Le concept de « durabilité » au sein du Groupe SARIA : Une priorité ...

N
news
O 1 MARS 2010
LE MAGAZINE DE SARIA BIO-INDUSTRIES WWW.SARIA.COM
Le concept de « durabilité » au sein
du Groupe SARIA : Une priorité au
quotidien, un défi pour l’avenir

SOMMAIRE
images u. a. entec
EDITORIAL
Editorial 3
LA NOUVELLE GENERATION
Relever les défis - Conserver l’esprit d’entreprise 4
INTRODUCTION
Vers plus de durabilité ? 6
COMMENTAIRE
Qu’est-ce que l’empreinte carbone ? 9
L’ENVIRONNEMENT
Biocarburants durables et politique de durabilité 10
TECHNOLOGIE
La technologie au service de l’environnement 12
INTERVIEW
Le biogaz - Un défi à l’échelle européenne pour le Groupe SARIA 14
PELE-MELE 18
PRODUCTIONS DURABLES
Des millions de bactéries à notre service 20
Les carburants durables - Une économie de 400 000 tonnes de CO2
DynAgro et DynaTer - Une alternative écologique aux engrais minéraux 24
Production environnementale de farines et huiles de poisson 26
Valorisation énergétique des sous-produits animaux 28
SYSTEME DE GUIDAGE
Systèmes d’optimisation des tournées 31
ACTUALITES
Croissance : ReFood UK 32
Inauguration officielle 33
Congrès technique à Cracovie 34
Départ à la retraite de Reiner Heck 34
Congrès sur les farines de poisson à Cuxhaven 35
VFC inaugure son nouveau bâtiment administratif 35
22

EDITORIAL
Chers clients, proches et amis de SARIA,
chères collaboratrices, chers collaborateurs,
Le concept de développement durable s’est
progressivement imposé au cours de ces dernières
années. Devenu incontournable dans les
programmes politiques, il est de plus en plus
usité, voire revendiqué par les groupements
économiques ou les industriels. Les entreprises
sont sans cesse plus nombreuses à se targuer
de la durabilité de leurs activités, faisant fréquemment
valoir son aspect environnemental.
Au vu de la fréquence et des domaines où apparaît
ce terme, nous devons aujourd’hui veiller
à ne pas l’utiliser à tort et à travers. Il risque
également de perdre de sa pertinence lorsque
les responsables politiques déclarent encourager
le développement durable, tout en promulguant
des lois et des arrêtés qui s’inscrivent à
l’encontre.
D’un point de vue écologique - pour la protection
de la nature et la préservation de l’environnement
au profit des générations futures
-, économique - pour une économie durable et
porteuse -, mais aussi social - pour une société
durable et le maintien de conditions de vie
agréables -, le concept de développement durable
n’est pas si moderne qu’on voudrait
nous le faire croire. Ces objectifs revêtent de-
Chères collaboratrices, chers collaborateurs,
Chers lectrices et lecteurs,
Traditionnellement, et plus encore avant le
développement de la maladie de la vache folle,
les coproduits animaux ont été valorisés en alimentation
animale. Depuis l’établissement du
Feed Ban, il n’est plus possible à notre industrie
de transformer les coproduits en protéines destinées
à l’alimentation animale sauf quelques
applications ou quelques débouchés spécifiques
qui, soit n’ont jamais été interdits (Petfood),
soit, sont revenus progressivement en fonction
de critères de traçabilité qui pouvaient donner
la garantie d’une utilisation sans risque.
Dans un premier temps, la seule solution
trouvée face à cette disparition brutale de
débouchés classiques fut la destruction par
incinération. Ce procédé fort coûteux a montré
ses limites et notre industrie a cherché par
tous les moyens à redonner de la valeur à des
sous-produits animaux qui, fondamentalement,
ne méritaient pas d’être détruits.
Les grandes tendances qui se sont dégagées
au cours des années ont été principalement
la valorisation en engrais et la valorisation
énergétique. Parallèlement, certains produits
initialement interdits sont également revenus
en alimentation des animaux de compagnie,
puis longtemps un aspect primordial tant
dans un contexte social qu’économique.
Le développement durable, véritable tradition
pour le Groupe SARIA, y a pris la forme
d’une activité responsable dans le cadre de
laquelle économie et écologie ne font qu’un.
Une valorisation optimale des sous-produits
participe à la préservation et à la gestion durable
de notre environnement, un principe
qui constitue depuis de nombreuses années la
clé de voûte des activités de notre entreprise.
Nous avons également compris que le
concept de développement durable, notamment
au regard de l’utilisation des ressources
d’une manière générale et des ressources fossiles
et des émissions dont elles sont responsables
en particulier, revient de plus en plus
souvent au centre des discussions et nous
saurons en tenir compte dans notre activité.
La production de biogaz et d’engrais de qualité
supérieure à partir de déchets organiques,
la fabrication de biodiesel, l’optimisation des
tournées de nos camions de collecte participant
à la réduction des coûts de transport
ainsi qu’à celle des émissions de gaz, la valorisation
de coproduits animaux sous forme de
biodiesel venant remplacer les carburants
fossiles sont autant d’exemples du large spectre
des activités durables exercées par le
voire pour certains en alimentation animale,
telle que l’aquaculture.
Notre organisation cherche à profiter de l’expérience
des uns et des autres pour développer
des activités de méthanisation, de production
de biocarburant, de valorisation énergétique de
la biomasse et de production de chaleur.
Parallèlement à ces solutions énergétiques, s’est
également développée la notion d’engrais et
d’amendements qui, dorénavant, peuvent
accueillir les PAT multi-espèces et, dernièrement,
des farines issues des sous-produits de catégorie
2. Ces solutions écologiques constituent un
débouché sans risque avec une valorisation utile
en remplacement d’une incinération onéreuse en
cimenterie et fortement consommatrice de CO2.
Ces développements ne sont, toutefois, possibles
qu’à la condition de satisfaire à des contraintes
de qualité et de traçabilité qui ne laissent aucun
doute quant à l’absence de conséquences sanitaires
ou environnementales néfastes.
Notre groupe a donc décidé d’investir dans l’ensemble
de ces domaines et poursuivra d’ailleurs
ses recherches vers d’autres moyens de valorisation
des coproduits ou des sous-produits qui
pourront probablement compenser en grande
partie la réduction inéluctable et progressive des
volumes des coproduits collectés.
Groupe SARIA. L’amélioration des procédés
employés, tant au regard des nouvelles technologies
que des possibles applications, est
pour nous un défi quotidien.
Cette édition de SARIAnews s’intitule « Le
concept de développement durable au sein du
Groupe SARIA : une priorité au quotidien et un
défi pour l’avenir » . Nous espérons que ce titre
saura vous inspirer dans les nombreuses activités
du Groupe et dans le respect de la réglementation
souvent complexe qui les encadre.
Je vous souhaite une agréable lecture.
Cordialement,
Kurt Stoffel
Vous trouverez dans ce numéro du SARIAnews
quelques-uns des thèmes approfondis
aujourd’hui chez SARIA Industries qui prouveront
encore une fois qu’il est nécessaire de
substituer aux débouchés antérieurs d’alimentation
animale de nouvelles voies de
valorisation qui s’inscrivent dans un cadre
général de valorisation de la biomasse et
donc des développements durables auxquels
la société est de plus en plus sensible. Bonne
lecture.
Cordialement,
Jean-Louis HUREL
Kurt Stoffel
Président du Directoire
du Groupe SARIA
Jean-Louis Hurel,
Président-Directeur
Général de Saria
France
SARIAnews
3

Ludger et Norbert
Rethmann au cours d’une
manifestation organisée en
1985 par le Groupe.
Les membres du Directoire
et du Conseil de surveillance
en 1989 : (de g. à d., debout)
Reinhard Lohmann, Norbert
Rethmann et Hermann
Niehues ; (assis) Bernhard
Heinemann, Ludwig
Trippen et Heinrich Zölzer.
L’actuelle Direction du Groupe
RETHMANN : (de g. à d.) Martin Rethmann
(Président du Conseil de surveillance) et les
membres du Directoire Ludger Rethmann,
Reinhard Lohmann (Président du Comité),
ainsi que Klemens Rethmann.
4
SARIAnews
Martin Rethmann, Président du Conseil de
surveillance de RETHMANN AG & Co. KG.
Relever les défi s –
Conserver l’esprit d’entreprise
La nouvelle génération entre au Conseil de surveillance du
Groupe RETHMANN.
Le Conseil de surveillance du groupe familial RETHMANN AG
& Co. KG a accueilli, le 21 septembre 2009, la nouvelle génération
de la famille. Norbert Rethmann a ainsi passé le relais à son fi ls,
Martin Rethmann, qui lui succède à la tête du Conseil.
Au cours de la réunion du Conseil de
surveillance du Groupe RETHMANN
tenue le 21 septembre 2009, Norbert
Rethmann, Président du Conseil, a
passé le relais à la nouvelle génération
en la personne de son fi ls,
Martin Rethmann.
Heinrich Zölzer lors
de la visite d’un site
polonais en 2003
Chaleureusement remerciés par Norbert
Rethmann, les actionnaires du
Groupe, les membres du Conseil de
surveillance et du Directoire, Wolf-
Albrecht Prautzsch et Heinrich Zölzer
ont également quitté leurs postes au
sein du Conseil de surveillance. Le
nouveau Conseil est désormais formé
par Martin Rethmann (Président),
Peter Nölke (Adjoint au Président) et
Georg Rethmann. Tous font déjà partie
du Conseil de surveillance depuis
1999. Cette passation réduit le nombre
de membres du Conseil de six à
trois membres.
La composition du Directoire du
Groupe RETHMANN demeure quant
à elle inchangée et comprend Reinhard
Lohmann, Président du Directoire,
Klemens et Ludger Rethmann.
Les actionnaires, membres du Directoire
et du Conseil de surveillance du
Groupe RETHMANN AG & Co. KG
remercient Norbert Rethmann,
Wolf-Albrecht Prautzsch et Heinrich
Zölzer pour leurs bons et loyaux services
au sein du groupe familial.
Heinrich Zölzer est entré au Conseil
de surveillance du Groupe en 1989,
tandis que Wolf-Albrecht Prautzsch

Georg Rethmann (au milieu) discutant
avec son frère Klemens et M. Nölke
l’y a rejoint en 1993. Par leur expérience
et leurs conseils avisés, ils ont
largement participé au développement
du Groupe et infl uencé son
orientation.
Norbert Rethmann a rappelé au cours
d’une réunion du Conseil de surveillance
qu’il considérait l’ensemble
des activités du groupe familial comme
une dynamique globale dont la
transmission de la propriété, et de ce
fait, des responsabilités au sein des
Wolf-Albrecht Prautzsch et Karin Niermann aux côtés
de Reinhard Lohmann au cours d’une manifestation
organisée en 2005.
Norbert Rethmann en pleine
conversation avec le Président
polonais, M. Lech Wałęsa.
Ils s’engagent pour l’environnement :
Klaus Matthiesen (à droite), ministre de
l’Environnement du Land de Westphalie-
Rhénanie du Nord, aux côtés de Norbert
Rethmann en 1988.
Directoire et Conseil de surveillance,
font partie intégrante. Norbert Rethmann
a également remercié personnellement
Wolf-Albrecht Prautzsch
et Heinrich Zölzer pour leur engagement
au sein du Conseil de surveillance.
« Tous deux ont su accompagner
pendant de longues années le
développement du Groupe, témoignant
auprès des membres de la famille
et des Directoires d’une loyauté
sans faille et d’un esprit critique sur
lesquels le Groupe RETHMANN a pu
Rappeler constamment aux responsables politiques l’importance des activités du Groupe et de l’ensemble
de la branche : Norbert Rethmann autour d’une table ronde avec Hans-Dietrich Genscher,
ancien ministre fédéral des Aff aires étrangères.
se construire », a déclaré le Président
honoraire du Conseil de surveillance.
Norbert Rethmann et l’ensemble des
membres du Conseil de surveillance
souhaitent au Groupe, en particulier
aux nouveaux membres du Conseil
de surveillance, ainsi qu’à ceux des
Directoires, tout le succès possible
dans la poursuite du développement
durable des activités, ainsi que dans
leurs responsabilités vis-à-vis des
nombreux collaborateurs du Groupe
et de leurs dirigeants. � marcel derichs
Irmgard et Norbert Rethmann
en compagnie de Michail Gorbatchev.
Un tournant dans l’histoire
du Groupe : les membres du
Conseil de surveillance du
Groupe RETHMANN et leurs
invités au cours de la séance
du 21 septembre 2009 (de g.
à d.) : au seconde plan, Wolf-
Albrecht Prautzsch, Georg
Rethmann, Martin Rethmann,
Klemens Rethmann, Ludger
Rethmann, Dagmar Fouquet
et Michael Rohkämper
(tous deux experts du cabinet
comptable PWC) ; au premier
plan : Heinrich Zölzer, Norbert
Rethmann, Helmut Grimm,
conseiller juridique, Reinhard
Lohmann et Peter Nölke.
5
SARIAnews

INTRODUCTION
Le développement
durable chez SARIA :
plus qu’une tendance,
une véritable culture
d’entreprise.
6
SARIAnews
Vers plus de durabilité

Introduction au concept de « durabilité »
Au cours des dernières décennies, protection de l’environnement était avant tout synonyme d’écologie et de recyclage.
Mais progressivement est apparue la question de l’effi cacité des mesures de protection engagées. Le déploiement important
de la collecte, du transport et de la logistique nécessaires au recyclage tout comme la valorisation et les possibilités
de débouchés s’opposaient jusqu’à présent au concept d’économie d’énergie et de préservation des ressources naturelles.
Les termes techniques d’écobilan, de marché des quotas de CO2, d’empreinte carbone, d’eff et de serre, et autres
analyses de cycle de vie envahissent les médias. L’année dernière, l’opinion publique s’est emparée des débats sur la durabilité
des biocarburants et leur « véritable » eff et sur le climat.
La durabilité est à la fois l’objectif et
le leitmotiv de cette grande discussion.
Mais qu’est-ce que la « durabilité
» ? Comme la Commission mondiale
de l’environnement et du développement
des Nations Unies l’a défi -
nie dès 1987 dans son rapport
intitulé « Notre avenir à tous », la
durabilité sera la ligne directrice du
« développement durable ». La Commission
entend par là « un développement
qui répond aux besoins des
générations du présent sans compromettre
la capacité des générations
futures à répondre aux leurs ». Il a
donc été décidé que la durabilité servirait
à l’avenir de ligne de conduite
mondiale au développement de nos
sociétés. En résumé, l’idée directrice
pourrait consister à dire : « N’abattons
pas plus de bois qu’il n’en repousse,
faute de quoi nous n’en
aurons plus du tout ». Rien de fondamentalement
nouveau en soi. Les
sylviculteurs du début du 18ème
siècle, tenus par leur métier de penser
et de planifi er sur plusieurs générations,
suivaient déjà cette règle. La
nouveauté réside dans le fait que ce
principe est désormais appliqué à
d’autres produits, tels que les chaussures
ou les réfrigérateurs, mais aussi
à des processus d’organisation, de
gestion ou de logistique. La défi nition
du développement durable couvre un
spectre bien plus large que le simple
aspect environnemental. Elle englobe
aujourd’hui aussi :
a) les collaborateurs, leur sécurité au
travail ou encore la poursuite de leur
formation ;
b) une gestion responsable des
fi nances de la société ;
c) les relations avec les clients,
les associations, les responsables
politiques ou encore les riverains ;
d) la gestion des ressources, la maintenance
des machines ou des bâtiments.
Norbert Rethmann, et à travers lui
l’ensemble du Groupe RETHMANN,
a rapidement identifi é, cerné et suivi
ses objectifs. La réussite du Groupe
témoigne de la justesse de son choix.
SARIA conjugue depuis des années
écologie et économie. Le développement
durable est une composante
« La gestion responsable des activités est une tradition chez
SARIA. Depuis des années, nous nous engageons sur la voie
du développement durable et nous nous conformons dans
nos activités aux principes écologiques et économiques qui
la sous-tendent. » Kurt Stoff el, Président du Directoire du Groupe SARIA
7
SARIAnews

INTRODUCTION
8
SARIAnews
essentielle pour les activités du
Groupe et nous présentons régulièrement
nos projets durables dans le
magazine SARIAnews. Le développement
durable comprend l’infl uence
d’un process sur l’environnement,
nous ne pouvons donc nous limiter
aux seuls coûts de l’énergie (chaleur
et électricité) mais devons également
prendre en compte les facteurs de la
consommation en eau, des coûts de
Raw Materials
Biodiversity
Water and Energy
Environment
Membership of Associations,
Interest Groups and Organisations
Good Neighbours
Health & Safety
Training
Sustainability
Community
Employees
logistique, de l’occupation des sols,
des émissions, etc. Tous ces facteurs
sont repris dans l’écobilan (Life Cycle
Analysis). L’écobilan analyse l’impact
environnemental des produits au
cours de leur cycle de vie (« de leur
naissance à leur mort ») à partir de
facteurs comme la participation à
l’eff et de serre, aux pluies acides, au
trou de la couche d’ozone, etc.
Les grands groupes - notamment
dans l’industrie agroalimentaire -
commencent à calculer l’empreinte
carbone (de l’anglais carbon footprint,
CFP, aussi traduit par « empreinte
de l’énergie fossile ») de leurs
produits et services. Ce calcul refl ète
l’infl uence sur le climat en unités de
dioxyde de carbone (symbolisant la
combustion de l’énergie fossile). L’organisation
de protection de l’environnement
WWF (World Wide
Resources
Financials
Sales and Revenues
Cost Management
Budgets
Buildings and Machinery
Land
Maintenance
Fund for Nature) a même proposé la
mise en place, en raison de la raréfaction
de nos ressources en eau, du
calcul d’une empreinte de l’eau. Ces
empreintes constituent une unité de
mesure de la durabilité par rapport à
l’impact sur l’environnement. Malheureusement,
elles ne prennent pas
en compte les aspects sociaux, tels
que la monoculture en agriculture, le
travail des enfants ou le commerce
équitable. Ce ne sont pas non plus
des indicateurs sanitaires, et il arrive
ainsi que la limonade, composée
d’eau et de sucre, puisse laisser une
empreinte carbone plus faible que le
lait. Par ailleurs, on évoque de plus
en plus souvent le terme d’échange
de quotas d’émissions de CO2. Les
quotas d’émissions de CO2 ont été
mis en place dans le cadre du protocole
de Kyoto, en 1997. Les principaux
pays industrialisés, dont l’ensemble
des pays de l’UE, s’y engagent
à contrôler leurs émissions de
gaz nocifs. L’Union Européenne s’est
engagée à réduire ses émissions de
8 % à l’horizon 2012. Les mesures de
réduction s’appliquent pour l’heure
« uniquement » au secteur de l’énergie,
responsable d’environ 40 % des
émissions de CO2. A compter de
2012, ce sera le tour du transport aérien
au sein de l’UE. Les échanges de
quotas d’émissions concernent, outre
le CO2, cinq autres gaz participant au
réchauff ement climatique, tels que le
méthane, le protoxyde d’azote, ou
encore les hydrocarbures perfl uorés
(auparavant contenus dans nos réfrigérateurs
et sprays capillaires). Le
nombre de quotas permettant l’émission
de CO2 sur le marché est réduit
d’année en année de sorte que cette
réduction s’accompagne d’une diminution
des émissions de CO2.
L’échange de quotas constitue en ce
sens un outil effi cace qui contraint
l’un des principaux émetteurs de gaz
à eff et de serre, à savoir le secteur de
l’énergie, à réduire ces émissions de
CO2. SARIA a décidé de consacrer le
présent numéro de son magazine au
thème du développement durable
sous diff érents aspects pouvant infl
uer sur le climat. Il apparaîtra que
nos eff orts de préservation de l’environnement
et de gestion durable fi -
gurent au centre des activités du
Groupe.
� dr. martin alm

COMMENTAIRE
Qu’est-ce qu’une empreinte carbone ?
... et quel impact sur la valorisation des coproduits animaux ?
L’empreinte carbone (CFP, pour Carbon FootPrint) n’est pas une empreinte de pas que pourrait laisser un hypothétique
voleur de carbone en quittant les lieux de son méfait. La CFP représente le potentiel de réchauff ement de la planète, la
quantité d’énergie fossile nécessaire à la mise en œuvre d’un produit ou d’un service. Cette quantité d’énergie est mesurée
en unité de gaz à eff et de serre qu’est le dioxyde de carbone.
L’empreinte carbone de la collecte et
de la valorisation des sous-produits
animaux est connue et prévisible.
Elle varie en fonction de la région
collectée, du système de valorisation,
des sites, etc. Ce qui se trouve en
amont, que l’on pourrait nommer la
« production » des sous-produits,
n’entre pas en ligne de compte du
fait qu’il s’agit justement de sousproduits.
Ils ne sont pas expressément
produits dans ce but, mais
considérés comme des déchets, et ne
peuvent dès lors engendrer d’émissions.
L’empreinte des produits
SARIA est donc aisée à calculer.
La fi lière américaine de la transformation
de sous-produits animaux
s’est adonnée au même calcul en y
ajoutant toutefois le paramètre suivant
: « Que se passerait-il si nous
n’intervenions pas ? ».
S’ils n’étaient pas valorisés, les sousproduits
animaux seraient collectés
puis incinérés. Cette opération nécessiterait
l’utilisation d’énergie fossile
supplémentaire pour éliminer l’énergie
contenue dans ces sous-produits.
Ce procédé excluerait également toute
valorisation de la matière.
Les sous-produits animaux pourraient
également (si la loi le permettait)
être déposés en décharge ou
centres d’enfouissement. Bien que
naturelle d’une certaine manière, la
réintroduction de ces produits biologiques
dans la biosphère se révèlerait
encore plus nuisible pour l’environnement
que l’incinération car les matières
organiques puisent dans l’oxygène
pour se décomposer. Outre le
CO2, cette décomposition libère environ
deux fois plus de méthane, un
gaz à eff et de serre 21 fois plus nocif
que le CO2. S’y ajoutent les liaisons
gazeuses azotées, telles que l’ammoniaque
ou le protoxyde d’azote. Ce
dernier est même 298 fois plus polluant
pour le climat que le CO2. Cette
décomposition « naturelle » nuirait
donc au total 13 fois plus au climat
qu’un processus d’incinération enca-
dré. En revanche, en l’absence de réglementation
de l’incinération, nous
serions confrontés au risque de feux
à ciel ouvert libérant des rejets atmosphériques
en grande quantité.
Outre le fait que ces rejets seraient
toxiques, ils absorberaient également
une grande partie de l’énergie rayonnant
du soleil pour la libérer dans
l’atmosphère, participant ainsi de
manière indirecte au réchauff ement
de notre planète. A la lumière de ces
nouveaux paramètres, il apparaît
que, si la collecte et la transformation
de sous-produits animaux ont
indiscutablement un coût énergétique,
la non-collecte et la non-transformation
de ces sous-produits pourrait
en avoir un bien plus élevé pour
le climat. Le contrôle de l’élimination
de ces déchets se révèle donc être la
meilleure façon de préserver notre
climat. On peut ainsi affi rmer que la
transformation des sous-produits
animaux participe effi cacement à la
lutte contre le réchauff ement planétaire.
� dr. martin alm
De nouvelles pistes
pour la préservation du
climat.
9
SARIAnews

COMMENTAIRE
Les responsables politiques
européens se doivent d’agir.
10
SARIAnews
Biocarburants durables et
politique de « durabilité »
Critique du concept de « durabilité » de la législation en matière
d’environnement dans un pays membre de l’UE

Le législateur a décidé que seuls les
biocarburants produits de manière
durable pourraient être utilisés. En ce
sens, il a publié une « ordonnance sur
la nécessité d’un mode de production
durable pour les biocarburants ». Il a
vu juste, puisqu’une activité durable
est la seule garante d’une réussite à
long terme.
Les biocarburants réduisent notre dépendance
aux importations de pétrole.
Leur utilisation permet de réduire
les émissions de gaz à eff et de serre
participant ainsi activement à la lutte
contre le réchauff ement climatique.
Parallèlement, le développement des
moyens de production de biocarburants
conduira à la création de nouveaux
emplois et à la possibilité
d’une meilleure valorisation de nos
déchets tout en off rant de nouveaux
débouchés à l’agriculture.
C’est pour cette raison que l’Etat allemand
a promulgué en 2002 une nouvelle
réglementation visant à exonérer
les biocarburants de toute forme
de taxe « jusqu’au 31 décembre 2009 ».
A l’époque, l’Etat a également fait
savoir qu’il était favorable à l’élargissement
des capacités de production
de ces biocarburants donnant,
avec cette exonération fi scale, le signal
attendu par tous pour se lancer
à la poursuite de cet objectif.
Les industriels, parmi eux le Groupe
SARIA, ont réagi à ce signal en réalisant
des investissements. La branche
biodiesel du Groupe, qui existait à
moindre échelle depuis 2001, devait
être considérablement développée. A
l’appel des responsables politiques, le
Groupe a répondu en toute confi ance
en projetant un accroissement des
capacités de production de 12 000 t./
an à 212 000 t./an grâce à des investissements
à hauteur de 60 millions
d’euros. Nous avons fortement inves-
ti dans les innovations techniques
permettant la transformation de
graisses d’origine animale ou d’huiles
de friture usagées.
A force d’engagement et d’optimisme,
le projet a pris de l’avance et les
deux usines de production de biodiesel
ont pu être mises en service dès
2006. Mais le 1er août 2006, nos responsables
politiques se sont fi nalement
prononcés, renonçant à leur
politique de développement durable,
pour une levée anticipée de l’exonération
qui devait initialement se
poursuivre au moins jusqu’à fi n
2009. Consécutivement à cette décision,
elle-même suivie d’autres décisions
allant toujours à l’encontre du
développement des biocarburants
pourtant jusqu’alors fortement soutenus
par les responsables politiques,
la branche connaît aujourd’hui de
grandes diffi cultés pour trouver des
débouchés. Situation économique
critique, chômage partiel et insolvabilité
sont à ce jour les conséquences
directes de ce revirement de situation.
Les « mesures de compensation »
pour la levée des exonérations des
biocarburants prises en 2007 sous la
forme de quotas de biocarburants
ont, par exemple, déjà été supprimées
à l’été 2009.
Nouvelle crise de confi ance et sérieux
revers dans la lutte contre le
réchauff ement climatique. Ce nouveau
changement de direction politique
est responsable pour la seule année
2009 de l’importation de plus
d’un million de tonnes d’hydrocarbures
supplémentaires vers le marché
allemand, avec le bilan négatif que
l’on connaît sur l’environnement.
Le préjudice perdurera, le gouvernement
aura à l’avenir de grandes diffi
cultés à faire passer des mesures
encourageant les entreprises dans
telle ou telle direction. L’expérience
de ces dernières années aura montré
que le marché doit se méfi er des promesses
formulées par le législateur.
Les nouveaux projets, tout du moins
ceux qui n’ont pas avorté, devront
« Le débat autour des biocarburants montre clairement que le
gouvernement allemand, s’il encourage la « durabilité », n’est
pas encore prêt à la mettre en application. »
Robert Figgener, Directeur d’ecoMotion
Mais ce n’est pas tout. Alors que les
scientifi ques et les responsables politiques
de l’UE considèrent le biodiesel
produit à partir de graisses d’origine
animale comme un « biocarburant
de 2ème génération » digne
d’être, à ce titre, largement encouragé,
l’Allemagne a voté l’exclusion
des biodiesels fabriqués sur la base
de graisses animales des programmes
de soutien aux biocarburants à
compter du 1er janvier 2012. Les
nouvelles mesures qui se sont ensuivies
n’ont donc rien d’étonnant.
désormais faire l’objet de la plus
grande prudence. Une telle politique
ne peut être considérée comme durable.
Reste l’espoir que la politique, en Allemagne
comme en Europe, saura à
l’avenir se montrer digne de confi ance
et n’encourager certaines initiatives
que dans la mesure où elle est
prête à s’y conformer également.
Voilà qui serait un comportement en
accord avec le principe de durabilité.
� dr. robert fi ggener
11
SARIAnews

TECHNOLOGIE
Le site de Lippewerk à
Lünen : un système de
mise en réseau permet
de réduire les émissions
de CO2.
12
SARIAnews
La technologie au service de l’environnement
Les techniques de production modernes et la mise en réseau des processus
participent à la préservation du climat
Au sein du Groupe SARIA, les techniques de pointe sont indissociables des mesures de protection de l’environnement.
Les innovations technologiques et les améliorations des processus de production permettent de réduire les émissions,
ainsi que la consommation d’énergie.
Chaque étape de la valorisation des
sous-produits animaux et des déchets
organiques est aujourd’hui réalisée
selon des procédés industriels ultramodernes.
La plupart des étapes qui
caractérisent les processus de transformation,
telles que le traitement
thermique, la stérilisation ou encore
le séchage, sont gourmandes en
énergie. Le séchage des matières premières
compte à lui seul pour environ
75 % de la consommation
d’énergie. On comprend dès lors l’im-
pact que pourrait avoir l’évolution
des prix de l’énergie dans le futur.
Outre la fabrication de produits fi nis
et semi-fi nis de qualité supérieure,
nous devrons nous concentrer sur
l’amélioration de notre effi cacité
énergétique en réduisant notre
consommation en énergie primaire.
Parmi les pistes envisagées, citons
une plus ample utilisation des énergies
résiduelles, ou encore l’amélioration
de l’effi cacité thermique issue
de la production de vapeur. La réutilisation
de l’énergie résiduelle des
buées émises au cours du séchage
représente un potentiel d’économies
considérable. Le recours à une technologie
d’évaporateur plus moderne
rend techniquement possible une
économie d’environ 30 % de l’énergie
primaire nécessaire au processus
de séchage.
Les vapeurs issues du séchage seront
ainsi réutilisées sous vide d’air pour

l’évaporation d’une partie de l’humidité
contenue dans les matières premières.
Dans le même temps, ce procédé
permettra d’augmenter la capacité
de l’installation de séchage de
25 %. Cette technologie est déjà en
service dans les usines allemande s
et
autrichiennes de Marl et de Tulln sur
une installation d’évaporation à
deux étages ainsi que dans l’usine
allemande de Mützel qui associe des
évaporateurs à disque à cette nouvelle
technologie d’évaporation. Les
usines de fabrication de farine de
poisson et les usines de fonte du
Groupe SARIA combinent également
ces deux technologies.
L’amélioration de l’effi cacité des
chaudières produisant la vapeur nécessaire
au fonctionnement des machines
constitue un autre point essentiel
de nos eff orts d’optimisation
de l’effi cacité énergétique.
Principe de mise en réseau SecAnim
Site de l’usine Lippewerk
avec SecAnim (à gauche)
et sa centrale à lit fl uidisé
(au milieu)
Vapeur industrielle (6,5 bar)
Electricité
* transmission à distance des relevés d’émissions à
l’Agence fédérale pour l’environnement de Lippstadt
Des analyses menées sur les chaudières
laissent espérer un fort potentiel
d’économie grâce à la réduction de
la température des fumées d’environ
50 à 70 °C dans les cheminées.
Le site REMONDIS-Lippewerk de
Lünen a mis au point une solution
spécifi que unique en son genre permettant
de relier la société SecAnim
à la centrale thermique présente sur
le site. Les installations de transformation
SecAnim fonctionnent avec
des coûts énergétiques très réduits
grâce à la proximité de la centrale
thermique de REMONDIS-Lippewerk
dans laquelle sont incinérées les matières
premières broyées et stérilisées.
Les paramètres suivants participent à
l’effi cacité du bilan énergétique :
� incinération des effl uents gazeux
issus du process dans la centrale
thermique
� élimination des installations
traditionnellement nécessaires
Réception des
matières
premières
Electricité
Vapeur (64 bar)
> au séchage et au dégraissage
> à la production et au chargement
des farines
> au retraitement des eaux usées
qui disparaissent de fait
� utilisation de l’électricité et de la
vapeur produite par le
fonctionnement de la centrale de
REMONDIS-Lippewerk pour la
transformation des produits SecAnim.
La récupération de l’énergie résiduelle
permettant de réduire la consommation
d’énergie primaire n’est que l’un des
nombreux eff orts du Groupe SARIA
pour la réduction des émissions de CO2
au niveau mondial. � dr. eberhard schmidt
P R O D U C T I O N
Lünen Centrale thermique de Lippewerk
� Réception/prétraitement de cadavres d’animaux et de
déchets d’abattage de catégorie 1 selon la régl.
européenne 1774/2002
� Production de carburants à partir de viande broyée et
de graisse animale
Vapeur (4,5 bar)
Turbine
Réseau de l’usine
Lippewerk
Broyage Stérilisation
��Valorisation énergétique de la viande
broyée
��Production de vapeur et d’électricité
Chaudière à lit
fl uidisé
Epuration des
fumées selon la
norme EFÜ*
Dégraissage
viande broyée
Graisse
animale
Viande broyée
Effl uents
gazeux
Valorisation
énergétique
Réservoir
Centrale de combustion
à lit fl uidisé
© SARIA-PR
13
SARIAnews

INTERVIEW
14
SARIAnews
Le biogaz – Un défi à l’échelle
européenne pour le Groupe SARIA
Rencontre avec les membres du Directoire du Groupe SARIA,
Franz-Bernhard Thier et Jean-Louis Hurel
En 2005, la Commission européenne
a invité les Etats membres de l’UE à
établir des plans d’actions encourageant
une valorisation énergétique de
la biomasse. Quelles évolutions ont pu
être constatées dans ce domaine en
Allemagne ?
F.-B. Thier : Le gouvernement allemand
a décrété en août 2007 un Programme
de préservation de l’énergie
et de l’environnement, suivi en avril
2009 d’un Plan d’action national
biomasse (énergie) répondant ainsi à
l’appel de la Commission européenne.
Le Plan d’action biomasse a pour
objectif le développement effi cace et
durable des bioénergies en Allemagne.
Les bioénergies couvrent, aujourd’hui
déjà, environ 5 % des besoins en
énergie primaire en Allemagne. Elles
participent grandement à la préservation
des ressources en énergies
fossiles, à la protection du climat,
ainsi qu’à la valorisation de nos activités
ou encore à la création d’emplois.
Leur part devrait être sensiblement
accrue d’ici à 2020.
L’avenir du biogaz en Allemagne
s’annonce légèrement diff érent selon
son origine. Cette dernière peut être :
� organique, à partir de déchets
organiques qui ne relèvent pas
de la loi sur les énergies
renouvelables, tels que les boues
d’épuration,
� organique, mais à partir de déchets
relevant de la loi sur les énergies
renouvelables, tels que les restes
alimentaires,
� ou issue de matières premières renouvelables,
telles que le maïs
à ensiler.
Je pense que le biogaz qui ne sera
pas produit à partir des matières
tombant sous le coup de la loi sur les
énergies renouvelables ou à partir de

matières premières renouvelables demeurera
un « coproduit » intéressant
pour l’industrie de l’élimination des
déchets qui le fabriquera dans des
bassins de fermentation, mais que
peu de nouvelles capacités seront
mises en place. La production de biogaz
dans ce secteur ne se développera
donc probablement que dans une
faible mesure.
Le développement de la production
de biogaz à partir de matières relevant
de la loi sur les énergies renouvelables
dépend essentiellement des
conditions, et en particulier des alternatives
d’élimination et de valori-
sation de la biomasse, telles que le
compostage. Actuellement, le prix de
ces procédés alternatifs est en net
recul, ce qui n’encourage pas la création
de nouvelles capacités ni l’acquisition
de nouvelles quantités à
partir des autres circuits d’élimination
et de valorisation.
L’évolution du biogaz à partir des
matières premières renouvelables dépendra,
quant à elle, des prix et de la
rémunération de cette énergie alternative
par rapport à l’électricité ou
encore au gaz. Actuellement, la production
de biogaz à partir de matières
premières renouvelables est plus
fortement encouragée en Allemagne
et considérée comme étant d’une
qualité supérieure au niveau international,
de sorte qu’à moyen terme
nous pouvons encore compter sur
une nouvelle augmentation de la
production.
Quelle est la situation pour le biogaz
en France ?
J.-L. Hurel : Contrairement à l’Allemagne
ou à d’autres pays européens,
le biogaz en est encore à ses débuts
en France. La politique énergétique
française est radicalement diff érente.
En Allemagne, les sources de produc-
15
SARIAnews

INTERVIEW
« La France connaît un fort retard dans de nombreuses questions
environnementales. Avec le protocole prévu par le Grenelle, le
gouvernement de Nicolas Sarkozy pose les jalons d’une évolution
durable. » Jean-Louis Hurel
16
SARIAnews
tion d’énergies alternatives ont été
développées bien plus tôt. La France
ne compte actuellement qu’une vingtaine
d’installations de production de
biogaz contre offi ciellement 4500
pour l’Allemagne. Les chiff res parlent
d’eux-mêmes.
Ce retard dû à une mise en place plus
lente de la politique environnementale
française doit maintenant être
rattrapé. Grâce au Grenelle de l’environnement,
le gouvernement de Nicolas
Sarkozy, a donné une place radicalement
diff érente à l’environnement
dans les mentalités françaises.
Le « Grenelle 2 » a même notifi é un
important soutien gouvernemental
en faveur de la valorisation des déchets,
en particulier pour celle des
déchets organiques.
En France, près de 30 % des ordures
ménagères sont organiques. Pourtant,
seuls 6 % sont transformés de
manière biologique. Nous sommes
donc en présence d’un potentiel de
croissance considérable et dans une
situation où de nombreux paramètres
Franz-Bernhard Thier Jean-Louis Hurel
parlent en faveur d’une augmentation
sensible de la valorisation des
déchets organiques.
La directive française sur les déchets
et le protocole de Kyoto engagent la
France à :
� réduire le volume de ses ordures
ménagères, ainsi que ses émissions
de méthane,
� améliorer l’effi cacité des matières
organiques pour la récupération
des sols en vue de compenser l’appauvrissement
de la couche
d’humus dans certaines régions
agraires,
� augmenter la part des énergies renouvelables,
secteur dans lequel
la transformation de déchets
organiques grâce à la méthanisation
est toute indiquée.
En outre, une importante part des
déchets des communes (déchets verts,
boues d’épuration, etc.) est organique.
La récupération des algues qui
s’accumulent sur les côtes entre également
dans cette catégorie.
Les mesures prises par le gouvernement
au cours du Grenelle fi xent le
cadre juridique dans lequel pourra
évoluer le secteur du biogaz. De
nombreux projets de méthanisation
ont ainsi vu le jour en France.
Toutefois, la situation actuelle dans
l’hexagone n’encourage toujours pas
la récupération des déchets issus de
la restauration bien qu’il s’agisse là
encore de déchets organiques. Mais
je suis intimement persuadé que les
choses vont bientôt évoluer dans ce
domaine.
Et quelle est la situation du biogaz
en Europe ?
J.-L. Hurel : Il est évident que le
biogaz va connaître une forte croissance
au niveau européen, voire au
niveau mondial, et ce pour les raisons
suivantes :
1. Les techniques employées
aujourd’hui sont fi ables à 100 %. Le
savoir-faire s’est considérablement
développé. Les entreprises actives
dans ce secteur se sont fortement
professionnalisées et leur capacité de
mise en œuvre d’installations s’est
largement accrue.
2. Le cadre juridique européen énonce
clairement que les volumes de déchets
stockés en décharge devront
être de plus en plus réduits et que la
priorité devra être donnée à la valorisation
sous forme de matière ou de
chaleur. Bien entendu, chaque pays
européen se conforme à son rythme
à ces exigences. Mais à partir du moment
où chacun réglemente la collecte
et la valorisation séparée des
déchets, nous disposons d’une base
solide pour une croissance durable
dans le secteur du biogaz.
3. Le débat autour de la préservation
du climat et des émissions de CO2
amène logiquement la discussion sur
les énergies renouvelables. Le biométhane,
en particulier celui produit à
partir de déchets organiques, répond
parfaitement aux exigences de ces
nouvelles politiques environnemen-

tales pour deux raisons : la production
contrôlée de méthane déleste
l’environnement et elle remplace
l’utilisation d’une énergie fossile par
celle d’un carburant renouvelable.
F.-B. Thier : Le développement des
possibles utilisations de la biomasse
dépend essentiellement des conditions
économiques, par exemple, de
l’évolution des prix de l’énergie et de
la situation sur les marchés de l’alimentation
humaine et animale, ainsi
que des progrès technologiques et
des innovations des industriels européens.
Les diff érents gouvernements
ne peuvent fi nalement qu’encadrer
ou encourager cette démarche avec
les instruments dont ils disposent.
Quelles applications alternatives
envisagez-vous ?
F.-B. Thier : Les avancées technologiques
permettent aujourd’hui l’utilisation
du biogaz dans les centrales
thermiques à distance pour y être
transformé, notamment en électricité.
Cette évolution donne aujourd’hui
lieu au débat sur la fabrication du
biométhane et son injection dans les
réseaux de gaz publics. Les premiers
projets pilotes sont en cours. La viabilité
de ces nouvelles applications
dépend en premier lieu du prix que
pourra demander le fournisseur. La
présence de concepts fi ables pour la
fourniture d’énergie thermique sur
les sites de production de biogaz,
ainsi que les conditions qui seront
fi xées par les décideurs politiques
seront également décisives.
Aujourd’hui ces derniers encouragent
non seulement la production d’électricité
à partir du biogaz, mais aussi
la fourniture directe de biogaz. Toutefois,
nous attendons encore les
décisions qui seront arrêtées à l’issue
de ces discussions.
J.-L. Hurel : Bien entendu, nous réfl
échissons aussi à la possibilité de
liquéfi er le biogaz pour l’utiliser
comme carburant. Toutefois, les me-
« Pour le Groupe SARIA, le biogaz constitue une valorisation
optimale des déchets organiques tout en produisant un
engrais organique de qualité supérieure. »
Franz-Bernhard Thier
sures d’encouragement, à savoir les
exonérations fi scales demeurent à ce
jour insuffi santes, de sorte que l’issue
de ces projets dépendra avant tout de
la volonté des décideurs politiques en
matière de législation et surtout de
fi scalité.
La production de biogaz pourrait-elle
également avoir un intérêt dans
d’autres pays européens ?
J.-L. Hurel : La production de biogaz
est à coup sûr intéressante dans les
autres pays du Groupe SARIA. La
réalisation de ces projets dépendra
toutefois des mesures prises pour encourager
cette activité, en particulier
des exonérations fi scales. La disponibilité
des matières organiques dans
les diff érents pays est déterminante
pour les coûts de la collecte et de la
valorisation et constituera à ce titre
un critère de premier ordre.
Quelles modifi cations seront apportées
à l’organisation si le biogaz gagne en
importance à l’avenir ?
F.-B. Thier : Pour le Groupe SARIA,
la production de biogaz reste la
meilleure valorisation pour les déchets
organiques (qui ne sont pas des
matières premières renouvelables).
Cette production permet en outre
l’obtention d’un engrais organique
de qualité supérieure. Des études
menées sur les terres agricoles nous
ont permis de mettre au point un
engrais NPK de qualité sous la marque
DynAgro, très apprécié des
agriculteurs.
J.-L. Hurel : Nous sommes intimement
convaincus que la voie de la
valorisation des déchets organiques
résultants de nos activités de fabrication
du biogaz, sur laquelle nous
avons engagé notre Groupe, est la
bonne et nous poursuivrons nos
eff orts dans ce sens. Ainsi, nous
n’aurons pas à modifi er notre organisation,
mais seulement à procéder
à quelques adaptations ponctuelles. �
17
SARIAnews

PELE-MELE
Dimensions impressionnantes
: la salle des pompes de
l’installation de production
de biogaz de Malchin, en
Allemagne.
Vue aérienne du site SARIA
de Tulln en Autriche.
18
SARIAnews
Le biogaz résulte du travail de milliards de bactéries.
Désinfection d’un véhicule sur le site espagnol d’Artabra.
Construction d’une unité de méthanisation sur le site de Benet, en France.

Le responsable de la production, Dariusz
Ziębliński, à la réception du site de Gołcza.
Les visiteurs venus découvrir le site à l’occasion de la journée « portes
ouvertes » de Malchin, en Allemagne.
Les nouveaux locaux
administratifs de la société
vereinigte Fischmehlwerke
à Cuxhaven, en
Allemagne.
(Photo de gauche)
Patrick Coelenbier,
Directeur commercial de
SARIA France et Président
du Syndicat des industries
françaises des coproduits
animaux, le SIFCO, au cours
d’une conférence de presse.
Martin Alm, devient le
nouveau Directeur
technique de l’EFPRA
19
SARIAnews

PRODUCTIONS DURABLES
De l’alimentation des bactéries
dépend la stabilité
de tout le processus.
20
SARIAnews
Des millions de bactéries à notre service
Le biogaz - Une énergie durable
Une première étape est franchie ! Après trois ans d’activité, les quatre unités de production de biogaz allemandes de
Genthin, Schwallungen, Kogel et Malchin s’installent progressivement dans un fonctionnement bien rodé. Chaque année,
une hausse de la production d’électricité et de gaz peut être obtenue grâce aux fréquents échanges d’expérience entre
les responsables des quatre sites de méthanisation ReFood. Cette année, ce ne sont pas moins de 24 millions de m3 de
biogaz, 54 000 MW d’électricité et 62 000 MW de chaleur qui auront été produits. D’autres unités de production de
biogaz sont prévues dans les différents pays du Groupe SARIA, certaines seront même très prochainement opérationnelles.
Au cours des premières années, il
importait de maîtriser la technique et
de sécuriser un processus biologique
en le rendant suffisamment stable.
Ce dernier dépend directement de
conditions techniques et chimiques,
telles que la température, le pH, une
alimentation optimale des bactéries
ou encore l’occupation de l’espace et
le respect des valeurs maximales
pour les inhibiteurs de croissance
bactérienne. Nous connaissons actuellement
moins de 1 % des microorganismes
responsables du processus
de dégradation anaérobique.
Dans le cadre de l’approvisionnement
en matières premières, il est primordial
d’assurer une homogénéité
maximale du substrat de fermentation,
car les différentes souches de
bactéries ne s’adaptent que lentement
aux changements de conditions.
Sur la base des quantités récurrentes
de substrat qui restent à disposition
sur les sites de transformation, peuvent
être ajoutées des petites mono-

charges (par exemple : les contenus
de séparateurs de graisse). Des mélanges
d’oligoéléments précis agissant
de manière positive sur la vitesse
de croissance des bactéries, l’optimisation
de l’activité des cellules et
l’augmentation du taux de méthane
ont permis d’assurer une plus grande
stabilité du process.
Nos objectifs sont désormais les suivants
:
� le développement des concepts de
production de chaleur individuelle
pour augmenter la valeur ajoutée
de chaque site,
Evolution de la production de biogaz
60 M.
50 M.
40 M.
30 M.
20 M.
10 M.
0
Biogaz en m 3
Electricité en kWh
Chaleur en kWh
2007
(Genthin, Schwallungen,
Kogel)
� la réduction des coûts grâce à
l’optimisation de la consommation
de chaleur et d’électricité des
installations de méthanisation et
de transformation,
� la stabilisation des
approvisionnements en matières
premières,
� l’optimisation de la qualité des
déchets issus de la fermentation
grâce à l’amélioration de la
fermentation complémentaire et
des techniques de fi ltration.
L’injection du biogaz produit vers le
réseau public ou la vente de biogaz
brut à des revendeurs font actuelle-
2008
(Genthin, Schwallungen,
Kogel und Malchin)
2009
Estimation
« La production d’énergie renouvelable
à partir de déchets ouvre un potentiel
considérable pour la préservation du
climat en Europe. »
Annelie Reiter, responsable du site allemand de Schwallungen
ment l’objet de discussions pour les
futures unités de méthanisation prévues
par ReF ood, mais aussi pour les
installations existantes au sein desquelles
il ne pourra pas être implémenté
de système de production de
chaleur satisfaisant.
� dr. annelie reiter
Un nombre croissant d’unités de méthanisation décentralisées assureront
prochainement l’approvisionnement en énergie dans toute l’Europe.
21
SARIAnews

PRODUCTIONS DURABLES
Le plein de bio : les carburants
biologiques nous
assureront un avenir
propre.
22
SARIAnews
Les biocarburants – Une économie
de 400 000 tonnes de CO2
Le biodiesel, garant de la mobilité de demain

Assurer l’approvisionnement en énergie et préserver le climat sont les deux principales lignes de conduite de la
politique énergétique. Dans le domaine de la mobilité, les biocarburants sont un des éléments clés qui permettront de
relever ces défis.
Depuis la « Crise de la Tortilla » qui a
sévi au Mexique début 2007 en raison
de la raréfaction de la farine de
maïs et de la hausse de son prix, on
accorde une importance croissante à
la durabilité des biocarburants. On
considère dans ce contexte le conflit
qui peut exister entre un usage alimentaire
et un usage énergétique, les
conséquences du fort développement
des cultures de plantes à vocation
énergétique sur les écosystèmes, tels
que la forêt amazonienne, la préservation
des modèles sociaux de base
dans le cadre de la culture de plantes
destinées à la production de biomasse,
mais également le potentiel des
biocarburants à réduire les émissions
de gaz à effet de serre.
C’est ainsi que, dès la mi-2007, il a
été décidé aux niveaux national et
international de mettre en place un
système de certification des biocarburants
durables. En mai 2009, la directive
UE visant à encourager le recours
aux énergies issues de sources
renouvelables est entrée en vigueur.
Elle vise notamment à porter la part
des biocarburants utilisés dans le
secteur des transports à 10 % d’ici
2020. Cette directive dresse également
la liste des critères de durabilité
pouvant être appliqués aux biocarburants.
A ce titre, on considère que le biodiesel
produit à partir d’huiles végétales
ou de graisses animales issues
de déchets offre le meilleur potentiel
de réduction des gaz à effet de serre.
Chacun des Etats membres de l’UE
est responsable de la transposition de
cette directive en droit national.
Alors que la directive européenne
peut être interprétée comme un signal
clair allant dans le sens d’une
exploitation la plus complète possible
des biomasses disponibles, la réglementation
allemande limite quant
à elle considérablement l’utilisation
de graisses animales pour la production
de biocarburants. S’agissant de
la durabilité de la biomasse, les avis
sont très partagés. Toutefois, une vérité
est admise par l’ensemble des
partis politiques et de la communauté
scientifique : l’utilisation de déchets
biogéniques et de sous-produits
permet une production durable et les
carburants ainsi produits peuvent
être qualifiés de biocarburants de
deuxième génération.
Depuis 2001, le Groupe SARIA produit
sur son site de Malchin, en Alle-
magne, un biodiesel de deuxième génération
à partir de sous-produits animaux.
Depuis, ecoMotion, filiale du
Groupe SARIA, exploite trois sites de
production de biodiesel offrant une
capacité annuelle totale de 212 000
tonnes. Lorsque la capacité maximale
sera atteinte, ce que la réglementation
actuelle ne permet pas encore, le biodiesel
produit se substituera aux carburants
fossiles permettant ainsi une
économie annuelle de 400 000 tonnes
de CO2. Cette économie correspondrait
aux émissions de CO2 résultant de la
consommation annuelle en énergie de
170 000 foyers ou encore aux émissions
de CO2 d’un nombre de voitures
équivalent sur une année.
Les matières entrant dans la fabrication
du biodiesel à base de graisses
animales sont des déchets issus de
l’industrie agroalimentaire. Leur utilisation
sous une forme énergétique ne
présente aucun conflit avec les besoins
alimentaires. Le biodiesel produit par
ecoMotion soutient efficacement les
mesures de préservation du climat et
des ressources tout en remplissant les
principales conditions d’une politique
énergétique orientée vers l’avenir et
surtout durable. � michael weber
Des technologies
novatrices permettent la
fabrication de biodiesel de
deuxième génération.
23
SARIAnews

PRODUCTIONS DURABLES
Les engrais durables sur
le devant de la scène.
24
SARIAnews
DynAgro et DynaTer - Une alternative
durable aux engrais minéraux
Les engrais organiques deviennent des produits-phare de l’agriculture
La durabilité d’une manière générale et la culture durable de plantes en particulier revêtent un caractère tant écologique
qu’économique. L’objectif d’une activité durable consiste à préserver l’étendue des possibilités actuelles pour les générations
futures. L’utilisation d’engrais est aujourd’hui incontournable dans le cadre d’une agriculture durable nécessaire à
l’alimentation de la population. Les engrais actuellement sur le marché sont majoritairement des engrais minéraux mais
les engrais durables vont peu à peu s’imposer en agriculture.
En agriculture, la durabilité joue un
rôle de premier ordre. Consommateurs
et revendeurs sont de plus en
plus regardants sur le mode de production
des aliments qu’ils achètent.
Les engrais utilisés sont souvent en
première ligne de ces considérations
de durabilité. Toutefois, renoncer totalement
aux engrais ne serait pas
durable du fait qu’une culture continue
à appauvrir les sols, avec pour
conséquence une diminution des récoltes
pouvant engendrer une baisse
de l’approvisionnement en vivres et
des problèmes de nutrition pour la
population.
Il est donc primordial d’apporter suffisamment
de nutriments aux cultu-
res vivrières. Il convient toutefois de
distinguer les différentes sortes d’engrais
du point de vue de leur durabilité.
Toutes les plantes puisent, grâce à
leurs racines et leurs feuilles, des
nutriments dans les sols et l’air. Le
phosphore et l’azote, composants de
base de toutes les cellules végétales,
jouent un rôle primordial dans ce
processus. Les engrais minéraux agissent
de la même façon que les engrais
organiques en approvisionnant
les sols, et à travers eux les plantes,
en nutriments essentiels pour une
bonne croissance des cultures et des
récoltes optimales.
Or les engrais minéraux sont issus de
processus de synthétisation complexes
puisant parfois largement dans
des ressources naturelles déjà limitées.
Les nutriments ainsi préparés
constituent un apport extérieur dans
un système écologique préexistant
pouvant se trouver surchargé en
nutriments. Ce surplus est en grande
partie éliminé par le biais de l’air, de
l’eau et des sols.
Les nutriments restants demeurent
dans le système, risquant de saturer
les écosystèmes qui ont besoin de
moins de nutriments (tels que les
marais ou les cours d’eau).
Les engrais organiques sont, dans
cette optique, une véritable alternative
écologique offrant un potentiel
considérable : en 2008, plus de 10
millions de tonnes d’engrais minéraux
ont été utilisées en France,
contre seulement 0,5 million de tonnes
d’engrais organiques.
DynAgro
L’utilisation de l’engrais organique
DynAgro résultant de la production
du biogaz ne surcharge pas le système
en nutriments mais vient seulement
boucler le cycle de l’écosystème.
Cet engrais se contente de restituer
dans les sols des nutriments qui
y ont été prélevés auparavant par les
cultures. Il ne puise pas non plus
dans nos ressources naturelles. Au
contraire, la fabrication de l’engrais
DynAgro dans les unités de méthanisation
permet également de produire
de l’énergie.

DynAgro participe donc par sa fabrication
et son utilisation à la préservation
de notre climat.
DynaTer
DynaTer est un engrais organique à
base de farines issues de la transformation
de coproduits animaux sur
différents sites SARIA en France.
Proposé sous forme de granulés ou
de poudre, il constitue un engrais
universel pour l’agriculture (pour la
culture céréalière, maraîchère, oléagineuse
ou encore la viticulture).
L’agriculture biologique, qui proscrit
l’utilisation des engrais minéraux,
autorise l’utilisation du DynaTer, en
tant qu’engrais biologique. Plus respectueux
de l’environnement que les
engrais minéraux, DynaTer est produit
à partir de coproduits animaux,
généralement issus de collecte de
proximité, alors que la fabrication et
le transport des engrais minéraux ré-
clament souvent de grandes quantités
d’énergie fossile (pétrole ou gaz
naturel) et de ressources naturelles,
en particulier de phosphate. A
contrario, l’énergie nécessaire à la
production du DynaTer provient de
biocombustibles. Erwan Ogès, responsable
du marché des fertilisants
en France est convaincu de la valeur
de son produit : « Nos engrais organiques
répondent parfaitement aux
besoins actuels d’une agriculture
soucieuse d’utiliser un engrais plus
respectueux de l’environnement. » La
concentration des composantes azotées
et phosphorées de DynaTer assure
une meilleure répartition sur les
surfaces cultivées limitant ainsi le
nombre de passages. En outre, Dyna-
Ter ne nuit pas à l’équilibre naturel
des sols, point décisif, en particulier
pour l’agriculture biologique, dont la
surface exploitée en France devrait
tripler d’ici 2012. Le développement
de l’agriculture biologique est l’un
des objectifs du Grenelle de l’environnement,
à l’occasion duquel les
principales mesures en faveur de
l’environnement et du développement
durable en France ont été
fixées. Les autres pays de l’UE ont,
eux aussi, adopté des mesures similaires,
de sorte qu’un engrais durable
y représentera là aussi une alternative
attrayante aux engrais minéraux.
� dr. thomas leppin und jean-marie falhun
Les agriculteurs réunis pour
les essais in situ de DynAgro :
tous les chemins mènent à
l’agriculture durable.
25
SARIAnews

PRODUCTIONS DURABLES
La pêche doit elle aussi
être encadrée de manière
durable pour que les populations
de poissons ne
tombent pas en deçà des
minima biologiques.
Les huiles de poisson
sont utilisées
comme additifs
énergétiques en
alimentation
animale.
26
SARIAnews
Production durable de farines
et d’huiles de poisson
La surpêche des océans implique de repenser leur gestion
Depuis déjà plus de vingt ans, certains industriels de la transformation du poisson se posent la question de la gestion
des ressources piscicoles. La taille et l’âge des poissons péchés a diminué - et diminuent encore aujourd’hui - de plus en
plus. Souvent les poissons p échés n’ont même pas atteint leur maturité sexuelle. Les populations de poissons sont menacées
de disparition, il devient donc urgent de prendre les mesures qui s’imposent.
Les flottes de pêche internationales
prélèvent chaque année 120 millions
de tonnes de poissons. Les chercheurs
du monde entier sont unanimes : ce
volume est bien trop important.
De nombreux scientifiques craignent
qu’à travers la surpêche, les marins
pêcheurs privent les générations de
pêcheurs à venir de cette ressource
dont ils dépendent. On considère
qu’environ un tiers des poissons pêchés
dans le monde entier sont
transformés en aliments pour animaux,
pour l’aquaculture en premier
lieu.
A la lueur de ces données, on perçoit
mieux la durabilité de la production
de farines et d’huiles animales au
sein du Groupe SARIA. Les sites
d’Artabra, en Espagne, Concarneau,
en France, et Cuxhaven, en Allema-
gne pratiquent une transformation
écologique et responsable de restes
de poissons frais et de déchets issus
de l’industrie de la transformation du
poisson pour produire une huile et
une farine de poisson de qualité supérieure.
Le Groupe contribue ainsi à
la limitation de la pêche industrielle
de poissons pour la production de
farines et d’huiles.
Les trois sites SARIA de transformation
des sous-produits du poisson
participent ainsi à une politique de
gestion durable de la pêche. Cette
transformation de déchets de poissons
en farines et huiles préserve les

essources naturelles en suivant le
cycle naturel. Il s’agit donc d’une activité
responsable et respectueuse de
l’environnement. Dans un souci de
durabilité, on ne peut qu’applaudir le
recensement des populations de poissons
dans les différentes eaux en association
avec les syndicats, les organisations
de recherches sous-marines
et les pêcheries pour ensuite définir
des quotas de pêche par espèce.
Ces quotas sont obligatoires et
contrôlés de la manière la plus stricte.
Le MSC (« Marine Stewardship
Council ») codifie le principe de pêche
durable. Il documente précisément
et en permanence le type de
bateau, sa position exacte, ainsi
que la date de la pêche.
En tant qu’industriels de la transformation
des coproduits de poissons,
les « Vereinigte Fischm ehlwerke » de
Cuxhaven ont ainsi souhaité améliorer
la qualité et la durabilité de leurs
produits. Les farines et huiles de
poisson produites par la société sont
aujourd’hui certifiées par le MSC. Les
sous-produits sont collectés et transformés
séparément, en étroite collaboration
avec les industriels de la
transformation du poisson également
certifiés par le MSC. En outre, VFC
peut se targuer de compter parmi ses
clients des producteurs « bio » du fait
que la société répond pleinement à la
réglementation et aux conditions
strictes qui encadrent la fabrication
de produits bio. Elle fournit ainsi aux
éleveurs de volailles et de porcs, mais
aussi à des partenaires de l’aquaculture,
des aliments de qualité supérieure
fabriqués uniquement à base
de sous-produits biologiques dont
l’origine est garantie et peut être
contrôlée à tout moment.
Grâce à la fraîcheur des restes de
poissons collectés par Vereinigte
Fischmehlwerke à Cuxhaven, les
produits qui en sont issus offrent
une multitude d’applications :
� Les huiles de poisson
sont utilisées comme additif énergétique
dans les aliments pour animaux
proposés par l’industrie du
Petfood, en aquaculture ou encore
dans les élevages de porcs, notamment
pour les truies et les porcelets.
Des huiles de qualités spécifiques
trouvent également usage dans des
applications techniques en raffinage
ou dans l’industrie du cuir, pour le
tannage et l’entretien des cuirs.
« Les huiles et farines de poissons produites
par Bioceval sont issues de la transformation
de sous-produits de poisson.
Elles participent ainsi à la préservation
de nos ressources naturelles. »
Philippe Barreau, directeur du site de Concarneau
� Les farines de poisson
sont des composants protéinés plébiscités
par l’industrie du Petfood pour la
fabrication d’aliments pour poissons
d’ornement, d’aliments « bio » à destination
de l’aquaculture ou encore
d’aliments pour les porcs d’élevage.
��bodo von holten
Vue du site d’Artabra, sur la côte atlantique espagnole.
27
SARIAnews

PRODUCTIONS DURABLES
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L’incinération de graisses
animales participe à la
préservation des carburants
disponibles dans la
nature.
28
SARIAnews
Les carburants durables préservent
les ressources fossiles
Valorisation énergétique des coproduits animaux
Les graisses animales sont utilisées dans de nombreux sites du Groupe SARIA
comme alternative aux carburants d’origine fossile en remplacement du fuel
ou encore du gaz naturel. Les farines qui ne peuvent être utilisées pour
d’autres applications sont, quant à elles, valorisées comme combustible alternatif
dans les centrales thermiques, ainsi que dans les cimenteries.
L’incinération de graisses et de farines
animales, notamment de celles
issues des usines de traitement des
matières à risque - aussi appelées
matières de catégorie 1 - apporte un
soutien non négligeable à l’activité
d’équarrissage dans le cadre du règlement
1774/2001 du Parlement
européen. L’incinération de matières
animales constitue une valorisation
thermique permettant de limiter le
recours à d’autres combustibles fossiles
tels que le gaz naturel ou encore
le fuel. Elle participe à la préservation
des ressources en carburants
fossiles tout en allégeant les coûts de
l’élimination des matières à risque
qui pèsent actuellement sur la rentabilité
des abattoirs, des bouchers,
ainsi que des éleveurs.
La valorisation des graisses animales
au sein même des usines de transformation
joue un rôle bien plus important
que la valorisation des farines,
notamment par combustion, dans la
même usine. Dès 2002, des procédés
ont été standardisés pour permettre
la valorisation des graisses animales
dans les usines de transformation.
En eff et, elle participe à la réduction
sensible des coûts de la collecte, du
transport et de l’achat de combustibles
extérieurs (sous forme de gaz ou
de fuel). Elle permet en outre de diminuer
la circulation engendrée par
cette activité.
Les autorités compétentes ont fi xé un
taux maximal pour les diff érentes
particules contenues dans les graisses
animales au-dessous duquel les
émissions sont nulles ou plus faibles
que celles issues de la combustion du

Les cimenteries utilisent
les farines animales
comme combustible.
fuel. Ces valeurs peuvent diff érer
d’une région à l’autre de sorte que les
processus de combustion sont adaptés
ou utilisés de manière diff érente.
Actuellement, près des deux tiers des
graisses issues des usines de transformation
de catégorie 1 sont incinérées
sur place. Le reste est utilisé dans les
autres usines de transformation du
Groupe SARIA. SARIA a recours à
deux types de chaudières diff érentes.
Ce sont, en règle générale, des chaudières
multi-feed fl exibles capables
de fonctionner avec d’autres types de
combustibles, tels que le gaz naturel
ou le fuel. Les chaudières à injecteur
mécanique, utilisées à l’origine avec
une pression de 30 bars peuvent
aujourd’hui fonctionner avec seulement
10 bars. Cette évolution présente
l’avantage de permettre une
meilleure combustion grâce à l’ajout
de vapeur en gouttes plus fi nes.
Dans les chaudières à brûleur rotatif,
la graisse est centrifugée entre 3 et 5
bars dans un générateur de vapeur.
Cette technique moins délicate a
l’avantage de permettre l’utilisation
d’une graisse légèrement moins pure.
Elle présente en revanche l’inconvé-
nient de former des dépôts dans la
chaudière impliquant une maintenance
plus importante. D’une manière
générale, on constate que l’expérience
accumulée ces dernières années
a grandement participé à améliorer
l’effi cacité de l’incinération des
graisses animales.
(MJ/kg)
Pouvoir calorifi que des déchets et
des combustibles fossiles
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Boue d’épuration
Papier, carton
Bois
Textile
« L’utilisation des coproduits animaux
participe à la préservation des ressources
en carburants fossiles tout en
augmentant la rentabilité des sites de
transformation. »
Alfred Nettebrock, RTR Recyclat Tierischer Rohstoff e GmbH
Lignite
Farine animale
Plastique
Charbon
Graisse animale
Fuel
29
SARIAnews

PRODUCTIONS DURABLES
Le site de Golcza
(en Pologne) transforme
des sous-produits de
catégorie 1.
Une température de
2000 °C garantit une
combustion totale.
30
SARIAnews
Outre le charbon et le gaz,
les centrales thermiques
recourent de plus en plus
aux farines animales.
« Les technologies d’incinération des farines animales ont réalisé un bond en
avant au cours des dernières années. Auparavant problématique, cette farine
est devenue un outil supplémentaire vers l’indépendance énergétique. »
Alfred Nettebrock, RTR Recyclat tierischer Rohstoffe GmbH
Le niveau technologique actuel permet
notamment de réduire le taux
d’impuretés dans les graisses à seulement
0,15 %, rendant la combustion
bien plus efficace.
Aujourd’hui, 100 % des graisses
transformées au sein du Groupe
SARIA sont utilisées sur nos sites.
L’incinération de coproduits animaux,
notamment des farines de catégorie
1, constitue un mode d’élimination
efficace de matières présentant
un risque potentiel dans des
unités d’incinération. Les farines animales
remplacent désormais l’énergie
primaire consommée par les centrales
thermiques et les cimenteries. Les
centrales thermiques, en particulier,
utilisent les farines animales en lieu
et place des traditionnels lignite et
charbon. Dans les cimenteries, les
farines de catégorie 1 se substituent
principalement au lignite.
Contrairement à la situation observée
voici quelques années, la combustion
des farines animales ne pose plus
aucun problème d’un point de vue
technologique. Les installations sont
conçues de manière à pouvoir
consommer indifféremment ces farines
comme tout autre combustible.
L’alimentation pneumatique des
chaudières en combustible a, par le
passé, souvent posé problème car
les graisses contenues dans les farines
animales bouchaient les canalisations.
Ce problème est à présent
définitivement résolu.
Toutefois, ces farines n’ont naturellement
pas été produites dans le but de
servir de combustible. Elles sont simplement
le résultat de la transformation
de matières à risque d’origine
animale dont la loi exige l’élimination.
Leur valeur calorifique et leur
faible coût comparé aux combustibles
fossiles en font un combustible
de choix pour les cimenteries. Une
température d’incinération pouvant
atteindre les 2000°C assure une
combustion totale préservant nos
ressources en énergies primaires que
sont le gaz et le pétrole.
�alfred nettebrock

SYSTEMES DE GUIDAGE
Systèmes d’optimisation des tournées
Rentabilité et durabilité dans le domaine de la logistique
Une gestion flexible et transparente des tournées permet d’optimiser l’utilisation des véhicules tant du point de vue de
leur chargement que de leur itinéraire. Le recours à des systèmes de guidage modernes issus du secteur de la télématique
et des communications devrait participer à la réduction des émissions de dioxyde de carbone dans les années à venir.
L’utilisation de systèmes informatiques
permet de planifier de manière
optimale les tournées de chaque camion
de collecte en prenant en
compte les facteurs du chargement,
du temps de conduite, du temps de
préparation, du respect des restrictions
posées par le client (horaires
d’ouverture, prise de rendez-vous),
ainsi que du réseau routier (zones
piétonnes, sens uniques).
La planification peut être dynamique
ou statique. Les deux variantes exploitent
des plans préprogrammés
pour tirer avantage des données : le
chauffeur connaît le client et réciproquement.
Le chauffeur connaît les
particularités de la région. Sur chaque
site, la personne chargée des
tournées peut visualiser le parcours
sur un écran, ce qui lui permet d’intervenir
rapidement en cas de besoin.
Les nouveaux clients peuvent également
être intégrés plus facilement
dans les tournées existantes et les variations
saisonnières plus aisément
compensées. Enfin, le programmateur
peut aussi suivre à l’écran l’exécution
et la progression de la tournée.
Cette transparence dans l’organisation
des tournées évite les surcharges
et les kilomètres inutiles réduisant
ainsi la consommation énergétique et
les émissions de gaz à effet de serre.
Outre l’optimisation des tournées, le
système comprend d’autres projets et
mesures de premier ordre : grâce aux
téléphones portables, les problèmes
sont rapidement résolus sur place,
réduisant ainsi la durée des immobilisations.
Les demandes de collectes arrivées
après le départ du camion peuvent
être envoyées au chauffeur ou
décalées si la charge du camion est
déjà trop importante. Le cas échéant,
un autre camion se trouvant à proximité
peut la prendre en charge.
En outre, les chauffeurs se voient
proposer, en coopération avec le fabricant
du véhicule, des stages de
conduite écologique au cours desquels
ils apprennent à adopter une
conduite plus économe en énergie et
limitant l’usure du véhicule. Les
chauffeurs qui rejoignent le Groupe
bénéficient également d’un programme
d’entraînement comprenant, par
exemple, un cours sur le chargement
adéquat des camions.
Ce type de gestion des tournées et de
formation des chauffeurs met en évidence
l’étroite relation qui unit, même
à court terme, la rentabilité et la
durabilité d’une activité.
��gabi krüler
Les systèmes informatiques
modernes
optimisent les tournées
et évitent toute consommation
de carburant
inutile.
31
SARIAnews

ACTUALITES
ReFood s’établit sur le
marché britannique.
32
SARIAnews
Croissance : ReFood UK
Concrétisation du premier projet ReFood en Angleterre
La fi liale de SARIA, ReFood exporte actuellement son modèle de collecte et de valorisation des déchets alimentaires
éprouvé depuis des années en Allemagne vers le Royaume-Uni. ReFood a trouvé auprès de la société Prosper De Mulder
(PDM) un partenaire idéal pour la création d’une joint venture nommée ReFood UK. La société n’aurait pu trouver
meilleur partenaire pour s’établir sur le marché britannique que le leader de la valorisation des coproduits issus de
l’industrie agroalimentaire au Royaume-Uni disposant d’une solide connaissance du marché ainsi que de sites de production
en activité.
Dans le cadre de cette joint venture,
les deux partenaires souhaitent optimiser
de manière durable la valorisation
des déchets alimentaires et des
déchets de restauration au Royaume-
Uni. Le premier volet des projets de
ReFood UK prévoit la construction
d’une usine de méthanisation à Doncaster,
sur le site de PDM. Cette installation
sera l’une des premières au
Royaume-Uni à transformer à un
niveau industriel les déchets de l’industrie
agroalimentaire en bioénergie,
ainsi qu’en engrais. Dans les années
à venir, le site de Doncaster devrait
produire jusqu’à 17,5 millions
de kWh d’électricité à partir de quelque
45 000 t de déchets alimentaires.
L’énergie électrique et la chaleur produites
par cette unité de méthanisation
seront injectées dans les réseaux
publics et serviront également à alimenter
les installations de production
de PDM.
Cette production participera une fois
de plus à la préservation des ressources
naturelles en les remplaçant par
une énergie obtenue de manière durable.
Un travail colossal attend ReFood UK :
les prévisions statistiques laissent
augurer quelque 20 millions de tonnes
de déchets organiques ! Une part
importante de ces déchets est encore
mise en décharge via les ordures ménagères.
Or, la mise en décharge de
substances organiques est responsable
de la libération dans l’atmosphère
de nombreux gaz à eff et de serre
alors qu’une source d’énergie considérable
se perd en pourrissant sans
être valorisée. Le Royaume-Uni lutte
également pour la préservation du
climat. Ainsi, la réglementation encadrant
le dépôt en décharge de déchets
organiques se verra bientôt
fortement durcie. Pour atteindre ces
objectifs, une limitation des volumes
acceptés en décharge et une taxe annuelle
croissante seront, par exemple,
mises en place visant à rendre
rédhibitoire la mise en décharge de
substances organiques. L’exploitation
de l’unité de méthanisation de
ReFood UK aura donc un eff et doublement
positif : d’une part, la réduction
des volumes de déchets organiques
se dégradant à perte dans les
décharges, de l’autre, la production
d’une énergie renouvelable. Les objectifs
de ReFood au Royaume-Uni
sont clairs : off rir au plus grand
nombre de clients possible un service
de qualité, produire à partir de déchets
organiques une énergie renouvelable
en grande quantité et participer
ainsi à la préservation de
l’environnement. � lorenz baden

Inauguration offi cielle
Les fi liales de SARIA ReFood et GERLICHER étendent leur site de Malchin
Les nouveaux bâtiments, en construction sur le site de Malchin depuis deux ans, ont été inaugurés le 29 juin 2009, à
l’occasion d’une journée « portes ouvertes ». Outre l’unité de méthanisation, mise en service dès fi n 2007, le projet
comprenait un nouveau bâtiment collectif, ainsi que des locaux administratifs. Le site a été une nouvelle fois étendu en
2009 par la construction d’une installation de traitement intermédiaire pour les déchets alimentaires, ainsi qu’un hall de
transfert dédié aux huiles et graisses de la fi liale de ReFood GERLICHER.
Le hall GERLICHER, décoré pour l’occasion,
faisait salle comble lorsque
Norbert Rethmann a prononcé son
allocution, saluant les quelque 400
visiteurs venus de Malchin, ainsi que
le ministre de l’Economie du Land
de Mecklembourg-Poméranie occidentale,
M. Jürgen Seidel, le député,
M. Siegfried Konieczny, ainsi que le
maire de Malchin, M. Jörg Lange.
Après les traditionnels discours de
bienvenue, la journée s’est poursuivie
par une visite du site, à commencer
par la nouvelle installation de traitement
intermédiaire. Les camions y
sont déchargés et les conteneurs
transvasés puis nettoyés automatiquement,
les restes alimentaires y
sont ensuite dirigés vers le broyeur.
La visite s’est terminée par une présentation
de l’unité de méthanisation
dont la capacité a suscité la stupéfaction
de la plupart des invités :
l’électricité produite par le méthaniseur
suffi rait à alimenter 3500 foyers
de quatre personnes.
Méthaniseur de Malchin
Capacité de transformation : 50 000 t/an
Volume : 2 x 3 500 m3
Puissance électrique installée : 2 MW
Dieser Puissance Text steht thermique anstelle installée der Manuskriptfassung. : Er2
MW
hat inhaltlich keinerlei zu hier.
Production annuelle :
Electricité 17 000 000 kWh
Chaleur 17 000 000 kWh
Engrais liquide DynAgro 46 000 m3
Toutefois, l’électricité produite n’est
pas injectée dans le réseau public,
mais utilisée pour la production
directement sur le site.
Les restes issus de la fermentation
des déchets constituent, en raison de
leur forte teneur en nutriment, un
engrais liquide, commercialisé sous
la marque DynAgro, très apprécié
des agriculteurs de la région. Les visiteurs
ont aussi pu s’informer sur la
technique de production respectueuse
de l’environnement utilisée sur le
site. A l’issue de la visite ont été présentés
les diff érents produits de la
société GERLICHER GmbH.
Depuis tout juste deux ans, la société
GERLICHER a rejoint le Groupe
SARIA et livre aux restaurateurs et
aux industriels de l’agroalimentaire
de toute l’Allemagne des huiles et
des graisses pour la friture. Dans le
même temps, les huiles usagées sont
collectées avant d’être réutilisées
comme matière première pour la production
de biodiesel.
Les 23 collaborateurs de ReFood sur
le site de Malchin se réjouissent de
l’élargissement de leur site et de la
qualité des conditions de travail dans
les nouveaux bâtiments. Leur engagement
pour que ces investissements
portent leurs fruits est total.
� dr. jörg müller-scheeßel
« La journée portes ouvertes de ReFood à Malchin donne tout son
sens au terme de gestion du recyclage : une gestion responsable
des ressources alliée à la production d’énergie et la création
d’emplois. » Jürgen Seidel, ministre de l’Economie du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale,
à l’occasion de l’inauguration offi cielle des nouveaux locaux
Inauguration symbolique
des nouvelles
installations.
33
SARIAnews

ACTUALITES
34
SARIAnews
Congrès technique à Cracovie
Partage d’expérience au niveau international
Fin octobre se sont rencontrés à Cracovie
les responsables techniques de
l’ensemble du Groupe SARIA, sous la
direction du Dr. Eberhard Schmidt,
membre du Directoire.
L’objectif de cette rencontre, organisée
une fois par an sur différents
sites, consiste à débattre des sujets
d’actualité afin d’améliorer le partage
des expériences au niveau international.
Le congrès de cette année a réuni
les 22 et 23 octobre, à Cracovie,
40 participants venus de Pologne,
d’Allemagne, de France, de République
tchèque et de Biélorussie.
Dr. Eberhard Schmidt a présenté un
rapport sur les mesures techniques
prises en faveur des économies
d’énergies, tandis que Dr. Heinrich
Linder a exposé les possibilités de recyclage
du phosphate contenu dans
les farines animales et les cendres.
Ont également été abordés les sujets
de l’amélioration des mesures de pro-
tection anti-incendie ou encore les
directives édictant les standards
SARIA à respecter dans le cadre de la
conception des projets de construction.
Romain Guyon a ensuite rapporté
sur les travaux d’aménagements
réalisés sur le site SIFDDA de
Départ à la retraite de Reiner Heck
Les relations commerciales de la société Oskar Heck GmbH et du Groupe RETHMANN TBA GMBH & Co. KG
(ancêtre de notre actuel Groupe SARIA) remontent à plus de vingt ans maintenant.
Le comité de direction de SARIA représenté par Messieurs Franz-Bernhard Thier
et Dr. Kurt Stoffel ainsi que Messieurs Andreas Scholz et Christian Oppermann,
gérants de la société Schnittger GmbH ont tenu à remercier Monsieur Reiner Heck
pour cette longue collaboration professionnelle.
Reiner Heck, fils du fondateur de la
société Oskar Heck, se rendait régulièrement
sur les différents sites allemand
et français, où il collectait les
cuirs et les peaux prélevés au cours
de la transformation. Ces peaux salées
pour une meilleure conservation
rejoignaient Alzenau – le siège de la
société Heck – pour y être préparées
pour l’industrie du cuir. Les peaux de
veaux constituaient une des spécialités
de la société Heck. Ces cuirs permettent
également la fabrication de
produits de maroquinerie de qualité,
tels que des chaussures ou encore des
sacs à mains.
Congrès technique à Cracovie
Plouvara à la suite de l’incendie qui
s’y est produit. Bartoß Lange a ensuite
informé les participants sur
l’avancée des projets polonais des
sites de Gołcza, Prezwrotne et du
méthaniseur de Długi Borek.
� markus buschhart
Les relations commerciales du début
ont vite évoluées vers un partenariat
avec le Groupe SARIA à la suite duquel
le Groupe a pris une participation
dans la société Oskar Heck GmbH. En
2008, SARIA élargit ses activités
cuirs et peaux en rachetant la société
Geb. Schnittger et Alzenau devient
un des trois sites de la nouvelle société.
Le 31 décembre 2009, Reiner
Heck décide de cesser son activité
professionnelle mais il conservera
son rôle de conseiller pour le Groupe
SARIA. ��marcel derichs

Congrès sur les farines de poisson à Cuxhaven
Echange d’informations au cours du rendez-vous européen de la branche poisson
La production de farines et d’huiles
de poisson est une activité traditionnelle
à Cuxhaven - la première usine
y a lancé sa production dès 1912.
Une bonne raison d’y organiser cette
année le Congrès européen sur les
farines de poisson.
Après les traditionnelles présentations
sur différents thèmes techniques,
l’accent a été mis sur les applications
pratiques, à commencer par
deux visites d’usines, à l’occasion de
ce Congrès européen sur les farines
de poisson, qui s’est tenu les 21 et 22
septembre à Cuxhaven. La soixantaine
de participants venaient principalement
d’Allemagne, du Danemark,
d’Islande et des Iles Féroé pour assister
aux cinq conférences techniques
sur les dernières innovations au sein
du secteur.
Les participants ont été particulièrement
impressionnés par la visite de
Le nouveau bâtiment administratif
de Vereinigte Fischmehlwerke a été
inauguré à Cuxhaven au cours d’une
cérémonie à laquelle avaient été
conviés quelques invités.
la société Köster Marine Proteins, qui
exploite sur son site de Brême le terminal
de production de farines de
poisson le plus long (230 mètres) et
le plus moderne d’Europe.
Le congrès européen sur les farines
de poisson se tient depuis deux ans
VFC inaugure son nouveau bâtiment administratif
13 bureaux et pièces communes
Après seulement huit mois de travaux,
le nouveau bâtiment administratif
de VFC a pu être officiellement
inauguré le 24 septembre 2009.
L’édifice en brique a été mis en service
en présence du maire de Cuxhaven,
des représentants des syndicats
de pêcheurs, décideurs économiques,
sous-traitants, ainsi que des collaborateurs
du constructeur. « Cet investissement
montre l’attachement
de notre Groupe au site de Cuxhaven.
Nous y poursuivrons nos investissements
dans les années à venir »,
ont affirmé Bodo von Holten, Directeur
de VFC, et Manfred Gellner,
membre du Directoire du Groupe
SARIA, dévoilant ainsi leurs futurs
projets d’agrandissement.
« L’ancien bâtiment administratif
avait été construit dans les années
60. Depuis, notre façon de travailler
a sensiblement évolué. Nous nous réjouissons
à présent de travailler dans
un environnement plus moderne »,
a déclaré Andreas Mrochen, responsable
commercial de VFC.
� mathias brand-schönau
sur différents sites et offre une bonne
vision d’ensemble des évolutions en
matière de production de farines et
huiles de poisson.
� mathias brand-schönau
Le nouveau bâtiment constitue un cadre de travail
agréable en accord avec les codes de construction
régionaux.
Ambiance studieuse au
cours du congrès européen
sur les farines de
poisson à Cuxhaven.
35
SARIAnews

Magazine à l’attention
des collaborateurs et
partenaires commerciaux
du Groupe SARIA
www.saria.com
www.saria.de
www.saria.fr
www.saria.at
Rédaction :
Marcel Derichs
Jean-Marie Falhun
SARIA Bio-Industries AG & Co. KG
Werner Straße 95
59379 Selm
Tél. : +49 (0)2592 210-122
Conception et mise en page :
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