les priorités du ministre de l'ecologie - Aulnay Solex Passion
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© DR<br />
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www.directsoir.net<br />
Charlotte (Emilie Dequenne) poursuit l’assassin <strong>de</strong> sa mère.<br />
Une rivalité mortelle entre <strong>de</strong>ux magiciens.<br />
Rétrospective Pialat : la recherche<br />
<strong>de</strong> l’absolu, la rencontre avec l’amour.<br />
En regard <strong>du</strong> documentaire «Maurice Pialat, l’amour existe»,<br />
le cinéma <strong>du</strong> Panthéon programme trois incontournab<strong>les</strong> <strong>du</strong> cinéaste.<br />
Les réalisateurs <strong>du</strong> documentaire événement<br />
<strong>du</strong> festival <strong>de</strong> Cannes, Maurice<br />
Pialat, l’amour existe, ont construit la<br />
trame <strong>de</strong> leur film en suivant chronologiquement<br />
l’œuvre <strong>du</strong> cinéaste. Le cinéma <strong>du</strong> Panthéon fait<br />
écho à cette démarche en proposant une programmation<br />
spéciale <strong>de</strong> trois films majeurs <strong>du</strong><br />
réalisateur : Van Gogh, Sous le soleil <strong>de</strong> Satan et<br />
A nos amours, qui viennent s’ajouter au documentaire<br />
présenté cette année dans la catégorie<br />
Cannes Classics et sorti en salle le 30 mai.<br />
Pour esquisser ce portrait <strong>du</strong> cinéaste au regard<br />
<strong>de</strong> peintre, perpétuellement en quête <strong>de</strong> perfection<br />
et <strong>de</strong> reconnaissance, Jean-Pierre Devilliers<br />
et Anne-Marie Faux ont utilisé <strong>de</strong>s entretiens, <strong>de</strong>s<br />
archives et <strong>de</strong>s extraits <strong>de</strong> films. Contredisant une<br />
œuvre dont le discours s’était appliqué à montrer<br />
Découvrez le secret<br />
d’un film à clés,<br />
«Le prestige», en DVD<br />
■ L’élégant Angier (Hugh Jackman) et l’habile<br />
Bor<strong>de</strong>n (Christian Bale), <strong>de</strong>ux magiciens <strong>de</strong> renom,<br />
remplissaient <strong>les</strong> sal<strong>les</strong> <strong>de</strong> Londres, au début<br />
<strong>du</strong> siècle <strong>de</strong>rnier. Ils sont rivaux. Leur course<br />
au succès n’aura pas <strong>de</strong> limites, mettant même<br />
en danger leur vie et cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> leurs proches.<br />
Rivalité, trahison et illusion sont au menu<br />
<strong>de</strong> ce mystérieux thriller.<br />
Le Prestige, <strong>de</strong> Christopher Nolan.<br />
Ed. Warner Bros Entertainment, 19,99 €.<br />
«la faillite <strong>de</strong> la famille» et <strong>du</strong> couple, le documentaire<br />
s’ouvre et se clôt par <strong>de</strong>s séquences tirées <strong>du</strong><br />
<strong>de</strong>rnier film <strong>de</strong> Pialat, Le garçu, qui jure que l’amour<br />
existe. Rétrospective Pialat, à partir <strong>du</strong> 30 mai,<br />
au cinéma <strong>du</strong> Panthéon, 13, rue Victor-Cousin,<br />
Paris 5 e , Tél. : 01 40 46 01 21.<br />
Ecoute<br />
le temps<br />
Alanté Kavaïté a pensé<br />
très tôt à Emilie Dequenne<br />
pour le rôle principal.<br />
Elle a terminé l’écriture<br />
<strong>du</strong> scénario avec<br />
une photo <strong>de</strong> l’actrice<br />
sur son bureau.<br />
© S. PIALAT<br />
15<br />
La voix pour gui<strong>de</strong><br />
Dans «Ecoute le temps», <strong>les</strong> voix <strong>du</strong> passé resurgissent pour<br />
ai<strong>de</strong>r Emilie Dequenne à trouver l’assassin <strong>de</strong> sa mère.<br />
Charlotte est ingénieur <strong>du</strong> son. Craquements,<br />
bruissements, cliquetis, grincements<br />
en tout genre constituent son univers.<br />
Elle vit à Paris. Depuis que sa mère s’est<br />
installée à la campagne, elle ne va pas souvent la<br />
voir et leur entente est pour le moins houleuse. Un<br />
jour, sa mère est retrouvée assassinée à son domicile.<br />
Charlotte, qui comprend alors qu’elle ne<br />
connaissait pas la vie que menait sa mère, déci<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> s’installer quelque temps là-bas. Pendant que<br />
l’enquête <strong>de</strong> la police piétine, elle fait <strong>de</strong> son côté<br />
une découverte étrange.Au cours <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong> ses enregistrements<br />
dans la maison, elle comprend qu’elle<br />
entend <strong>les</strong> voix <strong>du</strong> passé.<br />
La réalisatrice Alanté Kavaïté, dont Ecoute le<br />
temps est le premier long-métrage, a voulu<br />
faire un film sur le <strong>de</strong>uil. En travaillant sur<br />
cette thématique, elle s’est aperçu que<br />
<strong>les</strong> souvenirs que l’on perdait le plus<br />
souvent et le plus rapi<strong>de</strong>ment étaient la<br />
voix <strong>de</strong>s êtres chers, <strong>les</strong> o<strong>de</strong>urs et <strong>les</strong><br />
images <strong>de</strong>meurant toujours assez préci-<br />
CULTURE<br />
CINÉMA<br />
ses. En acceptant d’écouter sa mère, Charlotte finit<br />
par la regar<strong>de</strong>r différemment et par la comprendre.<br />
Les flash-backs qu’elle découvre à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa perche<br />
et <strong>de</strong> son micro dans la maison la mènent petit<br />
à petit sur la piste <strong>de</strong> l’assassin. La réalisatrice<br />
filme le surnaturel avec réalisme. La séquence dans<br />
laquelle Charlotte distingue pour la première fois<br />
<strong>les</strong> sons que la maison recèle est d’une force incroyable.<br />
L’interprétation d’Emilie Dequenne, révélée<br />
en 1999 par Rosetta, le film <strong>de</strong>s frères Dar<strong>de</strong>nne,<br />
est impeccable. Les plans jonglent adroitement <strong>du</strong><br />
visage <strong>de</strong> la comédienne, écoutant <strong>les</strong> sons qu’elle<br />
capte, aux images réel<strong>les</strong> <strong>du</strong> passé. Néanmoins,<br />
<strong>les</strong> scènes où Charlotte marque <strong>les</strong> points <strong>de</strong> l’espace<br />
où sont nichées <strong>les</strong> nébuleuses sonores <strong>du</strong><br />
passé sont un peu longues.<br />
Comme pour boucler la boucle, le film, qui s’était<br />
ouvert sur une scène d’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> voiture sous<br />
une pluie battante, se termine sur un plan <strong>de</strong><br />
Charlotte qui revient sur <strong>les</strong> lieux <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt,<br />
apaisée, souriant dans le soleil.<br />
Ecoute le temps, d’Alanté Kavaïté, en salle.