Directeur<br />

Technique d’ESG <strong>France</strong>. « Notre expertise<br />

consiste à retrouver le bon<br />

soft pour la bonne auto, par exemple<br />

pour une Série 7 de 2001, et de faire<br />

du téléchargement <strong>sur</strong> les calculateurs<br />

<strong>»</strong>. Les constructeurs français y<br />

réfléchissent, car des problèmes risquent<br />

de se poser à terme. Chez PSA<br />

par exemple, certains véhicules en<br />

circulation utilisent encore le réseau<br />

VAN (pour la carrosserie), alors que<br />

le groupe a migré vers le tout-CAN.<br />

Par ailleurs, comment pourra-t-on<br />

réparer dans le futur un modèle tel<br />

que la 206 en cas de problème <strong>sur</strong><br />

la BSI, qui est le centre nerveux de la<br />

voiture ? « Il y a toute une réflexion<br />

en amont <strong>sur</strong> la gestion de l’obsolescence<br />

<strong>»</strong>, confie Thierry Seynaeve.<br />

As<strong>sur</strong>ément, il s’agit d’un chantier<br />

stratégique pour les constructeurs et<br />

ESG peut les aider à <strong>sur</strong>monter ce<br />

défi, qui risque d’avoir un impact <strong>sur</strong><br />

leur image en termes de qualité et<br />

de service. L.M.<br />

ESG OPTIMISE SON RÉFÉRENTIEL D’AUTOMATISATION<br />

DES TESTS<br />

Dans le cadre de l’amélioration continue au profit de ses clients, ESG a développé<br />

au sein de son Centre de Test un portail Web métier, le « Car Portal <strong>»</strong>, avec<br />

pour objectifs :<br />

4 L’automatisation de l’enregistrement des données de me<strong>sur</strong>e et de l’archivage<br />

au cours de l’essai <strong>sur</strong> table 3D (« LabCar <strong>»</strong>) ou véhicule réel.<br />

4 L’automatisation des tests système et le suivi des erreurs, avec une gestion<br />

de type « workflow <strong>»</strong> (p. ex. gestion de profil, notification automatique), qui<br />

accroît la garantie de réactivité et de qualité dans le traitement des erreurs.<br />

Par exemple, l’enregistrement des données de me<strong>sur</strong>e au cours de l’essai a été<br />

automatisé de telle sorte qu’il puisse être effectué à distance via un réseau. Au<br />

terme du processus de lecture de ces données, une mise en cohérence est réali-<br />

eSG inSide<br />

ESG PREND EN CHARGE LES TESTS INTENSIFS POUR<br />

LA NOUVELLE FORD FIESTA<br />

ESG va bientôt réaliser un test de flotte pour la nouvelle Ford Fiesta, chez<br />

Ford à Cologne et au sein du centre de tests d’ESG à Munich. Ces véhicules<br />

seront soumis à des essais « intensifs <strong>»</strong> pour vérifier que les composants<br />

électriques et électroniques du nouveau modèle fonctionnent parfaitement.<br />

Les véhicules d’essais seront, équipés de techniques de me<strong>sur</strong>e étendues.<br />

Les deux équipes de travail effectueront ensuite des essais <strong>sur</strong> route en Allemagne,<br />

dans les Alpes et en été dans le Sud de l’Italie. Le système électronique<br />

sera soumis à différents tests selon un schéma défini préalablement.<br />

Les informations recueillies seront ensuite lues et analysées par ESG.<br />

Les essais de flotte font partie de la stratégie qualité de Ford, car ils lui<br />

permettent de garantir le fonctionnement optimal de ses composants électroniques.<br />

Avec ESG, le groupe a trouvé un partenaire qui œuvre, depuis de<br />

nombreuses années, dans le domaine de la vérification et de la validation<br />

des systèmes. C’est dans ce but qu’ESG gère son propre centre de tests.<br />

J.R./L.H.<br />

sée et l’avancée du processus peut être suivie par l’utilisateur <strong>sur</strong> le portail web.<br />

Après l’enregistrement, a lieu un archivage automatisé, qui enrichit la base des<br />

données de me<strong>sur</strong>e. Au terme de l’acquisition<br />

des données, toutes les informations<br />

importantes sont retraitées<br />

et visibles par l’utilisateur <strong>sur</strong> le portail<br />

web, de telle sorte qu’il soit informé<br />

immédiatement en cas d’erreurs,<br />

mais également informé <strong>sur</strong> l’état du<br />

véhicule (configuration, contexte de<br />

l’essai, état des systèmes).<br />

Pour l’automatisation des tests systèmes, un test d’endurance dit « 24h <strong>»</strong> a été<br />

développé grâce auquel l’ensemble des systèmes électroniques peut être testé<br />

durant plusieurs jours avec une activation réelle des modes de veille-réveil du<br />

véhicule. A.D./T.S.


4 & 5 L’ÉLectronique dÉcodÉe n o 2 / 08<br />

Le doSSier<br />

« Low cost <strong>»</strong> et électronique ne sont pas incompatibles<br />

Afin de tirer le meilleur parti des<br />

pays émergents, qui sont les<br />

seuls à pouvoir as<strong>sur</strong>er des relais<br />

de croissance pour l’industrie<br />

automobile, les constructeurs<br />

s’intéressent de près au segment<br />

du « low cost <strong>»</strong>. Les projets vont<br />

se multiplier à l’horizon 2010 avec<br />

des véhicules contenant un peu<br />

de high tech.<br />

Renault a <strong>sur</strong>pris tout le monde avec<br />

ce qu’il est convenu d’appeler un cas<br />

d’école : la Logan. Vendue sous la<br />

marque Dacia, avec la mention « by<br />

Renault <strong>»</strong> (Formule 1 oblige) ou Renault,<br />

cette berline « low cost <strong>»</strong> vient de<br />

passer le cap du million d’exemplaires<br />

vendus. Pas mal pour une voiture<br />

qui, loin des 5000 Euros annoncés au<br />

départ, se vend en fait à 7500 Euros.<br />

Depuis, la Logan s’est déclinée avec<br />

la version break (MCV), le Van et le<br />

Pick Up. Elle a même une petite sœur<br />

avec la Sandero, qui débute ces joursci<br />

sa carrière en <strong>France</strong>. En hausse<br />

constante depuis le début en 2003,<br />

les ventes de Dacia ont progressé de<br />

17,2 % en 2007, notamment en Europe<br />

occidentale (+67,9 %). Le terri-<br />

toire de la Logan s’étend de l’Europe<br />

à l’Afrique, en passant par le Maghreb<br />

et la Turquie. Soit, en tout 59 pays. La<br />

« success story <strong>»</strong> de Renault a donné<br />

des idées aux autres constructeurs.<br />

Tout le monde regarde aujourd’hui ce<br />

marché, à commencer par PSA Peugeot<br />

Citroën qui fourmille de projets<br />

(petit moteur à essence d’un litre et à<br />

3 cylindres pour un futur petit véhicule,<br />

mise en production probable de la<br />

C-Cactus). En vérité, peu de marques<br />

ont envie de rater le rendez-vous de la<br />

mondialisation. Selon une étude d’AT<br />

Kearney, quelque 16 millions de véhicules<br />

vont se vendre <strong>sur</strong> le segment<br />

du « low cost <strong>»</strong> d’ici 2020.<br />

La menace de Tata<br />

En Europe de l’Est, ça bouge avec la<br />

prise de participation de Renault dans<br />

AvtoVAZ (Lada) et celle de Fiat chez le<br />

serbe Zastava. La stratégie est de bénéficier<br />

de bases arrière « low cost <strong>»</strong>.<br />

Mais, les regards se tournent en fait<br />

vers l’Inde, depuis l’offensive lancée<br />

par Tata <strong>sur</strong> son territoire. L’industriel<br />

indien, nouveau propriétaire de Jaguar<br />

et de Land Rover, a marqué les esprits<br />

en présentant la Nano (voir photo).<br />

La fameuse voiture à 2500 $ (1500<br />

€), aux dimensions lilliputiennes (3,1<br />

m de long, 1,5 m de large et 1,6 m<br />

de hauteur), n’est pas un monstre de<br />

technologie avec son moteur bi-cylindre<br />

de 623 cm3 et 33 ch. Mais, elle<br />

répond aux normes du marché indien,<br />

que ce soit pour l’environnement ou la<br />

sécurité. Le cabinet Oliver Wyman, qui<br />

a sorti une autre étude <strong>sur</strong> l’automobile<br />

à l’horizon 2015, cite également<br />

parmi les challengers la Chery QQ<br />

(3100 €), la Maruti 800 (3700 €) et<br />

la Hyundai Santros (4600 €). Prochainement,<br />

il y aura sans doute d’autres<br />

modèles. Renault a d’ores et déjà annoncé<br />

le lancement d’une voiture à<br />

1600 Euros, en coopération avec Bajaj<br />

Motors. Le Losange travaille par<br />

ailleurs avec Mahindra & Mahindra,<br />

autre grand constructeur indien. Pour<br />

sa part, Fiat s’est rapproché de Tata<br />

et General Motors, et pourrait sortir<br />

un modèle <strong>sur</strong> la base de la Chevrolet<br />

Beat, toujours à partir de l’Inde.<br />

On sait aussi que VW prépare un petit<br />

véhicule, encore moins cher que<br />

la Fox. Et, n’oublions pas Toyota qui<br />

ne peut pas rester en retrait de ce<br />

marché. En fait, il y aura d’un côté<br />

le marché « ultra low cost <strong>»</strong> avec des<br />

véhicules de 2500 à 5000 $ (essentiellement<br />

pour l’Inde et quelques<br />

marchés d’Asie du Sud-est), et d’un<br />

autre côté, un marché plus tiré vers le<br />

moyen de gamme (Chine et Russie, où<br />

les revenus augmentent). C’est <strong>sur</strong> le<br />

premier que se concentrent les efforts<br />

aujourd’hui.<br />

Un modèle à revoir<br />

Il ne suffit pas de sortir un bon produit<br />

pour s’imposer <strong>sur</strong> le segment du<br />

« low cost <strong>»</strong>. C’est en fait toute l’organisation<br />

qu’il faut revoir, pour le<br />

constructeur comme pour les équipementiers.<br />

Les fournisseurs sont à trouver<br />

<strong>sur</strong> place, afin d’éviter les problèmes<br />

liés au change et aux livraisons.<br />

« C’est une autre façon de travailler <strong>»</strong>,<br />

concède Oliver Nass, Directeur Général<br />

d’ESG <strong>France</strong>. « Il faut s’adapter<br />

aux marchés et aux nouveaux<br />

constructeurs. <strong>»</strong> La coopération s’engage<br />

donc au contact d’entreprises<br />

locales qui montent en gamme. C’est<br />

très intéressant pour les acteurs ve


nus de l’ouest, car les pays émergents<br />

souhaitent améliorer la sécurité et se<br />

conformer aux standards occidentaux<br />

en matière d’environnement (gestion<br />

du moteur par sonde lambda, diesel<br />

propre, éthanol, gaz naturel). Ils peuvent<br />

apporter leur savoir-faire, avec<br />

notamment de l’électronique pour le<br />

contrôle moteur. D’un autre côté, les<br />

constructeurs et les équipementiers<br />

qui s’impliquent dans le « low cost <strong>»</strong><br />

vont apprendre à élaborer des produits<br />

plus simples, moins chers à produire<br />

et fonctionnels. Il ne serait pas<br />

<strong>sur</strong>prenant de voir des constructeurs<br />

européens sortir des « low cost <strong>»</strong> qui<br />

passent les normes du Vieux Continent<br />

pour les importer. Voire, de fabriquer<br />

un jour ces modèles économiques en<br />

Europe, et pourquoi pas <strong>sur</strong> des chaînes<br />

en perte de vitesse. Le « low cost<br />

<strong>»</strong> est aussi un bon moyen de remédier<br />

aux coûts croissants de l’électronique<br />

embarquée.<br />

« Low cost <strong>»</strong> et high tech<br />

Qu’on se le dise : une Logan contient<br />

autant d’électronique qu’une voiture<br />

de moyenne gamme des années 90.<br />

« Il y a du calcul moteur, du contrôle<br />

d’accès dans l’habitacle, l’ABS et<br />

l’airbag <strong>»</strong>, témoigne Gérard Maniez,<br />

qui suit les constructeurs français<br />

chez Freescale. « Une réflexion s’est<br />

engagée pour aller plus loin, car le<br />

renchérissement des matières premières<br />

rend finalement le coût des<br />

fonctions hydrauliques et mécaniques<br />

comparable à celui de l’électronique.<br />

D’autre part, l’évolution du<br />

prix de l’électronique permet d’intégrer<br />

plus de fonctions <strong>sur</strong> une même<br />

puce et donc d’augmenter les prestations<br />

<strong>»</strong>. Pour sa part, Thierry Villemin<br />

de Bosch constate qu’un constructeur<br />

comme Tata a des exigences en matière<br />

de sécurité : « Ils veulent un ABS<br />

fonctionnel, pas au rabais. Il y aura<br />

donc un module complet, sans dégradation<br />

de performances, mais dont<br />

les contraintes seront moins pointues<br />

en termes de confort d’utilisation, de<br />

bruit et de températures de fonctionnement.<br />

<strong>»</strong> Et demain, l’ESP ? Pourquoi<br />

pas, car Bosch a en fait simplifié son<br />

offre. Par exemple, le calculateur de<br />

moteur à essence a des fonctions plus<br />

réduites (pas de turbo et d’injection directe)<br />

et les pièces sont réadaptables<br />

<strong>sur</strong> plusieurs plateformes. Il y a en fait<br />

trois approches chez Bosch : simplifier<br />

les produits standards (avec moins de<br />

fonctions), adapter pour l’automobile<br />

des composants issus de la moto et<br />

produire des pièces spécifiques pour<br />

le « low cost <strong>»</strong>. Continental n’a pas une<br />

démarche très différente. Comme l’explique<br />

le Dr. Karl-Thomas Neumann, «<br />

il faut produire localement des composants<br />

à plus bas prix, plus légers,<br />

plus compacts et faciles à intégrer. <strong>»</strong><br />

Un même boîtier pourrait intégrer à la<br />

fois l’instrumentation de bord, la climatisation,<br />

l’aide au stationnement,<br />

la gestion de l’airbag et les fonctions<br />

de communication (audio, navigation<br />

GPS).<br />

Vers une architecture<br />

électronique « low cost <strong>»</strong> ?<br />

La question se pose ouvertement<br />

quant à l’opportunité d’élaborer une<br />

architecture « low cost <strong>»</strong>. « Ce type<br />

ECHELLE DE PRIx DE VÉHICULE<br />

Limite de prix en EUR *<br />

HyUNDAI SANTROS<br />

4.600 EUR<br />

SUzUkI MARUTI<br />

3.700 EUR<br />

CHEVy QQ<br />

3.100 EUR<br />

1,2 MIO<br />

55.000<br />

25.000<br />

15.000<br />

10.000<br />

5.000<br />

DACIA LOGAN<br />

7.500 EUR<br />

PEU D’OFFRE<br />

LOW COST<br />

d’architecture pourrait réduire la facture<br />

de plusieurs dizaines d’Euros <strong>»</strong>,<br />

relève Thierry Seynaeve d’ESG <strong>France</strong>.<br />

« Il est vrai que certaines fonctions ne<br />

sont pas utiles <strong>sur</strong> tous les marchés.<br />

L’idéal serait en fait de faire une architecture<br />

modulaire. <strong>»</strong> Sur ce même<br />

thème, « il y a une balance à trouver<br />

entre les 75 calculateurs qu’on trouve<br />

en Europe et les composants plus basiques<br />

des ‘low cost’ <strong>»</strong>, analyse Thierry<br />

Villemin de Bosch. « La mondialisation<br />

va avoir pour conséquence une remise<br />

à plat des process en Europe. <strong>»</strong> « En<br />

fait, le mieux serait d’arriver à ajouter<br />

plus de fonctions pour moins cher <strong>»</strong>,<br />

rétorque Gérard Maniez, de Freescale.<br />

« Il faut faire preuve de créativité<br />

et faire l’analyse avec les constructeurs<br />

et les équipementiers. <strong>»</strong> GM par<br />

exemple réfléchit <strong>sur</strong> une architecture<br />

autour de quatre grandes fonctions tirées<br />

par l’électronique dans le « low<br />

cost <strong>»</strong> : le contrôle moteur, l’airbag,<br />

l’ABS et l´infotainment. Avec une RAM<br />

à bas coût, des fonctions calibrées et<br />

un minimum de diagnostic, un réseau<br />

CAN minimisé et des boîtes noires qui<br />

SMART FOR TWO<br />

10.000 EUR<br />

* Prix du marché européen – sauf pour Suzuki Maruti (Inde)<br />

OpEL CORSA<br />

12.000 EUR<br />

bMW bMW SÉRIE 3<br />

33.500 EUR<br />

bUGATTI VEyRON<br />

1.200.000 EUR<br />

MERCEDES-bENz CLASSE E<br />

48.000 EUR<br />

viennent se brancher directement, on<br />

peut rester conforme à la standardisation,<br />

sans avoir à payer un développement<br />

pour un système propriétaire.<br />

Quoi qu’il en soit, ESG pourra apporter<br />

son aide <strong>sur</strong> le design et la validation<br />

pour de nouveaux types d’architecture,<br />

notamment grâce à son<br />

outil SECA qui permet de simuler de<br />

nouveaux concepts. « Le premier coup<br />

est plus cher, mais par la suite l’architecture<br />

pourra être réutilisée et<br />

s’adapter au plan produit en profitant<br />

pleinement du retour <strong>sur</strong> investissement<br />

<strong>»</strong>, souligne Thierry Seynaeve. On<br />

peut même rêver d’une architecture<br />

« low cost <strong>»</strong> dupliquée pour l’Europe,<br />

avec moins de complexité et à la clé<br />

une plus grande satisfaction pour les<br />

clients. Certains constructeurs y pensent.<br />

Mais, on verra aussi des véhicules<br />

plus sophistiqués arriver un jour en<br />

provenance des pays émergents. Ainsi,<br />

on prête à Tata l’ambition de sortir<br />

des véhicules électriques, hybrides et<br />

à hydrogène pour le marché de masse,<br />

à l’horizon 2011. Comme quoi, le<br />

« low cost <strong>»</strong> mène à tout … L.M.<br />

GRANDE OFFRE<br />

MINI PETIT MOyEN GRAND LUxE ULTRA LUxE<br />

Seulement trois véhicules appartiennent aujourd’hui au segment « low cost <strong>»</strong> selon le cabinet Oliver Wyman<br />

Source : Etude « Car Innovation <strong>»</strong>, Oliver Wyman, 2008, p. 20


6 & 7 L’ÉLectronique dÉcodÉe n o 2 / 08<br />

L’interView<br />

Pascal Guichard est diplômé de<br />

l’INSA de Rennes, promotion<br />

1988. Il travaille d’abord dans<br />

la conception hardware, puis<br />

software, de commandes numériques<br />

de machines outils, et en<br />

particulier dans le développement<br />

de systèmes multiprocesseur<br />

avec noyaux temps réel. Il<br />

entre chez Delphi en 1992 en tant<br />

qu’ingénieur système, dans le domaine<br />

des calculateurs châssis.<br />

Ensuite il rejoint l’équipe « Body<br />

& Security <strong>»</strong> <strong>France</strong> (acquisition<br />

de Texton) en 1997, comme Program<br />

Manager. Puis en 1999, il<br />

prend la responsabilité commerciale<br />

de cette activité en <strong>France</strong>.<br />

Depuis fin 2007, il a pour mission<br />

de développer le plan stratégique<br />

et de piloter les projets avancés<br />

pour Delphi C&S qui est le regroupement<br />

de « Body & Security <strong>»</strong> et<br />

de Mechatronics.<br />

Pascal Guichard, Product Marketing Manager, Division Controls & Security, Delphi Europe<br />

ON ASSISTERA A L’ÉMERGENCE D’ARCHITECTURES<br />

ÉLECTRONIQUES « LOW COST <strong>»</strong><br />

Quelle est la stratégie de Delphi en<br />

matière de voitures « low cost <strong>»</strong> ?<br />

C’est un domaine qui nous préoccupe.<br />

La volonté de Delphi n’est pas<br />

d’adapter des composants déjà existants<br />

<strong>sur</strong> des voitures « low cost <strong>»</strong>.<br />

Nous cherchons à aller plus loin et à<br />

être une véritable force de proposition.<br />

Notre offre est spécifique dans la<br />

me<strong>sur</strong>e où le segment du « low cost<br />

<strong>»</strong> amène les constructeurs à repenser<br />

complètement la conception d’un<br />

véhicule. Nous travaillons donc <strong>sur</strong><br />

l’architecture électronique, que nous<br />

abordons de façon fonctionnelle pour<br />

offrir une version mieux adaptée. La<br />

division dans laquelle je travaille traite<br />

de l’électronique, au niveau de l’accès<br />

dans l’habitacle et des switches.<br />

A quoi doit ressembler une architecture<br />

électronique « low cost <strong>»</strong> ?<br />

Sur un véhicule classique, l’architecture<br />

électronique va assez loin car<br />

l’objectif est d’offrir un maximum de<br />

fonctions. Un véhicule « low cost <strong>»</strong><br />

apporte un certain nombre de barrières.<br />

Il convient donc de limiter les<br />

fonctions et d’optimiser l’architecture<br />

en fonction des prestations qui auront<br />

été déterminées. C’est une source<br />

d’économies. Delphi est capable de<br />

proposer des solutions intelligentes en<br />

intégrant les fonctions, avec par exemple<br />

un seul package qui regroupe au<br />

niveau du cockpit le tableau de bord,<br />

les switches et la partie électronique.<br />

Contrairement à une idée reçue, il y<br />

aura bien de l’électronique dans les<br />

voitures « low cost <strong>»</strong>, car celle-ci rend<br />

les fonctions moins chères.<br />

Etes-vous impliqué dans des projets<br />

?<br />

Il y a pas mal de choses en cours. Ce<br />

n’est toutefois qu’après 2010, plutôt<br />

vers 2011, que l’on assistera à<br />

l’émergence d’architectures électroni-<br />

ques « low cost <strong>»</strong>. Pour le moment, les<br />

véhicules présents <strong>sur</strong> le marché – et<br />

en particulier la Logan – se contentent<br />

d’optimiser des solutions déjà amorties.<br />

On va voir dans le futur de vraies<br />

solutions de fond pour l’architecture<br />

électronique.<br />

Est-ce que le « low cost <strong>»</strong> amène à<br />

repenser les méthodes de travail ?<br />

Si vous prenez l’exemple d’un véhicule<br />

« ultra low cost <strong>»</strong> comme la Tata<br />

Nano, on est un peu dans l’extrême.<br />

Pourtant, il y a bien de l’instrumentation<br />

et un peu d’électronique à bord.<br />

Nous travaillons aujourd’hui avec des<br />

constructeurs d’Europe de l’Ouest <strong>sur</strong><br />

l’architecture « low cost <strong>»</strong> dans le cadre<br />

d’une démarche spécifique. C’est<br />

un véritable challenge pour réduire<br />

les coûts. PSA Peugeot Citroën a fait<br />

pour sa part le choix d’une architecture<br />

électronique « transgamme <strong>»</strong>.<br />

C’est sans doute pratique, mais cela<br />

entraîne des coûts et ne permet pas<br />

par exemple d’offrir des véhicules<br />

aussi compétitifs que le voudrait le<br />

constructeur. On peut souligner au<br />

passage que les constructeurs chinois<br />

font tout le contraire et ajoutent au<br />

contraire des fonctions pour copier ce<br />

que font les occidentaux.<br />

Quel est le cahier des charges<br />

pour les véhicules « low cost <strong>»</strong> ?<br />

Il faut revoir la façon de travailler avec<br />

un design réalisé au plus juste et un<br />

développement dans les régions où<br />

sont conçus les véhicules « low cost <strong>»</strong>.<br />

Les équipes doivent travailler <strong>sur</strong><br />

place, au contact des clients. Il n’est<br />

pas question de faire des compromis<br />

<strong>sur</strong> la qualité et la performance et de<br />

remettre en cause les acquis. Nous<br />

ne sommes pas dans le domaine de<br />

l’électronique grand public. Il ne faut<br />

pas oublier que l’environnement est<br />

rude, dans ces pays émergents, et<br />

que les composants doivent tenir le<br />

choc. Le constructeur donne les directives<br />

et nous proposons des solutions.<br />

Nous intégrons par exemple<br />

un transpondeur dans la clé – ce qui<br />

implique un dialogue avec le contrôle<br />

moteur – et du « body computer <strong>»</strong><br />

pour les relais et les clignotants. La<br />

demande s’oriente vers une gestion<br />

intelligente de l’énergie pour consommer<br />

moins. En intervenant <strong>sur</strong> le mode<br />

de fonctionnement du véhicule, avec<br />

des composants qui restent en sommeil,<br />

cela évite de <strong>sur</strong>-dimensionner<br />

l’architecture. Delphi dispose d’outils<br />

pour simuler les flux de données et la<br />

vitesse de réponse entre les calculateurs.<br />

Cela nous permet d’explorer les<br />

différentes possibilités. L.M.


eSG newS<br />

NATHALIE GICQUEL A REJOINT ESG FRANCE<br />

« SUCCESS STORy <strong>»</strong> D’ESG FRANCE DANS LES<br />

MÉDIAS FRANÇAIS<br />

Ces derniers mois, les médias français<br />

ont communiqué à plusieurs reprises<br />

<strong>sur</strong> la « Success Story <strong>»</strong> d’ESG <strong>France</strong><br />

en tant qu’investisseur étranger. Oliver<br />

Nass a été interviewé <strong>sur</strong> la stratégie<br />

d’ESG <strong>France</strong> par, entre autres,<br />

TV5 Monde, News21, BFM TV et<br />

<strong>France</strong>24. L.H.<br />

4http://www.esg-group.fr/presse<br />

Avec une expérience professionnelle<br />

de près de 15 ans en management<br />

des processus, management de projet,<br />

et ingénierie des systèmes électroniques<br />

automobiles, Nathalie Gicquel<br />

rejoint ESG en <strong>France</strong> en tant que Directeur<br />

de Projet.<br />

Après des études de mathématiques<br />

appliquées et l’obtention de son doctorat,<br />

elle débute sa carrière professionnelle<br />

outre-Atlantique à l’université<br />

de Princeton aux USA.<br />

En 1997, elle rejoint le groupe PSA Peugeot Citroën où elle contribue activement<br />

au développement de l’ingénierie système pour la maîtrise des systèmes complexes.<br />

Elle réalise ainsi les premiers référentiels techniques et méthodologiques<br />

pour les systèmes électroniques de liaison au sol.<br />

Elle est également responsable du déploiement des outils d’aide à la spécification<br />

des systèmes électroniques embarqués (Statemate, WM, RapidIHM) auprès<br />

des concepteurs. Elle les accompagne <strong>sur</strong> les projets en mettant en œuvre des<br />

technologies innovantes de modélisation, simulation et prototypage des spécifications.<br />

A la fin de l’année 2000, elle rejoint la direction de développement des systèmes<br />

électroniques organes (moteurs, boites de vitesse et liaisons au sol). Elle y<br />

est responsable de l’amélioration des référentiels de management de projet puis<br />

début 2002, elle est nommée responsable du projet de mise en conformité des<br />

véhicules du Groupe PSA à la réglementation européenne 98/69/CE qui introduit<br />

un nouveau contrôle technique des émissions de polluants basé <strong>sur</strong> le diagnostic<br />

EOBD.<br />

Le succès de ce projet la conduit à prendre en charge le projet d’adaptation des<br />

systèmes électroniques sous-capot pour le lancement industriel et commercial<br />

du véhicule C5 puis pour l’ensemble des véhicules de la plateforme des véhicules<br />

moyens haut de gamme.<br />

Forte de cette expérience de terrain, elle rejoint l’équipe de direction de développement<br />

des systèmes électroniques organes en 2005 en tant que manager qualité<br />

pour répondre aux nouvelles orientations stratégiques du Groupe en matière<br />

d’obtention de la qualité fournisseur. T.S.<br />

Oliver Nass dans l’émission de TV5<br />

Monde et News21<br />

AUTOSAR : CRÉALIE IMPLIQUÉE DANS LE GROUPE DE<br />

TRAVAIL RTE<br />

Les travaux de spécification AUTOSAR<br />

ont réellement débuté en 2004 et ont<br />

abouti à la release 1.0 en 2005. Cette<br />

première étape concernait uniquement<br />

une partie des composants logiciels<br />

standards appelé « Basic Software<br />

<strong>»</strong> (BSW). En 2006 sont apparues les releases 2.0 et 2.1 qui couvraient pour<br />

la première fois l’ensemble de l’architecture AUTOSAR et notamment le « Run<br />

Time Environment <strong>»</strong> (RTE). A la fin de l’année 2007 la release 3.0 corrigeait<br />

les problèmes identifiés lors des phases d’évaluations d’AUTOSAR et posait les<br />

premières bases pour la standardisation des interfaces des modules applicatifs<br />

(ABS, ESP, ECM,…).<br />

La prochaine release est prévue pour la fin de cette année. ESG, membre du<br />

consortium AUTOSAR, y participe activement et en <strong>France</strong> au travers de sa filiale<br />

Créalie spécialisée dans le logiciel embarqué. En effet Créalie a été choisie pour<br />

intégrer le groupe de travail <strong>sur</strong> RTE qui est l’épine dorsale de l’architecture<br />

AUTOSAR.<br />

Les groupes de travail AUTOSAR ont pour objectif de faire évoluer les spécifications<br />

suivant plusieurs axes : correction des anomalies, optimisation de l’architecture,<br />

apport de nouveaux concepts,… Actuellement les activités du groupe de travail<br />

RTE portent par exemple <strong>sur</strong> l’utilisation des capacités de protection mémoire de<br />

l’OS AUTOSAR ou l’amélioration du support pour la calibration des calculateurs.<br />

L’implication de Créalie dans ce travail lui permet d’anticiper et de maîtriser les<br />

évolutions d’AUTOSAR afin d’être toujours à même de conseiller au mieux ses<br />

clients pour toutes leurs activités liées à AUTOSAR. R.D.<br />

4http://www.crealie.com<br />

4http://www.autosar.org<br />

ESG FAIT PARTIE DU « TOP TEN <strong>»</strong> DES PRESTATAIRES<br />

DE SERVICE POUR LE DÉVELOPPEMENT AUTOMOBILE<br />

Le groupe ESG compte, au niveau international, parmi les plus importants<br />

prestataires de services de développement pour l’industrie automobile, et<br />

se positionne à la 8 ème place. C’est la revue allemande « Automobilwoche <strong>»</strong><br />

du 19 mai 2008 qui arrive à ce résultat. « Les prestataires de services de<br />

développement ont le vent en poupe <strong>»</strong>, écrit la revue spécialisée. Sont en<br />

causes, notamment, une augmentation des normes environnementales et un<br />

accroissement des variantes pour un modèle. J.R./L.H.


ESG <strong>France</strong>4Centre Paris Pleyel4153, Boulevard Anatole <strong>France</strong>493521 Saint-Denis Cedex, <strong>France</strong>4Téléphone : +33 (0) 1 55 87 05 70<br />

ESG <strong>France</strong> – Aéronautique410, place de la Joliette - Les Docks Atrium 10.34BP 135434Marseille Cedex 2, <strong>France</strong>4Téléphone : +33 (0) 4 91 13 45 26<br />

TURNING SySTEM ExPERTISE INTO VALUE4contact@esg-group.fr4http://www.esg-group.fr

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