Le «Printemps Bio - L'agriculture biologique en Normandie

Bio Normandie
La revue des producteurs bio de Basse-Normandie
EDITO
Groupement Régional
des Agriculteurs Biologiques de Basse-Normandie
6 rue des Roquemonts - 14053 CAEN cedex
T. 02 31 47 22 85 - F. 02 31 47 22 60
www.bio-normandie.org
Proche !
Voici le mot qui pourrait désigner la nouvelle revue Bio Normandie. En
effet, un vent de changement a soufflé sur «votre» revue. Je dis votre car
c’est ainsi qu’elle se présente et je trouve que cela lui va bien !
« Ah les papiers ! » Quel exploitant ou exploitante agricole n’a jamais fait
cette remarque...Et bien en voici un, de papier, fait par vous et pour vous.
Quoi de mieux me direz vous ?
Le Bio Normandie a pris la voie du dynamisme et de la proximité. Le comité de rédaction,
dont je fais partie, travaille avant tout à apporter, à vous, acteurs et actrices du monde rural,
une fenêtre sur votre région, votre terroir, tout en vous informant de l’actualité Bio nationale
et internationale.
Je suis agricultrice, éleveuse de vaches laitières, dans le Bocage Ornais. Fière et passionnée
par mon travail, la Bio pour moi, ce n’est pas un choix mais une évidence tout simplement,
une façon de vivre, d’agir, de penser complètement naturelle. La bio c’est la cohérence avec la
vie, avec le respect du vivant dans tous ses états. J’ai choisi de faire partie du comité de rédaction
de la revue Bio Normandie afin de partager avec vous, chers collègues, nos expériences,
nos savoir-faire, nos techniques, nos réflexions et aspirations sur notre métier de paysans biologiques.
Ce choix s’explique aussi par un souhait d’ouverture sur l’extérieur, d’échange, de
communication, d’apprentissage.
Finalement, m’enrichir aussi au-delà de mes prairies.
Charlotte PAiOLA
Agricultrice
N°116 - Mars 2012

Pages 2
À la UNE
Actualités
Pages 3 à 7
Info nationales
Pages 8 à 11
Pages 12 à 15
Filières
Dossier lait bio
Pages 17 à 20
Technique
Pages 17 à 23
Page 24 à 25
ITAB
Petites annonces
Pages 26
Sommaire • L’info en plus
Une nouvelle chargée de communication
à Inter Bio Normandie
Bérénice DOrLéANs nous a rejoints le 1er mars pour
coordonner la communication au sein d’inter Bio Normandie.
Basée à Caen, son champ d’action s’étend de la Haute-
Normandie à la Basse-Normandie.
Pour certains ce nom vous semble familier, Bérénice a
travaillé en tant que chargée de communication au GrAB de Basse-Normandie
de 2003 à 2007. Après avoir créé un restaurant bio au sein de
l’Association La Part du Colibri à Caen, elle intègre l’équipe d’inter Bio
Normandie pour un CDD de dix mois à temps partiel (80 %).
ses missions en lien avec les structures bio normandes :
− promouvoir les actions d’iBN auprès des professionnels de la filière
bio et de ses partenaires par la création d’événements et de supports de
communication,
− participer à la mise en place d’opérations de communication ciblée
(exemple : la filière pain bio en 2012),
− coordonner une dynamique de relations presse,
− promouvoir les produits bio auprès du grand public par l’édition de
documents spécifiques et la participation à des événements régionaux.
Contact : Bérénice Dorléans – 02 31 47 22 95 – 06 63 59 85 70 -
bdorleans@bio-normandie.org
Ludivine remplace Claire jusqu’à fin août
Avec le départ en congé maternité de Claire BOUDEAU-
BLANCHArD fin février, Ludivine TATiEU-BiLHErE a rejoint
l’équipe du GrAB Basse-Normandie pour y assurer
son remplacement jusqu’à fin août 2012.
Ludivine, qui avait déjà remplacé Claire en 2010, reprend ses missions :
- Coordination des activités de formation du réseau,
- Coordination du réseau fermes de démonstration,
- Coordination de projets avec le collectif inPACT (initiatives Pour une Agriculture
Citoyenne et Territoriale),
- Veille technique.
Elle aura notamment à coordonner l’élaboration du programme de formation
2012-2013 durant cette période. Dans l’objectif que cette offre de
formation corresponde au mieux à vos attentes, n’hésitez pas à prendre
contact avec elle, dès à présent, si vous avez des propositions.
Contact : ludivine TaTieu-Bilhère – 02.31.47.22.31 –
cboudeau-blanchard@bio-normandie.org

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À la UNE
A la Une !
La fete de la bio
approche a grand pas !
Programme et infos pratiques bientôt en ligne sur le site
www.bio-normandie.org
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Agenda
22 mars, 5 et 12 avril 2012
Formation Apiculture (niv2)
Vendredi 30 mars
Porte ouverte au GAEC Guilbert
à Tracy-Boocage (14)
Projet Reine Mathilde
Jeudi 5 avril
AG NVB
Mercredi 11 avril
AG iBN
Mardi 15 mai
Ciné débat «Culture en
transition» à Houlgate (14)
Mardi 29 et mercredi 30 mai
AG FNAB + 20 ans du GrAB
à Argentan (61)
Renseignement GRABBN,
02 31 47 22 29 ou
mbouvaine@bio-normandie.org

L’Observatoire Normand
de l’Agriculture Biologique 2011
vient de paraitre
L’Observatoire Normand de l’Agriculture Biologique est réalisé par
inter Bio Normandie (reconnu Observatoire régional de l’Agriculture
Biologique par l’Agence Bio) en collaboration avec les groupements
bio de Normandie et les Chambres d’agriculture de Normandie.
En 44 pages, l’observatoire dresse un état des lieux de l’agriculture
biologique normande, détaille les évolutions et révèle de grandes
tendances pour chaque filière, de la production à la consommation.
Véritable outil d’aide à la décision, l’observatoire s’adresse à tous les
acteurs agricoles et agro-alimentaires normands, les collectivités, les
institutions, les enseignants, leurs partenaires et enfin les porteurs de
projets.
Quelques données majeurs :
- 1 330 acteurs bio en Normandie soit une augmentation de 20% par
rapport à 2009,
- bientôt la 1000 e exploitation bio
En Basse-Normandie : 3ème région française d’élevage laitier bio
En Haute-Normandie : très forte dynamique de conversion d’exploitations
en bio,
Nouveautés de cet observatoire :
- Des témoignages de professionnels en conversion à l’Agriculture Biologique, créateur d’un magasin bio
ou dans le cadre du lancement d’une gamme bio,
- Un focus sur la filière lait bio afin de montrer un schéma de développement local,
- Une étude inédite : recensement et relevé de prix sur deux produits phares de la région en bio et conventionnel,
- Un argumentaire en 7 points clés pour accompagner les décideurs en restauration hors domicile.
>> Pour en savoir plus, des informations sur la formation, la réglementation...
Assemblée Générale d’Inter Bio Normandie
Observatoire Normand de
l’Agriculture Biologique – édition 2011
44 pages – 8 €
Pour commander l’Observatoire : inter Bio Normandie
6 rue des roquemonts – 14053 CAEN cedex 4
T. 02 31 47 22 25 – F. 02 31 47 22 60
cpichon@bio-normandie.org
Contact : Cathy PiCHON
Mercredi 11 avril 2012 en Seine-Maritime
Matin :
Assemblée Générale par collège,
Assemblée Générale ordinaire statutaire, présentation des bilans 2011 et des prévisionnels 2012
Après-midi :
rencontre et échanges avec l’AHNOriA (Association Haut-NOrmande des industries Alimentaires) et ses représentants,
Visite de l’entreprise Pain Clément à Val-de-saâne : gammes bio de pains de mie, pains précuits et biscottes.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Actualités
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Actualités
Assemblée générale GRAB Basse-Normandie / GAB 61
Debat «osons la bio : 20 % des surfaces en 2020»
Dans le cadre de son assemblée générale du jeudi 15
mars 2012 de 9h20 à 17h00, le Groupement régional
d’Agriculture Biologique de Basse-Normandie et le Groupement
régional des Agriculteurs Biologiques de l’Orne
ont organisé un débat «osons la bio : 20 % des surfaces
en 2020» à 14h30 au foyer municipal Place de la 2ème DB,
61500 sées.
Après avoir fait un point sur les activités du GAB 61 et du
GrAB BN, cette journée a eu pour objet de débattre avec
les élus politiques de notre région et du département
de l’Orne sur les grandes questions posées dans le cadre
de notre campagne nationale portée par le réseau FNAB
«Osons la bio : 20 % des surfaces en bio en 2020».
La campagne qui se compose de 20 propositions, a pour
objet de mettre en place :
- une bio présente partout : soutien accru à l’installation
et la conversion en bio des agriculteurs (accès au foncier,
formations, investissements dans la recherche publique
en bio et dans la structuration de filières 100 % bio).
- Une bio locale accessible à tous : création d’un plan na-
tional pour l’alimentation locale, bio et solidaire.
Le débat a été lancé entre les adhérents et les élus sur les
20 mesures de la campagne.
Les élus qui on été présents à ce débat :
Véronique LOUWAGiE pour l’UMP,
François DUFOUr pour EELV,
Frédéric LEVEiLLE pour le Ps,
Jean-Marie VErCrUYssE pour le MODEM.
4 paysans élus au GRAB, Loic Ducloué, Alain Delangle,
Francis Couillard, Gaël Avenel ont posé chacun une
question précise de politique agricole en référence à
l’objectif du Grenelle 20% des surfaces en bio en 2020
sur les 4 thèmes suivants :
- Quelle organisation économique des filières en bio
- Quelle PAC, quelles aides à la conversion vers le bio
- Quelle organisation du foncier
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© L’agriculteur Normand
- Quel soutien apporter aux groupements d’agriculteurs
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie

Actualités du GRAB
Réunion des salariés du
réseau.
Le 15 février, l’ensemble des salariés
du réseau bio bas-normand ont tenu
l’une de leurs deux grandes réunions
annuelles. suite aux travaux en interne
réalisé l’an passé par le biais d’un DLA,
il a été décidé que les salariés fassent
partie de petits groupes de travail
suivant la fonction qu’ils réalisent. Les
différents groupes sont : Coordination,
finance, communication, formation,
appui technique, organisation
filières et animation pédagogique.
Chaque groupe est autonome dans
son fonctionnement. Le groupe a
la mission de mesurer la faisabilité
technique des dossiers, de faire des
propositions, de préparer les dossiers
en amont des CA. Chaque groupe a
un animateur coordinateur qui est
chargé d’établir l’ordre du jour et le
relevé de propositions. Chaque coordinateur
de structure se charge de
vérifier le bon passage de l’info à la
convenance de sa structure (briefing,
réunion d’équipe..)..
Lors de cette réunion, chaque petit
groupe a fait part de ses travaux,
perspectives...questions. En conclusion
: ‘’que les groupes se rencontrent
autant que de besoin !’’. Les GAB
expriment aussi qu’ils ont besoin
du GrAB et d’iBN pour les ressourcer,
pour les coordonner, les aider à
poursuivre ce travail collectif que l’on
réalise. Le CA GrAB doit avoir un rôle
politique.
La future grande réunion sera le 3
juillet dans le département de la
Manche.
Projet de stage
communication :
Nous avons un projet de stage autour
de la communication. Nous souhaitons
via un travail d’étude (4 mois de
stage) mesurer auprès des adhérents
GAB-GrAB de la qualité, de la pertinence
des l’offre d’outils de communication
que l’on met en oeuvre.
Cette revue Bio-normandie sera particulièrement
étudiée mais nous allons
également vérifier plus globalement
l’adéquation entre notre offre
d’outils de communication (revue,
site internet, plaquette diverses) et la
demande en communication de nos
adhérents et du grand public.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Nous avons aussi un projet
de stage dans le cadre de
‘’Osons la bio 20 % des
surfaces en bio en 2020’’
En prévision des échéances électorales
de 2012 et de 2013, la FNAB
lance la démarche ‘’Osons la bio.
Cette opération vise à mobiliser les
citoyens et les futurs élus afin que
demain les politiques publiques
soient plus orientés vers le développement
de la bio, la protection de
l’environnement, la re-localisation de
l’économie, et enfin vers un développement
soutenable et durable.
Au regard d’une telle ambition et
pour accompagner cette démarche
nous allons mettre en œuvre une
étude sur notre région.
Actualités
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Actualités
La finalité est double : par rapport à
un objectif de 20 % des surfaces en
bio, nous allons expliciter des données
macro-économiques objectives
(en terme de surfaces, de types
de productions et d’organisations
d’exploitations agricoles mais aussi
de types d’entreprises, collecteurs,
transformateurs et distributeurs).
Proposer des simulations, engager
un processus global de transition et
de conversion vers la bio, processus
qui sera lancé lors des différentes AG
de nos structures GrAB et GAB.
Propositions stratégiques à partir
des données macro-économiques et
des enjeux pour le territoire bas normand.
Cela étant, il nous faudra aussi mettre
en lumière les politiques publiques
pertinentes à développer, les stratégies
à mettre en oeuvre par nos
groupements et le calendrier de la
transformation sur les 8 ans à venir. il
y aura un travail de simulations et de
préconisations à effectuer.
Pour concrétiser cette initiative nous
souhaitons embaucher un CDD d’un
an ou deux stages 6 mois dans le
cadre de projet de fin d’étude d’ingénieur.
L’encadrement sera réalisé par
par un comité de pilotage (GrAB,
Chambre régionale d’agriculture,
inter Bio Normandie, FNAB, Conseil
régional)
Le Profil du Chargé d’étude sera ingénieur
agro-agri avec une formation
et un intérêt sur un profil d’agro-économiste.
Accueil de l’AG de la FNAB
les 29 et 30 mai à Argentan
Les administrateurs du G.r.A.B. ont
décidé d’accueillir à Argentan l’AG ou
plutôt le congrès de notre fédération
(F.N.A.B.) les 29 et 30 mai 2012.
L’organisation d’un tel congrès permet
de très grands moments de
débats et d’échanges entre des délégués
venus de toutes les régions de
France. Des choix cruciaux d’orientations
de notre profession seront
largement discutés et proposés aux
élus, à la presse, devant les représentants
des ministères, et des collectivités
locales. Le colloque du second
jour, le 30 mai est toujours empreint
de sympathie et de vérité et attire
un public nombreux (400 à 500 personnes).
Ce colloque sera centré sur
notre projet ‘’Osons la bio : 20 % des
surfaces en bio en 2020’’.
Avec le 1 000ème producteurs bio
de notre région Basse-Normandie
qui va rentrer en conversion le 30
mai, avec près de 50 000 ha de nos
surfaces normandes consacrés à
l’agriculture biologique, il est indéniable
que notre profession réussit
à assumer sa forte progression tout
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
en poursuivant sa structuration. Les
20 ans d’existence institutionnelle du
GrAB Basse-Normandie seront ainsi
largement rappelés lors de ces deux
jours.
Réunion le 19 janvier
entre les présidents de nos
structures :
Tous les présidents sont unanimes
pour que toutes les forces de iBN-
GrAB-GAB participent au projet
‘’Plan régional pour une alimentation
durable voté par le Conseil régional
de Basse-Normandie sous la maîtrise
d’oeuvre d’iBN.
Autrement, pour améliorer notre efficacité
technique, mieux asseoir notre
représentativité politique, soulager
les administrateurs présents dans les
CA de groupement, le sujet rapprochement
entre les structures GrABiBN
a été largement partagé et va
être concrétisé dans les semaines à
venir. Loïc Ducloué, Alain Delangle et
Jean-Pierre sont chargés de ce dossier.
Présentement les 2 CA GrAB et
iBN auront lieu le même jour. il faut
aussi que les paysans s’impliquent
mieux dans le CA d’iBN.
Compte rendu des différents
points décidés à la journée
d’automne GRAB du 6
décembre 2011.
Un premier débat très riches à tourné
autour de : nous producteurs bio,
quel est l’ensemble de nos besoins,
en terme d’appui technique, d’organisation
de nos structures, de commercialisation
de nos produits ?’’
Qu’est-ce qui fait que les agriculteurs
adhèrent chez nous ? Avons nous un
rôle syndical ou de développement ?
Différents rôles ont été bien précisés :
Nous devons faire évoluer le maximum
d’agriculteurs vers la bio puis
vers l’éthique portée par exemple,
par Bio cohérence. Montrer que la
bio répond à des attentes sociétales
fortes. Ne pas hésiter à communi-

quer sur le danger des OGM, des
pesticides, même si le message est à
travailler. il nous faut veiller à rester
toujours légitime.
Nos missions plus précises seront
de mieux savoir vendre nos compétences,
de savoir expliquer tous les
services rendus par le réseau GAB-
GrAB-FNAB. Poursuivre et développer
les groupes d’échange. Veiller à
toujours faciliter, créer du lien entre
les paysans bio (quelquefois marginalisés).
Apporter aussi un appui
technique individuel, permettre
l’autonomie et la responsabilité des
paysans bio. Etre sur de l’approche
globale de l’exploitation agricole.
Faire de l’appui sur les circuits courts
et s’occuper aussi des filières longues
(exemple du travail sur l’OP lait).
Un second débat a été
engagé sur ‘’La bio pour
sauver la qualité de l’Eau’’
On peut noter la position de l’Agence
de l’Eau qui veut des résultats
conversion ‘’chiffrés’’ sur des BAC Grenelle,
alors que nous sommes sur des
zones les plus difficiles à convertir.
Notre travail en région, doit beaucoup
plus être sur de la mobilisation
d’un très grand nombre d’acteurs
Agriculteurs-élus-société civile et sur
des actions globales : protection de
l’eau via divers leviers socio-économiques
(création d’emploi), environnemental
(protection de l’environnement
en général).
PORTE-OUVERTES dans l’Orne
On peut constater que les Bonnes
Pratiques Agronomiques permettent
de stopper l’augmentation des pollutions
mais les taux Nitrate ou pesticides
stagnent, c’est l’exemple du bassin
de saon (étude du PirEN seine). il
y a beaucoup de financement consacrés
pour peu de résultats.
il nous faut des moyens pour faire de
l’animation avec l’ensemble des partenaires
(syndicat d’eau, Chambres,
DDT, collectivités…). Le projet d’intervenir
au niveau du syndicat d’eau,
d’avoir un seul maître d’oeuvre et
d’être force de proposition pour
mettre en œuvre une méthodologie
solide nous convient. il nous faut activer
l’ensemble des leviers, les MAET
et Bio conv, mais aussi un travail de
fond d’animation, il faudrait conditionner
les aides agricoles à l’amélioration
de la ressource en eau.
Dans les actions concrètes , il nous
faut avoir des représentants à tous
les niveaux de décision, au Comité
de Bassin. il nous faut assurer des
formations pour les élus des GAB
afin qu’ils soient force de proposition
dans les syndicats de bassin, former
les élus des syndicats d’Eau.
Terre de Liens Normandie
organise une journée
de formation autour du
scénario de transition
agricole et alimentaire
«Afterres2050»,
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
le 16 mars 2012, à saint Aignan de
Cramesnil L’intervenant était Philippe
Pointereau, ingénieur de recherche
et formateur à sOLAGrO.
La diversification agricole et alimentaire
locale comme source d’une
prospérité sociale économique qui
n’atteint pas l’environnement de
manière irréversible est une intuition
qu’un nombre croissant de
personnes de toutes les couches sociales
de notre société partage, sans
pour autant savoir comment, concrètement,
en enclencher et planifier
l’émergence ici et maintenant.
Le scénario de transition agricole et
alimentaire «Afterres2050», adapté
du scénario Négawatt dans le domaine
plus large de l’énergie est certainement
l’une des rares réponses
prospectives évitant l’écueil d’un
trop grand saut culturel et technique
à franchir d’un seul coup, ce qui en
fait un scénario plausible. s’approprier
ce genre d’outil c’est renforcer
sa capacité de convaincre et d’agir
ici et maintenant, c’est également
se préparer à accompagner la future
génération d’élus locaux qui, parions-le,
multiplieront les initiatives
de ce genre à partir du prochain
renouvellement communale et intercommunal
de 2014.
Le Groupement d’Agriculteurs Biologiques et la Chambre d’Agriculture de l’Orne vous proposent 7 après-midi Portes Ouvertes
(13h30-17h) entre avril et octobre2012.
Vous êtes agriculteur, porteur de projet ou tout simplement curieux ?
Nous vous invitons à découvrir différents systèmes en AB. Ces journées vous permettront d’échanger sur la faisabilité d’une
conversion bio, sur vos pratiques agricoles d’un point de vue technique (la conduite de leur troupeau, des rotations, la gestion
du pâturage et du salissement), économique (coûts liés à l’installation, évolution de l’EBE, les débouchés) et sur l’organisation
du travail (gestion du temps, organisation de l’espace, relations professionnelles).
Les dates à venir très prochainement :
6 avril 2012 : Maraîchage, Yohann Noël, la suée, 61100 Notre Dame Du rocher
17 avril 2012 : Bovins Lait, Geac du Boistier, Le boistier, 61340 Préaux du Perche
3 mai 2012 : Bovins viande, EArL Duval Laine, la liotière, 61230 saint Evroult de Montfort
10 mai 2012 : Céréales et Bovins viande , EArL du souchey, Le souchey , 61 300 st sulpice sur risle
Actualités
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Infos Nationales
Point info rEseau FNAB
Campagne Fnab « Osons la bio » :
premiers résultats politiques
avant la mobilisation nationale du
réseau
Nous étions très nombreux réunis
le 24 novembre dernier à la bibliothèque
François Mitterrand pour
entendre les premières réactions à
notre plate forme partenariale des
représentants des candidats à l’élection
présidentielle de 2012.
Dès lors, nous avons largement diffusé
notre plate forme auprès du
champ politique et institutionnel
avec des retours positifs dont par
exemple ce courrier du Président
du sénat, Jean-Pierre Bel, exprimant
son « total soutien » à notre action et
considérant nos 20 mesures comme
« une contribution décisive » à l’objectif
de 20% de la sAU en bio en
2020.
Dans un contexte très tendu (voir
plus bas), nous avons recontré
l’équipe de campagne de François
Hollande le 27 janvier et prochainement
devrions revoir le secrétariat
national de l’UMP à l’agriculture. Par
ailleurs, le 27 janvier, c’est l’ABP qui
accueille Dominique de Villepin et
son équipe sur la ferme d’un producteur
pour un après-midi d’échange.
Dans le cadre des débats des AG
des GAB et GrAB de janvier à mai
prochain, il est question d’inviter les
représentants des principaux partis
politiques engagés dans la campagne
des législatives, de valoriser
les alliances avec la société civile et
les collectivités territoriales pour rappeler
le cap politique (20% de la sAU
en bio en 2020) et montrer les étapes
concrètes à franchir pour y arriver
(accès au foncier, politiques nationales
et territoriales, accompagnement
des producteurs etc.). La FNAB
éditera fin janvier un film de campagne
réalisé à l’occasion du 24/11
et diffusé à tous les Grab et Gab pour
leurs débats.
La bio, enjeu clé de la réforme du
système agricole ?
Dès la connaissance de l’accord EELV-
Ps, un certain nombre de grands lobbys
industriels ont réagi, on connait
ainsi la polémique apparue sur le
nucléaire … on connait moins celle
issue de la réaction très vive du président
de la FNsEA, Xavier Beulin,
jugeant cet accord nuisible aux intérêts
de l’agro-industrie et pointant
en tête de mesures nuisibles, celle
portant sur le développement de la
bio. Après échange de courrier avec
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
le candidat François Hollande et
demande de rendez-vous express,
celui-ci rappela qu’il n’était pas tenu
par les termes de l’accord…
Martine Aubry, première secrétaire
du Ps, est donc intervenue pour
défendre le candidat avec cette déclaration
rapporté par Le Monde le
20 décembre dernier exprimant les
divergences de méthodes avec EELV
sur la mise en œuvre de leur accord
de gouvernement pour le volet
agricole : « Eux, ils vont plus loin. ils
disent : on veut partout du bio, etc ...
aujourd’hui, ce n’est pas possible. il
faut des étapes. »
Le Président de la FNAB, Dominique
Marion, a donc écrit à Martine Aubry
pour lui rappeler la grande vigilance
du réseau bio à ce que le débat sur
l’avenir de l’agriculture ne soit pas
le résultat d’un lobby, non représentatif
de la diversité des paysans
et des agricultures, qui voit dans
les OGM et les agro-carburants la fin
ultime d’une agriculture au service
de l’industrie agro-alimentaire et
chimique. il a rappelé ainsi que : « La
transition écologique et sociale dont
notre économie a tant besoin repose
en effet sur des dynamiques économiques
et territoriales porteuses
d’avenir : Plus de 100 000 emplois
dans la filière agriculture biologique,
non délocalisables, et plus de 15
conversions nouvelles par jour en
2010 ; des partenariats locaux entre
consommateurs, distributeurs et
producteurs pour assurer des filières
d’économie sociale et solidaire ; des
créations de sociétés coopératives
d’intérêt collectif dans le domaine de
l’approvisionnement en restauration
collective bio. En tant qu’élue locale,
vous connaissez et soutenez cette
nouvelle économie agro-alimentaire
qui n’externalise pas les coûts pour
mieux privatiser les profits. »

Le 6 janvier, Xavier Beulin va plus
loin et déclare dans ses vœux pour
la nouvelle année : « nous avons aujourd’hui
[…] un certain nombre de
pratiques environnementales […] qui
deviennent insupportables et incompatibles
avec l’activité agricole ». il a
ainsi pointé du doigt les installations
classées dont les normes françaises
sont plus lourdes que les normes
européennes, notamment en ce
qui concerne le « plafonnement du
nombre d’animaux par élevage ». il
a aussi évoqué les bassins d’alimentation
de captage mis en place lors
du Grenelle de l’environnement et
visant à protéger la qualité de l’eau.
selon lui, il en existe actuellement
500 mais 1 200 sont prévus. Or, « sur
chacun de ces bassins d’alimentation
de captage, on met sous cloche en
quelque sorte près de 3 000 hectares.
Cela veut dire que potentiellement
on a 3 millions d’hectares demain
sur lesquels les contraintes imposées
aux agriculteurs […] pourraient
remettre en cause leur potentiel de
production ».
Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture
et représentant du non candidat
Nicolas sarkozy, s’est rendu sur les
terres de Xavier Beulin pour entamer
son « tour de France », pour être en
phase avec son auditoire, il a déclaré
: « Je ne supporte plus les leçons
environnementales que donnent
certaines personnes du haut de leur
loft parisien. ». rappelons néanmoins
que le ministre, comme l’UMP
et l’ensemble des partis représentés
à l’assemblée nationale soutiennent
l’objectif de 20% de la sAU en bio en
2020…
A suivre…
Alimentation 100% bio : reportée
aux calendes ?
La dérogation permettant d’utiliser
5% d’aliments conventionnels
dans la ration des monogastriques
(volailles et porcs) est officiellement
arrivée à son terme le 31 décembre
2011. Le nouveau texte - qui devrait
être voté fin février et entrer
en application en avril - repoussera
néanmoins le terme de cette dérogation
de manière rétro-active. Le
texte étant toujours en débat, on ne
connait toujours pas exactement le
nouveau calendrier choisi pour passer
à une alimentation 100% bio. Les
derniers projets en circulation proposent
un report pur et simple de 3
ans. La FNAB espère que ce ne sera
pas la solution retenue. En effet, un
report simple (comme l’ont montré
les deux précédents - cette dérogation
devant originellement se terminer
en 2005), n’incite pas les opérateurs
à mettre en place les mesures
nécessaires et il y a fort à parier
que la Commission entendrait en
2015 les mêmes arguments qu’aujourd’hui
: surfaces insuffisantes en
protéagineux, manque de filières de
protéines concentrées bio, etc... La
FNAB demande une baisse régulière
du pourcentage, en commençant
dès juillet à 3%, puisque cette proportion
est possible techniquement
selon les fabricants d’aliments du bétail
(même si elle renchérirait le coût
de l’aliment).
Réévaluation du crédit d’impôt bio
La Loi de Finances rectificative 2001
a validé le 28 décembre dernier la
réévaluation du crédit d’impôt bio
à 2 500 € pour les exercices fiscaux
de 2011 et 2012. La FNAB exprime sa
satisfaction face à cette décision malgré
les limites du dispositif.
Ce dispositif doit s’appliquer pour les
déclarations 2012 et 2013 au titre des
revenus 2011 et 2012.
Cette réévaluation qui concrétise
l’annonce du Ministre de l’agriculture
faite en juillet dernier, va dans le sens
d’un soutien complémentaire destiné
notamment aux petites fermes
engagées en agriculture biologique.
Enfin, la FNAB souligne que ce crédit
d’impôt doit pouvoir bénéficier à
toutes les petites fermes s’engageant
en agriculture biologique, et ce dès
le début de leur conversion.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Directive Nitrates (suite) : une nouvelle
consultation jusqu’au 14 janvier
2012
Pendant la trêve des confiseurs,
la MAAPrAT a lancé une nouvelle
consultation publique concernant
l’application en droit français de la
Directive Nitrates. Après un 1er épisode
qui avait vu passé les règles
de calculs assoupli en plafonnant
l’épandage à 170 kg d’N non plus
par ha de surface épandable mais
par ha de surface totale (décret du
10/10/2011), un 2ème épisode s’est
soldé par une non-prise en compte
quasi-intégrale des propositions ou
remarques. Aucune des remarques
et recommandations émises par la
FNAB, notamment sur la nécessaire
articulation avec les spécificités de
la production biologique, n’ont été
prise en compte. Le seul assouplissement
constaté porte sur le cas des
élevages extensifs à l’herbe qui se
trouve être moins pénalisé que la
1ère mouture du texte ne le laissait
présager. Un troisième épisode se
joue actuellement avec la mise en
consultation publique des arrêtés
portant sur l’application de la directive
nitrates sur les zones en excédent
structurel.
CohéFLor Bio, la coopération plutôt
que la compétition entre régions
Depuis 3 ans dans le cadre d’un projet
Avenir Bio, la FNAB accompagne
6 organisations économiques de
producteurs bio de fruits et légumes
dans des actions communes permettant
le renforcement des relations
inter-groupement et, ceci, afin de
favoriser la coopération plutôt que la
compétition. Le projet Avenir Bio se
clôture à la fin de l’année. Les organisations
économiques ont décidé de
se donner les moyens de poursuivre
cette dynamique nationale.
C’est pourquoi le 6 décembre 2011
elles ont constitué l’association CohéFlor
Bio. La FNAB en est membre
de droit. C’est Alain Delangle,
membre du bureau FNAB, qui nous y
représente.
Information Nationales
9

10
Infos Nationales
Filière lait
Côté réglementaire, le paquet lait
est finalisé. il sera suivi du décret
d’application français concernant
la reconnaissance des OP (organisation
de producteur) et des Associations
d’OP. Les engagements en
conversions ont ralenti fin 2011, les
opérateurs travaillent dorénavant
essentiellement sur la valorisation et
l’intégration des nouveaux volumes
arrivant sur les marchés. Notons que
les marchés des produits laitiers bio
sont toujours en forte croissance
malgré un contexte général difficile.
La FNAB participera comme tous
les ans à la rencontre annuelle des
organisations d’éleveurs laitiers bio
européens qui se tient à l’occasion
de Biofach en février. Elle portera la
question de la gouvernance de l’offre
de lait biologique. (CT)
La majoration de l’aide ovine : accessible
aux producteurs en vente
directe et circuits courts pour la
campagne 2012
Depuis deux ans la majoration de
l’aide ovine a été conditionnée à la
contractualisation d’au moins 50%
des agneaux des fermes. Depuis
2011, l’accord interprofessionnel re-
latif à la majoration des aides prévoit
pour 2012 que les éleveurs vendant
au moins 50% de leur production
d’agneaux en circuits courts peuvent
bénéficier de la majoration dès lors
qu’ils établissent un contrat d’apport
avec l’opérateur chargé de la prestation
d’abattage ou de découpe des
agneaux.
Appel à projet Commission bio
Interbev
La commission bio interbev a lancé
un appel à projet, dont l’objectif
est de financer des projets qui
concourent significativement au
développement de la notoriété et/
ou au développement des ventes
des viandes bio. il est peu calibré
pour des actions de circuits courts,
les opérateurs mettant l’accent sur
le développement des ventes. Nous
défendrons bien entendu les projets
plus alternatifs en circuits courts.
Ceci étant dit nous les défendrons
d’autant mieux que vous nous en ferrez
part avant. Mais c’est aussi l’occasion
de vous associer à un projet qui
pourrait être porté par une organisation
économique de votre région si
cela est pertinent (l’appel à projet a
été envoyé aux GrAB). (CT)
La fête du lait bio : édition 2012
La fête du lait bio poursuit son élargissement,
avec 9 régions participantes
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
et une soixantaine de petits déj sur
toute la France. Le CNiEL soutiendra
l’action à hauteur de 20 000 €.
FORMATIONS
Formation les 28 et 29 mars à la FNAB
: « Comment développer l’agriculture
biologique sur les zones à enjeu eau
potable ? Gouvernance et outils »
(titre provisoire)
Cette formation est à destination des
techniciens, conseillers, animateurs
de GAB et GrAB et des producteurs
impliquées et/ou qui souhaitent
s’impliquer sur la thématique en région.
La formation vise à accroître le degré
d’expertise des techniciens, conseillers,
animateurs et producteurs sur
la protection de la ressource en eau,
sur les outils d’accompagnement du
développement de l’AB sur les zones
à enjeu eau.
De la formation à distance ?
La Fnab entend développer des modules
de formation à distance pour
son réseau et pour les formations
qu’il anime auprès des publics prioritaires.
6% de la surface Agricole Utile en
bio en 2012 ? Non en agrocarburant
! Un
mauvais choix pour l’agriculture et la
société. (CP FNAB du 30 janvier 2012)
La Cour des comptes vient de publier
un rapport thématique sur la filière
agrocarburant en France qui occupe
dorénavant 6% de la surface agricole
utile (sAU). Le Grenelle de l’environnement
avait établi un objectif de 6 % de
la sAU pour l’agriculture biologique.
Nous en sommes à 4%. La Fnab réagit
aux questions posées par la Cour des
comptes et aux propos du ministre
de l’agriculture lors de ses vœux.

Le résultat d’une politique agroindustrielle
...
Lors de ses vœux du 24 janvier, Bruno
Le Maire, ministre de l’agriculture, a
déclaré qu’il ne fallait pas « opposer
par exemple l’agriculture biologique
aux grandes cultures » en précisant
qu’il soutenait les deux pour une
agriculture locale de qualité et exportatrice.
Alors que la mandature
s’achève, les résultats sont pourtant
clairs : 6% de la sAU pour les agrocarburants
contre 4% de la sAU pour la
bio dans le contexte d’un déficit de
production nationale en céréales bio
et une augmentation continue des
importations pour répondre à la demande
du marché bio intérieur.
... mobilisant des moyens financiers
considérables
La Cour des Comptes estime que
les filières de l’éthanol et du biodiesel
ont bénéficié entre 2005 et 2010
de près de 2,65 milliards d’euros de
défiscalisation de l’Etat. A noter que
la filière biodiesel à elle seule a bénéficié
de 1,8 milliard d’euros. La Cour
précisant qu’il s’est agit là d’une rente
de situation importante avec un coût
net de 1,3 milliard pour l’Etat. Dans le
même temps, la Cour des Comptes
relève dans son rapport sur l’impact
budgétaire et fiscal du Grenelle de
l’environnement que « l’effet de la
hausse de la hausse des crédits européens
en matière d’agriculture biologique
a été neutralisé par la réduction
de l’effort national ».
Quels choix maintenant pour
l’agriculture et les finances publiques
?
Après le rapport très critique de
l’inspection générale des finances
(sept.2011), celui de la Cour des
comptes enfonce le clou et réclame
une redéfinition de cette politique
coûteuse pour notre pays et contestée
sur le plan énergétique et surtout
environnemental. En quelques
années, l’Etat a montré qu’il pouvait
réorienter un pan entier de l’agriculture
française en investissant des
centaines de millions d’euros, payés
par le contribuable et le consommateur.
Les plus grandes fermes qui
captent déjà la plus grande partie
des aides PAC ont bénéficié de cette
politique.
La Fnab propose qu’un plan de développement
de la bio soit au cœur de
la politique agricole de la prochaine
mandature, situant les paysans, les
transformateurs, les consommateurs
et les pouvoirs publics dans un
objectif d’intérêt général, clairement
défini et évalué.
OGM : crise institutionnelle au
HCB, projet d’arrêté problématique
sur la coexistence... vigilance
et mobilisation du réseau FNAB !
Le 17 janvier dernier, la FNAB s’est
associée à 5 organisations environnementales
pour dénoncer par voie
de presse la vision irréalisable de
la coexistence des filières OGM et
non OGM proposée par le comité
scientifique du Haut conseil aux
biotechnologies (HCB). La Fnab souhaite
d’ailleurs rencontrer la CFDT
après la démission de sa représentante
« pro- OGM » du Comité économique,
éthique et social (CEEs)
du HCB ; d’autres démissions « pro-
OGM » sont annoncées au risque de
provoquer une crise définitive de
cette instance pluraliste qui, sans
permettre de trouver des solutions
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
consensuelles, a le mérite de poser
les termes du débat.
19 Mars 2012 : « les alternatives
existent ! » : colloque international
organisé par la FNAB au salon «
vivre autrement »
La FNAB, en partenariat avec le sPAs
organisateur de salon dont « vivre
autrement », invite tout le réseau à
une conférence internationale dans
le cadre de sa campagne « Osons la
bio : pour 20% de bio en 2020 ». Lieu
: Parc Floral de Paris (Vincennes)
En matinée, nous traiterons des performances
plurielles de l’agriculture
biologique avec un invité exceptionnel
: Jeff Moyer, Directeur de la ferme
du rodale institute, qui présentera
notamment une étude comparative
de 30 ans entre système conventionnel
et système bio (« farming system
trial »). Claude Aubert et Jacques
Caplat seront les répondants. Ce dernier
va sortir un livre début mars intitulé
« l’agriculture biologique pour
nourrir l’Humanité » (Actes sud).
L’après-midi, nous poursuivrons nos
débats sur le sujet de l’accessibilité
des produits bio locaux avec Andrea
Ferrante (Vice président de l’AiAB,
membre d’iFOAM Europe), Greg
Boulos (paysan bio UsA- Blackberry
Meadows Farm – slow food) et des
paysans du réseau FNAB (Nathanael
Bourdier (paysan bio – la ferme du
rondeau), Benoit Canis (paysan bio
– Vert’ige).
>> ci-joint le programme détaillé,
cette conférence est gratuite et traduite
en français, les réservations
sont recommandées et bientôt ouverte
sur le site de la sPAs
Information Nationales
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12
Filières
LAIT
Du nouveau sur le dossier lait
A moyen terme, les relations amont et aval de la filière
sont en profonde mutation (fin des quotas laitiers en
2015). De plus, nous allons avoir à gérer une arrivée
abondante de lait bio (+ 120 millions pour le territoire
français) les producteurs de lait bio auront à améliorer
nettement leur organisation.
Avec un équilibre offre-demande en 2012, voire saturation
en 2013, la prospection de nouveaux marchés,
la gestion des volumes et la durabilité des fermes bio
seront les chantiers d’actualité pour les producteurs de
lait bio.
Courant ce mois de mars, le paquet lait européen va
être approuvé et la déclinaison française votée dans la
foulée sous forme d’un décret. Ce décret va permettre
aux agriculteurs de s’organiser collectivement. Ainsi dès
le printemps2012 nous avons le projet de créer une OP
lait bio au niveau régional en appui des associations de
producteurs de lait bio, qui vont garder leurs relations
privilégiées avec leur laiterie.
Legumes
Le dossier sur la structuration de la
filière de légumes bio se précise :
Le marché des légumes bio est en fort développement
sur le territoire de la Basse-Normandie, en circuits courts
comme en circuits longs. Depuis 3 ans, une quinzaine
de jeunes se sont installés par an sur un atelier légumes.
De plus, des opérateurs de taille industrielle se mettent
sur les rangs. Nous assistons depuis quelques mois à
des saturations d’offre sur certains marchés alors que
certains débouchés ne sont pas abordés (les grandes et
moyennes surfaces par exemple).
Le besoin de structuration de la filière s’exprime dans les
rangs des producteurs, mais tout reste à faire. Présentement
les producteurs ont un besoin avéré d’appui technique,
c’est certainement par ce biais que nous allons
faire décoller l’organisation collective des producteurs de
légumes
Ce travail va nettement se concrétiser en 2012 par l’embauche
de deux techniciens. Embauchés respectivement
Une première réunion de travail est programmée le
mardi 3 avril au GrAB. Ce travail se fera en lien avec les
travaux des autres régions françaises.
La signature de contrats entre un producteur et sa laiterie,
ou un groupe d’agriculteurs et une laiterie n’est pas
la priorité aujourd’hui. C’est l’organisation des producteurs
de lait qui doit être mis en place qui négociera à la
suite avec les transformateurs.
Dans ce cadre, nous allons organiser des rencontres
entre producteurs et transformateurs de la région (Danone,
Lactalis et Triballat). Cela étant nous allons aussi
accompagner les producteurs de lait bio de la région à
s’orienter vers la création d’une AOP (Association d’OP)
au niveau national.
Nous allons poursuivre également les différentes commissions
lait des GAB et du GrAB (une réunion téléphonique
par mois, une réunion physique tous les 3 mois).
par le GAB 14 et le GAB 50, ils interviendront sur leurs
champs de compétences sur les départements voisins et
donc sur l’Orne.
Ce seront des techniciens de terrains, proches des producteurs
qui, ainsi, accompagneront et feront avancer
la profession. Avec ces deux embauches nous pourrons
participer complètement à la commission technique
Grand Ouest. Nous collaborerons plus efficacement avec
le sileban, avec le dossier Bio Pousse sur Lingreville. Enfin
nous allons établir des relations contractuelles avec
AGriAL. Nous allons également nous impliquer sur la
coordination grand ouest volet filières légumes avec nos
différents collègues techniciens bio des réseaux.
Concernant l’ensemble du dossier légumes, le GrAB va
assurer la mise en œuvre de cette opération.
Le recrutement pour le GAB 14 aura lieu le 6 mars, celui
du GAB 50 va suivre dans la foulée.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie

JOURNee filieres et technique
Comptes-rendu des 3 journées filières et techniques en Basse-Normandie organisées par IBN. Temps de rencontres
entre les acteurs des filières normandes : États des lieux, perspectives, débouchés..., visites d’outils de
préparation, transformation et distribution bio...
>> Pour de plus amples informations ou remarques,
vous pouvez joindre inter Bio Nor-
Legumes
mandie au 02 31 47 22 25 ou par mail :
cpichon@bio-normandie.org
Légumes biologiques en Basse-Normandie
Le mercredi 14 décembre
2011 dans la Manche
Près de 60 personnes présentes.
Constat des manques en région : une
filière légumes de plein champ non
structurée, des opérateurs d’aval peu
nombreux, un encadrement technique
à approfondir...
Les perspectives sont réelles à condition
de mettre en relation les acteurs
de la production – la transformation
et la distribution.
Déroulement de la journée :
Le matin : présentation de l’exploitation
de Thierry de PiErrEPONT (Lessay)
– basée sur un principe de rota- Le démarrage de l’activité bio a été Visite de la station d’expédition
tion longue – puis visite de son unité difficile du fait de l’isolement, il a fallu PRIM’CO
de lavage et conditionnement. trouver les circuits de commercialisa-
Présentation du groupe AGriAL et
L’après-midi : découverte de tion. Désormais, en moyenne 30 % de
de sa branche légumes - Créances :
la station d’expédition PriM’CO l’activité se font vers les GMs et 70 %
rémy riCHArD a présenté la branche
d’AGriAL ainsi que des autres outils vers les grossistes. Pour Thierry de
légumes d’AGriAL qui repose sur une
de la branche légumes sOLECO et PiErrEPONT, la rotation est le fonde-
organisation de producteurs, avec
CrEALiNE (Créances) puis l’entrement d’un système bio, basée sur la
différents bassins de production, et 3
prise des Jardins de Créances. réintroduction de prairies avec une
unités de transformation et commer-
base de luzerne.
Les discussions ont été centrées sur
cialisation. Les différentes marques
les engagements des producteurs Restitution des principaux points sont associées à un type de gammes
dans les OP (AGriAL ou GPLM), les abordés le matin
de légumes transformés : PriMEALE
volumes à dégager pour de telles
– légumes 1ère gamme, FLOrETTE –
La rotation a été le principal sujet des
entreprises et surtout la nécessité de
légumes 4ème gamme, et CrEALiNE
échanges : l’alternance des légumes
planification des volumes.
– légumes 5ème gamme. sur l’en-
et des céréales, chacun ayant leur
semble de ces marques, des gammes
SCEA Thierry DE PIERREPONT - niveau d’exigence. Thierry de PiEr-
bio existent mais seule PriMEALE a
Lessay :
rEPONT a notamment expliqué le
décliné une marque bio : PriM’BiO.
matériel utilisé et ses amendements.
110 ha de surfaces cultivées en bio
Globalement, le groupe a 3 circuits
(20 ha de carottes, 12 ha de poireaux, Fut évoquée également la nécessité de distribution : la grande distribu-
4 ha de navets, 4 ha de pommes de de regrouper des commandes pour tion, les grossistes et conditionneurs,
terre, 3 ha de céleris, 6 ha de salades... répondre à certains marchés mais puis l’industrie.
plus des radis noirs et des essais, le aussi la présentation des légumes
reste en céréales et fourrages bio). Au dans les magasins spécialisés et dans
départ conventionnelle, aujourd’hui les GMs, les légumes étant surembal-
l’exploitation est 100 *En % pourcentages bio. des frais lés dans engagés les par GMs. l’éleveur (80.000 euros maximum)
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Filières
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Filières
CREALINE : Joël sCHECK – Directeur
Général, a présenté le nouvel outil de
production d’une surface de 4 500
m² qui emploie 50 personnes à
Créances. Les circuits de distribution
des soupes et purées sont orientés
à 95 % vers les GMs. sur l’ensemble
des produits transformés (purées
de légumes, écrasés de légumes,
soupes et veloutés de légumes), les
produits bio représentent 2 % du
chiffre d’affaires. La gamme de produits
bio existe depuis 1995, mais
le décollage des ventes s’est opéré
en 2008. Les principaux produits
travaillés en bio sont les courgettes,
carottes et pommes de terre et l’approvisionnement
se fait à 80 % sur le
territoire français.
JARDINS DE CREANCES : régis
LHOUTELLiEr – Directeur, a présenté
l’activité de l’entreprise certifiée
en bio depuis 2010 pour les
activités commerciales et le conditionnement.
Les circuits de distri-
Cereales
Accueil : M. Gérard LEBAUDY (Président
Directeur Général) et M. Laurent
MUrATET (Directeur des Achats) de
La Biscuiterie de l’Abbaye.
25 participants dont :
− iBN et le GAB 61 : état des lieux de
la filière céréalière bio en Basse-Normandie,
− Alain DELANGLE, producteur de
céréales et éleveur à saint Fraimbault
(61) : témoignage de son activité en
GAEC,
− Arnaud rOUPsArD des Moulins
roupsard (50) nous a fait part de ses
méthodes de travail, notamment sur
l’approvisionnement local en blé bio
pour la production de farines.
− également présents : biscuitiers,
bution sont à 75% les GMs, 15 % les
grossistes et 10 % l’export. La part
de produits bio est minime mais le
potentiel existe, à condition de planifier
et s’entourer du savoir-faire de
professionnels travaillant déjà les
produits bio. Concernant l’approvisionnement
en légumes, l’entreprise
a rejoint le groupement de producteurs
de légumes de la Manche : le
GPLM.
meuniers, agriculteurs, paysans-boulangers,
animateurs BAC, chargé mission
agriculture…
Témoignage d’Alain DELANGLE -
GAEC de La Claie : L’atelier principal
est la production laitière avec un
troupeau de 110 vaches, pourtant la
culture de céréales reste importante
dans la gestion des rotations de
cultures : production de céréales d’hiver
pour la consommation humaine,
les vaches étant principalement
nourries à l’herbe, et de céréales de
printemps en compléments. Les céréales
produites pour la vente sont
l’épeautre, le seigle ou le triticale. La
ferme a terminé sa conversion bio
en 1999, ce sont aujourd’hui 130 ha
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Quelques chiffres bio basnormands
- 2010 Production
légumière biologique : , 371 ha
certifiés biologiques et 37 ha
en conversion, pour un total de
408 ha. Les producteurs sont
de 2 types : maraîchers plutôt
en circuits courts et légumiers
plutôt en circuits longs.
Restitution des principaux points
abordés l’après-midi
Les échanges ont porté sur l’origine
des légumes utilisés dans les préparations
et transformations, leur
stockage et surtout leur logistique
jusqu’aux outils industriels. La difficulté
réside dans les volumes disponibles
en région. Les entreprises
présentées ont également exprimé
la possibilité de travailler avec des
producteurs bio hors groupement
Céréales biologiques, transformations artisanale et industrielle,
alimentation humaine en Basse-Normandie
Le mercredi 14 décembre 2011 dans la Manche
cultivés par le GAEC, dont 10 ha de
céréales de vente. L’objectif est de
rechercher l’autonomie et la diversité
sur l’exploitation. Alain DELANGLE
est très engagé dans le réseau FNAB
et pour lui, il faut absolument trouver
des solutions pour atteindre les
objectifs fixés par le Grenelle de 20%
de sAU en 2020.
Témoignage d’Arnaud ROUPSARD,
représentant les Moulins Roupsard
(50) :
L’entreprise, avant tout familiale et
artisanale, travaille des blés et autres
céréales bio comme l’orge, le maïs, le
sarrasin et l’épeautre, sur meules de
pierre et à cylindre. Arnaud rOUPsArD
insiste sur la nécessité de la

qualité des blés notamment à forte
valeur meunière pour la biscuiterie,
mais également sur l’importance de
la proximité d’approvisionnement.
Deux moulins sont en activité dans
l’entreprise, l’un au Ham et l’autre
au Vicel, dans la Manche. il y a 10
ans, ils ont participé à la création de
la marque « Moisson du Cotentin »
pour la fabrication de gammes de
pains conventionnels.
Présentation et visite de la Biscuiterie
de l’Abbaye :
Entreprise familiale depuis 1964
créée autour de la fabrication du
sablé normand – appartenant au
patrimoine culinaire normand, la
Biscuiterie de l’Abbaye produit près
de 200 recettes de biscuits. C’est
une entreprise engagée tant sur le
plan écologique que social et économique.
L’usine est certifiée pour
la production de biscuits bio et en
fabrique depuis 30 ans. Aujourd’hui
elle compte 50 recettes de biscuits
bio pour le compte de marques de
distributeurs ainsi que pour leur
marque propre. Pour ses produits
en marque propre, la Biscuiterie de
l’Abbaye a opté pour des matières
premières bio et locales et a remis au
goût du jour des recettes anciennes.
Pour les autres gammes bio, il n’est
pas toujours facile de trouver les
matières premières en France. restitution
des discussions et des principaux
points abordés
− L’origine des matières premières : problématique
surtout pour les graines
(lin, sarrasin...),
− La qualité des blés meuniers : différente
selon les débouchés,
− La communication autour des produits
bio normands : pourquoi pas la
« Gourmandie Bio »,
− La tendance des consommateurs
à acheter « local » sans se poser la
question du bio,
− La logique industrielle pour la création
de nouvelles gammes : c’est le
consommateur qui créé la demande,
− La qualité de l’eau.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Quelques chiffres bio basnormands
- 2010
Production céréalière : 252
exploitations céréalières bio et
en conversion, cultivant 3 301
ha certifiés bio et dont 1 143
ha en conversion. Bien que la
Basse-Normandie reste résolument
orientée vers l’élevage,
on constate une augmentation
des surfaces mises en culture.
Meunerie : 14 minoteries dont
6 certifiées pour écraser des
céréales bio
Boulangerie : près de 50 opérateurs
notifiés (travail du pain
et pâtisserie fraîche) de la boulangerie
artisanale jusqu’au
terminal de cuisson de GMs.
Une étude en 2012 permettra
de mieux cerner ces opérateurs,
de leur volume jusqu’à
leur approvisionnement.
Filières
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16
Filières
Pain
Le mercredi 7 décembre 2011 à la Maison de la Boulangerie à Caen (14)
Accueil : Alain MAriE, Directeur de l’école de Boulangerie
de Caen et Meilleur Ouvrier de France.
10 participants
Restitution des principaux points abordés
Certification bio. il est partagé que :
− certaines lourdeurs administratives liées à la certification
bio appliquée aux boulangeries artisanalesc remettent
en cause l’organisation du travail du boulanger.
− les 8 organismes certificateurs (OC) ont des méthodes
de travail diverses faisant varier les prix de certification,
les modalités, les pièces justificatives etc.
− chaque recette doit faire l’objet d’une validation par
l’OC avant de pouvoir être fabriquée et vendue par le
boulanger avec la mention AB. Ce délai pouvant parfois
atteindre 2 mois, il handicape la réactivité du boulanger
par rapport à ses clients. Plusieurs boulangers souhaiteraient
la mise en place d’une dérogation pour fabriquer
et vendre le produit jusqu’à la validation de l’OC.
Qualité de l’eau : discussion en présence de deux représentantes
de syndicat d’Eau et de l’AEsN.
Les boulangers s’accordent à dire que l’eau est l’ingrédient
le plus important après la farine dans la fabrication
du pain. Or un des boulangers se plaint de voir la qualité
de l’eau baisser. Engagés dans une démarche bio qui
préserve la qualité de l’eau, c’est une déception de ne
pas voir d’évolution positive, et un prix du m3 toujours
croissant. Pour améliorer la qualité de l’eau du robinet,
certains boulangers utilisent des filtres, des osmoseurs
inverses : un investissement supplémentaire ! sur le plan
des contrôles de certification, un certain laxisme sur la
qualité de l’eau est spécifié, avec une fréquence trop rare
des échantillons analysés.
Organisation du travail : 2 des boulangers bio présents
sont constitués en sCOP, société Coopérative Ouvrière
de Production. Chaque salarié devient sociétaire en
acquérant une part sociale et participe aux prises de
décisions de l’entreprise à la hauteur d’un homme = une
voix. Ce mode de fonctionnement, adossé à un investissement
matériel réduit du fait d’un travail du pain plus
doux et suivant le rythme vivant des farines, permet une
organisation du travail plus souple et adaptable en fonction
des besoins de l’entreprise et de ses sociétaires. La
prise de décision peut paraître plus longue et laborieuse,
pourtant aucun ne souhaite modifier ce mode de fonctionnement.
Un autre boulanger bio présent a fait le choix de l’investissement
en matériel pour un confort de vie et une régularité
de production. L’organisation du travail se fait
également sur la gestion des stocks et la comptabilisation
des flux de produits, indispensables en bio pour les
contrôles des OC.
Qualité du pain : l’importance de la qualité du levain a
été abordée, paramètre très important dans la qualité de
la panification, de la levée du pain, de son goût et de la
disponibilité des qualités nutritionnelles du pain. Nous
avons pu déguster et comparer différents pains bio au
levain issus de farines différentes des boulangeries Les
Co-Pains et La Falue.
Communiquer auprès du consommateur, l’informer et
le sensibiliser . Ces actions seront développées en 2012
par iBN.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie

la filiere lait bio en Angleterre
Dans le cadre du projet Reine Mathilde, 14 conseillers exerçant diverses professions en lien avec la
filière lait bio en Basse-Normandie sont allés découvrir la filière lait bio dans le sud-est de l’Angleterre,
le Dorset et le Devon, là où les conditions pédoclimatiques sont proches de celle de Normandie.
Un premier dossier avait été présenté dans e Bio normandie n°115. Voici maintenant une présentation
d’un magasin de produits fermiers et d’un producteur de glaces à la ferme.
Visite d’exploitation n°1
Magasin de produits fermiers de Simon BALL, 20 septembre 2011, début de matinée
Tortworth Estate Farm Shop
il s’agit d’un magasin créé par des éleveurs pour valoriser
leur production en vente directe. Le magasin n’est pas
situé sur la ferme qui est à 800m, trop excentrée et pas
suffisamment « propre » pour accueillir du public et les
consommateurs. Le magasin, en revanche est situé dans
un endroit plus accessible sur un axe de communication
important.
L’exploitation est une familiale en location auprès du
Comté. Elle a une surface de 800 ha dédiés à l’élevage de
bœufs (350 têtes), porcs (60) et moutons (300).
Les sols, argileux et fertiles, sont principalement consacrés
aux prairies pour la pâture et la production d’ensilage
d’herbe ainsi qu’à la culture de céréales. On compte aussi
quelques cultures dont : 32 ha de maïs, 48 ha d’orge et de
blé, lupin/ pois pour remplacer les achats de soja, et des
betteraves.
L’objectif est de produire de la viande de qualité supérieure
après une maturation de 5 à 7 semaines.
Pour les bovins, les animaux sont issus de femelles laitières
croisées blanc-bleu belge et de mâles limousins.
Les animaux sont élevés à l’herbe et les bœufs finissent
leur engraissement avec 5 à 7 semaines de pâture.
2 personnes travaillent sur la ferme dont le père de simon
et un de ses frères qui est ingénieur agricole. Un autre
frère est vétérinaire et sa mère fabrique tous les jours des
gâteaux vendus au magasin.
LE MAGASIN
L’objectif principal qui a conduit à la création du magasin
il y a 8 ans était la volonté de raccourcir la chaîne entre le
producteur et le consommateur pour améliorer la valeur
ajoutée de la production de la ferme et créer l’emploi des
fils. simon a aussi la volonté de faire découvrir les produits
aux clients, faire connaître l’histoire de sa famille, rassurer
sur les produits agricoles car le consommateur anglais ne
connaît pas les métiers agricoles et les méthodes de production,
même si son intérêt pour les produits anglais est
croissant.
Toute la production de viande de la ferme est vendue
au magasin (sauf une partie des bœufs). Les animaux
sont envoyés à l’abattoir tous les 15 jours, les carcasses
entières sont ensuite découpées et transformées par les
bouchers au magasin. La transformation au magasin va
jusqu’à la fabrication des saucisses de porc.
Le magasin qui emploi 4 personnes à temps plein, s’est
constitué autour de la boucherie puis s’est diversifié dans
la boulangerie et l’épicerie. Actuellement la répartition
des ventes est la suivante : 60 % en viandes, 20% en boulangerie
– viennoiserie et 20 % en épicerie.
L’objectif est de vendre des produits locaux : 60 producteurs
locaux, choisis par simon, fournissent le magasin et
il y a un complément pour l’épicerie. Au début, il a fallu
démarcher les producteurs maintenant ce sont 5 producteurs/semaine
qui contactent simon spontanément pour
lui proposer leurs produits.
PRESENTATION DE
SIMON BALL
simon est fils d’agriculteur.
Après avoir travaillé comme
intendant dans un hôpital puis
dans un pub avec restaurant,
il est retourné sur la ferme
d’élevage familiale. Etant très
intéressé par la valorisation des
produits agricoles, il a réalisé
un projet sur l’étude de la commercialisation
du produit avec
le soutien de la bourse Mayfield. Au cours de ses voyages
en France, Nouvelle-Zélande et Australie, il a appréhendé la
relation client-vendeur, notamment l’importance d’être « proactif
». Ce sont ces méthodes commerciales qu’il a appliquées
pour développer le magasin familial qu’il dirige.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Dossier lait bio en GB
17

18
simon vend également à des hôtels
et restaurants qui lui demandent de
plus en plus souvent un cahier des
charges pour l’approvisionnement.
Le magasin a une zone de chalandise
de 30 km. La clientèle est qualifiée de
« très traditionnelle » avec une part
croissante de personnes jeunes qui
aiment cuisiner. La concurrence apparaît
car il existe maintenant 12 à 15
magasins de ce type dans le Comté,
le premier étant situé à une douzaine
de kilomètres. Pour dynamiser les
ventes, simon a remplacé la vitrine
libre-service de fromages pré-emballés
par un comptoir avec un vendeur
qui sert le client et explique les spécificités
du fromage. Cette démarche a
été un succès puisque les ventes de
fromage ont triplé. il souhaite également
organiser une animation mensuelle
autour d’un produit de saison.
Le magasin connaît une belle croissance depuis son ouverture.
il a été agrandi une première fois et est en train
de l’être à nouveau pour y ouvrir un « coffee shop » (café),
qui valorisera la viennoiserie, la pâtisserie et la charcuterie
pour le petit déjeuner traditionnel anglais.
CE QUE NOUS SAVIONS ET QUI A ETE
CONFORTE
Le dynamisme et les compétences commerciales des éleveurs
qui organisent un point de vente de ce type sont
incontournables pour la réussite de l’entreprise. Cela se
ressent dans le magasin qui est agréable, lumineux et
bien achalandé, le patron est sympathique, jeune souriant…très
commercial !
Mais simon, même s’il souhaite vendre des produits de
qualité, ne semble pas très regardant sur les conditions
de production des produits locaux qu’il propose. il est tellement
bon commerçant qu’il vendrait « n’importe quoi ».
simon vend très peu de produits biologiques. Les préoccupations
des consommateurs concernent surtout le
bien-être animal, il n’est paraît-il jamais question des pesticides.
Decouverte de la filiere
CE QUI NOUS A ETONNES
La mentalité « d’entrepreneur » de Simon l’a conduit
à réaliser son projet sur la commercialisation des produits.
Il n’a pas hésité à partir en voyage dans plusieurs
pays éloignés à la découverte de techniques innovantes.
En France, on n’a pas l’habitude de ce type
de démarche dans le milieu agricole et on ne connaît
pas la bourse Mayfield qui subventionne ce type de
projets.
DEUX IDEES ESSENTIELLES QUE NOUS POU-
VONS RETENIR
Pour réussir un point de vente de produits fermiers :
- il faut être dynamique pour toucher le consommateur
et ensuite fidéliser sa clientèle.
- il est essentiel que les vendeurs soient en capacité
d’expliquer les spécificités des méthodes de production
et des produits qui peuvent justifier un prix
de vente plus élevé. Cela demande d’autres compétences
que celles de producteurs.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Claire BOUDEAU-BLANCHARD
GrAB Basse-Normandie

lait bio en Angleterre
Visite exploitation n° 2
Ferme de Will & Daw Hawking, 20 septembre 2011, matin
Un Eleveur laitier bio anglais
et producteur de glace a la
ferme
L’exploitation de Mr Hawking est basée à Cold Ashton, à 10 minutes de Bath dans le sud ouest de l’Angleterre. Converti à
l’Agriculture biologique il y a 10 ans (certifié Soil Association), cet éleveur nous a présenté son système d’élevage (simple et
intensif) et son atelier de transformation de glace à la ferme
UN SYSTEME SIMPLE POUR ALLIER ELEVAGE
ET TRANSFORMATION
L’objectif de l’éleveur est de pouvoir pratiquer l’élevage
tout en produisant des glaces sur l’exploitation. Pour
cela, il était indispensable de mettre en place un système
d’élevage simple peu consommateur de temps.
Avec 380 ha de surface agricole, l’exploitant dispose de
belles prairies qui bénéficient d’une pluviométrie régulière
(1m). Le sol est très fin, calcaire, caillouteux et portant.
La structure du parcellaire est idéale : 120 ha sont
disponibles autour des bâtiments pour les vaches laitières,
dont 80 ha de prairies réservées aux 160 vaches en
lactation. Les 260 ha restant sont destinés à la production
de fourrages et de céréales bio. L’autonomie fourragère
est atteinte et une partie des céréales produites sont vendues.
Les vaches sont aux pâturages jusqu’en décembre
pour les moins productives. La situation géographique
(collines venteuses) oblige l’agriculteur à rentrer les
vaches en bâtiments l’hiver.
OBJECTIF TECHNIQUE : « MANAGEMENT TO
CONTROL GRASS »
Les vaches pâturent sur les 120 ha de prairies disponibles
autour des bâtiments. La distance maximum pour
le pâturage est de 1 km soit 30 minutes de marche pour
les vaches laitières. Les parcelles sont redécoupées en
paddocks. Les vaches restent de 1 à 3 jours sur un même
paddock. L’important dans ce type de système est le
nombre de paddocks et non la surface de ceux-ci. il faut
entre 25 et 35 paddocks de taille identique (ici ils sont
de 2,5 ha). L’objectif est de gérer la croissance de l’herbe.
Cette conduite des pâtures est fréquente en Nouvelle –
Zélande.
380 ha sAU dont - 120 ha pour les VL
- 260 ha de
cultures (fourrages
et céréales)
- 200 vaches laitières de race Holstein
- 1 200 000 litres de lait produits
- 7 500 L/VL
- 2 tonnes de concentrés / VL
- Logettes paillées
- salle de traite 2x20
Tableau 1 : Chiffres clés de l’exploitation
…SIMPLE MAIS INTENSIF
7 500 litres de lait par vache laitière. Pour atteindre une
telle productivité, le troupeau est suivi par un nutritionniste
qui prépare les rations. Cette personne intervient 2
à 3 fois par an pour les réajuster. 2 tonnes de concentrés
sont distribuées par vache laitière. L’exploitation achète
beaucoup de concentrés dont du soja bio vendu à 500
livres la tonne.
Exemple de ration hivernale : ensilage rGA-TV + ensilage
de céréales immatures et orge + soja + céréales (utilisation
d’une mélangeuse)
Pour que la production de lait, et donc de glace, reste
constante, les vêlages sont étalés. La reproduction est
suivie de très près par un vétérinaire qui passe toute les
3 semaines pour effectuer des échographies. L’insémination
artificielle est pratiquée sur les vaches laitières et les
taureaux sont avec les génisses. Le taux de renouvellement
est de 20 %.
Les 160 vaches sont traites 2 fois par jour par une personne
dans une salle de traite 2x20 simple équipement.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Dossier lait bio en GB
19

20
Dossier lait
la filiere lait bio en Angleterre
La traite dure environ 2 h. Un tiers de
la production de lait est utilisé pour
la fabrication des glaces, le reste du
lait est vendu en circuit AB à une laiterie
qui fabrique du Cheddar.
PEU DE VALORISATION DE LA
VIANDE BIO
Les vaches de réformes ne sont pas
valorisées en circuit biologique car
il n’y pas de marché. La viande de
veaux n’est pas consommée en GB
et l’export est impossible. Les veaux
mâles issus du troupeau sont donc
gardés pendant 1 mois puis vendus
sur des marchés (parfois pour l’alimentation
des chiens de chasse à
courre !).
UN ATELIER DE TRANSFOR-
MATION AU SEIN DE LA
FERME
Cette ferme familiale a commencé
à produire des glaces il y a 23 ans à
l’initiative de Mme Hawking qui réalisa
ses premiers essais à domicile.
L’atelier est implanté sur l’exploitation
et utilise le lait de la ferme :
8 000 à 9 000 litres de lait transformés
par jour soit 2,5 millions de litres
de lait par an.
En termes d’emploi, l’atelier de transformation
de glace a permis la création
de 8 postes.
Les glaces sont commercialisées
localement dans des supérettes,
magasins de producteurs et cinémas
mais pas en supermarchés.
il existe différents conditionnements
et différents parfums (23 au total).
Les glaces ne sont pas certifiées
bio car des difficultés persistent sur
l’approvisionnement en matières
premières bio et ingrédients bio.
Certains ingrédients spécifiques sont
achetés en italie.
PROCESS - CHAINE DE
TRANSFORMATION
Dans un tank, on fait monter le lait en
température à 40°C puis sont ajoutés
certains ingrédients (crème, sucre,
poudre de lait écrémé...). Les parfums
ne sont pas intégrés à ce stade
sauf le chocolat. Le mix est pasteurisé
à 70°C pendant 10 min, pompé
dans un tank qui passe à 72°C puis
une mélangeuse homogénéise le
tout à haute pression. La préparation
est à nouveau pompée et passe dans
un refroidisseur à plaques ; à la sortie
le mélange est à 6°C. Le mélange va
passer 12 heures dans un tank à 1°C.
On ajoute à ce stade les parfums qui
ne sont pas chauffés. Ce délai peut
varier de 4 à 72 heures selon les
périodes de travail – par exemple le
temps du WE en période creuse.
La transformation commence alors
par une filtration puis un passage
dans un refroidisseur pour que le
mélange atteigne -6°C. La préparation
arrive dans un mélangeur et on
y ajoute les pépites de chocolat et
autres derniers ingrédients… Une
seule machine sert à la mise en pot
mais elle s’adapte aux différentes
tailles possibles. Un nettoyage du
système est effectué entre chaque
parfum.
CE QUI NOUS A ETONNES…
- Les glaces non certifiées bio : même
si le lait de l’exploitation est certifié
bio, la difficulté d’approvisionnement
en ingrédients bio empêche la
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
certification des glaces ;
- Même la crème achetée n’est pas
certifiée bio.
- Le choix d’un système simple : la
volonté de valoriser leur lait sur la
ferme s’est traduite par la création de
l’atelier de transformation en un seul
et même lieu. Tout est fait pour garder
un système simple, il n’y a pas de
volonté d’augmenter les volumes de
glaces transformées car cela impliquerait
plus de lait à produire sur la
ferme...
- Le manque de débouchés pour les
veaux mâles : au royaume Uni, il n’y
a pas de valorisation des veaux et
pas de structuration de cette filière.
il n’y a pas non plus la demande auprès
des consommateurs. sur cette
exploitation, certains veaux mâles
finissent en alimentation pour les
chiens de chasse à courre.
QUATRE IDEES RETENUES
- Un système simple et productif
- La gestion du pâturage : « Management
to control grass »
- La transformation à la ferme pour
valoriser son produit « du champ à
l’assiette »
- La vente ciblée et sa réussite avérée
sans nécessité de vendre plus et à de
plus grandes enseignes.
Cathy PICHON, inter Bio Normandie
Erika MOUSSEL, institut de l’élevage

Biodoc n° 26 - Joseph PousseT
Interet de la culture du
sarrasin
Le sarrasin présente des atouts, surtout dans le cadre de
l’agriculture « écologique » :
1) Il se sème tard
La période optimale de semis dans le nord de la France
me semble être la deuxième quinzaine de mai. Avant,
on risque les effets négatifs d’une période froide ; si on
sème trop tard la sécheresse est à craindre et la plante la
supporte mal en début de végétation (risques de levée
irrégulière et de développement hétérogène ; cela peut
toutefois être nuancé en fonction du climat de chaque
région, ainsi j’ai vu des semis de juillet donner de bons
résultats !).
Ce semis tardif laisse beaucoup de temps pour préparer
longuement la terre et lutter éventuellement contre les
adventices à fort enracinement (chardons, rumex, etc.)
ou pour faire lever des graines dont on peut ensuite
détruire les plantules (moutardes) ; ces façons culturales
dont le but est de détruire les « mauvaises herbes », ne
doivent pas être effectuées n’importe comment ni dans
n’importe quelles circonstances ; elles doivent tenir le
plus grand compte des conditions climatiques du moment
et si possible de celles à venir mais tout cela mérite
une réflexion à part.
Pouvoir semer tard permet également de cultiver des
terres humides, mettant très longtemps à se ressuyer au
printemps et de les travailler dans de bonnes conditions
sans les abîmer (mais, là, pas question de façons culturales
très précoces et prolongées) ces terres sont d’autant
mieux valorisées que le sarrasin, peu exigeant, s’y
développe souvent assez bien (si nécessaire on le fume
convenablement, ni trop, ni trop peu) malgré leur caractère
asphyxiant qui limite la vie microbienne et donc la
libération des éléments nutritifs.
Enfin, il n’est pas exclu de semer du sarrasin après une
culture récoltée au printemps (fourrage ensilé ou pâturé
par exemple) ou même après la moisson d’une céréale
précoce (escourgeon).
2) Il peut être étouffant pour la flore spontanée.
Le sarrasin possède la réputation d’avoir une végétation
rapide et puissante, capable de dominer celle de la plupart
des adventices. Cela est exact à condition que la
culture démarre dans de bonnes conditions, c’est-à-dire
rapidement et de façon homogène. Un tel démarrage se
produit lorsque le sarrasin est semé dans une terre non
tassée convenablement préparée (c’est-à-dire avec une
proportion suffisante de terre fine mais quelques mottes
ne sont pas forcément nuisibles, au contraire), chaude
mais, important, non desséchée.
si une pluie fine et tiède survient deux ou trois jours
après un semis effectué dans d’excellentes conditions, la
plante « explose » d’une façon surprenante et prend alors
de vitesse la quasi-totalité des « mauvaises herbes ».
Cela ne signifie pas que celles-ci sont absentes mais elles
restent naines ou au contraire, s’allongent, s’étiolent et
s’épuisent dans leur effort pour dépasser la culture et former
leurs graines.
Une hypothèse selon laquelle les racines du sarrasin excréteraient
dans le sol des substances inhibant fortement
la germination des graines concurrentes a également été
émise.
il est toutefois assez courant d’observer au-dessus de
champs de sarrasin à maturité et réussis quelques inflorescences
de chardons, de chénopodes, de rumex ;
les moutardes dépassent assez rarement mais certains
plants arrivent à former leurs graines entre les tiges de
sarrasin.
Dans le cas d’une culture non réussie, implantée à un
mauvais moment sur sol sale et mal préparé, il est judicieux
d’effectuer une destruction et un ressemis. Cela
doit rester exceptionnel.
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Technique
21

22
Technique
Mais insistons encore sur le fait que le sarrasin n’« assomme
» les adventices que s’il pousse vite et bien, chose
qui se produit s’il est implanté dans les meilleures conditions
(et, bien sûr, avec, avec des semences de bonne
qualité).
3) Ses exigences de fumure sont modestes
Le sarrasin est réputé pour être peu « exigeant » en engrais
; cette réputation n’est pas fausse mais il ne faut pas
se méprendre sur sa signification : elle souligne simplement
que sur des sols pauvres libérant peu d’éléments
nutritifs la plante peut fournir une production honorable
là où des végétaux plus gourmands mais plus fragiles ne
donneraient presque rien ou seraient carrément éliminés.
Mais une fumure bien pensée peut dans certains cas être
bienvenue et permettre une intéressante augmentation
de rendement.
Toutefois – et c’est le plus intéressant – les limites d’efficacité
sont vites atteintes : une fumure trop abondante
provoque une végétation exagérément luxuriante sans
augmentation correspondante du rendement en graines,
les risques de verse sont amplifiés au point que la culture
peut devenir rapidement impossible à récolter ; par ailleurs,
le mûrissement des graines, déjà très étalé, devient
encore plus difficile.
Pour résumer, on pourrait dire qu’une fumure abondante
du sarrasin est presque toujours inutile, parfois nuisible,
mais qu’une fumure modeste et bien pensée peut être
très efficace sur certains. Terrains.
Le tableau ci-dessous donne une idée des exportations
du sarrasin :
N O5 K2 O Ca O Mg O
Grain 42 17 11,5 3 7
Paille 28 18 74 44 19
Total 70 35 85,5 47 26
4) Maladies et parasites ne sont guère à redouter
Peu sélectionné dans le sens du « productivisme », le sarrasin
a conservé une faculté élevée de se défendre par
lui-même contre les parasites et les maladies.
5) Il s’insère facilement dans la rotation
Le cycle végétatif nécessaire au sarrasin pour faire mûrir
ses graines est court : 100 à 135 jours environ ; c’est-à-dire
qu’on peut récolter à la moissonneuse-batteuse environ
4 mois après le semis. si on fauche et qu’on laisse mûrir
en gerbes, comme cela se faisait traditionnellement autrefois,
on peut faucher au bout de 3 mois de végétation
environ, laisser mûrir 3 semaines et battre à la batteuse.
Un cycle bref comme celui-ci peut dans certains cas
s’insérer entre une culture récoltée au printemps ou en
début d’été et une autre mise en place en fin d’automne
ou début d’hiver, ou au printemps suivant ; toutefois cela
n’est pas possible partout ni tous les ans.
6) Il peut procurer un revenu intéressant
A l’heure actuelle (2012), dans les circuits de l’agriculture
« biologique », le sarrasin est payé 700 à 800 € la tonne
selon les acheteurs ; si on considère qu’un rendement de
12 qx/ha peut assez régulièrement être atteint, cela fait
un produit brut de 9000 €/ha environ ; c’est inférieur à ce
que peut procurer un bon blé mais c’est tout de même
intéressant, surtout si l’on tient compte du fait que la
culture du sarrasin demande peu de frais.
7) Il s’accommode de nombreux types de sols
Le sarrasin n’est pas exigeant en ce qui concerne la nature
du terrain. il peut pousser sur des sols sableux ou argileux,
minces ou profonds, pierreux ou non ; ne pas croire
pour autant qu’il peut pousser n’importe où.
8) Il peut constituer un complément fourrager
Le sarrasin peut constituer un fourrage vert intéressant.
Ce n’est pas un aliment très riche, bien que sa composition
à la floraison se rapprocherait de celle de la féverole
ou de l’herbe de prairie au même stade.
son atout réside là encore dans sa rapidité de végétation
et dans le fait qu’il peut apporter de la matière verte en
plein été, à un moment où elle fait parfois défaut.
il peut être ensilé ; il est recommandé dans ce cas d’effectuer
un préfanage pour abaisser un peu la teneur en eau
des tiges et limiter la quantité de jus dans les tas.
9) On peut utiliser le sarrasin comme engrais
vert
Là encore, vitesse de croissance, caractère étouffant,
production assez importante de matière verte (15 à 20
tonnes si la culture est réussie) constituent des atouts
intéressants qui font du sarrasin un bon engrais vert ;
par ailleurs, si on vise l’utilisation du sarrasin comme
engrais vert (ou comme fourrage d’ailleurs), on n’est pas
soumis aux mêmes contraintes de période de semis que
lorsqu’on vise la récolte en graines.
10) La valeur alimentaire de la « graine » de
sarrasin est originale
En comparaison des graines de céréales habituelles, la
valeur nutritive du grain de sarrasin est apparemment
assez faible, notamment en raison d’une teneur élevée
en cellulose à cause de l’enveloppe qui occupe une place
importante. Par contre, la farine tamisée de sarrasin serait
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie

plus riche en glucides et en lipides que la farine tamisée
de blé.
Par ailleurs, contrairement aux graines de céréales, le sarrasin
n’est pas carencé en lysine, ce qui est une particularité
très intéressante quand on sait que la lysine est un
acide aminé indispensable à la croissance.
A noter également que l’akène du sarrasin est riche en
protéines totales et contiendrait une proportion intéressante
d’oligo-éléments.
Tout cela fait que le sarrasin présente au total une grande
valeur alimentaire « qualitative », si l’on peut dire, intéressante,
surtout, peut-être, dans le domaine de l’alimentation
humaine.
Pour ce qui est de l’alimentation animale, il faudrait se
méfier des risques de démangeaisons provoquées par
une consommation excessive de sarrasin, sous forme
de fourrage ou de grains (ce phénomène curieux porte
le nom de fagopyrisme) : il ne faudrait pas, en ce qui
concerne le concentré, dépasser une proportion de 1/3
de grains de sarrasin. Ces données publiées par certains
auteurs paraissent assez vagues et ne donnent notamment
aucune précision sur la ration totale (nature et
quantité) qui était distribuée dans les cas étudiés, ni sur
le niveau de production, la race, l’état de santé des animaux
considérés. Personnellement, je n’ai pas eu l’occasion
de vérifier ces affirmations et je ne peux donc ni les
confirmer ni les infirmer ; si quelqu’un a en sa possession
des éléments plus précis, je serai heureux d’en prendre
connaissance.
Formation ARBORICULTURE
Conduire un verger en Agriculture Biologique
Formation régionale
Dates
Jeudi 7 juin 2012
Jeudi 28 juin 2012
Début septembre ou Mi-octobre (à déterminer en fonction
des disponibilités des stagiaires)
Intervenants
Conseillers du service des Vergers et Productions cidricoles
à la Chambre régionale d’Agriculture de Normandie et arboriculteurs
bio.
Public
Arboriculteurs en pommes à cidre et pommes de tables intéressés
par l’Agriculture Biologique.
Objectifs
Maîtriser les itinéraires techniques et la conduite d’un verger
de pomme à cidre et/ou pomme de table en Agriculture
Biologique
Programme
Contexte de la production de fruits à pépins en AB
Etat des lieux des filières en BN , parcours installation/
conversion, dispositifs d’aide à l’AB
11) Le sarrasin est très mellifère
La fécondation des fleurs de sarrasin argenté se faisant de
façon croisée, des agents extérieurs à la plante doivent
intervenir pour que cette fécondation soit réalisée. C’est
le cas notamment des abeilles ; par beau temps les
champs de sarrasin en fleurs bourdonnent d’abeilles. ils
donnent en quantité abondante un miel assez réputé et
les apiculteurs le savent. Hélas la raréfaction des insectes
pollinisateurs tendrait à faire diminuer le rendement du
sarrasin.
12) Une utilisation particulière : couvert et
nourriture à gibier
Dans les régions où l’on pratique beaucoup la chasse,
comme la sologne, il est assez courant de semer du sarrasin
car cela permet d’attirer le gibier, de le nourrir et de
lui fournir un certain couvert.
13) Dans certains cas, le sarrasin peut constituer
une culture de rattrapage
si on a raté une culture de printemps précoce (avoine,
blé…) et qu’on est obligé de la retourner, il est possible
de semer du sarrasin pour la remplacer ; la mise en place
n’est alors pas toujours effectuée dans les meilleures
conditions mais permet tout de même de limiter la perte.
Cet article est extrait du biodoc n° 26 « La Culture du sarrasin,
éléments d’observation et de recherches ».
Joseph Pousset
Conception d’un verger de fruits à pépins en bio
Conception globale du verger en bio, spécificités des vergers
cidricoles et pommes à table
Conduite technique d’un verger de fruits à pépins en bio
- Plantation et choix du matériel végétal (porte-greffe et
variétés)
- Environnement du verger et aménagements
- Entretien du sol
- Gestion de la fertilisation
- Gestion de l’alternance
- Maîtrise sanitaire : prévention et autres moyens en AB
- Présentation de nouvelles stratégies à partir des résultats
d’essais
Visite d’un verger bio et échange autour des pratiques
du producteur
Adapter les connaissances et compétences acquises au
cours de la formation à son propre verger
Contacter avant le 7 mai 2012 :
Ludivine TATiEU-BiLHErE – GrAB - 02 31 47 22 31
cboudeau-blanchard@bio-normandie.org
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Technique
23

24
ITAB
Du cote de l’ITAB
et de son réseau
Tuta absoluta
Les premiers résultats du projet Casdar
TutaPi (2011-2013) sont prometteurs
!
Le ravageur Tuta absoluta poursuit
sa dispersion sur le territoire national
et européen en attaquant principalement
les cultures de tomates
(surtout celles sous abri), au niveau
des tiges, des feuilles et des fruits.
Les attaques et les dégâts varient
suivant les régions mais aussi suivant
les mesures mises en oeuvre par le
producteur : surveillance, techniques
culturales, piégeage, protection biologique
avec des insectes auxiliaires,
voire dans certains cas protection
bioinsecticide.
il n’existe pas aujourd’hui de solution
«miracle » et une combinaison de
méthodes reste indispensable pour
la gestion de T. absoluta. Les insectes
auxiliaires, qu’ils soient commercialisés,
comme par exemple, Macrolophus
pygmaeus (=caliginosus) et
Trichogramma achaeae, ou naturellement
présents, comme notamment
la punaise miride Dicyphus
errans (sud-est), sont au coeur de la
stratégie de protection contre T. absoluta.
Ces différentes stratégies impliquent
une vigilance permanente
et peuvent parfois s’avérer coûteuses
en temps et en intrants.
C’est dans ce contexte qu’est développé
le projet TutaPi (co-piloté
iTAB-iNrA), afin d’améliorer les
connaissances, trouver de nouvelles
solutions biologiques encore plus
efficaces, tout en réduisant le coût
de la protection. Le premier comité
de pilotage du projet s’est réuni le
29 novembre 2011 à Avignon. il a
notamment de faire le point sur les
premiers résultats et de discuter des
perspectives. Ces premiers résultats
sont encourageants, les populations
de Tuta absoluta peuvent être maitrisées
en cultures de tomates sous abri,
tant en serres expérimentales que
chez les producteurs suivis. ils démontrent
néanmoins l’importance
de progresser en protection biologique
pour fiabiliser la protection
contre T. absoluta, la rendre plus efficace,
et surtout moins coûteuse et
moins consommatrice d’intrants. ils
confirment ainsi le choix stratégique
de rechercher des parasitoïdes plus
performants et bien adaptés aux
conditions de culture.
Projet ICOPP
Amélioration de la contribution des
aliments d’origine locale pour soutenir
le passage à une alimentation
100 % biologique en élevage porcin
et avicole
Le projet iCOPP est piloté au niveau
européen par John E. Hermansen
de l’Université de Aarhus au Danemark)
a été lauréat de l’appel à projet
Core Organic ii. Les 10-11 octobre
2011, s’est tenu son séminaire de
lancement au Danemark. L’objectif
principal de ce projet est d’élaborer
des formulations 100% AB pour
l’alimentation des monogastriques
valorisant les ressources alimentaires
locales, tout en garantissant un haut
niveau de durabilité des élevages.
Pour ce faire, vont être réalisés :
- une base de données européenne
des valeurs nutritives des matières
premières AB
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
- des essais d’alimentation débouchant
sur des scenarii de système
d’alimentation 100% AB adaptés
localement.
Biodiversité cultivée
séminaire final du projet PiCri :
“Développement de pratiques paysannes
de gestion et sélection des
variétés de blé pour du pain bio de
qualité en région ile-de-France” - Bergerie
de Villarceaux, 20 janvier 2012
Le projet PiCri, piloté par isabelle
Goldringer (iNrA Moulon) et financé
par la région iDF avait
pour objectif la sélection de variétés
de blé adaptées aux besoins de l’AB
et aux spécificités des terroirs de la
région, qui pourront être valorisables
par une transformation locale. Pour
répondre à ces enjeux, réseaux et
associations de producteurs, transformateurs
et équipes de recherche
sont mobilisés pour une innovation
collective.
Fruits et Légumes bio
Les traditionnelles journées Techniques
iTAB/GrAB organisées avec
inter Bio Bretagne avaient lieu à
rennes en décembre dernier.
150 personnes ont assisté aux conférences,
ateliers (engrais verts en
maraîchage et pucerons en arboriculture),
au forum et suivi les visites
chez des producteurs des environs.
Le vin bio a (enfin) une
réglementation !
La nouvelle réglementation sur la
vinification biologique a été adoptée
le 8 février dernier par les membres
du Comité Permanent de l’Agriculture
Biologique à Bruxelles. Cette
nouvelle réglementation s’appli-

quera aux vins produits après le 1er
août 2012, soit pour les prochaines
vendanges.
Détails sur : www.itab.asso.fr
PUBLICATIONS
«Outils pour le maraîchage biologique»
- Guide Autocontruction
Adabio/ITAB
Quinze outils et un système d’attelage
livrés en plans, prêts à reproduire,
de vos propres mains, seuls ou
en groupe, encadrés ou non. Vous
pouvez partir sur des copies fidèles
ou des versions enrichies de vos
apports personnalisés. Les tutoriels
sont là pour vous accompagner. À
vous de les adapter, de les ajuster ou
non à vos besoins.
Actes du colloque Carie du blé
restitution du programme de recherche
(2008-2012) Carie « Agir rapidement
pour contenir la carie commune
Tilletia caries ou Tilletia foetida
» (Contrat de Branche du Ministère
de l’Agriculture)
Améliorer l’efficacité agri-environnementale
des systèmes agroforestiers
– Synthèse de symposium
La Chambre d’Agriculture des Deuxsèvres
et les organismes partenaires
ont organisé, le 15 décembre dernier,
un symposium sur le projet CAs DAr
Agroforesterie (2008-2011), à Lasalle
Beauvais.
15 intervenants ont partagé les ré-
sultats obtenus sur les 4 thématiques
engagées :
- La biodiversité : auxiliaires de
cultures et abeilles
- La fertilité du sol : carbone et activité
biologique
- Les potentialités offertes pour la
production de biomasse : productivité
des systèmes, faisabilité technique
et économique
- La dynamique de l’azote dans le
système agroforestier/aquifère
Guide pratique pour la transformation
des produits bio - ACTiA
Destiné aux industriels qui transforment
des produits issus de l’agriculture
biologique et à tous ceux qui
s’intéressent aux produits alimentaires
bio, ce guide développe le
contexte du marché des
produits transformés bio, fournit
une méthode d’autodiagnostic permettant
de se situer et d’évaluer
son niveau de connaissance sur le
bio et les conditions de sa transformation,
détaille les étapes-clés de la
transformation. Nombreuses fiches
pratiques (contacts utiles, trame de
cahier des charges, procédures…).
Agroforesterie 2e édition - Générer
un revenu complémentaire
La première partie, pose les bases
pour comprendre le fonctionnement
d’une parcelle agroforestière. La
seconde donne les outils pratiques
pour réussir un projet en agroforesterie
en détaillant :
- le choix des parcelles et des arbres,
- les techniques de plantations et de
récolte,
Agenda
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
- la répartition et le travail des surfaces,
- l’étude de faisabilité et la préparation
de budget
«Agriculture biologique: une approche
scientifique»
Educagri éditions
synthèse de la recherche depuis 40
ans, ce livre vise à livrer les tenants et
les aboutissants agronomiques, écologiques
et techniques pour cultiver
sans intrants chimique de synthèse.
http://bioagriculture-carnavalet.eu/
Actes du colloque AVIBIO
Ce colloque du 9 décembre 2012
était organisé dans le cadre du projet
AViBiO (Evaluation de la durabilité
des filières avicoles biologiques).
il avait pour objectif d’échanger sur
des méthodes et outils développés
récemment pour l’évaluation de la
durabilité des productions animales,
et d’apporter des éclairages sur différents
points cruciaux quant à la
construction d’un cadre d’évaluation.
Différentes méthodes ont été ainsi
présentées et discutées : DiAMOND,
iDEA, iDAQUA, diagnostic rAD, AVi-
BiO, EVAD, ACV sociale et indicateurs
de biodiversité.
Accès en ligne gratuit : http://www.
devab.org/AViBiO
3 & 4 avril – Paris
Journées de printemps 2012 de l’AFPF
Prairies permanentes : de nouveaux atouts pour demain
13 juin
Journée Technique Grandes cultures
19 au 21 Septembre –Perpignan
Congrès Natural Products and Biocontrol
www.biocontrol2012.com
ITAB
25

26
Filières
Le «Printemps Bio» 2012 n’attend plus que vous !
Le Printemps BiO compte des centaines d’animations dans toute la France : fêtes de la bio, portes ouvertes,
conférences, expositions, marchés, animations sur les lieux de ventes, animations dans les classes, repas bio..., et
en particulier cette année des animation autour de «L’apéro Bio»;
Les actions vers les professionnels seront également renforcées , afin de mieux faire connaître les techniques et
pratiques du mode de production biologique: organisation de visites techniques, rencontres
professionnelles...
Nous invitons les acteurs de la filière Bio bas-normande et toutes les structures qui organisent
des animations en lien avec la Bio pendant cette période à nous transmettre le
descriptif de vos animations. Nous mettrons ensuite en place communiquer le plus
efficacement possible :
>> inscription sur les sites Internet www.bio-normandie.org et
www.printempsbio.com et insertion dans un dossier de presse
régional diffusé à une large cible de journalistes.
«Culture dans les fermes»
En 2006, et à l’initiative du GrAB Basse-Normandie, une étude avait été menée auprès de vous, agriculteurs basnormands,
concernant la mise en place d’événements culturels (concerts, théâtre, animations...) sur votre ferme.
Après une mise à l’écart de quelques années, le projet redémarre à l’initiative de l’AFiP Normandie, association
issue d’un réseau national avec une antenne en Normandie, à La Ferté Macé (61). Celle-ci est un lien entre les
acteurs du monde rural et du monde agricole, et accompagne les initiatives et les projets en milieu rural, afin de
permettre un développement local qui soit durable et solidaire. Nous aimerions donc savoir, 6 ans après, comment
la situation a évolué pour vous, si vous voulez bien nous accorder quelques minutes pour répondre à ce
questionnaire en ligne, simplement et rapidement, vous n’avez rien à renvoyer.
Contact AFIP : 02 30 05 05 05
Voici le lien vers le questionnaire :
https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dFBkTWpBVjVabVFKcDJPalUweHkwOFE6MA
#gid=0
Petites annonces
Emploi/formations
BOULANGEriE BiO CHErCHE AssOCiE(E)
Fabrication de pain au levain, cuisson au feu de bois.
4 ans d’existence. Chiffre d’affaires en constante augmentation.
Cherche à s’associer à une personne motivée pour de nouveaux produits.
Logement sur place possible.
Contact : Boulangerie du Laizon - 14 420 soumont saint Quentin
Tél : 06 32 86 49 00
Animaux
A vendre vaches et génisses limousines issues d’iA (jusqu’à 15). Conversion AB.
Tél : 02 99 44 34 55
Vous avez un texte ou une annonce à faire paraître, faites le nous parvenir avant le 31 mai 2012.
Contact : Marie BOUVAiNE - 02 31 47 22 29 - mbouvaine@bio-normandie.org
Bio Normandie n° 116 - Mars 2012 - GRAB Basse Normandie
Avec le soutien de :
Conception graphique GRAB Haute-Normandie/GRAB Basse Normandie - novembre 2011 - Crédits photos : Commission Européenne, I GRAB BN, NVB, Réseau Semences Paysannes - imprimé sur papier recyclé