10.01.2013 Views

les priorités du ministre de l'ecologie - Aulnay Solex Passion

les priorités du ministre de l'ecologie - Aulnay Solex Passion

les priorités du ministre de l'ecologie - Aulnay Solex Passion

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

8<br />

EN COUVERTURE<br />

Je veux que mes premiers mots soient pour toi,<br />

Alain Juppé. Je veux t’associer à ce rassemblement<br />

Extrait <strong>du</strong> discours d’investiture à la candidature à l’élection prési<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy, le 14 janvier 2007.<br />

Michèle Alliot-Marie et Alain Juppé aux côtés <strong>du</strong> candidat Nicolas Sarkozy, lors <strong>du</strong> congrès <strong>de</strong> l’UMP, à Paris, le 14 janvier 2007.<br />

aux OGM. Il faut en discuter. Nous<br />

ne résoudrons pas toutes <strong>les</strong> contradictions.<br />

Mais je suis sûr que nous<br />

pouvons aboutir à un plan d’actions<br />

ambitieux qui marquera l’entrée<br />

dans une nouvelle ère», explique le<br />

<strong>ministre</strong>-blogueur.<br />

«L’ESSENTIEL»<br />

Des propos inatten<strong>du</strong>s sous la plume<br />

<strong>de</strong> l’ancien Premier <strong>ministre</strong> «droit<br />

dans ses bottes», à qui il avait tant<br />

été reproché, en 1995, <strong>de</strong> ne pas<br />

assez avoir accompagné ses réformes<br />

<strong>de</strong> dialogue.<br />

Alain Juppé semble bien décidé à<br />

<strong>de</strong>ssiner son nouveau portait : moins<br />

technocrate, plus humain. Adouci, en<br />

quelque sorte. Doux, il l’est aussi<br />

quand il évoque Jacques Chirac. Leur<br />

première rencontre date <strong>de</strong> 1976.<br />

TROIS<br />

ÉCLAIRAGES…<br />

© P. BERNARD/ABACA<br />

Celui qui dix-neuf ans plus tard <strong>de</strong>viendra<br />

le cinquième prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la V e<br />

République est alors à Matignon. Alain<br />

Juppé a 31 ans et <strong>de</strong>vient conseiller<br />

technique au cabinet <strong>du</strong> Premier <strong>ministre</strong>.<br />

Pendant près <strong>de</strong> 30 ans, <strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>ux hommes construiront leur carrière<br />

politique côte à côte : <strong>de</strong> la mairie<br />

<strong>de</strong> Paris au sommet <strong>de</strong> l’Etat, en<br />

passant par le RPR puis l’UMP.<br />

Jusqu’à la chute <strong>de</strong> 2004.<br />

Le député-maire <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux abandonne<br />

ses mandats et s’exile au<br />

Québec. De retour en France à l’été<br />

2006, le très fidèle chiraquien annonce<br />

son soutien à Sarkozy dès la fin <strong>de</strong><br />

cette même année. Le 16 mai <strong>de</strong>rnier,<br />

quelques heures après la passation<br />

<strong>de</strong>s pouvoirs entre l’ancien et le nouveau<br />

prési<strong>de</strong>nt, Alain Juppé écrit sur<br />

son blog, s’adressant à Jacques<br />

CUMUL<br />

■ Non seulement le nouveau<br />

<strong>ministre</strong> <strong>de</strong> l’Ecologie ambitionne<br />

<strong>de</strong> reconquérir son fauteuil <strong>de</strong> député<br />

<strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, mais aussi envisage-t-il<br />

<strong>de</strong> ne pas abandonner la mairie<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Il annonce qu’il sera<br />

candidat à sa propre succession<br />

en 2008. «Je serai au moins <strong>de</strong>ux<br />

ou trois jours à Bor<strong>de</strong>aux et le reste<br />

<strong>du</strong> temps au téléphone», explique-t-il.<br />

© A. DEVOUARD/REA<br />

Chirac : «Ce qui restera, c’est la relation<br />

personnelle, presque charnelle,<br />

que vous avez su créer avec <strong>les</strong><br />

Français. Vous leur avez dit que vous<br />

<strong>les</strong> aimiez. Ils l’ont senti. Ils vous le<br />

ren<strong>de</strong>nt. N’est-ce pas là l’essentiel ?»<br />

A Bor<strong>de</strong>aux, Alain Juppé a donc décidé<br />

<strong>de</strong> jauger sa propre relation avec<br />

<strong>les</strong> électeurs. Et plutôt <strong>de</strong>ux fois<br />

qu’une : pas question <strong>de</strong> démissionner<br />

<strong>de</strong> son fauteuil <strong>de</strong> maire <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux, fonction qu’il briguera à<br />

nouveau en 2008. Difficile <strong>de</strong> concilier<br />

le double emploi <strong>du</strong> temps <strong>de</strong> <strong>ministre</strong><br />

et <strong>de</strong> maire ? Pas pour Alain<br />

Juppé qui ne se départit pas <strong>de</strong> son<br />

assurance : «Je l’ai déjà fait dans le<br />

passé, répond-t-il, lorsque j’étais<br />

Premier <strong>ministre</strong>».<br />

* www.al1jup.com<br />

© P. HOUNSFIELD/GAMMA<br />

UN AN<br />

AU QUÉBEC<br />

■ Son expérience politique sera un<br />

apport considérable, avaient espéré<br />

ses collègues <strong>de</strong> l’Enap. L’été 2005,<br />

l’arrivée d’Alain Juppé dans cette<br />

université donnera lieu à une vive<br />

polémique. Le quotidien Le Devoir<br />

publiera une lettre signée par<br />

35 universitaires condamnant cette<br />

embauche.<br />

Directsoir N°162 / Lundi 4 juin 2007<br />

VU PAR<br />

Serge Lepeltier <strong>ministre</strong> <strong>de</strong> l’Ecologie<br />

<strong>de</strong> mars 2004 à juin 2005.<br />

«Déjà à l’automne<br />

2000, il avait<br />

appréhendé l’enjeu.»<br />

■ «J’avais émis <strong>de</strong>s réserves sur<br />

l’élargissement <strong>de</strong>s compétences<br />

<strong>du</strong> ministère, craignant que<br />

l’écologie soit diluée mais<br />

la nomination d’Alain Juppé<br />

a renversé cette inquiétu<strong>de</strong>.<br />

Sur le plan politique, il n’a plus<br />

rien à prouver et on voit bien que<br />

sa mission première est l’écologie.<br />

Il dit que c’est au Québec que lui<br />

est venue sa préoccupation pour<br />

l’environnement. Ce n’est pas<br />

vrai: il s’y est intéressé beaucoup<br />

plus tôt. A l’automne 2000,<br />

pendant <strong>les</strong> journées<br />

parlementaires <strong>du</strong> RPR au<br />

Croisic, j’avais fait un atelier<br />

sur le réchauffement climatique.<br />

Cela n’a intéressé qu’une dizaine<br />

<strong>de</strong> parlementaires, mais parmi<br />

eux Alain Juppé était au premier<br />

rang et il prenait <strong>de</strong>s notes.<br />

Après, il est venu me voir et<br />

m’a posé <strong>de</strong>s questions. Déjà,<br />

il avait appréhendé l’enjeu.<br />

Je ne suis pas inquiet quant<br />

à sa capacité à négocier<br />

avec <strong>les</strong> autres membres <strong>du</strong><br />

gouvernement. Il a été <strong>ministre</strong><br />

<strong>de</strong>s Affaires étrangères<br />

et secrétaire général <strong>du</strong> RPR.<br />

il a une connaissance<br />

<strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> force.»<br />

«DROIT DANS<br />

SES BOTTES»<br />

■ Automne 2005: malgré<br />

l’opposition <strong>de</strong>s syndicats, le Premier<br />

<strong>ministre</strong> Alain Juppé refuse <strong>de</strong> retirer<br />

son projet <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong> la Sécurité<br />

sociale et <strong>de</strong>s régimes spéciaux.<br />

Deux ans plus tard, il est contraint<br />

<strong>de</strong> démissionner après la défaite<br />

<strong>de</strong> la droite aux élections législatives<br />

anticipées.<br />

© VERNIER/JBV NEWS

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!