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L'ÉLectronique dÉcodÉe - ESG France

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ÉCLAIRAGE D’<strong>ESG</strong> FRANCE SUR L’ÉLECTRONIQUE EMBARQUÉE No ’ÉLectronique <strong>dÉcodÉe</strong> 1/09<br />

À LA UNE<br />

Le groupe <strong>ESG</strong> renforce son<br />

engagement en <strong>France</strong><br />

LE DOSSIER<br />

L’électronique automobile<br />

face à la crise<br />

L’INTERVIEW<br />

Philippe Tavitian,<br />

Directeur Général<br />

<strong>ESG</strong> <strong>France</strong> :<br />

« Nous sommes des<br />

architectes de systèmes<br />

embarqués »


2 & 3 L’ÉLectronique <strong>dÉcodÉe</strong> n o 1 / 09<br />

Oliver Nass<br />

L’É d i t o r i A L<br />

<strong>ESG</strong> est plus présente que jamais en<br />

<strong>France</strong> ! L’activité aéronautique se<br />

développe davantage par une propre<br />

structure française qui peut s’appuyer<br />

sur un savoir-faire de plus de 40 ans<br />

de la maison mère renforcée par la<br />

récente intégration de la société AC&S<br />

dans le groupe <strong>ESG</strong>. La direction de ce<br />

domaine d’activités en <strong>France</strong> est assurée<br />

par Philippe Tavitian qui se présente<br />

dans « L’Interview ». Le secteur<br />

automobile va créer des synergies<br />

supplémentaires par l’intermédiaire<br />

de la fusion de l’ancienne Créalie et la<br />

succursale française d’<strong>ESG</strong>. Ces deux<br />

événements apparaîtront d’ailleurs<br />

dans notre newsletter; histoire de<br />

vous donner plus d’informations sur<br />

la division aéronautique et le domaine<br />

de compétence de Créalie, en l’occurrence<br />

le logiciel embarqué.<br />

L’ÉLectronique <strong>dÉcodÉe</strong><br />

Éditeur <strong>ESG</strong> <strong>France</strong><br />

Centre Paris Pleyel 153, Boulevard Anatole <strong>France</strong><br />

93521 Saint-Denis Cedex, FRANCE<br />

Tél +33 (0) 1 55 87 05 70<br />

contact@esg-group.fr<br />

www.esg-group.fr<br />

Responsable du contenu Oliver Nass<br />

Cet engagement accru en <strong>France</strong><br />

semble être contrasté par l’environnement<br />

économique actuel. En effet<br />

l’économie et la politique doivent trouver<br />

rapidement des réponses à ces<br />

défis historiques dans cette ampleur<br />

et dimension globale. La crise financière<br />

a clairement montré la signification<br />

économique de la confiance<br />

entre les acteurs du marché. Un partenariat<br />

basé sur la confiance et établi<br />

sur le long terme avec ses clients est<br />

une caractéristique fondamentale du<br />

groupe <strong>ESG</strong>; il est valable dans le domaine<br />

de la défense à l’égard de l’Etat<br />

comme dans le domaine civil, tout<br />

particulièrement pendant les périodes<br />

difficiles sur le plan économique.<br />

<strong>ESG</strong> fait face à ce défi de manière responsable;<br />

nous pouvons le faire sur la<br />

base des résultats de l’année 2008<br />

qui est une des années les plus fructueuses<br />

de l’histoire de l’entreprise et<br />

sans oublier les domaines de compétence<br />

que nous avons renforcés de<br />

manière systématique, notamment en<br />

<strong>France</strong>, au cours de ces derniers mois<br />

pour mieux accompagner nos clients<br />

dans les thèmes stratégiquement importants.<br />

Dans le secteur automobile, la propulsion<br />

hybride et électrique en fait<br />

sans aucun doute partie, mais aussi<br />

des thèmes tels que le développement<br />

de logiciel conforme à AUTOSAR sans<br />

Collaborateurs pour cette édition Fatou Ba (F.B.), Christophe Brunschweiler (C.B.), Elisabeth Enöckl (E.E.), William Fotso (W.F.),<br />

Laurent Meillaud (L.M.), Oliver Nass (O.N.), Jörg Riedle (J.R.), Alexandra Spann (A.S.)<br />

Images Toutes les images © <strong>ESG</strong>, sauf si mentionné autrement<br />

compter les nouvelles technologies à<br />

venir comme le Linux embarqué dans<br />

le domaine de l’Infotainment.<br />

Dans le cadre du service après-vente,<br />

nous accompagnons nos clients avec<br />

de nouvelles approches afin de les aider<br />

à renforcer la satisfaction clients à<br />

long terme et ainsi maintenir une importante<br />

source de revenus qui résiste<br />

à la crise. Nous concluons également<br />

de nouveaux modèles de collaboration<br />

avec nos clients; <strong>ESG</strong> a par exemple<br />

investi dans sa propre infrastructure<br />

de test et peut non seulement effectuer<br />

des intégrations de système<br />

sur véhicule complet, mais aussi des<br />

tests unitaires, par exemple dans le<br />

domaine de l’infotainment. Cette mutualisation<br />

des coûts permet de réaliser<br />

d’intéressantes économies tout<br />

en bénéficiant d’un savoir-faire accru<br />

(cf. « <strong>ESG</strong> News »). Dans le magazine<br />

« Le Dossier », nous jetons un trait de<br />

lumière sur le secteur automobile et<br />

voulons également montrer les opportunités<br />

en cette période de crise.<br />

Dans ce sens et avec l’assurance de<br />

notre engagement à long terme en<br />

<strong>France</strong> désormais dans les secteurs<br />

aéronautique et automobile, je vous<br />

souhaite à toutes et à tous une très<br />

bonne lecture !<br />

Oliver Nass


À L A u n e<br />

LE GROUPE <strong>ESG</strong> RENFORCE SON ENGAGEMENT EN FRANCE<br />

Ne dites plus <strong>ESG</strong> <strong>France</strong>, mais<br />

<strong>ESG</strong> <strong>France</strong> SAS. Cette société<br />

nouvellement créée prendra<br />

également en charge les activités<br />

aéronautiques et interviendra<br />

désormais comme une holding<br />

pour <strong>ESG</strong> Automotive <strong>France</strong><br />

SAS, laquelle regroupe l’ancienne<br />

succursale française et la filiale<br />

Créalie SAS, acquise en 2007.<br />

Jusqu’à présent, <strong>ESG</strong> exploitait en<br />

<strong>France</strong> deux sites distincts : l’un à<br />

Paris (succursale française et Créalie)<br />

et un nouveau à Marseille, axé sur<br />

l’aéronautique. Ces sociétés sont désormais<br />

régies par le droit français.<br />

<strong>ESG</strong> <strong>France</strong> est dirigée par Oliver<br />

Nass pour le secteur automobile et<br />

par Philippe Tavitian pour les activités<br />

aéronautiques.<br />

Cette réorganisation témoigne de l’importance<br />

que revêt le marché français<br />

pour le groupe. « <strong>ESG</strong> <strong>France</strong><br />

représente pour nous la première filiale<br />

en Europe », souligne Gerhard<br />

Schempp, Président du groupe <strong>ESG</strong>.<br />

« Nous devons être présents dans les<br />

pays de nos clients et rendre disponible<br />

sur place l’offre exceptionnelle<br />

des prestations d’<strong>ESG</strong>. En <strong>France</strong>,<br />

nous sommes parvenus à réunir ces<br />

conditions préalables pour l’automo-<br />

bile et l’aéronautique. De ce fait nous<br />

sommes en mesure de prouver dans<br />

ce nouvel ensemble notre compétence<br />

en ingénierie système, la proximité<br />

avec notre clientèle, notre force<br />

de mise en œuvre et notre connaissance<br />

dans les domaines de l’électronique<br />

et de la logistique. »<br />

<strong>ESG</strong> <strong>France</strong> joue donc la complémentarité.<br />

Dans l’automobile, <strong>ESG</strong> a acquis<br />

en <strong>France</strong> avec Créalie une solide<br />

réputation grâce à l’ingénierie système<br />

(conception, développement et<br />

validation des systèmes électroniques<br />

pour le véhicule complet, conseil en<br />

processus et en diagnostic), le développement<br />

de logiciels embarqués et<br />

au niveau de la formation. Ces deux<br />

entités apportent depuis des années<br />

leur savoir-faire auprès des constructeurs<br />

et des équipementiers. <strong>ESG</strong> est<br />

aussi impliqué dans le pôle de compétitivité<br />

« System@tic » en Ile-de-<br />

<strong>France</strong>, autour de projets de R&D.<br />

<strong>ESG</strong> a également ouvert un centre de<br />

formation pour le groupe Volkswagen<br />

<strong>France</strong>, dont la société assure l’exploitation<br />

près de Bordeaux.<br />

Dans le domaine de l’aéronautique, le<br />

groupe <strong>ESG</strong> se rapproche du centre<br />

névralgique de cette industrie, réparti<br />

entre Marignane – en banlieue<br />

de Marseille et fief d’Eurocopter – et<br />

Toulouse, où se situent les avionneurs<br />

Airbus et ATR. Le site de Marseille est<br />

aussi à proximité de Valence et de<br />

Nice, qui accueillent d’importantes<br />

entreprises de ce secteur.<br />

Le lancement de la nouvelle structure<br />

a été célébré dans un cadre on<br />

ne peut plus symbolique : le Musée de<br />

l’Air et de l’Espace du Bourget.<br />

L.M.<br />

AC&S VIENT RENFORCER LE GROUPE <strong>ESG</strong> PAR SES<br />

COMPÉTENCES AU CONSEIL ET À LA FORMATION DANS LE<br />

DOMAINE AÉRONAUTIQUE<br />

AC&S Aerospace Consulting &<br />

Services GmbH entre dans le<br />

groupe <strong>ESG</strong>. Fin 2008 <strong>ESG</strong> a racheté<br />

100 % des parts du spécialiste dans le domaine de l’ingénierie, de<br />

la formation et du conseil pour l’industrie aéronautique et spatiale ainsi que<br />

dans le domaine de la technologie de la défense. Avec AC&S, <strong>ESG</strong> élargit la<br />

gamme des prestations assurées auprès de sa clientèle traditionnelle et renforce<br />

son engagement dans le secteur de l’aéronautique civile. Fondée en<br />

1986, AC&S et ses sociétés filiales emploient environ 80 collaborateurs. Intervenant<br />

dans l’ensemble de l’Europe, cette entreprise possède notamment<br />

des filiales prospères en Espagne et en Grande-Bretagne.<br />

« La force d’AC&S réside dans le niveau de qualification exceptionnel de ses<br />

collaborateurs, dont l’expérience en matière de projets internationaux et les<br />

compétences dans les secteurs du conseil, du développement et de la formation<br />

sont en parfaite adéquation avec <strong>ESG</strong> », souligne Peter Ratzinger. Le directeur-adjoint<br />

de la Division Aéronautique du groupe <strong>ESG</strong> viendra renforcer la direction<br />

d’AC&S jusqu’à la mi-2009. « Dans certains domaines, comme celui de<br />

la formation virtuelle, AC&S dispose d’une longue expérience, qui lui permettra<br />

de contribuer substantiellement au résultat financier du groupe <strong>ESG</strong>. Et n’oublions<br />

pas non plus l’excellente assise internationale de notre nouvelle filiale. »<br />

J.R.<br />

http://www.acns.de


4 & 5 L’ÉLectronique <strong>dÉcodÉe</strong> n o 1 / 09<br />

e S G n e w S<br />

ISIE : L’INNOVATION D’<strong>ESG</strong> POUR L’ExPLOITATION ET<br />

LE TRAITEMENT D’INFORMATIONS<br />

L’organisation des connaissances est<br />

un facteur décisif pour bien réussir<br />

une action. Pour assister les utilisateurs<br />

lors du traitement d’informations<br />

et la gestion des connaissances, <strong>ESG</strong><br />

a développé le logiciel ISIE (système<br />

interactif pour l’exploitation des informations).<br />

Le système, qui a remporté<br />

en 2008 le prix de l’innovation <strong>ESG</strong>,<br />

aide les utilisateurs à extraire et à<br />

mettre à disposition des informations,<br />

à reconnaître et à représenter des<br />

contextes, à intégrer ces informations<br />

dans des plannings concrets et enfin à<br />

faciliter les décisions.<br />

Le système examine toutes les<br />

sources d’informations importantes.<br />

La machine de recherche sémantique<br />

est gérée de façon intuitive et permet<br />

de faire la recherche dans tous types<br />

de documents courants. Le système<br />

automatique des résumés de textes<br />

dispose d’une reconnaissance automatique<br />

des noms propres et permet<br />

de faire une recherche basée sur un<br />

texte dans des enregistrements linguistiques<br />

numériques ou écrits. Cela<br />

veut dire qu’avec ISIE on peut pour la<br />

première fois analyser automatiquement<br />

des données audio et représenter<br />

les résultats comme un texte et les<br />

classer de façon intelligente.<br />

Pour la recherche sur Internet, ISIE<br />

est équipé d’un « deep web crawler »<br />

qui permet de surfer sur des pages<br />

web qui ne sont pas accessibles avec<br />

les moteurs de recherche traditionnels.<br />

D’autres fonctionnalités forment<br />

un concept de profil d’utilisateur, en<br />

l’occurrence de rôle adapté au domaine<br />

avec une sécurité d’accès et<br />

une administration de différents droits<br />

qui ont été développés spécialement<br />

pour un usage avec une sécurité critique.<br />

ISIE a été réalisé en tant que<br />

plateforme technologique par l’intégration<br />

de standards Open-Source.<br />

La structure du système autorise que<br />

les fonctionnalités déjà existantes<br />

puissent se combiner avec n’importe<br />

quels modules provenant d’autres<br />

fournisseurs.<br />

A.S./F.B.<br />

<strong>ESG</strong> DÉVELOPPE UN SIMULATEUR POUR LA FORMA-<br />

TION DES PILOTES DE L’AÉRONAVALE<br />

La société <strong>ESG</strong> Elektroniksystem- und<br />

Logistik-GmbH développe pour les pilotes<br />

de l’aéronavale allemands un<br />

« Cockpit Procedure Trainer » (CPT).<br />

Ce simulateur reproduit exactement le<br />

cockpit de l’hélicoptère SeaLynx MK-<br />

88A utilisé sur les frégates de l’armée<br />

fédérale. Ainsi les pilotes de l’armée<br />

fédérale pourront à l’avenir s’entraîner<br />

au sol et se familiariser avec le système<br />

de bord.<br />

Le développement du CPT s’explique<br />

par la modernisation progressive des<br />

hélicoptères SeaLynx existants. Ces<br />

derniers seront équipés d’un nouveau<br />

tableau de bord digital et de nouvelles<br />

commandes de vol. C’est pourquoi<br />

le contenu central de la formation<br />

du nouveau simulateur constituera le<br />

premier contact avec les nouveaux<br />

instruments. A cet effet, <strong>ESG</strong> reproduira<br />

le cockpit complet. Le CPT sera piloté<br />

sur les écrans tactiles au lieu des<br />

commandes classiques.<br />

En plus de ce modèle de cockpit qui<br />

montre aux pilotes une image très<br />

réaliste du vrai hélicoptère, <strong>ESG</strong> développe<br />

également un modèle sur ordinateur<br />

portable du CPT. Avec cela des<br />

entrainements et des scénarios plus<br />

simples peuvent être effectués n’importe<br />

où par l’élève.<br />

Pour le CPT, <strong>ESG</strong> s’appuie sur plus de<br />

deux décennies d’expérience dans le<br />

développement de simulateurs d’hélicoptère<br />

et d’avion. L’entreprise exploite<br />

actuellement dans son centre de<br />

technologie basé à Fürstenfeldbruck,<br />

entre autre, des simulateurs pour les<br />

hélicoptères CH-53 et Tigre, de même<br />

que pour les avions TORNADO, EURO-<br />

FIGHTER et l’A400.<br />

J.R./F.B.


LE CONSORTIUM <strong>ESG</strong> PROCURE DES NACELLES ÉLÉVA-<br />

TRICES ET DES DÉGIVREURS POUR L’A400M<br />

La société <strong>ESG</strong> Elektroniksystem- und<br />

Logistik-GmbH assurera au cours des<br />

quatre prochaines années l’introduction<br />

au total de douze nacelles élévatrices<br />

munies de dégivreurs pour<br />

l’armée fédérale. Avec son partenaire<br />

Suédois du consortium Safeaero i<br />

Trelleborg AB, l’entreprise livrera des<br />

véhicules spéciaux de type Safeaero<br />

220 qui sont nécessaires entre autre<br />

pour le futur avion de transport militaire<br />

A400M. Le donneur d’ordre est<br />

l’Office Fédéral pour la technique de<br />

défense et de l’approvisionnement.<br />

Les nouvelles nacelles élévatrices<br />

munies de dégivreurs remplacent les<br />

anciens appareils spéciaux de l’armée<br />

fédérale qui sont devenus obsolètes.<br />

Les véhicules disposent d’une<br />

flèche avec une cabine de travail qui<br />

permet de faire des travaux à plus<br />

de 15 mètres de hauteur. Ils peuvent<br />

être manœuvrés par une seule personne,<br />

ils sont « transportables dans<br />

l’air » et peuvent ainsi être transportés<br />

par l’armée fédérale sur des terrains<br />

d’action.<br />

<strong>ESG</strong> est responsable du consortium<br />

et donc de l’ensemble de l’approvisionnement<br />

et de l’introduction des<br />

appareils. L’entreprise s’occupe des<br />

adaptations nationales, par exemple<br />

des systèmes de communication, de<br />

« la capacité de transport par avion<br />

» et de la licence d’exploitation.<br />

La vérification des consignes de sécurité<br />

et l’élaboration de l’évaluation<br />

des risques sont aussi effectuées par<br />

<strong>ESG</strong> à l’aide de l’outil OSIMA ® . Le<br />

consortium forme tout le personnel<br />

de service sur ces nouvelles nacelles<br />

élévatrices et est opérationnel pour<br />

l’encadrement de ce système d’intervention<br />

qui englobe le maintien du<br />

matériel et la prise en charge technico-logistique.<br />

J.R./F.B.<br />

LA FILIALE D’<strong>ESG</strong> SERVICExPERT SOUTIENT LE KION<br />

GROUP, FABRICANT FRANçAIS DE ChARIOT ÉLÉVATEUR<br />

La filiale d’<strong>ESG</strong> ServiceXpert GmbH<br />

soutient depuis des années le fabricant<br />

de chariot élévateur KION Group<br />

dans de nombreux projets dans les<br />

domaines de l’après-vente (diagnostic,<br />

documentation technique intégrée,<br />

gestion de l’ensemble des véhicules<br />

de l’entreprise et formation), dans le<br />

développement de l’électronique (test<br />

et intégration) de même que dans la<br />

production (systèmes d’essai en fin de<br />

ligne de montage).<br />

ServiceXpert a ainsi développé pour<br />

Linde Material Handling et la société<br />

STILL GmbH Offboard des systèmes<br />

de diagnostic qui assurent un diagnostic<br />

homogène pour le service et la<br />

production, et constituent la base pour<br />

une introduction mondiale à l’aide<br />

du multilinguisme et de la réutilisation<br />

des données de diagnostic. Des<br />

données de diagnostic sont gérées de<br />

façon centralisée par le système de<br />

rédaction technique de KION Group<br />

« SETIX » dont ServiceXpert avait également<br />

pris l’introduction en charge.<br />

Un système spécifique de fin de ligne<br />

de montage adapté a été réalisé spécialement<br />

pour le site de production<br />

français Fenwick-Linde S.A.R.L basé<br />

à Châtellerault. Il assure le contrôle<br />

des mises à jour, des paramètres de<br />

réglage et l’activation du camion en<br />

fin de ligne de montage.<br />

Comme Linde MH, la filiale française<br />

STILL S.A.R.L. met en place des solutions<br />

de ServiceXpert, notamment<br />

pour le diagnostic, mais de plus en<br />

plus aussi pour la production de chariots<br />

élévateurs à fourche à Montataire.<br />

E.E./F.B.<br />

http://www.servicexpert.de


6 & 7 L’ÉLectronique <strong>dÉcodÉe</strong> n o 1 / 09<br />

L e d o S S i e r<br />

L’ÉLECTRONIQUE AUTOM<br />

Personne ne peut ignorer la terrible<br />

crise financière qui a touché<br />

tout particulièrement l’industrie<br />

automobile. Les constructeurs automobiles<br />

éprouvent de grandes<br />

difficultés et bon nombre de projets<br />

de recherche sont arrêtés,<br />

faute de cash. Et pourtant, ce secteur<br />

industriel majeur se trouve<br />

à un tournant historique. Faut-il<br />

sacrifier l’innovation comme réponse<br />

à la crise alors que les<br />

consommateurs et les politiques<br />

réclament une rupture ?<br />

Tout a été dit ou presque sur la<br />

crise qui frappe l’industrie automobile.<br />

Les immatriculations ont chuté<br />

lourdement en janvier (-10,8% en<br />

<strong>France</strong>, -14% en Allemagne, -30%<br />

en Grande-Bretagne, -37% aux<br />

USA, -41,6% en Espagne) et l’année<br />

2009 ne s’annonce pas sous<br />

les meilleurs auspices ; l’ACEA ayant<br />

déjà prévu une réduction de 15%<br />

de la production. La crise est planétaire<br />

et personne n’est épargné,<br />

pas même Toyota qui essuie ses premières<br />

pertes depuis 70 ans. Rolls-<br />

Royce plonge dans le rouge (1,5 milliard<br />

d’Euros de pertes). Le chômage<br />

technique affecte également des<br />

marques comme Porsche et Aston<br />

Martin ! Les acteurs du « low cost »<br />

ne font pas mieux et Tata a encore<br />

repoussé la sortie de la Nano en Inde.<br />

Par ailleurs, la crise financière affecte<br />

également l’industrie du high-tech<br />

avec des suppressions d’emploi chez<br />

ST Microelectronics, Motorola, Intel,<br />

AMD, NEC, Philips, Sony ou encore<br />

Microsoft. Dans ces circonstances,<br />

on peut se demander si le contexte<br />

économique ne va pas donner un<br />

coup d’arrêt à de nombreux projets<br />

de recherche et de développement.<br />

En un mot va-t-on freiner l’innovation<br />

?<br />

L’ORIGINE DE LA CRISE DANS<br />

L’AUTOMOBILE<br />

Avant de répondre à cette question,<br />

il convient d’abord de s’interroger<br />

sur les raisons de la crise dans l’automobile.<br />

L’achat d’une voiture reposant<br />

sur l’accès au crédit (deux<br />

tiers des acquisitions en Europe),<br />

on comprend que la machine se soit<br />

grippée quand les banques se sont<br />

retrouvées à court de liquidités. Le<br />

problème est d’abord financier. Mais<br />

cette crise ne traduit-elle pas aussi<br />

que les produits ne sont plus véritablement<br />

en adéquation avec l’attente<br />

des clients ? En <strong>France</strong> les Etats Généraux<br />

de l’Automobile (auxquels<br />

participait <strong>ESG</strong>) ont permis de faire<br />

le point sur le secteur et d’entendre<br />

quelques grands patrons dont Carlos<br />

Ghosn (Renault-Nissan), Christian<br />

Streiff (PSA Peugeot Citroën) ou encore<br />

Thierry Morin (Valeo). A Bercy on<br />

a reconnu le problème récurrent de la<br />

surproduction (20% des volumes) et<br />

on a parlé du sauvetage de la filière<br />

automobile grâce à la mise en place<br />

d’un fonds de modernisation pour les<br />

équipementiers et les constructeurs<br />

à hauteur de six milliards d’Euros.<br />

S’EN SORTIR PAR LA RUPTURE ?<br />

A ces Etats Généraux on a évoqué<br />

aussi l’innovation. PSA Peugeot<br />

Citroën parie sur l’optimisation des<br />

techniques existantes avec de petits<br />

moteurs à essence plus sobres et<br />

l’arrivée de l’hybride diesel à l’horizon<br />

2011 quand Renault s’engage<br />

résolument vers la voiture électrique<br />

en petite série avec un Kangoo<br />

dès 2011 et deux autres modèles<br />

l’année suivante. Pour sa part, Valeo<br />

encourage vivement l’intégration<br />

de son système Stop & Start, qui<br />

réduit la consommation de 15% - un<br />

chiffre qui passe à 40% si on couple<br />

le système « camless » (soupapes<br />

à commande électromagnétique<br />

- sur les moteurs à essence). En<br />

dehors de la <strong>France</strong> on pourrait par<br />

exemple citer l’Espagne qui a un plan<br />

prévoyant la circulation d’un million<br />

de véhicules électriques et hybrides<br />

d’ici 2014 (d’où l’association<br />

entre GM et Iberdrola pour une<br />

infrastructure de recharge et les<br />

discussions avec Renault et Seat).<br />

LES USA MONTRENT LE ChEMIN<br />

L’Amérique depuis l’élection de<br />

Barack Obama semble aussi<br />

se réveiller. Non seulement les<br />

constructeurs sont obligés d’avancer<br />

en raison de règles plus strictes dès<br />

2011 pour la consommation, mais<br />

ils se « verdissent ». Ainsi Ford a<br />

dévoilé à Detroit un plan ambitieux<br />

d’électrification avec un utilitaire<br />

zéro pollution en 2010, un véhicule<br />

électrique en 2011 et des hybrides<br />

de nouvelle génération en 2012 (dont


OBILE FACE À LA CRISE<br />

des versions rechargeables). Tant<br />

GM avec sa Volt que Chrysler avec<br />

ses véhicules électriques (gamme<br />

ENVI avec un modèle en 2010, trois<br />

autres en 2013) vont dans le même<br />

sens. Il semble que l’architecture<br />

du futur passe par un moteur<br />

électrique, des batteries lithium-ion<br />

et un prolongateur d’autonomie. On<br />

a vu d’ailleurs des voitures vertes à<br />

Genève avec parmi les 85 premières<br />

mondiales annoncées l’Opel Ampera<br />

(cousine européenne de la Volt).<br />

Par ailleurs, la fondation X Prize<br />

(qui récompense par un prix de 10<br />

millions de dollars les innovations de<br />

rupture et à qui on doit par exemple<br />

le développement des navettes pour<br />

les vols suborbitaux) a créé un prix<br />

pour l’automobile qui sera attribué<br />

en 2010. Le véhicule du futur doit<br />

parcourir au moins 100 miles par<br />

gallon (2,3 l/100 km), limiter ses<br />

émissions de CO ² à 200 g par gallon<br />

(du puits à la roue) tout en étant sûr,<br />

maniable et désirable. Le projet doit<br />

être crédible et pouvoir être produit<br />

en série à au moins 10 000 véhicules<br />

par an à partir de 2014. Les<br />

énergies alternatives avec gestion<br />

par électronique et technologies<br />

de pointe semblent vraiment bien<br />

parties. Tant mieux car le public<br />

attend ces véhicules.<br />

L’ÉLECTRONIQUE PERMET D’INNO-<br />

VER À MOINDRES FRAIS<br />

« La crise amène à se poser les<br />

bonnes questions », résume Thierry<br />

Seynaeve, Directeur Technique<br />

d’<strong>ESG</strong> Automotive <strong>France</strong>. « Il faut<br />

se demander ce qui est pertinent<br />

sans réduire les efforts sur le long<br />

terme. » Aujourd’hui il semble que<br />

bon nombre de constructeurs aient<br />

adopté cette option avec un maintien<br />

des budgets sur l’hybride et le<br />

véhicule électrique. Les plans produits<br />

sont aussi décalés. « Des opportunités<br />

existent pour faire évoluer<br />

les process, réduire les frais de développement<br />

en recourant par exemple<br />

à des tests sur bancs intelligents au<br />

lieu de les faire sur piste », poursuit<br />

Thierry Seynaeve. « On peut imaginer<br />

par exemple de nouveaux partenariats<br />

avec des prestations packagées<br />

et des forfaits par voiture ». En Allemagne<br />

l’industrie automobile s’est<br />

montrée réactive et dispose de la<br />

compétence de son tissu de fournis-<br />

seurs. BMW a moins de projets mais<br />

se recentre sur de plus gros chantiers.<br />

La <strong>France</strong> pourrait en faire de<br />

même. « Grâce à son expertise sur<br />

plusieurs secteurs dont l’aéronautique,<br />

l’électronique grand public et<br />

la domotique, <strong>ESG</strong> peut assurer du<br />

transfert de technologie », insiste<br />

Thierry Seynaeve. « Par exemple<br />

on pourrait essayer de faire des véhicules<br />

automatisés pour les seniors.<br />

» Cette idée a d’ailleurs été<br />

évoquée lors des Etats Généraux de<br />

Bercy. Pour sa part <strong>ESG</strong> peut s’inspirer<br />

de l’aéronautique et proposer aux<br />

constructeurs une véritable assistance<br />

« anti collision », qui pourrait à<br />

l’approche d’un danger faire circuler<br />

des informations de véhicule à véhicule<br />

et aider le conducteur à prendre<br />

la bonne décision pour éviter l’accident<br />

en gérant des situations complexes<br />

de trafic. L’ordinateur de bord<br />

ferait le tri des informations pour présenter<br />

la solution la plus adéquate<br />

(freinage, évitement, changement<br />

de file) en temps réel. Des carambolages<br />

pourraient être ainsi évités sur<br />

l’autoroute.<br />

LA FORCE DU LOGICIEL<br />

Il ne faut pas oublier non plus l’apport<br />

du logiciel. « A partir d’une architecture<br />

existante on peut intégrer<br />

de nouvelles fonctions sans changer<br />

le coût par rapport aux attentes du<br />

client », rappelle Patrice Labbé, Directeur<br />

Général d’<strong>ESG</strong> Automotive<br />

<strong>France</strong>. « Le logiciel permet d’apporter<br />

des innovations qui se démarquent.<br />

On passe aussi plus rapidement<br />

de l’idée à la réalisation. »<br />

Il est d’ailleurs assez étonnant de<br />

constater que le secteur du logiciel<br />

est dynamique en ce moment en général<br />

mais aussi dans le secteur de<br />

l’automobile où il y a de l’embauche<br />

et la signature de contrats avec les<br />

constructeurs. Cela montre qu’il ne<br />

faut pas céder au pessimisme ambiant<br />

et se donner les moyens de<br />

sortir plus fort de la crise. Et si finalement<br />

la voiture intelligente et plus<br />

propre était la solution ?<br />

L.M.


8 & 9 L’ÉLectronique <strong>dÉcodÉe</strong> n o 1 / 09<br />

L e d o S S i e r<br />

QUELQUES ExEMPLES DE VÉhICULES hIGh-TECh<br />

Mercedes a créé l’événement en ce début d’année avec deux véhicules.<br />

Le concept « BlueZERO » est un concept car dévoilé à Detroit<br />

et qui présente trois concepts de mobilité sur une seule et même<br />

architecture :<br />

BlueZERO E-Cell : moteur électrique avec batteries d’une autonomie<br />

de 200 km<br />

BlueZERO F-Cell : pile à combustible avec 400 km d’autonomie<br />

BlueZERO E-Cell Plus : moteur électrique avec prolongateur d’autonomie<br />

(petit moteur thermique) pour une autonomie de 600 km, dont<br />

100 km en mode électrique.<br />

La nouvelle Classe E est quant à elle une véritable vitrine technologique. Elle<br />

inaugure plusieurs innovations dont un éclairage intelligent (une caméra<br />

détecte le trafic en face et adapte le faisceau lumineux pour ne pas éblouir),<br />

un système anti angle mort, un suivi de ligne, un régulateur de vitesse<br />

qui tient compte des panneaux de signalisation (reconnus par caméra), un<br />

freinage automatique et le fameux système Pre-SAFE de pré-collision. La<br />

firme à l’étoile introduit également un système de détection de baisse de<br />

la vigilance qui se base sur pas moins de 70 paramètres, dont les mouvements<br />

au volant.<br />

Côté français, la Peugeot 3008 sera sans aucun doute le modèle le plus<br />

high tech jamais proposé par un constructeur national. Si l’affichage tête<br />

haute, l’alerte de distance, le frein de parking électrique et l’aide au démarrage<br />

en pente constituent une avancée sans pour autant être une révolution,<br />

on retiendra plus les fonctions liées à la tenue de route. Ce cross-over<br />

se distingue en effet par un contrôle optimal du roulis (Dynamic Rolling<br />

Control) et par la motricité « off road » intelligente « Grip control » avec<br />

5 modes de fonctionnement (standard, neige, tout chemin, sable et sans<br />

ESP). Par ailleurs, la 3008 sera le premier modèle de PSA à adopter la technologie<br />

hybride diesel HDI « Hybrid4 » avec une traction répartie « by wire »<br />

sur les quatre roues. Tous les paramètres liés aux aides à la conduite se règlent<br />

depuis une batterie de sélecteurs placés près de la console centrale.<br />

L.M.<br />

L’IMPLICATION D’<strong>ESG</strong> DANS LES PROJETS INNOVANTS<br />

<strong>ESG</strong> a pris part à deux projets de rupture : la version électrique de<br />

la Mini, la Mini-E, et le véhicule hybride Karma de Fisker.<br />

Présentée au salon de Los Angeles en novembre dernier, la Mini E reprend<br />

la structure du modèle conventionnel, mais avec sous le capot un moteur<br />

électrique de 150 Kw (204 ch) et des batteries lithium-ion qui assurent une<br />

autonomie de plus de 250 km. Le partenariat avec <strong>ESG</strong> a couvert plusieurs<br />

domaines : l’architecture du véhicule (intégration d’un moteur électrique,<br />

plan de câblage, distribution de la puissance, intégration au réseau CAN),<br />

la gestion des batteries (sécurité, maintenance), l’interface homme-machine,<br />

les opérations liées au véhicule (récupération d’énergie au freinage,<br />

puissance, températures de fonctionnement), la sécurité et les tests (flashage<br />

des ECUs, tests et analyses). L’apport d’<strong>ESG</strong> concerne également le<br />

contrôle de fin de chaîne de production et leur cycle de vie. 500 exemplaires<br />

ont été prévus pour les Etats-Unis.<br />

Dévoilée à Detroit, la Fisker Karma a donné un rayon de soleil à ce salon<br />

sinistré. Personne ne s’attendait à ce que l’ancien designer d’Aston Martin,<br />

Henrik Fisker, réalise un véhicule hybride « plug in » de 4 portes, racé et<br />

performant (de 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes, vitesse maxi de 200<br />

km/h). Il peut rouler pendant 80 km à l’énergie électrique sur ses batteries<br />

lithium-ion et consomme 100 miles par gallon (2,3 l/100 km). L’autonomie<br />

totale est de 620 miles (1000 km). Comparable à la Volt avec son petit moteur<br />

thermique qui alimente un générateur pour recharger les batteries, la<br />

voiture a aussi une carrosserie légère, des panneaux solaires sur le toit et<br />

un système de récupération d’énergie au freinage. <strong>ESG</strong> a collaboré sur le<br />

projet pour l’architecture électrique et électronique, les tests, la calibration,<br />

la gestion de la puissance, la liste des fonctions et le diagnostic. La sortie<br />

est prévue en 2010 pour 87 900 $ et une production de 15 000 véhicules<br />

par an.<br />

L.M.


ISOBUS : LA RÉPONSE DU BUS CAN AU BESOIN DE « PLUG & PLAY »<br />

Il y a maintenant deux ans, Créalie<br />

avait réalisé une étude concernant le<br />

protocole ISO 11783, autrement appelé<br />

« ISOBUS ». Cette étude avait fait<br />

l’objet d’un article en première page<br />

du numéro 11 de la lettre d’information<br />

« Embarquement Immédiat ». A<br />

l’époque, l’utilisation de ce protocole<br />

dédié aux machines agricoles et forestières<br />

n’était que peu répandue.<br />

C’est ce que l’on a pu constater notamment<br />

lors du salon SIMA (Salon<br />

Mondial des Fournisseurs de l’Agriculture<br />

et de l’Elevage) 2007. Deux<br />

LE PINGOUIN S’INVITE DANS LES VOITURES<br />

Notamment implantée dans les équipements<br />

« Blue & Me » de Fiat, on<br />

connaissait l’initiative « Automotive »<br />

de Microsoft. Equipant de plus en plus<br />

de systèmes embarqués, le célèbre<br />

système d’exploitation Open Source<br />

Linux devait bien, tôt ou tard, faire<br />

également son apparition dans le domaine<br />

de la télématique automobile.<br />

Après l’annonce d’Intel et Windriver<br />

concernant une collaboration sur ce<br />

sujet, l’année 2008 a été marquée par<br />

l’intention de BMW d’adopter Linux<br />

comme futur système d’exploitation<br />

de ses équipements multimédia.<br />

ans plus tard, les choses sont bien<br />

différentes. En effet, bon nombre de<br />

constructeurs d’outils (ex : faucheuse,<br />

pulvérisateur, etc.) et de tracteurs présents<br />

au SIMA 2009 affichaient la<br />

compatibilité de leurs produits avec ce<br />

protocole.<br />

Pour rappel, l’ISOBUS se base sur les<br />

couches basses du protocole CAN,<br />

bien connu du monde automobile.<br />

Il permet l’interopérabilité entre les<br />

différents outils agricoles et les tracteurs.<br />

Grâce à l’ISOBUS, chaque outil<br />

Cela fait maintenant plus de dix ans<br />

que l’idée d’adapter l’OS Open Source<br />

au monde de l’embarqué a émergé.<br />

Tout d’abord assez limitées, les réelles<br />

implémentations industrielles se sont<br />

peu à peu développées. Les performances<br />

du noyau en termes de réponses<br />

aux contraintes temps réels<br />

sont arrivées à un tel niveau que les<br />

industriels sont de plus en plus nombreux<br />

à se lancer dans ce qui pouvait<br />

apparaître comme il y a encore peu de<br />

temps, « l’aventure Linux ».<br />

peut même porter en lui les éléments<br />

graphiques permettant son pilotage.<br />

Une fois l’outil connecté, ces éléments<br />

sont présentés à l’agriculteur à travers<br />

un pupitre de commande générique,<br />

que la norme appelle le « terminal<br />

virtuel ». Ce dernier joue le rôle de<br />

réceptacle des interfaces de pilotage<br />

des différents outils agricoles connectés.<br />

La reconfiguration des éléments<br />

se fait alors en temps réel et les combinaisons<br />

sont quasiment infinies :<br />

l’ISOBUS constitue la réponse du bus<br />

CAN au besoin de « Plug & Play ».<br />

Depuis ces dernières années, Créalie<br />

(maintenant <strong>ESG</strong>) a contribué à bon<br />

nombre de projets basés sur cet OS.<br />

Des couches basses à l’applicatif,<br />

d’un « petit » module logiciel<br />

à un système complet<br />

testé et validé, les exemples<br />

ne manquent pas et c’est<br />

avec optimisme que <strong>ESG</strong><br />

a accueilli la volonté de<br />

BMW de vouloir entrainer<br />

d’autres<br />

F o c u S L o G i c i e L e M B A r q u É<br />

Appliqués au domaine automobile,<br />

certains principes de l’ISOBUS ne<br />

pourraient-ils pas inspirer des innovations<br />

en termes d’interopérabilité<br />

à l’échelle de plusieurs calculateurs ?<br />

A l’heure où l’industrie automobile<br />

se dote de moyens d’interopérabilité<br />

entre modules logiciels grâce à AUTO-<br />

SAR, la réflexion mérite d’être menée.<br />

http://www.isobus.com<br />

http://www.isoaglib.com<br />

C.B.<br />

constructeurs dans son choix pour<br />

l’OS au pingouin.<br />

Avec Bluetooth et l’USB, Linux<br />

devient ainsi la troisième<br />

technologie « grand public »<br />

du domaine de compétence<br />

d’<strong>ESG</strong> en <strong>France</strong> à s’inviter<br />

dans le secteur automobile.<br />

C.B.


10 & 11 L’ÉLectronique <strong>dÉcodÉe</strong> n o 1 / 09<br />

PROFIL<br />

L’ i n t e r V i e w<br />

Un baroudeur aux commandes du<br />

secteur aéronautique<br />

Philippe Tavitian est diplômé de<br />

l’Ecole Supérieure de Commerce<br />

de Marseille (spécialisation en<br />

Commerce International). Il travaille<br />

d’abord à CBS aux Etats-<br />

Unis, puis à xerox en <strong>France</strong>. Il<br />

occupe ensuite plusieurs postes<br />

chez Eurocopter en Amérique Latine<br />

notamment au Mexique, en<br />

Amérique Centrale, dans la frange<br />

nord de l’Amérique du Sud, aux<br />

Caraïbes. Il poursuit sa carrière<br />

chez <strong>ESG</strong> en Allemagne puis en<br />

<strong>France</strong> pour y développer l’activité<br />

aéronautique.<br />

Philippe Tavitian, Directeur Général, <strong>ESG</strong> <strong>France</strong><br />

NOUS SOMMES DES ARChITECTES DE SYSTèMES<br />

EMBARQUÉS<br />

Que pensez-vous de la nouvelle<br />

structure qui associe donc automobile<br />

et aéronautique au sein<br />

d’une même entité ?<br />

« J’en ai avant tout une vision utilitaire.<br />

En ce qui concerne notre activité,<br />

c’était indispensable pour adresser<br />

le marché de la défense. Il faut<br />

en effet être rattaché à une personne<br />

morale française pour obtenir une habilitation<br />

défense, ce qui n’était pas<br />

possible pour un bureau de représentation<br />

d’<strong>ESG</strong> Allemagne. Grâce à cette<br />

nouvelle société, nous pouvons participer<br />

par exemple au projet NH90,<br />

une coopération entre la <strong>France</strong>,<br />

l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas.<br />

Sans les marchés militaires, nous<br />

aurions sans doute été plus exposés<br />

à la crise. Les cycles militaires n’ont<br />

rien à voir avec les cycles civils et il<br />

n’y a pas de cessation d’activité. Au<br />

contraire, on cherche du personnel<br />

et notamment des ingénieurs en<br />

software embarqués. <strong>ESG</strong> a eu raison<br />

de créer cette filiale, quelques mois<br />

avant le début de la crise financière.<br />

Nous avions auparavant une structure<br />

trop légère et donc inadaptée aux<br />

clients traditionnels d’<strong>ESG</strong>. Depuis<br />

le site de Marseille, nous pouvons<br />

adresser le secteur de l’aéronautique<br />

qui est surtout concentré dans le sud<br />

de la <strong>France</strong> avec Eurocopter à Marignane,<br />

le domaine spatial à Nice et<br />

Cannes, Thales avionique à Valence,<br />

ou encore Airbus et Rockwell Collins<br />

à Toulouse, mais aussi la Socata (fabricant<br />

de petits avions de tourisme)<br />

à Tarbes. Le choix de Marseille a été<br />

étudié car, même si nous ne sommes<br />

qu’à 10 mn en voiture de l’aéroport<br />

de Marignane, nous voulions montrer<br />

que nous ne sommes pas dédiés à<br />

une activité purement Eurocopter. »<br />

Pouvez-vous nous présenter l’activité<br />

aéronautique d’<strong>ESG</strong> ?<br />

« Nous sommes des architectes de<br />

systèmes embarqués. Nous assu-<br />

rons des développements, sur la base<br />

d’un constat chez un opérateur ou un<br />

fabricant, ainsi que des tests de validation<br />

sur simulateur et à bord d’un<br />

hélicoptère de test. C’est un service<br />

exceptionnel, car en <strong>France</strong> les essais<br />

réels font l’objet d’un monopole<br />

d’Etat et ne peuvent être assurés que<br />

par le CEV (Centre d’Essais en Vol).<br />

Seuls quelques uns dont Airbus et<br />

Eurocopter ont une dérogation. Mais<br />

il se trouve qu’<strong>ESG</strong> est habilité en Allemagne<br />

à réaliser de tels tests. On se<br />

sert donc de cet outil. <strong>ESG</strong> peut apporter<br />

toute son expertise, à la fois dans<br />

le domaine de l’architecture électronique/software<br />

et dans les process. La<br />

<strong>France</strong> n’est pas un territoire vierge.<br />

C’est un marché mûr sur lequel il faut<br />

se distinguer par une approche et des<br />

outils spécifiques. »<br />

Quelles solutions peut apporter<br />

<strong>ESG</strong> aux acteurs de ce secteur ?<br />

« En tout cas, pas une solution d’ingénierie<br />

de plus sur un marché déjà saturé.<br />

Je dirais que nous faisons même<br />

preuve d’exotisme sur le marché français.<br />

Prenons un exemple concret :<br />

l’armée allemande, qui dispose depuis<br />

quelques années maintenant d’hélicoptères<br />

en Afghanistan, rencontre un<br />

problème périodique. Quand l’appareil<br />

entre dans une zone proche du sol (ce<br />

qu’on appelle l’effet de sol), le disque<br />

rotor soulève de la terre et du sable.<br />

Le pilote peut perdre alors toute référence<br />

par rapport à l’horizon ou au<br />

sol. Il risque de dériver, ou pire : perdre<br />

son assiette. C’est le phénomène de<br />

‘ brown out ’. L’équivalent de la DGA<br />

pour l’armée allemande, le BWB, a<br />

demandé à <strong>ESG</strong> de développer un<br />

système pour atterrir en toute sécurité,<br />

malgré ce phénomène qui génère<br />

pourtant beaucoup d’accidents dans<br />

le monde entier. Nous l’avons fait,<br />

c’est un système unique au monde<br />

d’aujourd’hui et qui est qualifié pour<br />

le monde militaire. Je n’en dirai pas<br />

plus, car la technologie est confidentielle,<br />

mais cette prouesse suscite<br />

l’admiration des grands groupes<br />

aéronautiques. <strong>ESG</strong> a des capacités<br />

de validations intermédiaires avec la<br />

simulation et notre hélicoptère tests.<br />

Nous avons des moyens uniques et<br />

des solutions uniques. »<br />

Pensez-vous pouvoir réaliser des<br />

opérations communes avec vos<br />

collègues de l’automobile ?<br />

« Il y a incontestablement des parallèles.<br />

De par mon profil aéronautique,<br />

j’ai un peu de mal à percevoir<br />

les réalités du secteur automobile.<br />

La crise peut sans doute inciter les<br />

constructeurs à concevoir différemment<br />

leurs véhicules. Je pense qu’il<br />

faudrait revoir l’intelligence embarquée<br />

terrestre. Nous pouvons dans ce<br />

cas faire bénéficier aux industriels de<br />

notre expertise de l’architecture dans<br />

l’aéronautique. Le salon du Bourget<br />

sera cette année l’occasion de montrer<br />

quelques secrets. »<br />

L.M.


e S G i n S i d e<br />

<strong>ESG</strong> PARTENAIRE DE DÉVELOPPEMENT POUR L’APPAREIL DIAGNOSTIC<br />

MULTIMARQUES DE BOSCh<br />

Outre son expertise reconnue<br />

dans les activités de recherche<br />

et développement, <strong>ESG</strong> est également<br />

très actif dans le domaine<br />

de l’après-vente automobile. Parmi<br />

ses partenariats actuels celui<br />

avec la division AA (Automotive<br />

Aftermarket) de BOSCh en est une<br />

illustration.<br />

L’après-vente représente un enjeu<br />

capital pour le monde automobile :<br />

maintenir les véhicules en état de<br />

rouler dans des conditions de sécurité,<br />

de confort, et de consommation<br />

conformes aux spécifications originales<br />

du constructeur depuis sa sortie<br />

d’usine jusqu’à sa fin de vie.<br />

Le haut niveau d’équipement électronique<br />

des véhicules actuels rend indispensable<br />

l’utilisation d’outils capables<br />

de communiquer avec les calculateurs<br />

intégrés dans le véhicule. Plus l’outil<br />

est efficace et moindres sont le temps<br />

et le coût des éventuelles réparations.<br />

Ces outils se présentent généralement<br />

sous la forme d’un kit comprenant un<br />

ordinateur équipé d’un logiciel de diagnostic<br />

et d’un boîtier électronique accompagné<br />

d’un jeu de câbles permettant<br />

la connexion de l’ordinateur à la<br />

prise de diagnostic des véhicules.<br />

Même si ces prises sont aujourd’hui<br />

normalisées, il n’en reste pas moins<br />

que pour un même type de calculateur<br />

le protocole de communication utilisé<br />

pour le diagnostiquer sera différent<br />

d’un constructeur à l’autre, voire d’un<br />

modèle de voiture à l’autre du même<br />

constructeur.<br />

Pour cela BOSCH fabrique une gamme<br />

d’outils de diagnostic multimarque appelée<br />

KTS, à destination des garages<br />

indépendants. Offrir dans un délai raisonnable<br />

la possibilité à ces garagistes<br />

de diagnostiquer les véhicules les plus<br />

représentés du marché à l’aide d’un<br />

matériel unique représente une tâche<br />

considérable et un effort au moins<br />

aussi constant que la cadence avec<br />

laquelle les constructeurs sortent de<br />

nouveaux modèles et de nouvelles versions<br />

de calculateurs existants.<br />

Il s’agit d’être capable d’identifier la<br />

version des calculateurs montés sur<br />

le véhicule et de s’y connecter, de<br />

remonter les valeurs des différents<br />

capteurs associés, de lire/effacer les<br />

défauts mémorisés, de tester les actionneurs,<br />

de faire des lectures/écritures<br />

de configuration du calculateur<br />

et de réaliser des tests fonctionnels du<br />

calculateur. En Allemagne, une équipe<br />

d’experts d’<strong>ESG</strong> localisée à Raunheim<br />

travaille avec BOSCH dans ce sens.<br />

UN CENTRE DE TEST POUR L’INFOTAINMENT<br />

Pour aider les constructeurs à faire<br />

des économies, et à améliorer la qualité<br />

de leur offre multimédia, <strong>ESG</strong> dispose<br />

de son propre centre de test.<br />

Situé en Allemagne, à Munich, celui-ci<br />

a déjà servi à tester et valider<br />

les équipements multimédia proposés<br />

par BMW (Série 7) et Opel. Avec<br />

un nombre toujours plus important<br />

de périphériques (Smartphones, clés<br />

USB, lecteurs MP3) et des interfaces<br />

multiples (bouton rotatif, écran tactile,<br />

commandes au volant, reconnaissance<br />

vocale), il n’est pas facile<br />

Source : Bosch<br />

Dans sa volonté de mieux répondre<br />

aux attentes du marché quant à la<br />

couverture du KTS sur les marques<br />

françaises, BOSCH <strong>France</strong> a monté<br />

une équipe d’ingénieurs à Saint-Ouen<br />

spécialement dédiée à cette mission.<br />

Il a naturellement fait appel à <strong>ESG</strong> en<br />

<strong>France</strong>.<br />

Cette équipe est dirigée par M. Gabriel<br />

Fischer, qui confie: « Depuis 1997,<br />

Bosch et <strong>ESG</strong> travaillent sur différents<br />

aspects du diagnostic automobile.<br />

Convaincus par l’excellent résultat de<br />

ce partenariat, nous l’avons étendu<br />

en 2004 au développement de notre<br />

logiciel de diagnostic multimarque: le<br />

KTS. Conjuguer nos expériences respectives<br />

en matière de management<br />

des connaissances et de qualité logicielle<br />

nous a permis d’améliorer notre<br />

processus de développement, et en<br />

particulier les stratégies d’Intégration-<br />

Vérification-Validation de notre produit;<br />

cela renforce notre capacité à faire<br />

face aux défis à venir. »<br />

Et à en juger par les réactions positives<br />

recueillies lors de la livraison des dernières<br />

mises à jour du logiciel auprès<br />

des garagistes utilisant le KTS, ce partenariat<br />

tient toutes ses promesses et<br />

le meilleur est à venir.<br />

W.F.<br />

pour les constructeurs de faire le bon<br />

choix.<br />

De plus, la technologie peut impacter<br />

le choix du réseau de communication<br />

(MOST, CAN). La force d’<strong>ESG</strong> est de<br />

pouvoir tester les équipements de façon<br />

individuelle – avec un suivi chez<br />

les fournisseurs – et tous ensemble<br />

dans le véhicule. Un site à considérer,<br />

dans la mesure où cette compétence<br />

permet de tester et valider plus rapidement<br />

des équipements plébiscités<br />

par les consommateurs. L.M.


<strong>ESG</strong> <strong>France</strong><br />

Siège : Centre Paris Pleyel4153, Boulevard Anatole <strong>France</strong>493521 Saint-Denis Cedex, <strong>France</strong>4Téléphone : +33 (0) 1 55 87 05 70<br />

Division Aéronautique : 10, place de la Joliette - Les Docks Atrium 10.34BP 135434Marseille Cedex 2, <strong>France</strong>4Téléphone : +33 (0) 4 91 13 45 26<br />

TURNING SYSTEM ExPERTISE INTO VALUE4contact@esg-group.fr4http://www.esg-group.fr

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