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Le Moderne » vous informe qu'il a repris la vente du tabac. Noces d'or

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LE SOUVENIR FRANCAIS<br />

Souvenirs très résumés d’un Français, René SGHIR,<br />

président d’honneur de l’Union des Anciens Combattants<br />

de Caissargues.<br />

René SGHIR a 16 ans lorsque<br />

<strong>la</strong> guerre éc<strong>la</strong>te en 1939. Il<br />

est au Maroc. Après une période<br />

aux Chantiers de jeunesse<br />

en 1941, le voilà en novembre<br />

1942 infirmier ramenant à terre<br />

des marins blessés par les tirs<br />

provenant de bâtiments de l’US<br />

Navy en direction <strong>du</strong> Jean Bart,<br />

lequel a coulé quelques bateaux<br />

américains… Époque trouble.<br />

Mobilisé au 3 e régiment<br />

de Spahis<br />

marocains, il est<br />

muté au 6 e Régiment<br />

de Chasseurs d’Afrique<br />

comme pilote instructeur<br />

de chars.<br />

Ce régiment, équipé par les<br />

américains en chars Sherman,<br />

débarquera en septembre 1944<br />

sur les côtes varoises.<br />

Acc<strong>la</strong>mé en libérateur à Marseille,<br />

il poursuit sa percée libératrice<br />

vers le Nord-est de <strong>la</strong><br />

France.<br />

C’est <strong>du</strong>r. Très <strong>du</strong>r. René<br />

SGHIR roule dans son char<br />

Sherman à 35km/h en tout-terrain,<br />

volets ouverts dans <strong>la</strong> poussière,<br />

<strong>la</strong> pluie, <strong>la</strong> neige et <strong>la</strong><br />

grêle. Ce sont les VOSGES…<br />

<strong>Le</strong>s chars allemands sont féroces,<br />

leur armement est plus<br />

puissant. Nos chars se heurtent<br />

à des troupes d’élite souvent<br />

fanatisées.<br />

À 500 mètres, les obus <strong>du</strong><br />

Sherman ricochent sur le blindage<br />

<strong>du</strong> Tigre ou <strong>du</strong> Panther.<br />

À <strong>la</strong> force de l’ennemi, il faut<br />

opposer <strong>la</strong> rapidité de manœuvre.<br />

On tire et on dégage tout de<br />

suite. On vise les réservoirs d’essence,<br />

on tire, on redégage et<br />

ainsi de suite. La tourelle mobile<br />

<strong>du</strong> Sherman est un atout précieux<br />

au contraire de celles des<br />

chars adverses qui étant fixes<br />

sont pour ceux-ci une faiblesse<br />

lourde de conséquences.<br />

Au combat, l’enivrante odeur<br />

de <strong>la</strong> poudre, le vacarme <strong>du</strong><br />

char et les détonations assourdis-santes,<br />

font déchaîner les<br />

instincts d’un autre soi-même<br />

inconnu jusqu’alors.<br />

GERARDMER est libéré,<br />

puis BELFORT au prix de gros<br />

sacrifices.<br />

René a dormi à peine 4 heures<br />

par nuit, assis dans son char,<br />

pendant 6 mois. <strong>Le</strong>s maisons<br />

en ruine, où l’on pourrait malgré<br />

tout s’abriter, sont minées. <strong>Le</strong>s<br />

pieds gelés, n’ayant pour nourriture<br />

que des conserves où flottent<br />

des g<strong>la</strong>çons, sans pouvoir<br />

fumer de crainte d’être repéré,<br />

<strong>la</strong> trouille au ventre… Il rêve<br />

d’un bain qu’il ne prendra que 3<br />

mois après.<br />

Dans les forêts les snippers<br />

sont là aux aguets. Heureusement,<br />

le 3 e Régiment de Marche<br />

de <strong>la</strong> Légion est là en appui.<br />

Et voici l’Alsace… STRAS-<br />

BOURG libéré par <strong>Le</strong>clerc en<br />

1944 est menacé par une contre-attaque<br />

allemande. Celle-ci<br />

est stoppée par <strong>la</strong> 1 re Armée.<br />

Strasbourg est à nouveau libre.<br />

Bataille de COLMAR par<br />

moins 20°C. Faire le plein <strong>du</strong><br />

réservoir de carburant de son<br />

Sherman est héroïque. <strong>Le</strong>s<br />

mains gèlent sur les bidons de<br />

20 litres qu’il faut vider un par un<br />

en hauteur de nuit. Il faut faire<br />

aussi le plein de munitions, monter<br />

<strong>la</strong> garde, lutter contre l’engourdissement…<br />

Février 1945, bataille de<br />

JEBSHEIM. René SGHIR annonce<br />

<strong>la</strong>coniquement « beaucoup<br />

de morts, 30 chars per<strong>du</strong>s,<br />

les 1000 morts de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

se confondent avec ceux<br />

PAGE PAGE PAGE PAGE PAGE 25 25 25 25 25<br />

des deux-tiers de mon Régiment.<br />

<strong>»</strong><br />

Un peu de repos avant de<br />

reprendre contact avec l’ennemi<br />

au Nord de l’Alsace.<br />

La ligne Siegfried est franchie,<br />

le complexe chimique allemand<br />

de LUDWIGSHAFEN est<br />

pratiquement rasé. Franchissement<br />

<strong>du</strong> Rhin à MANNHEIM où<br />

il n’ y a même plus de rues.<br />

Grosse résistance à FRI-<br />

BOURG qui est enlevé, puis<br />

STUTTGART. L’ennemi est<br />

pourchassé jusqu’en Autriche.<br />

La guerre est finie… Sauf<br />

qu’il y a encore des irré<strong>du</strong>ctibles<br />

autour <strong>du</strong> <strong>la</strong>c de Constance qui<br />

seront anéantis ou faits prisonniers.<br />

Démobilisé en novembre<br />

1945, René SGHIR rejoint sa<br />

famille à Casab<strong>la</strong>nca.<br />

Sur sa poitrine brillent <strong>la</strong> Croix<br />

de guerre et celle de <strong>la</strong> Médaille<br />

Militaire.<br />

La Médaille de <strong>la</strong> Libération<br />

de <strong>la</strong> Ville de Belfort lui sera<br />

remise en remerciements.<br />

René SGHIR a bien servi <strong>la</strong><br />

France et sa 1 re Armée <strong>du</strong><br />

RHIN et DANUBE avec pour<br />

chef, le Général de Lattre de<br />

Tassigny que CAISSARGUES<br />

honore d’une stèle et <strong>du</strong> rondpoint<br />

dédié à sa mémoire.<br />

Charles <strong>Le</strong> Dentu, président <strong>du</strong> comité <strong>du</strong><br />

Souvenir Français

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