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Q uestions à - GHICL

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Symbiose 49 - Juin 2011<br />

Plein feu sur...<br />

Secret médical<br />

Le contrat de confiance<br />

Perspectives<br />

Actualités<br />

P. 1 <strong>à</strong> 3<br />

Plein feu sur...<br />

Le dossier<br />

patient<br />

informatisé<br />

Qualité<br />

Résultats<br />

IPAQSS 2010<br />

Q<strong>uestions</strong> <strong>à</strong><br />

Découverte<br />

Urgences <strong>à</strong><br />

Saint-Vincent-de-Paul<br />

P. 4 Feron - Vrau<br />

P. 5<br />

P. 6<br />

P. 7<br />

n°49<br />

Journal du Groupe Hospitalier de l’Institut Catholique de Lille - Université Catholique de Lille<br />

Secret médical<br />

Le contrat de confiance<br />

Chut ! signifie-t-on <strong>à</strong> son interlocuteur en posant l’index sur<br />

les lèvres afin qu’il ne divulgue pas ce qu’on vient de lui<br />

confier. Un geste inutile <strong>à</strong> l’hôpital puisque nous sommes<br />

tenus au secret médical et que la confidentialité est l’une<br />

des premières marques de respect au patient.<br />

Le secret médical fait partie du serment<br />

d’Hippocrate et concerne non seulement<br />

ceux qui ont prêté serment, mais aussi<br />

l’ensemble du personnel intervenant <strong>à</strong> l’hôpital.<br />

Le patient doit être certain qu’aucune<br />

information concernant sa personne ne sera<br />

divulguée.<br />

Bien s’organiser<br />

La confidentialité exige des personnels médicaux,<br />

soignants et de tous ceux qui interviennent<br />

au chevet du patient une discrétion<br />

de chaque instant et <strong>à</strong> toute épreuve, même<br />

pendant les moments de rush ! Elle exige<br />

également des organisations et habitudes de<br />

travail adaptées.<br />

C’est ainsi que les chambres doubles sont<br />

progressivement supprimées. « On ne peut<br />

pas faire sortir le voisin de chambre <strong>à</strong> chaque<br />

fois que nous intervenons auprès d’un patient !<br />

regrette Catherine Cochez, cadre infirmier en<br />

Médecine <strong>à</strong> Saint-Vincent de Paul. Même si<br />

nous préservons l’intimité du patient, les soins se<br />

font en présence de l’autre malade. »<br />

L’intrus<br />

Cependant, un nouvel intrus pénètre dans les<br />

chambres : le téléphone DECT au fond de la<br />

poche qui relie les soignants <strong>à</strong> leur poste de<br />

téléphone. Une pression supplémentaire qui<br />

favorise l’indiscrétion…<br />

« Le DECT devient un outil banal et si on<br />

n’y prend pas garde, on a vite fait de parler<br />

d’un patient face <strong>à</strong> un autre, souligne Isabelle<br />

Dumont, cadre de santé en Rhumatologie et<br />

Chirurgie vasculaire. La discrétion est une •••<br />

Une reponsabilité<br />

partagée<br />

Pourquoi le secret médical est-il aussi important ?<br />

La relation médecin/patient est basée sur la confiance.<br />

Cette confiance ne peut être acquise que si le patient a la<br />

certitude que le médecin qui le soigne va garder le secret<br />

sur tout ce qui le concerne.<br />

Le secret médical est la marque du respect que tout<br />

médecin doit au patient : il n’est pas un numéro, il n’est<br />

pas un dossier mais une personne qui se confie <strong>à</strong> nous et<br />

a droit <strong>à</strong> la confidentialité des données qui le concerne…<br />

Le secret médical doit être considéré au sens large. Il<br />

concerne <strong>à</strong> la fois ce que l’on connaît par ce que nous<br />

avons découvert nous médecins ou soignants, ou ce que<br />

nous a confié le patient, et ce que l’on croit, comprend ou<br />

devine : en lisant un bilan au laboratoire, par exemple…<br />

Quelle est la différence entre secret médical et<br />

confidentialité ?<br />

Tous deux relèvent de la même exigence de respect dû<br />

au patient. Le secret médical s’impose aux médecins par<br />

le serment d’Hippocrate et le patient lui-même ne peut<br />

relever le médecin du secret médical.<br />

La confidentialité est une attitude générale exigeante qui<br />

nous oblige <strong>à</strong> être le plus discret possible sur les données<br />

médicales ou personnelles d’un patient.<br />

Peut-on dire que le secret médical a et doit<br />

évoluer…<br />

Le secret médical s’impose toujours, même s’il a subi des<br />

aménagements ces dernières années. La loi du 4 mars<br />

2002 parle de secret médical partagé : le médecin peut<br />

partager ce secret avec l’équipe soignante qui prend en<br />

charge le patient. Il peut aussi le partager avec d’autres<br />

médecins, d’autres disciplines si cela s’avère nécessaire<br />

dans la prise en charge du patient, si cette divulgation<br />

d’informations est utile et pertinente pour le patient.<br />

Que pensez-vous de l’informatisation du dossier<br />

patient ?<br />

Cela pose la question du droit d’accès des personnes. Le<br />

<strong>GHICL</strong> va écrire une charte qui précise les droits d’accès<br />

des différents corps de métiers face aux différents types<br />

d’informations. Une commission est actuellement<br />

en train de travailler sur cette charte. La<br />

question se pose <strong>à</strong> chaque fois que l’on<br />

avance dans l’informatisation des données.<br />

Il serait utile qu’une réflexion s’engage au<br />

niveau national pour définir un cahier des<br />

charges précis sur les logiciels hospitaliers<br />

afin de pouvoir définir le plus finement<br />

possible les droits d’accès.<br />

Anne Decoster, présidente de la<br />

Commission Médicale d’Établissement<br />

(CME) et chef du service de Microbiologie.


Symbiose n°49 - Juin 2011<br />

Plein feu sur...<br />

••• manière d’être des personnes et ne<br />

tolère aucun relâchement. Dans les<br />

services, c’est une préoccupation quotidienne…<br />

Un sujet que nous devrions<br />

mettre régulièrement <strong>à</strong> l’ordre du jour<br />

des réunions d’équipe. »<br />

Car bon nombre de comportements<br />

sont <strong>à</strong> surveiller dans les services. Combien<br />

de fois sommes-nous tentés de<br />

parler des malades dans un couloir au<br />

lieu de prendre le temps de nous isoler<br />

dans une pièce et d’en fermer la porte ?<br />

Autre porte <strong>à</strong> ne pas oublier de fermer<br />

: celle de la salle de soins afin que<br />

les visiteurs ne puissent parcourir du<br />

regard le planning mural avec le nom<br />

des patients…<br />

Une réflexion spécifique<br />

aux Urgences<br />

Aux Urgences, la pression est encore<br />

plus grande. Les familles, inquiètes,<br />

essaient de pénétrer dans le SAS et de<br />

rester dans le couloir… Souvent, il faut<br />

faire vite… Les patients passent d’une<br />

salle d’examen <strong>à</strong> une autre et il faut sans<br />

cesse rechercher où ils sont.<br />

« Nous avons beaucoup réfléchi sur<br />

cette notion de confidentialité, explique<br />

Fabienne Martellier, cadre de santé aux<br />

Urgences <strong>à</strong> Saint-Philibert. Auparavant,<br />

nous avions un grand tableau blanc<br />

dans la salle de soins sur lequel nous<br />

notions le nom et le motif d’entrée de<br />

chaque patient. Par la porte vitrée,<br />

tout le monde pouvait y avoir accès.<br />

Aujourd’hui, avec le logiciel Clinicom, un<br />

seul clic confidentiel nous montre le plan<br />

du service et dans quelle salle se trouve<br />

chaque patient et pour quel motif. Du<br />

coup, nous n’avons plus <strong>à</strong> demander<br />

tout haut dans le couloir où se trouve<br />

telle ou telle personne ! »<br />

Un bureau pour l’infirmier<br />

d’accueil<br />

Dans peu de temps, l’infirmier d’accueil<br />

aura un bureau fermé. Ici, dès leur<br />

arrivée, les patients ont un bracelet<br />

d’identification et les brancardiers ont<br />

bien compris : quand ils transportent<br />

un malade, le dossier de soins doit être<br />

retourné et on ne doit pas pouvoir lire<br />

le nom du patient…<br />

* Les médecins de la sécurité sociale sont<br />

soumis au secret médical. Des violations sont<br />

cependant possibles :<br />

- Les prestations de la sécurité sociale sont<br />

délivrées sur présentation de feuilles de<br />

soins et des ordonnances. La thérapeutique<br />

est donc révélée et en conséquence, le<br />

diagnostic.<br />

- Le médecin-conseil peut demander des<br />

précisions et exercer un contrôle sur le<br />

malade.<br />

Secret médical. Le contrat de confiance<br />

Autre précaution <strong>à</strong> mettre en œuvre<br />

tout en finesse : ne pas laisser entrer<br />

la famille au moment de l’accueil du<br />

patient. « Le premier entretien avec le<br />

médecin se fait en dehors de la famille.<br />

Ensuite seulement, nous proposons au<br />

patient de la faire rentrer… Même chose<br />

quand on doit donner une information<br />

au patient. Ce n’est pas toujours évident<br />

car les proches ont besoin d’être rassurés.<br />

Il faut prendre le temps de les accueillir,<br />

de répondre <strong>à</strong> leurs q<strong>uestions</strong>, de faire<br />

le lien… » poursuit Fabienne Martellier.<br />

Patient et famille<br />

La place de la famille est au cœur du<br />

secret médical. Une fois le diagnostic<br />

posé, le médecin demande au patient<br />

s’il peut en informer ses proches. Les<br />

choses ne sont pas toujours simples :<br />

il faut tenir compte des capacités<br />

cognitives du patient, de la gravité du<br />

diagnostic posé et des incidences que<br />

l’annonce peut avoir sur le patient…<br />

« Un diagnostic délicat est toujours difficile<br />

<strong>à</strong> annoncer, reconnaît Lyes Hadadi,<br />

médecin en Médecine polyvalente.<br />

Il faut savoir trouver les mots justes,<br />

demander au malade ce qu’il veut savoir.<br />

Certains ont peur de ne pas bien comprendre<br />

et nous demandent d’attendre<br />

la venue de leur famille. La question est<br />

cruciale lorsque le pronostic vital est en<br />

jeu : doit-on le dire d’abord au patient<br />

ou <strong>à</strong> ses proches ? La concertation avec<br />

la famille est parfois nécessaire. Mais<br />

Secret médical, sécurité sociale,<br />

médecine du travail et assurance<br />

* Le médecin du travail, <strong>à</strong> l’issue de la visite<br />

médicale, remplit une fiche qui ne peut être<br />

communiquée qu’au médecin inspecteur<br />

du travail. Il donne un avis d’aptitude <strong>à</strong><br />

l’employeur. Il peut travailler avec le médecin<br />

traitant.<br />

* Les médecins des compagnies d’assurance<br />

ne peuvent prendre connaissance du dossier<br />

médical ou interroger le médecin traitant d’un<br />

assuré qu’avec l’accord express de celui-ci.<br />

Ils sont tenus, eux aussi, au secret médical,<br />

même s’il s’agit de déjouer une tromperie.<br />

page 2<br />

c’est toujours le patient qui est le premier<br />

concerné… »<br />

Certains patients demandent que rien<br />

ne soit divulgué, même après leur mort.<br />

Le secret médical perdure. C’est écrit<br />

dans les textes.<br />

L’accompagnement<br />

des familles<br />

Quand le pronostic vital est engagé<br />

et que le patient n’est pas en mesure<br />

de donner ses volontés, il faut alors se<br />

tourner vers le service où le patient a<br />

déj<strong>à</strong> été hospitalisé et vérifier qu’il y a<br />

communiqué ses désirs. « Moins de<br />

10 % des patients indiquent la personne<br />

de confiance, souligne le Professeur<br />

Thierry Van der Linden, chef de service<br />

en Réanimation <strong>à</strong> Saint-Philibert. Ce<br />

qui prouve que la démarche n’est pas<br />

encore passée dans les habitudes. Si<br />

rien n’a été transmis, nous supposons<br />

que le patient n’est pas opposé <strong>à</strong> ce que<br />

nous donnions quelques informations <strong>à</strong><br />

ses proches. Encore faut-il déterminer<br />

qui est la personne référente : le second<br />

conjoint ? Le père des enfants ? L’aîné<br />

des enfants ? Face au secret médical,<br />

il nous faut sans cesse composer avec<br />

l’attente de la famille, les accompagner<br />

vers ce qui risque de se passer, afin<br />

qu’elles puissent se préparer, glisser du<br />

secret médical <strong>à</strong> l’accompagnement… »<br />

Au quotidien<br />

Très concrètement, le respect du<br />

•••<br />

Stagiaires, étudiants,<br />

recherche<br />

L’accueil des stagiaires et des<br />

étudiants dans les services<br />

fait l’objet d’une attention<br />

particulière. Dès le premier jour,<br />

il faut leur rappeler les bonnes<br />

pratiques et en particulier le<br />

secret médical : rien ne sort<br />

du service, rien ne doit être<br />

divulgué <strong>à</strong> l’extérieur, rien ne<br />

doit être transmis de vive voix<br />

dans les couloirs…<br />

De même pour les travaux de<br />

recherche, les études sur des<br />

cas cliniques : l’anonymat doit<br />

être respecté et rien ne peut<br />

sortir de l’hôpital ! Les dossiers<br />

sont consultés sur place.<br />

Secret médical partagé,<br />

<strong>à</strong> suivre...<br />

L’évolution scientifique, technologique, économique et les<br />

impératifs sanitaires et épidémiologiques ont fait bouger<br />

la notion de secret médical partagé.<br />

Ce partage est <strong>à</strong> la fois un instrument du progrès médical<br />

et de régulation économique.<br />

Le développement d’une médecine <strong>à</strong> caractère pluridisciplinaire<br />

aussi bien en milieu hospitalier qu’en ville,<br />

avec la création des réseaux et des filières, l’apparition<br />

de la télémédecine (télédiagnostic, téléassistance),<br />

les nouveaux modes de communication (informatique)<br />

multiplient les occasions de partager le secret médical.<br />

Nous aborderons le secret médical dans ces nouvelles<br />

organisations dans le prochain numéro de Symbiose.


••• secret médical, de l’intimité du patient s’inscrit dans une<br />

série de précautions <strong>à</strong> prendre chaque jour, <strong>à</strong> chaque minute.<br />

Les dossiers de soins, par exemple, doivent être rangés<br />

systématiquement et ne jamais rester au-dessus du chariot,<br />

accessibles <strong>à</strong> tous… Un geste <strong>à</strong> refaire des dizaines de fois<br />

par jour…<br />

Il y a aussi les petites habitudes. Catherine Cochez cite par<br />

exemple « les feuilles sur lesquelles sont notés le nom des<br />

malades, le motif d’entrée et les examens <strong>à</strong> réaliser auprès de<br />

chacun. Ces aides mémoires paraissent utiles lors des transmissions.<br />

Le problème, c’est que souvent ces papiers restent dans<br />

les poches des blouses, lisibles par tous, et on les retrouve dans<br />

les poubelles des vestiaires <strong>à</strong> la fin du service. »<br />

Sans doute vaudrait-il mieux alors ne pas prononcer le nom<br />

du malade, mais seulement son numéro de chambre. Une<br />

pratique abandonnée depuis des années au nom du respect<br />

du patient justement, qui ne devait pas être réduit <strong>à</strong> un<br />

numéro ou une pathologie !<br />

Rien n’est simple en ce domaine, on le voit. Prendre le temps<br />

d’y réfléchir ensemble est plus que jamais nécessaire. C’est<br />

ce que nous continuerons <strong>à</strong> faire dans le prochain numéro<br />

de Symbiose.<br />

TÉMOIgnAge<br />

Top secret…taires !<br />

« Avant d’arriver au <strong>GHICL</strong>, j’étais secrétaire administrative. Dans le<br />

mot « secrétaire », il y a déj<strong>à</strong> le mot « secret ». Le secret professionnel est<br />

inhérent <strong>à</strong> la fonction. Lors de ma reconversion, j’ai suivi une formation<br />

de secrétaire médicale durant laquelle nous avons abordé le secret<br />

médical. Par exemple, nous n’avons absolument pas le droit de donner<br />

des informations par téléphone.<br />

Dès que les bilans de laboratoire<br />

arrivent, nous les glissons<br />

directement dans le dossier du<br />

patient.<br />

Chaque médecin a un casier dans<br />

une armoire. C’est l<strong>à</strong> que nous<br />

déposons le courrier et les bilans.<br />

Nous essayons de ne pas garder<br />

trop de dossiers patients. Le<br />

secrétariat est ouvert de 8 heures<br />

Christine Vincent, secrétaire<br />

médicale en Onco-hématologie.<br />

En contact<br />

avec les patients<br />

<strong>à</strong> 18 heures. Nous ne le laissons<br />

jamais sans surveillance… »<br />

« Dès l’entretien d’embauche, on m’a rappelé que j’étais tenue au<br />

secret médical : nous devons garder pour nous, tout ce que peut nous<br />

confier un malade. C’est une question de respect de la personne.<br />

Nous sommes en contact avec le patient : le ménage d’une chambre<br />

dure un bon quart d’heure et nous aidons les aides-soignantes <strong>à</strong><br />

distribuer les repas. Parfois, certains patients se confient <strong>à</strong> nous :<br />

douleurs, inquiétudes, mais aussi problèmes familiaux… Je leur<br />

propose d’en parler <strong>à</strong> l’infirmière, je leur conseille de le faire. C’est rare<br />

qu’ils refusent. Le plus souvent, c’est parce qu’ils n’osent pas…<br />

Sinon, nous devons respecter certaines règles :<br />

éviter de parler dans les couloirs, faire attention<br />

quand nous sommes en salle de détente qui se<br />

trouve juste <strong>à</strong> côté des chambres.<br />

En tant qu’agent de service logistique,<br />

nous n’assistons pas aux transmissions. Mais<br />

j’aimerais avoir certaines informations afin<br />

de savoir comment me comporter avec<br />

les patients, de mieux appréhender<br />

l’agressivité de certains…. »<br />

Christelle Ben Ahmed, agent de service<br />

logistique en Médecine polyvalente<br />

Le secret médical<br />

dans la certification<br />

Dans le manuel de certification<br />

V2010, un critère concerne « le<br />

respect de la confidentialité des<br />

informations relatives aux patients ».<br />

Chaque établissement doit s’auto<br />

évaluer en précisant quelles sont<br />

les mesures, les organisations et<br />

les pratiques mises en œuvre pour<br />

préserver cette confidentialité.<br />

Comment les professionnels sont<br />

sensibilisés <strong>à</strong> la question et quelles<br />

sont les évaluations prévues.<br />

Depuis la dernière certification,<br />

des actions d’amélioration ont déj<strong>à</strong><br />

été mises en œuvre concernant la<br />

confidentialité des documents et la<br />

nécessité d’utiliser les broyeurs.<br />

Informations<br />

par téléphone<br />

Suite <strong>à</strong> un événement indésirable<br />

en Réanimation <strong>à</strong> Saint-Philibert,<br />

l’équipe médico-soignante a<br />

immédiatement réagi et a rédigé<br />

une charte : les onze règles d’or<br />

des informations par téléphone.<br />

Outre le fait que le téléphone<br />

ne doit pas sonner dans le vide,<br />

on y rappelle l’importance de se<br />

présenter, de vérifier le nom du<br />

patient concerné, l’identité de<br />

l’interlocuteur, l’accord du patient<br />

dans le Classeur d’Information aux<br />

Familles.<br />

« Les textes réglementaires<br />

précisent que l’on ne doit pas<br />

donner de renseignement médical<br />

par téléphone, précise le Pr Thierry<br />

Van der Linden, chef du service.<br />

Mais face <strong>à</strong> l’état critique de<br />

certains de nos patients et <strong>à</strong> des<br />

familles anxieuses qui ne peuvent<br />

pas toujours se déplacer, nous<br />

sommes amenés <strong>à</strong> leur donner,<br />

par téléphone, des informations<br />

succinctes : il va mieux, il a bien<br />

dormi, il a un peu de fièvre…<br />

Si l’état du patient s’est dégradé,<br />

nous invitons la famille <strong>à</strong> passer<br />

voir le médecin. »<br />

page 3<br />

PArOles<br />

Symbiose n°49 - Juin 2011<br />

Respect et autonomie<br />

du patient<br />

Jean-Philippe Cobbaut, directeur de<br />

Centre d’Ethique Médicale et Pierre<br />

Boitte, professeur d’Ethique médicale<br />

<strong>à</strong> la Faculté Libre de Médecine nous<br />

aident <strong>à</strong> appronfondir notre réflexion<br />

autour du secret médical.<br />

Quels sont les fondements du secret médical ?<br />

« Le secret médical est une règle ancestrale que doit respecter le<br />

médecin. Un devoir, inscrit dans la loi, qui garantit la confiance<br />

du public envers les soignants. C’est le secret professionnel du<br />

médecin.<br />

Le secret médical est également un droit qui protège le médecin.<br />

Le caractère d’ordre public du secret médical (son non respect<br />

constitue une infraction pénale) fait que le médecin ne peut être<br />

délié du secret médical, pas même par le patient.<br />

Le secret médical est aussi un droit du patient qui est assuré, grâce<br />

<strong>à</strong> lui, que ce qu’il confie <strong>à</strong> son médecin ne sera pas divulgué.<br />

Aujourd’hui, le droit du patient est passé aux premières loges :<br />

droit au secret auquel s’est ajouté le droit <strong>à</strong> l’information. Se pose<br />

alors la question de la difficile transparence dans le cadre d’une<br />

relation thérapeutique. L’exigence d’information des patients<br />

peut parfois être excessive. Le médecin peut décider de ne pas<br />

tout dire, s’il estime que ces informations risquent de nuire <strong>à</strong> son<br />

patient. Paul Ricoeur parle de « pacte de confidentialité »…<br />

Peut-on craindre une baisse de vigilance ?<br />

S’il est évident que le secret médical est une règle absolue <strong>à</strong><br />

l’égard de la sphère publique - on ne peut révéler la faiblesse<br />

d’une personne au grand jour - il semble que l’on soit moins<br />

scrupuleux dans le cadre de la sphère privée ou du service. La<br />

plus grande vigilance s’impose pourtant. Le milieu de vie des<br />

personnes est restreint et les informations s’ébruitent vite. Le<br />

Sida, la crainte de la contamination et les discriminations que les<br />

patients ont pu subir ont accentué l’exigence de confidentialité…<br />

Le secret médical peut-il être partagé ?<br />

Le partage d’informations avec d’autres professionnels ne<br />

peut se faire qu’avec l’accord du patient et lorsque ce partage<br />

est nécessaire <strong>à</strong> sa prise en charge. Il en est de même pour la<br />

transmission d’informations <strong>à</strong> la famille. Dans une relation de<br />

confiance, l’information circule bien. Il y a peu de problèmes pour<br />

élargir cette information : « Me permettez-vous d’en parler <strong>à</strong><br />

votre épouse, votre fils ? »<br />

Parler au patient risque parfois de le décourager, voire le<br />

désespérer… Toutes les difficultés de relations autour des fins de<br />

vie tournent autour de cette question. Le droit <strong>à</strong> l’information est<br />

une des composantes du secret médical.<br />

Mieux on respecte l’autonomie du patient, mieux on peut<br />

travailler en secret médical partagé. Nous nous trouvons alors<br />

dans la juste articulation entre le principe de bienfaisance et le<br />

principe d’autonomie… »<br />

Jean-Philippe Cobbaut, directeur<br />

du Centre d’Éthique médicale et Pierre<br />

Boitte, professeur d’Ethique médicale<br />

<strong>à</strong> la Faculté libre de Médecine


Symbiose n°49 - Juin 2011<br />

Perspectives<br />

Le dossier patient informatisé<br />

Le Système d’Information Hospitalier (SIH) du <strong>GHICL</strong> évolue pour mettre en œuvre de multiples<br />

applications. Aujourd’hui, on peut dire que le dossier patient informatisé, tant attendu, est entrain de se<br />

mettre en place.<br />

La mise en œuvre d’un SIH est parfois<br />

un peu difficile pour les utilisateurs<br />

qui entrent dans une période d’inconfort<br />

matériel et intellectuel accompagnant tout<br />

changement. C’est d’autant plus vrai ici<br />

que le système d’information est un objet<br />

difficile <strong>à</strong> appréhender, voir <strong>à</strong> définir : c’est un<br />

« ensemble organisé de ressources (personnel,<br />

données, pro-cédures, matériels, logiciels…)<br />

dont le but est d’acquérir, stocker, structurer<br />

et communiquer des données » (Reix, 1999).<br />

Appliqué au monde hospitalier, le SIH est cette<br />

passerelle permettant l’interdisciplinarité et la<br />

multidisciplinarité. Le système est cette base<br />

de connaissance qui permet de supprimer<br />

des tâches de simple saisie au profit d’autres<br />

plus complexes d’interrogation et d’analyse. Il<br />

ignore l’espace et le temps. Il questionne les<br />

usages établis pour réaliser des gains latents et<br />

anticiper un monde changeant.<br />

Une évolution de la demande<br />

Dans un contrat attribué <strong>à</strong> la société SHS,<br />

au printemps 2008, le <strong>GHICL</strong> avait acquis<br />

une solution de dictée numérique. Ce projet<br />

fut lancé fin 2009 sous maîtrise d’ouvrage<br />

conjointe de la coordination des secrétariats<br />

médicaux et de la DSIO (Direction des<br />

Systèmes d’Information et de l’Organisation).<br />

Objectif du projet <strong>à</strong> cette époque : le<br />

remplacement d’un parc de sténorettes<br />

devenues obsolètes… Durant l’automne 2010,<br />

ce projet de dictée numérique rencontre son<br />

véritable enjeu : la production des courriers<br />

médicaux et leur gestion.<br />

De multiples ouvertures<br />

Cette ouverture permet de mettre en lumière<br />

les finalités multiples du projet : informer plus<br />

rapidement les correspondants médicaux ;<br />

partager plus largement l’information médicale<br />

entre Département d’Information Médicale<br />

et cliniciens ; introduire de nouveaux usages<br />

tels que l’accès en amont des urgentistes aux<br />

courriers médicaux, les alertes médicales, l’aide<br />

Des avantages collatéraux<br />

L’amélioration des prises en charge est le but principal d’un projet de dossier<br />

patient mais rien n’interdit d’en cueillir les autres fruits.<br />

Bien être au travail<br />

Chaque jour les secrétariats médicaux consacrent 50 heures <strong>à</strong> gérer des<br />

documents papier déj<strong>à</strong> disponibles dans le dossier médical électronique, une<br />

durée supérieure <strong>à</strong> celle cumulée de tous les courriers médicaux dictés en<br />

attente de frappe.<br />

Développement durable<br />

Les résultats d’examen de biologie et les courriers médicaux internes qui<br />

représentent en année pleine 600 000 documents distribués et classés<br />

manuellement sont consultables dès validation, dans le dossier patient<br />

électronique et arriveront cet été dans la worklist « courrier médical » du<br />

destinataire interne.<br />

En année pleine, l’impression de 1200 ramettes, l’archivage de 70 mètres<br />

linéaires de papier et bien des manutentions peuvent être évités.<br />

<strong>à</strong> la rédaction, voire certaines aides au codage ;<br />

inscrire le <strong>GHICL</strong> dans son environnement en<br />

renforçant ses liens avec le réseau des médecins<br />

traitants et en préfigurant l’alimentation du<br />

Dossier Médical Patient ; enfin, créer les<br />

conditions d’un pilotage de la production<br />

de ces courriers par les parties prenantes,<br />

secrétaires, médecins et management, en<br />

favorisant l’entraide entre secrétaires médicales<br />

et en modernisant les outils de suivi et de<br />

supervision.<br />

Plus de 500 000<br />

documents<br />

Aujourd’hui, le dossier patient électronique<br />

accessible <strong>à</strong> tout professionnel de santé <strong>à</strong><br />

partir de Clinicom contient plus de 500 000<br />

documents (+ 90 000 par mois). Que l’on soit<br />

<strong>à</strong> Saint-Vincent de Paul ou <strong>à</strong> Saint-Philibert et<br />

<strong>à</strong> partir de toutes les unités, les professionnels<br />

peuvent avoir accès <strong>à</strong> l’information disponible,<br />

dans le cadre d’une prise en charge : les<br />

courriers produits via la dictée numérique,<br />

les résultats d’analyses des laboratoires, les<br />

synthèses de RCP (Réunion de Concertation<br />

Pluridisciplinaire) en Oncologie et tout<br />

document numérisé qu’un médecin aura fait<br />

rattacher au dossier.<br />

Ce dossier contient également le dossier<br />

administratif des patients qui a déj<strong>à</strong> prouvé<br />

son utilité pour l’identito-vigilance et qui est<br />

également utilisé avec profit par le service<br />

social et celui de la facturation.<br />

S’en servir<br />

D’ici l’automne, les axes d’effort de l’équipe<br />

projet sont d’achever le déploiement de la<br />

partie dictée numérique (juin 2011), d’inciter le<br />

corps médical <strong>à</strong> multiplier les usages du dossier<br />

patient, de réduire sensiblement la durée<br />

moyenne des retards des courriers médicaux,<br />

de multiplier les envois de courriers médicaux<br />

par messagerie cryptée et enfin de poursuivre<br />

la dématérialisation de l’information gérée par<br />

les secrétariats médicaux.<br />

Avant...<br />

Et demain ?<br />

En juin 2011, les services pilotes de<br />

l’informatisation de la prescription testent<br />

plusieurs ajouts au dossier médical dans son<br />

volet recueil et partage de l’information ainsi<br />

qu’un début d’aide <strong>à</strong> la décision, limitée<br />

aux iatrogénies. Pour les médecins les<br />

apports seront la prescription multimodale<br />

(médicaments, examens et analyses), le<br />

bénéfice d’une analyse pharmaceutique <strong>à</strong><br />

grande échelle, les questionnaires de spécialité<br />

et les modules d’observations médicales ; pour<br />

les paramédicaux un dossier de soins infirmiers<br />

contenant les questionnaires infirmiers, la<br />

pancarte, le plan de soin et les transmissions<br />

ciblées.<br />

En janvier 2012, un dernier investissement<br />

majeur ajoutera l’imagerie au dossier<br />

patient informatisé, concluant avec le PACS<br />

(visualisation des images médicales sur<br />

informatique), l’entrée du <strong>GHICL</strong> dans l’ère<br />

numérique.<br />

... Après. Outil des unités de soins, un exemple : prise de température, saisie et visualisation des constantes.<br />

page 4


Agenda<br />

23 juin 2011<br />

Cérémonie de fin d’année<br />

universitaire.<br />

Université Catholique de Lille<br />

60 bd Vauban.<br />

Du 15 juin<br />

au 15 juillet 2011<br />

« Rue » de l’hôpital<br />

Saint-Vincent de Paul<br />

Les élèves de l’Ecole de la 2 ème<br />

chance de Lille présenteront<br />

une série de toiles inspirées<br />

de l’art brut. Ce projet bénéficie<br />

du partenariat de la Fondation<br />

plage ® pour l‘art Vernissage<br />

le jeudi 16 juin 2011<br />

de 17h30 <strong>à</strong> 19h30.<br />

Renseignements :<br />

Catherine Ficquet-Jactat,<br />

service communication<br />

au 03.20.87.45.61 ou<br />

ficquet.catherine@ghicl.net<br />

Dimanche 3 juillet 2011<br />

<strong>à</strong> 14 heures<br />

Festival Clef du Soleil<br />

Concert <strong>à</strong> l’EHPAD L’Accueil,<br />

ouvert <strong>à</strong> tous<br />

Ballades : Lilian Lefevre,<br />

clarinette et Thomas Bocquet,<br />

piano<br />

Renseignements :<br />

03 28 36 26 40<br />

Du 4 juillet<br />

au 4 août 2011<br />

Exposition « Le pouvoir des<br />

fleurs », par M. Laurent Hoang,<br />

artiste peintre.<br />

Couloir des admissions de<br />

l’hôpital Saint-Philibert<br />

Renseignements :<br />

Pascale Breucq,<br />

service communication<br />

au 03.20.00.56.60 ou<br />

breucq.pascale@ghicl.net<br />

Le carnet<br />

Guillaume est venu agrandir<br />

la famille le 16 décembre 2010 <strong>à</strong><br />

la plus grande joie de son frère<br />

Romain<br />

NICOLAS Christelle, secrétaire<br />

médicale, service d’imagerie<br />

médicale <strong>à</strong> Saint-Philibert.<br />

Nous avons appris avec tristesse<br />

le décès de Guislaine FIEVET,<br />

aide-soignante, service de<br />

Pneumologie, de Fati AZAIEZ,<br />

aide-soignante en Réanimation<br />

<strong>à</strong> Saint-Philibert, et de Sergine<br />

CORNU, technicienne paie,<br />

service du personnel<br />

<strong>à</strong> Saint-Vincent de Paul.<br />

Nous adressons <strong>à</strong> leurs proches<br />

et <strong>à</strong> leurs collègues de travail nos<br />

sincères condoléances.<br />

Actualités<br />

Feron Vrau<br />

Des services adaptés<br />

aux besoins des personnes âgées<br />

page 5<br />

Symbiose n°49 - Juin 2011<br />

L’association Feron Vrau offre aux personnes âgées toute une palette de services en fonction<br />

de leurs besoins : deux EHPAD avec Unités de Vie Alzheimer (UVA), un accueil de jour et,<br />

depuis décembre 2010, un Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) pour accueillir les<br />

personnes hébergées en EHPAD et ayant des troubles du comportement.<br />

Boulevard Victor Hugo <strong>à</strong> Lille, l’association<br />

Feron Vrau ne cesse de<br />

proposer des solutions innovantes aux<br />

personnes âgées. Nous connaissons déj<strong>à</strong><br />

les deux Établissements d’Hébergement<br />

pour Personnes Agées Dépendantes<br />

(EHPAD).<br />

La résidence Marguerite Yourcenar, rue<br />

de Condé, tout près du boulevard Victor<br />

Hugo, compte aujourd’hui 93 lits : 65 en<br />

hébergement permanent, 24 en unité de<br />

vie Alzheimer et 4 lits en accueil temporaire.<br />

L’établissement a reçu l’autorisation<br />

pour 104 lits. Les 11 lits supplémentaires<br />

seront ouverts dès la fin des travaux.<br />

Notre Dame d’Espérance compte actuellement<br />

200 lits installés, mais a l’autorisation<br />

d’accueillir 215 résidents après<br />

travaux.<br />

Grande dépendance<br />

« Nous accueillons des personnes en<br />

très grande dépendance, fait remarquer<br />

Marc Bisbrouck, directeur de l’association,<br />

et nous essayons d’apporter des<br />

solutions adaptées. En août 2009, nous<br />

avons ainsi ouvert un accueil de jour de<br />

24 places, sur le site de Notre Dame<br />

d’Espérance. Il est ouvert aux personnes<br />

vivant chez elles, seules ou en famille.<br />

L’objectif de cet accueil est le maintien<br />

<strong>à</strong> domicile de personnes souffrant de<br />

troubles cognitifs : maladies d’Alzheimer<br />

ou troubles apparentés… »<br />

« Ce type de prise en charge permet de<br />

stabiliser et maintenir les acquis, explique<br />

Marie Dewez, infirmière coordinatrice<br />

de l’Accueil de jour. Un plan de soins<br />

infirmiers définit, avec la personne, les<br />

activités de la journée : jeux de mémoire,<br />

lecture de la presse, jeux de cartes,<br />

gymnastique… » Cet accueil offre également<br />

un temps de répit aux aidants.<br />

Le transport des personnes du domicile<br />

<strong>à</strong> l’établissement est assuré par une<br />

association. Les personnes sont inscrites,<br />

selon les cas, tous les jours ou une ou<br />

deux fois par semaine. A terme, 70<br />

personnes bénéficieront de cette prise<br />

en charge.<br />

Accueillir les troubles<br />

du comportement<br />

Mais la grande nouveauté est sans aucun<br />

doute l’ouverture du Pôle d’Activités et<br />

de Soins Adaptés (PASA) le 20 décembre<br />

dernier. La mesure 16 du Plan Alzheimer<br />

prévoit en effet une prise en charge<br />

spécifique pour les personnes vivant en<br />

EHPAD et présentant des troubles modérés<br />

du comportement.<br />

Feron Vrau a pris l’initiative d’ouvrir<br />

14 places en PASA : une surface lumineuse<br />

avec un coin cuisine, un coin repas<br />

pour le déjeuner… Un espace de détente<br />

avec un billard Nicolas, un jeu de l’oie,<br />

des livres et des journaux <strong>à</strong> feuilleter, de<br />

la musique.<br />

Le PASA se situe non loin de la salle<br />

Snoezelen, un espace de relaxation et<br />

de massage dans une ambiance tamisée,<br />

avec matelas, tapis adaptés, où l’on peut<br />

faire de l’aromathérapie…<br />

Un personnel<br />

spécifiquement formé<br />

« Quatre aides-soignantes ont suivi<br />

une formation d’assistante de soins en<br />

Gérontologie, souligne Dominique De<br />

Grès, surveillante générale du Centre<br />

Feron Vrau. Elles étaient toutes volontaires<br />

pour s’engager dans ce nouveau projet.<br />

Un choix valorisant car la prise en charge<br />

est ici davantage axée sur le soin relationnel,<br />

l’animation <strong>à</strong> but thérapeutique…<br />

Cela demande une certaine expérience<br />

en gériatrie. »<br />

La personne est au cœur du projet. Il<br />

s’agit de s’appuyer sur tout ce qu’elle<br />

est encore capable de faire, d’éviter de<br />

la mettre en échec, mais au contraire<br />

de valoriser ses capacités… La prise en<br />

charge en petit groupe permet d’améliorer<br />

encore la qualité de cette prise en<br />

soins des personnes, et la mise en valeur<br />

de leurs capacités restantes.<br />

Des résultats probants<br />

Les résultats sont <strong>à</strong> la mesure de l’investissement.<br />

Non seulement les services<br />

des EHPAD ont la possibilité de travailler<br />

plus sereinement car ces résidents perturbaient<br />

les autres, mais, <strong>à</strong> leur retour,<br />

ces personnes sont plus calmes, dorment<br />

mieux car elles sont fatiguées (on les<br />

a davantage sollicitées)… « Mieux, le<br />

regard des soignants sur ces résidents<br />

« <strong>à</strong> problème » change… », remarque<br />

Dominique De Grès.<br />

Ce mode de prise en charge en petit<br />

groupe favorise le calme des repas et des<br />

activités, une meilleure surveillance de<br />

l’hydratation. On observe également une<br />

Une partie de l’équipe du Pôle<br />

d’Activités et de Soins Adaptés (PASA).<br />

Marc Bisbrouck, directeur de l’Association<br />

Feron Vrau.<br />

Une partie de l’équipe de l’Accueil de jour.<br />

diminution des contentions pour empêcher<br />

qu’ils ne se lèvent…<br />

Le PASA est ouvert 7 jours sur 7 de<br />

10 heures <strong>à</strong> 17 heures. Une fois par<br />

trimestre, le service ferme une journée<br />

entière pour permettre d’organiser une<br />

réunion de travail de toute l’équipe professionnelle.<br />

Les résidents pris en charge doivent impérativement<br />

être mobiles : en fauteuil ou<br />

sur leurs jambes… Certains viennent tous<br />

les jours. D’autres, deux fois par semaine.<br />

Les résidents ne font que « passer » au<br />

PASA. Ils sont régulièrement évalués et,<br />

quand la personne va mieux, elle quitte<br />

le PASA.


Symbiose n°49 - Juin 2011<br />

Actualités<br />

Centre de Nutrition Clinique Naturalpha<br />

Le Centre de Nutrition Clinique Naturalpha (CNCN) réalise des études sur<br />

les bienfaits de certains produits alimentaires sur la santé et a besoin de<br />

volontaires pour réaliser ces tests sans risques pour la santé.<br />

Voil<strong>à</strong> maintenant un an que le CNCN a ouvert<br />

ses portes. Partenaire du Groupe Hospitalier<br />

de l’Institut Catholique de Lille, le CNCN est situé<br />

au sein de l’hôpital Saint-Vincent de Paul <strong>à</strong> Lille<br />

(rez-de chaussée).<br />

Equipe d’investigation (de gauche <strong>à</strong> droite) : Dr Xavier Deplanque,<br />

médecin investigateur ; Angéline Baron, technicienne d’études cliniques ;<br />

Delphine Pâque, chef de projets cliniques ; Jean-François Jeanne,<br />

responsable du centre ; Edwige Anselin, assistante accueil.<br />

« Le CNCN organise jusqu’au 15/09/2011<br />

un concours photo sur le thème «Alimentation<br />

et Santé». Un jury récompensera 15 photos<br />

(bons d’achat <strong>à</strong> gagner).<br />

Toutes les informations (thématique, règlement,<br />

modalités d’inscription) sont disponibles sur<br />

le site internet www.cncn.naturalpha.com.<br />

Soyez nombreux <strong>à</strong> nous faire partager votre<br />

imagination sur ce thème ! N’hésitez pas <strong>à</strong><br />

diffuser l’information autour de vous !<br />

Qualité<br />

Les aliments bénéfiques<br />

Depuis son ouverture, plusieurs études cliniques<br />

ont été confiées <strong>à</strong> l’équipe par les industriels de<br />

l’agroalimentaire afin de valider les bénéfices santé<br />

de leurs produits chez l’homme (ingrédients, aliments,<br />

compléments alimentaires…) : consommation<br />

d’un complément alimentaire et masse grasse<br />

corporelle, consommation de chocolat et index<br />

glycémique, étude de biodisponibilité de deux<br />

formes d’un complément alimentaire.<br />

Appel <strong>à</strong> participation<br />

Pour réaliser ces tests, sans risque pour la santé,<br />

l’équipe de Naturalpha recrute des volontaires<br />

(hommes et femmes âgés de plus de 18 ans,<br />

tous profils confondus), souhaitant participer aux<br />

études cliniques en nutrition. Pascale Cantarutti,<br />

cadre infirmier <strong>à</strong> l’hôpital Saint-Vincent de Paul, a<br />

accepté d’être volontaire : « Je suis persuadée que<br />

la santé passe par le respect du corps humain avec<br />

une alimentation saine et je suis soucieuse de faire<br />

avancer une médecine préventive »<br />

Le suivi se fait directement au centre par l’équipe<br />

d’investigation. La participation est toujours indemnisée.<br />

« L’équipe est accueillante, l’étude est peu<br />

contraignante car le centre est sur mon lieu de<br />

travail, mais elle exige le respect du protocole pour<br />

être indemnisé ».<br />

Retrouvez plus de détails sur le site internet :<br />

www.cncn.naturalpha.com<br />

et sur Facebook CNCN.<br />

IPAQSS* 2010, des résultats<br />

Engagée depuis maintenant trois ans pour l’activité MCO, la collecte<br />

annuelle des indicateurs qualité se poursuit et s’enrichit.<br />

Après le SSR l’an dernier, la psychiatrie et<br />

l’hospitalisation <strong>à</strong> domicile ont fait l’objet d’un<br />

premier recueil concernant l’activité 2010. Au-del<strong>à</strong><br />

de la valeur de l’indicateur elle-même, qui permet<br />

une comparaison inter-établissements, l’évolution<br />

dans le temps est aussi une donnée <strong>à</strong> analyser.<br />

MCO des évolutions<br />

contrastées<br />

La traçabilité de l’évaluation de la douleur avec<br />

échelle s’est améliorée (29% 2008 - 53% en<br />

2010). Pour autant, ce résultat demeure très en<br />

deç<strong>à</strong> des objectifs nationaux et apparaît en décalage<br />

avec les résultats de l’enquête annuelle de<br />

prévalence mesurant l’évaluation de la douleur <strong>à</strong><br />

l’entrée (81%). Cet écart doit nous conduire lors<br />

du prochain recueil <strong>à</strong> apporter une attention particulière<br />

<strong>à</strong> la qualité de l’information saisie.<br />

On note également une amélioration du recueil<br />

du poids <strong>à</strong> l’entrée (63% 2008 - 76% 2010). Il<br />

nous faut toutefois progresser dans le calcul de<br />

l’IMC. Le nouveau support de prescription et la<br />

mise en place d’une fiche d’évaluation de l’état<br />

nutritionnel devraient faciliter la saisie.<br />

La valeur de l’indicateur s’agissant des prescriptions<br />

pendant l’hospitalisation est très insuffisante.<br />

La mention conjointe du nom et de la signature du<br />

prescripteur, qui est pourtant une obligation réglementaire,<br />

fait trop souvent défaut. Si l’informatisation<br />

va faciliter l’identification et l’authentification<br />

du prescripteur, dans l’attente, il est impératif que<br />

ce dernier s’identifie et signe ses prescriptions.<br />

Autre élément défavorable, l’absence d’indication<br />

d’une durée pour le traitement de sortie.<br />

Psychiatrie et HAD,<br />

de nouveaux indicateurs<br />

En psychiatrie, deux éléments péjoratifs sont <strong>à</strong><br />

noter : la mention sur la durée de traitement<br />

de sortie et l’absence de mention de la mesure<br />

de protection judiciaire, ce qui s’explique par le<br />

type de patients accueillis dans de ce service qui<br />

relèvent très rarement d’un régime de protection<br />

judiciaire, <strong>à</strong> la différence des patients accueillis dans<br />

les autres établissements de santé mentale.<br />

L’HAD obtient des résultats tout <strong>à</strong> fait satisfaisants<br />

tant en valeur, qu’en comparaison des autres<br />

services.<br />

L’ensemble des résultats sont consultables<br />

dans l’Intranet : « Démarche Qualité -<br />

Indicateurs Qualité - IPAQSS 2010 ».<br />

* Indicateurs Pour l’Amélioration de la Qualité et de<br />

la Sécurité des Soins.<br />

page 6<br />

Rencontre avec...<br />

Annick Vivier-Fiévet,<br />

auxiliaire de vie<br />

Un atout pour le bien<br />

être de la personne<br />

âgée<br />

Depuis 2008, la Direction des Ressources<br />

Humaines a déployé des mesures pour permettre<br />

l’accès <strong>à</strong> l’emploi des travailleurs handicapés.<br />

Annick Vivier a la chance, comme elle le définit<br />

elle-même, d’avoir bénéficié d’un reclassement<br />

professionnel au sein du <strong>GHICL</strong>, suite <strong>à</strong> un<br />

accident cérébral.<br />

Après avoir été auxiliaire de puériculture, 11 ans<br />

en maternité et 17 ans <strong>à</strong> la crèche, elle travaille<br />

aujourd’hui comme auxiliaire de vie auprès des personnes<br />

âgées en Soins de Suite et de Réadaptation <strong>à</strong> Saint-Vincent<br />

de Paul.<br />

Une accidentée de la vie<br />

En juillet 2006, Annick voit sa vie bouleversée par un accident<br />

cérébral qui l’immerge de longs mois en rééducation<br />

dans un centre spécialisé. Quatre années de longue maladie<br />

sans retravailler. Annick garde un handicap qui ne se<br />

voit pas, ce qui lui permet de penser <strong>à</strong> une reconversion<br />

professionnelle qui ne rentre pas dans le domaine du soin<br />

et sous réserve d’aptitude <strong>à</strong> l’emploi.<br />

« J’ai eu la chance d’être écoutée par la Médecine du<br />

Travail, la Direction des Ressources Humaines et la<br />

Direction des Soins, je leur en suis très reconnaissante. On<br />

m’a proposée de m’orienter vers un poste d’auxiliaire de<br />

vie, axé sur le bien-être et le confort de vie de la personne<br />

âgée ». Annick avait pourtant très envie de retrouver les<br />

enfants mais elle est aujourd’hui trop fatigable au bruit<br />

pour l’envisager.<br />

Pour se préparer <strong>à</strong> cette nouvelle fonction, <strong>à</strong> la demande<br />

d’Olivier Deloraine, médecin du Travail, Annick a fait un<br />

essai de six semaines en Soins de Suite. Depuis, elle est<br />

restée <strong>à</strong> mi-temps dans le service. « Je voulais garder le<br />

contact avec le patient, le relationnel m’importe beaucoup<br />

et ici, je suis pleinement épanouie dans mon nouveau<br />

métier, je donne et je reçois beaucoup ».<br />

Un petit plus apprécié de tous<br />

Complémentaire de l’aide-soignante, l’auxiliaire de vie<br />

répond aux besoins d’entretien et de continuité de vie<br />

de la personne âgée <strong>à</strong> l’hôpital. Elle est une présence,<br />

une écoute auprès de celle-ci et compense partiellement<br />

la perte ou la diminution d’autonomie : aide <strong>à</strong> la toilette,<br />

aide au repas, shampoing et brushing… « Par exemple,<br />

l’aide soignante donne le plateau repas et coupe les fruits ;<br />

moi, je les épluche, les coupe en morceaux. J’écrase le<br />

beurre dans la purée. Je stimule<br />

et surveille la prise des compléments<br />

alimentaires.<br />

Je fais la lecture, j’écoute les<br />

personnes seules, je remplace<br />

la visite qu’elles n’ont<br />

pas. J’ai recueilli du linge pour<br />

les personnes isolées qui n’en<br />

n’ont pas et les cadres de<br />

santé m’ont trouvé une<br />

armoire pour le stocker.<br />

Je peux même le laver<br />

une fois par semaine<br />

au 4 ème étage… ».<br />

L’auxiliaire de vie, on<br />

le voit, a toute sa<br />

place dans l’équipe<br />

soignante.<br />

Annick Vivier-Fiévet,<br />

auxiliaire de vie.


Découverte<br />

Urgences <strong>à</strong> Saint-Vincent de Paul<br />

Mieux s’organiser<br />

pour mieux accueillir<br />

À Saint-Vincent de Paul, les Urgences Pédiatriques et Adultes s’organisent afin de<br />

mieux accueillir les patients en fonction de leur pathologie : cabinet médical, circuit<br />

traditionnel, urgence vitale, unité d’hospitalisation de courte durée… Tout est fait<br />

pour que chaque patient soit pris en charge de façon appropriée…<br />

L’équipe des Urgences Adultes. L’équipe des Urgences Pédiatriques.<br />

Le propre d’un service d’Urgences<br />

est bien d’accueillir toutes les pathologies,<br />

de l’urgence vitale <strong>à</strong> la simple<br />

« bobologie », de différentes tranches<br />

d’âges, de la naissance <strong>à</strong> la vieillesse… Ici,<br />

tous les patients sont vus par le médecin<br />

qui pose un diagnostic et tous reçoivent<br />

les soins dont ils ont besoin.<br />

Dès l’accueil<br />

Tous arrivent en un même lieu, parfois en<br />

même temps. Leur accueil nécessite donc<br />

une certaine organisation. Depuis plusieurs<br />

années, l’Infirmier Organisateur de<br />

l’Accueil des Urgences (IOA) organise cet<br />

accueil : « Dès que le patient arrive, nous<br />

lui posons quelques q<strong>uestions</strong> : motif d’entrée,<br />

antécédents médicaux… Ce premier<br />

interrogatoire nous permet de déterminer<br />

l’urgence de la prise en charge, explique<br />

Stéphanie Heumez, IOA. Si c’est possible,<br />

nous l’adressons aux secrétaires pour régler<br />

les obligations administratives… »<br />

Les secrétaires sont parmi les premières<br />

interlocutrices. « Nous demandons les<br />

cartes Vitale et de Mutuelle et vérifions<br />

sur Améli.fr, le site de la Sécurité sociale,<br />

l’ouverture de leurs droits. S’ils n’en ont pas,<br />

nous leur proposons de faire une demande<br />

de prise en charge <strong>à</strong> MSL (Médecin<br />

Solidarité Lille). Ainsi, ils ne recevront pas<br />

de facture chez eux. Mais parfois, les<br />

patients ne sont pas en mesure de parler :<br />

trop malades ou en état d’ébriété… »<br />

expliquent Keltoum Bara et Chantal<br />

Delcambre, employées administratives -<br />

Gestion patient.<br />

Impatience<br />

Ici, les patients sont accueillis sans rendez-vous<br />

et on doit faire face <strong>à</strong> l’impatience<br />

de certains : les personnes sont<br />

énervées, voudraient qu’on s’occupent<br />

d’elles immédiatement… L’agressivité<br />

peut monter vite ! D’autant que, comme<br />

le souligne Séverine Diouf, cadre de santé<br />

aux Urgences Adultes, « un passage aux<br />

Urgences en circuit court dure en moyenne<br />

90 minutes, en circuit classique 3 heures.<br />

Cette attente est, parfois, mal comprise ! »<br />

Les brancardiers sont l<strong>à</strong> eux aussi pour<br />

accueillir les patients. Frédéric Deknudt et<br />

Éric Laburiau témoignent : « En fonction<br />

des pathologies, l’IOA décide si la personne<br />

a besoin d’une chaise, d’un brancard ou si<br />

elle peut se déplacer seule… Nous orientons<br />

les gens valides et conduisons les autres<br />

aux Urgences ou pour d’autres examens :<br />

scanner, radio, écographie, consultation…<br />

Ici, nous avons davantage de contact avec<br />

les patients. Nous restons auprès d’eux<br />

jusqu’<strong>à</strong> leur transfert. Nous devons parfois<br />

contrôler l’agressivité de certains… »<br />

Pédiatrie<br />

L’organisation est différente en Pédiatrie<br />

et chez les Adultes. Depuis octobre 2010,<br />

les Urgences pédiatriques ont ouvert une<br />

Unité d’Hospitalisation de courte durée<br />

(UHCD). « Ces cinq lits nous permettent<br />

de garder des enfants ayant besoin d’être<br />

hospitalisés entre 6 et 24 heures ou avant<br />

qu’ils ne montent dans les services. Nous<br />

pouvons ainsi mieux les surveiller grâce <strong>à</strong><br />

un monitorage centralisé et une équipe<br />

soignante présente 24h/24. Cette organisation<br />

nous a permis de faire baisser de<br />

5 <strong>à</strong> 10 % le nombre des hospitalisations<br />

conventionnelles <strong>à</strong> la sortie des Urgences »,<br />

souligne Nicolas Kalach, chef de service<br />

de Pédiatrie.<br />

Les enfants ayant besoin d’une prise<br />

en charge légère (petite chirurgie, petite<br />

traumatologie…) suivent le circuit court<br />

et restent au début du service. Ceux qui<br />

souffrent d’une infection, d’un problème<br />

médico-chirurgical, ont besoin de bilans<br />

biologiques, radiologiques… suivent le<br />

circuit long et sont accueillis examinés au<br />

centre du service. Les cas les plus graves<br />

sont installés au fond, juste en face du<br />

bureau des médecins.<br />

page 7<br />

La Salle d’Accueil<br />

d’Urgence Vitale (SAUV)<br />

« Notre Salle d’Accueil et d’Urgence<br />

Vitale (SAUV) est une des mieux équipée<br />

de la région, souligne encore le<br />

professeur Kalach, et fait l’objet d’une<br />

surveillance quotidienne par la matério et<br />

la pharmacovigilance avec un protocole<br />

informatisé et régulièrement actualisé. On<br />

peut y intervenir éventuellement chirurgicalement<br />

sur place en cas d’urgence vitale<br />

absolue, et pour les différentes tranches<br />

d’âge dès la sortie de maternité jusqu’<strong>à</strong><br />

l’adolescence… ».<br />

Parents et antidouleurs<br />

Ici la place des parents est indispensable.<br />

Sébastien Cramet, puériculteur<br />

faisant office de cadre aux Urgences<br />

pédiatriques, insiste : « Il est essentiel<br />

de bien communiquer avec eux. Leur<br />

présence rassure l’enfant. La prise en<br />

charge de la douleur est également<br />

primordiale : EMLA (pommade anesthésiante),<br />

Méopa (protoxyde d’Azote ou<br />

gaz hilarant !) sont prescrits chaque fois<br />

que cela est nécessaire. »<br />

Le cabinet médical<br />

Du côté des adultes, la création en septembre<br />

dernier d’un cabinet médical<br />

ouvert de 10h <strong>à</strong> 18h permet d’accueillir les<br />

patients en circuit court : doigt cassé, brûlure.<br />

« Il était nécessaire de désengorger le<br />

circuit normal des Urgences, explique Jean<br />

Bouquillon, chef de service des Urgences.<br />

Le cabinet voit entre 20 et 25 personnes<br />

par jour. Auparavant, ces patients restaient<br />

dans le couloir ce qui pouvait jouer sur la<br />

qualité de la prise en charge… »<br />

Ces nouvelles organisations, on le voit,<br />

permettent que le patient arrivant aux<br />

Urgences soit immédiatement bien<br />

orienté et puisse bénéficier d’une prise<br />

en charge globale adaptée <strong>à</strong> son cas.<br />

Symbiose n°49 - Juin 2011<br />

Keltoum Bara et Chantal Delcambre,<br />

secrétaires <strong>à</strong> l’Accueil des Urgences.<br />

Frédérik Deknudt et éric Laburiau,<br />

brancardiers.<br />

Nicolas Kalach,<br />

chef de service de Pédiatrie.<br />

Chiffres :<br />

49 000 entrées par an (dont plus<br />

de 20 000 pour les Urgences<br />

pédiatriques) et 120 personnes aux<br />

services des patients.<br />

Adultes :<br />

Secteur d’accueil :<br />

- SAUV : 2 places (Salle d’Accueil<br />

d’Urgences Vitales),<br />

- 3 salles d’accueil monitorisées (O2,<br />

fréquences cardiaques, tension…).<br />

Secteur 2 :<br />

- 4 salles d’examens non monitorisées,<br />

- 1 salle de plâtre pour 2 patients.<br />

UHCD :<br />

- 7 lits monitorisés,<br />

- Un cabinet médical.<br />

Pédiatrie :<br />

- 1 salle de tri,<br />

- 1 salle de plâtre,<br />

- 1 salle de suture,<br />

- 4 salles d’examens,<br />

- 5 chambres d’UHCD monitorisées,<br />

- 1 SAUV (Urgences vitales).


Symbiose n°49 - Juin 2011<br />

Nous y étions<br />

Forum 3E<br />

« Nouveaux horizons » en santé<br />

La quatrième édition du Forum 3E, spécial ICL Santé, s’est déroulée<br />

le 5 mai dernier <strong>à</strong> la Catho. Une fois de plus, cette manifestation<br />

montre combien il est riche de travailler ensemble…<br />

Durant cette journée d’échanges, des<br />

Professionnels de la Clinique Sainte-<br />

Marie de Cambrai, du Centre Feron Vrau,<br />

de l’Hôpital de Mons en Belgique, de l’Ehpad<br />

l’Accueil, des étudiants d’Ifsanté et des<br />

établissements du <strong>GHICL</strong> sont intervenus<br />

pour témoigner de leur expérience… Les<br />

médecines complémentaires étaient au<br />

cœur de la réflexion.<br />

Une prise en soin<br />

complémentaire<br />

Selon un sondage IFOP en 2007, 4 français<br />

sur 10 affirmaient avoir eu recours aux<br />

médecines complémentaires au moins<br />

Généreux bénévoles<br />

Hospitalisés pour un jour ou un mois, les<br />

patients accueillis au <strong>GHICL</strong> peuvent<br />

bénéficier, depuis de nombreuses années,<br />

des interventions très diversifiées de bénévoles<br />

qui établissent un lien entre le monde<br />

actif et l’hôpital.<br />

Une cinquantaine de participants se sont<br />

rencontrés le 8 avril dernier <strong>à</strong> Saint-Vincent<br />

de Paul, pour se découvrir : cadres des<br />

établissements, représentants et bénévoles de<br />

l’Aumônerie, la Bibliothèque des Hôpitaux,<br />

l’Ecole <strong>à</strong> l’Hôpital, l’Etoile du Jeu, Lis avec moi,<br />

France Bénévolat, Ludopital, Blouses Roses,<br />

Association pour le développement des soins<br />

palliatifs.<br />

une fois dans l’année. Ces médecines<br />

complémentaires (acupuncture, hypnose,<br />

aromathérapie…) font leur entrée dans<br />

nos établissements sanitaires et médicosociaux.<br />

Elles trouvent leur place dans un<br />

environnement technique, aseptisé et parfois<br />

déshumanisé. Leur complémentarité avec la<br />

médecine dite traditionnelle réside dans le<br />

fait qu’elles apportent « d’autres moyens »<br />

pour mieux prendre soin, favoriser l’écoute<br />

et l’approche du patient.<br />

A tous les âges de la vie<br />

Ainsi les exemples abordés ont-ils offert la<br />

particularité de balayer l’ensemble des âges<br />

de la vie mais également différentes spécialités<br />

médicales : obstétrique et naissance avec la<br />

préparation <strong>à</strong> l’accouchement par le yoga<br />

et la sophrologie ; médecine et sclérose<br />

en plaques avec l’art-thérapie ; la chirurgie<br />

pédiatrique avec l’hypnose ou autre<br />

exemple la gériatrie et la vieillesse avec les<br />

espaces snoezolen…<br />

Ce nouvel esprit de soin renforce le lien<br />

soignant/soigné avec tous les bénéfices de<br />

bien être, d’écoute que l’un comme l’autre<br />

peuvent en retirer.<br />

Cet Après midi l<strong>à</strong> … nous nous sommes<br />

faits du bien !<br />

Leur présence utile se déploie auprès des<br />

adultes et des enfants. Un effort particulier<br />

sera effectué prochainement pour accueillir<br />

des bénévoles auprès des personnes âgées,<br />

afin de leur offrir écoute et temps de détente.<br />

« MOts qui traversent le cOrps »<br />

Dans le cadre du dispositif « culture <strong>à</strong> l’hôpital » soutenu par l’Agence Régionale de Santé<br />

et la Direction Régionale des Affaires Culturelles, l’auteur dramatique Alain Cofino Gomez<br />

fut accueilli dans l’Unité de Santé de l’Adolescent et la Clinique Médico-Psychologique<br />

Adulte de Saint-Vincent de Paul de septembre<br />

<strong>à</strong> décembre 2010 pour des ateliers d’écriture.<br />

Le point d’orgue de ce projet s’est déroulé<br />

sous la forme d’une « Mise en voix » au<br />

théâtre international le PRATO le 13 avril 2011.<br />

Au cours de cet événement, les auteurs et<br />

autres convives étaient invités <strong>à</strong> lire quelques<br />

productions <strong>à</strong> haute voix et se sont vus remettre<br />

le recueil « MOts qui traversent le cOrps » qui<br />

regroupe une sélection de quarante textes.<br />

page 8<br />

Labellisation<br />

de la filière<br />

gériatrique<br />

Le <strong>GHICL</strong> est la septième<br />

structure labellisée de la<br />

région. Sur son territoire<br />

d’implantation et par un<br />

travail en partenariat<br />

ville-hôpital, la filière<br />

gériatrique propose les<br />

dispositifs de soins et<br />

d’accompagnement<br />

social concourant <strong>à</strong><br />

l’intégralité des parcours<br />

possibles du patient âgé,<br />

prenant en compte le<br />

caractère évolutif et<br />

parfois imprévisible de<br />

son état de santé. Cette<br />

démarche répond <strong>à</strong> une<br />

volonté de l’Agence<br />

Régionale de Santé<br />

(ARS) de valoriser et<br />

d’aider le développement<br />

des établissements<br />

qui s’engagent dans<br />

l’amélioration du parcours<br />

de santé des personnes<br />

âgées. Suite <strong>à</strong> une visite<br />

sur sites en décembre<br />

dernier, le Directeur<br />

général de l’ARS du<br />

Nord-Pas-de-Calais a<br />

validé le 3 mars 2011<br />

la labellisation de notre<br />

filière.<br />

Un bel exemple<br />

de lien intergénérationnel<br />

Une exposition<br />

d’aquarelles réalisées<br />

par les résidentes de<br />

l’EHPAD l’Accueil a<br />

permis aux enfants<br />

du quartier de rentrer<br />

en contact avec les<br />

personnes âgées.<br />

La Rue s’anime<br />

Quant l’ISTC s’investit…<br />

En mars 2011, l’association « Nouvelle Vision » a<br />

organisé une exposition rassemblant sept jeunes<br />

artistes issus d’une formation d’art de la région<br />

Nord-Pas de Calais. Le vernissage fut animé par<br />

l’excellent orchestre intermezzo de l’école HEI<br />

(Hautes Etudes d’Ingénieur).<br />

Le 5 avril, l’association « Esperanza » a, quant <strong>à</strong><br />

elle, proposé un spectacle cabaret <strong>à</strong> l’attention<br />

des patients de Saint-Vincent de Paul. Merci<br />

aux étudiants de l’ISTC (Institut des Stratégies et<br />

Techniques de Communication) pour ces deux<br />

projets venus animer la « Rue ».<br />

« Le pouvoir<br />

des fleurs »<br />

En avril, la « Rue » a eu le<br />

plaisir d’accueillir l’exposition<br />

de Laurent HOANG<br />

principalement composées<br />

de peintures <strong>à</strong> l’huile et de<br />

pastels très colorées.<br />

« L’Obésité, en gros,<br />

c’est quoi ? »<br />

Le 20 mai, dans le cadre de la Journée<br />

Européenne de l’Obésité pilotée par le Collectif<br />

National des Associations d’Obèses, le <strong>GHICL</strong><br />

et la Ville de Lille ont proposé une conférence<br />

<strong>à</strong> l’Institut Pasteur avec Fatima Chehrouri,<br />

responsable du service Santé <strong>à</strong> la Ville ; Quentin<br />

Gaudissart, chirurgien digestif <strong>à</strong> Saint-Philibert ;<br />

Jean-Michel Lecerf, chef de service nutrition<br />

<strong>à</strong> l’Institut Pasteur de Lille et Jacques Weill,<br />

pédiatre endocrinologue <strong>à</strong> Jeanne de Flandre.<br />

Les interventions introduites par Marielle<br />

Rengot, conseillère<br />

municipale déléguée<br />

<strong>à</strong> la Santé-Nutrition,<br />

ont apporté une<br />

définition éclairée de<br />

l’obésité et donné<br />

des éléments sur les<br />

effets des régimes<br />

d’aujourd’hui, les enjeux de l’obésité infantile et<br />

adulte, les différentes techniques chirurgicales,<br />

les moyens de prévention et les modalités de<br />

prise en charge sur la Métropole Lilloise.<br />

A cette occasion la « Rue » de l’hôpital Saint-<br />

Vincent de Paul a accueilli l’exposition « L’Obésité<br />

dans le monde », de l’INSERM.<br />

Directeur de publication : François Grateau<br />

Rédacteur en chef : Pascale Coevoet Breucq<br />

Comité de rédaction :<br />

Erick Mizzi, Isabelle Hervein, Isabelle Brassart,<br />

Catherine Ficquet-Jactat, Pascale Cantarutti,<br />

Olivier Deloraine, Patrick Hautecœur, Catherine Cochez,<br />

Stéphanie Mangot.<br />

Réalisation : Dominique Garcette, 06 84 54 82 75.<br />

ISSN en cours - Tirage : 1500 ex.<br />

<strong>GHICL</strong> Hôpital Saint-Philibert - Service communication<br />

BP 249 - 59462 Lomme cedex<br />

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