les echos - ac-matra - Free

BRIANVANDERBRUG/AFP
Le régime syrien en voie
MYCHELEDANIAU/AFP ACHILLEASZAVALLIS/AFP
L’ESSENTIEL
Qualité de l’air : alerte
aux particules fines
Selon le dernier rapport
sur la qualité de l’air du ministère
de l’Ecologie, 12 millions
de Français sont exposés
à la pollution aux particules fines.
PAGE 2
La Plaine-Saint-Denis :
l’effet Stade de France dure
Près de quinze ans après
son ouverture, le Grand Stade
continue à faire du Nord-Est
parisien un quartier d’affaires
souvent comparé à la Défense.
SÉRIE D’ÉTÉ PAGE 4
de décomposition
Le Premier ministre syrien, Riad
Hijab, a fait défection dimanche.
Un nouveau revers pour le régime
de Bachar al-Assad, alors que
les combats font toujours rage
dans le pays. PAGE 11
L’industrie du luxe résiste
bien à la crise économique
Les grands noms du secteur
ont maintenu une croissance
à deux chiffres au premier
semestre, malgré la récession
en Europe et le ralentissement
de la croissance en Chine. PAGE 16
Un début d’été pluvieux fait
chuter les ventes de glaces
Les ventes de glaces reculent,
victimes d’une météo peu
clémente. Quelle que soit
la consommation au mois d’août,
la saison est en partie gâchée,
estime la profession. PAGE 16
La SNCF désigne un
nouveau patron pour Keolis
Jean-Pierre Farandou est nommé
aujourd’hui à la tête de la filiale
de transports urbains. Il succède
à David Azéma, dans un contexte
difficile pour le secteur. PAGE 18
SUR
DANS «L’ÉDITO ÉCO»
À 7H20
DU LUNDI AU VENDREDI
ISSN0153.4831. 103 e ANNÉE
NUMÉRO 21243 24 PAGES
Allemagne2,30€. Andorre2,30€. Antilles-Guyane-
Réunion2,30€.Belgique2€.Espagne2,40€.Grande-
Bretagne1£90.Grèce2,20€.Italie2,40€.Luxembourg
2€. Maroc19DH. Roumanie2,20€. Suisse3,60FS.
Tunisie2.400TNM.ZoneCFA1.700CFA.
L E Q U O T I D I E N D E L ’ É C O N O M I E
CURIOSITYLEROBOT
DELANASAÀLARECHERCHE
DETRACESDEVIESURMARS
PAGE 6 ET L’ÉDITORIAL DE DOMINIQUE SEUX PAGE 10
Bonne
résistance
pourles
résultats
duCAC40
h Les premiers bénéfices semestriels
n’ont baissé que de 15 % en moyenne d’une
année à l’autre h Seuls STMicroelectronics
et Peugeot enregistrent des pertes h Les
groupes multiplient les plans d’économies
es trois quarts des entreprises
Ldu CAC 40 ont publié leurs
résultatsdupremiersemestre.Le
total des chiffres ressort en recul
de15%parrapportàceluidel’an
passé.SiPeugeotetSTMicroelectronics
ont accusé des pertes sur
lapériode,quelquesgroupesont
enregistrédesbénéficesencroissance,
parfois en battant les pronostics
des analystes financiers.
Dans les banques, BNP Paribas
s’estbiencomportémalgrélecontexte.Lasituationéconomiqueen
Europe est le principal sujet de
L emarchéautomobilefrançais
connaîtuneaméliorationspectaculaireenmatièred’émissions
deCO 2.Environ21%desvéhicules
immatriculésaupremiersemestre
émettentmoinsde105grammes
deCO 2parkilomètre.Deplusen
préoccupation des champions
hexagonaux. Souvent, ils confirment
les objectifs de croissance
pourleurexercicecomplet,mais,
insistent-ils, cela ne se réalisera
qu’en l’absence d’une nouvelle
dégradationdanslazoneeuro.Si
quelques-uns ont réussi à capter
la croissance aux Etats-Unis ou
dans les pays émergents, la plupart
des sociétés planchent sur
des plans d’économies : cessions
d’actifs, licenciements, désinvestissements,
réductions de coûts.
PAGES 19, 20 ET « CRIBLE » PAGE 24
AUTOMOBILE La proportion des voitures « propres » augmente
Leparcautomobilefrançais
prendleviragedel’écologie
plusdeberlinesdetaillemoyenne
(Golf, Citroën C4, Peugeot 308)
affichentunfaibleniveaud’émissions.Ilyadeuxans,seuls2%des
voituresvenduesentraientdans
cettecatégorie.Larapiditéd’évolutiondumarchéimposenéan
Lacriserattrapelesopérateurs
télécomsd’EuropeduSud
n Espagne,
EVodafoneet Telefonica ont
vu leur chiffre
d’affaires baisser
de 10 % et
14,5 % au premiersemestre,
tandis que
celui de Telecom
Italia
reculaitde6%enItalie.Avecla
crise, les clients ont réduit leur
consommation pour faire des
économies.
Les opérateurssouffrent
aussi de la
baisse des
tarifs réglementés
et de
la concurrence
des servicesdevoixet
demessagerie
parInternet.EnFrance,lesopérateurss’entirentmieux,malgré
l’arrivéedeFreeMobile. PAGE 17
PASCALGARNIER
moinsunréglagefindubarèmedu
bonus-malus,dontlesrecetteset
lesdépensessontcenséess’équilibrer.Cetteannée,lecoûtdudispositif
devrait être de 150 millions
d’euros.
PAGE 15 ET LE POINT DE VUE PAGE 10
a France a de nouveau émis
Lhierprèsde7milliardsd’euros detitrescourtsàdestauxnégatifs.
Les taux à 10 ans restent également
à des niveaux historiquement
bas. Cela va permettre de
contenir la charge de la dette,
cetteannée,àunniveautrèsprochedeceluide2011,alorsque,enraisondudéficit,elledevraitprogresser
de 4 à 5 milliards par an.
CESGRANDSPROJETSQUIONTCHANGÉNOSVIES
LESCENTRALES
IDÉES
PAR
PHILIPPE
PINTA
Cette faiblesse des taux cumulée
aux effets des plans de rigueur
devraitconduirepourlapremière
fois à une quasi-stabilité de
l’ensembledesdépensesdel’Etat
en 2012. Mais le statut de valeur
refugedelaFrancerestefragile.La
crisedelazoneeuroplombepar
ailleurs la croissance et donc les
recettesfiscales,empêchantainsi
ledésendettement. PAGE 3
NUCLÉAIRES
SÉRIE D’ÉTÉ PAGE 9
MARDI 7 AOÛT 2012
Pourquoinousdevons
produireplusdeblé
e spectre d’une pénurie alimentaire mondiale
LresurgitalorsquelasécheressedansleMiddle West américain, en Ukraine ou en Russie affecte
lesmarchésdubléetdumaïs.Danscecontexte,la
France,exportatricenettedeblé,doitpousserles
feux de sa production, estime Philippe Pinta. Les
excédents commerciaux ainsi dégagés seront
autantdecontributionsàlacroissance. PAGE 10
BUDGET La charge de la dette reste contenue cette année
Tauxnégatifs:ce
quegagnelaFrance
LES RUBRIQUES LE MONDE EN CHIFFRESPAGE5PIXELSPAGE17 LONGUE DURÉEPAGE24
DOMINIQUEFAGET/AFP

2
ENVIRONNEMENT
P rès
de 12 millions de Français
ont vécu en 2011 dans des
zones où la pollution aux parti-
cules fines excédait les normes
européennes. Tel est l’un des constatsdressésparleministèredel’Ecologie
dans son dernier bilan annuel
sur la qualité de l’air, rendu public à
la veille du week-end dernier.
L’année écoulée se traduit par un
léger mieux en ce qui concerne les
émissions de monoxyde de carbone
et de dioxyde de soufre. En
revanche, la situation ne s’améliore
pas sur le front de l’ozone et des
particules fines, principalement
émises par le trafic automobile et le
parc des véhicules Diesel, le chauffage
des logements, les activités
agricoles et l’industrie. C’est ce que
mettent en avant les auteurs de ce
bilan établi à partir des données
fournies par quelque 670 stations
de mesure réparties sur le territoire
national.
Les conséquences sanitaires sont
préoccupantes. Les plus fines de ces
particules, les PM2,5, seraient responsables
de 42.000 décès par an.
Quant aux particules PM10, qui
elles aussi pénètrent dans les poumons,
elles n’ont diminué l’an dernier
qu’aux abords des sites industriels
et en zone rurale. Elles restent
en légère augmentation dans les
agglomérations et près des axes
lourds de circulation. Sept sites ont
ainsi dépassé en 2011 la valeur
limite, concentrés sur Marseille,
Paris et Fort-de-France (Martinique).
Cette situation, en fait, à tendanceàserépéterd’annéeenannée
sur une quinzaine d’agglomérations.
La France va devoir rectifier la
situation, sous peine de subir de
lourdes sanctions financières de la
part de l’Union européenne.
Lescaniculesaussiencause
Sur une période plus longue, les
émissions de certains polluants ont
tendance à diminuer. C’est le cas du
dioxyde d’azote qui provoque des
crises d’asthme. Son niveau a baissé
entre 2000 et 2011. Mais les 3,5 millions
d’asthmatiques que compte la
France n’ont pas de quoi se réjouir
pour autant. Les émissions d’oxyde
d’azote diminuent encore trop lentement.
Les activités industrielles et
la circulation automobile sont en
FRANCEMARDI7AOÛT2012 LES ECHOS
Prèsde12millionsdeFrançaisontvécuen2011dansdessecteurssurexposés
auxparticulesfinesémisesengrandepartieparletraficautomobile,selonunrapport
duministèredel’Ecologie.
Un Français sur cinq respire
un air de mauvaise qualité
MODE DE VIE
Les marchés du troc et de l’occasion
profitent de la crise
Face à la crise qui bride leur pouvoir
d’achat, les Français
revoient leur façon de consom-
mer. Leurs achats sont plus réfléchis
et les comportements plus
économes et plus écologiques.
C’est ce que le Crédoc met en évidence
dans une récente étude
menée sur un échantillon d’un
millier de personnes. Celle-ci
recense toute une série de nouvelles
pratiques qui s’inscrivent peu
ou prou dans des logiques de développement
durable. Vélos, livres et
DVD s’échangent de plus en plus
sur le marché de l’occasion,
comme les voitures. Certains
modes de consommation , jusqu’alors
très peu usités, se développent
: achat à plusieurs d’un même
produit, prêt, don, recyclage...
Ces pratiques sont « liées pour
partie à la précarité et à l’inégalité
sociale », confirme l’étude. Mais les
consommateurs les plus modestes
ne sont les seuls à céder à cette tendance.
Le Crédoc pointe deux
autres catégories : d’une part, les
« militants » des classes moyennes
diplômées qui tentent de « mettre
en pratique leurs aspirations écologiques
», d’autre part, « les jeunes
urbains moins impliqués que leurs
aînés dans l’action collective » et qui
cherchent à s’affirmer à travers des
codes de consommation durable.
Lerenfortd’Internet
Un phénomène qualifié de « non
négligeable » par le Crédoc et
qu’Internet a amplifié. Témoin la
vague de sites proposant des
reventes d'occasion entre particuliers,
d’Amazon au Boncoin, en
passant par eBay. Sans compter
que les lieux physiques de vente
d’occasion ou de troc (brocantes,
vide-greniers, etc.) ont également
tendance à se multiplier avec la
crise.
Au hit-parade, des biens « usagés
» les plus échangés, l’automobile
occupe une place de choix :
près d’une sur deux (49 %) est vendue
d’occasion, alors que 38 % des
acquéreurs préfèrent du neuf. Le
profil des détenteurs de vélo diffère
sensiblement : plus de la moitié
d’entre eux achètent du neuf
quand un sur cinq s’équipe en
cause, mais pas seulement. La
météo peut être ponctuellement à
l’origine de certains pics. Cela a été
notamment le cas en 2003, lors de la
canicule qui a sévi sur l’Hexagone.
Tous les territoires ne sont pas
logésàlamêmeenseigne.LaHaute-
Normandie, le Nord-Pas-de-Calais,
« Laluttecontre
lapollutiondel’airest
uneprioritémajeure. »
MINISTÈREDEL’ÉCOLOGIE
et la région Paca, régions les plus
industrialisées, sont les plus affectés
par cette dégradation de la qualité
de l’air. Les grandes métropoles et
leur agglomération, Paris et Lyon,
sont également très exposées.
« Aujourd’hui, plus de 10 % des sites
ne respecteraient pas la valeur limite
applicable en 2011 », signale encore
l’étude du ministère de l’Ecologie.
Legouvernementenalerte
Cette situation pèse sur la qualité de
l’environnement. Les écosystèmes
se dérèglent. La chaîne alimentaire
est exposée à un risque de contamination.
Les rendements agricoles
baissent.
Le gouvernement a donc toutes
les raisons de considérer que « la
lutte contre la pollution de l’air est
une priorité majeure », rappelle t-on
au ministère de l’Ecologie. Ce dossier,
lourd d’enjeux en terme de
santé publique, figure à l’ordre du
jour de la Conférence environnementale
des 14 et 15 septembre prochain.
Dans cette perspective,
Denis Baupin, vice-président
(EELV) de l’Assemblée nationale, a
appelé dès hier à la mise en place
progressive d’une « dé-dieselisation
» du parc automobile.
Cet enjeu sanitaire sera également
au cœur d’une réunion de travail
prévue le 20 septembre avec les
collectivités engagées dans l’élaboration
de zones d’actions prioritaires
pour l’air (Zapa). Un dispositif jugé
« trop rigide et socialement injuste »
par la ministre de l’Ecologie DelphineBathoqui,le13juillet,dernier,
a voulu en revoir les modalités.
L.F.R.
Deplusenplusdebiensdeconsommationcouranteviventunesecondevie,
qu’ilssoientrevendus,loués,empruntésoutoutsimplementdonnés,observeleCrédoc.
Pluséconome,leconsommateurdevientdumêmecoupplusécoresponsable.
matériel d'occasion. Effet Vélib’ ?
Six pour cent des usagers louent
désormais leurs deux-roues et
21 % l’empruntent. Au rayon des
biens culturels, livres et DVD ne
sont pas acquis neufs dans un tiers
« Achatàplusieurs,
prêt,don,recyclage
sontliéspourpartie
àlaprécaritéet
àl’inégalitésociale.»
ÉTUDEDUCRÉDOC
des cas. A l’inverse, « dans 90 % des
cas, nous avons acheté neufs les
vêtements que nous portons »,
observent les experts du Crédoc.
Cette proportion est sensiblement
la même (80 %) s’agissant des téléphones
portables. Ce double constat
peut surprendre sachant que
plus de la moitié des vêtements
usagés d’adultes sont donnés et
que 43 % des téléphones sont jetés
ou stockés.L.FR.
POLITIQUE
Le Modem se trouve des
affinités avec la majorité
L e
Modem qui tiendra son
université de rentrée les 28,
29 et 30 septembre pro-
chain, à Guidel, près de Lorient,
n’en fera sûrement pas un sujet
tabou, le sujet étant déjà dans
de nombreuses bouches. La
participation du parti centriste
à l’action de la majorité est le
scénario que continue de souhaiter
certains de ses dirigeants.
« Nous sommes disponibles
p our élargir l’équipe
gouvernementale », estime
Robert Rochefort. Le vice-président
du Modem, qui s’exprimait
hier dans « La Croix », au terme
des trois premiers mois du
quinquennat de François Hollande,
porte un jugement bienveillant
à l’égard du successeur
de Nicolas Sarkozy.
S’agissant de la méthode et du
mode d’exercice du pouvoir du
président socialiste, rien à
redire. « François Hollande
n’oppose pas les gens, il ne cherche
pas de boucs émissaires »,
apprécie ce proche de François
Bayrou. Quant à la gestion des
questions internationales par
l’Elysée, elle est « plus productive
que les postures “à la Zorro”
de Nicolas Sarkozy ».
Faireunboutdechemin
En revanche, sur la façon de
relancer la croissance, l’ancien
patron du CREDOC (Centre de
recherche pour l’étude et
l’observation des conditions de
vie) n e s’y retrouve pas toujours.
Hormislesecteurautomobile,le
« produire en France », credo de
François Bayrou lors de la présidentielle,
n’est pas poussé assez
fort. Enfin, s’il est donné quitus
au chef de l’Etat de tenir la bride
sur les dépenses publiques, « sa
philosophie est encore trop centrée
sur les hausses d’impôts,
même si certaines comme celle de
l’ISF ou celle des droits de succession
sont légitimes ».
Pour autant, la perspective
pour le Modem de faire un bout
de chemin avec l’équipe de
François Hollande « est possible
», estime Robert Rochefort.
A l’entendre, rien ne s’y opposerait
pour peu que certaines
RobertRochefort,
vice-présidentduModem.
EN BREF
Morano(UMP)voitenHollande
un«hypoprésident»
des idées du parti centriste
soient reprises, comme l’a été
celle de créer une commission
sur la déontologie de la vie
publique.
M a i s t o u t l e m o n d e a u
Modem ne partage pas cet avis.
« C’est prématuré. Je ne suis pas
sur cette ligne », indiquait hier
aux « Echos » Jean Lassalle,
député des Pyrénées-Atlantiques.
Désormais seul représentant
du Modem en métropole à
siéger à l’Assemblée nationale,
ce parlementaire s’est abstenu
lorsduvotedeconfianceaugouvernement
Ayrault. Par fidélité à
l’égard de ses électeurs, rappelle
l’élu, qui, lors du second tour de
la présidentielle, a apporté sa
voix à Nicolas Sarkozy.
Quant au bilan de la dernière
session parlementaire, « je suis
resté un peu sur ma faim », poursuit
l’élu béarnais. « Cela aurait
pu être, en quelque sorte, une session
d’orientation sur le budget à
venir. Cela n’a pas été le cas »,
estime ce compagnon de route
historique de François Bayrou.
J.C.
L’ex-ministre UMP Nadine Morano a qualifié, hier sur RTL,
François Hollande d’« hypoprésident ». La titulaire du portefeuille
de l’Apprentissage dans le dernier cabinet du gouvernement
Fillon s’est dite « totalement fidèle à l’action de Nicolas Sarkozy »
qui a « un très grand bilan ». « On l’avait qualifié d’hyperprésident,
je constate, puisque nous sommes le 6 août, c’est le bilan des trois
mois de François Hollande, que maintenant nous avons un
hypoprésident », accuse-t-elle. « La France, à travers cette session
parlementaire, est en recul. Ça a été le détricotage de ce qui a été
fait », a ajouté celle qui avait été battue aux législatives de juin
dans son fief de Meurthe-et-Moselle.
Lefiscveuttaxerleshéritiersdedéfunts
domiciliésenSuisse
Les héritiers domiciliés en France de défunts en Suisse pourraient
être soumis dès 2014 à l’impôt français sur les successions,
selon des médias suisses. Les patrimoines les plus importants
pourraient ainsi être taxés à 45 % sur un héritage en ligne directe,
contre 7 % au maximum en Suisse (dans le canton de Vaud).
Révélée par la télévision suisse RTS, cette mesure serait l’un
des éléments clefs de la révision de la convention franco-suisse
de 1953 en matière d’impôt sur les successions. Cette révision
a été initiée par la France durant la présidence Sarkozy,
avant d’être paraphée le 9 juillet dernier. Elle est actuellement
en procédure d’examen par les cantons et milieux concernés.
La révision de la convention concernera près de 100.000 Français
domiciliés en Suisse et ayant des héritiers en France.
Leprixdesfournituresscolaires
quasistabledepuisquatreans
L’évolution du prix moyen des fournitures scolaires est resté
quasi stable ces quatre dernières années selon une étude publiée
hier par l’institut GfK. Entre 2008 et 2012, le prix d’un article
d’écriture (stylo, crayon, feutre...) n’a ainsi progressé que de
3 centimes d’euro, et celui de la colle et des adhésifs de 6 centimes,
indique l’étude, basée sur un panel de 5.800 supermarchés.
En juillet, les fournitures coûtaient 1,7 % de plus qu’en 2011,
mais « les opérations promotionnelles ont principalement lieu
à partir de la mi-août », souligne GFK. Selon l’institut, 60 % des
ventes de la rentrée scolaire ont lieu entre mi-août et mi-septembre,
les consommateurs attendant le versement de l’allocation de rentrée
scolaire (le 21 août prochain) et les offres promotionnelles.
XAVIERPOPY/RÉA

BUDGET
L ’Allemagne
gagne de l’argent
grâceàlacrisedel’euro.»L’arti-
cle paru la semaine dernière
danslequotidienallemandàgrand
tirage«Bild»,connupoursesattaquescontrelaGrèce,afaitdubruit
outre-Rhin. « Bild » a chiffré à
60milliardsd’eurosleséconomies
réalisées par l’Allemagne, valeur
refuge par excellence, sur le refinancement
de sa dette ces trente
derniersmois.Uncalculprochede
celuipubliéle22juindernierpar
« Les Echos » : les taux à 6 ans
(maturitémoyennedeladetteallemande)étantpassésde2,66%en
2009à0,95%en2012,legainétait
alorsévaluéà63milliards,soitquasimentlesprêtsoctroyésparBerlin
àlaGrèce.
Sil’exercicedechiffrageestaudacieux,carilestdifficiled’isolerun
facteurparrapportàunautre,les
économiesréaliséesparlaFrance,
quiemprunteelleaussiàdestaux
historiquement bas, sont également
massives. En reprenant la
même méthodologie que pour
l’Allemagne, les gains théoriques
cumulés sur le refinancement
atteignaient déjà 38 milliards
d’euros.
La dette révisée à la baisse
Acourtterme,lesgainssontmoins
spectaculaires mais réels. La
charge de la dette pour l’Etat a
représenté 46,3 milliards d’euros
l’anderniercontre40,5milliardsen
2010et37,6milliardsen2009.Initialement,
en loi de programmation(enjuillet2011),Bercytablait
sur un franchissement du seuil
symbolique de 50 milliards dès
2012(à50,5milliards),maislafaiblessedestauxd’intérêtaconduit
leTrésoràramenerà48,8milliards
laprévisiondansleprojetdeloide
Financesinitial.Unchiffrequiaété
révisé à la baisse par deux fois
depuis(700millionsàchaquefois),
laprévisionsesituantdésormaisà
47,4milliards.
Maisc’étaitavantquelaFrance
ne commence à son tour à
emprunter à des taux négatifs à
courtterme(lireci-contre),etque
sestauxà10anschutentàunnouveauplancherprochede2%.Sila
situationperdurait,lachargedela
detteresteraitpeuouprouidentiqueen2012àsonniveaude2011,
endépitd’unvolumededetteen
fortehausse(déficitpublicà4,5%
dePIB).Cequipermettraitàl’Etat
destabiliser,voiredediminuerses
dépenses en valeur absolue. Une
bouffée d’oxygène alors que les
coûts de financement devaient
exploserde5milliardsd’eurospar
an(lireci-dessous).
Ces chiffres ne donnent qu’un
aperçu des économies réalisées,
carleniveauauquelonemprunte
enannée«n»adeseffetssurtouteslesannéessuivantes.LeTrésor
soulignequ’unchocdetauxde1%
(à la hausse) représente, toutes
choseségalesparailleurs,uncoût
supplémentaire de «seulement»
2milliardslapremièreannée,mais
quiatteint10milliardsauboutde
sixansetjusqu’à14milliardslahuitièmeannée.L’inverseestvraipour
un choc à la baisse. La France a
emprunté à un taux moyen de
MARDI7AOÛT2012 LES ECHOSFRANCE
La charge de la dette en 2012 a été revue à la baisse de plus de 3 milliards depuis un an, en raison d’un coût de financement historiquement bas. Cela
va également faciliter le bouclage du budget 2013 de l’Etat. Mais la France accroît son exposition en prêtant aux Etats en difficulté de la zone euro.
Dette:lestauxd’intérêtnégatifsgénèrent
deséconomiesmassivesmaisfragiles
2,05%depuis le 1 er janvier (titres
à moyen et long terme), contre
une moyenne historique supérieureà4%.
Bienévidemment,cettesituation
nepourrapasdureréternellement.
LeTrésortablesuruneremontée
progressivedestaux.D’autantque
lapositiondelaFrancedansleclub
des pays refuges est fragile. Dans
une étude parue la semaine dernière
(portant sur l’ensemble des
pays), Natixis indique cependant
qu’uneprolongationdecettesituation
atypique ne saurait être
exclue:«Laquestionquiseposeest
celle des actifs substituables aux
obligations. Le rendement des
Pourlapremièrefois,lesdépensesdel’Etatdevraientrester
quasimentstablesenvaleurabsoluecetteannée
L’effet cumulé des plans de
rigueur et des taux d’intérêt très
bas devrait permettre de stabiliser
les dépenses de l’Etat. Pour
2013, la hausse restera inférieure
à l’inflation.
Certes,àpeinearrivéeaupouvoir,la
gaucheadûfairevoterenurgence
delourdeshaussesd’impôtpour
comblerlesmoins-valuesfiscales
léguéesparladroite.Et,ducôtédes
dépenses,Bercyaprocédéaugelde
1,5milliardd’eurosdecréditssupplémentairesdesministères,pouréviterlesdérapagesliésàdesimpassesbudgétaires.Mais,aufinal,le
résultat devraits’avérerintéressant:
lesdépensesdel’Etatpourraient
pourlapremièrefoisêtrestabilisées
envaleurabsoluecetteannée.
L’Assemblée nationale et le
Sénat ont demandé à l’Etat de
publier à la rentrée un rapport
synthétisant les engagements
pris par la France au sein de la
zone euro.
«LegouvernementremetauParlement,avantledépôtduprojetdeloi
deFinancespour2013,unrapport
évaluant l’ensemble des engagements
financiers de l’Etat dans le
cadreduprogrammedesoutienau
désendettement de la Grèce et des
autresdispositifspourlastabilitéde
la zone euro.» L’Assemblée nationalepuisleSénatontadopté,lors
duderniercollectifbudgétaire,un
amendementimposantàl’Etatde
notifier noir sur blanc les risques
liésauxprêtsàlaGrèceainsiqu’aux
autrespaysendifficultédelazone
CommeFrançoisFillonavantlui,
Jean-MarcAyraultcommunique
beaucoupsurlegelenvaleurabsoluedesdépensesdel’Etat(quelquesoitleniveaudel’inflation).Cerésultataétéobtenudèsl’andernier(ilya
mêmeeuunlégerrepli).Maiscegel
neconcernepasl’ensembledes
dépenses:leschargesd’intérêtdela
detteetdespensionsdesfonctionnairessontmisesàpart,carleur
dynamique naturelle (de + 4 à
+6milliardsd’eurosparan)peutdifficilement
être enrayée à court
terme.Celaconduitàunepoursuite
de la hausse de l’ensemble des
dépenses de l’Etat, qui ne doit
cependantpasdépasserl’inflation
(«zérovolume»).
Pour2012,lesplansderigueurde
FrançoisFillonontimposéune
LeParlements’inquiètedel’accumulationdesengagements
prispoursoutenirlaGrèce
euro. Dans son rapport, Christian
Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards
d’euroslesprêtsàlaGrècedevant
êtregarantisparlaFrancedansle
cadreduFondseuropéendestabilité
financière : les 31,6 milliards
d’eurosdeprêtsduFESFàlaGrèce
(5,3 milliards liés au reliquat du
premier plan d’aide et 26,3 milliards
du deuxième plan) devant
êtremajorésparlemécanismede
«surgarantie»(160,8%)demandé
à certains Etats. Le Sénat rappelle
aussiqueParisaconsenti11,4milliardsd’eurosdeprêtsbilatéraux.
Des pertes consenties
Ces montants, souligne le rapporteurdubudget,neprennentpasen
compte la «réduction supplémentaire
rétroactive des taux d’intérêt
des prêts bilatéraux», ni «le rever-
baisseenvaleurdesdépensesde
l’Etat,horsdetteetpensions,de
2,4milliardsd’euros.Enprenanttout
encompte,lahaussedevaitêtre
limitéeà0,6%,soitnettementmoins
quel’inflation(prévueà1,9%).La
révisionàlabaissedelachargedela
detteopéréelemoisdernierramène
cetteprévisionà...0,3%:lesdépensesdel’Etatausenslargeatteindraient358,7milliardsd’eurosen
2012contre357,3milliardsenloide
Financesinitialepour2011.Soitune
quasi-stabilité.Etlesémissionsréaliséesdepuis(tauxcourtsnégatifs)
fontespérerunechargedeladette
encoreunpeuallégée.
Cesélémentssontégalementtrès
importantspourlaconstructiondu
budget2013.Matignonaimposéla
poursuite du gel en valeur des
LesprêtsàlaGrècegarantis
parlaFrancesemonteraient
à50,8milliardsd’euros.
ARISMESSINIS/AFP
dépensesdel’Etathorsdetteetpensions.Et,surl’ensembledesdépenses,legouvernementassurequela
0,3%
La hausse des dépenses de
l’Etat en 2012, en prenant en
compte la charge de la dette.
hausseserainférieureàl’inflation
anticipée(1,6%),grâceàlasagesse
destauxd’intérêt,quigénèredes
économiessurplusieursannées.
Bercyétabliraprécisément,àlarentrée,saprévisionpourlachargedela
detteen2013. E.L.
sement par les Etats membres à la
Grèce des revenus futurs tirés jusqu’en
2020 par leurs banques centralesdeleursobligationssouverainesgrecques».Lesmontantsenjeu
(respectivement 300 millions en
2012 pour les prêts bilatéraux et
plus de 700 millions d’ici à 2020
pour les rétrocessions) peuvent
paraîtrepeusignificatifsauregard
des engagements précédents,
«toutefois, les sommes en jeu sont
politiquement sensibles», dans la
mesureoù«ilnes’agitpasdeprêts,
maisbiendepertesquelesEtatsde
lazoneeuroacceptentdeconsentir
vis-à-visdelaGrèce».Lesrétrocessionsdetrop-perçusdelaBanquedeFrancenepèserontpasdirectement
sur le budget. Mais elles
réduiront les dividendes versés à
l’Etat. E.L.
actionsestincertainetpeutêtretrès
négatif;ilenestdemêmedurendement
de l’immobilier. » Dès lors,
«les investisseurs seront peut-être
contraintsd’accepterlestauxd’intérêtréelsnégatifsàlongterme».
Alors,laFranceprofite-t-ellede
lacriseenzoneeuro?Laréponse
resteévidemmentnégative.Carla
crisedétruitlacroissance,faitmonterlechômageetplombelesrecettesfiscales,empêchantdèslorsle
désendettement. En outre, la
Franceaccroîtsadette,etsonexposition,encontribuantausauvetage
des Etats encalminés, au premier
rangdesquelslaGrèce.
ÉTIENNELEFEBVRE
PROTECTION SOCIALE
6,8 MILLIARDS ÉMIS
LaFranceadenouveau
emprunté,hier,àdestaux
négatifssurdestitresdecourt
terme.PourlesbonsduTrésor
à13semaines,letaux
d’émissionestressortià
–0,01%(commele30juillet
dernier),demêmequesur
lalignedeBTFà24semaines
(contre–0,004%lafois
précédente).Pourlestitres
à50semaines,letauxaétéde
–0,006%(contre–0,008%).
Levolumetotalémisaatteint
6,78milliardsd’euros,soit
lehautdelaprévision.
Aidesaulogement:le
tabacmisàcontribution
L es
taxes sur le tabac, qui
sont destinées essentielle-
ment à l’assurance-mala-
die, vont aussi financer une
petite partie des aides personnelles
au logement. Quelque
450 millions d’euros – sur un
totaldedroitssurletabacsupérieur
à 11 milliards – étaient,
jusqu’à présent, destinés à
compenserunepartiedesallégements
de charges sociales
surlesheuressupplémentaires,
décidées par Nicolas Sarkozy
en 2007. La nouvelle majorité
ayant supprimé ces exonérations
de cotisations, les
450 millions d’euros iront, l’an
prochain,danslescaissesdela
branche famille de la Sécurité
sociale. Cette somme contribuera
au financement des
3aidesaulogement–ALS,ALF
et APL – qui représentent au
total une dépense de 17 milliards
d’euros, partagée entre
l’Etat et la Sécurité sociale,
a-t-onpréciséhierauministère
duLogement.
Cela ne signifie pas que les
aides au logement vont augmenter.
Car dans le même
temps,lacontributiondel’Etat
aufinancementdecesaidesva
reculer d’autant. Ce tour de
passe-passebudgétairepermet
augouvernementd’afficherun
gel du budget du ministère du
Logement l’an prochain, à
8,2 milliards d’euros, tout en
augmentant sensiblement certains
postes de dépenses,
comme promis par François
Hollande pendant la campagne
électorale (« Les Echos »
d’hier). Les aides à la pierre
vont ainsi passer de 450 millionsd’eurosen2012à500mil
3
lionsen2013.Etlescréditsdestinés
à l’Agence nationale de
l’habitatde400à600millions.
Revalorisations en 2013
Quant aux aides au logement,
quisontverséesà6millionsde
foyers,legouvernementn’apas
encoreannoncéàquelrythme
elles seraient revalorisées en
2013.Illeferaàl’automne,lors
de la présentation des budgets
de l’Etat et de la Sécurité
sociale.Touchéesparleplande
rigueur du gouvernement
Fillon,lesaidesn’ontaugmenté
que de 1% cette année, presque
deux fois moins vite que
l’inflation prévue (+ 1,9 %).
Autrement dit, elles ont perdu
enpouvoird’achat.Unrapport
del’Igas,quivientd’êtrepublié,
montre que les aides sont de
moins en moins efficaces, la
flambée du prix des loyers
ayant été beaucoup plus forte
que la revalorisation des aides
ces dernières années (« Les
Echos»du25juillet).
VINCENTCOLLEN

4
SÉRIE
D'ÉTÉ
UNEDATE
Ce soir-là, un
j o u e u r p e u
connu, Zinedine
Zidane, marque
un but prophét
i q u e c o n t r e
l’Espagne, augurant
la victoire
des Bleus à la
C o u p e d u
monde de foot-
#17b
a l l s i x m o i s
plus tard. En ce
28 janvier 1998, il fait un froid
polaire, et le tout nouveau Stade de
Franceaccueille,enprésencedeJacques
Chirac, président de la République,
ses premiers spectateurs. La
France possède enfin une enceinte
sportive digne de ce nom. Et la
Plaine Saint-Denis, ancien site de
l’usine à gaz du Cornillon, symbole
de l’ère industrielle de la Seine-
Saint-Denis, va changer radicalement
d’image.
Pourtant, en 1992, lorsque la
Fédération internationale de football
choisit la France pour organiser
la Coupe du Monde de 1998, la sommant
de construire un stade de
80.000 places, le territoire n’est pas
candidat. La plupart des élus locaux
sont contre. Trop difficile pour ces
fiefs communistes de tourner la
page industrielle. Melun-Sénart, au
sud de Paris, est à l’époque le site
favori. Mais l’Etat finit par ouvrir les
yeux sur cette zone délaissée du
Nord-Est parisien, combinant terrains
et proximité de Paris. L’élection
de Patrick Braouezec à la mairie
de Saint-Denis, en 1991, change la
donne. Ce communiste progressiste
voit tout de suite les avantages à tirer
COLLECTIVITÉS LOCALESMARDI7AOÛT2012 LES ECHOS
CET ÉVÉNEMENT QUI A CHANGÉ LA VIE D’UNE VILLE
28/01/98 LE STADE DE FRANCE TOUCHE AU BUT
La construction de cette
« cathédrale du sport » a
transformé la Plaine Saint-Denis,
friche industrielle délaissée,
en un pôle tertiaire comparé
à la Défense.
FINANCE
InaugurationduStadedeFrance,le28janvier1998,avecunmatchamicalentrelaFranceetl’Espagne.
Le Crédit municipal de Dijon veut s’adosser
à ceux de Bordeaux et de Lyon
Si les négociations en cours
aboutissent avec les crédits
municipaux de Bordeaux et de
Lyon, celui de Dijon (Côte-d’Or) ne
devrait plus conserver comme
seule activité locale que le prêt sur
gage, encore dénommé pudiquement
chez « Ma tante ». C’est du
moins le souhait de la municipalité
dijonnaiseetdesonsénateur-maire
socialiste François Rebsamen, président
du conseil d’orientation et de
surveillance de l’établissement
bancaire.
C’estquelasituationfinancièrede
l’établissement, pointée en février
dernier par la chambre régionale
des comptes, se dégrade d’année en
année. La juridiction révèle,
entre 2004 et 2010, une chute des
encours de prêts de 151 millions
ELECTRONICIMAGE/AFP
de ce projet. En fin négociateur, il
obtient du gouvernement Balladur,
qui a enfin tranché en 1993 en
faveur de la Plaine Saint-Denis, la
couverture de l’A1, véritable saignée
qui coupe la cité dyonisienne en
deux. La ville gagne en échange un
réseau de transports unique : deux
gares RER (B et D), le prolongement
de la ligne 13 du métro. Mais il faut
faire vite. L’échéance de la Coupe du
monde approche. Les travaux du
Stade de France démarrent en 1995.
En trente et un mois, le chantier de
cette enceinte monumentale est
achevé. Face à l’importance du coût,
le principe de la concession, totalement
inédit à l’époque pour un
équipement sportif, est acté, avec le
groupement Bouyges-STF-Vinci.
Nouvel Eldorado
Dès les premier matchs, le mouvement
est lancé. Les décideurs découvrent,
au-delà du périphérique, le
nouvel Eldorado. « Les promoteurs et
les investisseurs qui prenaient l’A1
pour aller à Roissy-CDG sans s’arrêter,
se rendent au Stade de France et
découvrent 650 hectares de friches
pour trois fois moins cher qu’à
Paris » raconte Francis Dubrac,
patron du Medef 93 Ouest. Les élus
s’organisent aussi pour ne pas rater
cette manne financière. Et créent la
premièrecommunautéd’agglomération
de l’Ile-de-France, Plaine Commune,
qui regroupe aujourd’hui huit
villes, dont Saint-Denis, Aubervilliers
et Epinay-sur-Seine.
Près de quinze ans plus tard, la
zone totalise 1,3 million de mètres
carrésdebureauxet160.000salariés.
Après Generali, Arcelor, ou Orange,
SFR construit son gigantesque campus
pour 2015 et la SNCF installera
dans quelques mois son siège social.
Devenu le troisième pôle tertiaire
d’Ile-de-France, le quartier est baptisé
« la Petite Défense ».
La ville de Dijon réfléchit à transférer l’essentiel des activités de son crédit municipal à ceux de Bordeaux et de Lyon
en raison d’une chute drastique des prêts à la consommation qui hypothèque l’avenir financier de l’établissement.
d’euros à 110 millions d’euros. Ce
qui entraîne sur la même période
une baisse sensible du chiffre
d’affaires à 8,9 millions, contre
11,5 millions, et un coefficient
d’exploitationquiclignoteaurouge :
95,02 %, contre 71,6 %. Enfin, le
résultat d’exploitation plonge de
100 %. « Le contexte économique
général, la baisse des taux interbancaires,
ainsi que l’arrivée de concurrents
majeurs sur le marché du crédit
à la consommation » expliquent,
selon la chambre, cette tendance
lourde, « qui fait peser un risque
financier à la ville ». « Facteurs auxquels
il convient d’ajouter des conditions
d’exercices de plus en plus strictes
liées au durcissement des normes
européennes en matière bancaire »,
ajoute le maire.
Desesactivités,leCréditmunicipaldeDijonpourraitneconserverque
leprêtsurgage.
L’établissement de Lyon ne s’est jamais aussi bien porté
L’établissement public, dont la
ville de Lyon est l’unique sociétaire,
est en bonne santé. Et prévoit
une année 2012 dans la
continuité des deux exercices
précédents.
Le Crédit Municipal de Lyon,
deuxième plus important de France
aprèsceluideParis,pourraitprendre
dupoidss’ilrécupèredesactivitésde
son homologue dijonnais. « C’est
une hypothèse qui fait l’objet d’études
», se borne-t-on à répondre à la
ville de Lyon, unique sociétaire de
l’établissement public administratif
de Lyon.
Celui-ci n’a jamais été en aussi
bonne santé et a connu deux belles
années, en 2010 et 2011, tandis que
« 2012 s’inscrit dans la même ten-
dance », reconnaît Pierre Bergeron,
directeur du « Ma tante » Lyonnais.
Ces bonnes performances sont liées
à l’augmentation des prêts sur gages,
qui assurent 70 % de son produit net
bancaire, lequel s’est élevé à
5,39millionsd’eurosen2011(+ 4 %),
dégageant un excédent net de
0,85 million d’euros. Les 30 % restants
proviennent des microcrédits
et des prêts traditionnels à la consommation,
réservés aux fonctionnaires
et assimilés, ainsi qu’aux
retraités, et plutôt en diminution du
fait de la conjoncture.
Un cours de l’or favorable
Alors que l’activité prêts sur gages,
structurellement porteuse, profite
en plus des circonstances économiques
actuelles et augmente en
volume et valeur. D’une part, la fréquentation
croît de 5 à 10 % par an et
une moyenne de 440 opérations a
ététraitéeparjourouvré,l’andernier.
95%
La part des objets déposés
qui sont récupérés
par leurs propriétaires.
D’autre part, les objets déposés sont
pour 80 % des bijoux, qui s’apprécientenfonctionducoursdel’or,fortement
orienté à la hausse.
Reste que le profil des déposants
n’a pas « changé fondamentalement
mêmesinousassistonsàunélargissement
de la clientèle. Il s’agit à 85 % de
femmes, plutôt situées dans la tranche
d’âge des 30-40 ans », observe le
directeur de la banque créée en 1810
sous l’appellation Mont de Piété de
Lyon. Pas de changement, non plus,
quant à la proportion d’objets restitués
: elle avoisine 95 %.
L’établissement, qui compte
55 agents permanents répartis entre
Lyon,oùsesituentlesiègeetlesagencesdeSaint-EtienneetGrenoble,avu
également augmenter de 25,7 % sa
collecte d’épargne en 2011 car « notre
rémunération est un peu plus attractive
que le marché », analyse Pierre
Bergeron. « Et l’argent est placé dans
des produits éthiques ou solidaires. »
MARIE-ANNICKDÉPAGNEUX
CORRESPONDANTEÀLYON
STEPHANEAUDRAS/RÉA
Des négociations sont donc en
cours avec le Crédit municipal de
Bordeaux, relativement prospère en
raison d’un monopole sur l’outremer,
pour la reprise de l’activité bancaire
et avec celui de Lyon, pour les
activitésdeprêtsurgageréaliséesen
dehors de Dijon. Car l’établissement
dijonnais (65 millions de fonds propres)
exploite au total dix agences
réparties en Bourgogne, en Franche-Comté,
dans le Loiret, le Cher et
le Puy-de-Dôme, avec un effectif de
83 salariés.
Les fonctionnaires inquiets
Très inquiet, évoquant même « un
contexte fortement anxiogène », le
personnel a adressé une lettre
ouverte au maire de Dijon. Par la
voie de la CFDT, majoritaire, il
EN BREF
LE STADE DE FRANCE
EN CHIFFRES
Lacapacitédustadeévolue
de70.000places(athlétisme)à
80.000places(football,rugby,
concertsetspectacles)grâceà
destribunesbassesrétractables.
40.000plansontéténécessaires
avantledémarrageduchantier.
800.000mètrescarrésde
terrassementeffectuésen5mois.
200.000mètrescubes
debétoncoulésenunan.
Lecoûttotaldelaréalisation
dustadeestde396millions
d’eurosHTdont290millions
pourlestravaux.
Dans quelques années, le métro
automatique Grand Paris Express y
construira sa plus grosse gare. « Le
Grand Paris vaut trois stades de
France en termes de développement
» prédit Francis Dubrac. Mais
la population locale n’en profite
guère. Le taux de chômage reste
deux fois plus élevé que dans la
région. Et 30 % de la population vit
sous le seuil de pauvreté. « Le reste
de Saint-Denis n’a pas changé, en
termes urbains, et les habitants n’ont
pas bénéficié des emplois », reconnaît
Damien Robert, directeur
général de l’EPA Plaine de France.
Aujourd’hui, le Stade de France
est dans la tourmente. En annonçant
fin juin la construction de son
propre stade à Evry pour 2017, la
Fédération française de rugby met
en péril l’équilibre financier du
géant. Pour mieux s’en convaincre,
les élus locaux se le répètent en boucle
: « L’Etat ne laissera jamais tomber
le Stade de France ! ».
MARIONKINDERMANS
Demain : Michelin arrête
d’embaucher
demande que la ville demeure leur
employeur et préserve le statut des
fonctionnaires territoriaux et leurs
avantages en cas de mutation dans
lesservicesmunicipaux.« Nousvoulonsaussiqueles30
%decontractuels
aient le choix et l’assurance d’une
pérennité de leur emploi », explique
l’un des délégués.
Sans s’engager sur tous ces points,
François Rebsamen assure que
« personne ne sera abandonné ».
Des réunions d’information collective
doivent se tenir entre le 27 août
et le 4 septembre avec les représentants
des crédits municipaux de
Bordeaux et de Lyon, puis se poursuivre
ensuite par des entretiens
individuels.
DIDIERHUGUE
CORRESPONDANTÀDIJON
CANNES. Avec 37,7 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011,
la Société d’économie mixte des événements cannois (Semec),
qui exploite le Palais des festivals de Cannes, vient de boucler
le second meilleur exercice de son histoire, en hausse de 13,54 %
par rapport à 2010.
Réseauélectriquerural:l’Etatvamettrefin
aublocagedes350millionsd’euros
Delphine Batho, ministre de l’Ecologie, a réaffirmé hier sa volonté
de régler « dans les jours ou au plus tard dans les semaines
qui viennent » le blocage des 350 millions d’euros destinés aux
collectivités locales pour la maintenance et la modernisation de
leur réseau d’électricité. Cette situation est liée à un changement
de statut du Fonds d’amortissement des charges d’électrification
(Facé), chargé de financer le surcoût de l’électricité rurale
par rapport aux villes, qui, jusqu’alors géré par EDF, a été intégré
l’année dernière dans le budget de l’Etat. Selon le Syndicat
des entreprises de génie électrique et climatique (Serce),
plus de 7.000 emplois sont menacés en raison des travaux reportés
par les communes qui n’ont pas encore reçu l’argent public.

ENCHIFFRES
Grèce:baissede
l’inflationsurunan
Letauxd’inflationgrec
adiminuéenjuillet,à1,3%
surunancontre2,4%
enjuillet2011,aindiqué
hierl’Autoritéstatistique
grecque.L’indicedesprix
àlaconsommationentre
juillet2012etjuin2012a
baisséde1,4%,lamême
baisseenregistréeaucours
delamêmepériodeen
2011.Surunmois,le
secteurdes«vêtementset
deschaussures»asubile
plusfortdéclin(–13,6%)en
raisondessoldesd’été.
3%
C’estletauxdechômageen
Norvègeenmai,inchangé
parrapportàavrilselon
leBureaudesstatistiques
(SSB).C’estl’undestauxles
plusbasdumondeetil
contrasteavecceluidela
zoneeuro(dontlaNorvège
n’estpasmembre),
de11,2%enjuin.
Conformémentaux
attentesdesanalystes
deDowJonesNewswires,
82.000personnes
étaientsansemploien
Norvègeenmai,contre
81.000unmoisplustôt.
Indonésie:
remontéeduPIB
Lacroissanceindonésienne
aaugmentéaudeuxième
trimestreets’élèveà6,4%
contre6,3%aupremier
trimestre.Cechiffreestune
surpriseetvaàl’encontre
detouslesindicateurs
majeursquipointentàla
baisse.Lesexportationsont
ainsiralentiets’affichent
enhaussede1,9%au
deuxièmetrimestre,contre
7,9%aupremiertrimestre.
Lesimportationsontelles
progresséde10,9%.
Républiquetchèque:
reculindustriel
Laproductionindustrielle
tchèqueabaisséde0,3%
enjuinparrapportàmai,
endonnéescorrigéesdes
variationssaisonnières,
aprèsunebaissede0,1%
enmaiparrapportàavril,
selonl’Officenationaldes
statistiques(CSU).Surunan,
laproductiontchèquea
diminuéde2,2%enjuin.
Laproductionautomobile
aelleprogresséde4,2%.
P.WOLMUTH/REPORTDIGITAL-REA
EUROPE
L amachineeuropéenneàexportern’estpasgrippée.Selonles
derniers chiffres publiés par
Eurostat,surunanetpourlapériode
entrejanvieretavrildecetteannée,
les27paysmembresdel’Union
européenneontaugmentéde8%en
valeurleursventeshorsdel’Union.
Plusieursgrandspaysexportateurs
sontparvenusàéchapperplustôtà
larécessiongrâceaussiàl’apportde
croissancedesventesàl’étranger.
Desexemples?Enmai,l’Allemagne
(letroisièmepaysexportateurmondial)ainscritunnouveaurecord
poursesexportationsinversantla
tendanceàlabaisseimpriméeen
avril.C’estnotammentenvertude
celaquelalocomotiveindustrielle
d’outre-Rhincontinued’avancer.
«Lesdernierschiffresdesexportations
allemandesconfortentl’idéequele
PIBdecepayscroîtralégèrementau
deuxièmetrimestre»,commentent
leséconomisteschezCommerzbank.
Précieuxsoutienàl’économie
L’Irlande,pourtantauxprisesavec
unecrisegravedesadettesouveraine,voitlescommandesdebiens
industrielsenjuilletpardespaystiers
augmenterdansdesproportions
inégaléesdepuismai2011,indiquele
dernierrapportPMIsurl’industrie
manufacturière de l’institut de
rechercheMarkit.«Lespaysnon
européensontétéunesourceparticulièrementimportantedecroissance»
pourl’îled’Emeraude,lit-ondansle
rapport.Conséquence:enjuillet,
l’Irlandeestleseulpaysdelazone
euroàavoirprésentél’activitéde
l’industriemanufacturièreenexpansion,sil’onsefieauxindicateurs
avancés élaborés par Markit. La
demandedebiensetdeservicessuédoisémanantdecespaysapporte
égalementunprécieuxsoutienà
l’économieduprincipalpaysscandinave.Enjuinetenrythmeannuel,laSuèdeaaccrusesexportationstotalesdeseulement2%,maissesventes
MARDI7AOÛT2012 LES ECHOSINTERNATIONAL
Larécessioneuropéenneestcontenueparlevifredressementdescommandesdebiensetdeservicesémanantde
paysextra-européensadresséesauxgrandspaysexportateursduVieuxContinent.Uneleçonbienutileauxautres.
Leschampionseuropéensdes
exportationséchappentàlarécession
5
horsdel’Unionontbondide5,4%,
représentantprèsdelamoitiédeses
exportationstotales.
L’économieduroyaumeaprogresséde1,4%entreavriletjuin,un
pourcentage sensiblement plus
élevéqu’attendu(+0,2%anticipé
parleconsensusdeséconomistes).
«Laprincipalesurpriseparrapport
à nos prévisions est venue de la
haussesensibledesexportationsqui
ontapportéunecroissancede0,8%
auPIB»,calculentlesexpertschez
BNPParibasCIB.LesPays-Bas,dont
lesdeuxtiersduPIBdépendentdu
commerce international, se sont
aussidistinguéspourleurvitalitéen
matièred’exportationversdespays
noneuropéens.Alorsque,entrejanvieretmai,lesventesdesesproduitsetservicesauseindel’Unioneuropéennen’ontcrûquede3%,les
commandesreçuesdel’extérieurde
l’Union(prèsde40%dutotal)se
sontenvoléesdeplusde12%.
Lavoiedelarelance
Aupremiertrimestre,lesPays-Bas
ontenduréunreplide0,8%duPIB.
AudiredeséconomisteschezABN
AMRO,laconjonctureaudeuxième
trimestre ne sera pas non plus
enthousiasmante.Maisleschoses
devraients’arrangerensecondepartiedel’année,assurelabanquehollandaise.«Courantsecondsemestre,
lacroissancepourrarevenirsurfond
deredressementdesexportations»,
affirme-t-elle.Lavoiedelarelance
parlesexportationsestaussilaseule
quelePortugaletlaGrèce,plongés
dansladoublecrisedesfinances
publiquesetdel’économieréelle,
peuventempruntercestemps-ci.
Bien qu’il soit nettement moins
développéquedanslespaysmentionnésjusqu’ici,lesecteurexportateurestleseulquileuraapportédes
bonnesnouvellesentrejanvieret
avril.D’aprèsEurostat,laGrèceavu
sesventesàl’étrangerbondirde13%
danscettepériodeetlePortugalcroîtrede9%.MASSIMOPRANDI
PaulMandelson:«LeRoyaume-Unipourrait
rejoindreunezoneeuroayantretrouvésastabilité»
Le numéro deux du précédent
exécutif travailliste britannique,
aujourd’hui conseiller
stratégique pour Global Counsel,
estime, dans une interview aux
«Echos»quelaquestiondel’attachementdesonpaysàl’Europese
poseravraimentsilacrisedel’euro
estrésolue.
Unréférendumsurl’adhésion
duRoyaume-Uniàl’Europe
est-ildevenuinévitable?
A moyen terme, un référendum
qui permettrait au Royaume-Uni
decimenterànouveausonappartenance
à l’Union européenne et
de reconsidérer son attachement
àlazoneeuroestàlafoisinévitableetunebonneidée.Siunezoneeurosolideémergeait,celachangeraiteneffetfondamentalement
la dynamique de l’Union européenne.
Je crois que la Grande-
Bretagne devrait alors décider si
ouiounonelleveutparticiperàce
projet et un référendum serait
nécessaire. En revanche, un référendum
conçu comme une
réponse panique de court terme
ausentimentantieuropéenserait
uneerreur.C’esttentantpourcertains
conservateurs, notamment
parcequ’unepartied’entreeuxne
sont non pas seulement sceptiques
mais hostiles à l’Europe.
Maisleurleadershipvoitleschosesdifféremment.Carceladiviserait
le parti. Tout son agenda
serait pris en otage par ce sujet.
C’estcequiestarrivésousWilliam
Hague en 2001. Cela ne lui a pas
réussi.
Etes-vouspersonnellement
favorableàcequele
Royaume-Uniadoptel’euro
silacriseétaitrésolue?
Resterendehorsdelazoneeuro,
alorsqueceseraitdanscecercle
que serait décidé la politique
européenne, serait défavorable
au Royaume-Uni. Nous perdrions
notre influence sur
lemarchéunique.
Est-cequeleRoyaume-Uni
pourraitdeveniruneautre
SuisseenEurope,notamment
grâceàlaCity,premier
centrefinancierdelaplanète?
Non,nousneprospérerionspasde
cette façon. Nous sommes peutêtre
un centre financier mondial,
mais notre base et notre ancrage
INTERVIEW
PAUL MANDELSON
NUMÉRO DEUX DU PRÉCÉDENT
GOUVERNEMENT TRAVAILLISTE
«LaGrande-Bretagnenepeutrester
uncentrefinancierpuissantquesinous
continuonsàinfluencerBruxelles.»
sontenEurope.Sinousdevenions
un centre offshore de l’Europe,
nousserionsmarginalisésrapidement.
Les décisions européennes
neseraientpasprisesdansl’intérêt
de la Grande-Bretagne ou de la
City.Celle-cinepeutresteruncentre
financier puissant que si nous
continuonsàinfluencerBruxelles.
Certainspensentquesortir
del’Unionvouspermettrait
dedevenirlepaysleplus
probusinessenEurope…
Ilsviventsuruneautreplanète.Le
centre de gravité politique du
Royaume-Uniesttelquecegenre
depolitiqueneseraitpasaccepté.
Le pays s’est rapproché de ce
«paradis libéral» sous Margaret
Thatcher,maiselleaétédésavouée
depuis.LeNewLabouratrouvéun
équilibre différent entre les marchés
et l’Etat, entre la protection
socialeetladéréglementation.Cet
équilibre tient encore. Aller audelàetreveniràlaphilosophiede
Margaret Thatcher serait suicidaire
et le Premier ministre conservateurDavidCameronlesait.
Pourquoiaucunepersonnalité
depremierplannedéfend
lacauseeuropéenne
auRoyaume-Uni?
Le leader du Parti travailliste et le
leader du Parti libéral-démocrate
lefont.
Pourtant,lestravaillistes
semblentprêtsaussiàpromettre
unréférendumauxprochaines
élections…
Ahoui,vraiment?Vousavezsûrement
lu cela dans le «Sun» ou le
« Times », le « Daily Mail » ou le
« Telegraph ». Vous avez une
image déformée de la Grande-
Bretagneparcequevouslisezdans
la plupart de nos journaux une
propagande antieuropéenne continue.
Murdoch a apporté ça au
Royaume-Uni.Jeneniepasqu’ila
sessupporters.Maissivousregardezlessondages,lepeuplebritanniqueveutresterenEurope.
Notammentdepuislacrise
duLibor,despatronsdebanque
américainesemblentjuger
queLondresestdevenue
trèshostileauxbanquiers…
J’entends beaucoup de propagande
américaine. Wall Street
aimerait bien que Londres
déclineouvoirlafindesbanques
d’investissement européennes
ou la scission de nos banques
universelles.L’Europedoitypenseràdeuxfoisdansseseffortsde
réglementation. Les banques
doiventêtremieuxrégulées,être
plus petites, fournir un meilleur
service, elles doivent changer.
Mais elles ne doivent pas être
fragilisées, car les affaires en
Europeenpâtiraient.
« Revenirà
laphilosophie
deMargaretThatcher
seraitsuicidaireet
lePremierministre
conservateur
DavidCameron
lesait. »
BorisJohnsonestlegrand
vainqueurdesJOdeLondres
etestperçucommeleprochain
leaderconservateur…
Il y a beaucoup de désillusions
chez les bailleurs de fonds des
toriesvis-à-visdeDavidCameron,
maisl’idéequelasolutionauxproblèmes
que rencontre la Grande-
Bretagne serait Boris Johnson ne
peutêtrequ’uneblague.Biensûr,
les blagues sont le fort de Boris
Johnson.
PROPOSRECUEILLISPAR
NICOLASMADELAINE
CORRESPONDANTÀLONDRES

6
ESPACE
M aintenant
CURIOSITY
ENTAMEUNE
MISSIONDE
DEUXANS
Premièreimageenvoyée
parlerobotCuriosity,
quis’estposéavecsuccès,
aprèsunvoldehuitmois,
surlaplanèterouge.
Ci-contre,l’actuel
administrateurdelaNasa,
CharlesBolden,arendu
hommageauxingénieurs
duJetPropulsionLaboratory,
aprèsl’atterrissage
sansencombredurobot,
lelundi6août.
340 pages – 159 € HT
INTERNATIONALMARDI7AOÛT2012 LES ECHOS
RobotCuriosity:unexploitaméricain
pourdéchiffrerlepassémartien
l’aventure commence».Curiosityn’estnile
premier ni le dernier robot
foulantlesoldeMars.Maisc’estle
premier à faire appel au réseau
Tweeter pour communiquer avec
sesfansrestéssurTerre. Cetteopération
orchestrée par la Nasa a
donné lieu à quelques tweets qui
valent leur pesant de vécu cosmique
: «Je me sens plus léger et plus
rapide » a confié Curiosity après
avoirlarguésacoiffedeprotection
avant de pénétrer dans l’atmosphèremartienne.
«Autrefois cela a
L’agence spatiale américaine
esttrèscritiquéepoursonmanquedevisionstratégiqueetson
choix des vols privés à destinationdelastationspatiale.
«C’estleplussophistiquédesrobots
jamaisenvoyédansl’espace.»Pour
la Nasa, le succès de Curiosity
tombe à pic. Pendant quelques
temps, ilvafairetairelescritiques
qui pèsent sur l’agence spatiale
américainerégulièrementaccusée
de négliger le cœur historique du
pays:lesvolshabités.Enfait,unan
LerobotmobiledelaNasaCuriosityquis’estposéhiermatinsurlaplanèterougeestéquipéd’unedizained’instruments.
Objectifs :analyserlesoletl’atmosphèredeMars,témoinsd’uneviepassée.Lamissiond’explorationdevraitdurerdeuxans.
été un petit pas pour l’homme.
Maintenant, ce sont six grosses
roues » a annoncé le rover peu
aprèssonatterrissage,enparodiant
lescélèbresparolesdeNeilArmstrong
débarquant sur la Lune le
21juillet1969.
Endéposantaubordducratère
Gale un mobile de 899 kilogrammesportantunedizained’instrumentsscientifiques,laNasaaréussi
un incontestable exploit. L’agence
spatialeaméricainead’ailleurs une
longueexpériencedecesexplorationsmartiennesquiontdémarré
LE GUIDE 2012
DE CAPITAL FINANCE
IDENTIFIEZ ET CONTACTEZ
tous les professionnels du
capital-investissement et
des fusions-acquisitions
en France
Au sommaire :
boutique.capitalfinance.eu
aveclessondesVikingaudébutdes
années1980.Plusrécemment,les
deux petits jumeaux Spirit et
Opportunityontrécoltéunemoissonderésultatsexceptionnelsetla
mission d’Opportunity n’est pas
terminée.
Eauetcarbone
En rendant hommage aux ingénieursduJetPropulsionLaboratory,
l’actueladministrateurdelaNasa
CharlesBoldenn’apasmanquéde
rappelerqueleprésidentObama
«avaitfixécommeobjectifd’envoyer
Les analyses sectorielles du marché
Plus de 100 fiches détaillées
des professionnels les plus influents
Plus de 1000 contacts référencés
deshommessurMarsvers2035et
que Curiosity était une première
étape». Enfait,lerover estunpetit
laboratoirecomprenantdixinstrumentsquivontpasseraucribleles
rochesetl’atmosphèremartiennes.
Objectif:trouverdestracesgéologiquesouchimiquessignes
d’unevie
anciennesurlaplanèterouge.Le
module ChemCam, mis au point
parleCentrenationald’étudesspatiales
(CNES), va jouer un rôle
importantdanscettequête.Grâceà
un laser, ChemCam va volatiliser
desrocheséloignéesdeneufmètres
URBANISATION
Laconsommationmondiale
favoriséeparl’urbanisation
C ’estuncoupdefouetbienvenu
pourl’économiemondialequi
touchelespaysémergents.En
effet,lamontéefulgurantedel’urbanisationconjuguéeàlahaussedes
revenusentraînel’apparitiond’une
vaguedeconsommateursaupouvoird’achatélevé.LeschiffrespubliésdansunrapportrécentducabinetMcKinseyparlentd’eux-mêmes:1milliarddenouveauxconsommateursapparaîtront
danslesvillesémergentesd’icià2025
et600millionsd’entreeuxvivront
dansles440villesémergentesles
plusdynamiques.Toutescesvilles
(chinoisespour50%d’entreelles)
contribuerontpourprèsdelamoitié
delacroissancemondialed’icià
2025.Selonlesrédacteursdecerapport,«iln’estpashyperboliquededire
quec’estlechangementdecentrede
gravitééconomiqueleplussignificatif
denotrehistoire».
L’exempleestfrappantenChine:
entre2007et2010,troismégalopoles
sontapparues,avecdespopulations
dépassantles10millionsdepersonnes.Lephénomèneestinversedans
lespaysoccidentauxquiarriventeux
àmaturité.Chicagoseraitl’unique
etanalyserlalumièreémiseparla
réaction.Leschercheursespèrent
ainsi trouver du carbone ou des
molécules d’eau piégées dans la
roche.
Enréalité,onsaitdéjàqueMars
aconnul’eausousformeliquideil
y a environ 2 milliards d’années.
«Aujourd’hui, il s’agit de savoir si
cesconditionspourraientsereproduiredansle
futur»,estimait hier
CharlesBolden. Le sited’exploration
retenu est un vaste bassin
sédimentaire sorte de livre ouvert
surlepassédelaplanète.
LaNasatoujoursenquêted’unestratégiepostnavettes
aprèsl’arrêtdesvolsdesnavettes,les
Américains sont toujours dépendantsdesRussespouraccéderàla
Stationspatialeinternationale(SSI)
etl’aveniresttoujoursaussiincertain.Débutaoût,laNasaaconfirmé
son soutien financier aux trois
industrielsretenuspourdévelopper
dessystèmesdetransportéconomiquesàdestinationdelaSSI.
Au total, 1 milliard de dollars
vont être versés à Boeing, SpaceX
et Sierra Nevada pour construire
des capsules ou des mininavettes
qui emporteront des astronautes
américains. En principe, ces premiers
«vols privés» à destination
delastationspatialedevraientêtre
opérationnels en 2017. En attendant,lesfutursastronautesaméricainsdevrontseserreràborddela
capsulerusseSoyouz.Pireencore,
auretour, ilsdevrontatterrirdans
les plaines du Kazakhstan, ce que
nedigèrentpascertainsmembres
duCongrès. Poursapart,laNasaa
annoncé l’an dernier un projet de
lanceur géant (SLS) environ 20 %
pluspuissantquelafuséeSaturn5
quiavaitenvoyédeshommessurla
1MILLIARDDEDOLLARS
vontêtreversésàBoeing,
SpaceXetSierraNevada
pourconstruiredes
mininavettesquiemporteront
desastronautesaméricains.
Lunedanslesannées1960et1970.
Ce projet « pharaonique » a été
jugé plutôt négativement par le
GovernmentAccountabilityOffice
(équivalent de notre Cour des
comptes) ainsi que par plusieurs
membres du Congrès. L’essentiel
descritiquesportesurle«manque
de vision»de la Nasa qui a défini
unlanceursanspréciserlamission
pourlaquelleilseraitdestiné.
SelonlaNasa,leSLSseracapable
detransporterdeshommes«plus
loin que n’importe quel autre lanceur
existant». Derrière ce slogan
secachel’explorationhumainede
Mars qui devrait être l’aventure
spatiale des trente prochaines
années. Selon Barack Obama, les
Lemondes’urbaniseavecunevitessesansprécédent,
créantainsiunevaguedenouveauxconsommateurs.
LecentredesfinancesdeShanghai.
villedumondedéveloppédontla
populationpourraitdépasserceseuil
en2025.
Besoinsd’infrastructures
Lamontéedelasociétédeconsommationdueàuneforteprogression
dupouvoird’achatengendredes
besoinscroissantseninfrastructures
auxquelslesinvestisseursvontdevoir
répondre.L’investissementencapital
fixedanscesvillesémergentesva
doublerpourpasserde10.000milliards
de dollars aujourd’hui à
20.000milliardsen2025.Pourleseul
XINHUA/ZUMA/REA
Si tout va bien, le mobile de la
Nasa devrait explorer plusieurs
dizainesdekilomètrespendantles
deuxansquiviennent.Letoutpour
unbudgetde 2,5milliardsdedollars,àpeine900millionsdedollars
deplusqueledevisinitial.Peuaprès
sonarrivéesurlesolmartienCuriosityaenvoyéuntweetàses«followers»quienditlongsursesintentions
: «C’estmanouvellemaison».
ALAINPEREZ
Lirel’éditorialde
DominiqueSeuxpage10
BRIANVANDERBRUG/POOL/AFP-/NASA/JPL-CALTECHTELEVISION/AFP
Américains pourraient être prêts
vers2035,alorsquelesRussesont
récemment annoncé ce grand
voyage (8 mois pour un aller simple)vers2050.
Dansl’intervalle,laNasadevrase
contenter d’un budget fixé à
17,7milliardsdedollarsparanpour
lestroisprochainesannées.Cegela
faillientraînerlamortduprojetde
l’agencespatialeeuropéenneExo-
Marsinitialementprévuencoopération
avec la Nasa. Finalement, ce
sontlesRussesquiontsauvéleprojet.
A.P.
secteurdubâtiment,leschiffrescités
parMcKinseysontvertigineux:les
villesvontdevoirconstruireunesurfaceenlogementsetbureauxéquivalenteà85%del’espacedontondisposeactuellement,cequilaisse
supposerunexoderuralnettement
supérieuràceluid’aujourd’hui(en
Chine,ilétaitde21millionsdepersonnessurunan,selonleBureau
national de la statistique). La
demandeeneaudanslesvillesvaelle
aussi augmenter de près de
80.000milliardsdemètrescubes,soit
20foislaconsommationnew-yorkaiseactuelle.
Lechallengepourlesentrepriseset
lesgouvernementsestdoncdetaille.
Ilsvontdevoirmaîtrisercetteévolutionetnepassous-investir,cequirisqueraitdefreinerlacroissance.Laclefpourlesentreprises,selonlerapport,estd’analyserquellesvillessont
lesplusdynamiquespourlescibleret
avoirl’avantaged’êtrelespremières
surplace.Pourcela,ellesdevront
considérerlesvillesémergentesau
casparcas,etnonpaslespays,car,au
seind’unmêmeEtat,lesvillesprésententdesopportunitésdifférentes.
MA.M.

SPL/PASIEKA/BSIP
MARDI 7 AOÛT 2012 LES ECHOSINNOVATION
LA SCIENCE FACE AUX MYSTÈRES DE L’HOMME
DES
CHROMOSOMES
À GÉOMÉTRIE
VARIABLE
Le génome n’est pas
un disque dur où sont gravées
les instructions du vivant.
C’est un ensemble plastique
qui déroute les scientifiques
SÉRIE
D’ÉTÉ
SCIENCE
#2
«C’estpluscompliqué
q u e
prévu. » Dans
les sciences de
la vie plus que
dans toute
autre discipline,
cette formule
est inusab
l e . E l l e
s’applique particulièrement
bien à l’aven-
turedugénomeinitiéeparCrick
etWatsonilyaunesoixantaine
d’annéesetmagistralementconclue
en février 2001. Au terme
d’un programme de recherche
international ayant mobilisé la
fine fleur des biologistes mondiauxetcoûtépasloinde3milliards
de dollars, les revues
«Science» et«Nature»annonçaient
la grande nouvelle au
monde : le séquençage du
génomehumainétaitterminé.
Chercheurs et industriels se
frottent alors les mains et échafaudentdesplansbaséssurune
stratégieàtroisétages:ungène
contient les instructions nécessairesàlafabricationd’uneprotéine
dont les éventuelles malformations
entraînent la
naissanced’unemaladie.Résultat,
quand on trouve le gène, le
médicament n’est pas loin.
Cette belle théorie devait ouvrir
les portes d’un eldorado où les
blockbusters allaient couler à
flots. Hélas, trois fois hélas,
«c’étaitpluscompliquéqueça».
Un ensemble mouvant
En fait, le génome n’est pas un
disquedurcontenantleplande
montage d’un organisme vivant
écritunefoispourtoutesavecun
alphabetàquatrelettres:ATCG.
C’est un ensemble mouvant
évoluant en permanence. Le
ruban d’ADN contenu dans le
noyau des cellules est en réalité
truffé d’interrupteurs biologiques
qui éteignent ou allument
lesgènesselonunprocessusmal
compris. « L’hérédité ne dépend
passeulementdel’ADN»,acou-
tume de dire le généticien
Andràs Pàldi, expert en génétiqueauGenethond’Evry.Enréalité,
le génome qui contient le
plan de base de l’organisme est
coiffé d’un épigénome qui
s’occupe des finitions, grâce à
des « superinstructions » déterminéesparl’environnementcellulaire.
Ballet moléculaire
De nombreux travaux récents
confirment ce nouveau dogme
de la biologie : des paramètres
extérieurs comme le régime alimentairepeuventagirsurl’ADN.
«Ons’endoutait»,répondentles
botanistesquiavaientremarqué
depuislongtempsquedeuxgraines
génétiquement identiques
pouvaient donner naissance à
desplantesassezdifférentes.
Les souris sont des cobayes
idéauxpourmesurerl’influence
del’épigénome.Lestravauxréalisés
par le biologiste américain
Eric Nestler à l’hôpital Mount
Sinai à New York ont mis en
lumièrel’étrangeballetmoléculaire
qui se déroule dans le cerveau
de ce mammifère social
assezprochedenous.
Entempsnormal,lasourisest
une mère attentionnée prenant
soin de ses petits pendant les
trois à quatre semaines qui suivent
la naissance. Mais quand
QUELQUES
RÉFÉRENCES
L’ouvrageduprixNobel
demédecine
ChristiandeDuve
«Génétiquedupéché
originel»(OdileJacob)reste
uneréférenceindispensable.
Dansuntoutautregenre,
lacollection«LaScience
enbandesdessinées»
(OdileJacob),
IsraëlRosenfeld,
EdwartrdZiffet
BorinVanLoonontréalisé
unouvragesimplequiillustre
àlafoisl’histoireetle
fonctionnementdel’ADN.
Lestravauxd’EricNestler
peuventêtreconsultéssur
lesitewww.mountsinai.org
elles sont stressées, la mécaniquesedérègleetellescommencentànégligerleurprogéniture.
Lestressinduitlaproductionde
moléculesspécifiquesvenanten
quelque sorte parasiter l’ADN.
Cette opération de méthylation
transforme le comportement
des souris dont les descendants
deviennent à leur tour de
« mauvaises mères». Ces expériences
confirment ainsi que
l’activité des gènes est modulée
pardesfacteursextérieurs.
Eric Nestler travaille également
sur l’effet des opiacés sur
lesneurones.Encontactavecde
3 MILLIARDS
DEDOLLARS
Le coût du programme
de recherche international
consacré au séquençage
du génome humain.
la cocaïne, certains gènes s’éteignent
et d’autres deviennent
hypersensiblesàcesignal.«C’est
commesilesgènessesouvenaient
deleurcontactaveclasubstance
active », estime le chercheur
new-yorkais.Pourlui,lesmodifications
épigénétiques de l’ADN
sont sans doute à l’origine de la
dépendance chez les toxicomanes
et de certaines maladies
mentales.
Chezl’homme,lestravauxles
plus intéressants se déroulent
actuellement chez les jumeaux.
Dans une étude parue le mois
dernier, des chercheurs australiens
ont montré que certaines
prédispositions à des maladies
dépendent de l’exposition chimique
des fœtus pendant la vie
intra-utérine. Cette émergence
del’épigénomeetdelatransmission
héréditaire des caractères
acquis relance une vieille querellequiopposedepuistoujours
les partisans de Lamarck aux
défenseurs de Darwin. Comme
l’indique Eric Nestler : « Il nous
reste à comprendre comment
l’épigenèseinfluesurnoscomportements.Lamarckauraitétéravi
departiciperàcettepolémique.»
ALAINPEREZ
Demain : pourquoi l’évolution
a-t-elle inventé l’intelligence ?
COMPÉTENCES
LES GRANDES ICÔNES PUBLICITAIRES
LUSTUCRU:JAMAIS
SANSGERMAINE
En 1982, Germaine, future
égérie fameuse de Lustucru,
débarque en télévision.
Le public s’interroge, adore
et enfin, s’afflige de son départ.
Récit d’un retour réussi.
Tout a démarré
sur un échec.
Lorsque Germaine,
future
égérie des pâtes
Lustucru, surgit
en 1982 sur le
petit écran, c’est
d’abord dans le
rôle de la mauvaise
élève : personne
ne veut de
sesœufs!
Dix ans auparavant, les lave-
SÉRIE
D'ÉTÉ
PUBLICITÉ
#2
linge Vedette et leur agence
Bazaine ont déniché la perle rare
avec le personnage de « la Mère
Denis» (lire ci-dessous). Depuis
1972, Jeanne-Marie Le Calvé
incarne dans les campagnes, le
savoir-faireancestraldeslavandières.
C’est « la force tranquille »
avantlalettre.
Mais Bélier, filiale d’Havas,
décide de prendre le contre-pied,
en créant l’improbable Germaine,
version comique et dévoyée de la
Mère Denis. Bonnet blanc amidonné,châleimmaculé,maismaigre,revêche,Germainecommencesacarrièreensefaisantsystématiquement
recaler pour cause
d’œufs défectueux : «DifférentesfermièresdéfilaientdevantMonsieurLustucruquis’écriait«Ahnon
Germaine!Cetœuf-là,ilestfêlé!Pas
defêléchezLustucru!»,sesouvient
Marco de la Fuente, président de
l’agenceBDDPUnlimited,responsabledubudgetdepuis2010.
Mais les consommateurs
n’accrochent qu’à moitié à cette
parodiedefermière-modèle.D’où
lechangementdebraquetenaoût
1984, avec un spot signé Etienne
Chatiliez. Tout à trac, Bélier tire
l’égérie vers le personnage de
bande dessinée. Germaine, cuisinièredésormaisémérite,estenlevée
par des petits hommes verts
prêtsàtoutpourmangercesLustucrudontlaréputationavisiblement
traversélesconfinsdelagalaxie.
«Germaineétait
devenueunecaution,
unesortedesuperstarquiavaitperdu
sajustesse.»
MARCODELAFUENTE,
PRÉSIDENTDEBDDPUNLIMITED
Là,aveclesmartiensetundécor
digne de « Star Trek », « l’agence
trouve enfin le ton juste, estime
Marco de La Fuente. Elle s’appuie
sur une équation triangulaire parfaite
: un personnage iconique
représentant la tradition, des martiens
gloutons (le consommateur),
se comportant comme des enfants
capricieux, et le produit, des pâtes
savoureuses. » Du comique, on
passe à l’ubuesque. Germain lit,
dans une soucoupe volante, «Le
Livredespâtes»àtroisbébésmartiensassisdansleurschaiseshautes,avecleursbavoirsetleursgrandesdentsproéminentes.«Pourles
fêlés des pâtes», conclut la signature.
Progressivement, s’instaure
un gimmick entre les petits hommesvertsetleurotage:«D’accord...maisvousmeramenez?»Lesmartiensfeignentl’incompréhension:
«Ramener?!!!»Pasquestion!
Bientôt, les consommateurs
guetteront avec impatience « les
aventures de Germaine». La logiquedu«story-telling»fonctionne
à plein : «Les consommateurs ont
besoin d’identifier une marque et
c’est en leur racontant une histoire
qu’on y parvient le mieux», commente
Georges Lewi, sociologue
des marques. Tantôt la légende
existe comme celle des Galettes
LESAVENTURESINTERGALACTIQUESDEGERMAINE
Germaine,cuisinièreémérite,estenlevéepardespetits
hommesvertsgloutonsprêtsàtoutpourmanger
cesLustucrudontlaréputationatraversélagalaxie.
«POURLESFÊLÉSDESPÂTES»
Germaineavaitcommencésacarrièreenparodie
defermière-modèlesefaisantsystématiquementrecaler
pourcaused’œufsdéfectueux.Aufildesspots,elleévolue
versunpersonnagedebandedessinée.
Saint-Michel, cuisinées par des
Bretons experts en gâteaux au
beurre.Tantôtoninventeunehistoiretoutesimple,carpluselleest
simple, mieux elle fonctionne.
« Or, pour faire simple, reprend
GeorgesLewi,riendemieuxquede
créer un personnage archétypal :
Don Patillo, la Mère Denis... Mais
quefaired’unDonPatillolorsqu’on
l’adéjàmontrédixfoisàl’écran!»
Plus fraîche, plus avenante
C’est tout le problème. Germaine,
comme beaucoup d’icônes, ne
tient pas la distance. « Elle était
devenue une caution, une sorte de
superstar qui avait perdu sa justesse»,avoueMarcodeLaFuente.
Exitlafermière.Luisuccèdent des
campagnes,dontonneretientque
la platitude. Si bien qu’en 2010,
lorsque l’agence BBDP Unlimited
(TBWA)décrochelebudgetLustucru
(3,3 millions d’euros bruts),
MarcodeLaFuentenemâchepas
sesmots:«Dèsquel’onfaitdestests
consommateurs, on nous parle de
Germaine et des martiens. En la
réintroduisant, vous gagnez cinq
LAMÈREDENIS,VEDETTEÉTERNELLE
Quelleicônepublicitairepeut
setarguerdepossédersapropre
pageWikipédia?Aumoinsune:
Jeanne-MarieLeCalvé,
dite«laMèreDenis»,née
le9novembre1893,lavandière
de1944à1963..etégérie
deslave-lingeVedettede1972
à1983.Eternellementvêtuede
sonvieuxtablierbleu,tordant
etessorantlelingesurlelavoirde
laGerfleur,àBarneville-sur-Mer,
laMèreDenisincarnait
lesvaleursancestralesque
sedisputent(presque)toutesles
marques–simplicité,authenti-
7
ansd’effortsetcinqansd’investissements»,enjoigne-t-ilàPastacorp.,
la maison mère de Lustucru, troisièmemarquedumarchéderrièrePanzanietBarilla.L’enjeuestcrucial:tombéàmoinsde10%depart
demarchésurlesegmentdespâtes
sèches,LustucruetlafamilleSkalli,
revenue aux affaires en 2007, se
donnent de trois à cinq ans pour
retrouverles15%desannées1990.
Plus avenante, mais toujours
bougonne, Germaine resurgit.
D’aborddansunscénariodignede
«24Heureschrono»(aveclesinévitablesMartiens),avantd’entreren
concurrence ouverte avec la référencespontanée:lespâtesitaliennes.Début2012,lavoilàquidamnelepionàunemamasicilienne.Lustucrus’enorgueillitalorsdepasserà
la seconde place en matière de
notoriétéspontanée(68%),bousculantBarilla,tombéde74%à66%.
Sapartdemarchéenvaleurgrimpe
de8,9%en2010à9,2%en2011.
Germaineestderetour.
VÉRONIQUERICHEBOIS
Demain : Monsieur Marie,
l’ami de la ménagère
cité,savoir-faire–qu’accentuaientsonaccentetsespetites
phrasesfameusescomme:
«C’estbienvrai,ça!»
Aumomentdeplanchersurune
campagneVedette,lepublicitaire
PierreBatons’étaitsouvenudela
lavandièredesonenfance.C’est
ainsiqueJeanne-MarieLeCalvé
devintcélèbreà79ans...etque
Vedettepassadela9 e àla2 e place
surlemarchédeslave-linge.
EllefutmêmeinvitéeparBernardPivot.En2010,Vedette
tentad’orchestrersonretour
publicitaire,sanssuccèsréel.
DR DR

8
ENTRACTE / CARNETMARDI7AOÛT2012 LES ECHOS
Lescopainsd’abord
VingtconcertspourlavingtièmeéditiondeMusiqueàl’Emperi,placésouslesignedel’amitié.
Avant d’être un festival,
c’étaituneamitié.Amitié
entre musiciens, née du
hasard de la vie d’artiste.
Et puis l’envie, pour le
pianiste Eric Le Sage, d’organiser
un événement dans sa région
natale.Avecsescomplicesleclarinettiste
Paul Meyer et le flûtiste
EmmanuelPahud,ilcréeainsien
1993Musiqueàl’Emperi,dunom
du château médiéval qui domine
lavilledeSalon-de-Provence,etse
souvient avoir appartenu à
l’empiregermanique.Etc’estdans
unedescoursdubâtiment,bordée
de souples arcades Renaissance,
quesetiennentlesconcertsentre
finjuilletetdébutaoût.Pourl’édition2012,lavingtième,letriofondateuradécidédeproposervingt
concertsetd’investirl’égliseSaint-
Michel, au pied du château, pour
des rendez-vous d’une heure en
débutdesoirée.
Les trois artistes ont beau être
devenus célèbres, ils ont réussi à
conserver une ambiance détendue
et chaleureuse. «Ce qui nous
réunit, c’est l’envie de faire de la
musique ensemble, explique
EmmanuelPahud.Ilyaunnoyau
defidèlescommelepianisteFrank
Braley ou le violoniste Daishin
Kashimoto autour duquel gravitent
des nouveaux venus que nous
choisissonsensemble.»Cegoûtdu
partagemusicals’accomplitégalement
par une vie commune dans
Desprogrammesoriginauxetvariésdansuneambiancedétendue.
Festival
MUSIQUEÀL’EMPERI
Jusqu’au9août
tél.:0490560082et
www.festival-salon.fr
une propriété voisine où la trentaine
de musiciens participant au
festivalpréparentleursconcerts.
Si les artistes arrivent sur scène
avecladécontractiond’unebande
de copains improvisant un bœuf,
2005, directeur général de Keolis
Lyon.D’octobre2006àjuin2008,il
dirigealabrancheSNCFProximités.IlfutensuitedirecteurgénéraldéléguédeSNCFProximités,intégrant
le comité exécutif et le
comitédedirectiongénéraledela
SNCF, avant de devenir parallèlement
en 2009 directeur du programme
Grand Paris de la SNCF,
ainsi que membre du conseil
d’administration de Keolis. Il fut
nommédébutjuindirecteurgénéraldéléguéEpicSNCF.
FONCTION
PUBLIQUE
MINISTÈREDEL’INTÉRIEUR
Jean-ChristopheMoraud
Jean-PierreLaflaquière
Jean-ChristopheMoraudaété
nommépréfetdel’Orne.Jean-
PierreLaflaquièredevienthaut
commissairedelaRépublique
enPolynésie.
Né en 1959, agrégé d’histoire,
ancienélèvedel’ENA(promotion
Victor Hugo), Jean-Christophe
ilsproposentnéanmoinsdesprogrammes
aussi originaux que
variés. Le méconnu « Humoresque
pour quintette à vents » de
Zemlinsky côtoie ainsi la « Symphonie
de chambre » de Schönberg
dans sa réduction signée
Webern, le « Trio pathétique »
pourclarinette,bassonetpianode
Glinkaprécèdele«Quintettepour
bois et cordes » de Prokofiev.
«Nous profitons de l’Emperi pour
composerdesformationsquenous
ne pourrions pas réaliser ailleurs,
poursuit Emmanuel Pahud. Et
nousorganisonschaqueconcertdu
Cuites,râteauxetculturegénérale
Moraudanotammentété,ausein
duministèredel’Intérieur,adjoint
ausous-directeurdelacirculation
etdelasécuritéroutièreàladirection
des libertés publiques et des
affaires juridiques (DLPAJ, 1997),
chargé de mission au cabinet de
Jean-PierreChevènement(ministre
de l’Intérieur, 1997-1998).
Directeurgénéraldesservicesdu
département de l’Essonne
entre 1998 et 2000, il réintègre
ensuite la Place Beauvau où il
exerce les fonctions de sous-directeur
de l’administration générale
à la direction des transmissions
et de l’informatique (DTI)
puis des systèmes d’information
et de communication (DSIC)
(2000-2004). Sous-directeur des
financeslocalesetdel’actionéconomique
(FLAE) à la direction
générale des collectivités locales
(DGCL,2004-2010)ilétait,depuis
2010, directeur général de l’Association
des départements de
France(ADF).
Né en 1947, ingénieur de l’Ecole
spéciale militaire de Saint-Cyr,
titulaire d’une maîtrise de chimie
physique, d’un diplôme d’études
DR
soirautourd’unthème.Lepublicy
paraîtsensible.»
Savoureuses«Fantaisies»
EnvoyageantentrelaBohêmeetla
Russie, on put ainsi admirer les
phrasésaériens,lapalettechromatiqueetlesnuancesinfiniesdePaulMeyerdansle«Quintettepourclarinette
et cordes » de Weber,
s’abandonner à la nonchalance
feintedela«Sonatepourdeuxpianos
» de Mozart sous les doigts
d’Eric Le Sage et Frank Braley ou
succomberaucharmerustiquedu
«Quintette pour piano et vents»
de Rimski-Korsakov enlevé avec
brioparlestroisamisrejointsparle
bassondeGilbertAudinetlecorde
ChezyNir.EmmanuelPahudavait
auparavant régalé l’auditoire de
l’égliseSaint-Micheldessavoureuses«Fantaisies»deTelemann.En
maître absolu de son instrument,
le flûtiste solo du prestigieux
OrchestrephilharmoniquedeBerlin
parvient à faire sonner le froid
métalcommeunorgueenbois,à
faire danser gracieusement les
rythmes et à créer dans un tuyau
unique l’illusion d’un ensemble
instrumental.Etcelasanslamoindre
solennité, entre deux gorgées
d’eau pour combattre la chaleur
ambiante. A Salon-de-Provence,
les artistes sont des vedettes mais
ils ne se prennent pas pour les
divasdel’Emperi.
PHILIPPEVENTURINI
Leparcoursdrôleetémouvantd’unétudiantdansl’«upperclass»anglaisedesannées1980.
Décapant, parfois cruel,
toujours nostalgique :
« Pourquoi pas ? », le
deuxième roman de
DavidNichollsàparaître
en France (après « Un jour », en
2011) touche par sa tendresse,
maisaussiparsonefficacité.
NoussommesàBristolen1985.
Etàl’université,laviedeBrianva
commencer.Ilquittesonusinede
toasters, sa chambre d’enfant et
ses amis lourdingues pour les
lumièresdusavoiretlesconquêtes
amoureuses. Mais rien n’est
simplepourcetétudiantprolo,ni
très beau ni très cool, catapulté
dans l’«upper class». Amoureux
del’inaccessibleAlice,repêchéde
justesse dans l’équipe de «Question
pour un champion» locale,
Brian dispose heureusement de
deuxatouts:uneculturegénérale
quasiment monstrueuse et un
sens de l’autodérision jamais très
loindudésespoir.
Scénariste – notamment pour
la BBC –, David Nicholls infuse
ENTREPRISE
SNCF
Jean-PierreFarandou
estnomméprésidentdudirectoire
dugroupeKeolis,filialedela
SNCF,enremplacementde
DavidAzémarécemmentdevenu
commissaireauxParticipations
del’Etatetdirecteurgénéral
del’Agencedesparticipationsde
l’Etat(lire«LesEchos»du2août).
Néen1958,diplômédel’Ecoledes
Mines, Jean-Pierre Farandou
entamasacarrièreen1979enqualité
d’ingénieur d’études chez
Amax, compagnie américaine
situéeàDenver.IlrejoignitlaSNCF
en1981enqualitéderesponsable
production et marketing, avant
d’être nommé, en 1993, chef de
projet pour le lancement du TGV
Paris-Lille. De 1993 à 1998, il fut
directeurgénéraldeThalysInternationalàBruxelles,dontilcréala
structure juridique. De 1998 à
2000,ilfutdirecteurdescadresde
laSNCFpuis,de2000à2002,directeuradjointgrandeslignes.Ildirigea
ensuite la région SNCF de
Lyon, avant d’être nommé, en
son roman d’une efficacité toute
télévisuelle:dialoguesrythméset
souventcinglants(etquiontvisiblement
bien résisté au passage
delatraduction),mécaniquebien
huilée du récit, chaque chapitre
s’achevant sur un suspense bien
calculé,àlamanièred’unfeuilleton.
Et comme tout (télé)film
d’époque, «Pourquoi pas?» dispose
d’une bande originale bien
dans son temps: en l’occurrence
l’œuvre complète de Kate Bush
(jusqu’en 1985, donc), chanteuse
à qui Brian voue une grande
dévotion.
Gagstristes
L’auteur imprime aussi sa patte
dans sa capacité à plonger Brian
dans des situations gênantes, et
parfois même incroyablement
gênantes : petites désillusions,
rencontres nocturnes d’un drôle
detype,malaisesetdécalagesparsèment
le roman comme autant
de gags tristes. On s’amuse avec
Brian de ces péripéties (parfois
Roman
POURQUOIPAS?
deDavidNicholls
Traduitdel’anglaispar
MichèleLévy-Bram.
Belfond,462pages,22euros.
tiréesparlescheveux),maisheureusement
sans jamais se
moquer.
Carleromanseraitbienameret
lamécaniquebieninutilesiDavid
Nicholls n’aimait pas tellement
ses personnages. Brian, mal
fagoté et boutonneux, est émouvant
lorsqu’il évoque ses souvenirsd’enfance,lorsque,maladroitement,iltendlamainàunamiou
se montre tendre avec sa mère.
QuantàAlice,queBrianconvoite,
elle est à la fois bien née et jolie.
Elle exaspère, manipule, se laisse
entreprendreetsemontreparfois
sincère. Elle donne au roman
lasaveurdesamoursdejeunesse.
Dansundécor(etunemusique)
d’Angleterrethatchérienne,David
Nicholls aurait pu nous entraîner
dans une comédie sociale, dans
une veine toute britannique (de
JonathanCoeàKenLoach…).Ily
a un peu de cela, bien sûr, avec
une foisonnante galerie de personnages
secondaires (l’oncle
affublé des bacchantes de Tom
Selleck, le bon pote fan de heavy
metal, la coéquipière de Brian
inséparable d’un sac à dos en
forme de panda…), une étrange
viréedansuncottage(«Comment
sefait-ilquepluslesgenssontchics,
plus on se gèle chez eux?» interroge
Brian) et le fossé qui peu à
peu se creuse entre Brian et ses
amisd’enfance.
Maislasatiren’estpasaucœur
du réacteur. Avec son antihéros
pourtantdotéd’unsuperpouvoir,
David Nicholls signe plutôt le
romand’apprentissaged’unjeune
hommequisavaittout.
ÉDOUARDLEDERER
approfondies (DEA) d’optique et
de traitement du signal, du
diplômedel’Institutd’administrationdesentreprises(IAE)deParis,
d’un diplôme d’études supérieuresspécialisées(DESS)dedéfense
et du brevet de l’Ecole supérieure
de guerre, Jean-Pierre Laflaquière
anotammentétélieutenant-colonelpuiscolonelaubureauétudes
del’état-majordel’arméedeterre
(Emat, 1989-1990). Détaché
comme administrateur civil au
ministère de l’Equipement, il est
ensuite secrétaire général de
l’Observatoire national interministériel
de la sécurité routière
(1990-1992)puis,détachécomme
sous-préfet, secrétaire général de
la représentation du gouvernement
à Mayotte (1992-1994),
directeur de cabinet de
Mahdi Hacène puis d’Alain Ohrel
(préfetsdelarégionNord-Pas-de-
Calais, préfets du Nord) (1994-
1997),secrétairegénéraldelapréfecture
de la région Guadeloupe
(1997-1999), directeur adjoint du
cabinet de Philippe Massoni puis
de Jean-Paul Proust (préfets de
police) (1999-2002). Secrétaire
général de la préfecture de Loire-
BruceChatwindisparuten1989àl’âgedequarante-neufans.
Lettreslointaines
Lacorrespondancedeceluiquiincarne
lafigureabsoluedu«travelwriter».
A utant
qu’un écrivain,
Bruce Chatwin est un
mythe. Quelques textes
majeurs : « En Patagonie »,
« Anatomie de l’errance » et
surtoutlefascinant«Chantdes
pistes », en ont fait un ange
blonddesgrandscheminssolitaires,lafigureabsoluedu«travelwriter».
Foudroyé par le sida à quarante-neufansen1989,onasuplustardqu’iln’étaitpassisouvent
seul mais volontiers
accompagné de son amant.
Qu’il voyageait encombré de
malles et rarement sans pyjamas
de soie. Cette correspondance
achèvera de brouiller
l’imagequelalégendelittéraire
atissée.Onl’imaginaitlespieds
surlebastingaged’uncargo,la
tête sur un sac à dos plein de
rêves. On s’apercevra au bout
decettecorrespondancequece
monde-là n’existait que dans
seslivres.
Caméléonséché
Dans la préface, Elizabeth
Chatwin explique que son
époux réécrivait énormément
et relisait très minutieusement
ses textes. « Les lettres, dit-elle,
sontsesseulsécritsqu’iln’aitpas
retravaillés. » Littérairement,
noussommesdoncdevantune
matière brute d’où jaillissent
quelques rares fulgurances.
«Cet endroit est quelque chose
entre Lausanne et un bain
turc»,écrit-ilàDoualaen1972.
Il faut aussi évoquer les colis
curieux comme : « une boîte
contenant plusieurs articles
extrêmement précieux, dont un
caméléonséchéetuntympande
lion ». Les en-têtes sont en
elles-mêmes des poèmes :
«Chora–Patmos–Grèce»,«Ile
deLamu–Kenya»,«Cuevadel
Milodon – Ultima Esperanza –
Chili »… Cependant, il faudra
relireleslivrespourtrouverdes
descriptions d’espaces traversésetparfoisenjolivésparson
imagination.
Atlantique entre 2002 et 2005, il
exerceparlasuitelesfonctionsde
préfetdéléguépourlasécuritéetla
défense auprès du préfet de la
région Rhône-Alpes (2005-2006),
préfet de la région Guyane, préfet
de la Guyane (2006-2009), préfet
de la Manche (2009-2011). Préfet
hors cadre depuis 2011, il était
délégué général aux énergies
marines renouvelables en Basse-
Normandiedepuiscetteannée.
ASSOCIATION
ESSECALUMNI
CharlesBouaziz,
associédePAIPartners,aétéélu
présidentd’EssecAlumni.
Charles Bouaziz, diplômé de
l’Essec,adébutéen1985àladirection
des ventes de Michelin au
Canada.En1987,ilentrechezProcter&GambleFrancecommeresponsablemarketingetrejointen
1992PepsiCo.D’aborddirecteur
marketingFranceetBelgique,ilest
nomméquatreansplustarddirecteurgénéralFrance.DirecteurgénéralFrance,Italie,Allemagne,Suisse
Lettres
LASAGESSEDUNOMADE
deBruceChatwin
Traduitdel’anglais
parJacquesChabert.
Grasset.537p.,22euros.
La correspondance esquisse
surtout ses relations avec ses
éditeurs, sa recherche constante
d’argent et d’endroits où
squatter entre deux avions. La
bohème requiert une certaine
organisation. Chatwin correspond
avec James Ivory, Paul
Theroux, Susan Sontag, Desmond
Morris… mais surtout
avec Elizabeth. Epouse autant
qu’intendante, elle gère
patiemmentlalogistiquecomplexequipermetàsonmaridecontinueràpoursuivresontravailloind’elle.
Comme toute correspondance,
« La sagesse du
nomade » s’adresse aux lecteurs
qui connaissent déjà le
travail de Chatwin. Ce gros
volume ne saurait constituer
une introduction à son œuvre.
On pourra y deviner le livre
qu’il n’a pas voulu écrire : une
autobiographie. Les lettres les
plus terribles sont bien
entendu les toutes dernières.
L’épilogue où le nomade sent
soncorpsl’abandonner:«Jene
suis pas si malade que cela,
maisjenepeuxpasmeservirde
mesjambes.»
La fin du recueil nous
ramèneàlatoutepremièrelettre.
Le 2 mai 1948, Bruce écrivaitàsesparentsdepuisl’internat:ilavaitvuunfilm«ausujet
d’un train qui entrait en gare
chaqueannéeàminuitetsionle
regardaitonmourait.Jesuisen
deuxième année ». Quarante
ansplustard,le18janvier1989
à13h30,Chatwins’éloignaitde
labordureduquai.
ADRIENGOMBEAUD
etAutrichede2006à2008,ilest
promuen2009directeurgénéralde
PepsiCoEuropedel’Ouest.DirecteurgénéralexécutifdeMonoprix
en2010,ilarejointPAIPartnersfin
2011entantqu’associé.
ILSSONTNÉS
UN7AOÛT
AlexandreAja,
réalisateur,scénariste
etproducteurfrançais,34ans.
CarolineCellier,
actricefrançaise,67ans.
DanaDawson,
chanteuseaméricaine,38ans.
DavidDuchovny,
acteuraméricain,52ans.
BrigitteTaittinger,
président-directeurgénéral
delasociétédesParfums
AnnickGoutal,53ans.
CharlizeTheron,
actricesud-africaine,37ans.
Envoyezvosnominationsà
carnet@lesechos.fr
ULFANDERSEN-GRASSET

SÉRIED’ÉTÉ
HISTOIRE
#22
extérieursde
laFrancepassade
10 %àprèsde25 %.AussibienGeorges
PompidouquePierreMessmerestimèrent
quelepaysn’avaitpluslesmoyensd’acheter
70%desonpétroleàunprixquiavaitété
multipliéparquatreenquelquesmois.Le
gouvernement,d’ailleurs,prittouteune
sériedemesurespourréduirelaconsommationdepétrole,àcommencerparl’interdictiondechaufferleslocauxpublicsetcollectifsàpartirdu15avril.Remplacerle
pétroleparl’atomeafinderéduirelafacture
énergétiquedelaFranceetd’assurerson
indépendance:tellesfurentlesdeuxraisons
quiexpliquentlelancementduprogramme
électronucléaire.
Filière fondée sur une impasse technique
Undémarragelaborieuxsurfonddequerellestechniques…Ainsicommencel’histoire
dunucléairecivilenFrance.Retouraudébut
desannées1950.En1952,leplanFélix
Gaillardaprévulaconstruction,àMarcoule
(Gard),d’unepilepermettantlaproduction
deplutoniumàpartird’uraniumnaturel.
MaiscettepileG1n’aura,pourl’essentiel,
quedesapplicationsmilitaires,mêmesile
directeurdesétudesetrecherchesd’EDFde
l’époque,PierreAilleret,al’idéederécupérer
lachaleurdelapilepourproduiredel’électricité.Acemomentcependant,l’idéequel’on
puisseproduiremassivementdel’électricité
àpartirdel’atomeestconsidérée,enFrance,
commeunobjectiftrèslointain.Ilfautattendre1955etl’annonce,parlegouvernementanglais,dulancementd’unimportantprogrammenucléairecivil–lapremièrecentraledetailleindustrielleestinauguréeen
1956àCalderHall–pourquelesautorités
françaisessepenchentsérieusementsurle
dossier.LaconstructionàMarcoulededeux
nouveauxréacteurs–baptisés« G2 »et
«G3»–,dontl’objectifprincipalesttoujours
defabriquerduplutoniummaisquisont
aussisusceptiblesdefournirdel’électricité
auréseau,estnotammentdécidée ;une
commissionestenoutrecrééeafindeconseillerleprésidentduConseilsurleprogrammedecentralesnucléaires:lacommissionPeon(Programmed’électricitéd’originenucléaire).Enfinetsurtout,décisionestprisedeconstruireunpremierréacteurdestinéspécifiquementàlaproduction
d’électricité:EDF1,àChinon.Unedécision
àlaquellel’entreprisepubliqueseralliede
mauvaisegrâce.«Iln’estpasquestionpour
EDFdejouerlesmécènes»,avertitmêmeson
directeurgénéral,enmars1955.Pourquoi,
eneffet,selancerdansl’atomecivilalorsque
leprixdupétroleestauplusbas…
Personnen’enaencorevraimentconsciencemaislaFrance,àcemoment,estentraindes’engagerdansuneimpassetechnique:celledel’uraniumnaturel.Choixlogiqueaudemeurant,lepaysnedisposantpasencored’unitéd’enrichissementdel’uranium:l’usinedePierrelatteseramiseenserviceàpartirde1964,etencore,pourdesusagesmilitaires.C’estdonccettetechnique,développéesousl’égideduCEA,quiestutiliséeentre1955et1966pourlaconstruction
deChinon1etdedeuxautresréacteurs,à
BugeyetàSaint-Laurent.Elleaussiquiest
MARDI7AOÛT2012 LES ECHOSSAGA
CES GRANDS PROJETS QUI ONT CHANGÉ NOS VIES
L’électronucléairefrançais,
lacourseàl’indépendance
Mal-aimé,combattuparEDF,quiprivilégielepétrolepourlaproductiond’électricité,lenucléairefinitpars’imposerenFrance
grâceà…MouammarKadhafi,quinationaliselesavoirsdelaBritishPetroleumen1970.
«Nousavonsprisladécision,aujourd’hui,de
réaliseren1974et1975lelancementdetreize
centralesnucléairesde1.000mégawattsetqui
coûtent1milliarddefrancsactuelschacune.
C’estunedécisionextrêmementimportante…
Aucunpaysaumonde,sauflesEtats-Unis,ne
faituneffortcomparable…Aunomdu
gouvernement,jem’engagepersonnellementàcequecesoitunsuccès…»Lemercredi6mars1974,lePremierministrePierreMessmer
annoncesolennellementàla
télévisionlelancementd’un
grandprogrammeélectronucléaire.
Le second choix
nucléairedupaysaprèslacréation,
dans les années 1950
et1960,d’uneforcededissuasion
militairefondéesurl’atome.Aen
croirecertainsauteurs–notamment
américains–,ladécisionduPremier
ministreauraitétéprisedanslaprécipitation,encatiminietsouslapressiondeslobbysd’ingénieurs.Unethéoriequirésistedifficilementàl’examen.Alafindesannées
1960 encore, EDF ne montrait aucun
enthousiasmepourlenucléaire.Auneépoqueoùlepétroleétaitbonmarché,l’entreprisepubliquen’avaitaucuneenviedeselancerdanslafabricationdetrèscoûteusescentralesnucléaires.QuantauCommissariatàl’énergieatomique(CEA),crééaulendemain
delaguerrepourdévelopper
l’atomemilitaire,sonavenir
étaitloind’êtreassuré,
certainsplaidantpoursa
dissolutionpureetsimple.Nesachantplus
trèsbienàquois’en
tenir,lesingénieurs
travaillantalorsdansle
nucléairesongeaient
biendavantageàse
« recaser »qu’àfaire
pressionsurlespouvoirs
publics.Quantausecret
quiauraitentourél’affaire,
il s’agit là aussi d’une
légende.Ledéveloppement
duprogrammeélectronucléaire
donna,eneffet,lieuàd’innombrablesprisesdeposition,ycomprisdela
partdel’oppositiondegauche,quiseralliaà
l’atomecivildèsledébutdesannées1970.Si
lenucléairecivileutdèsledépartsesopposants,ileutaussisespartisans,venusd’horizonstrèsdivers.Ledéputé-mairesocialiste
deGravelines,dansleNord,sedémenaainsi
pourqu’unecentralenucléaires’installesur
leterritoiredesacommunedontilvoulait
assurerl’aveniréconomique…
Après1973,lapartdu
pétroledanslesachats
extérieursdelaFrance
passede10%àprèsde
25%.Réduirelafacture
énergétiquedupays
devientalorsunepriorité.
Préparédelonguedate,lelancementdu
programmeélectronucléairefutd’abord
uneaffairepolitique.Ancienministredes
ArméesdugénéraldeGaulle,PierreMessmeravaitjouéunrôleclefdanslamiseen
œuvredelaforcededissuasionnucléaire.A
sesyeuxcommeàceuxdugénéral,lamaîtrisedel’atomeétaitunfondementdel’indépendancenationale.LaguerreduKippour
etlepremierchocpétrolier(1973)ajoutèrent
unedimensionéconomiqueaudossier.
D’uncoup,lapartdupétroledanslesachats
proposéepourlacentraledeFessenheim,en
Alsace,quidoitêtreréaliséeencollaboration
aveclesAllemands.Unprojetdontcesderniersfinissentparseretirerlorsqu’unrapporttechniquepubliéen1965démontre,chiffresàl’appui,quelekilowattheureproduitparunecentraleàuraniumnaturelest20%pluscherqueceluiproduitavecunecentrale«utilisantlatechniqueaméricaine».
C’est-à-dire,en
l’espèce,l’uraniumenrichi.
Faceàlafilière
françaisefondéesurl’uraniumnaturel,
celui-cifaiten
effetfigure,àce
moment, de
quasi-monopole
américain. Deux
entreprisesd’outre-Atlantiquesesituentalorsàlapointedecettetechnique,développéeinitialementpourlessous-marinsnucléairesdel’USNavy:WestinghouseetGeneralElectric.Danslasecondemoitiédesannées1960,lesdeuxgroupesselancentlittéralementàlaconquêtedumonde,proposant
descentralesnucléairesclefsenmainàdes
prixgarantis,allantjusqu’àoffrirdel’uraniumgratuitpendantdixansàtoutacheteur
deréacteur!Unepolitiquecommerciale
agressiveetterriblementcoûteuse–General
Electricperdradessommescolossalessurla
ventedesescentrales–,maisredoutablementefficace.Entre1965et1970,despays
commel’Allemagne,leJapon,laSuisseetla
Suèdeacquièrentainsidesréacteursàuraniumenrichi,laissantlaFranceseulefaceà
seschoixinitiaux.
Volte-face complète en 1969
Dansl’Hexagone,l’atomecivilsembleenfait
avoirdumalàtrouversavoie.Indépendance
nationaleoblige,legénéraldeGaulleaainsi
confirmé,en1967,lapoursuitedelaconstructiondelacentraleàuraniumnaturelde
Fessenheim…toutenautorisantlapoursuite
delacoopérationaveclaBelgiquepourla
constructiond’unréacteuràuraniumenrichi
àTihange.Ennovembre1969,legouvernementferaunevolte-facecomplèteenannonçantl’abandondelafilièreàuraniumnaturelauprofitdelafilièreàuraniumenrichi.Eminemmentpolitique,ledossierestenoutre
parasitéparlesdivergencesd’approches
entreleCEAetEDFetlavolontédecettedernièredeprivilégierlepétrolepourlaproductiond’électricité.Dès1965,ainsi,alorsqueles
Allemandsviennentdeseretirerduprojet
Fessenheim,lesdirigeantsdel’électricien
nationalfontclairementconnaîtreleurpréférencepourlatechniqueaméricaine,touten
précisantquel’essentieldelaproduction
d’électricitédoitresterbaséesurdescentrales
aupétrole.Unepositionréaffirméeenoctobre1969parMarcelBoiteux.S’ilsedéclare
prêtàfairequelquescentralesnucléairesafin
quesesingénieurspuissentfairede«lagymnastiqueenattendantquel’atomedevienne
compétitif»,ledirecteurgénérald’EDFne
laisseeneffetaucundoutequantàsaposition:lepétroled’abord!L’industrienucléairecivile,enoutre,estéclatéeentrequatresociétésauxmoyenseteffectifslimités:leGroupementatomiqueatlantiquealsacienne,unefilialecommunedesChantiersdel’AtlantiqueetdelaSociétéalsaciennedeconstructionsmécaniques,laSociétépourl’industrie
atomique,filialedugroupeSchneideretdela
Compagniegénéraled’électricité,laSociété
généralepourl’entreprisederéacteursetde
centralesatomiques,crééeparAlsthomet
Alspi,etenfinFramatome,filialedugroupe
Schneider,quitravaillealorsaveclesBelges
surlacentraledeTihangeetquiestdoncla
seuleentrepriseàdévelopperla«technique
américaine»del’uraniumenrichi.700personnestoutauplustravaillentauseindecesdifférentessociétés.QuantauCEA,sonavenirest,depuisledébutdel’année1970,suspenduàl’avisdelacommissionCristofiniqui
doitdéterminers’ilaencoreunrôleàjouer
dansledéveloppementdunucléaireen
9
France.Oncomprend,danscesconditions,
ledécouragementquigagnelesingénieurs
spécialistesdunucléaire.Autournantdes
années1970,laplupartd’entreeuxcherchent
denouveauxpointsdechute…
Unévénementvacontribueràrebattreles
cartes:le1 er septembre1969,ungroupe
d’officiersprendlepouvoirenLibye.Unan
plustard,lenouvelhommefortdupays,
MouammarKadhafi,nationaliselesavoirs
delaBritishPetroleumetprocèdeàune
augmentationsubstantielledesprixdu
baril.Encoreuneannéeetc’estautourdes
paysproducteursdepétroled’obtenirune
augmentationdesprixdubarildoublée
d’uneaugmentationdelaredevancepayée
parlescompagniespétrolièresauxpaysproducteurs.Lamêmeannée,l’Algérienationaliselepétrolesaharien.Lafindupétrolebonmarchésembleproche.Dès1970,lacommissionPeonrecommanded’ailleurslelancementdeneufunitésnucléairesd’icià
1975.Unerecommandationrapidement
suivied’effet:le26février1971,deuxjours
aprèslanationalisationdupétrolesaharien,
legouvernementdeJacquesChaban-DelmasannoncelaconstructiondetroisnouveauxréacteursàuraniumenrichiàFessenheimetBugey.Enmai1973,avantmêmelechocpétrolierconsécutifàlaguerreduKippour,lacommissionPeonrecommandera
deconstruiretroisréacteursnucléairespar
an.Avecunobjectif:que85%del’électricité
produiteenFranceenl’an2000soitd’origine
nucléaire.Elleest,aujourd’hui,unpeu
supérieureà75%.
Chargéedelaconstruction
descentrales,EDFchoisit
delesréaliserparséries
d’unitésidentiques.
Cequiferadunucléaire
françaisl’undesmoins
chersdumonde,maisaussi
l’undesplussûrs.
Cetambitieuxprogramme,c’estEDFqui
estchargédelemeneràbien.Enavril1970,
lacommissionCristofiniaeneffetrendu
sonrapport.SileCEAn’estpasdissous,il
perdlaréalisation«àl’échelleindustrielle
desdispositifsgénérateursd’électricité »,
commeleprécisaientsesstatutsd’origine.
Grâceàl’insistanced’AndréGiraud,son
administrateurgénéral,leCommissariatà
l’énergieatomiquegarderacependantla
mainsurlecycleducombustiblenucléaire,
etnotammentsurl’enrichissementdel’uranium,effectuédansunenouvelleusine
construiteauTricastin.Désormaischargée
delaconstructiondescentrales,EDFfaitle
choix de réaliser ces dernières par
«paliers»,c’est-à-direparsériesd’unités
identiques.UnchoixdûàMichelHug,alors
directeurdel’équipementd’EDF,etque
l’entreprisepubliqueaexpérimentédelonguedatepoursescentralesaucharbonetau
pétrole.Jamaisenrevanchecetteméthode
n’avaitétéretenuepourlenucléaire.Ce
choixallaitfairedunucléairefrançaisl’un
desmoinschersdumonde,maisaussil’un
desplussûrs.Quantauvoletindustriel,ilfait
d’embléel’objetd’unecompétitionentre
Framatome,quiexploitelebrevetàeau
pressuriséedeWestinghouse,etlaCompagniegénéraled’électricité,qui,elle,exploite
lebrevetdesréacteursàeaubouillantede
GeneralElectric.C’estfinalementFramatomequiremportelamise,entraînantde
facto le retrait de la CGE de la filière
nucléaire.Legroupeobtientcependantque
safilialeAlsthom-Atlantiqueconserveune
placedechoixsurlemarchéfrançaisdes
turbo-alternateurs.C’estsurcesbasesquele
nucléairecivilfrançaisentre,audébutdes
années1970,dansuneèrenouvelle:celle
del’industrialisation…
TRISTANGASTON-BRETON
HISTORIEND’ENTREPRISES
(TRISTAN.GASTON-BRETON@TGBC.FR)
ILLUSTRATION:PASCALGARNIER
Demain : L’euro

10
ÉDITORIAL
PAR DOMINIQUE SEUX
Qu’est-ce que la puissance ? Le
Larousse la définit comme « le
pouvoir de dominer et d’imposer
sonautorité». Si c’est cela, les Etats-
Unis en ont apporté une nouvelle
et brillante illustration en
faisant « amarssir » hier à
7 h 32 du matin leur engin
spatial avec une précision
inouïe : une minute de
retard et à 250 mètres du
point d’arrivée prévu. Au
succès technique s’ajoute
la part de rêve – d’enfant
autant que d’adulte – véhiculée
par des images vues
dans le monde entier.
La tentation existe ici et
là d’être blasé par l’événement.
Curiosity n’est pas le
premier engin envoyé sur
Mars et la littérature, les
films de science-fiction ou
les jeux vidéo nous ont
familiarisés depuis longtemps
avec la planète rouge. Ce serait une
erreur, car l’exploit est réel. En 1997, le premier
robot avait la taille d’un four à microonde,
l’actuel a celle d’une Twingo qui a
parcouru près de 600 millions de kilomètres
et qui de surcroît est suréquipée ! Pour
rappel, la distance moyenne de la Terre à
la Lune est inférieure à 400.000 kilomètres.
Sur le plan scientifique aussi, l’enjeu est
passionnant. On sait de façon quasi certaine
qu’il y a eu de l’eau sur Mars, il s’agit
de trouver des traces de molécules carbonées,
deux éléments nécessaires à la vie.
Cette aventure est à mettre au crédit
américain. Barack Obama a gagné son pari
Sur un air
de Valls
LE BILLET DE FAVILLA
IDÉESMARDI7AOÛT2012 LES ECHOS
Sur Mars : un instant de puissance
e ministre de l’Intérieur, Manuel Valls,
L occupe consciencieusement son été,
avec un air de fermeté qui peut rassurer le
citoyen, mais qui pourrait inquiéter le militant
socialiste. Dans cette fonction qui a été
si fortement marquée par Nicolas Sarkozy,
il est en effet le seul – président de la République
et Premier ministre compris – à ne
pas faire de l’antisarkozysme l’alpha et
l’oméga de sa politique. Selon ses propres
termes, il ne souhaite pas faire de celui-ci
son«antimodèle»(non plus d’ailleurs que
son modèle), ce qui pourrait le faire taxer de
«sécuritaire» par nombre de ses camarades.
Apparemment, il n’en a cure. Et ce n’est
pas la première fois qu’il manifeste une telle
originalité par rapport aux idées reçues à
Solferino. Lors de ses diverses interventions
au sein du parti, il a pu ainsi successive-
’attaque meurtrière d’un commando
L danslenordduSinaïauxconfinsdesterritoires
égyptiens, israéliens et de la bande de
Gaza pourrait être un tournant décisif concernant
l’avenir de la région, estime « The
Jerusalem Post ». Dimanche soir, des
assaillants soupçonnés de faire partie de la
mouvance islamiste« djihadiste », ont
choisi l’heure de
l’Iftar – qui marq
u e l a f i n d u
jeûne du Ramadan
– pour attaquer
un poste frontière entre l’Egypte et
l’Etat hébreu avant de pénétrer en territoire
israélien et d’être neutralisé. Au lendemain
de l’incident, l’armée égyptienne a promis
de«venger» les 16 victimes de l’assaut et de
reprendre le contrôle total de la péninsule.
« Depuisdenombreusesannées,Israëla
pourtantalertél’Egyptesurlasituationdu
Sinaï.Maispuisquelesattaquesvisaient
essentiellementl’Etathébreu,lesEgyptiens
n’ontpasbougé.Aujourd’huiilsepourrait
queleschoseschangent», écrit le quotidien.
PourleministreisraéliendelaDéfenseEhud
Barak, cette attaque doit en effet servir de
« signald’alarme » alors que les groupes
Latechnologie
américaine
quichangelavie
oufaitrêver,de
Googleàl’i-Pad
etCuriosity,
estunfacteur
du«softpower»
desEtats-Unis,
commel’est
Hollywooddans
ledivertissement.
de recentrer les moyens financiers de la
Nasa sur la recherche scientifique au détriment
des vols habités. A quelques mois de
l’échéance présidentielle, une réussite
technique est bonne à prendre. Au-delà et
en tant que nation, les Etats-Unis peuvent
d’autant plus légitimement en tirer gloire
que les autres éléments de leur puissance
battent de l’aile. Leur économie ? Elle reste
engluée dans la crise qu’ils ont déclenchée
en 2007. La suprématie militaire d’Oncle
Sam ? Battue en brèche en Irak et en Afghanistan.
Même leur domination sportive
s’effiloche, la Chine affichant à cette heure
aux JO plus que médailles qu’eux ! Heureusement
pour eux, leur tech-
nologie, celle qui change la
vie ou fait rêver, de Google à
l’i-Pad et Curiosity, sont des
f a c t e u r s d e l e u r « s o f t
power », comme l’est Hollywood
dans le divertissement.
Washington aurait cependant
tort de se faire trop
d’illusions. Cet instant de
puissance pourrait bien
n’être que la puissance d’un
instant. Car la Chine, l’Inde,
l’Europe et la Russie ont
elles aussi des projets spatiaux.
Ces toutes dernières
années, Pékin a montré sa
maîtrise des trois paramètres
clefs dans ce domaine,
les lanceurs, les rendez-vous spatiaux et
les vols habités. L’Europe, elle, se mobilise
sur le projet ExoMars, qui devrait lui permettre
de ramener de la matière martienne
en 2018-2019.
Mais il y a un point sur lequel les Américains
resteront imbattables : l’art de la
communication. Toute la Terre aura pu
voir hier l’explosion de joie des analystes
de la Nasa après leur réussite ; personne ou
presque n’a su qu’Ariane 5 avait réussi
jeudi son 50 e tir d’affilée.
Nosinformations
page6
DANS LA PRESSE ÉTRANGÈRE
ment proposer de«déverrouillerles35heures»,
ne pas écarter la possibilité d’une TVA
sociale, ou même envisager un changement
de nom du parti. A l’occasion d’un
reportagesursavilled’Evry,dontlesimages
étaient exagérément chargées en « allogènes
», il avait recommandé à l’un de ses collaborateurs
d’y ajouter quelques « whites »
pour les rendre plus fidèles à la réalité. Mais
il fut trahi par un micro indiscret et Martine
Aubry, la vestale du temple, ne lui conseilla
rien de moins que de… quitter le parti.
Tel est l’homme qui peut se permettre de
ne pas faire plus de régularisations que
Sarkozy, de démanteler des camps de
Roms, d’instituer des périmètres de sécurité
renforcée, et même de recevoir un certificat
de « lucidité » de la part d’Eric Ciotti, le
responsable de la sécurité à l’UMP. On frémit
de ce qui peut se dire dans les chaumières
et les sections. On en entendra bientôt
certains rappeler avec insistance que
Sarkozy lui avait proposé le poste. Il l’exerce
aujourd’hui, avec un faux air de Sarkozy, au
service de Hollande. Lequel, comme à son
habitude, affecte de ne pas en avoir l’air.
L’Egyptes’engageàreprendrelamainsurleSinaï
militants djihadistes ont signé plusieurs
attaques anti-israéliennes et anti-égyptiennes
depuis la chute d’Hosni Moubarak en
2011. Pour le quotidien,«cettespectaculaire
opérationmeurtrièreprouvedésormaisque
lesterroristesn’ontpaspeurdel’Egypte». A
l’issue d’une réunion d’urgence, le Conseil
suprême des forces armées a confirmé
l’envoi de renforts
militaires
dans la région
du Sinaï. Une
situation jugée
pourtant délicate par « The Jerusalem
Post » :«Lefeuvertd’IsraëlautoriselesFrères
musulmans à déployer activement des
bataillonsarméssupplémentaires,dansce
quiestsupposéêtreunezonedémilitarisée»,
rappelle le quotidien, conformément aux
accords de paix israélo-égyptiens de 1979. Si
la situation de la frontière sud d’Israël avec
l’Egypte représente un défi majeur pour les
deux pays, il s’agit également d’un enjeu de
taille pour le président égyptien. Mohamed
Morsi tient peut-être une occasion de
reprendre en main les questions de sécurité
nationale, sur lesquelles l’armée égyptienne
conserve pour l’instant le monopole.
Le vrai bonus automobile,
c’est le malus !
LE POINT DE VUE DE STÉPHANE COSSÉ
e 22 juin, Toyota a annoncé que
Ll’entreprise allait accroître ses capacitésdeproductiondelaYaris,sonmodèlehybridephare,sursonsitedeValenciennes.
Dans le cadre de sa stratégie mondiale
de production, la France lui est
apparue comme la plus à même de
fabriquer ce modèle.
Toyota a pris cette décision favorable à
l’économie française dans le contexte
d’un arbitrage mondial de ses capacités
deproduction,unmoisavantlechoixdu
gouvernement de renforcer le bonus
pour les voitures hybrides.
Dans cet esprit, on ne peut que s’interroger
sur l’efficacité du mécanisme du
bonus.Aucoursdesdernièresannées,ila
eu des effets négatifs importants. Son
bilan écologique n’est pas favorable :
commel’amontrél’Insee,lebonusafavorisél’achatdevoituresaudiesel(uncarburant
plus polluant), a suscité des besoins
supplémentaires auprès de consommateurs(notammentundéclicpouracheter
une deuxième, voire une troisième voiture)etaincitélesautomobilistesàrouler
plus souvent et plus longtemps.
Le coût financier du bonus s’est avéré
astronomique.Lemalusintroduitsurles
véhicules les plus polluants n’a pas permis
de compenser le versement du
bonus : en net, le bonus a coûté 1,5 milliard
aux contribuables entre 2008
et 2011. En 2013, il pourrait coûter jusqu’à500millionsd’euros,silemalusn’est
pas à nouveau augmenté.
Le bonus introduit donc un effet
d’aubaine. Il n’influe pas sur les décisions
stratégiques des investisseurs : en
écheresse dans le Middle West amé-
S ricain, en Ukraine, en Russie… et
voilà le marché du blé et du maïs qui se
tend, voilà le spectre d’une pénurie alimentaire
mondiale et d’émeutes de la
faim agité par quelques-uns.
De fait, il est possible que les cours
atteignent ces prochaines semaines les
niveaux connus en 2007. De fait, cette
année-là a marqué une véritable rupture
avec trois décennies pendant lesquelles
la disponibilité alimentaire
semblait aller de soi, même si elle n’était
pas uniformément répartie. En Europe,
on dénonçait des excédents insupportables.
Depuis 2007, le monde a pris conscience
que, pour nourrir 9 milliards
d’individus à échéance de 2050, le défi
de la production était considérable. Ce
défi nécessite une mobilisation générale,
dans les pays en développement
certes, dans les pays émergents assurément,
mais aussi dans les pays développés
telle la France qui ont la capacité de
produire au-delà de leurs propres
besoins, c’est-à-dire les pays exportateurs.
Il va falloir produire plus, avec
moins d’impact sur l’environnement,
nécessairement, mais il nous faut produire
plus – et c’est possible – en France.
La France dispose en effet d’atouts
considérables : le niveau d’excellence
de son agriculture, la compétence de
ses producteurs, un climat tempéré,
optimal pour une production agricole
abondante et régulière.
Au-delà de l’approvisionnement du
marché national – nul ne s’interroge
plus depuis 1945 sur la satisfaction de
nos besoins essentiels –, notre production
de 35 millions de tonnes de blé par
témoigne le pari stratégique au-delà des
frontières françaises de Renault de construire
une voiture électrique ou le choix
de Toyota de renforcer son site de Valenciennes.
D’un point de vue écologique,
la chaîne économique de l’industrie
automobile était déjà entrée dans une
démarche vertueuse, comme le montre
la baisse progressive avant 2008 du taux
moyen d’émission de CO 2 par véhicule
mis en vente.
A contrario, tout laisse à penser que le
malus est lui une bonne démarche.
Selon la même étude de l’Insee, le bilan
écologiqueestpositifàtraversunebaisse
des ventes de moitié des « grandes routières
», qui compte parmi les véhicules
les plus polluants.
Le malus rapporte bien entendu des
recettes supplémentaires (qui peuvent
être réinvesties vers la recherche pour la
voiture du futur). Mais son objectif premiern’estpaslà.Carlemalusaavanttoutdesvertusincitatives.Ilpermetdemodifier
nos comportements sans caractère
punitif. Il a pour avantage d’inciter les
producteurs et les distributeurs à modifier
leurs décisions d’investissement.
Ceux-ci savent qu’ils doivent s’adapter,
innover et proposer des produits non
soumis au malus.
En outre, le malus n’est pas socialement
injuste puisqu’une alternative
pourlemêmeusageexiste.Ilnepeutêtre
accusé non plus d’être protectionniste,
comme l’OMC l’a établi, puisqu’il
s’applique indifféremment à tous les
produits quel que soit leur lieu de production.
Enfin, le malus pourrait être généralisable
sur tous les produits de grande
consommation particulièrement émetteurs
en CO 2, lorsque, pour le même
usage, un substitut existe à un coût rai-
Seullemalusadesvertusincitatives.Ilpermetde
modifiernoscomportementssanscaractèrepunitif.
exportations de grains de 7.5 milliards
d’euros, alors que notre commerce
extérieur global est déficitaire de
75 milliards.
Nosvoisinsetpartenairesdusuddela
Méditerranée – le Maroc, l’Algérie, la
Tunisie, l’Egypte, la Libye qu’une population
en rapide développement et un
climat défavorable rendent structurellement
déficitaires – comptent sur la
stabilité de notre production de blé
pour leur équilibre économique, social
et politique. Les autres grands exportateurs
– Etats-Unis, Canada, Argentine,
Australie, Russie, Ukraine et Kazakhstan–ontunclimatcontinentalsouvent
extrême et, partant, une production qui
peut varier du simple au double.
CéréaliersdeFrance,nousproposons
de développer cette richesse qui est la
nôtre, que celle-ci participe au redressementdenotrepays,qu’elleparticipeà
une croissance que le gouvernement
appelle de ses vœux. Il est généralement
plus aisé de développer ce qui
marche, comme les céréales, que de
ours.qxp_Mise an s’exporte en à 50 page %, à1 part 06/08/12 presque 14:35 éga- Page1
maintenir à flot des secteurs que l’on a
les entre l’Union européenne et le reste laissé trop longtemps se dégrader,
du monde. D’où un excédent de nos comme l’industrie. Pour cela, nul
sonnable (pour ne pas être socialement
injuste). Notons qu’un projet d’introduire
un malus sur l’électricité est envisagé
: il serait introduit aux heures de
consommation de pointe, pendant lesquelleslescentralesthermiques,lesplus
émettrices de CO 2, fonctionnent activement,
notamment en hiver. Ceci inciterait
chacun à changer ses habitudes, en
déplaçant notamment au cours de la
journée ses usages (machines à laver,
recharges…).
Au total, le malus est nécessaire, pas le
bonus. Il envoie les bons signaux aux
industriels et aux consommateurs et
contribueàlapréservationdelaplanète.
StéphaneCosséestancien
«senioreconomist»auFMI,
maîtredeconférencesàl’IEP
deParisetmembreducomité
d’orientationd’EuropaNova.
La France doit produire plus de blé
LE POINT DE VUE DE PHILIPPE PINTA
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
& PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Francis Morel
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High-Tech, Régions ) François Bourboulon (Web)
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RÉDACTEUR EN CHEF VISUEL Fabien Laborde
RÉDACTEUR EN CHEF TECHNIQUE Didier Boileau
EDITORIALISTES Jacques Hubert-Rodier, Jean-Francis
Pécresse, Jean-Marc Vittori.
Sabine Delanglade, Laurent Flallo,
Sylvie Ramadier (Le Crible)
Muriel Motte (Court Terme)
Ilestplusaisédedévelopper
cequimarche,comme
lescéréales,quedemaintenir
àflotdessecteursquel’on
alaissétroplongtemps
sedégradercommel’industrie.
besoin de crédits publics supplémentaires.
Ce qu’il faut, c’est une volonté de
tous les acteurs et de l’Etat, un objectif
clair et assumé, la confiance dans les
capacités des agriculteurs de relever ce
défi et dans leur sens des responsabilités
pour mettre en œuvre des techniques
respectueuses de l’environnement.
Nous allons dans les prochaines
semaines faire des propositions en ce
sens au président de la République, au
Premier ministre, aux ministres de
l’Agriculture et de l’Ecologie.
Vis-à-vis de nos amis éleveurs, et les
céréaliers sont souvent aussi des éleveurs,
nous sommes prêts à développer
une politique contractuelle qui atténue
les effets de la volatilité excessive des
prix mondiaux. Au travers d’établissements
financiers que nous avons créés
tels Unigrains, nous sommes également
prêts à accompagner les entreprises
de la filière pour créer plus de valeur
ajoutée et d’emplois dans nos régions.
PhilippePintaestprésident
del’Associationgénérale
desproducteursdeblé(AGPB)
ainsiqued’Unigrains
SERVICE ABONNEMENTS LES ECHOS
17, route des Boulangers, 78926 Yvelines Cedex9
Tél. : 01 70 37 61 36. Fax : 01 55 56 70 38
du lundi au vendredi de 9 h à 18 h
IMPRESSION Ivry (Le Monde), Nantes (Ouest-France)
Montpellier (Midi Libre), Mulhouse (L’Alsace),
Ste-Marie de La Réunion (RotOcéan).
TIRAGE DU 6 JUILLET 2012 : 143.029 exemplaires
Membre de OJD-Diffusion contrôle CPPAP : 0411 C 83015
Toute reproduction, même partielle, est interdite sans
l’autorisation expresse de l’éditeur (loi du 11 mars 1957)
Les Echos est une publication du
PRINCIPAL ASSOCIÉ Ufipar (LVMH)
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Francis Morel
DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ Christophe Victor
DIRECTEUR DÉLÉGUÉ Bernard Villeneuve

LES CHIFFRES
DE L'ÉCONOMIE
EN FRANCE
Premièrehausse
delamortalitéroutière
depuissixmois
n Lenombredepersonnestuées
surlesroutesdeFranceaaugmenté
enjuilletde3,6%,notamment
piétonsetcyclistes,marquantune
ruptureaprèssixmoisconsécutifs
debaisse.Selonleschiffrespubliés
parlalaSécuritéroutière,
«367personnesontperdulavie
surlesroutesdeFrancecontre354
enjuillet2011,soit13personnestuées
enplus».Lenombredepersonnes
blesséeshospitaliséesprogresse
également:2.705enjuillet2012
contre2.659enjuillet2011.
Marseille:45.000parfums
contrefaitsprovenantde
ChinesaisisauportdeFos
n Plusde45.000flaconsdeparfum,
copiantdegrandesmarquescomme
HugoBoss,Givenchy,KenzoouJean
PaulGaultier,ontétésaisisdansun
conteneurprovenantdeChinesur
leportdeMarseille-Fos,aannoncé
hierladirectiondesdouanes.
Unesaisie«exceptionnelle»tantpar
lemontant–lavaleurdesproduits
authentiquessurlemarchéintérieur
estestiméeàplusde2,5millions
d’euros–queparlemodeopératoire.
Lesflaconscontrefaitsétaienten
effetmélangésavecdevraisparfums
pourbrouillerlespistes.
Justice:leprocureur
PhilippeCourroye
contestesamutation
n LeprocureurdeNanterre
aengagéhierdevantleConseil
d’Etatuneprocédurecontre
sanominationauposted’avocat
généralàParis,qu’ilassimileàune
sanctiondisciplinaire.Sonavocate,
M e ClaireWaquet,adéposé
«unerequêteenannulation»etune
«requêteensuspensiond’exécution»
dudécretqui,lasemainedernière,
aofficialisélamutation.Cette
seconderequêteestuneprocédure
d’urgencequeleConseild’Etatdoit
examinerrapidement.L’avocate
évoqueun«régimed’exception»
dontauraitfaitl’objetsonclient.
DR
BUDGET2011 291,74milliardsd'euros.
PIB2011 1.995,8milliardsd'euros(àprixcourant).
PLAFONDSÉCURITÉSOCIALE
3.031euros/moisàpartirdu01-01-2012.
L ’Indeabeauêtreledeuxièmepaysleplus
peuplé de la Terre avec 1,2 milliard
d’habitantsetêtreundescinqpaysconstituant
le fameux groupe des BRICS, qui
sauvel’économiemondialedelarécession,
sesperformancesOlympiquesrestenten
deçà de nombreux pays minuscules en
comparaison.Jusqu’àhierlundi,lesathlètes
indiensn’avaienteneffetremportéqu’une
médailled’argentetdeuxdebronze.
Lessportifsindiensontpourtantlemilliardaireinternationallepluscélèbredupaysà
leurchevet.LakshmiMittal,lefondateurde
l’aciéristeArcelorMittal,aeneffetcrééun
trustpourquel’Inderamèneunpeuplus
d’ordescompétitionssportivesinternationales.Selonle«Times»,iladéjàdépensé
8millionsdelivresd’unbudgettirédesa
fortunepersonnelle,auqueliln’apasfixéde
plafond.LeMittalChampionsTrustsecon-
La météo avec lachainemeteo.com
SMICHORAIRE 9,40eurosàpartirdu01-07-2012.
CAPITALISATIONBOURSIÈREDEPARIS
1.173,128milliardsd’euros(au31-05-2012).
INDICEDESPRIX(BASE100:1998) 126,37enavril2012.
ON EN PARLE AUX JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES
JO:l’Indenebrillepas,malgréLakshmiMittal
centresurdessportscommelalutte,laboxe
ouletiràl’arc.
Soninitiativeremonteàquelquesannées.
Alors que l’Inde était revenue avec une
seulemédailledesJOd’Atlanta,en1996,de
Sydneyen2000,etd’Athènesen2004,ilavait
décidé qu’il était temps de faire quelque
chose.Uneaméliorations’étaitfaitsentirà
Pékinen2008,avec3médailles,dontune
enorautiràlacarabine.Ilrestequelques
jours aux athlètes indiens pour dépasser
cetteperformance,maisiln’yaguèrede
chancequelepaysobtienneunbilanàla
mesuredesapuissanceéconomique.
Le pays n’a pas les « bons programmes
d’entrainement structuré », estime LakshmiMittalpourquiilenvadesonobligationmoraledefairequelquechose.«Ceux
qui remportent de l’or ne sont pas des
surhommes,ilsontatteintcestadegrâceà
AILLEURS AUJOURD’HUI MERCREDI JEUDI AUJOURD’HUI
AMSTERDAM
Lille
ATHÈNES
BERLIN
BRUXELLES
DUBAI
FRANCFORT
HELSINKI
HONGKONG
ISTANBUL
LONDRES
Brest
Rennes
Nantes
Amiens
Rouen
Charleville-
Mézières
Caen
Metz
Paris
Nancy
Strasbourg
Troyes
Orleans
Tours
Belfort
Bourges
Dijon
LUXEMBOURG
MADRID
MILAN
MOSCOU
NEW YORK
NEW DELHI
RIO DE JANEIRO
Poitiers
Bordeaux
Limoges
Brive
Clermont-
Ferrand
Lyon
Grenoble
Avignon
SAN FRANCISCO
SHANGHAI
SINGAPOUR
SYDNEY
Bayonne Toulouse
Montpellier
Perpignan
Nice
Marseille
29 Bastia
TOKYO
TORONTO
ZURICH
Ajaccio
Marseille
21
14/19 13/18 13/22
25/36
14/23
11/20
32/45
11/21
17/19
27/33
24/31
11/20
26/37
12/22
13/21
32/46
12/22
15/19
28/34
24/31
15/24
24/36
11/22
12/23
31/44
11/24
12/17
28/34
24/29
15/26
20
Brest
23
Rennes
25
Nantes
21
21
21
23 Rouen Charleville- 22
Caen
Metz
24
Paris
23
24
24
24
Strasbourg
Troyes
26
23
Tours
25
26
Belfort
25
10/21
14/32
11/28
21/30
18/28
30/32
17/23
12/25
17/35
15/28
18/25
21/29
29/33
18/24
11/22
19/38
16/28
16/24
23/29
29/31
19/26
28
26
25
25
Clermont-
27
Lyon
28
Grenoble
31
28
13/25
27/29
27/33
6/19
13/27
27/28
27/32
5/21
15/30
27/29
27/32
9/19
28
Bayonne
28
31
Toulouse Montpellier
31
Nice
28
26/30
16/25
9/21
23/27
18/26
12/22
24/28
17/21
11/23
Retrouvez la meilleure info météo sur
TV - MOBILES - INTERNET
30
leur travail »,
poursuit-il en
invitant à regarder
l’exemple
chinois.
LaChine,même
si elle est critiquée
pour la
dureté des écolesoùelleforme
ses athlètes dès leur enfance, est en effet
deloinleBRICSquis’ensortlemieuxaux
JO,avec64médaillesdont31enor,soitla
premièreplace.QuantauBrésiletàlaRussie,leursperformancessontpluscontrastées:8médailles,dontdeuxenorpourle
premieret36médaillesdont5enor,pour
laseconde.
NICOLASMADELAINE
CORRESPONDANTÀLONDRES
MERCREDI
14/25
JEUDI
14/25
14/32
15/31
VENDREDI
16/27
18/32
14/24
14/27
14/23
14/27
13/24
14/27 14/27
17/30
19/28
19/30
13/25
13/23
12/24
À L'ÉTRANGER
MARDI 7 AOÛT 2012
TAUXDEBASEBANCAIRE 6,60%àpartirdu15-10-2001.
T4M(TAUXEONIA) 0,3370%enmai2012.
TAUXDECHÔMAGE(BIT) 10%pourle1 er trimestre2012.
DETTEPUBLIQUE 1.717,3milliardsd’euros(findu4 e trim.2011).
Lerégimesyrienenvoiededésagrégation
L esdéfectionsetdésertionsse
multiplientauseind’unrégime
syrien qui semble en voie
d’implosion,quoiquesapuissance
defeudemeureredoutable.Lechef
du gouvernement, Riad Hijab, a
annoncé hier, par la voix de son
porte-parole,surlatélévisionAl-
JaziraduQatar,avoirrejointl’oppositiondimanchesoir.Douzejours
aprèsunattentatayantcoûtélavie
auvice-ministredelaDéfense,au
beau-frèreduprésidentBacharal-
Assad, ainsi qu’à trois dirigeants
importantsdesservicesdesécurité,
il s’agit là d’un nouveau revers
d’envergurepourDamas.
RiadHijabestledirigeantdeplus
hautniveauàfairedéfectiondepuis
ledébutdelacontestationsyrienne,
en mars 2011, dans la foulée du
printempsarabe.Washingtonya
d’ailleursvuune«preuve supplémentaire
que le régime d’Assad
s’effondre»eta«perdulecontrôle
dupays»,tandisqueBerlinconstataitpoursapart«àquelpointl’érosiondurégimedeBacharal-Assad
estavancée».AbdelBassetSaydae,
lechefduConseilnationalsyrien
(CNS), la principale coalition de
l’opposition,s’estfélicitéd’unsigne
de«désagrégationdurégime.C’est
ledébutdelafin».
RiadHijabajustifiésadéfection,
ainsiquecellededeuxautresministresnonidentifiés,parles«crimesde
RiadHijab,iciennovembre2008,auraitorganisésafuiteenJordanieavecl’aidedel’Arméesyriennelibre.
LOUAIBESHARA/AFP
guerreetdegénocide»commispar
«unrégimeterroriste»sebattantcontredesgens«luttantpourleurliberté
et une vie digne ». L’ASL (Armée
syriennelibre),constituéededéserteursetqui,appuyéeparfoispardes
unitésdjihadistes,assurel’essentiel
des combats contre le régime, a
assuréavoirréalisél’exfiltrationde
Riad Hijab, négociée depuis des
semaines,verslaJordanie,ceque
Ammamatoutefoisdémenti.
Apeinedeuxmoisenfonction
RiadHijabn’avaitjamaisassuréde
responsabilitéauseindesservices
desécuritéetavaitéténomméilyaà
peinedeuxmoisàlatêtedugouvernement,danslecadred’uneouverturepolitiquecosmétiqueconsécutiveàdeslégislativesboycottéespar
l’opposition.Latélévisiond’Etata
annoncédemanièrelaconiqueson
limogeageetsonremplacementpar
le ministre de l’Administration
locale,OmarGhalawanji,chargé
d’expédierlesaffairescourantes.
Damasadémentilarumeurdela
fuiteetdel’arrestationduministre
desFinances,MohammadJalilati.
Malgrélamultiplicationdeces
désertions,illustréeparlafuiteen
Turquied’unnouveaugénéral,le
trente et unième dans ce cas, la
guerre civile ne baissait pas en
intensitéhier,notammentàAlep
quel’arméeloyalistepeineàrecon-
quériraprèsdixjoursdecombats,
malgrél’appuid’avions,decharset
d’hélicoptères.Elles’estditprête
hierpourl’assautdécisifsurlepoumonéconomiquedupays,aprèsy
avoiracheminédesrenfortsestimés
à20.000hommes.Etunebombea
explosé au siège de la télévision
publique,faisantplusieursblessés.
Laguerreauraitfait21.000mortsen
seizemois,selonl’opposition.
Parallèlement,Téhéranessaiede
reprendre l’initiative pour sauver
sonultimealliédanslarégion.Au
lendemain de l’enlèvement à
Damas de 48 Iraniens, présentés
parTéhérancommedespèlerinset
par l’ASL comme des agents en
missiondereconnaissance,l’Irana
annoncéhierqu’ilallaitorganiser
jeudiune«rencontreconsultative»
de dix pays ayant une « position
réaliste»surlaSyrie,sanspréciser
lesquels.
Téhéran accuse régulièrement
des pays occidentaux, de même
quel’Arabiesaoudite,leQataretla
Turquie d’aider militairement les
rebelles syriens. L’ASL a reconnu
êtrefournieenarmeslégèresparle
Qataretl’Arabiesaoudite,maisne
dispose pas d’armes antiaériens,
les pays occidentaux craignant
apparemmentqu’ellesnetombent
entre les mains d’unités se réclamantd’Al-Qaida.
YVESBOURDILLON
Londresrenonce
àlaréformedelaChambre
deslords
n Levice-PremierministrelibéraldémocrateNickCleggaconfirmé,
hier,leretraitduprojetderéforme
delaChambredeslords,àlaquelle
ilétaittrèsattaché.Cetteréforme
faisaitpourtantpartiedel’accord
decoalitionentrelesLibDems
etlepartideDavidCameron.En
contrepartiedecette «rupture»,
sesdéputésnevoteraientpasleprojet
deredéfinitiondescirconscriptions
électoralescherauxconservateurs.
Roumanie:lalutte
s’exacerbeautour
duréférendum
n LacrisepolitiqueenRoumanie
s’estenflammée,hier,autour
duréférendumdedestitution
duprésident,leministrede
l’Intérieur,quienestl’organisateur,
démissionnantfaceàdespressions
«inacceptables»etlaCour
constitutionnelleadressantunemise
aupointaugouvernementqui,du
coup,aétéremaniéenprofondeur.
Fusilladed’OakCreek:
letireurprésumé
estunanciensoldat
etunextrémiste
n LePentagoneaindiqué,hier,
que l’auteurprésumédelafusillade
meurtrièrededimanche,dans
untemplesikhduWisconsin,était
unex-militaireblancâgéde
quaranteans,quiaservidans
l’arméeaméricainecomme
spécialistedelaguerre
psychologiquede1992à1998
entantquesoldatdepremière
classeetareçuplusieursdécorations
pourbonneconduite.LeFBI ade
soncôtéannoncéqu’ilétait liéàdes
groupusculesextrémistesetracistes.
LA CITATION
«LaMauritanie
n’interviendrapas
militairementauMali.
Leproblèmeest
trèscomplexe,
nousn’enpossédons
paslasolution.»
MOHAMEDOULDABDELAZIZ,
présidentmauritanien,le6août2012.

Précédemment:Sybil accuse Largo d’avoir volé l’héritage qui aurait du revenir àson fils.
VanHamme -Francq ©Dupuis 2012

L E Q U O T I D I E N D E L ’ É C O N O M I E
ENTREPRISES ET MARCHÉS MARDI 7 AOÛT 2012
EURO/DOLLAR
+0,32%
1,2411$
DEVISES EUR/GBP0,79 EUR/JPY97,06 EUR/CHF1,20 GBP/USD1,56 USD/JPY78,17 USD/CHF0,97 TAUX EONIA0,11% LIFFEEURIBOR3MOIS0,37% OAT10ANS2,11% T-BONDS10ANS1,58%
À LA UNE
Automobile
Leparcfrançaisverdit
àgrandevitesse. PAGE 15
Mobile
LacriseenEuropeduSudfait
souffrirlesopérateurs. PAGE 17
Marché des actions
LesgroupesduCAC40rassurent
maisontpeurdemanquer
demoteursdecroissance.
PAGE 20 ET « CRIBLE » PAGE 24
L'ESSENTIEL
ENTREPRISES ET RÉGIONS
Ces PME qui défendent
le made in France
Rexiaa,maîtreenmatériaux
composites. PAGE 14
Franche-Comté
AbéoadéjàgagnéauxJeux
OlympiquesdeLondres. PAGE 14
INDUSTRIE
General Motors
GMsongeàdépréciersapart
danslecapitaldePSA. PAGE 15
ET « CRIBLE » PAGE 24
Luxe
L’industrieduluxerésistebien
àlacriseéconomique. PAGE 16
Agroalimentaire
L’étépourriplombelesventes
deglaces. PAGE 16
HIGH-TECH & MÉDIAS
Hewlett-Packard
HPveutaccélérerenFrance
surlemarchédescaisses
enregistreuses. PAGE 17
SERVICES
Keolis
LaSNCFnommeunnouveau
patronàlatêtedesafiliale
detransporturbain. PAGE 18
Spectacle de rue
RoyaldeLuxes’exporte
auxquatrecoinsdelaplanète.
PAGE 18
FINANCE
Banque
Lesbanqueseuropéennes
maladesdesscandales. PAGE 19
ET « CRIBLE » PAGE 24
Grèce
Lesecteurbancaireamorce
sarestructuration
dansladouleur. PAGE 19
MARCHÉS
Crise de l’euro
Lesventesdesentreprises
américainesaffectées. PAGE 20
JEFFPACHOUD/AFP
MYCHELEDANIAU/AFP
ROYALDELUXE
PÉTROLE(BRENT)
+0,11%
109,66$
OR
+0,58%
1.612,80$
L’unionbancairedévoilée
le11septembreparBruxelles
V antécommeunchantiermajeurpour
résoudrelacrisedesdettessouveraines
enEurope,leprojetd’unionbancaire
voitsoncalendriersepréciser.Bruxelles
entendainsidévoilerle11septembreprochainlapropositionlégislativequidoitpermettrelamiseenplaced’unsuperviseur
uniquepourtouteslesbanquesdelazone
euro,selonunesourceprochedudossier.Le
sujetdevraitégalementêtreaucœurdudiscourssurl’étatdel’UnioneuropéennequeprononceralelendemainJoséManuelBarroso,leprésidentdelaCommissioneuropéen.Endévoilantrapidementsesplans,l’exécutifeuropéenespèrequelesdeuxcolégislateurs–leConseiletleParlementeuropéen–pourrontadoptercetexted’iciàlafin
2012,afinqu’ilpuisseentrerenvigueurdèsle
début2013.Lesommetdeschefsd’Etatetde
gouvernementprévuendécembreprochain
estainsivucommelafenêtredetiridéale
pourquelesEtatsmembresentérinentce
passupplémentaireendirectiond’une
Unionéconomiquerenforcée.
Clarifications nécessaires
AlorsqueBruxellesaétédésertéparune
grandepartiedesfonctionnaireseuropéens,
certaineséquipesdelaCommissioneuropéennesontducouptoujoursàpiedd’œuvre.
Unepremièreréunionmi-juilletentreJosé
ManuelBarrosoetlestroiscommissairesconcernés–MichelBarnier(servicesfinanciers),
JoaquinAlmunia(concurrence)etOliRehn
(affaireséconomiquesetfinancières)–apermisd’arrêterlesgrandeslignesdutexte,selonleprochedudossier.Depuis,lescontactsrestentétroitsentrelesservicesdelaCommission
etlaBanquecentraleeuropéenne,présidée
parMarioDraghi,quiabriteralefutursuperviseurdesbanquesdes17paysdelazoneeuro.
Parmilesquestionslesplussensiblesqui
sontétudiéesactuellementfigurenotammentlaclarificationdesliensentrecesuperviseuretlerégulateurdusecteur(l’EBA),quia
enchargelesétablissementsbancairesdes27
paysdel’UE.LaBCEpenchevisiblement
pourquecesoitellequisiègeàl’aveniraux
réunionsdel’EBA,plutôtquelesreprésentantsdes17Etatsmembres.Autrequestion,il
s’agitdevoirsidestâchesdesupervisionau
jourlejourpourraientêtredéléguéesàl’EBA.
Touscessujetsseronttranchésdanslecours
dumois,alorsqu’uneultimeréunionau
sommetauseindelaCommissioneuropéenneestprévuefinaoûtsurlesujet.
RENAUDHONORÉ, BUREAUDEBRUXELLES
L’ancienpropriétairedeSaab
réclame3milliardsdedollarsàGM
Les constructeurs automobiles Spyker
et Saab ont porté plainte aux Etats-
Unis contre l’américain General
Motors pour avoir provoqué la faillite de
sonanciennefilialeSaab,aannoncéSpykerhier.Lesplaignants«demandentréparationpourlesactionsillégalesqueGeneralMotorsaentreprisespouréviterlacompétitionavecSaabdanslemarchéchinois»,a
déclaré Spyker dans un communiqué,
ajoutant que ces actions « avaient pour
but direct et intentionnel de provoquer la
faillitedeSaabAutomobile».
«GM s’est ingéré de manière délictuelle
dansunetransactionentreSaabAutomo-
EUROSTOXX50
+1,13%
2.399,32PTS
DERNIÈRE HEURE
MarioDraghi,leprésidentdelaBanquecentraleeuropéenne,s’estdit «prêtàfairetoutlenécessairepourpréserverl’euro».
S tandardChartered,labanquebritanniqueconsidéréecommeundesplus
grands succès récents du secteur
grâceàsonpositionnementsurlespays
émergents, est accusée d’avoir blanchi
pour250milliardsdedollarsd’argentiranien
sur plusieurs années dans une
antennenew-yorkaise.Alorsquel’autorité
del’EtatdeNewYorkqualifiel’établissementde«malhonnête»etestimequ’«ilya
matière»àluiretirersalicenced’exercer,le
coursdeStanCharts’esteffondréde6%
hiersoirjusteavantlaclôturedesmarchés
lorsqu’aétéannoncéelanouvelle.Cecoup
durintervientquelquesjoursseulement
bile,Spykeretl’investisseurchinoisYoungmanquiauraitpermisàSaabdeserestructurer
et de rester solvable»,plaideSpyker.
«Lavaleurmonétairedelaplaintes’élèveà
3 milliards de dollars », a souligné le
groupenéerlandais.
L’ancien propriétaire de Saab, Victor
Muller, qui a perdu beaucoup d’argent
dans l’aventure, semble avoir flairé la
bonne affaire : Saab étant en redressementjudiciaire,etdoncincapabledecontribuerauxfraisdejustice,Spykervasupporter
les coûts du litige, « en échange
d’une part substantielle des réparations
(90%)quetoucheraSaablorsquelespro-
après qu’une autre banque de la City,
HSBC,accuséedeblanchiment,adécidé
de provisionner 700 millions de dollars
pourd’éventuellespénalités.
Lesuperintendantdudépartementdes
Servicesfinanciersdel’EtatdeNewYork,
estime ainsi que StanChart a gagné des
centainesdemillionsdedollarsencommissionsentravaillantpourl’Iranetsesinstitutionsfinancièresdanslebutdecacher
60.000transactionsentre2001et2010.Une
violationdurégimedesanctionsaméricain
contrel’Iranquireprésenteune«menace
pourlapaix».Selonlui,uncadrelondoniendelabanqueauraitréponduainsiàun
DOWJONES(*)
+0,60%
13.174,7PTS
(*)ENSÉANCE
cédures seront couronnées de succès », a
précisé Spyker. «Nous pensons que nous
devrons dépenser entre 1 et 2 millions de
dollarspourlaprocédure,etnousn’investirions
pas autant d’argent et autant de
temps si nous ne pensions pas que nous
avons un dossier et des arguments très
sérieux», a ajouté Victor Muller, le directeurgénéraldugroupenéerlandais.
La reprise de Saab par des partenaires
chinoisavaitbutéquandGeneralMotors
s’étaitopposéautransfertdebrevetsqu’il
détient toujours pour certains modèles.
GM a dit hier qu’il allait examiner la
plainteetyrépondreentempsutile.
Blanchiment:aprèsHSBC,Standard
Chartereddansleviseuraméricain
homologueaméricainleprévenantdesrisques
encourus : « Vous les p… d’Américains,
qui êtes-vous pour dire au reste du
mondequenousnedevrionspastraiteravec
lesIraniens?»L’auditeurDeloitteestégalementaccuséd’avoircoopéré.Unporte-parole
de Standard Chartered a expliqué
qu’un «examen du respect des sanctions
américainesétaitencours»etqu’ilnepouvait«prédirequandcetexamenetlesdiscussionsaveclesautoritésaméricainesseraient
terminés».StanChartdevras’expliquerlors
d’uneauditiond’iciàlafindumois.
NICOLASMADELAINE
CORRESPONDANTÀLONDRES
DANIELROLAND/AFP
LA SÉANCE
DU 6 AOÛT 2012
LeCAC40auplushaut
surquatremois
LaBoursedeParisaterminéhierla
séanceenhaussede0,81%etena
profitépourrepasserau-dessusdu
seuil des 3.400 points, niveau franchi
pour la dernière fois le 3 avril
dernier. L’indice CAC 40, qui avait
déjà progressé de 4,38% vendredi
d e r n i e r, s’e s t i n s c r i t à
3.401,56 points, dans un volume
d’échanges modeste de 2,76 milliards
d’euros. Les investisseurs
veulentcroireàunapaisementdes
tensions en zone euro et espèrent
que l’Espagne va se résoudre à
demanderuneaidefinancière.Les
chiffres de l’emploi américains
publiés vendredi ont continué de
rassurerlesinvestisseurs.«Ceschiffres
américains ont réconforté les
opérateurs, tout comme les derniers
développementsenGrèceetlesanticipations
d’interventions agressives
de la Banque centrale européenne
sur le marché obligataire», affirme
le courtier ETX Capital. D’autre
part,CAChevreuxarelevésonconseil
sur les valeurs cycliques et l’a
abaissé sur les pharmaceutiques,
invitant ainsi les investisseurs à
prendreplusderisques.
Ducôtédesvaleurs,BNPParibasa
bondi de 3,75 %, Crédit Agricole
SA de 5,22% et Société Générale
de2,16%.
AXA, dans le sillage des valeurs
bancaires,s’estadjugéde2,8%.
Les titres des constructeurs automobiles
ont fini la séance en
hausse.Peugeot(+7,83%)s’estaffichéentêtedel’indiceetRenaulta
pris4,6%.
Plus fortes baisses de la journée,
EADS et Sanofi ont dégringolé de
respectivement1,28%et1,27%.
Hors CAC 40, Soitec a bondi de
8,39%à2,558euros. A.SI.

14
P h i l i p p e
Moniot parle
plus volontiers
d e m a d e i n
Auvergne que
d e m a d e i n
F r a n c e … E t
celui qui, aux
c ô t é s d e s e s
enfants,Isabelle
etJacques,codir
i g e R e x i a a
Group – fabricant de pièces,
ensembles et sous-ensembles, en
matériaux composites, métalliques
et hybrides – affirme haut et fort
vouloir«vivreettravailleraupays
d’Auvergne…». Au-delà des formules,
ce dirigeant prouve depuis plus
devingt-cinqansquecelaestpossible
pour un groupe qui réalise 85 %
de son chiffre d’affaires en soustraitance,
dont 70 % pour l’aéronautique
civile et militaire : Airbus,
Eurocopter, Thales, Safran, Dassault…«Lamondialisationestune
réalité:onnepeutpass’opposerau
faitquelesdonneursd’ordresefournissentdansdespaysàbascoûts.
Nousdevonsdoncnousposeràtout
momentlaquestiondelachaînede
valeurpourfairelapartdeschoses
entrecequinepourrasefabriquer
que dans ces pays et ce pour quoi
nous pouvons proposer une offre
attractiveetcompétitive», énonce
Philippe Moniot. Pour Rexiaa
Group, cela se traduit par«laconception
et la construction d’aéro-
ENTREPRISES ET RÉGIONSMARDI7AOÛT2012 LES ECHOS
CES PME QUI DÉFENDENT LE MADE IN FRANCE
REXIAA, MAÎTRE EN MATÉRIAUX COMPOSITES
Legroupeauvergnatfabrique
dessous-ensemblespourles
avionneursetaffichesa
maîtrisedesmatériauxavecsa
gammedeproduitspropres.
SÉRIE
D’ÉTÉ
PME
#17
FRANCHE-COMTÉ
La PME de Biot, dans les Alpes-
Maritimes, participe à ses septièmes
Olympiades en fournissant
les équipements, lanceurs
et cibles made in France, pour
les épreuves de ball-trap.
L’entreprisesongedéjààimposersaprésenceauxprochainsJO
deRiodeJaniero.
Laporte Ball-Trap fait partie des
quelques entreprises françaises
retenues comme fournisseurs
exclusifs pour les JO de Londres par
le Comité Olympique.«Cesontnos
septièmes Olympiades », précise
Jean-Michel Laporte, PDG de la
PME des Alpes-Maritimes.«LadifférencepourcesJOdeLondres,c’est
quepourlapremièrefoisnousavons
passé un contrat en direct avec le
Locog(LondonOrganisingCommitteeoftheOlympicsGames)etnonàtraversunsponsorchargédefinancer
les équipements, ce qui nous
donneuneplusgrandevisibilité.»
La commande (250.000 euros)
adressée à Laporte Ball-Trap
concerne les 51 lanceurs, fabriqués
dans son usine de Biot, et les
structuresdedimensionsimportantes
allant jusqu’à la fonction
complète.Cequinécessitedesavoir
réaliser beaucoup d’opérations
complexes».
Lionceau,Lion...etSimba
«Si on peut faire tout cela, on est
compétitif pour faire en France»,
énonce Philippe Moniot, pour qui
cela suppose d’intégrer plusieurs
spécialités et de maîtriser le travail
de matériaux différents et le col-
lage de ceux-ci entre eux. C’est à la
création de cette chaîne qu’il s’est
attaché depuis le lancement, en
1986, à Issoire (Puy-de-Dôme), de
Rex Composites, spécialiste des
matériaux composites. Par rachat
et création, il a construit ainsi un
ensemble de huit sociétés complémentaires
car spécialisées non
seulement dans divers composites
mais aussi en outillage et en
pièces métalliques (chaudronnées
et mécaniques) et hybrides.
Depuis 2011, ces sociétés – qui
DR
Simba,l’aviontoutcarbone
quadriplacedeRexiaaGroup.
Laporte Ball-Trap a Rio dans sa ligne de mire
200.000 cibles nécessaires au bon
déroulement des épreuves olympiques.
En outre, la fabrication française
est à l’honneur, car les cibles
utilisées sont sorties du site de production
de Formerie dans l’Oise, et
non de l’usine de Bottesford en
Angleterre où la PME des Alpes-
Maritimes, référencée « Royal
Warrant » comme fournisseur de
la famille royale, dispose d’un
second site de production.
Unmarchédeniche
Déjà fournisseur des équipements
de ball-trap pour les JO de Pékin,
Laporte Ball-Trap compte sur la
notoriété acquise à Londres pour
se positionner en favori lors des
prochains JO de Rio de Janeiro au
Brésil. Comme elle l’avait fait en
Chine, la PME, qui exporte 80 % de
sa production, prépare le terrain en
sillonnant les grandes villes et en
rencontrant les fédérations sportives
pour mieux faire connaître ses
équipements. Dans un marché de
niche qui compte une dizaine
d’acteurs dans le monde, la concurrence
est vive même si le fran-
çais peut se prévaloir d’une longue
expérience, l’entreprise ayant été
créée en 1927 à Antibes. « Pour
continuer à se développer il faut
faire de la croissance externe »,
reconnaît Jean-Michel Laporte,
qui a misé sur l’automatisation de
la production pour conserver ses
activités sur le sol français. L’innovation,
à laquelle la PME consacre
2,7 % de son chiffre d’affaires, lui
permet aussi de se différencier.
Ainsi, la nouvelle génération de
cibles flash qui seront utilisées à
Londres, chargées de poudres
fluorescentes, dégage lors de
l’impact un nuage de couleur qui
emploient plus de 600 personnes,
principalement en Auvergne –
forment Rexiaa Group (65 millions
d’euros de chiffre d’affaires).
«Un“cluster”àsoitoutseul…» Le
capital de Rexiaa Group, dont le
siège social est à Issoire, est intégralement
détenu par la famille
Moniot et des collaborateurs.
Outre les avionneurs, il compte
parmi ses clients Citroën Sport, la
Compagnie des Signaux, à qui il
fournit les bornes d’appel installées
le long des autoroutes, la
facilite l’arbitrage des épreuves et
contribue à en faire un sport télégénique.
Pour alimenter la croissance
organique, Laporte, dont le chiffre
d’affaires consolidé reste stable
depuis quelques années, autour de
15 millions d’euros, va lancer une
nouvelle activité. «Nousavonsmis
aupointdenouveauxéquipements,
lanceurs et cibles mobiles pour les
amateurs et professionnels du tir à
l’arc », explique Jean-Michel
Laporte. Ces équipements, qui ont
été présentés dans un Salon professionnel
aux Etats-Unis début
2011, ont suscité un engouement
qui a incité la PME à lancer la mise
en production. Les premiers succès
commerciaux commencent à
se vérifier en France, en Grande-
Bretagne, aux Etats-Unis et en Allemagne
avec une ambition pour
Jean-Michel Laporte : être à l’origine
du lancement d’une nouvelle
discipline olympique dans le
domaine de l’archerie avec le soutien
des fédérations sportives.
CHRISTIANENAVAS
CORRESPONDANTEÀNICE
REXIAAGROUP
ENCHIFFRES
1986:création,àIssoire
(Puy-de-Dôme),
deRexCompositesspécialisée
dansledéveloppement
desolutionscomposites
pourl’aéronautique.
1995:rachatd’Issoire
Aviation.
2011:créationdeRexiaa
Group,regroupementde
8sociétésauxcompétences
complémentairesqui,
aufildesans,étaientdevenues
filialesdeRexComposites
(rebaptiséeRexiaaen2011).
Effectiftotalen2011:
500salariés.
Chiffred’affaires
consolidé2011:
40millionsd’euros.
Répartitiondel’activité:
85%desous-traitance
dont70%pourlesecteur
aéronautique;
15%deproduitspropres.
SNCF… Il conçoit et fabrique également
des produits propres dont
des roues pour vélos de compétition
et des avions.
Mais le pilote Philippe Moniot,
qui s’était toujours rêvé constructeur
d’avions, réussit en 1999 à faire
certifier son avion d’instruction
biplace tout carbone destiné aux
aéroclubs et aux centres de formation
dénommé « Lionceau ».
Depuis, la gamme s’est enrichie
d’un triplace, Lion, et d’un quadriplace,
Simba, développé grâce à
Abéo a déjà gagné aux Jeux Olympiques de Londres
Depuis le 27 juillet, Olivier
Estèves, PDG d’Abéo, et Yves
Benoît, le directeur général
de Gymnova – sa filiale d’équipements
gymniques –, sont dans les
coulisses des Jeux Olympiques de
Londres, aux côtés de la quinzaine
de techniciens chargés de l’entretien
du matériel retenu par le CIO.
«Touslesgrandsdécideurssontsur
place,c’estunecaissederésonance
diplomatique fantastique pour un
opérateurcommenous», confie le
PDG du groupe de matériel sportif
implanté à Rioz (Haute-Saône).
Depuis la signature, en 2010, de
la fourniture exclusive des tapis,
agrès et de 4.000 m 2 de plateaux de
gymnastique, de judo, d’escrime et
de taekwondo (plateaux de surélévation
facilitant le travail des juges
Lescouleursrouge,jauneetbeigedelamarqueGymnovasontcellesdetousleséquipementsgymniquesdesJO.
Endevenantfournisseurofficieldelacompétition,Abéoagagnéenvisibilitéetaccèdeainsiauxmarchésrusseetchinois.
et des cameramen) de la grande
compétition internationale, la
stratégie choisie par Olivier Estèves
a déjà payé, estime-t-il.
Lefacteurdéclenchant
En surenchérissant pour obtenir le
titre de «fournisseur officiel», en
obtenant le droit d’utiliser l’image
des JO en échange d’une prestation
gratuite, Abéo a déjà remporté
une manche de la compétitition :
«EnChine,oùnousn’étionspasdu
tout présents avant, nous avons
développé 500.000 euros de chiffre
d’affairescesdeuxdernièresannées.
Les JO ont été le facteur déclenchant.Avant,nousavionsdumalà
générer un flux de ventes dans ce
pays, de forte tradition gymnique.
MêmechoseenRussie,avecprèsde
L’activitégymnastique,portéeparlafilialeGymnova,
pèse40%del’activitéd’Abéo.
Jean-MichelLaporte
a misésur
l’automatisation
de la production
pour conserver
ses activités
sur le sol français.
DR
400.000 euros de chiffre d’affaires
ces deux dernières années. Tout le
matérieldesJOestmadeinFrance.
Et,quandnousvendonsenChineet
en Russie, c’est aussi du matériel
français.»
Le montant de l’investissement
réalisé n’a pas été révélé mais le
matériel a nécessité, pour son
transport, une dizaine de semi-remorques.
Testé en janvier pour
une répétition générale – le « test
event » – puis stocké à Londres, il
est prêté pendant toute la durée de
la compétition. Abéo le reprendra
ensuite, mais pour mieux le revendre
: marqué des anneaux Olympiques
et du logo des JO 2012, environ
80 % de ce matériel ont déjà
été réservés par des clients du
groupe.
EN BREF
une avance remboursable d’Oséo.
« Le quatrième sera présenté au
SalonduBourget2013», annonce
Philippe Moniot, qui souligne que
Lionceau et les suivants ont été«les
troispremiersavionstoutcarbone
certifiés au monde, avant le
Boeing787».
Ces petits avions vendus à une
cinquantaine d’exemplaires
«consomment deux fois moins de
carburantqueleursconcurrentset
vont plus vite ». Ils sont, pour
Rexiaa Group, un moyen de montrer
son savoir-faire, notamment
dans le champ de la maîtrise des
matériaux. Dans ce domaine, les
dirigeants du groupe auvergnat
s’apprêtent à participer à l’évolution
que va entraîner l’arrivée de
nouveaux alliages d’aluminium
plus légers et plus résistants et qui
pourraient concurrencer les composites.«Lapartdecesalliagesest
l’unedesclefsdelaconceptiondes
nouveaux programmes des constructeurs.
Mais il ne faut pas les
voircommedesconcurrents.Nous
devons anticiper sur ce que les
constructeursattendentdenouset
pouvoir valoriser notre savoirfaire
dans le collage de matériaux»,
prévient Philippe Moniot.
La localisation de ses équipes
pourrait faciliter leur participation
à cette évolution : c’est à
Issoire que Constellium (ex-Alcan,
ex-Pechiney Rhenalu) construit
son unité de fabrication de
ces alliages d’aluminium.
SYLVIEJOLIVET
CORRESPONDANTE
ÀCLERMONT-FERRAND
Demain:l’alsacienHorus
Abéo emploie 500 personnes et
a réalisé 65 millions d’euros de
chiffre d’affaires (en hausse de
3 0 % ) e n 2 0 1 1 , d o nt 4 8 % à
l’international. L’activité gymnastique,
portée par la filiale
Gymnova, implantée à Marseille
et dotée d’une usine de fabrication
à Balmay (Ain), pèse 40 % de
l’activité.
Le groupe a deux autres activités
qui se partagent les 60 % restants
: l’aménagement de vestiaires
(et plateaux pour les JO), porté
par France Equipement et basé
au siège, à Rioz, et les murs
d’escalade, via la filiale Entre-Prises
implantée dans l’agglomération
grenobloise.
MONIQUECLÉMENS
CORRESPONDANTEÀBESANÇON
Gestampmaintientsoninvestissement
dansleCambrésis
L’équipementier automobile espagnol Gestamp, qui avait
suspendu un chantier d’extension dans le Cambrésis (Nord)
après un mouvement social, va finalement maintenir son
investissement créateur de 53 nouveaux emplois.«Leblocage
étaitentrelepersonnelsalariédel’unitédeGouzeaucourtetla
directiondeGestamp.Ilyaeudesaccordsentrelesorganisations
représentativessyndicalesquiontaboutiàlarelanceduprojet», a
expliqué Francis Noblecourt, élu local. Gestamp avait annoncé
en janvier un investissement de 20 millions d’euros pour une
nouvelle unité de production, venant renforcer un site déjà
existant que l’espagnol avait racheté en juillet 2011 à Sofedit.
LaCorrèzeaccueilleraunecentrale
photovoltaïqueen2014
La ministre de l’Ecologie et du développement durable, Delphine
Batho, a validé le projet de centrale photovoltaïque porté en
Corrèze par la Compagnie des Vents, filiale du groupe GDF Suez,
et en gestation depuis deux ans. L’unité sera construite à Gros
Chastang et verra le jour en 2014, sur 17 hectares de terrains
abritant 37.000 panneaux fabriqués par une PME française
implantée en Moselle. L’ensemble, d’un coût de 23 millions
d’euros, sera financé à 100 % par la Compagnie, sans aucune
subvention de collectivité. Il permettra d’alimenter en électricité
7.000 foyers des alentours, tout en générant des effets annexes,
comme la réhabilitation de plus de 40 hectares de zones humides
en terrains agricoles. La municipalité envisage également la
création d’un verger-conservatoire d’espèces fruitières anciennes.

AUTOMOBILE
L e
marché automobile français
connaîtuneprogressionspec-
taculaire en matière d’émis-
sions de CO 2. Depuis l’introduction
du barème écologique en
2008,lapartdesvéhiculesvendus
bénéficiant d’un bonus ne cesse
d’augmenter.
Cette tendance s’est encore
confirmée au cours du premier
semestre 2012 : près de 21 % des
voitures immatriculées en France
émettent moins de 105 grammes
de CO 2 par kilomètre, indique le
CCFA (Comité des constructeurs
français d’automobiles). Les propriétaires
de ces véhicules ont
perçu à ce titre une prime de 100
ou400euros.Ilyadeuxans,seuls
2 % des voitures vendues rentraientdanscettecatégorie.
Ce niveau d’émissions a longtempsétéréservéauxpetitescita-
dines, mais on voit actuellement
deplusenplusdeberlinesdetaille
moyenne (Golf, Citroën C4, Peugeot
308) qui répondent à cette
contrainte. C’est le fruit d’importants
investissements lancés par
les constructeurs automobiles au
momentdel’adoptiondesnormes
européennes en 2008 et qui se
concrétisent dans les lancements
actuels.
Difficultés économiques
Dans le même temps, la part des
véhicules pénalisés par un malus
a, elle aussi, sensiblement reculé
en France, passant de 23 % sur le
premiersemestre2010à16%sur
la même période en 2012. « Au
cours des cinq dernièresannées,la
France a fait de grands progrès
danslaréductiondesémissionsde
CO 2desvéhiculesetlesconducteurs
ontétévivementencouragésàêtre
plusécoresponsableslorsdel’achat
de véhicules neufs », constate la
société de conseil Jato, dans une
récenteétude.
MARDI7AOÛT2012 LES ECHOSINDUSTRIE
Lahaussedesvéhiculesmoinspolluantsdepuisl’introductiondubarèmeécologiqueen2008tientaufaitquelesconsommateurssontplusattentifsàleurfacturedecarburantetauxprimesaumomentdel’achat.
Près de 21 % des voitures vendues au premier semestre ont bénéficié d’un bonus. Deux ans plus tôt, seuls 2 % des véhicules entraient dans
la catégorie des émissions inférieures à 105 grammes. L’adaptation rapide du marché automobile impose un réglage fin du bonus-malus.
Auto:leparcfrançaisverditàgrandevitesse
LESCONSTRUCTEURSVONTATTEINDRELEURSOBJECTIFSD’ÉMISSIONSPOUR2012
Pourlapremièrefois,les
constructeursimplantésen
Europepourrontsevoirinfliger
despénalitéss’ilsnerespectent
paslesobjectifsd’émissionsde
CO 2fixésparBruxellespour
l’année2012.Maislesinfractions
serontrares.CarBruxellesne
tiendracomptequedesdeux
AUTOMOBILE
G eneralMotorsvientdedécider
d’investir559millionsdedollars(425millionsd’euros)
danslesponsoringpourapposerle
logoChevroletsurlesmaillotsdu
clubdefootballdeManchesterUnited,maischezPSA,ilnecompte
plusremettreaupot.
Enmars,legéantdeDetroitétait
devenuledeuxièmeactionnairede
la maison mère de Peugeot et
Citroën,enprenant7%ducapital
du groupe pour 320 millions
d’euros,àtraversl’acquisitionde
droitsdesouscriptionpréférentiels
cédés par la famille Peugeot et
l’acquisitiond’unepartdel’autocontrôle,vendueparPSA.Unedécisionpermettantdescellersymboliquementl’alliancestratégiqueentrelesdeuxgroupes,quiviseàdévelopperdesvéhiculesencommun.Maisdepuis,lesdifficultésfinancièresdePSAsesontaggravéesaveclacrisedumarchéautomobileeuropéen,etsoncoursdeBourseafondu(–56%).GMexaminedonclapossibilitéderéduiredanssonbilanlavaleurcomptabledecetteparticipation,commeill’aindiquéauprèsdes
autoritésboursièresaméricaines.
Uneréflexionendeuxtemps.
«Nousnoussommesinterrogéspour
savoirsicedéclinenvaleurrepré-
tierslesplusvertueuxdelaflotte
pourcetteéchéance.Ensuite,
presquetouslesconstructeurs
ontdéjàatteinten2011leur
objectifpour2012,selonla
sociétéJato.Etce,àdeuxexceptionsprès:PorscheetSubaru.
Maiscesdeuxmarquespourront
mutualiserleursémissionsavec
senteunetendancedurableetavonsconcluquecettebaisseesttemporaire»,aindiquélamaisonmèrede
ChevroletetCadillacàlaSEC.Mais
«lesrécentesincertitudeséconomiquespèsentlourdementsurlavalorisationdePSA.Silesconditionsde
marchéneseredressentpasàcourt
terme,nouspourrionsconclureque
cettediminutionn’estplustemporaire,cequisetraduiraitparuneprovisionpourdépréciation.
»Etle
directeurfinancierdeGM,Dan
Ammann,d’ajouterauprèsdesana-
cellesdeleursmaisonsmères
respectives,Volkswagenet
Toyota.L’objectifde2015sera
bienplusdifficileàatteindre,
puisque,àcettedate,ilfaudra
tenircomptedelatotalitédes
ventes.Plusd’échappatoire,
donc,pourlesgrossesmotorisationsallemandes…
GM, qui avait pris en mars 7 % de PSA pour 320 millions
d’euros, pourrait inscrire une provision dans son bilan
afin de tenir compte de la baisse durable de cette part.
GMsongeàdépréciersapart
danslecapitaldePSA
lystes qu’il n’a pas l’intention
d’investird’argentfraisdansPSA.Ce
quin’étaitd’ailleurspasàl’ordredu
jourpuisquelaparticipationdeGM
estplafonnéeauniveauactuel.
Pas d’effet sur la coopération
Surlacoopérationproprementdite,
cetteprobablerévisioncomptable
nechangerien,dit-onausiègedes
deuxsociétés.Ilesttoujoursprévu
demettrelesachatsdecomposants
encommun,etdesgroupesdetravailétudientcommentpartagercertainesplates-formesouquelques
usines.
Enmatièrededépréciationd’actifs,
GMadéjàunecertaineexpérience
puisqu’ilapasséuneprovisionde
590millionsd’eurosdanssesrésultatsdupremiertrimestrepourtenir
comptedelachutedelavaleurdesa
divisioneuropéenneOpel.Cequine
l’apasempêchéd’enregistrerun
bénéficenetde1milliarddedollars
surcettepériode.Résultatsuivipar
unnouveauprofitde1,5milliardde
dollarsaudeuxièmetrimestre,tandisquePSAaccumulaituneperte
nettede819millionsd’eurosentre
janvieretjuin.D.F.
Lire également « Crible »
page 24
Celadit,lesdifficultéséconomiques
jouent aussi un rôle dans le
« verdissement » du parc, les
consommateurs étant plus attentifs
à leur facture de carburant et
plussensiblesauxdiversesprimes
aumomentdel’achat.
Larapiditéàlaquellelemarché
automobile s’adapte impose un
réglage fin du barème du bonusmalus,
dont les recettes et les
dépenses sont censées s’équili-
150 MILLIONS
D’EUROS
L’estimation, pour l’année
2012, du coût du dispositif
bonus-malus pour l’Etat.
brer.Déjà,lestoursdevissuccessifsontportéleursfruits,puisqu’il
n’y a désormais plus qu’une voiture
neuve sur cinq qui bénéficie
d’un bonus, alors qu’en 2010,
15
c’était le cas pour plus d’un véhiculesurdeux.Al’époque,lazone
dite «neutre» se situait entre 126
et 155 grammes de CO 2 par kilomètre,unefourchettepeucontraignante
dans laquelle on trouve
mêmedegros4x4aujourd’hui…
Par conséquent, le coût du dispositif
pour l’Etat s’est vu nettement
réduit, de 517 millions
d’euros en 2010 à 150 millions
d’eurosattenduspourcetteannée.
La revalorisation du bonus pour
lesvéhiculespeupolluantsdansle
cadreduplanautomobile,récemment
annoncé par le gouvernement,vacependantnécessiterune
nouvelle«sévérisation»dumalus
enfind’année.Sansquoilecoûtdu
dispositifpourl’Etatrisqueànouveau
de grimper, à 490 millions
d’euros.
INGRIDFRANÇOIS-FEUERSTEIN

16
LUXE
L a
crise, quelle crise ? Pour la
troisième année d’affilée,
l’industrie du luxe européenne
continue d’afficher une progression
à deux chiffres, en dépit des craintes
suscitées par le ralentissement de
l’économie chinoise et la récession
en Europe. Fin juillet, LVMH (le
numérounmondialdusecteurégalement
propriétaire des « Echos »)
et PPR avaient donné le ton en
annonçant une progression de leur
ventes semestrielles de 26 % pour le
premier et de 30 % pour le pôle luxe
du second. Hier, c’était au tour de
l’italien Prada et du suisse Richemont
de dévoiler des performances
tout aussi scintillantes.
Le groupe suisse, propriétaire des
marques Cartier, Lancel, Van Cleef
et Jaeger, ne dévoilera ses résultats
semestriels que le 9 novembre prochain.
Mais sa croissance est telle,
qu’il s’est déjà fendu d’un « profit
warning » à l’envers pour annoncer
que ses bénéfices devraient bondir
de 20 % à 40 %. Sur les quatre premiers
mois de son exercice 2012-
2013, d’avril à fin juillet, ses ventes
onteneffetgrimpéde24 %.Quantà
Prada, l’ancien sellier italien, il a vu
sesrevenusgrimperde37 %aupremier
semestre, à 1,5 milliard d’euros,
et même de 45 % en Asie.
De quoi donner tort aux Cassandre
qui voyaient dans la relative
INDUSTRIEMARDI7AOÛT2012 LES ECHOS
L’industrie du luxe résiste bien
à la crise économique
AGROALIMENTAIRE
L e
Les grands noms du secteur ont maintenu une croissance à deux chiffres au premier
semestre, malgré la récession en Europe et le ralentissement de la croissance en Chine.
LaChinedevraitdevenirledeuxièmemarchémondialduluxeàl’horizon2015,selonlecabinetMcKinsey.
contre-performance de Burberry
au premier semestre (11 % de croissance
du chiffre d’affaires), les prémices
d’un retournement. Non
seulement le marché chinois,
devenu la locomotive du secteur,
n’a pas décéléré, mais les touristes
chinois ont aussi largement contribué
à la croissance des magasins
européens.
Chez Prada, les touristes représentent
ainsi plus de 50 % du chif-
fres d’affaires des boutiques européennes
et nord-américaines,
tandis que la clientèle chinoise
assurerait, au total, 60 % des ventes.
LVMH réalise, pour sa part, 40 % de
ses revenus en Asie – majoritairement
en Chine – et Hermès, 45 %.
Ecarts de prix grandissants
Selon une étude du cabinet McKinsey,
la Chine devrait ainsi devenir le
deuxième marché mondial du luxe
LESTOURISTESCHINOISPOURRAIENTFAIREMONTERLESPRIXDULUXEENEUROPE
Si les clients chinois sont aussi
nombreux à faire la queue à
l’entrée des boutiques de luxe
des grandes villes européennes,
obligeant même les magasins à
limiter le nombre d’articles par
client, c’est que les produits
y sont en moyenne de 30 % à
50 % moins chers qu’à Pékin ou
Shanghai. Un écart de prix lié
à la taxe de 30 % appliquée en
Chine sur les produits de luxe,
que la baisse de l’euro par rap-
soleil finira-t-il par se caler au
beau fixe ? Telle est l’interroga-
tion partagée par les fabricants
de glaces en cette période de météo
peu clémente. « La saison est mal
engagée », déplore Christian Millet,
secrétaire général du Syndicat des
fabricants de glaces. Pour parer à la
dégringolade des ventes, les producteurs
misent à présent sur une
météo plus clémente au mois
d’août.
Au printemps déjà, les ventes ont
déçu : les volumes ont chuté de
15 % par rapport à ceux écoulés en
2011, et l’été ne s’annonce pas
meilleur. « En 2011, nous avons eu
un très beau printemps qui avait
compensé la mauvaise météo de
l’été, cette année, nous avons eu un
mauvais mois de juin, puis un mauvais
mois de juillet, reste à espérer
qu’août sera bon », souligne Christian
Millet.
Chez Unilever, numéro un de la
glace en France, les ventes depuis le
début de l’année jusqu’à la mi-juillet
ont chuté de 7 % en valeur par rapport
aux performances enregistrées
l’an passé. « Le contexte est défavorable,maisnousn’avonspasobservéde
décrochage majeur par rapport à
2011 », tempère Nicolas Dron,
directeur de la division snacking
chez Unilever. L’an dernier toutefois
avait été peu représentatif, avec un
printemps encourageant, mais, déjà
à l’époque, un été pourri. Nestlé,
numéro deux sur le marché, n’a pas
souhaité détailler ses chiffres.
Cette saison, selon la profession,
ce sont surtout les ventes de glaces
en bâtonnet qui ont plongé, soit
port au yuan n’a fait qu’amplifier.
De quoi permettre à certains
de rembourser leur voyage en
Europe, en revendant leurs
achats en Chine. En moyenne,
un touriste chinois en France
dépense ainsi 1.460 euros,
dont 90 % en shopping. Mais
cet engouement ne va pas
sans poser quelques problèmes
aux industriels du secteur, qui
redoutent de voir se développer
un véritable marché gris, au
17 % de ventes en moins en volume
parrapportàl’annéepassée.Lessorbets
et les glaces à l’eau pâtissent
aussi de la mauvaise météo. Avec les
glaces en bac, les producteurs s’en
sontunpeumieuxsortispuisqueles
achats ont reculé de 12 % par rapport
à 2011. Mais les espoirs sont
encore permis. « Au cours de la
semaine du 14 au 22 juillet, les ventes
ont progressé de 30 % », relève Nicolas
Dron, ceci grâce à une accalmie
de la météo. Le mois d’août sera
donc crucial pour les producteurs
qui réalisent 50 % de leur chiffre
d’affaires annuel sur la période de
juin à août.
Produits plus sophistiqués
Pour limiter l’impact saisonnier, les
producteursdeglacescomptentsur
des produits plus sophistiqués, en
principemoinssensiblesàlamétéo.
Cette saison, « tout ce qui est plus
élaboréaunetendancepluspositive,
cela se rapproche plus d’une consommation
de chocolat », observe
Nicolas Dron. Pour bénéficier de
cette tendance, Unilever mise sur
ses marques phares telles que Mag-
à l’horizon 2015, derrière les Etats-
Unis et devant le Japon. Une tendancequinevacependantpassans
poser quelques problèmes aux
industriels du luxe. Outre les écarts
de prix grandissants entre les boutiques
chinoises et européennes (lire
l’encadré), leur exposition grandissante
à un éventuel retournement
du marché chinois est un motif
d’inquiétude. D’autant que, après
avoir encouragé le développement
de la consommation tous azimuts,
le gouvernement chinois veut
désormais décourager les importations
de produits de luxe. Pékin a
ainsi récemment interdit l’achat de
produits de luxe étrangers avec des
fonds publics.
Une offensive dûment relayée,
comme il se doit, par les médias
nationaux. « De plus en plus de Chinois
rejettent cette façon d’étaler leur
richesse », affirmait ainsi récemment
un article du « Quotidien du
peuple » titré « Pourquoi les Chinois
aiment-ils tellement Louis
Vuitton ? ».
BRUNOTRÉVIDIC
Les ventes de glaces dégringolent, victimes d’une météo peu clémente dans l’Hexagone.
La profession s’attend à finir l’année sur une croissance nulle, voire un recul de 5 %.
L’été pourri plombe les ventes de glaces
Lemoisd’aoûtseracrucialpourlesprofessionnels,quiréalisent50%
deleurchiffred’affairesannuelsurlapériodedejuinàaoût.
–7%
La baisse des ventes
du numéro un des glaces
en France, Unilever,
depuis le début de l’année.
détriment de leurs boutiques
en Asie, qui ont nécessité de
lourds investissements et où
les marges sont meilleures
qu’en Europe. Faute de pouvoir
baisser les prix en Chine,
la parade pourrait consister
à relever des 5 % à 10 % en
Europe, estime certains analystes.
Mais avec le risque de perdre
de la clientèle en Europe
et d’accroître ainsi leur exposition
au marché chinois.
LYDIELECARPENTIER/RÉA
UNILEVER ET NESTLÉ
DOMINENT LE MARCHÉ
Lesdeuxgéantsdusecteur
détiennentrespectivement
30%et20%dumarchéde
laglaceenFrance,loindevant
legroupeGeneralMills,
propriétairedelamarque
Häagen-Dazs,quireprésente
7%dumarché.
En2011,environ225millions
delitresdeglacesontété
écoulésdansl’Hexagonepour
unchiffred’affairesquiatteint
1,9milliardd’euros.
L’activitéabénéficiédes
bonnesperformancesdes
marquespharesd’Unileveret
deNestlé:MagnumetExtrême.
num, qui totalise près de la moitié
du chiffre d’affaires de sa division
glaces, ou encore Ben & Jerry’s qui
gagne chaque année 1,3 point de
part de marché sur ses concurrents.
Reste à savoir si les producteurs
de glaces parviendront à atteindre
leurs objectifs à la fin de l’année.
Chez Unilever, on reste optimiste
grâce à un « rebond du marché »,
pressenti au mois d’août, comme
fait valoir Nicolas Dron. Le Syndicat
des fabricants de glaces est plus circonspect.
« Si le mois d’août est bon
et si les ventes de bûches en fin
d’année se portent bien, on devrait
observer soit une stabilisation des
ventes par rapport à 2011, soit un
recul de près de 5 % », a prévenu
Christian Millet.S.W.
IMAGINECHINA
ÉNERGIE
Total : inquiétudes autour
de la vente des gazoducs
Avecunréseaude5.000kilomètresdegazoducs,lafilialeTIGV
deTotalpossède13%duréseaudetransportdegazenFrance.
L e
jeu de dupes a pris fin.
Après avoir démenti son
intention de céder sa filiale
française TIGF (Total Infrastructures
Gaz France), spécialisée
dans le transport et le stockage
de gaz naturel, Total a
finalement confirmé que le
projet était bien à l’étude. Mais,
pour l’heure, il ne s’agit que
« d’une réflexion quant à la
position d’actionnaire de Total
au sein de sa filiale », a expliqué
le pétrolier, qui devrait se laisser
jusqu’à fin décembre pour
décider de l’avenir de sa filiale.
Pour TIGF, la directive européenne
sur le marché du gaz,
qui vise à garantir un accès au
réseau équitable à tous les opérateurs,
est à l’origine du projet
de cession. Epinglé par Bruxelles
en septembre, Total doit
redoubler d’efforts pour garantir
l’indépendance de sa filiale
TIGF, afin de ne pas entraver la
concurrence. Du coup se pose
la question du maintien dans le
groupe de cette filiale, qui doit
tout faire pour se démarquer de
la maison mère.
Lessyndicatsetleséluslocaux
n’ont pas tardé à réagir. En guise
d’avertissement à l’attention de
la direction, les salariés se sont
mis en grève vendredi. « Depuis
deux ans, on négocie pour que
TIGF soit conforme à la réglementation
européenne. Là, c’est
un coup d’épée dans le dos », a
souligné Patrick Mathieu, délégué
syndical FO au sein de TIGF.
Le député PS des Pyrénées-Atlantiques
David Habib s’est dit
opposé à une telle cession, susceptible
de mettre TIGF dans
les mains d’un fonds d’investissement
à la logique purement
financière.
EN BREF
Constitué d’un réseau de
5.000 kilomètres de gazoducs
dans le sud-ouest de la France,
TIGF possède 13 % du réseau
de transport de gaz en France.
Une exception dans le paysage
gazier français puisque c’est
GRT Gaz, la filiale de GDF Suez,
qui détient la quasi-totalité du
réseau national.
La volonté de Bruxelles
Si les inquiétudes sont vives,
« le dossier est loin d’être finalisé
», a fait valoir Jean-Yves
Sousley, coordinateur FO chez
Total. Depuis le 26 juillet, les
spéculations se multiplient sur
un éventuel acquéreur parmi
lesquels figurent la Caisse des
Dépôts, des fonds chinois ou
émiratis. Le filiale pourrait être
valorisée à 2,8 milliards d’euros,
mais, pour le moment, il n’y
aurait pas d’acquéreur en vue.
La cession potentielle de
TIGF n’est pas un cas isolé en
Europe. La volonté de Bruxelles
de séparer gestionnaires de
réseau et fournisseurs d’énergie
a entraîné une recomposition
du paysage. En mai, E.ON a
annoncé la vente de son réseau
gazier allemand à un consortium
mené par Macquarie
Group et cofinancé par Abu
Dhabi. Un virage stratégique
est aussi à l’ordre du jour pour
l’italien ENI, qui a annoncé la
cession d’une partie de sa filiale
de transport gazier SNAM, à la
Caisse des Dépôts italienne.
En France, si Total reste évasif
sur le calendrier, la réflexion est
bien en cours. La prochaine
échéance est fixée au 3 septembre,
date à laquelle se tiendra
un conseil d’administration
extraordinaire chez TIGF.S.W.
BAESystemsvamoderniserlesF-16coréens
BAE Systems a annoncé hier avoir remporté un important
contrat pour la modernisation de 134 avions de combat
américains F-16 pour la Corée du Sud. Le contrat, dont
le montant est estimé à 934 millions d’euros, doit encore être
approuvée par les autorités américaines, s’agissant d’avions
d’origine américaine, bien que construits sous licence par
Korea Aerospace Industrie dans les années 1990. Le groupe
d’armement britannique est également en compétition sur
un autre appel d’offres du gouvernement sud-coréen pour
60 avions de combat, qui oppose l’Eurofighter, le F-35
de Lockheed-Martin et le F-15 de Boeing.
LesingapourienAvagoestsurlepoint
d’acheterlafilialecapteursdeSchneider
Le singapourien Avago est entré en négociations exclusives
avec Schneider afin de lui acheter son activité de capteurs, CST
(Custom Sensors & Technologies), indiquent plusieurs sources.
Les discussions avec l’autre candidat, le consortium formé par
PAI et Carlyle, sont interrompues. CST, qui réalise 660 millions
de dollars de chiffre d’affaires (532 millions d’euros), se verrait
valorisé moins de 1 milliard d’euros. Détenu par les fonds KKR
et Silver Lake, Avago ne souhaiterait pas conserver les pôles
transports et aéronautique de CST à l’issue de la transaction.
Gaznaturelliquéfié:GDFSuezsigne
ungrandcontrataveclecoréenKogas
Le géant gazier GDF Suez va vendre l’équivalent de
24 méthaniers de gaz naturel liquéfié (GNL) à la compagnie
nationale coréenne Kogas. Ces livraisons d’environ 1,6 million
de tonnes interviendront entre 2013 et 2014. Selon l’AFP, le
montant du contrat peut être estimé autour d’un milliard d’euros.
En 2010, GDF Suez et Kogas avaient déjà signé un premier accord
prévoyant 41 cargaisons entre 2010 et 2013. Ce nouveau contrat
est le sixième accord en Asie pour GDF Suez, après ceux signés
avec Kogas, CNOOC, le malaisien Petronas, l’indien Petronet
et le thaïlandais PTT, pour un total de 10 millions de tonnes.
OLIVIERROBINET

PIXELS
France2,première
chaînedeFrance
Quelquesjoursaprèsque
sonJTadoubléceluideTF1
enaudience,France2aété
pourlapremièrefoisdeson
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regardéelorsdelasemaine
écoulée,selonMédiamétrie.
Avec22,7%departs
d’audienceenmoyenne
(contre18,7%pourTF1),la
chaînepublique,diffuseur
exclusifdesJeuxOlympiques
avecFrance3(16,1%),a
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depuis2005.
SFRattaqueOrange
surlesrésidences
secondaires
SFRréclame218millions
d’eurosàsonconcurrent
etfournisseurOrange,dont
lespratiques«prédatrices»
l’empêcheraientde
proposerdesoffresfixesà
destinationdesrésidences
secondairesaumêmetarif,
arévélé«L’Express».
LafilialedeVivendiasaisi
letribunaldecommerce
deParis.Oncompte
3,2millionsderésidences
secondairesenFrance.
Sprintchoisit
latechnologie
LightRadio
d’Alcatel-Lucent
Letroisièmeopérateur
américain,déjàpartenaire
d’Alcatel-Lucent,vientde
confirmerqu’ilutiliserait
lesmini-stationsdebase
LightRadio(photo)
del’équipementierfrancoaméricain.Ellesserviront
àaméliorerlacouverture
mobiledesstades,deshubs
detransportetdeszones
d’affaires,etàtirerle
meilleurpartide
fréquencesraresetchères.
175MILLIONS
C’est,endollars,lemontant
durachatdusite
d’informationssportives
TheBleacherReport
parTimeWarner,selon
le«WallStreetJournal».
Legroupeaannoncél’achat
decettesociétécrééeilya
quatreansetdontlesite
dépasseles10millionsde
visiteursuniquesparmois.
Sonmodèlemixearticles
dejournalistesetcomptesrendusdereporters
bénévoles.
Plusd’infossurlesechos.fr
FRANCOISXAVIERMARIT/AFP
PHOTONONSTOP
DR
MOBILE
L acriseéconomiquequifrappe
l’Europeetparticulièrementles
paysduSudducontinentselit
désormais clairement dans les
comptes des opérateurs mobiles.
Etmêmesil’arrivéedeFreeMobile
aunimpactnégatifsurlesventes
d’Orange, SFR et Bouygues telecom,forceestdeconstaterqueles
opérateursdel’Hexagonenesont
paslesplusdurementtouchés.En
Espagne, Telefonica et Vodafone
ontrespectivementvuleurchiffre
d’affaires plonger de 14,5 % et de
9,8 % au cours des six premiers
moisdel’année.Atitredecomparaison,
celui d’Orange France a
chutéentrejanvieretjuinde«seulement»5,3%.Pourexpliquersacontre-performanceibérique,Vodafoneacité«l’impactdel’environnementmacroéconomique»,«lapressionconcurrentielle
»et « le taux de chômage
minant la confiance des consommateurs
qui, en retour, réduisent
leurs dépenses en télécommunications».Avecuntauxdechômagede
24,6 %delapopulationactive,la
crise force les Espagnols à moins
téléphoner. Ainsi, au premier
semestre2012,letempspasséau
téléphoneparlesclientsdeTelefonicaaétéinférieurde1,5milliard
de minutes à celui de l’an passé.
L’ o p é r a t e u r a p e r d u
860.000clients...mêmesansFree
Mobilehispanique!Etlenombre
de SMS envoyés en Espagne a
chutéde20 %enunan.Telefonica
s’est donc lancé dans un programmed’économiesdecoûtsquipermetàsamargebruteopération-
MARDI7AOÛT2012 LES ECHOSHIGH-TECH
nelledesemaintenirau-dessusde
40 %. Il a complètement abandonnélasubventiondestéléphonesmobilesetafortementréduit
ses investissements, de l’ordre de
12%surlepremiersemestre.
Lacrisen’estpasseuleencause
L’Italie, autre pays touché par la
crise,n’estpasépargnéeparl’optimisationparlesménagesdeleurs
dépensesentélécommunications.
Sur les six premiers mois de
l’année,lechiffred’affairesdeTelecomItaliadanslaPéninsuleetcelui
deVodafoneontreculéd’environ
6 %. Portugal Telecom n’est pas
mieuxloti:sursonmarchédomes-
& MÉDIAS
LacriseenEuropeduSudfaitsouffrir
lesrevenusdesopérateursmobiles
Alors que les formules prépayées
sont prépondérantes en
Espagne, les consommateurs
français, eux, sont largement
captifsdesopérateurs.
Baisse en valeur, mais croissance
en volume : les opérateurs télécoms
français sont un peu mieux
lotis qu’un Telefonica car leurs
clients continuent à consommer
plus. Au premier trimestre, ils ont
téléphoné plus longtemps
(58,8milliardsdeminutesfixesou
mobiles,soit3,7%dehausseenun
an), envoyé plus de SMS (44 milliards,
+ 23 %), et fait une orgie
d’Internetmobile(+70%).Dequoi
Lacrisecontraintlesménagesàoptimiserleursbudgetstélécoms.LesopérateursprésentsenEuropeduSud
voientleursventeschuterrapidement.Maislesévolutionstechnologiquesjouentaussileurrôle.
atténuerleseffetsperturbateursde
la « baisse tendancielle des prix »
observée par l’Autorité des télécoms,l’Arcep.
Mais la conjoncture économique
n’est pas aussi tendue en
Francequ’enEspagneouenItalie.
Si la crise s’aggravait dans l’Hexagone,
les revenus des opérateurs
pourraient-ils s’effondrer comme
dans les pays du Sud ? Une partie
delabaisseduchiffred’affairesest
liéeàlachutedesprix.EnEspagne,
Telefonica et Vodafone ont été
contraints d’ajuster leurs tarifs
danslefixecommedanslemobile
depuis un an parce qu’ils étaient
très élevés. Par exemple, en 2011,
tique, les ventes de sa branche
mobile ont chuté de 9 % en six
mois.
Lacrisen’estpaslaseuleexplication
de tels chiffres. La baisse du
chiffred’affairesprovientenpartie
desdécisionsdesrégulateurs,qui
pouryavoirl’InternetplusletéléphonefixeenADSL,ilfallaitverser
une cinquantaine d’euros par
mois.Ilencoûteautourde35euros
à présent. En France, l’arrivée de
FreeMobileenjanvieraenclenché
lamêmespiraleàlabaisse,«mais
les prix viennent de moins haut»,
souligneunanalyste.Deplus,dans
le fixe, l’ajustement a déjà eu lieu
depuislongtemps.
Troisquartsdeforfaits
Reste l’effet volume. Les trois
quarts des clients français paient
un forfait. Même si 26,6 % de ces
forfaitsnecomportentplusaucune
durée d’engagement, les autres
ontprislepartidebaisserlestarifs
d’interconnexionentreopérateurs.
La Commission européenne a
aussifortementréduitletarifdes
appels à l’étranger pour créer un
marché réellement unique des
communicationssurleVieuxContinent.SilenombredeSMSoude
minutes de communication se
réduisent,c’estaussienraisondes
évolutionstechnologiques.Pourla
premièrefoisdepuisl’inventionde
latéléphoniemobile,lesBritanniquesontmoinspasséd’appelsavec
leur mobile en 2011 qu’en 2010,
selon l’Ofcom, le régulateur des
télécomsoutre-Manche.«Unedes
tendancesmajeuresdecesdernières
sontcaptifsdeleuropérateurpour
unoudeuxans.Encasdetroud’air
économique, ces clients ne vont
donc pas résilier leur contrat du
jour au lendemain. En comparaison,
plus de la moitié des clients
mobilesespagnolsontdescontrats
prépayés, et cette proportion
dépasse même 80 % chez les Italiens.
Les télécoms sont donc une
variabled’ajustementplusefficace
pourlebudgetdesménagesméridionaux.
Les opérateurs locaux
souffrent d’autant plus qu’ils ont
tiré le maximum de revenus des
SMS,enrenonçantàlesinclureen
illimitédansunforfait-àl’inverse
17
annéesestl’augmentationd’autres
formes de communication que la
voix»,soulignel’Ofcom. Environ
17 %desBritanniquesutilisentdes
servicesdemessageriesinstantanées
sur smartphones, du type
BlackBerry Messenger. Et des
applicationstellesqueWhatsApp
rencontrentunsuccèsgrandissant.
WhatsApppermetd’échangerdes
messages sur son smartphone,
qu’il s’agisse d’un iPhone, d’un
BlackBerry ou d’un téléphone
équipéd’AndroidoudeSymbian.
Plus de 2 milliards de messages
transitentchaquejoursurlaplateforme.
Autant de SMS en moins
pourlesopérateurs. G.DE.C.
Lesclientsfrançaisontmoinsdefacilitéspourjouersurleurbudgettélécoms
INFORMATIQUE
L epaysageconcurrentielesten
pleine évolution dans le petit
monde des caisses enregistreuses.
Au mois d’avril, IBM, le
leader du marché, a annoncé la
cessiondesadivisiondeproduits
informatiquesdestinésauxprofessionnelsdeladistributionaujaponais
Toshiba. Cette transaction,
estimée à 650 millions d’euros
–IBMaconservé20%ducapital–,
a entraîné la création d’un nouveau
géant dans le secteur, avec
une part de marché mondiale
d’environ 30 %. Pas de quoi
effrayerpourautantsonprincipal
concurrent, HP. Au contraire.
«Cette fusion crée certains remous
sur le marché. Les grandes enseignes
de distribution sont préoccupées.
A nous d’en profiter pour
accroîtrenotreprésence»,explique
FrançoisLevavasseur,responsable
de la division terminaux de point
deventechezHPFrance.
Contrairement à IBM, dont
l’activité existait depuis quarante
ans,legroupecalifornienestentré
tardivement sur ce marché. Les
premières caisses enregistreuses
HPontfaitleurapparitionen2003.
D’abord cantonné aux Etats-Unis,
le groupe s’est progressivement
aventuréhorsdesesfrontières.En
2008,ils’attaqueàlaFrance.SiHP
« Unedestendances
majeuresest
l’augmentation
d’autresformes
decommunication
quelavoix. »
L’OFCOM
n’occupepasencorelespremières
placesdansl’Hexagone,ilestbien
décidéàaccélérersaconquêtedu
marché. « D’ici à 2015, nous
devons figurer parmi les deux premiers
acteurs du secteur en
France», lance François Levavasseur.Pouryparvenir,legéantamé-
ricaincomptevendreentre15.000
et 25.000 terminaux de point de
venteparan.Chaqueannée,environ90.000machinesseraientainsi
renouvelées en France chez les
professionnelsdeladistribution.
Lamodedutactile
LavisibilitédelamarqueHPestun
avantage concurrentiel important
pour continuer à croître sur ce
marché, veut croire Gwen Coble,
responsable de la division au
niveau européen. Son statut de
groupeinformatiqueintégréenest
unautre.HPprofitedesavancées
techniques réalisées dans ses
autresactivitéspourlesappliquer
àsesterminauxdepointdevente.
Ilcomptenotammentsurfersurla
tendancedutactile,unetechnologiequ’ilmaîtriseavecd’autresproduits
(smartphones, tablettes),
pour poursuivre son développementdanslesmagasins.Alarentrée,
il commercialisera aussi une
nouvelle gamme de terminaux
d’Orange,SFR,BouyguesTelecom
etFreeMobile.
Une fois prises en compte ces
spécificités, la dépense dans le
mobilen’enrestepasmoinssensibleàl’économie,mêmeenFrance.Entre10%et20%desclientsconsomment
moins de 20 euros par
moisavecleurmobile.Ilsserontles
premiersàréduireleursfrais,voire
à cesser de téléphoner en cas de
criseaggravée.Lesautres,ceuxqui
paient plus de 40 euros par mois,
serontplusnombreuxàcéderaux
sirènesdesoffresenlignetellesque
FreeMobile,B&YououSoshpour
20à25eurosparmois.
SOLVEIGGODELUCK
AprèslerapprochemententreIBMetToshiba,legroupeinformatiqueespèreaméliorersesperformances
surlemarchéfrançais,enmisantnotammentsursonexpériencedanslesPC.
HPveutaccélérersondéveloppementenFrance
surlemarchédescaissesenregistreuses
Commercialiséàlarentrée,unmodèledeterminal«toutenun»tactile.
HP
«toutenun»tactiles,inspirésdes
modèlesdePCfixesquiintègrent
désormaisl’unitécentraledansles
écrans.Lescompétencesdel’activitélogicielsdugroupesontégalement
utiles pour le développementdenouvellesmachinesetde
programmesintégrés.
Les ambitions du groupe informatique
pourraient néanmoins
êtrecontrariéesàcourttermepar
l’environnement économique. La
tensionprometd’êtreplusviveau
niveaudesprixetnotammentlors
desappelsd’offresdesgroupesde
grandedistributioncommeCarrefour,
Auchan et Casino. Les derniers
résultats de l’allemand Wincor
Nixdorf, publiés au mois de
juillet, témoignent des difficultés
rencontrées dans le secteur : le
chiffred’affairesréalisédansladistributionparlefabricantdeterminaux
de point de vente, bien
implanté en Europe, a baissé de
4%audeuxièmetrimestre.
R.G.

18
TRANSPORTS
S urtout,
ne pas laisser le doute
s’installer. Moins d’une
semaine après le départ sur-
prise de David Azéma, nommé par
le gouvernement commissaire aux
participations de l’Etat (« Les
Echos » du 1 er août), Keolis a un
nouveau patron. Le conseil de surveillance
de cette filiale de la SNCF
spécialisée dans le transport
urbain doit entériner aujourd’hui
la nomination de Jean-Pierre
Farandou comme président du
directoire.
Pour Guillaume Pepy, le dirigeant
de l’entreprise publique, il
convenait de couper court très vite
aux incertitudes. Chez les clients
tout d’abord : les élus locaux
n’apprécient guère les soubresauts
dans les entreprises à qui elles confient
la gestion de leurs tramway ou
de leurs bus. Depuis plusieurs
SERVICESMARDI7AOÛT2012 LES ECHOS
La SNCF nomme un nouveau patron
à la tête de sa filiale de transport urbain
Les entreprises s’alarment d’une
équation économique en bout de
course et d’une possible remise
en cause du modèle de la délégation
de service public (DSP).
Alors qu’il s’apprête à prendre les
rênesdeKeolis(lireci-dessus),Jean-
Pierre Farandou en a bien conscience
: si les opportunités de développement
(et les contrats les plus
rentables) se trouvent à l’étranger,
négliger la base nationale serait suicidaire
: ce sont bien les activités de
Lyon ou de Lille qui font la réputation
de la filiale de la SNCF. Et pourtant,
le marché françaisdutransport
urbain se trouve aujourd’hui, selon
les professionnels, dans une situation
préoccupante.
Avec une augmentation de 4,5 %
en 2011, la fréquentation des transports
publics urbains de province
est certes repartie à la hausse. Et le
mouvement ne devrait pas se
démentir avec la hausse des prix des
CULTURE
Suite au départ inattendu de David Azéma, le conseil de surveillance de Keolis doit entériner aujourd’hui la nomination de Jean-Pierre Farandou pour
le remplacer. Guillaume Pépy, le président de la SNCF, entend refermer au plus vite la période de flottement dans cette filiale qu’il juge stratégique.
mois,leséquipesdeKeolisfaisaient
d’ailleurs leur miel, dans les appels
d’offres, des soubresauts qui agitent
l’actionnariat de leur principal rival
Veolia Transdev (lire ci-dessous). Il
importait donc de dissiper au plus
vite l’impression de flottement suscité
par la démission de David
Azéma quelques semaines à peine
après son intronisation et l’affirmation
par Guillaume Pepy du rôle
essentiel de la filiale dans la stratégie
de la SNCF.
L’objectif est également de rasséréner
le personnel. Celui-ci a déjà
dû digérer il y a quelques mois le
départ de Michel Bleitrach, patron
emblématique de l’entreprise pendant
huit ans. Une vacance prolongée
au sommet aurait déstabilisé
les salariés, au moment où se
jouent des appels d’offres cruciaux,
notamment celui pour l’attribution
carburants, qui pousse les Français
à laisser autant que possible leur
voiture au garage. Mais cette croissance
du nombre de voyageurs
transportés n’entraîne pas une
hausse des bénéfices, au contraire.
A bout de souffle
Selon l’UTP, l’organisation professionnelle
du secteur, l’équation économique
du transport public est à
bout de souffle. L’offre s’améliore
sans cesse, avec notamment un
nombre de kilomètres offerts qui a
cru de 30 % en douze ans dans les
grandes villes, selon le Groupement
des autorités responsables de transports
(Gart). Mais les recettes, et
notamment la contribution des
voyageurs, ne suivent pas. L’UTP
plaidedoncpouruneaugmentation
des tarifs et une diversification des
sources de financement, deux
mesures jugées indispensables.
Autre motif d’inquiétude : début
juillet, Christian Estrosi, le maire de
de la West Coast Main Line en
Angleterre.
Dans ces circonstances, Jean-
Pierre Farandou possède le profil
idéal pour rassurer les uns comme
70%
La part du capital de Keolis
détenue par la SNCF.
les autres. Entré à la SNCF il y a plus
de 30 ans, cet ingénieur des mines a
certes eu un début de carrière marqué
par la grande vitesse (il a par
exemple assuré le lancement du
TGV Paris-Lille), mais il s’est depuis
10 ans concentré sur le transport de
proximité : il a notamment dirigé le
Nice, a plongé dans la stupéfaction
Keolis et Veolia Transdev en décidant,
après plusieurs mois de compétition
entre les deux leaders du
secteur pour la gestion des transports
publics de l’agglomération,
d’abandonner l’appel d’offres. Selon
lui,lespropositionsfaites«necorrespondaient
pas aux attentes de la collectivité
». Christian Estrosi va donc
proposer en septembre le passage
des transports en régie. Les opérateurs
redoutent que cette décision
n’incite d’autres municipalités à
adopter une gestion directe, ce qui
réduirait d’autant la taille de leur
marché potentiel. Surtout, leurs
succès à l’étranger ont été bâtis en
exportant ce modèle juridique de la
délégation de service public (DSP).
Si les avantages de celle-ci apparaissaient
comme remis en cause dans
le pays qui l’a inventé, cela pénaliserait
l’activité à l’international, assure
la profession.
L.S.
Jean-PierreFarandou.
SYLVAINCAMBON
réseau TER de la région Rhône-Alpes,
le plus important de France,
avant d’être responsable pendant
sixansdelabranchedelaSNCFqui
regroupe, outre les TER, les Transiliens,
mais aussi Keolis. Il connaît
d’ailleurs la filiale de l’intérieur,
pour en avoir dirigé les activités
lyonnaisesen2005-2006,etpouren
être depuis cette date membre du
conseil de surveillance. « Il connaît
les hommes et les projets de l’entreprise
», assure un connaisseur du
secteur. Son naturel chaleureux
sera également un atout précieux
dans les relations avec les élus.
Motivé
De surcroît, Jean-Pierre Farandou
ne manque pas de motivation. Il
n’avait pas fait mystère il y a quelques
mois de son intérêt pour le
poste. Guillaume Pepy lui avait pré-
En France, la fréquentation augmente, l’inquiétude des opérateurs aussi
Spectacle de rue : Royal de Luxe
s’exporte aux quatre coins de la planète
La plus importante compagnie
française de théâtre de rue est
installée jusqu’au 11 août
pelouse de Reuilly, dans le bois de
VincennesàParis,oùelleprésentesa
dernière création inspirée de l’univers
du western, « Rue de la Chute ».
Une production qui a coûté la bagatelle
de 850.000 euros.
Parmi les plus célèbres au monde,
la troupe, créée en 1979 par l’auteurmetteur
en scène Jean-Luc Courcoult,
est aussi réclamée aux quatre
coins de la planète. « Nos productions
sont jouées à 60 % à l’étranger et
même à 80 % s’agissant de nos
Géants », observe la productrice
déléguée Gwenaëlle Raux. Ces
machineries sophistiquées de
15 mètres de haut sont la signature
de Royal de Luxe, qui propose des
récits oniriques à 1,5 million d’euros
de budget moyen.
Depuis 1990, la compagnie préparecesfresquesricheseneffetsspéciaux
dans un site de 10.000 mètres
carrés, en périphérie de Nantes. Son
équipe compte 6 permanents mais
s’adjointde50à70comédiens,constructeurs,
musiciens, costumiers,
ferrailleurs, acrobates, artificiers…
selon les créations. Quand Royal de
Luxe part en tournée, c’est encore
une trentaine d’artistes et de techniciensquisedéplacent,commeence
moment pour « Rue de la Chute »,
voire même une centaine pour les
shows des Géants. Parmi les faits de
Présente jusqu’au 11 août, pelouse de Reuilly, dans le cadre du festival Paris Quartier
d’été, la compagnie de théâtre de rue est l’une des plus importantes au monde dans
sa catégorie. Elle enchaîne les tournées à l’étranger et les événements d’envergure.
Cesgéantssophistiquéesde15mètresdehaut,signature
deRoyaldeLuxe,danslesruesdeGuadalajara(Mexique).
LAFRANCE«CHAMPIONNEDUMONDE»DUTHÉÂTREDERUE
On s’en apercevra encore le
22 août avec le 27 e festival
d’Aurillac et ses 500 compagnies
invitées : la France est experte en
arts de la rue et même « championne
du monde », si l’on en
croit la Fédération nationale des
arts de la rue. Des festivals
comme Aurillac, Châlons en
Champagne, Châlons sur
Saône, attirent de 100.000 à
350.000 personnes, et des compagnies
comme Generik Vapeur,
Oposito, Ilotopie s’exportent
toutes. Le Berliner Festspiele n’a
pas hésité à débourser 1,6 million
d’euros pour Royal de Luxe, tandis
qu’Ilotopie a été cette année en
Corée et en Russie, quand Oposito
investit tous les continents.
Mais aucun acteur n’est passé au
stade industriel comme le Cirque
du Soleil. Hormis les plus importantes,
ces troupes créent avec de
petits budgets (conventions avec
l’Etat de 20.000 à 40.000 euros par
an) et s’autofinancent à 80 % en
moyenne.
ROYALDELUXE
féré David Azéma, mais du fait des
desiderata de l’Etat-actionnaire,
c’est bien à lui qu’il reviendra de
mener la « nouvelle phase de croissance
» ambitionnée par le patron
de la SNCF. Reste quelques sujets
sur lesquels le nouveau patron
devra rapidement monter en puissance.Aprèstroisdécenniespassées
au sein d’une entreprise en monopole,
il devra augmenter ses compétences
en matière d’appel d’offres. Il
lui faudra également se familiariser
aveclesactivitésinternationales,qui
représente près de la moitié des 4,4
milliards de chiffre d’affaires du
groupe, et qui concentre l’essentiel
des projets de développement.
Dans un communiqué, Keolis a
d’ailleurs annoncé hier avoir porté
de50%à100%sapartdanslecapital
de sa filiale néerlandaise.
LIONELSTEINMANN
LadécisiondumairedeNicedepasserlestransportsdelavilleenrégiefragiliselemodèlejuridiquedusecteur.
gloire de la troupe, « Roman photo »
aétéjoué240foisdansunevingtaine
de pays ; « La Véritable Histoire de
France »,présentéeauFestivald’Avignonen1990,aétéinterprétée19fois
en France, 16 en Europe, avant
d’effectuer une tournée en Amériquelatine
;« LeRhinocéros »,donné
aux Rencontres de la photographie
d’Arles en 1992, a fait sensation à
l’ExpositionuniverselledeLisbonne.
VitrinepourlaFrance
« RoyaldeLuxeestunevitrinepourla
France, souvent convié aux opérationsdediplomatieculturelle»,poursuit
Gwenaëlle Raux. La compagnie,
conventionnée par le ministère de la
Culture et la ville de Nantes, qui lui
apportent ensemble 400.000 euros
par an, est d’ailleurs aidée par l’Institut
français, dépendant des Affaires
étrangères. Ainsi Royal de Luxe a
drainé1,5milliondespectateurslors
de l’anniversaire de la chute du mur
deBerlinen2009etplusde3millions
au bicentenaire de l’indépendance
du Chili ou pour le centenaire de la
Révolution mexicaine en 2010. Et
Liverpool a déboursé 2,5 millions de
livres sterling (en incluant le marketing,
la logistique) pour s’offrir la
compagnie à l’occasion du centenaire
du naufrage du « Titanic ». Le
spectacle a généré 13 millions de
livres de retombées médias et 32 de
retombées économiques.
MARTINEROBERT
EN BREF
Abertis,propriétairedeSanefenFrance,
devientleadermondialdesautoroutes
Le groupe d’infrastructures espagnol Abertis, propriétaire des
autoroutes françaises Sanef, revendique le titre de « leader
mondial des concessions d’autoroutes » en termes de chiffre
d’affaires et de réseau, avec la gestion de quelque
7.500 kilomètres, grâce à l’accord finalisé hier avec le groupe de
BTP espagnol OHL. Pour lui reprendre les concessions
d’autoroutes que gère ce dernier au Brésil et au Chili, Abertis a
offert en échange 10 % de son capital, la reprise de 504,1 millions
d’euros de dette d’OHL et le versement d’une somme de
10,7 millions. Avec cette opération, OHL va élever sa participation
dans Abertis à 15 %, devenant son troisième actionnaire de
référence derrière CaixaBank (28,4 %) et le fonds CVC (15,4 %).
LefondateurdeBestBuyproposederacheter
le«Darty»américain
Le fondateur et ancien dirigeant du distributeur américain
d’électronique grand public Best Buy, Richard Schulze, a annoncé
hier qu’il proposait de racheter le groupe moyennant 24-26 dollars
par action, soit une prime de 36 % à 47 % par rapport au cours de
vendredi. L’action a bondi de 20 % à l’ouverture de la Bourse à
New York. Cette offre valorise le distributeur, dont Richard Schulze
possède environ 20 %, dans une fourchette comprise entre 8,16 et
8,84 milliards de dollars. Best Buy, qui souffre comme ses
concurrents du commerce en ligne, a changé de direction après que
son directeur général Brian eut été poussé à la démission en avril
dernier en raison d’une liaison avec une employée. Richard Schulze
avait été débarqué un mois plus tard de son poste de président du
conseil d’administration.
Happytimeenliquidationjudiciaire
Le site Internet spécialisé dans les coffrets et les chèques
cadeaux Happytime, placé en liquidation judiciaire le 2 août
par le tribunal de commerce de Paris, étudie « toutes les
solutions » pour les clients et les partenaires affectés par la
liquidation. Happytime n’a pas trouvé son marché. Le groupe
est en difficulté depuis le retrait en juin des 3 Suisses, l’un de ses
actionnaires principaux. Jeune pousse soutenue par la holding
Gravitation de l’homme d’affaires Charles Beigbeder,
Happytime emploie environ 35 personnes et travaille avec
2.500 partenaires. Lancée en 2008, la société proposait des
activités de loisirs sur Internet et vendait des coffrets et des cartes
cadeaux dans les principaux réseaux de distribution français
comme la FNAC.

BANQUE
M is
à part BNP Paribas, dont la
résistance face à la conjonc-
ture et son respect de Bâle III
avec six mois d’avance ont surpris
plus d’un analyste, aucune banque
n’a vraiment convaincu les marchés.
Il faut dire que la plupart
d’entre elles sont empêtrées dans
des scandales ou souffrent de
ralentissement dans une ou plusieurs
activités, provoquant parfois
la division par deux des résultats
trimestriels voire des pertes
comme pour Royal Bank of Scotland
(RBS).
Lesscandalesfinanciers
Barclays, RBS, Deutsche Bank ont
été particulièrement touchés par
différentes affaires dont, en particulier,
celle dite du Libor. Barclays a
dû payer 290 millions de livres
dans le cadre d’un accord à l’amiable
avec les régulateurs britanniques
et américains après avoir
reconnu la manipulation à grande
échelle des taux du Libor et de
1
2
Alorsquelasaisondesrésultatsdesbanqueseuropéennestoucheàsafin,lesecteur
asouffertd’unebaisseglobaledesbénéfices,souslepoidsnotammentdeslitiges
encours,toutenpoursuivantlenettoyagedesbilans.
Les banques européennes
malades des scandales
l’Euribor entre 2005 et 2009. RBS et
Deutsche Bank n’ont pas passé de
provisions mais reconnu que des
enquêtes étaient en cours. De son
côté, HSBC a provisionné près de
2 milliards de dollars pour couvrir
des enquêtes aux Etats-Unis et au
Royaume-Uni, l’une pour blanchiment
d’argent, l’autre notamment
pour le scandale des assurances
emprunteur. Grâce à son activité
fortement exposée à l’Asie, HSBC a
tout de même enregistré plus de
12 milliards de dollars de bénéfice
avant impôt au premier semestre,
en hausse de 11 %. Le tout grâce à
des cessions d’actifs qui lui ont permis
de dégager 4,3 milliards de dollars
de plus-values.
Lamontéeducoûtdurisque
«La détérioration attendue sur la
qualitédesactifsdesbanquesaété
plus marquée pour l’Espagne et
l’Italie»,remarqueunanalyste.Les
géants italiens UniCredit et Intesa
Sanpaolo ont réussi à préserver des
3
1
résultats trimestriels bénéficiaires
mais, malgré quatre ans de ralentissement
de la croissance des
prêts, les deux établissements ont
encoreenregistréunefortemontée
de leurs provisions pour créances
douteuses : + 62 % pour UniCredit
et + 32 % pour Intesa. De même, en
Espagne, Santander et BBVA ont
souffert d’une montée des provisions
sur les prêts immobiliers. En
février et mai derniers, les autorités
espagnoles ont imposé aux banques
de passer des provisions supplémentaires
afin de couvrir à 45 %
les prêts et actifs liés à l’immobilier
espagnol. Les pertes enregistrées
sur l’Espagne ont toutefois été
compensées par leur présence sur
les marchés d’Amérique latine.
Laliquidité
Alors que le groupe pétrolier Shell
a indiqué hier au « Times » qu’il
retirait une partie de ses 15 milliards
de dollars de liquidités des
banqueseuropéennesenraisonde
Le secteur bancaire grec amorce
sa restructuration dans la douleur
Entrel’adossementd’ATEbankà
laBanqueduPiréeetlacession
probabled’Emporiki,lafilialedu
Crédit Agricole, à l’un des trois
premiers établissements du
pays,lesecteursereconstruit.
La consolidation du secteur bancairegrec,profondémentaffectépar
la crise, prend forme. Emporiki, la
filiale du Crédit Agricole, intéresse
plusieurs de ses concurrents. A
commencer par Alpha Bank, la troisième
banque du pays, qui a confirmé
avoir déposé une offre pour le
rachat de la totalité du capital. Deux
autres établissements, National
Bank of Greece et Euroban, ont également
fait part de leur intérêt mais
n’ont pas officiellement déposé
d’offre. Elles devraient le faire d’ici à
demain. Selon le quotidien grec
« Kathimerini », le Crédit Agricole,
sous la pression de l’Etat grec, pourrait
avoir à recapitaliser sa filiale à
hauteur de 2,5 milliards d’euros
avant de la céder.«UnerecapitalisationpermettraitàlabanquefrançaisedecéderEmporikinettementplusfacilement,étantdonnélespertesattenduesauniveaudelafiliale
aucoursdesprochainssemestres»,
écrit le bureau d’études de Crédit
Mutuel-CIC. Alpha Bank a toutefois
dénié être proche d’un accord.
Geniki, la filiale de la Société Générale,
d’une taille plus modeste
qu’Emporiki, pourrait aussi être en
vente. La Société Générale ne cache
pas que«touteslessolutions» sont à
l’étude.
Danslareconstructiondusecteur,
les créanciers d’Athènes, en l’occur-
Legouvernementaannoncélamiseenvented’ATEbank,banque
publiquespécialiséedanslaclientèledesagriculteursettrèsdéficitaire.
rence la Banque centrale européenne,
2 le FMI et la Commission
européenne – la troïka –, ont leur
50 MILLIARDS
L’enveloppeglobale,
eneuros,àdisposition
desbanquesgrecques.
mot à dire. Une enveloppe de
50 milliards d’euros a été mise à disposition
pour le secteur, dont
32 milliards restent à débloquer.
Mais, de l’avis de Michael Colakides,
le directeur général d’Eurobank, la
mise en place du plan de recapitali-
3
1
sation avant septembre semble
«irréaliste».
En 2 attendant, la fuite des dépôts
de la clientèle continue. Le gouvernement
a annoncé la semaine dernière
la mise en vente d’ATEbank,
banquepubliquespécialiséedansla
clientèle des agriculteurs et lourdementdéficitaire.LaBanquecentrale
va transférer les actifs sains d’ATEbankàsonconcurrent,laBanquedu
Pirée,«envuedegarantirlesdépôts
etlastabilitéfinancièreengénéral»,
a-t-elle expliqué. Une perspective
qui a provoqué des mouvements de
grèveauseind’ATEbank.Mais,selon
un officiel d’Athènes cité par le
« Financial Times »,«leseulchoix
qu’ilsnousontdonné [les membres
de la troïka, NDLR]étaitlafermeture
etlapertede5.500emplois».R.R.
BLOOMBERG
MARDI7AOÛT2012 LES ECHOSFINANCE
la crise de la zone euro, les résultats
de ces dernières ont montré que le
sujet est pris au sérieux par la plupart
d’entre elles. Par les françaises
d’abord, qui ont été les premières
victimes de la crise de défiance de
l’été 2011. BNP Paribas a dépassé
son programme de refinancement
2012 à moyen et long terme,
Société Générale en a réalisé 100 %
et BPCE 80 %. Deutsche Bank, qui
apparaît en retard dans la réduction
de son bilan et la mise en
application de Bâle III après son
avertissement sur résultats, a
annoncé 1.900 suppressions de
postes. Enfin RBS, sauvé des eaux
par le gouvernement britannique
en 2008, a poursuivi son redressement
avec l’amélioration de son
ratio de crédits par rapport aux
dépôts, ramené de 154 % en 2008 à
104 % à fin juin.
RÉJANEREIBAUD
3
Lireégalement
«Crible»page24
AVIS FINANCIERS
Chiffre d’affaires consolidé (1 er janvier – 30 juin) – non audité
En M€ 2012 2011 Croissance
Chiffre d’affaires du 1 er semestre 127,2 124,8 +2,0%
Maintien d’une bonne dynamique de croissance
Sur le 2 ème trimestre 2012, Tessi enregistre unchiffre d’affaires en légère croissance à63,2 M€ contre
63,1 M€ l’année dernière.
L’activité de Tessi documents services est soutenue à40,6 M€ contre 39,2 M€ en 2011, en progression
de 3,3%. La croissance organique ressort à3,5%, Tessi ayant cédé la filiale US Docubase Inc. (effet au
1 er janvier 2012).
L’activité de Tessi marketing services à8,0 M€ contre 10,0 M€ l’année dernière est pénalisée par une forte
baisse de l’activité logistique. Des mesures de corrections sont en cours.
CPoR Devises maintient un bon rythme de croissance à14,6 M€ en hausse de 5,4% sur la période.
Sur le semestre, l’activité par business unit, se répartit de la manière suivante :
•
•
•
Tessi documents services progresse de 4,2% à82,8 M€ (+4,4% en organique).
Tessi marketing services est en retrait de 11,2% à17,5 M€.
CPoR Devises s’inscrit en croissance de 5,1% à26,9 M€.
Tendances favorables pour 2012
Pour l’ensemble de l’exercice 2012, Tessi ambitionne de poursuivre sa croissance organique et externe.
Prochain communiqué, résultats du 1 er semestre 2012, le 5septembre 2012 après bourse.
Spécialiste du traitement
de flux en France
Euronext Paris.
Compartiment B
ISIN :FR0004529147
Mnémonique :TES
COURTAGE
Knight Capital renfloué par
un groupe d’investisseurs
L e
courtier Knight Capital,
menacé de faillite après
avoir provoqué mercredi
dernier un incident technique à
Wall Street, a conclu au cours
du week-end un accord de
recapitalisation qui va lui permettre
de survivre dans sa
forme actuelle, au moins temporairement.
Afin de faire face à l’ardoise
de 440 millions de dollars que
lui a laissé le bug de la semaine
dernière, Knight Capital va
émettre des actions préférentielles,
convertibles en quelque
267 millions d’actions ordinaires,
à un groupe d’investiss
e u r s c o m p o s é d u f o n d s
Blackstone, de la firme de
négoce Getco, des courtiers
Stifel Nicolaus & Co et TD
Ameritrade, et des banques
d’investissement Stephens et
Jefferies. Les actions pourront
être converties au cours de 1,50
dollar l’unité, à comparer au
cours de clôture de 4,05 dollars
de vendredi soir.
Undispositifdérogatoire
L’émission de nouvelles actions
aurait normalement dû être
approuvée par les actionnaires,
mais Knight, devant le risque
de sa propre disparition, a opté
pour un dispositif dérogatoire.
L’opération se traduit par une
dilution majeure des anciens
actionnaires, puisque les nouveaux
contrôleront 73 % du
capital. Mais, selon Tom Joyce,
patron de Knight, « c’est le
meilleur deal que nous pouvions
conclure», et il n’y avait
EN BREF
Nouvelle hausse de l’activité au 1 er semestre 2012
Perspectives favorables pourl’exercice
Contacts :
Tessi :Corinne REBOUAH •Tél. :0476705910•corinne.rebouah@tessi.fr
Actus :Amalia NAVEIRA •Tél. :0472180490•anaveira@actus.fr
Marie Claude TRIQUET •Tél :0472180490•mctriquet@actus.fr
19
pas d’alternative. Au cas où Knight
aurait disparu, le Nyse a
temporairement chargé Getco
des responsabilités de marché
sur les titres dont le courtier fragilisé
avait jusqu’ici la charge.
Rassurés, plusieurs clients de
Knight qui avaient cessé de lui
confier des ordres de Bourse
ont repris le fil de leurs activités
habituelles : après TD Ameritrade
et Scottrade vendredi,
c’était hier au tour de Vanguard.
Préludeaudémembrement
Il n’est pas sûr que la recapitalisation
d’hier signe cependant
la fin de l’incident pour Knight.
Ses anciens actionnaires pourraient
d’abord protester contre
la dilution de leurs parts. Le
ré g u l a t e u r a p a r a i l l e u r s
annoncé que des enquêteurs
sont en train de déterminer si
Knight a violé les nouvelles
règles qui devaient protéger les
marchés des dérives des algorithmes.
Mercredi dernier, c’est
un nouveau logiciel de Knight
qui a provoqué la panique.
Enfin, beaucoup d’analystes
pensent que l’opération d’hier
pourrait être un prélude à un
démembrement de Knight.
«Nouspensonsquelesinvestisseurs
vont valoriser chaque
unitédeKnight,afindelesvendreàunmomentpluspropice»,
estime par exemple JPMorgan
dans sa dernière note.
L’action Knight Capital, en
séance, reculait encore hier, en
baisse de près de 20 %.
KARLDEMEYER
BUREAUDENEWYORK
AffaireduLibor:legendarmenéerlandais
enquêtesurlesbanquesdesPays-Bas
La Banque centrale néerlandaise (DNB) a déclaré hier enquêter
sur la participation des banques néerlandaises au marché des
taux interbancaires européen et britannique Euribor et Libor,
alors que ce dernier est au cœur d’un scandale de manipulation
de taux. La DNB s’attache à vérifier«l’intégritédesbanques
néerlandaises», a précisé un porte-parole, ajoutant que l’enquête
était en cours depuis déjà«quelquetemps». Le gendarme
bancaire néerlandais a lancé ses investigations lorsque le
scandale du Libor a éclaté en Grande-Bretagne, il y a un peu
plus d’un mois.

20
LES TAUX PORTUGAIS AU PLUS BAS DEPUIS 2011
ACTIONS
A vant
la trêve du mois d’août,
trois quarts des groupes fran-
çais du CAC 40 ont publié leurs
résultats semestriels. La dernière
salve (un peu moins d’une dizaine
desociétés)seratiréeàlafindumois.
Il en ressort déjà que la moisson
n’est pas si dramatique, – le total des
résultats a baissé de 15 % –, même si
le deuxième trimestre a été plus
pénible que le premier. Certes, il y a
les plongeons dans le rouge des
résultatsdeSTMicroelectronicsetde
Peugeot. Mais ceux d’EDF, de GDF,
de Safran ou encore de Sanofi ont
battu les pronostics des analystes
financiers. Le luxe français continue
d’afficher une forme insolente (voir
page 16). Dans la plupart des communiqués
toutefois, la situation économique
en Europe préoccupe les
championshexagonaux.Souvent,ils
confirment les objectifs de croissance
pour leur exercice complet,
mais,insistent-ils,celaneseréalisera
qu’en l’absence d’une nouvelle
dégradation dans la zone euro.
La croissance est effectivement
ailleurs. La meilleure tenue, bien
qu’encore fragile, de l’économie
américaine a profité à certains
acteurs,comme AirLiquide, Alcatel-
Lucent ou encore Capgemini. Les
marchés émergents restent aussi
une priorité pour bon nombre de
groupes. GDF Suez a décidé de
leur consacrer la moitié de ses investissements.
Lafarge, LVMH, Publicis,
Schneider Electric y poursuivent
également leur développement.
Réduction des coûts
En attendant le redémarrage de certaines
activités ou plus largement de
la croissance, les grosses capitalisations
de la cote réduisent leurs coûts.
Lesbanquessepréoccupentdeleurs
ratios de fonds propres. BNP Paribas
a averti qu’il avait réalisé 90 % de son
programme de réduction de bilan.
La Société Générale, 60 %.«Parrapportauxattentes,lesbanquesfrançaisessedébrouillentplutôtbienencomparaison
de leurs homologues
allemandes,anglaisesouitaliennes,
MARCHÉSMARDI7AOÛT2012 LES ECHOS
Lerendementà2ans
desobligationsportugaisesestauplusbas
depuislafinmars2011,
à6,64%.L’espoird’une
interventiondelaBCE
surlesdettesdecourt
termeprovoqueunevive
détentedumarché.
souligne Pierre-Yves Gauthier,
cofondateur et responsable de
la recherche du bureau d’analyse
indépendant AlphaValue.Iln’est
cependantpasexcluqu’ellesdoivent
ajusterleurseffectifspouratteindre
desratiosdefondspropressupérieurs
à 9 % et retrouver les bénéfices
d’avant-crise.EnEurope,les40plus
gros établissements emploient
2,5millionsdepersonnes.»
Les cessions se sont aussi multipliées.
Peugeot a vendu le siège de
l’avenue de la Grande-Armée à Paris
et le loueur Citer. PPR se désengage
totalement de son ancienne filiale la
CFAO. Elles ne sont pas sans incidencesurlescomptes.Desbénéfices
ont baissé en raison des dépréciations
d’actifs. Lafarge en a fait passer
sur la Grèce, AXA après la cession de
TaikangLifeetdesesactivitésaustraliennesetnéo-zélandaises,laSociété
Générale sur ses filiales Rosbank et
TCW. La perte des brevets sur les
médicaments Avapro et Plavix a
affecté les résultats de Sanofi.
Les entreprises ont accru leurs
plansd’économies,dedésinvestissement
et de réduction des coûts pour
fairefaceàlacrise.Lesanalystesestimentqueles1,3milliardd’eurosprévus
par Lafarge pourraient venir
compenser une éventuelle dégradation
de l’environnement économique.
Chez Vallourec, le programme
estpasséde80à100millionsd’euros.
Du côté de Veolia, les mesures sont
drastiques : gel de 500 millions
d’euros d’investissements et réduction
des coûts s’accélérant d’environ
250 millions d’euros en 2013 à
500 millions d’euros en 2015. EDF
poursuit son désendettement. Le
LA BOURSE DE MADRID BONDIT
programmede2,5milliardsd’eurosà
horizon2015aétéréaliséà40 %.Plus
rudes et plus durs à digérer par l’opinion
publique sont les plans sociaux
annoncés par Alcatel-Lucent
(5.000 postes concernés) et par Peugeot
(8.000 emplois touchés), sans
oublier les négociations autour de la
fermeture du site de Florange, en
Lorraine, par ArcelorMittal.
5.000 emplois sont en jeu. Si des
groupes pleurent, d’autres ont
encore le sourire. LVMH, Safran,
PPR, Unibail-Rodamco confirment
leurs prévisions pour 2012. SchneiderElectricenvisagedereprendreles
acquisitions. Capgemini, EADS et
Publicisrevoientlesleursàlahausse.
« Nousétionstrèssérieusement
inquietsavantcespublications,mais
nousn’avonspasderaisondepaniquersurlasecondepartiedel’année,
indique Pierre-Yves Gauthier.Nous
étionsdéjàdansunephasededégradationderésultats.Avantmêmecette
saisondepublications,leconsensus
desanalystespourlesvaleursde
l’indiceStoxx600n’attendaitque6%
dehaussedesbénéfices.Alaclôture,la
semainedernière,nousétionsà4,3%.
Iln’yapasd’entrepriseaffichantdes
signauxdramatiqueshormisPSA.»
Néanmoins, la donne a changé sur
bien des aspects. S’appuyer sur une
marque n’est plus une stratégie
garantie.«Lesgroupesàfortesmarquespourraientneplusaussifacilementrépercuterlahaussedeleurs
coûtssurlesprixdeleursproduits»,
fait remarquer le responsable de la
recherched’AlphaValue.Lathématique
des marchés émergents a également
perdu de l’intérêt auprès des
investisseurs.SelonPierre-YvesGauthier,lafaiblessedel’euron’estpasde
natureàrelancerlacompétitivitédes
valeurs vedettes du CAC 40.«Les
sociétéssontbienéquilibréesdansleur
expositionauxdevises», indique-t-il.
Ce sera bien la qualité des pilotes et
des stratégies qui fera la différence.
STÉPHANELEPAGE
Lire aussi « Crible » page 24
et nos informations page 19
Aprèsunepannetechniquedeprèsdecinqheures,laplaceespagnoleareprisenforte
hausse,soutenuepardes
rumeursd’achatd’obligationsespagnolesà
courttermeparlefonds
desecourseuropéen.
LE PORC MAIGRE POURSUIT SA CHUTE
Lesprixduporcmaigre
sontauplusbasdepuis
2010àChicago.Avecla
sécheresseauxEtats-
Unis,leséleveursvendentplusdebêtespourréduirelescoûtsd’alimentation,cequiaugmentel’offredeviande.
Les trois quarts des valeurs composant l’indice CAC 40 ont publié leurs résultats semestriels. Ils ne sont pas si dramatiques, même si certains
groupes ont accusé des pertes. La situation économique en Europe est le principal sujet de préoccupation. Les plans d’économies se multiplient.
Les groupes du CAC 40 rassurent mais ont
peur de manquer de moteurs de croissance
Près de 60 % des grandes sociétés
américaines ont manqué
leurs objectifs de ventes au
deuxième trimestre. Elles ont
souvent ménagé leurs bénéfices
en réduisant les coûts.
Whirlpool, Ford, General Motors,
Starbucks et même Apple : de nombreux
groupes américains ont
déploré, en présentant leurs résultats
du deuxième trimestre, les
effets négatifs de la crise de la zone
euro sur leur activité. Les consommateurs
européens hésitent en effet
à acheter des biens comme des voitures
ou à s’équiper en technologie
dernier cri.
Ford a ainsi annoncé avoir perdu
quelque 404 millions de dollars en
Europe entre avril et juin, contre un
bénéfice de 176 millions de dollars
au cours de la même période,
l’année dernière. Il a averti que la
perte annuelle pour l’Europe pourrait
approcher le milliard de dollars.
Le directeur financier du groupe
automobile a ainsi déclaré :«Alors
quenousplanifionsnosactivitésà
cinqans,ilsemblequelasituation
« Nousn’avonspas
deraisondepaniquer
surlasecondepartie
del’année. »
PIERRE-YVESGAUTHIER
COFONDATEURD’ALPHAVALUE
Les ventes des entreprises américaines
affectées par la crise de l’euro
varesterdifficileenEurope.»Starbucks
a, lui, envoyé deux de
ses cadres dirigeants sur le Vieux
Continentpourredresserlesventes.
Car, même si la Chine accapare
l’attention aux Etats-Unis, l’Union
européenne absorbe néanmoins
environ un cinquième des exports
made in USA. Et on estime en généralquel’Europeausenslargeassure
entre 15 et 18 % du chiffre d’affaires
et des bénéfices des grandes entreprises
américaines.
59%
La part des entreprises
de l’indice S&P 500 ayant
manqué leurs objectifs.
Pour autant, les performances
décevantes de l’Europe n’ont pas eu
un impact retentissant sur les profits.
Selon les données compilées
parBloombergàlafindelasemaine
dernière, 73 % des entreprises de
l’indice S&P 500 ont dépassé leurs
prévisions de résultats. En revanche,
si on prend en compte les chiffres
d’affaires, on remarque que
59 % des sociétés ont manqué leurs
objectifs. Explication : les états-majors
ont pris des mesures d’économies
ou réduit les stocks, mais cette
stratégie trouvera vite ses limites.
Le discours des entreprises américaines
sur l’Europe doit être
nuancé : l’appréciation du dollar a
parfois pesé sur leur chiffre d’affaires,
comme c’est le cas pour McDonald’s.
Dans d’autres cas, elles ont
été victimes du ralentissement en
Asie. Ford a ainsi perdu de l’argent.
Enfin, la consommation des ménages
américains est ressortie au plus
bas depuis un an au deuxième trimestre.
Scott Davis, patron d’UPS, a
ainsi concédé que,«auxEtats-Unis,
l’incertitudequirésultedesélections
àveniretdel’évolutiondelafiscalité
limitelacapacitédesentreprisesà
prendre des décisions comme les
embauchesoulesdépensesd’investissement».
KARLDEMEYER
BUREAUDENEWYORK

21
LES ECHOSEURONEXT
SÉANCEDU06-08-2012
CAC40INDEX:3401,56(+0,81%).NEXT20:6533,23(+0,86%).CACLARGE60:3723,36(+0,82%).
CACALL-TRADABLE:2546,69(+0,85%).DATEDEPROROGATION:23AOÛT
CAC 40
VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA
OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT
ACCOR (AC) � 27,38 27,6 + 0,88 + 40,92 1,32
A OU E 565149 27,68 + 8,36 27,975 20,91
FR0000120404 11/06/12 1,15 227.251.446 27,345 +11,74 18,7 4,17
AIR LIQUIDE (AI) � 93,1 93,22 - 0,48 + 7,52 5,16
682570 93,6 + 16,6 93,67 18,07
FR0000120073 11/05/12 2,5 311.906.186 92,7 + 4,19 83,453 2,68
ALCATEL-LUCENT (ALU) � 0,939 0,949 + 1,72 - 21,38 -0,03
17516130 0,954 - 61,45 1,969
FR0000130007 05/06/07 0,16 2.326.563.826 0,937 -23,71 0,795
ALSTOM (ALO) � 27,095 27,94 + 2,76 + 19,25 3,29
1576579 28,105 - 16,51 32,9 8,48
FR0010220475 28/06/12 0,8 294.808.487 27,095 +12,12 21,925 2,86
ARCELORMITTAL (MTP) 12,25 12,495 + 2 - 11,57
8624213 12,565 - 29,53 30
LU0323134006 23/05/12 0,16 1.560.914.610 12,075 + 2,54 10 1,5
AXA (CS) � 10,28 10,475 + 2,8 + 4,28 1,82
11874064 10,675 - 9,35 13,25 5,75
FR0000120628 04/05/12 0,69 2.357.300.704 10,27 + 4,78 8,65 6,59
BNP PARIBAS (BNP) � 32,295 33,2 + 3,75 + 9,39 5,53
A OU E 9374137 33,98 - 18,26 39,48 6,00
FR0000131104 30/05/12 1,2 1.253.727.565 32,2 +13,7 24,535 3,61
BOUYGUES (EN) � 20,665 21,185 + 1,97 - 6,15 2,94
A OU E 855140 21,265 - 4,55 23,868 7,21
FR0000120503 30/04/12 1,6 314.869.079 20,475 + 5,77 18,55 7,55
CAP-GEMINI (CAP) � 30,74 30,525 - 0,7 + 26,42 2,66
693139 30,825 + 4,2 34,5 11,48
FR0000125338 04/06/12 1 155.770.362 30,415 +11,16 24,035 3,28
CARREFOUR (CA) � 14,9 15,61 + 4,77 - 11,38 1,33
4924517 15,62 - 16,59 19,34 11,74
FR0000120172 04/07/12 0,52 709.214.653 14,76 +15,54 12,87 3,33
CREDIT AGRICOLE (ACA) � 3,553 3,732 + 5,22 - 14,4 0,5
JCE 1/1/01 19567204 3,742 - 47,87 5,71 7,46
FR0000045072 26/05/11 0,45 2.498.020.537 3,517 + 7,46 2,841
DANONE (BN) � 49,57 49,46 - 0,4 + 1,83 3,09
1625074 49,61 + 3,25 54,96 16,01
FR0000120644 08/05/12 1,39 643.162.000 48,955 - 0,74 45,93 2,81
EADS (EAD) � 31,025 30,8 - 1,28 + 27,54 1,95
1232425 31,2 + 42,07 31,69 15,79
NL0000235190 04/06/12 0,38 827.017.518 30,725 + 9,73 24,015 1,46
EDF (EDF) � 16,485 16,53 + 0,21 - 12,07 2,02
1807133 16,58 - 27,94 19,715 8,18
FR0010242511 01/06/12 0,58 1.848.866.662 16,31 - 3,28 14,8 3,51
ESSILOR INTERNATIONAL (EI) � 69,38 69,52 + 0,42 + 27,44 2,79
567094 69,81 + 34,75 75,52 24,89
FR0000121667 24/05/12 0,85 211.638.296 68,9 - 5,49 54,5 1,22
FRANCE TELECOM (FTE) � 10,96 11,15 + 0,91 - 8,12 1,31
7261037 11,2 - 17,16 12,4 8,51
FR0000133308 08/06/12 0,8 2.648.885.383 10,865 + 9,53 9,45 7,18
GDF SUEZ (GSZ) � 19,11 19,4 + 1,52 - 8,14
4697907 19,555 - 4,95 21,85
FR0010208488 25/04/12 0,67 2.321.773.449 18,925 + 7,45 15,615 3,45
L'ORÉAL (OR) � 100,4 101,6 + 0,84 + 25,9 4,78
598891 101,8 + 31,76 101,8 21,24
FR0000120321 27/04/12 2 602.984.082 99,56 + 9,87 79,22 1,97
L.V.M.H. (MC) � 128,3 130,2 + 1,56 + 19,01 7,3
997397 130,65 + 13,02 136,8 17,85
FR0000121014 20/04/12 1,8 508.241.950 127,65 + 7,83 108 1,38
LAFARGE (LG) � 38,01 38,105 - 0,14 + 40,3 2,76
A OU E 726563 38,28 + 23,46 38,53 13,79
FR0000120537 03/07/12 0,5 287.247.518 37,85 +12,44 26,07 1,31
LEGRAND SA (LR) � 26,615 26,955 + 1,35 + 8,47
927120 27,075 + 8,04 28,65
FR0010307819 31/05/12 0,93 263.388.995 26,485 + 1,16 23,5 3,45
MICHELIN (ML) � 57,2 57,6 + 0,02 + 26,11 8,11
A OU E 728917 58,49 + 12,65 58,49 7,10
FR0000121261 18/05/12 2,1 181.999.897 57,16 +14,65 45,315 3,65
PERNOD-RICARD (RI) � 88,22 88,62 + 0,43 + 23,67 4,59
414824 88,84 + 39,45 89,08 19,31
FR0000120693 02/07/12 0,72 264.721.804 87,77 + 5,49 70,5 0,81
PEUGEOT S.A. (UG) � 5,936 6,373 + 7,83 - 39,7 -2,02
5970345 6,39 - 67,42 15,176
FR0000121501 02/06/11 1,1 354.848.992 5,91 - 9,97 5,7
PPR (PP) � 124,25 125,95 + 1,49 + 13,83 9,43
247424 126,35 + 9,62 136,9 13,35
FR0000121485 02/05/12 3,5 125.971.058 124,25 +11,61 106,35 2,78
PUBLICIS GROUPE SA (PUB) � 40,58 41,03 + 0,8 + 15,43 3,23
566087 41,145 + 26,07 43,3 12,70
FR0000130577 27/06/12 0,7 208.446.605 40,45 +10,4 35,105 1,71
RENAULT (RNO) � 35,03 36,61 + 4,6 + 36,6 6,8
1722710 36,685 + 16,96 43,83 5,38
FR0000131906 10/05/12 1,16 295.722.284 35 +13,68 26,76 3,17
SAFRAN (SAF) � 28,13 28,585 + 1,65 + 23,18 2,13
800564 28,64 + 15,12 29,63 13,42
FR0000073272 05/06/12 0,37 417.029.585 28,1 + 1,53 22,755 1,29
SANOFI (SAN) � 66,89 66,96 - 1,27 + 17,99 6,02
3714088 67,55 + 34,81 67,82 11,13
FR0000120578 10/05/12 2,65 1.321.852.008 66,15 +12,07 53,2 3,96
SAINT-GOBAIN (SGO) � 25,465 26,075 + 2,86 - 12,1 2,54
A OU E 2421654 26,285 - 25,18 37,625 10,29
FR0000125007 11/06/12 1,24 531.054.333 25,3 - 7,47 23,9 4,76
SCHNEIDER ELECTRIC S.A. (SU) � 49,9 51,3 + 2,85 + 26,11 3,96
DIV 2 LE 02/09/11 2289146 51,42 + 13,06 53,47 12,96
FR0000121972 11/05/12 1,7 553.218.921 49,555 +19,04 39,395 3,31
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (GLE) � 18,49 18,925 + 2,16 + 10 3,08
8548405 19,17 - 31,02 25,965 6,14
FR0000130809 31/05/11 1,75 780.271.348 18,235 + 7,99 14,88
STMICROELECTRONICS N.V. (STM) � 4,62 4,658 + 0,93 + 1,46 -0,07
2834764 4,698 - 2,43 6,458
NL0000226223 04/06/12 0,09 910.559.805 4,537 +12,7 3,638 2,15
TECHNIP (TEC) � 87,27 87,25 + 0,29 + 20,15 4,54
254910 87,91 + 39,73 89,71 19,20
FR0000131708 08/05/12 1,58 112.883.582 86,23 + 7,28 68,76 1,81
TOTAL (FP) � 38,705 38,9 - 0,06 - 1,52 5,21
A OU E 4898037 39,075 + 13,63 42,97 7,47
FR0000120271 18/06/12 0,57 2.365.134.263 38,33 + 7,88 33,42 1,47
UNIBAIL-RODAMCO (UL) � 162,25 161,55 - 0,59 + 16,31
259090 162,7 + 17,32 162,7
FR0000124711 07/05/12 8 91.961.373 161,25 + 8,39 130,35
VALLOUREC (VK) � 34,83 36,37 + 4,42 - 27,49 1,94
756356 36,475 - 43,15 58,24 18,79
FR0000120354 05/06/12 1,3 121.626.521 34,675 +13,75 25,685 3,57
VEOLIA ENV. (VIE) � 8,365 8,286 - 0,77 - 2,16 0,61
3881716 8,429 - 25,69 13,055 13,58
FR0000124141 22/05/12 0,7 522.086.849 8,25 - 8,34 7,875 8,45
VINCI (DG) � 33,915 34,395 + 1,82 + 1,88 3,44
1863094 34,6 - 2,52 40,845 10,00
FR0000125486 21/05/12 1,22 575.364.857 33,755 - 3,88 31,23 3,55
VIVENDI (VIV) � 15,53 15,52 - 0,42 - 5,22 2,02
ATTR. GRAT (1P30) 3998909 15,61 + 3,57 17,056 7,70
FR0000127771 04/05/12 1 1.301.127.185 15,32 + 6,16 12,015 6,44
VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA
OST VOL. +HAUT % MOIS +HAUT AN PER
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT
SRD Valeurs françaises
VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA
OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT
A.P.R.R. (ARR) 40,2 40,25 - 0,12 - 18,14 3,61
226 40,3 - 22,73 52,31 11,15
FR0006807004 04/05/12 0,55 113.038.156 40,2 - 1,42 40 1,37
AB SCIENCE (AB) � 10,08 9,97 - 1,09 + 68,41
JCE 1/1/10 33947 10,37 + 35,83 15,7
FR0010557264 31.586.357 9,95 + 7,44 5,31
ABC ARBITRAGE (ABCA) � 6,5 6,55 + 0,92 + 6,33
NOM. A OU E 15054 6,55 + 5,65 7,28
FR0004040608 08/06/12 0,35 52.163.345 6,46 + 0,15 6,09 5,34
ACANTHE DEV. (ACAN) � 0,52 0,53 + 6 + 6
44509 0,54 + 66 0,66
FR0000064602 30/08/11 0,33 120.816.870 0,51 +12,77 0,38
AÉROPORTS DE PARIS (ADP) � 64,43 64,73 + 0,05 + 22,13
34008 65 + 9,86 65
FR0010340141 15/05/12 1,76 98.960.602 64,43 + 7,42 51,62 2,72
AFFINE RE (IML) � 11,3 11,21 + 0,99 - 10,32
6135 11,3 - 28 15,18
FR0000036105 10/05/12 1,2 9.002.042 11,14 + 1,91 9,68
AIR FRANCE-KLM (AF) � 4,384 4,446 + 2,49 + 11,91 -2,33
2693118 4,48 - 38,5 5,358
FR0000031122 14/07/08 0,58 300.219.278 4,351 + 9,51 3,011
AKKA TECHNOLOGIES (AKA) � 23,6 24,05 + 2,73 + 63,61
EX-DA LE 18/7/11 10673 24,05 + 39,97 24,35
FR0004180537 26/06/12 0,64 13.684.733 23,49 +12,12 15,027 2,66
ALPES (CIE DES ) (CDA) � 12,56 12,52 + 0,16 - 12,75
1864 12,56 - 40,3 17,99
FR0000053324 19/03/12 0,85 24.188.697 12,44 - 2,19 12,3 6,79
ALTAMIR AMBOISE (LTA) � 6,42 6,5 + 1,4 + 8,15
13557 6,5 - 5,8 7,68
FR0000053837 19/04/12 0,2 36.512.301 6,42 + 4 5,68 3,08
ALTAREA (ALTA) 115,95 118 + 1,72 - 2,07
754 118 - 6,35 130,99
FR0000033219 01/06/12 9 10.911.441 115,2 +15,69 98,51
ALTEN (ATE) � 22,8 22,8 + 0,22 + 25,34 2,25
27959 22,8 - 0,26 25,56 10,14
FR0000071946 20/06/12 1 32.310.027 22,7 + 0,26 17,78 4,39
ALTRAN TECHNOLOGIES (ALT) � 3,867 4,11 + 7,03 + 46,79 0,43
402604 4,13 - 6,38 4,99 9,67
FR0000034639 01/07/02 0,2 144.721.424 3,862 +10,75 2,78
ANF IMMOBILIER (ANF) � 33,9 33,83 - 0,21 + 21,47
9909 34 + 8,78 36,99
FR0000063091 20/05/11 1,54 27.774.794 33,3 + 2,61 27,01
APRIL GROUP (APR) � 11,895 12,3 + 3,19 + 4,68
8131 12,3 - 11,19 16,63
FR0004037125 02/05/12 0,49 40.904.135 11,895 +12,02 10,54 3,98
ARCHOS (JXR) � 3,5 4,07 + 16,95 - 38,8
EX-DS 21/04/11 2028208 4,23 - 48,93 10,39
FR0000182479 25.028.462 3,48 -13,77 3,19
AREVA (AREVA) � 12,86 12,77 + 0,08 - 33,11
43874 13 - 48,92 20,74
FR0011027143 383.204.852 12,765 +27,19 8,69
ARKEMA (AKE) � 64,9 65,3 + 1,24 + 19,38
351023 65,3 + 16,67 72,69
FR0010313833 29/05/12 1,3 62.399.590 63,53 +10,16 46,6 1,99
ARTPRICE.COM (PRC) � 25,5 27,7 + 8,29 - 45,95
95724 28 + 13,06 67
FR0000074783 6.395.715 25,5 - 1,95 20,53
ASSYSTEM (ASY) � 14,8 15,01 + 1,28 + 26,67
5583 15,1 + 2,46 17,16
FR0000074148 19/06/12 0,45 20.387.724 14,8 + 6,83 11,05 3
ATARI (ATA) � 1,03 1,08 + 3,85 - 32,08
141833 1,09 - 34,55 2,23
FR0010478248 29.483.404 1,02 - 6,9 1
ATOS ORIGIN (ATO) � 47 47,54 + 0,13 + 40,19 4,04
217580 47,64 + 43,84 49,065 11,77
FR0000051732 06/06/12 0,5 84.453.607 46,51 + 1,6 33,615 1,05
AUREA (AURE) 4,79 4,83 + 1,26 - 4,36
31699 4,88 - 32,16 6,52
FR0000039232 29/06/12 0,1 11.842.054 4,75 + 2,33 4,3 2,07
AVANQUEST SOFTWARE (AVQ) � 1,38 1,45 + 4,32 - 26,02
137108 1,46 - 16,67 2,57
FR0004026714 18.572.362 1,34 - 5,23 1,23
AVENIR TELECOM (AVT) � 0,45 0,46 - 14,81
40024 0,46 - 33,33 0,82
FR0000066052 21/10/11 0,05 93.440.895 0,45 - 4,17 0,4
AXWAY SOFTWARE (AXW) � 13 12,51 - 24,04
4162 13 - 32,38 19,39
FR0011040500 29/05/12 0,25 20.321.038 12,33 -10 12,2 2
BCI NAVIGATION (BNA) � 0,77 0,85 + 4,94 - 48,48
341046 0,93 - 29,75 1,88
FR0000076192 8.938.359 0,77 - 4,49 0,58
BELVÉDÈRE (BVD) � 42,92 43,65 + 1,16 - 9,08
10728 45,5 + 28,23 92
FR0000060873 27/09/07 0,5 3.239.903 42,65 - 8,11 32,62
BÉNÉTEAU (BEN) 7,918 8 - 0,5 - 1,14 0,04
39734 8,017 - 31,36 10 200,00
FR0000035164 31/01/12 0,18 82.789.840 7,9 + 2,56 7,202 2,25
BIC (BB) � 88,2 88,21 + 0,18 + 28,77 5,72
41356 88,75 + 39,68 88,87 15,43
FR0000120966 21/05/12 4 47.697.978 87,86 + 6,61 65,5 4,54
BIOALLIANCE PHARMA (BIO) � 3,74 3,82 + 2,14 + 18,27
30326 3,82 + 2,96 5,15
FR0010095596 17.659.715 3,71 +12,02 3,15
BIOMÉRIEUX (BIM) � 69,82 70,09 + 0,4 + 26,88
10013 70,49 + 0,13 73,1
FR0010096479 01/06/12 0,98 39.453.740 68,93 + 7,19 54,5 1,4
BOIRON (BOI) � 22 22,09 + 0,41 + 10,34
48 22,09 - 21,14 27,52
FR0000061129 30/05/12 0,7 21.482.556 22 + 7,55 19,31 3,17
BOLLORÉ (BOL) � 181,9 182,35 - 0,57 + 20,36
3104 183,9 + 20,96 185,5
FR0000039299 13/06/12 1,3 25.705.387 179,5 + 1,31 143 0,71
BONDUELLE (BON) � 70,75 70,45 - 0,35 + 12,72 5,97
2564 70,85 + 13,81 75,09 11,80
FR0000063935 03/01/12 1,5 8.000.015 70,45 + 1,73 61,35 2,13
BONGRAIN (BH) 48,19 48,2 + 0,42 - 0,43
331 48,2 - 22,88 53,5
FR0000120107 11/05/12 1,2 15.432.216 48 - 3,6 45,61 2,49
BOURBON (GBB) � 21,75 22,15 + 1,17 + 3,99
41927 22,25 - 6,4 28,1
FR0004548873 05/06/12 0,82 67.781.535 21,75 +16 16,95 3,7
BOURSORAMA (BRS) � 5,5 5,52 + 0,36 - 0,36
27701 5,52 - 23,23 6,75
FR0000075228 87.832.368 5,37 + 0,91 4,53
BULL (BULL) � 2,4 2,47 + 3,35 - 13,64
REGR. 386390 2,49 - 32,88 3,42
FR0010266601 120.786.647 2,39 + 6,47 2,16
BUREAU VERITAS (BVI) � 73,5 73,47 + 0,34 + 30,5
100052 73,77 + 36,82 73,77
FR0006174348 11/06/12 1,27 110.526.286 73,2 + 2,96 54,7 1,73
CANAL+ (AN) � 4,7 4,859 + 2,4 + 13,32
59310 4,889 + 14,01 4,92
FR0000125460 07/05/12 0,27 126.690.768 4,673 +11,96 3,905 5,56
CASINO (CO) �� 68,08 68,38 + 0,51 + 5,07 5,45
118844 68,91 + 21,37 75,94 12,55
FR0000125585 21/05/12 1,5 112.665.905 67,72 + 0,4 61,69 4,39
CEGEDIM (CGM) � 19 18,41 - 3,11 + 8,29
13837 19,15 - 36,69 29,5
FR0000053506 01/07/11 1 13.997.173 17,91 -21,02 17
CEGID GROUP (CGD) � 13,7 13,66 - 0,29 - 4,81
3281 13,7 - 24,15 19,14
FR0000124703 15/05/12 1,05 9.233.057 13,59 - 8,32 13,23 7,69
CFAO (CFAO) � 38,61 39,505 + 2,32 + 50,93
46228 39,69 + 41,09 41,2
FR0000060501 13/06/12 0,86 61.525.860 38,52 + 2,64 24,95 2,18
CGG VERITAS (GA) �� 24,035 24,26 + 1,13 + 33,81 1,09
589257 24,38 + 37,88 24,38 22,28
FR0000120164 11/06/93 1,22 151.972.073 23,9 +19,8 16,33
CHARGEURS (CRI) � 2,65 2,66 + 3,1 - 24
116596 2,75 - 32,49 4,44
FR0000130692 03/06/08 0,65 13.478.052 2,57 - 1,85 2,44
CHRISTIAN DIOR SA (CDI) 114,45 116,2 + 1,49 + 26,84 8,23
70626 117 + 15,45 119,7 14,11
FR0000130403 20/04/12 1,63 181.727.048 114,3 + 6,17 91,89 1,4
CIC (CC) 90 90,54 + 0,6 - 9,91
ACTION A 1347 91,5 - 34,39 109
FR0005025004 28/05/12 6,5 38.027.493 88 - 0,49 81,5 7,18
CIE DU CAMBODGE (CBDG) /030812 + 31,25
NOM. + 7,53 3701
FR0000079659 13/06/12 143 559.735 + 2 2803 4,01
CIMENTS FRANÇAIS (CMA) � 44,67 44,2 - 1,05 - 26,09 4,11
3444 45,1 - 28,11 62,18 10,75
FR0000120982 31/07/12 1,5 35.798.136 43,62 - 5,64 41,63 3,39
CLUB MÉDITERRANÉE (CU) � 13,6 13,6 + 0,41 + 3,34 0,51
9618 13,6 - 7,86 17,09 26,44
FR0000121568 20/03/01 1 31.697.602 13,42 + 2,8 12,43
CNP ASSURANCES (CNP) �� 8,74 8,945 + 2,23 - 6,61 1,63
384898 8,995 - 24,86 12,9 5,49
FR0000120222 03/07/12 0,77 643.500.175 8,669 + 9,03 7,524 8,61
COLAS (RE) 102,5 101,95 + 1,65 - 1,02
137 102,5 - 23,35 137,99
FR0000121634 28/04/11 6,3 32.654.499 100,25 + 0,13 96 7,12
DASSAULT AV. (AM) 690 690 + 21,05
11 690 + 7,48 749
FR0000121725 29/05/12 8,5 10.125.897 690 - 0 559,17 1,23
DASSAULT SYSTÈMES (DSY) �� 81,5 81,22 - 0,12 + 31,15 3,32
88676 81,57 + 46,18 81,92 24,46
FR0000130650 21/06/12 0,7 125.059.208 80,76 + 9,01 59,86 0,86
DERICHEBOURG (DBG) � 1,769 1,844 + 4,12 - 21,26 0,23
350328 1,878 - 49,02 3,08 8,02
FR0000053381 13/02/12 0,09 168.082.030 1,74 - 1,76 1,608 4,88
DEVOTEAM (DVT) � 8,93 9,18 - 0,65 - 9,47
4766 9,25 - 40,47 13,89
FR0000073793 19/04/12 0,5 10.481.400 8,93 + 1,89 8,3 5,45
DMS (DGM) � 0,19 0,21 + 5 - 24,11
EX-DS 09/05/12 197119 0,21 - 21,4 0,353
FR0000063224 74.416.624 0,19 0,153
DNXCORP (DNX) � 16,22 16,6 + 1,84 + 11,78
1202 16,6 - 6,48 17,49
FR0010436584 05/07/12 0,94 2.834.575 16,22 + 1,59 13,9 5,66
EDENRED (EDEN) �� 21,6 21,85 + 1,16 + 14,88
143199 21,96 + 20,12 24,785
FR0010908533 28/05/12 0,7 225.897.396 21,485 - 2,32 18,31 3,2
EIFFAGE (FGR) � 21,89 22,465 + 2,86 + 20,1 2,62
67138 22,635 - 31,13 32,59 8,57
FR0000130452 24/04/12 1,2 87.162.131 21,865 - 8,79 18,635 5,34
ENTREPOSE CONTRACTING (ENTC) � /140612 + 50,4
+ 17,65 100,25
FR0010204321 02/04/12 0,92 5.165.408 64,89 3,1
ERAMET (ERA) � 86,5 88,39 + 2,98 - 6,47
32786 88,97 - 42,12 139,9
FR0000131757 18/05/12 2,25 26.519.616 86,3 - 2,23 75,95 2,55
ESSO (ES) 57,78 57,75 - 0,04 - 14,76
1195 57,78 - 24,23 79,85
FR0000120669 09/07/12 2 12.854.578 57,03 - 2,12 49,01 3,46
EULER HERMES (ELE) � 49,95 50,25 + 0,34 + 9,84 6,48
24862 50,52 - 6,46 62,32 7,75
FR0004254035 12/06/12 4,4 45.083.212 49,9 + 5,62 42,85 8,76
EURAZEO (RF) � 33,585 34,41 + 2,53 + 31,41 2,53
26073 34,5 - 9,06 38,281 13,58
FR0000121121 16/05/12 1,2 66.021.415 33,585 +15,9 25,048 3,49
EURO DISNEY (EDL) � 3,93 4,1 + 4,33 + 15,82 -1,02
65241 4,18 - 27,05 6,21
FR0010540740 38.976.490 3,85 + 7,33 3,43
EURO RESSOURCES (EUR) � 2,73 2,74 - 0,36 - 3,52
6468 2,75 - 19,41 3,6
FR0000054678 09/11/11 0,19 62.496.461 2,73 + 3,01 2,51 6,93
EUROFINS SCIENTIFIC (ERF) � 108,2 108,25 + 0,05 + 92,17
23000 108,5 +107,85 109,3
FR0000038259 03/04/12 0,8 14.355.329 106,95 + 7,18 54,56 0,74
EUROSIC (ERSC) 32,01 32,01 + 0,34
1 32,01 - 5,3 34
FR0000038200 19/04/12 1,9 22.839.874 32,01 28,45
EUROTUNNEL (GROUPE) (GET) �� 5,73 5,88 + 2,78 + 11,79
522808 5,9 - 6,29 6,8
FR0010533075 22/05/12 0,08 560.572.129 5,73 - 7,97 5,031 1,36
EUTELSAT COM. (ETL) �� 25,275 25,67 + 1,54 - 14,86
305865 25,775 - 8,87 30,685
FR0010221234 17/11/11 0,9 220.113.982 25,245 + 3,74 20,155 3,51
FAIVELEY TRANSPORT (LEY) � 47 48 + 1,7 - 0,21
7094 48 - 11,94 58,09
FR0000053142 14/09/11 1,2 14.614.152 46,5 +13,89 33,5 2,5
FAURECIA (EO) � 13,16 13,68 + 4,03 - 6,62 2,08
397248 13,84 - 33,54 22,86 6,57
FR0000121147 31/05/12 0,35 110.833.745 13,16 + 7,04 11,405 2,56
FFP (FFP) 25,8 27,3 + 5,73 - 10,87 4,47
14847 27,3 - 36,16 38,98 6,11
FR0000064784 22/05/12 1,1 25.157.273 25,79 + 7,91 23,21 4,03
FIMALAC (FIM) � 31,09 31,65 + 1,93 + 8,02 2,12
902 31,65 + 26 32,4 14,93
FR0000037947 23/02/12 1,5 28.830.000 31,09 + 2,59 27,62 4,74
FIN. ODET (ODET) 365 359,5 + 0,42 + 26,05
362 365 + 8,61 382
FR0000062234 13/06/12 0,5 6.585.990 358 + 0,56 285,01 0,14
FONCIÈRE DES MURS (FMU) 16,21 16,41 + 0,06 - 1,07
2045 16,5 - 13,17 20,715
FR0000060303 10/04/12 1,5 64.223.435 16,21 + 0,31 15,51
FONCIÈRE DES RÉGIONS (FDR) � 58,37 57,86 - 0,76 + 16,65
40297 58,49 - 3,08 62,87
FR0000064578 03/05/12 4,2 57.879.534 57,86 + 0,42 43,625
VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA
OST VOL. +HAUT % MOIS +HAUT AN PER
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES +BAS %52S +BAS AN RDT
FONCIÈRE DÉV. LOG. (FDL) 16,4 16,4 - 0,61
1 16,4 - 10,63 17,39
FR0000030181 25/04/12 1,05 69.611.004 16,4 + 1,23 15,7
FONCIÈRE LYONNAISE (FLY) 32,65 32,45 - 0,61 - 3,11
2206 32,65 - 14,61 36,59
FR0000033409 23/04/12 1,4 46.528.974 32,22 - 0,4 31,2
FROMAGERIES BEL (FBEL) 176,5 176,5 + 0,23 + 0,91
150 176,5 + 10,31 192,88
FR0000121857 11/05/12 5 6.872.335 176,5 - 2,22 170,21 2,83
GAMELOFT (GFT) 4,82 4,88 + 0,62 + 0,83
50965 4,88 + 4,95 5,4
FR0000079600 77.664.480 4,79 + 0,21 4,09
GECI INTERNATIONAL (GECP) � /070612 + 31,62
+ 19,33 3,8
FR0000079634 01/10/01 0,1 33.861.720 1,31
GECINA (GFC) � 75,5 76,64 + 0,86 + 17,91 4,81
28855 77,92 - 6,84 80,89 15,93
FR0010040865 19/04/12 4,4 62.716.435 75,5 + 7,2 58,1
GFI INFORMATIQUE (GFI) � 2,64 2,66 - 0,38 + 17,18 0,4
15940 2,68 - 20,83 3,19 6,70
FR0004038099 13/06/12 0,09 54.450.342 2,63 - 2,92 2,25 3,38
GL EVENTS (GLO) � 17,35 17,4 + 0,58 + 25,18
6390 17,72 - 20,91 17,9
FR0000066672 03/07/12 0,45 17.923.740 17,35 +20,83 11,93 2,59
GROUPE CRIT (CEN) � 13 13,07 + 0,54 + 13,65
448 13,1 - 19,57 17,8
FR0000036675 26/06/12 0,22 11.250.000 12,86 + 2,11 10,77 1,68
GROUPE FLO (FLO) � 3,19 3,2 + 3,23 - 10,11
64653 3,3 - 31,91 4,89
FR0004076891 11/06/12 0,11 39.519.743 3,18 - 4,48 3 3,44
GROUPE PARTOUCHE (PARP) � 0,92 0,92 + 1,1 - 23,97
EX-DS 03/05/11 41442 0,93 - 53,3 1,7
FR0000053548 30/04/02 0,8 96.815.591 0,88 - 1,08 0,84
HAULOTTE GROUP (PIG) 5,39 5,36 + 14,29 0,31
116934 5,58 - 51,58 9,65 17,22
FR0000066755 10/07/09 0,22 31.214.129 5,29 - 5,96 4,72
HAVAS (HAV) � 3,97 4,05 + 1,89 + 27,32 0,37
424085 4,05 + 35 4,489 10,95
FR0000121881 15/05/12 0,11 382.058.706 3,96 + 5,19 3,149 2,72
HERMÈS INTERNATIONAL (RMS) �� 223,6 216,75 - 3,22 - 5,9 6,32
38073 223,6 - 2,96 290,9 34,28
FR0000052292 31/05/12 5,5 105.569.412 216,75 - 8,29 212,5 2,54
HI-MEDIA (HIM) � 1,91 1,97 + 3,14 - 10,86
167553 1,98 - 38,63 3,57
FR0000075988 02/05/07 0,1 45.628.645 1,9 - 7,51 1,8
HUBWOO (HBW) � 0,16 0,17 + 6,25 - 22,04
EX-DS 16/02/11 121830 0,17 - 35,96 0,303
FR0004052561 128.995.782 0,16 +30,77 0,1
ICADE (ICAD) � 63,17 63,92 + 1,19 + 5,15
47277 65,08 - 6,21 70,49
FR0000035081 26/06/12 4,14 51.996.289 63,17 + 7,79 54,01
ILIAD (ILD) � 113,95 113,15 - 0,88 + 18,67 2,62
63342 113,95 + 38,31 116,3 43,27
FR0004035913 05/06/12 0,37 57.042.092 112,35 - 1,05 90,35 0,33
IMERYS (NK) � 41,245 42,1 + 2,09 + 18,29 4,04
39668 42,16 - 4,73 47,5 10,42
FR0000120859 04/05/12 1,5 74.941.344 41,02 + 9,24 35,09 3,56
INGENICO (ING) � 44,07 43,89 - 0,25 + 57,31 2,16
70552 44,1 + 73,75 44,685 20,32
FR0000125346 11/05/12 0,5 52.480.854 43,815 + 9,74 27,71 1,14
INNATE PHARMA (IPH) � 1,46 1,56 + 6,12 + 13,87
129235 1,56 + 5,41 2,19
FR0010331421 37.935.894 1,46 - 0,64 1,33
INTER PARFUMS (ITP) � 17,1 17,25 + 15,84
22646 17,38 - 9,99 20,92
FR0004024222 02/05/12 0,5 22.000.301 17,1 -11,04 14,391 2,9
IPSEN (IPN) � 18,8 19,1 + 1,6 - 21,24
30940 19,1 - 8 25,055
FR0010259150 06/06/12 0,8 84.252.573 18,625 - 5,26 17,5 4,19
IPSOS (IPS) � 23,48 23,41 - 0,21 + 6,65 2,18
35663 23,7 - 14,96 28,42 10,76
FR0000073298 02/07/12 0,63 45.254.555 23,315 - 0,15 21,1 2,69
JACQUET METAL SERVICE (JCQ) � 7,8 7,611 - 2,26 - 4,5
16084 7,9 - 36,23 12,345
FR0000033904 03/07/12 0,42 24.028.438 7,611 - 7,18 6,8 5,52
JCDECAUX (DEC) � 16,51 16,99 + 3 - 4,52 0,98
207040 17,03 - 1,93 23,475 17,30
FR0000077919 17/05/12 0,44 221.898.240 16,315 - 4,07 15,8 2,59
KAUFMAN & BROAD (KOF) � 14,18 14,3 + 0,85 + 1,27
1111 14,3 - 9,49 16,31
FR0004007813 26/08/08 0,94 21.584.658 14,15 + 2,14 13,2
KLÉPIERRE (LI) � 26,55 26,755 + 0,79 + 21,39 1,97
189782 27,045 + 21,81 27,265 13,62
FR0000121964 20/04/12 1,45 199.470.340 26,35 + 1 20,215
LACIE SA (LAC) 4,46 4,49 + 11,97 + 46,73
424616 4,51 +104,09 4,51
FR0000054314 20/12/11 0,33 36.243.653 4,46 +12,25 2,94 7,35
LAGARDÈRE (MMB) �� 22,355 22,545 + 0,83 + 10,51 1,96
167843 22,795 - 2,66 24,25 11,50
FR0000130213 08/05/12 1,3 131.133.286 22,355 + 3,23 18,48 5,77
LATECOERE (LAT) � 9,3 9,23 - 0,75 - 2,43
18818 9,36 - 0,75 12,3
FR0000032278 29/06/07 0,75 8.609.997 9,16 - 3,45 8,51
LAURENT-PERRIER (LPE) � 74,5 75 + 3,46
267 75,2 - 15,36 82,5
FR0006864484 16/07/12 1 5.945.861 74,5 + 8,7 61,26 1,33
LE BÉLIER (BELI) � 6,46 6,45 - 0,16 - 5,15
3476 6,52 + 4,88 8,58
FR0000072399 10/06/05 0,48 6.582.120 6,45 - 5,43 6,1
LECTRA (LSS) 4,65 4,65 + 0,22 + 1,09
AUG NOM 19/7/12 3821 4,65 - 20,1 5,42
FR0000065484 07/05/12 0,22 28.903.610 4,61 + 2,2 4,04 4,73
LEXIBOOK (LEX) � 2,42 2,49 + 2,89 - 35,32
44337 2,6 +128,44 6,29
FR0000033599 20/07/98 0,49 4.041.012 2,42 - 7,43 2,2
LISI (FII) � 52,7 53,19 + 1,12 + 4,81
3210 53,2 - 10,61 64,58
FR0000050353 04/05/12 1,3 10.786.494 52,6 +15,63 43,8 2,44
M6-MÉTROPOLE TV (MMT) � 11,445 11,645 + 1,7 + 1,04 1,05
125913 11,67 - 20,81 14,145 11,11
FR0000053225 10/05/12 1 126.383.964 11,41 + 9,91 9,419 8,59
MAISONS FRANCE CONFORT (MFC) � 21,75 22,15 + 1,14 + 15,67
2598 22,15 - 17,13 25,88
FR0004159473 11/06/12 1,3 6.937.593 21,75 + 4,24 18,36 5,87
MANITOU (MTU) � 14,1 14,19 + 1,79 + 20,87
6291 14,24 - 17,02 19,7
FR0000038606 11/06/12 0,3 39.548.949 13,9 + 4,65 11,21 2,11
MAUNA KEA (MKEA) 8,3 8,31 - 21,9
8465 8,31 - 40,64 14,08
FR0010609263 13.278.188 8,25 - 9,67 7,48
MAUREL & PROM (MAU) � 12,275 12,505 + 2,08 + 6,34
229194 12,61 + 17,65 14,55
FR0000051070 21/06/12 0,4 121.512.434 12,275 + 8,08 10,16 3,2
MEDICA (MDCA) � 13,24 13,26 + 2
15566 13,4 - 0,08 13,76
FR0010372581 29/06/12 0,26 47.904.187 13,24 + 2,71 11,15 1,96
MEETIC (MEET) 12,06 12,16 + 0,33 - 6,46
660 12,16 - 18,61 14,45
FR0004063097 14/12/11 0,87 23.128.001 12 +16,25 9,95
MERCIALYS (MERY) � 16,48 16,57 + 0,42 - 33,45
86801 16,78 - 34,26 28,385
FR0010241638 17/04/12 11,54 92.022.826 16,48 + 9,48 14
MERSEN (MRN) � 19,45 20 + 2,54 - 14,35 2,43
36492 20,1 - 40,35 29 8,23
FR0000039620 01/06/12 1 20.350.969 19,45 - 2,08 17,995 5
METABOLIC EXPLORER (METEX) � 2,98 3,07 + 2,68 + 6,23
139393 3,18 - 18,13 5,87
FR0004177046 22.211.500 2,98 -10,76 2,7
MODELABS (MDL) /020812 +106,61
OPAS 19/07/12 + 51,52 5,35
FR0010060665 22.871.155 + 9,65 2,35
MONTUPET SA (MON) 4,55 4,59 + 1,77 + 20,79
16247 4,59 - 13,4 6,14
FR0000037046 28/06/12 0,24 11.473.974 4,54 - 3,37 3,61 5,23
NATIXIS (KN) �� 2,041 2,081 + 1,22 + 7,05 0,33
4097101 2,116 - 32,21 3,073 6,31
FR0000120685 01/06/12 0,1 3.082.345.888 1,986 + 3,53 1,76 4,81
NATUREX (NRX) � 47,77 48,3 + 1,11 - 6,94
2736 48,4 + 6,06 54,5
FR0000054694 15/06/12 0,1 6.968.924 47,76 + 2,11 42,5 0,21
NEOPOST (NEO) � 44,25 44,04 + 0,27 - 15,41 4,95
71295 44,5 - 14,1 56,54 8,89
FR0000120560 10/07/12 2,1 34.395.323 44,015 + 2,39 36,175 4,77
NETGEM (NTG) � 2,56 2,5 - 1,58 + 11,11
24026 2,56 - 14,38 3,42
FR0004154060 08/06/12 0,13 37.534.011 2,49 - 3,47 2,1 5,2
NEXANS (NEX) � 36,125 37,555 + 4,03 - 6,35 2,98
225643 37,74 - 29,58 54,99 12,60
FR0000044448 18/05/12 1,1 28.723.080 36 +21,54 27,11 2,93
NEXITY (NXI) � 19,01 19,35 + 1,42 + 10,48
19230 19,35 - 29,44 24,985
FR0010112524 15/05/12 2 52.834.045 19,01 + 2,87 16,27 10,34
NEXTRADIOTV (NXTV) � 12,07 12,39 + 2,06 + 10,72
1220 12,43 + 18 14,84
FR0010240994 29/05/12 0,3 16.679.124 12,07 + 3,94 10,35 2,42
NICOX SA (COX) � 2,494 2,57 + 5,07 +153,2
1325029 2,65 + 94,11 4,52
FR0000074130 72.683.119 2,446 - 5,17 1
NORBERT DENTR. (GND) � 47,71 47,89 + 0,4 - 11,31
974 48,2 - 32,75 68,9
FR0000052870 29/05/12 1,25 9.836.241 47,7 - 4,22 47 2,61
NRJ GROUP (NRG) � 4,99 4,94 - 26,71 0,5
5882 4,99 - 34,13 6,85 9,90
FR0000121691 15/05/12 0,3 83.086.030 4,92 - 4,26 4,65 6,07
OENEO (SBT) 2,25 2,27 + 0,89 + 17,62
42829 2,27 + 19,47 2,59
FR0000052680 28/09/11 0,08 49.368.733 2,23 -10,98 1,9 3,52
ORPÉA (ORP) � 30,125 29,98 - 0,12 + 19,04
75050 30,335 + 4,96 31,15
FR0000184798 12/09/11 0,23 52.998.062 29,41 + 9,06 23,66 0,77
PAGESJAUNES (PAJ) � 1,329 1,332 + 1,37 - 52,51 0,63
493009 1,368 - 72,45 3,71 2,12
FR0010096354 20/06/11 0,58 280.984.754 1,316 -15,7 1,24
PARROT (PARRO) � 24,27 24 - 1,11 + 38,41
5851 24,4 + 33,33 25,39
FR0004038263 12.692.145 23,95 + 2,13 17,26
PIERRE & VACANCES (VAC) � 11,49 11,34 + 0,35 - 55,74
14774 11,49 - 76,64 30,4
FR0000073041 19/03/12 0,7 8.821.551 11,22 -16 10,82 6,17
PLASTIC OMNIUM (POM) � 22,1 22,82 + 3,73 + 48,57
49844 22,925 + 20,3 23,2
FR0000124570 30/04/12 0,69 52.583.797 22,07 +16,55 15,2 3,02
PONCIN YACHTS (PONY) � 0,82 0,87 + 6,1 - 39,55
405595 0,87 - 56,7 1,935
FR0010193052 24.474.903 0,8 -12,12 0,72
RALLYE (RAL) 23,705 24,32 + 4,11 + 12,57 2,94
40133 24,32 - 0,92 29,515 8,28
FR0000060618 01/06/12 1,03 47.189.855 23,44 + 6,67 19,885 4,24
RECYLEX SA (RX) 2,38 2,39 + 0,42 - 20,33
13381 2,42 - 52,67 4,79
FR0000120388 04/07/90 0,61 23.974.982 2,35 - 5,91 2,21
RÉMY COINTREAU (RCO) � 96,43 96,07 + 1,39 + 54,73 3,54
64128 97,16 + 65,04 97,44 27,18
FR0000130395 03/08/12 2,3 49.629.562 94,75 + 7,44 61,5 2,39
REXEL (RXL) � 14,19 14,625 + 3,1 + 10,8 1,52
477255 14,66 + 11,51 16,935 9,62
FR0010451203 24/05/12 0,65 271.542.852 14,19 + 8,17 12,7 4,44
RODRIGUEZ GROUP (ROD) 3,53 3,45 - 3,36 + 10,22
219612 3,61 - 7,75 5,14
FR0000062994 25/04/06 0,55 12.500.000 3,32 +35,29 2,24
RUBIS (RUI) � 43 43,235 + 0,56 + 7,02
61088 43,29 + 17,81 44,65
FR0000121253 08/06/12 1,67 31.599.380 42,965 + 4,88 37,545 3,86
SAFT (SAFT) � 18,685 19,16 + 2,98 - 12,31
30545 19,4 - 9,41 24,9
FR0010208165 16/05/12 1,72 25.174.845 18,42 + 4,13 17,445 8,98
SARTORIUS STED. BIO. (DIM) 68,15 71 + 4,03 + 44,9
7876 72 + 56,39 72
FR0000053266 17/04/12 1 17.027.348 68,03 +18,73 46,6 1,41
SCOR (SCR) �� 19,49 19,58 + 0,95 + 8,42 2,46
316487 19,625 + 22,38 21 7,95
FR0010411983 09/05/12 1,1 191.980.457 19,425 + 2,46 17,06 5,62
SEB (SK) � 54,5 55,78 + 2,41 - 4,03 4,74
42012 55,92 - 14,79 67,85 11,77
FR0000121709 15/05/12 1,25 49.951.826 54,5 +15,85 46,72 2,24
SÉCHÉ ENV. (SCHP) � 26,8 27,2 + 0,74 - 5,06
6365 27,32 - 46,67 35,275
FR0000039109 11/06/12 1,3 8.634.870 26,8 + 8,67 19,42 4,78
SÉCHILIENNE-SIDEC (SECH) � 10,5 10,555 + 0,52 - 3,56
20175 10,75 - 25,75 13,68
FR0000060402 07/06/12 0,29 28.632.445 10,46 - 2,72 9,71 5,4
SEQUANA (SEQ) � 1,538 1,61 + 7,55 - 42,51
EX-DS 14/06/12 2029566 1,63 - 62,06 4,374
FR0000063364 31/05/11 0,4 150.056.232 1,515 + 4,75 1,34
SILIC (SIL) � 79,69 81,3 + 0,11 + 8,5
14834 83,21 + 7,33 87,95
FR0000050916 26/06/12 4,65 17.477.518 77,23 + 7,97 67,58
SIPH (SIPH) � 64 66,4 + 3,95 + 11,62
2295 66,5 - 2,42 84,83
FR0000036857 26/06/12 8 5.060.790 64 - 3,56 55,2 12,05
SODEXO (SW) �� 62,67 62,81 - 0,18 + 13,23 3,29
142557 63,03 + 25,63 63,03 19,09
FR0000121220 01/02/12 1,46 157.132.025 62,56 + 2,38 54,92 2,32
SOITEC (SOI) � 2,36 2,558 + 8,39 - 32,93 -0,74
2458611 2,715 - 49,35 5,17
FR0004025062 122.312.843 2,337 -13,49 2,12
SOMFY SA (SO) 137,1 137 - 0,07 - 9,81
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FR0000120495 31/05/12 5,2 7.836.800 137 - 4,2 128,51 3,8
SOPRA GROUP (SOP) � 37,3 37,3 + 4,48 5,37
233 37,74 - 22,29 49,9 6,95
FR0000050809 21/06/12 1,9 11.893.586 37,3 - 2,48 34 5,09
ST DUPONT (DPT) � 0,31 0,32 - 17,95
192223 0,32 - 5,88 0,53
FR0000054199 01/10/02 0,1 425.603.556 0,31 -13,51 0,26
STALLERGÈNES (GENP) � 44,8 45,26 + 0,58 + 7,25
9055 45,78 + 2,49 48,2
FR0000065674 06/06/12 0,75 13.469.319 44,8 + 1,99 38,705 1,66
STENTYS (STNT) � 13,5 13,71 + 1,56 - 9,21
JCE 1/1/10 14011 14 + 1,56 18,06
FR0010949404 7.876.310 13,35 - 6,99 12,04
STERIA (GROUPE) (RIA) � 10,15 10,59 + 4,75 - 19,5 1,96
143082 10,67 - 33,56 17,17 5,40
FR0000072910 04/06/12 0,35 30.879.729 10,11 -11,75 10,1 3,31
SUEZ ENVIRONNEMENT (SEV) �� 8,895 9,084 + 2,21 + 2,06
1043449 9,099 - 25,97 12,225
FR0010613471 28/05/12 0,65 510.233.829 8,854 + 9,71 8,01 7,16
SWORD GROUP (SWP) � 12,51 12,41 - 0,72 + 2,99
3298 12,6 - 20,19 14,6
FR0004180578 03/04/12 0,69 9.289.965 12,19 +15,01 9,02 5,56
TECHNICOLOR (TCH) � 1,64 1,7 + 3,98 + 49,01
EX-DS 18/7/12 1063937 1,718 - 46,79 2,636
FR0010918292 271.230.589 1,63 -11,61 1,119
TELEPERFORMANCE (RCF) � 19,755 19,82 + 0,89 + 15,4 2,2
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FR0000051807 01/06/12 0,46 56.598.048 19,615 +14,2 16,055 2,32
TESSI (TES) � 72,5 73,5 + 0,84 + 5
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FR0004529147 28/06/12 2 2.789.319 72,47 + 4,54 68,8 2,72
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182931 7,102 - 40,3 9,569 9,49
FR0000054900 19/04/11 0,55 210.933.003 6,88 +10,49 5,298 7,79
THALES (HO) �� 26,355 26,42 + 0,25 + 8,28 2,81
111714 26,43 - 2,17 28,905 9,41
FR0000121329 28/05/12 0,53 202.328.457 26,255 - 0,83 23,07 2,01
THEOLIA (TEO) 1,16 1,15 - 0,86 - 17,86
N/P REGR. 377676 1,18 - 17,86 1,49
FR0011284991 1,12 -17,86 1,1
THERMADOR GROUPE (THEP) 54,22 54,7 + 2,24 + 2,28
DIV 2 04/05/12 1441 55 + 8,12 66
FR0000061111 13/04/12 6,1 4.265.100 54,22 - 0,16 50,305 11,15
TOUAX (TOUP) � 22,43 22,75 + 1,43 + 4,36
5934 22,75 - 2,23 25,98
FR0000033003 04/07/12 0,5 5.720.749 22,42 + 3,41 20 2,2
TOUR EIFFEL (EIFF) 43,15 43,98 + 1,17 + 14,44
7889 44,03 - 9,06 45,89
FR0000036816 31/05/12 2,1 5.919.688 43,15 + 9,4 33,59
TRANSGÈNE (TNG) 7,19 7,69 + 5,49 - 0,13
26594 7,69 - 17,4 13,74
FR0005175080 31.695.882 7,19 + 3,08 6,8
TRIGANO (TRI) � 9,649 9,805 + 1,09 - 15,87 0,83
12438 9,85 - 38,1 14,725 11,85
FR0005691656 12/12/11 0,3 20.429.740 9,61 + 7,75 8,55
UBISOFT ENTERTAINMENT (UBI) � 5,395 5,63 + 4,51 + 11,44 0,52
101832 5,666 + 13,66 6,409 10,93
FR0000054470 95.198.674 5,39 + 4,45 4,836
VALEO (FR) �� 36,005 37,915 + 5,32 + 23,46 5,39
568707 38,27 + 6,95 43,31 7,03
FR0000130338 27/06/12 1,4 79.269.596 35,935 +15,03 29,8 3,69
VICAT (VCT) � 34,3 35,2 + 2,06 - 20,37
17142 35,24 - 24,82 52,99
FR0000031775 08/05/12 1,5 44.900.000 34,3 - 3,57 32,705 4,26
VILMORIN & CIE (RIN) � 93,8 93,5 - 0,32 + 26,95
5974 94 + 26,2 98
FR0000052516 19/12/11 1,5 17.218.101 93,01 + 7,81 72,1 1,6
VIRBAC (VIRP) 146 146 + 21,77
2197 146 + 27,72 146,9
FR0000031577 19/07/12 1,75 8.458.000 145 +10,69 106,5 1,2
VIVALIS (VLS) � 5,25 5,49 + 4,57 - 0,36
11873 5,49 - 15,28 8,2
FR0004056851 21.257.917 5,25 - 7,58 4,8
VRANKEN-POMMERY M. (VRAP) 23,77 23,77 + 0,13 - 13,09
888 23,77 - 21,03 28,4
FR0000062796 26/06/12 1,05 6.702.814 23,57 + 4,48 20,2 4,42
WENDEL (MF) � 59,95 60,56 + 1,02 + 18,64 9,59
64524 60,93 + 1,01 69,033 6,32
FR0000121204 07/06/12 1,3 50.540.902 59,75 + 3,49 49,557 2,15
ZODIAC AEROSPACE (ZC) � 79,7 79,59 - 0,05 + 21,55 5,57
86851 80,26 + 47,85 86,41 14,29
FR0000125684 12/01/12 1,2 56.874.844 79,37 - 1,44 64,75 1,51
Autres Valeurs de la Zone Euro
GEMALTO (GTO) �� 63,55 64,8 + 2,21 + 72,43 2,8
269789 65,15 +122,22 65,15 23,14
NL0000400653 28/05/12 0,26 88.015.844 63,45 +12,73 37 0,48
ORCO PROPERTY GROUP (ORC) 1,93 2,05 + 6,22 - 39,71
55390 2,1 - 70,55 4,95
LU0122624777 25/04/08 1,19 35.415.406 1,93 -14,94 1,82
SES (SESG) �� 19,805 20,07 + 0,35 + 8,22
461518 20,07 + 11,78 20,07
LU0088087324 20/04/12 0,75 337.600.000 19,785 + 5,58 17,5 4,39
Valeurs Zone Internationale
GENERAL ELECTRIC (GNE) 16,9 17,02 + 0,18 + 22,36
10186 17,07 + 47,61 17,07
US3696041033 21/06/12 0,12 10.558.844.000 16,9 + 4,42 13,75 1
HSBC (HSB) 7,01 7,05 - 0,7 + 21,97
4334 7,11 + 9,3 7,24
GB0005405286 14/03/12 0,11 18.255.361.167 6,99 - 0,98 5,69
MAROC TELECOM (IAM) 9,6 9,75 - 22,43
950 9,8 - 19,42 13,24
MA0000011488 22/05/12 8,33 879.095.340 9,6 - 2,4 9,24 94,97
NYSE EURONEXT (NYX) 20,21 20,105 - 4,99 - 0,72
1454 20,565 - 1,59 23,105
US6294911010 13/06/12 0,26 254.000.000 20 - 1,61 18,02 1,49
OXIS INTERNATIONAL (OXI) 0,01 0,02
301710 0,02 - 60 0,04
US6918294025 329.799.238 0,01 0,01
RUSAL PLC (RUSAL) /300712 + 1,52
REG. S - 52,08 13,68
US9098832093 770.900.742 + 0,75 8,62
SCHLUMBERGER (SLB) 58,12 58,33 - 0,58 + 11,21
2291 58,85 + 4,01 60,9
AN8068571086 30/05/12 0,22 1.434.212.164 57,75 +10,58 47,6 0,47
TOTAL GABON (EC) 328,51 331,99 + 0,15 + 12,16
36 332 - 2,61 383,5
GA0000121459 05/06/12 27,41 4.500.000 328,5 + 0,6 296,85 8,27
SRD (suite) Valeurs françaises
VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA
OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT
SRD (suite) Valeurs françaises
VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA
OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT
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A : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénfi ce par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année civile. Les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres
A pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros.
� : Valeurs de l’indice CACNext20. � : Valeurs de l’indice CACLarge60. � : Valeurs de l’indice CACMid60. � : Valeurs de l’indice CACSmall. Les bénéfi ces par action : source FacSet JCF Estimates.
Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi .fr

SÉANCEDU06-08-2012
EUROTOP300:1086,55(+0,48%).DJSTOXX:266,80(+0,46%).
DJE.STOXX:238,72(+1,14%).S&P500:1398,04(+0,51%).
FR0000064594 A.D.T. S.I.I.C.� 0,01
FR0000076887 A.S.T. GROUPE� 3,49 3,64 3,49 3,62 + 3,43 4756
FR0000076861 ACTEOS� 2,05 2,05 2,05 2,05 1
FR0000076655 ACTIA GROUP� 1,39 1,39 1,34 1,37 - 2,14 32885
FR0000065401 AD CAPITAL 0,15
FR0000062978 ADL PARTNER� 12,2 12,3 12,2 12,3 + 0,82 567
FR0011184241 ADOCIA 7,9 7,9 7,41 7,5 - 1,32 966
FR0000053043 ADVINI 29,3 29,5 29,3 29,31 + 1,07 284
FR0004005924 AEDIAN� 3,65 3,7 3,65 3,67 - 0,81 408
FR0010148510 AFFIPARIS� 6,85 7,19 6,85 7,19 + 5,74 1500
FR0000044612 AFONE� 6,25 6,59 6,2 6,52 + 6,89 3225
FR0000062176 AGRICOLE CRAU 226,7
FR0000062804 ALPHA MOS� 1,04 1,05 0,97 1,01 - 2,89 3247
FR0000039216 ALTAREIT 138 138 138 138 1
FR0010481960 ARGAN� 11,17 11,19 10,82 11,18 + 0,99 2486
FR0000076952 ARTOIS 2505
FR0004042083 AU FEMININ.COM� 15,94 16 15,67 15,67 - 1,69 675
FR0000063737 AUBAY� 5 5 4,9 4,9 - 2 608
FR0000063752 AUDIKA� 8,96 9,2 8,96 9,2 + 3,14 4060
FR0000061780 AUGROS CP� 2,19
FR0000073827 AURES TECH.� 16,49 16,49 16,11 16,11 - 2,36 211
FR0000072621 AUSY� 19 19,28 19 19,1 + 0,53 2973
FR0004152874 AVENIR FINANCE� 5,65 5,65 5,65 5,65 1
FR0010973487 BAC MAJESTIC 0,21
FR0000064123 BACCARAT 153,99 153,99 153,99 153,99 + 1,44 5
FR0000062788 BARBARA BUI� 42,01 45,4 41 41 - 2,38 181
FR0000035370 BASTIDE 7,37 7,4 7,36 7,4 + 0,41 1165
FR0000074072 BIGBEN INT.� 7,8 7,9 7,67 7,8 - 1,14 18786
FR0000065435 BISCUITS GARDEIL 14,8 14,8 14,8 14,8 1
FR0000062150 BLEECKER 44,87
MC0000031187 BAINS MONACO 29,51 30,6 29,51 30,5 - 1,49 104
FR0000074254 BOURSE DIRECT� 0,9 0,92 0,9 0,92 + 2,22 1954
FR0000039612 BANQUE RÉUNION 52
FR0000065526 BANQUE TARNEAUD 85 85 85 85 105
FR0000063919 BRICODEAL 80,84
FR0000061137 BURELLE SA 188,1 191 188,1 189,05 - 0,24 482
FR0000078958 BUSINESS ET DEC.� 3,9 3,9 3,88 3,88 - 0,26 1001
FR0010151589 CAFOM 4,29 4,3 4,29 4,3 101
FR0000074247 CAMELEON SOFT.� 0,63 0,64 0,61 0,63 28170
FR0010127530 CAPELLI� 1,17 1,18 1,16 1,16 - 0,86 3407
FR0000064156 CARP.DE PARTIC. 88
FR0010828137 CARREFOUR PROP. 21,3
FR0000072894 CAST� 1,84 1,84 1,78 1,84 12217
FR0000064446 CATERING INTER.� 93 94,4 93 93,57 + 0,67 512
FR0010193979 CBO TERRITORIA 2,5 2,56 2,5 2,51 - 1,95 1130
FR0000078339 CCA INTERN. 4,23
FR0010309096 CEGEREAL 16,39 16,44 16,3 16,3 - 0,55 166
FR0000037475 CFI 49,5 49,5 49,5 49,5 - 1 16
FR0000060907 CHAUSSERIA SA 12,55
FR0000054322 CIBOX INTER.� 0,03 0,04 0,03 0,04 39581
FR0000030611 CIE MAROCAINE� 10,45
FR0000060824 CLAYEUX� 1,29
FR0000053399 CNIM� 64,65 64,8 64,65 64,8 + 0,23 14
FR0000034431 COFITEM-COFIMUR 81,99 81,99 81,99 81,99 - 0,01 1
FR0004031763 COHERIS� 2,12 2,14 2,1 2,14 - 0,47 2826
FR0000071854 COTTIN FRÈRES� 3,75 3,82 3,65 3,65 - 4,45 1865
FR0000065393 COURTOIS � 106 106 106 106 1
FR0000044323 CR ALPES PROV. 34,26 34,75 34,2 34,75 + 3,73 4617
FR0000185506 CR ATL. VENDÉE 51,89 51,91 51,89 51,91 + 0,04 41
FR0010483768 CR BRIE PICARD. 17 17,34 17 17,34 + 0,41 2695
FR0000045213 CR ILLE VILAINE 36,51 37 36,51 36,55 + 0,11 343
FR0010461053 CR LANGUEDOC 29,98 30,1 29,97 30,1 + 0,37 594
FR0000045239 CR LOIRE HTE-LOIRE 32,19 32,19 32,19 32,19 + 0,09 1
FR0000045551 CR MORBIHAN 31,7 32,59 31,7 32,59 + 2,81 249
FR0000185514 CR NORD FRANCE 11,29 11,32 11,23 11,29 6496
FR0000044364 CR NORM. SEINE 56,01 57 56,01 57 + 1,77 529
FR0000045528 CR PARIS IDF 43,94 44,7 43,94 44,4 + 1,02 2440
FR0000045346 CR RHÔNE-ALPES 87,89 87,9 87,89 87,9 - 0,11 192
FR0000045544 CR TOULOUSE 47,5 48,3 47,5 48,3 + 1,62 543
FR0000045304 CR TOUR. POITOU 36,56 36,56 36,56 36,56 + 0,16 1
FR0000050395 CROSSWOOD 2,12
FR0007317813 CS-COM. ET SYST.� 2,03 2,3 2,03 2,25 + 11,39 9145
FR0004031839 CYBERGUN� 2,51 2,7 2,51 2,69 + 3,46 6267
FR0011026749 DALET 4,79 4,8 4,46 4,46 - 7,08 933
FR0000036774 DANE-ELEC MEMORY� 0,27 0,28 0,27 0,27 21141
FR0011168749 DASSAULT SYST. 73,09
FR0010417345 DBV TECHNOLOGIES 7,8 7,8 7,75 7,8 - 0,64 1798
FR0000054132 DELFINGEN� 5,49 6,25 5,49 6,25 + 2,46 250
FR0004152502 DELTA PLUS GROUP� 21 21 20,95 21 + 3,35 166
FR0000060840 DEVERNOIS S.A. 69,89 69,89 69,89 69,89 + 2,78 6
FR0000035784 DIGIGRAM 0,91 0,91 0,91 0,91 550
FR0000065260 DOCKS PÉTROLES A 74,11
FR0000036287 DUC 2,37
FR0000039638 DUC LAMOTHE 78,47
FR0010731414 DURAN 2,52
FR0000130353 DYNACTION 5,9 6 5,9 6 + 0,17 701
FR0010099515 ECA� 9,2 9,25 9,2 9,22 + 0,22 815
FR0000072373 EGIDE� 3,79 3,9 3,79 3,82 + 0,53 722
FR0000035719 ELECT. EAUX MAD.� 9,66 9,9 9,6 9,6 - 0,52 351
FR0000031023 ELECT. STRASBOURG 94,65 97,5 94,65 96,99 + 1,03 119
FR0000054611 ELIXENS 13,9 13,9 13,9 13,9 1
FR0004155000 EMME 2,2
FR0004030708 ENCRES DUBUIT� 2,6 2,62 2,6 2,62 + 0,77 501
FR0011191766 EOS IMAGING 4,19 4,19 4,1 4,18 + 0,48 16807
FR0000063950 ERMO 7,17
FR0004110310 ESI GROUP� 16,85 17,49 16,68 17 - 0,59 9921
FR0004048072 ESPACE PROD. 11,71 11,71 11,71 11,71 - 9,92 50
FR0000072969 ESR� 1,25 1,25 1,25 1,25 + 0,81 5000
FR0000035743 ETAM DÉV.� 11,2 11,5 11,2 11,5 + 2,68 70
FR0000061475 EURASIA FONC INV 0,25 0,25 0,25 0,25 - 13,79 500
FR0000075343 EUROMEDIS GROUPE� 5 5 4,9 5 1601
FR0010490920 EUROPACORP� 2,23 2,25 2,2 2,25 + 0,9 2265
FR0000064164 EXACOMPTA CLAIREF. 60
FR0004527638 EXEL INDUSTRIES� 32,41 33 32,41 33 + 1,85 827
FR0000037343 EXPL. PROD. CHIM. 182,01
FR0000039026 EXPL. PROD. CHIM. 180 180 180 180 15
FR0000064222 F.A.L.A.� 5303,3
FR0000062341 F.I.E.B.M. 7,7
FR0000062507 F.I.E.B.M. 157
FR0000038184 F.I.P.P. 0,12 0,12 0,12 0,12 - 7,69 6859
FR0000063034 FAUVET-GIREL � 24,9
FR0000062101 FERMIÈRE CANNES 990 990 990 990 + 2,48 10
FR0000061418 FIDUCIAL OFFICE 28,25 28,25 28,25 28,25 1
FR0000060535 FIDUCIAL RE 73,51 73,51 73,51 73,51 + 0,01 1
FR0000076986 FIN. MONCEY 2800
FR0000035123 FINATIS 61,99 61,99 61,99 61,99 1
FR0000074759 FLEURY MICHON� 34 34 33,8 33,81 + 0,51 601
FR0010436329 FONCIÈRE 6 ET 7 16,49 16,49 16,49 16,49 - 0,06 1
FR0000065930 FONCIÈRE 7 INV. 0,11
FR0000064362 FONCIÈRE ATLAND 58,01 58,01 58,01 58,01 1
FR0000038499 FONCIÈRE EURIS 37,85 37,9 37,85 37,9 + 0,13 51
FR0000064305 FONCIERE EUROPE 3,12
FR0010341032 FONCIÈRE INEA� 38,5 38,5 38 38 - 1,3 203
FR0010304329 FONCIÈRE PARIS FCE� 110,89 110,89 110,89 110,89 - 0,54 1
FR0000063265 FONCIÈRE R-PARIS 34,97
FR0004031292 FONCIERE SEPRIC 8,31 8,31 8,31 8,31 1
FR0000053944 FONCIÈRE VOLTA 4,38
FR0010588079 FREY 15,44 15,44 15,44 15,44 1
FR0000031973 FSDV 52
FR0000124414 GASCOGNE� 7,25 7,25 7 7,1 - 0,7 2282
FR0000034894 GAUMONT 36,25 36,35 36,25 36,35 + 0,28 11
FR0011168905 GDF SUEZ 17,6
FR0000053035 GEA� 64,85 65 64,85 65 + 0,23 11
FR0000044471 GÉNÉRALE SANTÉ 9,11 9,3 9,11 9,3 + 2,2 1272
FR0010501692 GENERIX� 0,7 0,73 0,63 0,73 - 1,35 71950
FR0000061459 GÉRARD PERRIER� 29,8 29,81 29,8 29,81 + 0,37 451
FR0000065971 GRAINES VOLTZ 20,5
FR0000038036 GRAND MARNIER 4400 4400 4235 4235 - 6,1 9
FR0000072456 GROUPE GO SPORT 4,06 4,06 4,06 4,06 + 0,25 1
FR0000062671 GROUPE GORG� 7,09 7,24 7,09 7,2 + 1,55 1917
FR0004010338 GROUPE JAJ� 1,14
FR0004050300 GROUPE OPEN� 4,51 4,65 4,5 4,65 + 3,33 571
FR0010214064 GROUPE PIZZORNO� 9,45 9,45 9,45 9,45 1
FR0010340406 GROUPE VIAL 1,23 1,23 1,16 1,16 - 5,69 1209
FR0000032526 GUERBET� 66,9 66,9 65,3 65,3 - 1,91 234
FR0000066722 GUILLEMOT CORP.� 0,96 0,96 0,92 0,95 - 1,04 3021
FR0004035061 GUY DEGRENNE� 1,39 1,39 1,39 1,39 1
FR0000061087 HENRI MAIRE 1,22 1,22 1,22 1,22 105
FR0000038531 HF COMPANY� 5,05 5,19 5,05 5,1 + 0,79 406
FR0000054231 HIGH CO� 4,98 4,98 4,96 4,96 - 1 409
FR0000077562 HIOLLE INDUSTRIES 2,79 2,8 2,7 2,8 + 0,36 17209
FR0000062168 HOLOGRAM IND.� 28,82 28,82 28,05 28,79 - 0,1 2632
FR0000072357 HUIS CLOS 20,8 20,8 20,8 20,8 1
FR0000060410 ID FUTUTRE 1,29
FR0010929125 ID LOGISTIC 19,65 19,8 19,65 19,7 + 0,31 119
FR0000051393 IDI 22,86 22,86 22,85 22,85 58
FR0000066680 IEC PROF.� 1,41 1,41 1,41 1,41 + 0,71 500
FR0000030827 IGE + XAO� 34,49 34,49 34,25 34,49 - 0,03 900
FR0000033243 IMMO. DASSAULT 17,8 17,8 17,7 17,8 142
FR0000036980 IMMO. HÔTELIÈRE 1,29
FR0000036725 IMMOBELTEGEUSE 6,89 6,89 6,89 6,89 1
FR0000066219 IND. FIN. ENT. 49,8
FR0004061513 INDEX MULTIMEDIA� 0,61 0,62 0,61 0,62 2
FR0000071797 INFOTEL� 60,72 60,72 60,52 60,52 - 0,33 401
FR0000064297 INNELEC MULTIMEDIA� 5,15 5,15 5,1 5,1 - 0,97 351
FR0010291245 INSIDE SECURE 2,55 2,7 2,48 2,58 + 1,98 44707
FR0000060451 INSTALLUX SA 144 144 144 144 + 2,86 22
FR0000064958 INTEXA 12,16
FR0000124232 IRD NORD PDC 15,46 15,46 15,46 15,46 1
FR0000072597 IT LINK� 2,73 2,74 2,69 2,69 - 1,47 2734
FR0004026151 ITESOFT� 1,9 1,9 1,9 1,9 1
FR0000073843 ITS GROUP� 4,59 4,78 4,59 4,78 + 4,6 902
FR0000032633 JACQUES BOGART 249
FR0004029411 KEYRUS� 1,19 1,19 1,14 1,18 - 0,84 3426
FR0000052904 KINDY SA� 6,6 6,6 6,4 6,4 - 3,03 454
FR0010404780 KLÉMURS 15,3 15,3 15,3 15,3 + 0,2 101
FR0010386334 KORIAN 12,15 12,2 12,13 12,17 - 0,25 580
FR0000064917 LA PERLA WORD� 0,05
FR0000066607 LACROIX SA� 11,2 11,2 11,2 11,2 1
FR0000035263 LAFUMA� 15,5 15,97 15,5 15,97 + 2,97 4259
MC0000120790 LAGARDÈRE ACTIVE 255
FR0004027068 LANSON-BCC 39 39,9 39 39,01 + 1,33 509
FR0000053829 LDC 85,06 85,1 85,05 85,05 103
FR0000075442 LDLC.COM� 5,89 5,89 5,85 5,85 + 1,74 2355
FR0004170017 LE NOBLE AGE� 11,99 12 11,9 11,9 - 0,75 79
FR0000075673 LE TANNEUR� 7,4
FR0000121295 LEBON 89 89 89 89 1
FR0004165801 LES HÔTELS DE PARIS 3,65 3,65 3,65 3,65 + 0,28 500
FR0004023208 LES NX CONSTR.� 5,7 5,8 5,62 5,79 + 0,87 3291
FR0004156297 LINEDATA SVICES� 12,6 12,65 12,6 12,62 + 0,08 1281
FR0000121352 LOCINDUS 11,7 11,7 11,47 11,52 - 2,29 1957
FR0000054686 LVL MEDICAL GPE 30,63 30,74 30,63 30,65 - 0,1 2310
FR0011120914 M & P NIGÉRIA 1,83 1,92 1,83 1,9 + 4,4 200263
FR0000030074 MALTERIES FR-B 150
FR0000032302 MANUTAN INTER. 30,25 30,25 30,25 30,25 1
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FR0000063323 MEDEA 0,8
FR0000064404 MÉDIA 6 6,37 6,37 6,37 6,37 - 0,16 1
FR0004063097 MEETIC 12,06 12,16 12 12,16 + 0,33 660
FR0010298620 MEMSCAP� 1,13 1,2 1,13 1,13 + 1,8 5171
FR0000053027 MGI COUTIER � 33,38 33,45 33,3 33,3 - 0,24 419
FR0000077570 MICROPOLE� 0,98 1,01 0,98 0,98 - 1,01 61888
FR0010973479 MILLIMAGES 0,29
FR0000062853 MONDIAL PÊCHE 0,16
FR0004048734 MONT. FASHION� 0,11 0,11 0,11 0,11 - 8,33 2158
FR0000064180 MOUL. STRASBOURG 1152,01
FR0004034320 MR BRICOLAGE SA 8,55 8,74 8,55 8,68 + 0,7 2645
FR0000060196 MRM 4,29 4,29 4,29 4,29 - 0,23 1
FR0000037970 MUSÉE GRÉVIN 92,4
FR0010833251 NATUREX 27,75
FR0000037392 NERGECO 16,1 16,1 16,1 16,1 1
FR0004050250 NEURONES� 7,92 8,05 7,92 7,95 + 0,38 3001
FR0000064529 NSC GROUPE 56,99 56,99 56,99 56,99 1
FR0010428771 OL GROUPE� 2,51 2,56 2,5 2,5 29168
FR0000075392 ORAPI� 11,24 11,24 11,24 11,24 1
FR0010160564 ORCHESTRA-KAZ.� 9,99 9,99 9,99 9,99 - 0,1 1
FR0000039141 OROSDI 47,8
FR0004044337 OSIATIS� 4,93 4,94 4,92 4,92 + 0,2 4151
FR0010759530 OVERLAP GROUPE� 1,61 1,61 1,54 1,55 - 3,13 3587
EURONEXT HORS SRD Actions françaises
ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL
FR0010263202 PAREF 34,41 34,41 34,41 34,41 + 0,61 1
FR0000031684 PARIS ORLÉANS 16,7 16,81 16,7 16,8 264
FR0000052896 PARIS. DE CHAUF. 73
FR0000062721 PARSYS� 0,92
FR0000038465 PASSAT 9,4 9,59 9,4 9,59 + 0,95 289
FR0011027135 PATRIMOINE & COM 13 13 13 13 136
FR0000053514 PCAS � 1,92 1,98 1,9 1,98 + 2,59 2997
FR0000077687 PHARMAGEST INT. 46,68 47 46,65 46,7 + 0,04 427
FR0000124570 PLASTIC OMNIUM� 22,1 22,925 22,07 22,82 + 3,73 49844
FR0000051377 PLASTIVALOIRE� 13,45 13,8 13,4 13,46 - 1,03 385
FR0000066441 POUJOULAT 135
FR0000060832 PRECIA � 71,01 71,01 71,01 71,01 1
FR0004044600 PRISMAFLEX� 3,49 3,8 3,49 3,79 + 8,6 1124
FR0010380626 PROLOGUE� 0,62 0,62 0,62 0,62 + 10,71 1000
FR0010355057 PROWEBCE 18 18 18 18 1290
FR0000060329 PSB INDUST. 26,21 26,21 26,21 26,21 + 0,04 1
FR0000065278 PUBLIC SYSTÈME� 6,85 7,04 6,85 7,04 + 2,77 581
FR0000038242 QUANTEL� 2,02 2,03 1,96 2,03 1191
FR0010211615 QUOTIUM TECH. 10,5
FR0000050320 RADIALL 89
FR0000120388 RECYLEX 2,38 2,42 2,35 2,39 + 0,42 13381
FR0000075954 RIBER� 2,78 2,8 2,78 2,8 + 0,72 9683
FR0011010198 RISC GROUP� 5,04
FR0000039091 ROBERTET SA 123 123 122,5 122,5 - 0,41 24
FR0000045601 ROBERTET SA 90,3
FR0000045619 ROBERTET SA 16,61
FR0000064255 ROCAMAT 0,71 0,71 0,71 0,71 - 12,35 2300
FR0011278514 ROUGIER 30,4
FR0004053338 RUE DU COMMERCE� 8,21 8,21 8,21 8,21 1020
FR0000060071 S.A.M.S.E. 56,76 56,76 56,76 56,76 + 0,37 1
FR0000060121 SABETON 13,21
FR0000124356 SALVEPAR 57,01 58,96 57 58,96 - 1,65 108
FR0000044497 SAM 38,99 38,99 38,99 38,99 1
FR0000064511 SCHAEFFER DUFOUR 21,09
FR0000052839 SÉCURIDEV� 28 28 28 28 70
FR0000065492 SELCODIS 0,29
FR0004175842 SELECTIRENTE 45,91 45,91 45,91 45,91 + 2,02 72
FR0000060790 SIGNAUX GIROD 19,22 19,77 19,22 19,77 - 2,23 508
FR0000074122 SII� 3,96 4,1 3,96 4,1 + 4,33 2251
FR0000057937 SIIC DE PARIS 14,43 14,43 14,43 14,43 1
FR0000060170 SIRAGA 13,79
FR0004016699 SMTPC� 24,87 25,39 24,87 25,35 + 1,4 1229
FR0010209809 SOC. FR. CASINOS 2,21 2,21 2,21 2,21 + 0,46 25
FR0000072563 SODIFRANCE 7,38
FR0000078321 SODITECH ING.� 1,01 1,01 1,01 1,01 + 20,24 725
FR0000038804 SOFIBUS 71
FR0000075517 SOFT COMPUTING� 4,79 4,79 4,79 4,79 - 0,21 1
FR0000065864 SOGECLAIR� 39,5 39,5 39,46 39,5 166
FR0004036036 SOLUCOM 17,1 17,5 17,1 17,5 + 1,92 108
FR0000131732 SPIR COM.� 17,55 17,98 17,05 17,95 + 4,36 2631
FR0011289040 SQLI 7,7 7,7 7,21 7,69 - 0,13 2405
FR0000064271 STEF-TFE 36,55 36,8 36,5 36,8 + 0,82 1392
FR0010282822 STORE ELECT.� 10,05 10,05 10 10,05 7233
FR0000032567 SUPRA 12,12
FR0000032658 SYNERGIE� 7,02 7,02 6,98 7,02 + 0,14 496
FR0000052854 SYSTAR� 3,35 3,35 3,35 3,35 - 0,89 2125
FR0004109197 SYSTRAN 1,69 1,69 1,69 1,69 + 0,6 6900
FR0000063307 TAYNINH 1,1
FR0000065450 TECHNOFAN 132,47
FR0010407049 TERREIS� 13,35 13,35 13,3 13,3 - 0,38 8181
FR0010358812 TESFRAN 16
FR0000062739 THARREAU IND. 30,01
FR0004037182 THERMOCOMPACT� 16,25 16,25 15,8 16,18 - 0,43 941
FR0000066482 TIPIAK 41 41,35 41 41,35 230
FR0000060949 TIVOLY 14,38 14,38 14,38 14,38 1
FR0000064388 TONNA ELECT.� 3,37 3,37 3,37 3,37 - 9,16 245
FR0000071904 TONNELLERIE 32,75 33,05 32,71 32,8 + 0,15 912
FR0000039240 TOUPARGEL GROUPE� 6,47 6,47 6,01 6,3 - 2,93 1729
FR0000079147 U10� 2 2 1,91 1,96 - 1,01 17877
FR0000079980 ULRIC DE VARENS 3,49 3,49 3,49 3,49 - 0,29 80
FR0010949388 UMANIS� 5,3 5,31 5,23 5,3 1003
FR0000054215 UNIBEL 340
FR0000034548 UNION FIN. FR. BQUE � 17,5 17,7 17,45 17,7 2361
FR0000057903 UNIVERSAL MULTI. 0,39
FR0000074197 UTI� 0,48 0,53 0,48 0,53 + 10,42 1155
FR0004155885 VALTECH� 0,24 0,25 0,24 0,25 53316
FR0000062465 VERNEUIL PART. 14,25
FR0000077158 VÊT'AFFAIRES� 8,5 8,9 8,5 8,9 + 4,71 1387
FR0004186856 VETOQUINOL� 21,3 21,97 21,3 21,5 + 1,56 2749
FR0000050049 VIEL ET CIE 2,49 2,5 2,42 2,5 + 0,4 16125
FR0000031577 VIRBAC 146 146 145 146 2197
FR0000065765 VISIODENT� 1,17 1,17 1,1 1,1 - 5,98 778
FR0000066540 VM MATÉRIAUX 19,74 19,98 19,46 19,9 - 1,73 263
FR0004034072 XILAM ANIMATION� 2,44 2,5 2,44 2,5 + 2,04 2161
FR0010298901 ZUBLIN IMMO.� 3,02 3,02 2,99 3 1755
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ENEL GREEN POWER 1,23 1,4 13,67
ENI 17,7 0,34 8,16
EXOR ORD 18,56 0,82 5,35
FIAT INDUSTRIAL 8,16 3,03 10,74
FIAT ORD.SICO. 4,18 3,98 6,97
FINMECCANICA 3,14 3,97 6,41
IMPREGILO 3,13 0,9 16,47
INTESA SANPAOLO 1,1 3,79 8,54
LOTTOMATICA 16,24 0,43 12,69
LUXOTTICA GROUP 29,15 0,52 23,51
MEDIASET 1,4 10,61 23,50
MEDIOBANCA 2,8 2,49 6,36
MEDIOLANUM 2,95 -1,53 7,02
MONTE PASCHI SIE 0,18 0,06 18,00
PARMALAT 1,71 1 15,64
PIRELLI & C 8,73 1,81 9,19
PRYSMIAN 13,83 2,44 11,53
SAIPEM 38,73 1,68 16,63
SALVATORE FERRAG 16,76 3,78 27,03
SNAM RETE GAS 3,33 0,12 11,89
STMICROELECTRONI 4,65 1,57
TELECOM ITALIA S 0,7 3,81 5,38
TENARIS 16,27 1,43 12,91
TERNA 2,79 1,02 13,33
TOD'S 76,45 0,33 16,20
UBI BANCA 2,38 1,8 9,52
UNICREDIT 2,75 -1,29 8,63
MOSCOU
RTSI Index 1433,54 (2,52) en RUB
BASHNEFT OJSC 51 2
GAZPROM OAO 4,71
NOVOROSSIYSK COM 0,08
SEVERSTAL OAO 12,08 4,01
SURGUTNEFTEGAZ 0,67
SURGUTNEFTEGAZ P 0,54
TATNEFT 6,4 1,43
OSLO
OBX 397,94 (0,37) en NOK
AKER SOLUTION 94,2 3,23 12,36
DNB NOR 64,25 0,86 8,30
FRONTLINE 22,63 1,53
NORSK HYDRO 25,05 0,44 56,93
PETROLEUM GEO SV 92,5 0,6 18,54
SCHIBSTED 188,7 0,86 20,29
SEADRILL LTD 237 0,21 12,48
STATOIL FUEL RET 51
STATOILHYDRO 146,3 0,21 8,46
STOREBRAND ASA 23,69 2,91 6,23
TELENOR 103,1 -1,06 13,12
STOCKHOLM
OMX S30 1076,44 (-0,43) en SEK
ABB N 121 0,08 89,63
ALFA LAVAL 119,8 -0,08 14,74
ASTRAZENECA 323,1 -0,52 0,85
ELECTROLUX B 157 0,06 12,83
ERICSSON B 63,5 -1,47 16,24
HENNES & MAURITZ 251,7 -1,56 22,88
INVESTOR B 142,6 -0,97 20,55
NORDEA BANK (SEK 63,75 -1,47 9,88
SANDVIK 96,1 1 11,86
SCANIA B 118 1,55 13,79
SEB A 49,15 -1,64 9,49
SECURITAS B 54,15 -0,09 9,60
SKANSKA B 102,6 0,29 14,70
SKF B 145,3 1,82 12,53
SWEDBANK A 119,3 -0,42 9,91
TELE2 B 113,4 0,27 11,26
TELIASONERA 45,42 -0,31 10,81
VOLVO B 86,35 2,19 10,82
VIENNE
ATX 1006,75 (1,46) en EUR
ANDRITZ 45,5 0,66 18,42
ERSTE GROUP BANK 15,15 3,17 8,28
OESTER POST 26,4 1,91 12,28
OESTERR ELEKTR W 15,65 2,49 12,83
OMV 26,2 0,96 6,37
RAIFFEISEN INTL 27,79 0,45 6,88
SCHOELLER-BLECKM 70,79 2,19 15,80
TELEKOM AUSTRIA 7,26 0,74 16,13
VIENNA INSURANCE 31,79 3,38 9,63
VOESTALPINE 21,9 2,36 7,85
WIENERBERGER 6,6 0,21 660,00
ZURICH
SMI 6463,01 (0,02) en CHF
ABB N 17,47 12,94
ACTELION N 44,75 -0,29 17,48
ADECCO S.A. 45,22 2,42 13,22
CIE FIN RICHEMON 58,95 5,17 15,35
CLARIANT 10,45 1,46
CS GROUP N 17 1,55 9,60
GIVAUDAN N 909,5 -1,14 16,86
HOLCIM N 60,65 1,25 18,21
JULIUS BAER GRUP 35,53 -0,06 15,38
NESTLE NOM. 60,3 -0,74 17,84
NOVARTIS N 57,45 -0,43 11,20
ROCHE HOLDING BJ 172,8 -0,97 12,72
SGS N 1948 -0,21 23,39
SWISSCOM N 394,9 0,79 11,39
SWISS RE NOM. 61,6 0,98 10,39
SYNGENTA NAMEN 337,4 0,72 15,66
SYNTHES INC 155,5
THE SWATCH GROUP 397,5 2,77 14,67
TRANSOCEAN 47,43 -0,02 16,02
UBS N 10,59 0,86 9,63
ZURICH FINANCIAL 222,4 0,91 8,31
PLACES EUROPÉENNES PLACES INTERNATIONALES
ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL VALEUR COURS ECART PER 11 VALEUR COURS ECART PER 11
NYSE
DJ Industrial 13170 (0,56) en USD
3M 91,72 0,02 14,38
ABBOTT LABS 66,49 -0,15 13,17
ALCOA 8,51 1,61 29,34
ALLSTATE 37,18 0,38 8,98
ALTRIA GROUP 36,01 0,25 16,29
AM INTL GRP 32,19 2,71 8,05
AMAZON.COM* 234,9 -0,03 283,01
AMER.ELECT.POWER 42,38 0,08 13,90
AMERICAN EXPRESS 57,48 -0,23 13,06
AMERICAN TOWER 72,74 -0,45 47,54
AMGEN INC * 82,82 0,74 13,06
APACHE CORP 85,94 1,29 8,18
APPLE * 622,81 1,16 14,22
AT&T 37,86 0,75 15,71
AVON PRODUCTS IN 15,27 2,52 17,76
BAKER HUGHES INC 47,48 1,06 12,63
BANK OF AMERICA 7,62 2,49 13,37
BERKSHIRE HATAW 85,47 -0,13 17,84
BK NY MELLON 21,8 0,23 10,09
BOEING COMPANY 73,06 0,34 15,54
BRISTOL MYERS SQ 32,57 -0,23 16,79
CAPITAL ONE FINA 56,81 -1,34 9,68
CATERPILLAR INC. 86,61 1,87 9,02
CHEVRON 111,98 0,77 8,73
CISCO SYSTEM INC 16,7 2,14 9,08
CITIGROUP 28,38 3,58 7,15
COCA-COLA 80,91 0,1 20,23
COLGATE PALMOLIV 106,8 0,32 20,00
COMCAST CLASS A 34,9 0,84 18,18
CONOCOPHILLIPS 56,28 1,02 10,56
COSTCO WHOLESALE 96,94 -0,28 25,11
CVS/CAREMARK 44,81 0,13 13,46
DELL* 11,7 6,16
DEVON ENERGY 57,07 1,33 16,17
DOW CHEMICAL CO. 30,21 1,27 15,49
EMC CORP 26,8 -0,02 15,58
EMERSON ELECTRIC 49,09 1,22 14,65
ENTERGY 72,31 -0,55 12,91
EXELON 38,1 -0,96 13,85
EXXON MOBIL 87,77 0,26 11,49
FEDEX CORP 90,49 0,74 12,35
FORD MOTOR 9,11 0,22 7,01
GENERAL ELECTRIC 21,12 0,75 13,63
GILEAD SCIENCES 57,62 1,31 15,24
GOLDMAN SACHS GR 102,28 1,29 9,48
GOOGLE A* 646,11 0,75 15,07
HEWLETT PACKARD 18,65 2,15 4,59
HJ HEINZ CO 55,66 0,21 15,86
HOME DEPOT 52,32 0,05 18,04
HONEYWELL INTL 58,78 -0,22 13,06
IBM 199,72 0,61 13,20
INTEL CORP* 26,5 1,03 10,95
J.P.MORGAN CHASE 36,62 1,47 7,96
JOHNSON & JOHNSO 68,83 -0,43 13,60
KRAFT FOODS A 38,61
LOCKHEED MARTIN 89,13 -0,29 11,00
LOWE'S CO 25,69 0,79 14,19
MASTERCARD 424,05 -0,02 19,41
MC DONALD'S CORP 90,27 0,76 16,62
MEDTRONIC 39,88 0,18 10,90
MERCK AND CO INC 44,39 0,54 11,65
METLIFE 33,56 1,12 6,40
MICROSOFT CORP. 29,98 0,77 10,78
MONSANTO 88,56 1,75 23,94
NEWS CL A * 23,75 1,17 16,96
NIKE CL B 95,24 0,71 18,49
NORFOLK SOUTHERN 74,79 -0,2 12,53
OCCIDENTAL PETRO 89,34 0,87 12,85
ORACLE CORP * 31,07 1,14 11,68
PEPSICO 72,61 -0,36 17,88
PFIZER 24,29 0,02 10,94
PHILIP MORRIS IN 92,92 1,08 17,87
PROCTER GAMBLE 65,85 0,53 17,10
QUALCOMM INC* 60,21 -0,05 16,54
RAYTHEON 55,43 0,42 10,46
SCHLUMBERGER 72,38 -0,01 16,79
SOUTHERN CO 47,43 0,17 17,90
SPRINT NEXTEL 4,33 1,41
TARGET CORP 62,64 0,45 14,57
TIME WARNER 41,43 0,11 12,95
UNION PAC CORP 123,54 -0,8 14,80
UNITED TECHNOLOG 77,02 0,27 14,53
UNITEDHEALTH GRO 51,4 -0,41 10,18
UPS CLASS B 75,95 0,25 16,51
US BANCORP DELAW 33,26 -0,7 11,67
VERIZON COMM. 44,67 0,46 17,94
VISA CL A 131,12 0,11 21,36
WALGREEN 35,95 0,42 13,83
WAL-MART STORES 74,56 0,01 15,22
WALT DISNEY CO 49,84 0,14 16,45
WELLS FARGO & CO 34,19 -0,45 10,36
WEYERHAEUSER CO 19,11
WILLIAMS COMPANI 31,73 0,67 26,89
XEROX 6,93 -0,07 6,48
NASDAQ
Nasdaq 100 2699,89 (0,89) en USD
ACTIVISION BLIZZ 11,39 2,43 11,39
ADOBE SYSTEMS 32,25 0,72 13,27
AKAMAI TECH 35,87 1,1 20,61
ALEXION PHARM 87,6
ALTERA CORP 35,58 -0,58 19,88
APOLLO GROUP A 27,19 1,99 7,66
APPLIED MATERIAL 11,44 1,92 14,30
AUT.DATA PROCESS 56,9 -0,05 20,77
AUTODESK INC 34,75 -0,66 17,20
BAIDU.COM ADS 130,45 4,49 27,70
BED BATH & BEYON 62 -0,71 13,36
BIOGEN IDEC 145,1 0,03 22,78
BMC SOFTWARE 40,23 2,81 11,53
BROADCOM CORP A 33,88 -0,39 11,56
C.H. ROBINSON WR 53,87 0,5 19,24
CA 25,04 1,01 10,10
CELGENE CORP 70,52 1,76 14,51
CERNER CORP 72,63 -1,42 30,91
CHECK PNT SOFTWA 49,92 1,07 15,65
CITRIX SYSTEMS 73 0,77 26,07
COGZT TECH SLTS 64,59 11,63 19,22
CTRIP.COM INTERN 13,37 3,05
DENTSPLY INTL 37,2 0,68 16,83
DIRECTV CL.A 49,87 -0,58 11,76
DOLLAR TREE 51,11 -0,02 20,61
EBAY 44,84 0,76 19,08
ELECTRONIC ARTS 12,15 1,5 11,25
EXPEDIT INTL WAS 36,38 0,78 20,32
EXPRESS SCRIPTS 56,39 -0,58
F5 NETWORKS INC 96,59 4,11 21,75
FACEBOOK 21,74 3,08
FASTENAL 42,83 -0,6 29,54
FIRST SOLAR 18,68 9,5 4,19
FISERV 69,99 0,53 13,49
FLEXTRONICS INTL 6,42 0,87 6,62
GARMIN 40,23 -0,08 14,02
GREEN MOUNTAIN C 21,26 -1,71 9,53
HENRY SCHEIN 76,59 0,26 17,61
INFOSYS TECHN. A 40,9 2,12
INTUIT 59,67 1,02 20,09
INTUITIVE SURGIC 493,14 0,06 33,30
KLA-TENCOR 52,32 0,42 11,28
LAM RESEARCH COR 34,66 0,26 16,74
LIFE TECHNOLOGIE 45,58 1,58 11,54
LINEAR TECHNOLOG 32,78 0,97 19,17
MARVELL TECHNOLO 11,2 -1,32 9,74
MATTEL 35,3 0,23 14,41
MAXIM INTEGR PRO 27,73 0,65 17,66
MICROCHIP TECH 34,62 -0,23 16,64
MICRON TECHNOLOG 6,46 1,98
MYLAN 23,15 0,09 9,19
NETAPP 32,34 15,78
NETFLIX 55,31 2,6
NVIDIA 14,04 2,33 20,06
O REILLY AUTOMOT 86,08 0,42 18,51
PACCAR INC 40,12 1,01 12,31
PAYCHEX 32,62 0,02 20,39
PRICELINE.COM 672,5 1,28 21,34
RESEARCH IN MOTI 7,31 4,58
ROSS STORES 67,86 -0,38 19,73
SANDISK 41,59 0,53 24,32
SEAGATE TECHNOLO 31,46 1,67 4,66
SEARS HOLDINGS 51,26 3,93
SIGMA-ALDRICH 70,55 0,47 18,28
SIRIUS XM RADIO 2,22 2,55 27,75
STAPLES INC 13,05 0,93 8,82
STARBUCKS 44 0,21 24,72
STERICYCLE 91,49 -0,38 27,98
SYMANTEC CORP 16,91 0,66 10,31
TEVA PHARMA ADR 38,1
VERISIGN 45,9 0,55 24,41
VERTEX PHARMA 52,19 5,78 98,47
VIRGIN MEDIA 27,99 0,54 17,39
VODAFONE GROUP A 29,75 0,14
WHOLE FOODS MARK 95,04 0,47 37,71
WNR CHILCOTT CL 16,64 -4,31 4,85
WYNN RESORTS 97,35 1,87 17,80
XILINX INC 33,11 -0,75 18,29
YAHOO INC 16,05 0,49 15,29
TORONTO
S&P/TSX Comp. 11662,59 (Clos) en CAD
AGRIUM INC 95,3
BARRICK GOLD COR 32,83
BCE INC 42,66
BOMBARDIER INC 3,59
BROOKFIELD ASSET 34,21
CAMECO CORP 20,68
VALEUR COURS ECART PER 11 VALEUR COURS ECART PER 11
RETROUVEZ DÉSORMAIS
ALTERNEX ET LE MARCHÉ LIBRE
SUR LESECHOS.FR/BOURSE
* LES VALEURS INSCRITES AU NASDAQ ET FAISANT
PARTIE DE L’INDICE S&P 100 FIGURENT DANS LA
SÉLECTION DES VALEURS DU NYSE.
CANADIAN IMPERIA 73,24
CANADIAN NATIONA 89
CANADIAN NATURAL 27,95
CANADIAN OIL SAN 19,98
CANADIAN TIRE CO 66,53
CDN PACIFIC RAIL 82,51
CENOVUS ENERGY 31,39
ELDORADO GOLD 10,88
ENBRIDGE 39,86
ENCANA 21,69
GOLDCORP 36,09
KINROSS 7,75
MANULIFE FINANCI 10,77
NATIONAL BANK 74,62
POTASH CORP OF S 42,9
ROGERS COM CL B 39,86
ROYAL BANK OF CA 51,6
SUNCOR ENERGY 31,63
TECK COMINCO B 27,38
TELUS 63,17
TORONTO DOMINION 79
TRANSCANADA 45,75
VALEANT PHARM IN 48,08
SAO PAULO
Bovespa 58233,81 (1,71) en BRL
AMBEV-CIA DE PFD 79,14 1,79
BANCO BRADESCO P 33,17 2,73
CPFL ENERGIA 24,05 1,48
CYRELA BRAZIL RE 17,08 5,76
ELETROBRAS 14,66 1,45
EMBRAER EMP BRAS 12,74 1,35
GAFISA 3,01 4,51
JBS 5,63 1,26
PETROBRAS 20,22 -2,18
VALE DO RIO DOCE 36,98 1,32
TOKYO
Nikkei 225 8726,29 (2) en JPY
ADVANTEST 1004 1,93 16,84
ASTELLAS PHARMA 3820 2 17,47
BRIDGESTONE CORP 1852 2,72 8,38
CANON 2788 3,49 12,44
CHUGAI PHARM 1524 1,74 18,00
CREDIT SAISON 1819 2,19 11,67
DAIICHI SANKYO C 1287 2,06 18,12
DAIKIN INDUSTRIE 2108 2,58 11,92
DENSO CORP 2586 2,17 12,04
DENTSU 1957 -0,71 14,25
EISAI 3480 1,9 17,71
FANUC LTD 12150 4,92 15,96
FUJIFILM HOLDING 1373 2,54 10,66
HITACHI 460 2,22 9,87
HONDA MOTOR 2470 2,79 8,50
JAPAN TOBACCO 2454 1,95 13,77
JGC 2403 3,18 13,09
KAO 2195 1,53 19,09
KDDI 552000 1,1 8,42
KOMATSU LTD 1647 1,6 8,48
KONAMI CORP 1725 -2,6 9,54
KURARAY 893 1,36 9,25
KYOCERA CORP 6420 1,91 13,71
MITSUBISHI 636 4,26 11,36
MITSUBISHI ESTAT 1392 1,24 37,93
MITSUI & CO 1149 0,97 5,03
NIKON CORP 2199 3,97 12,64
NIPPON EL GLASS 398 2,05 14,39
NTT 3705 1,65 7,90
OLYMPUS 1435 1,49 53,15
SECOM 3670 1,8 12,73
SEVEN & I HOLDIN 2521 1,2 14,10
SHIN-ETSU CHEMIC 4080 2,77 15,33
SOFTBANK CORP 3135 0,97 10,63
SONY 897 47,59
SUMITOMO CHEMICA 206 1,48 11,02
SUMITOMO CORP 1069 1,04 5,12
SUMITOMO EL IND 908 4,25 9,48
SUMITOMO HEAVY I 273 1,87 7,63
SUMITOMO METAL I 112 0,9 10,00
SUMITOMO METAL M 822 0,98 7,61
SUMITOMO OSAKA C 265 -2,93 16,01
SUMITOMO REALTY 1995 1,53 16,02
SUZUKI MOTOR COR 1466 0,27 10,88
TAKEDA PHARMA 3650 0,83 17,25
TDK CORPORATION 3310 2 10,29
TERUMO CORP 3220 3,37 17,49
TOYOTA MOTOR COR 3140 2,45 11,66
TOYOTA TSUSHO CO 1461 2,89 7,18
TREND MICRO 2396 1,91 19,11
YAMATO HOLDINGS 1275 1,43 14,25
SHANGHAI
Shanghai Comp. 2154,92 (1,04) en CNY
BANK OF CHINA 2,75
BANK OF COMM 4,39 -0,9
BEIJING BANK 7,56 -0,13
CHINA LIFE 18,86 0,43
CITIC 12,2 1,67
CN COAL ENERGY 7,77 1,44
CN PING AN 44,6 1,27
ICBC 3,77 -0,53
MERCHANTS BANK 10,01 0,2
PETROCHINA 9,02
SHENERGY 4,44
SINOPEC CORP 6,1 0,33
SINGAPOUR
Strait Times 3071,82 (0,67) en SGD
DBS GROUP HOLDIN 14,9 1,02 11,04
HONGKONG LAND HL 6,12 -0,16 20,40
JARDINE MATHESON 56,16 5,17 13,50
KEPPEL CORPORATI 11,37 0,89
KEPPEL LAND 3,47 0,29
OVERSEA-CHINESE 9,51 1,17 12,68
SINGAPORE AIRLIN 10,83 -0,46
SINGAPORE EXCHAN 6,78 1,35 25,11
SINGAPORE TELECO 3,45 -2,54
UNITED OVERSEAS 20 0,15 12,58
HONG-KONG
Hang Seng 19998,72 (1,69) en HKD
BANK OF CHINA -H 2,99 1,36 5,25
BANK OF COMMUNIC 5,22 0,77 5,12
CHINA COAL ENERG 7,66 0,66 8,42
CHINA CONSTRUCTI 5,32 0,95 5,91
CHINA LIFE INS-H 21,55 1,17 19,41
CHINA MOBILE 89,7 1,93 11,41
CNOOC LIMITED 15,66 2,09 8,56
HK & CHINA GAS 17,92 0,45 22,68
HSBC HOLDINGS 67,05 2,21 1,13
HUTCHISON WHAMPO 69,1 1,1 12,99
ICBC H 4,56 1,33 5,77
LI & FUNG 15,32 4,08 19,64
PETROCHINA SHS H 9,58 1,59 9,68
PING AN INS -H- 61,65 0,33 16,80
STANDARD CHARTER 188,1 2,23 1,35
SUN HUNG KAI PRP 99,25 2,37 12,02
SWIRE PACIFIC A 94,8 2,54 15,10
TENCENT HLDG 233,6 1,39 27,10
SEOUL
Kospi 1885,88 (2,01) en KRW
HYNIX SEMICON 21750 3,82
HYUNDAI MOTOR 233500 0,22
KOREA ELEC POWER 24450 -2,98
LG CORP 60500 3,6
POSCO 366500 0,41
SAMSUNG ELECTR 1298000 4,43
SYDNEY
S&P/ASX 200 3512,6 (1,18) en AUD
ANZ BANKING GROU 23,56 0,94 10,71
BHP BILLITON 32 2,24 10,32
BRAMBLES LIMITED 6,33 1,28 16,23
CSL 40,54 0,65 21,56
MACQUARIE GROUP 25,15 1,58 10,89
NATIONAL AUSTRA 25,16 0,68 9,94
ORIGIN ENERGY 12,17 1 14,84
RIO TINTO LTD 54,13 4,08 9,35
TELSTRA CORP 4,07 1,24 14,03
WESTPAC BANKING 23,45 0,64 11,38
BOMBAY
BSE Sensex 17412,96 (1,25) en INR
ICICI BANK LTD. 954 1,52
INFOSYS TECHNOLO 2213,55 0,19 13,26
RELIANCE INDUSTR 785,3 5,71
STATE BANK OF IN 2018,2 0,63
TATA POWER COMPA 97,15 -0,1
JOHANNESBOURG
FTSE/Top 40 (Clos) en ZAR
ABSA GROUP 140,6
ANGLO AMERICAN 19,26 1,34 0,10
ANGLO PLATINUM 426,01
GOLD FIELDS LTD 108,62
HARMONY GOLD 81,67
RICHEMONT(CIE FI 46,92
STANDARD BANK GR 117,95
STEINHOFF INTL H 24,52
TELKOM 18,31
TIGER BRANDS 272,65
ALTERNEXT (séléction)
ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL
FR0010285965 1000MERCIS 35,42 36,15 35,25 35,25 - 0,48 1607
FR0010493510 ACHETER-LOUER.FR 0,3 0,3 0,3 0,3 100
FR0010641449 AGROGENERATION 1,87 1,89 1,84 1,88 + 0,54 13709
FR0010397760 AUPLATA 1,36 1,36 1,35 1,36 + 0,74 4230
FR0010907956 CARMAT 94,85 97,56 94,1 96,05 + 2,07 3759
FR0010540997 CÉSAR� 0,16
FR0000185423 DAMARTEX 15,65 15,65 15,65 15,65 - 0,32 1001
FR0010278762 ENVIRONNEMENT SA 18,5 18,5 18,35 18,5 281
FR0010342329 GAUSSIN 2,11 2,11 2,01 2,05 - 1,44 69761
FR0010449199 GECI AVIATION 0,61
FR0011208693 GOLD BY GOLD 5,24 5,32 5,15 5,32 + 5,56 1292
FR0004153930 HYBRIGENICS 0,85 0,85 0,83 0,85 + 1,19 51455
FR0011053636 LEADMEDIA GROUP 5,35 5,35 5,11 5,25 9406
FR0010304402 MILLET INNOVATION 7,38 7,38 7,38 7,38 1
FR0010330613 OBER 8 8 8 8 7
FR0000061608 PISCINES DESJOYAUX 4,9 5 4,9 5 + 2,04 210
FR0004191674 POWEO DIR. ENERGIE 2,26 2,28 2,2 2,24 - 0,89 1592
FR0010776617 SAPMER 23,99
FR0010202606 SIDETRADE 25,85 26 25,85 26 + 0,58 400
FR0000061582 SIPAREX CROIS.� 21,01 21,02 21 21,02 + 0,05 116
FR0004500106 SOLVING EFESO� 1,92 1,94 1,88 1,94 + 0,52 26976
FR0010528059 STREAMWIDE 10,62 10,62 10,62 10,62 + 0,19 160
FR0010999425 TEKKA GROUP 2,02
FR0004155240 VERGNET 0,74 0,75 0,68 0,7 - 5,41 17235
FR0004045847 VOYAG. DU MONDE 19,7 19,8 19,7 19,8 + 0,51 628
22
EURONEXT. INTERNATIONAL LES ECHOS

LES ECHOSSICAV.
VAL. UNIT DATE DERNIER
DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET
CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS**
MONT. DATE
LU0300834669 ALKEN FD SMCAP EUR 80,91 06/08
LU0235308482 ALKEN FUND-EUROP.OPP. 128,43 06/08
RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES DE NOS SICAV ET FCP sur
ww www.bnpparibas-ip.fr
LU0131210360 PARVEST BD EURO CORP 152,25 03/08
LU0111548326 PARVEST BD EURO GOV 319,32 03/08
LU0230662891 PARVEST EQ BRIC 121,67 03/08
LU0111491469 PARVEST EQ HI. DIV EUR 71,51 03/08
LU0012181318 PARVEST EQ USA 83,75 03/08
LU0083138064 PARVEST SH.TERME EURO 209,46 02/08
LU0154361405 PARVEST STEP 90 EURO 1118,44 03/08
� FR0010076562 PROFILEA MONDE EQUILIBRE 21,23 02/08
FR0010076547 PROFILEA MONDE MULT. DYN � 18,37 02/08
� FR0010076471 PROFILEA MONDE PRUDENT 22,1 02/08
FR0000441628 COVÉA ACT. EUR. HORS EURO � AI 39,96 03/08 0,50 15/09/11
FR0000441685 COVÉA ACT. EUR. OPPORT. � AI 43,65 03/08 0,73 15/09/11
FR0000934937 COVÉA ACTIONS AMERIQUE 26 03/08
FR0000441677 COVÉA ACTIONS ASIE � AI 190,24 03/08 1,47 15/09/11
FR0007022157 COVÉA ACTIONS CROISSANCE � 34,23 03/08
FR0007024021 COVÉA ACTIONS CROISSANCE � 28,77 03/08 0,13 18/04/11
FR0000441636 COVÉA ACTIONS EURO � AE 13,65 03/08 0,15 18/04/11
FR0000985368 COVÉA ACTIONS EUROPE C � 159,67 03/08
TAUX ET CHANGES
CLASSIFICATION
C
ww
Société de Gestion
de Portefeuille
du groupe Covéa
(MAAF, MMA et GMF)
RETROUVEZ
LES VALEURS LIQUIDATIVES
DE Tél NOS : 01 SICAV 40 06 ET 51 FCP 50
Fax sur: covea-finance.fr
01 40 06 52 40
www.covea-finance.fr
FR0000425027 COVÉA ACTIONS EUROPE D � 139,31 03/08 2,05 28/02/11
FR0000289381 COVÉA ACTIONS FRANCE C DI 30,86 03/08
FR0000298168 COVÉA ACTIONS FRANCE D DI 26,01 03/08 0,64 18/04/11
FR0000289431 COVÉA ACTIONS JAPON AI 20,35 03/08
FR0000939845 COVÉA ACTIONS MONDE � 105,41 03/08
� FR0007483474 COVÉA ACTIONS RENDEMENT 86,14 03/08
FR0010535625 COVÉA ACTIONS SOLIDAIRES C � 84,02 03/08
FR0007497789 COVÉA ACTS INVEST � 4113,15 03/08 60,92 06/05/08
FR0010689794 COVÉA ESPACE ISR � 134,17 03/08
FR0000939969 COVÉA EURO SOUVERAIN C 45,19 03/08
FR0000939951 COVÉA EURO SOUVERAIN D OE 28,33 03/08 0,91 10/05/05
FR0000441651 COVÉA EUROSPREAD � OE 15,3 03/08 0,60 18/04/11
FR0000002164 COVÉA HORIZON DURABLE 32,57 03/08
FR0000931446 COVÉA MOYEN TERME C 245,19 03/08
FR0010640904 COVÉA MULTI ABS RETURN � 103,14 02/08
FR0000939852 COVÉA MULTI EUROPE � 31,23 02/08
FR0010399790 COVÉA MULTI HT RENDT � 117,02 02/08 1,07 18/04/11
FR0000939860 COVÉA MULTI MM. A AE 61,45 02/08 0,62 18/05/11
FR0000445074 COVÉA MULTI SMALL CAP EUR. � AE 29,37 02/08 0,02 11/05/04
FR0000978736 COVÉA OBLIG CONV. � 18231,73 03/08 318,54 06/05/08
FR0000939936 COVÉA OBLIG INTER. OI 32,99 03/08 0,29 18/04/11
FR0000931412 COVÉA SÉCURITÉ C ME 223,53 03/08
FR0000931420 COVÉA SÉCURITÉ D 155,81 03/08 0,62 18/04/11
FR0010261909 MULTI FRANCE � 167,96 02/08
FR0007023296 MULTI MONDE � 211,71 02/08
FR0000289472 OBLIGATIONS C OE 107,48 03/08
FR0000289480 OBLIGATIONS D OE 59,19 03/08 1,70 18/04/11
FR0007050240 PROFIL AUDACE C � 24,25 02/08
FR0007052105 PROFIL AUDACE D � 24,25 02/08
FR0007019039 PROFIL DYNAMIQUE � 97,28 02/08
FR0007019047 PROFIL EQUILIBRE � 106,64 02/08
FR0007019021 PROFIL PRUDENT � 96,3 02/08
LU0122612764 FRANK EUR GRWTH 9,95 03/08
LU0188151095 FRANK EUR SM CAP GRWTH 18,58 03/08
LU0231205856 FRANK INDIA 19,31 03/08
LU0294218382 FRANK MUT BEACON 17,47 03/08
LU0390138781 FRANK MUT EUROLAND 11,2 03/08
LU0140363267 FRANK MUT EUROPEAN 14,57 03/08
LU0282761252 FRANK MUT GLB DISCOV 9,19 03/08
LU0300742037 FRANK NATURAL RES 6,67 03/08
LU0139292113 FRANK US EQUITY 12,13 03/08
LU0260869903 FRANK US OPP 12,66 03/08
LU0316493666 TEMP ASIAN GRWTH 29,7 03/08
LU0229946891 TEMP BRIC 13,52 03/08
LU0188151178 TEMP CHINA USD 20,9 03/08
LU0122613903 TEMP EAST EUROPE 19,9 03/08
LU0390138195 TEMP FRONTIER MKTS 13,93 03/08
LU0294220107 TEMP GLB BOND 19,46 03/08
LU0294221253 TEMP GLB TOT RET 17,76 03/08
LU0094040077 TEMP LATIN AM USD 40,19 03/08
Market Bridge Capital
80 rue Cardinet
75 017 Paris France
Infoline: www.marketbridgecapital.com
CHANGES : COURS AU COMPTANT
COURS DE CHANGES CROISÉS
TAUX MARCHÉS MONÉTAIRES ET EURODEVISES
PRINCIPAUX TAUX DIRECTEURS
VARIATION VARIATION 06-08-2012 EUR USD GBP CHF SEK DKK JPY (100) CAD
MARCHÉS MONÉTAIRES
PAYS TAUX DE RÉFÉRENCE TAUX EN %.
06-08-2012
COURS VEILLE DE L’ANNÉE
06-08-2012 JOUR 1 MOIS 3 MOIS 6 MOIS 1 AN
1 EURO EN DEVISE BCE EN % EN % EUR 1 0,8059 1,2582 0,8321 0,12 0,1343 1,0307 0,8061
BCE TAUX PRET MARGINAL 1.50 %
DOLLAR US 1,2379 -4,41 -5,19
USD
GBP
1,2409
0,7946
1
0,6405
1,5614
1
1,0333
0,6613
0,149
0,0954
0,1668
0,1067
1,2793
0,8191
1,0006
0,6407
NEW YORK 0,20/0,25
ZONE EURO 0,07/0,17
0,20/0,25
0,03/0,23
0,38/0,63
0,27/0,47
0,75/0,79 1,16/1,20
0,44/0,70 0,78/0,94
TAUX REPO (REFI)
TAUX DEPOT
0.75 %
0.00 %
LIVRE STERLING 0,795 -1,24 -4,61 CHF 1,2003 0,9678 1,5105 1 0,1441 16,1332 1,2378 0,9681 ZURICH 0,01/0,51 -0,22/0,03 -0,19/0,06 -0,10/0,20 0,24/0,36 ROYAUME UNI TAUX JOUR LE JOUR 0.40 %
FRANC SUISSE 1,2013 0,02 -0,69
SEK
DKK
8,3248
7,441
6,711
5,996
10,4757
9,3636
6,9303
6,1945
1
0,8931
1,1187
1
8,5817
7,6706
6,7119
5,9993
LONDRES
TOKYO
0,40/0,57
-0,01/0,09
0,44/0,52
0,04/0,14
0,61/0,91
0,09/0,19
0,88/1,05 1,04/1,21
0,23/0,33 0,45/0,55 USA
TAUX DE BASE
TAUX JOUR LE JOUR
0.50 %
0.14 %
COURONNE DANOISE
COURONNE NORV.
7,4422
7,3945
0,10
-2,23
0,10
-2,27
JPY
CAD
0,9699
1,2401
0,7817
0,9994
1,2205
1,5605
0,8075
1,0323
0,1164
0,1488
0,1303
0,1666
1
1,2783
0,782
1
ECARTS DE TAUX AVEC L’ALLEMAGNE
FONDS FEDERAUX
2 ANS
10 ANS
0.25 %
0.25 %
1.54 %
KUNA CROATE 7,5135 0,11 0,02
6MOIS 2 ANS 5 ANS 7 ANS 10 ANS
JAPON GENSAKI T/N 0.10 %
COURONNE SUEDOISE
DOLLAR CANADIEN
YEN JAPONAIS
DOLLAR AUSTRALIEN
8,3401
1,2385
96,99
1,1727
-6,39
-4,78
-5,83
-8,99
-6,46
-4,44
-10,87
-5,59
COURS A TERME DE L’EURO CONTRE LES PRINCIPALES DEVISES
06-08-2012
USD GBP CHF SEK DKK
COMPTANT
ACHAT 1,2411 0,7950 1,2011 8,3324 7,4425
VENTE 1,2409 0,7944 1,2008 8,3274 7,4422
JPY (100)
97,0300
97,0000
CAD
1,2408
1,2402
ALLEMAGNE
PORTUGAL
FRANCE
ESPAGNE
ITALIE
0,01
2,15
0,02
2,00
1,54
-0,06
6,61
0,17
3,75
3,21
0,38
8,80
0,41
5,34
4,52
0,83
9,50
0,62
5,46
4,56
1,39
8,97
0,73
5,41
4,62
CANADA
TAUX JOUR LE JOUR
TAUX D'ESCOMPTE
TAUX DE BASE
10 ANS
TAUX JOUR LE JOUR
TAUX DE BASE
0.51 %
0.30 %
1.25 %
0.74 %
0.90 %
3.00 %
ROUBLE RUSSE 39,2583 -0,11 2,20 A 1 MOIS
ROUPIE INDIENNE 68,737 -1,48 4,50 ACHAT -0,0001 0,0001 0,0006 -0,0097 0,0034 0,0516 -0,0006 INDICES DE RÉFÉRENCE DES EMPRUNTS À TAUX VARIABLES
DOLLAR NEO-ZELANDAIS 1,5112 -8,46 -5,48
VENTE
A 3 MOIS
-0,0005 -0,0007 0,0001 -0,0179 0,0026 -0,0127 -0,0014 MOY.
MENS.
TMM EURIBOR
1 MOIS 3 MOIS
TME TMOR.
PUB. PRIV.
MOY.
HEBDO
EONIA EURIBOR TECH
1 MOIS 3 MOIS 10
THE THOR.
PUB. PRIV.
COURONNE TCHEQUE 25,158 -0,34 2,44 ACHAT -0,0010 0,0002 0,0016 -0,0363 0,0092 0,0502 -0,0031 Mai 10 0,3386 0,423 0,686 3,14 3,34 3,34 29-06 0,382 0,373 0,653 0,34 2,71 2,91 2,91
FORINT HONGROIS 275,66 -5,17 -5,38 VENTE -0,0015 -0,0014 0,0010 -0,0447 0,0075 -0,0142 -0,0040 Juin 10 0,3489 0,446 0,727 3,14 3,34 3,34 02-07 0,382 0,372 0,652 0,34 2,71 2,91 2,91
ZLOTY POLONAIS 4,0345 -4,29 -2,53
A 6 MOIS
ACHAT -0,0027 -0,0016 0,0034 -0,0750 0,0170 0,0460 -0,0076
Juil. 10 0,4768
Août 10 0,4199
0,583
0,64
0,848
0,895
3,07
2,76
3,27
2,96
3,27
2,96
03-07 0,329
04-07 0,332
0,371
0,367
0,65
0,645
0,34
0,34
2,71
2,71
2,91
2,91
2,91
2,91
LEV BULGARE
DOLLAR HONG-KONG
WON SUD COREEN
LITAS LITUANIEN
1,9558
9,6004
1396,34
3,4528
0,00
-4,50
-5,72
0,00
0,00
-5,28
-5,13
0,00
VENTE
A 12 MOIS
ACHAT
VENTE
-0,0032
-0,0061
-0,0067
-0,0025
-0,0037
-0,0049
0,0026
0,0070
0,0060
-0,0851
-0,1489
-0,1599
0,0154
0,0307
0,0242
-0,0266
0,0883
0,0033
-0,0086
-0,0172
-0,0185
Sept. 10 0,4431
Oct. 10 0,6967
Nov. 10 0,5777
Déc. 10 0,4902
Janv. 11 0,6672
0,618
0,783
0,833
0,811
0,794
0,88
0,997
1,042
1,022
1,018
2,74
2,82
3,05
3,39
3,50
2,94
3,02
3,25
3,59
3,70
2,94
3,02
3,25
3,59
3,70
05-07 0,332
06-07 0,331
09-07 0,329
10-07 0,323
11-07 0,131
12-07 0,131
0,362
0,255
0,235
0,223
0,213
0,202
0,641
0,549
0,531
0,521
0,512
0,497
0,34
0,33
0,33
0,33
0,33
0,33
2,71
2,53
2,53
2,53
2,53
2,53
2,91
2,73
2,73
2,73
2,73
2,73
2,91
2,73
2,73
2,73
2,73
2,73
LATS LETTON 0,6963 -0,29 -0,07
Fév. 11 0,678 0,893 1,087 3,65 3,85 3,85 13-07 0,128 0,194 0,486 0,33 2,30 2,50 2,50
PESO MEXICAIN
REAL
DOLLAR SINGAPOUR
16,2109
2,513
1,537
-7,35
-0,82
-5,31
-2,02
7,08
-6,91
MARCHÉ OBLIGATAIRE
CNO-ETRIX
BASE 100 AU VARIATION DEPUIS
31/12/1998 INDICE JOUR
VARIATION
REND.
31/12/98 EN %
TAUX DE RÉFÉRENCE BONS DU TRÉSOR
BTF TAUX BTAN TAUX PRIX COUPON
24/01/13 0,01 0.750 09/12 0,03 100 4,5
Mars 11 0,6483
Avr. 11 1,0016
Mai 11 1,023
Juin 11 1,133
0,902
1,129
1,243
1,278
1,176
1,322
1,424
1,487
3,66
3,75
3,58
3,45
3,86
3,95
3,78
3,65
3,86
3,95
3,78
3,65
16-07 0,117
17-07 0,114
18-07 0,119
19-07 0,119
0,187
0,183
0,179
0,177
0,477
0,47
0,464
0,458
0,33
0,33
0,33
0,33
2,30
2,30
2,30
2,30
2,50
2,50
2,50
2,50
2,50
2,50
2,50
2,50
RAND SUD-AFRICAIN
LIVRE TURQUE
RENMIBI YUAN
RUPIAH
PESO PHILIPPIN
RINGGIT MALTAIS
BATH THALANDAIS
10,1156
2,2035
7,8904
11720,81
51,732
3,8449
38,969
-2,72
-5,17
-3,45
-1,93
-6,25
-3,41
-3,27
1,12
-6,45
-4,57
-2,12
-7,87
-3,74
-3,00
GLOBAL
1-3 ANS
3-5 ANS
5-7 ANS
7-10 ANS
10-15 ANS
PLUS 15 ANS
EMTXI
177,90
159,20
173,97
182,70
185,91
181,83
205,56
191,96
-0,07
-0,24
-0,08
-0,03
-0,01
-0,04
0,01
-0,09
77,90
59,20
73,97
82,70
85,91
81,83
105,56
91,96
3,12
1,75
2,09
2,63
3,05
4,11
3,61
1,36
10/01/13
27/12/12
29/11/12
15/11/12
08/11/12
31/10/12
25/10/12
18/10/12
0,01
0,01
0,01
0,01
0,01
0,01
0,01
0,02
3.750 01/13 0,06 101,57 2,152
4.500 07/13 0,03 104,13 0,345
2.000 09/13 0,04 102,21 1,743
2.500 01/14 0,06 103,48 1,434
3.000 07/14 0,13 105,51 0,23
0.750 09/14 0,15 101,27 0,654
2.500 01/15 0,18 105,63 1,414
2.000 07/15 0,25 105,09 0,153
Juil. 11 1,0033
Août 11 0,8972
Sept. 11 0,9963
Oct. 11 0,9835
Nov. 11 0,7845
Déc. 11 0,6168
Fév. 12 0,3662
Mars 12 0,3587
Avr. 12 0,3475
Mai 12 0,337
1,371
1,371
1,347
1,364
1,222
1,141
1,141
0,469
0,409
0,394
1,55
1,55
1,536
1,575
1,481
1,425
1,049
0,86
0,746
0,686
3,39
3,00
2,71
3,02
3,60
3,23
3,06
2,87
3,05
2,79
3,59
3,59
2,91
3,22
3,80
3,43
3,26
3,07
3,25
2,99
3,59
3,59
2,91
3,22
3,80
3,43
3,26
3,07
3,25
2,99
20-07 0,12
23-07 0,116
24-07 0,116
25-07 0,113
26-07 0,112
27-07 0,112
30-07 0,112
31-07 0,111
01-08 0,111
02-08 0,109
02-08 0,109
0,176
0,173
0,169
0,165
0,162
0,16
0,153
0,149
0,144
0,14
0,14
0,451
0,442
0,435
0,427
0,422
0,415
0,401
0,389
0,381
0,375
0,375
0,33
0,33
0,33
0,33
0,33
0,33
0,33
0,33
0,33
0,19
0,19
2,30
2,30
2,30
2,30
2,30
2,10
2,10
2,10
2,10
2,29
2,29
2,50
2,50
2,50
2,50
2,50
2,30
2,30
2,30
2,30
2,49
2,49
2,50
2,50
2,50
2,50
2,50
2,30
2,30
2,30
2,30
2,49
2,49
EMTXI-BE 184,76 -0,06 84,76 3,03 11/10/12 0,01 2.250 02/16 0,46 106,28 1,02 Juin 12 0,3333 0,38 0,659 2,69 2,89 2,89 06-08 0,111 0,139 0,374 0,19 2,29 2,49 2,49
SOURCE BANQUE DE FRANCE
SOURCE CDC IXIS
OPTIGESTION
www.optigestion.com
17, avenue Hoche 75008 Paris
01.40.75.87.00
Pictet funds PICTET (Europe) & CIE SA
34, avenue de Messine 75008 Paris
Tél. : +33 1 56 88 71 29
www.pictetfunds.com
OBLIGATIONS CONVERTIBLES
ISIN VALEUR TAUX PARITE CLÔTURE TAC BT FIN CONV.
FR0010185975 AIR FRANCE 2,75 1,03 P. 1 19,76 3,4373 24/07/24
FR0010771766 AIR FRANCE 4,97 1 P. 1 11,36 7,5553 23/03/15
FR0010798371 ALCATEL-LUCENT 5 1 P. 1 2,49 18,4595 26/12/14
FR0010823476 ALTRAN TECH. 6,72 1 P. 1 5,3 0,1107 01/01/15
FR0011073006 ASSYSTORN 4 1 P. 1 22,9 3,5712 01/01/17
FR0010032839 ATARI 0,1 2,416 P. 1 1,35 25,5087 01/04/20
FR0010816280 ATOS ORIGIN 2,5 1,02 P. 1 56,4 - 3,1524 23/12/15
FR0010844746 AVANQUEST SOFT. 6,5 1 P. 1 4,71 9,5445 14/02/15
FR0000180994 AXA OSC 3,75 4,41 P. 1 252 4,3694 01/01/17
FR0000188625 BPCE 5,2 P. 1 102,75 3,7136 19/07/14
FR0000181034 BULL 0,1 10 P. 1 3,11 8,5712 01/01/33
FR0010748905 CAP GEMINI 3,5 1 P. 1 37,5 - 2,1858 23/12/13
FR0010998005 CGG VERITAS 1,75 1 P. 1 28 1,5889 22/12/15
FR0010870931 CHARGEURS 0 25 P. 1 76,62 - 9,2832 31/12/15
FR0010922955 CLUB MÉDITERRANÉE 6,11 1 P. 1 17,76 4,7837 22/10/15
FR0000180549 COFIDUR 0,1 1 P. 1 1,65 28,6683 01/04/25
FR0010827055 FAURECIA 4,5 1,04 P. 1 20,5 2,3888 23/12/14
FR0010632844 FONCIERE INEA 5,5 1,06 P. 1 41 6,0631 20/12/13
FR0011069442 GFI 5,25 1 P. 1 5,1 5,3208 22/12/16
FR0010544734 GROUPE STERIA 5,7 1,03 P. 1 38,6 8,5441
FR0011018902 INGENICO 2,75 1,004 P. 1 50 - 3,7702 22/12/16
FR0011005446 LE NOBLE-AGE 4,875 1 P. 1 18 6,1922 03/01/16
FR0010775098 MAUREL & PROM 7,125 1,22 P. 1 18,6 - 2,1959 22/07/14
FR0010449264 MICHELIN 0 1,036 P. 1 124,05 2,7126 22/12/16
FR0010814061 NEOPOST 3,75 1,005 P. 1 85,25 3,3054 01/02/15
FR0010354670 NEXANS 1,5 1 P. 1 85,65 3,5377 21/12/12
FR0010771444 NEXANS 4 1 P. 1 55,75 3,2054 31/12/15
FR0010978932 OL GROUPE 7 1 P. 1 7,1 11,4121 16/12/15
FR0010333302 ORCO PROPERTY GP 1 1 P. 1 38,05 15/05/13
FR0010973057 ORPEA 3,875 1,071 P. 1 46,7 3,0276 22/12/15
FR0010829762 OXYMETAL 6 1 P. 1 6,65 29/12/14
FR0010773226 PEUGEOT 4,45 1 P. 1 23,2 7,7779 01/01/16
FR0010998187 PIERRE & VACANCES 4 1 P. 1 75 5,6926 22/09/15
FR0000180127 PUBLICIS GROUPE 1 1 P. 1 52,15 1,0151 09/01/18
FR0010518894 QUANTEL 4,875 1 P. 1 24,95 24,5645 21/12/12
FR0010820209 SCBSM 9 1 P. 1 7,3 6,6924 01/07/16
FR0010796417 SOITEC 6,25 1,13 P. 1 8,08 12,4859 29/08/14
FR0010736660 ST DUPONT 10 1000 P. 1 390 -38,6607 31/03/14
FR0010962704 TECHNIP 0,5 1 P. 1 100 - 4,7904 31/12/15
FR0011163864 TECHNIP 0,25 1 P. 1 104,5 - 1,6233 22/12/16
FR0010532739 THEOLIA 2,7 6,916 P. 1 9,44 3,251 22/12/14
FR0000181067 UTI 0,1 1 P. 1 5,3 20,9431 01/01/20
FR0010627109 VILMORIN 4,5 1,08 P. 1 164 2,7852 01/07/15
BONS DE SOUSCRIPTIONS
ROBECO GESTIONS
21, boulevard de la Madeleine - 75001 Paris
Tél. : 01.55.35.47.00 – Fax : 01.55.35.47.78
Internet : www.robeco.fr
45, rue de Courcelles, 75008 Paris
Tél. : 01.72.25.66.22 www.b-dreyfus.com
Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme � indique la cotation d’un FCP. Classifi cation des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI),
obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifi és (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «DÉSIGNATION DES VALEURS».
MATIÈRES PREMIÈRES
MÉTAUX PRÉCIEUX MÉTAUX NON FERREUX MÉTAUX STRATÉGIQUES PRODUITS PÉTROLIERS SUCRE
PARIS
OR (euros CPROR/*cours hebdo)
06/08 03/08
COURS PRIME PREC.
Lingot 42170 0 41890
10 Florins 267,8 4,97 255,1
5 Dollars* 370 16,68 375
10 Dollars 720 13,52 725
20 Dollars 1460 15,06 1499,75
5 Roubles* 195 19,49 195
50 Pesos 1619,75 2,43 1585,25
Latine 244 -0,34 245
Napoleon 268,8 9,79 262,1
1/2 napoleon* 139,6 14,03 135,1
Souverain eli i* 307,1 -0,51 307,1
Souverain 315,1 2,08 319,9
1/2 Souverain* 171 10,79 169
Suisse 250 2,11 250,1
Tunisienne* 245 0,07 243,6
Mark* 302 0,02 308
Krugerrand 1379,75 5,19 1379,75
Lingotin 500grs 21990 4,29 21900
Lingotin 250grs 11020 4,53 10950
Lingotin 100grs 4450 5,53 4420
ARGENT C3E (Euro par kilo) (CSFANMP)
569
PALLADIUM (Euro par kilo) (CSFANMP)
569
Fix1
Fix2
14 921
15 260
14 921
15 260
PLATINE (Euro par kilo) (CSFANMP)
Fix1
Fix2
36 661
37 010
36 661
37 010
LONDON BULLION MARKET
06/08 03/08
ARGENT (en cents par oz)
Fixage 2 772 2 725
OR (en dollars par oz)
Fix1-Fix2 1 607-1 610 1 595-1 602
PALLADIUM (en dollars par once troy)
575-582 577-582
PLATINE (en dollars par once troy)
1 396-1 406 1 401-1 409
NEW YORK
TAUX & CHANGES. MATIÈRES PREMIÈRES
ARGENT (en cents par once)
Settlement Settlement
06/08 03/08
AOUT 12 2785,2 2779
SEPT. 12 2791 2772
OCT. 12 2788,9 2782,8
DÉC. 12 2799,5 2781
JANV. 13 2797,2 2791,2
OR (en dollars par once)
Settlement Settlement
06/08 03/08
AOUT 12 1611,2 1606
SEPT. 12 1612,8 1603,4
OCT. 12 1613,1 1603,6
DÉC. 12 1615,4 1606
FÉV. 13 1618,3 1609,2
PLATINE (en dollars par once)
Settlement Settlement
06/08 03/08
OCT. 12 1400,4 1412,9
JANV. 13 1400,8 1413,3
AVR. 13 1402 1404,5
JUIL. 13 1405,1 1409
OCT. 13 1407,6 1420,2
CUIVRE (GIRM):
Cathodes : 614,6 a compter du 06/08
AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX :
Base Cuivre 689,84 depuis le 06/08
Base Laminé Laiton 1 Titre 540,69 depuis le 06/08
Base Laminé Laiton 70/30 554,24 depuis le 06/08
Base Laminé Laiton 85/15 622,04 depuis le 06/08
Base Laminé Bronze 94/6 756,61 depuis le 06/08
Base Laminé Bronze 94/4 734,35 depuis le 06/08
ZINC ELECTRO (UMICORE):
1900 depuis le 06/08
LONDON METAL EXCHANGE
06/08 03/08
ALLIAGE D`ALUMIN. (en $ par tonne)
Cpt 1725-1735 1720-1721
3 mois 1740-1745 1750-1760
Stocks 92480 92500
ALUMINIUM (en $ par tonne)
Cpt 1828,5-1829 1806-1806,5
3 mois 1862-1862,5 1840-1841
Stocks 4880425 4864450
CUIVRE (en $ par tonne)
Cpt 7395-7400 7326-7327
3 mois 7410-7411 7327,5-7328
Stocks 245950 244725
ETAIN (en $ par tonne)
Cpt 17705-17710 17750-17775
3 mois 17775-17780 17750-17775
Stocks 11650 11650
NICKEL (en $ par tonne)
Cpt 15450-15455 15375-15400
3 mois 15525-15530 15400-15405
Stocks 115992 115314
PLOMB (en $ par tonne)
Cpt 1868-1868,5 1861-1862
3 mois 1883-1887 1866-1866,5
Stocks 326550 327100
ZINC (en $ par tonne)
Cpt 1823-1823,5 1806,5-1807
3 mois 1831-1832 1819,5-1820
Stocks 989875 992300
NEW YORK
CUIVRE (en cents par lb)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
AOUT 12 339,3 336,35 82
SEPT. 12 338,65 336,6 35493
OCT. 12 339,2 337 24
NOV. 12 339,8 337,7 25
KUALA LUMPUR
ETAIN (en dollars par tonne)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
JOU R 18050 17650 20
MÉTAUX STRATÉGIQUES
LONDRES
(en dollars) 06/08 03/08
ANTIMOINE 99,65% (par tonne)
VAL. UNIT DATE DERNIER
DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET
CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS**
MONT. DATE
12500 12500
BISMUTH 99,99% (par lb)
10,65 10,65
CADMIUM 99,95% (par lb)
0,88 0,88
COBALT (CATHODES) 99,80% (par lb)
12,45 12,45
EPONGE DE TITANE 99,60% (par kg)
12 12
FERRO MANGANESE (HC) (par tonne)
1170 1170
FERRO MOLYBDENE (par kg)
29,5 29,5
GERMANIUM (par kg)
1550 1550
SELENIUM 99,50% (par lb)
48,5 48,5
SILICIUM (par tonne)
2125 2125
ÉLECTRICITÉ
CLASSIFICATION
EPEX SPOT FRANCE
(en euros par MWh)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
BASE 40,4 42,92 130085
POINTE 46,71 49,83 70179
FRENCH FUTURES
CONTRATS A TERME BASE
AOUT 12 0 40
SEPT. 12 0 45,75
CONTRATS A TERME POINTE
AOUT 12 0 50
SEPT. 12 0 57,5
PRODUITS PÉTROLIERS
LONDRES-BRENT (en $ par baril)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
JOUR 108,04 106,41
SEPT. 12 109,68 108,94 140945
OCT. 12 108,25 107,45 95056
LONDRES-GAZOLE (en $ par tonne)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
AOUT 12 934 923 31751
SEPT. 12 934 922,75 74607
OCT. 12 932 921,25 31161
NOV. 12 929 917,75 8307
DÉC. 12 925,5 914,25 14131
NEW YORK NYMEX WTI (en $ par baril)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 92,26 91,4 176548
OCT. 12 92,51 91,64 60469
NOV. 12 92,84 91,93 32395
DÉC. 12 93,2 92,33 33234
JANV. 13 93,62 92,77 9227
AMSTERDAM - ROTTERDAM
(en $ par baril)
GAS, 0.1% SUL. 928,5-930,5 923,25-925,25
JET 0,3% SUL. 1013,5-1015,5 1005,25-1011,25
SS PLOMB 95 1014-1020 1029-1036
FUEL LOURD
1% DE SOUF. 668-670 661-665
3.5% DE SOUF. 616-617 614-615
SINGAPOUR
NAPHTA 98,09-98,19 96,81-96,91
GASOLINE 97 129,01-129,11 127,75-127,85
JET KEROSENE 124,16-124,56 121,8-122,2
GAS OIL 123,66-124,06 121,25-121,65
FUEL OIL (180) 650-650,5 641,7-642
FUEL OIL (380) 636,95-637,25 628,25-628,75
ÉMISSION CO2
BLUENEXT (en euros par tonne)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
SPOT 7,15 7,09
URANIUM
URANIUM NYMEX (en $ par lb)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
AOUT 12 49,5 49,5
SEPT. 12 49,5 49,5
GAZ NATUREL
NYMEX ( en $ par Mbtu)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 2,91 2,88
OCT. 12 2,92 2,89
NOV. 12 3,07 3,02
POWERNEXT GAS SPOT
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
NORD DA 23,2 23,55
SUD DA 26,2 26,04
POWERNEXT GAS FUTURES
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 24,11 24,11
OCT. 12 24,89 24,89
NOV. 12 26,35 26,35
COTON
Indice CotLook A : 83,95, le 06/08//12
NEW YORK (cont. N°2 - cents par lb)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
OCT. 12 74,96 73,22 65
DÉC. 12 75,46 73,94 16902
MARS 13 76,46 74,94 2911
BOIS
VAL. UNIT DATE DERNIER
DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET
CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS**
MONT. DATE
FR0010923813 AMERICA EUR � 96,58 27/07
FR0010927970 AMERICA USD � 904,27 27/07
FR0010923821 GLOBAL MACRO EUR 114,08 02/08
FR0010927988 GLOBAL MACRO USD 994,98 02/08
LU0562891944 MIR.ACT. ALLOC. GROWTH 99,82 02/08
LU0622658333 MIR.ACT. ALLOC. RETURN 102,42 02/08
CHICAGO (en $ par 1000 bdft)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 288,8 286,4 382
NOV. 12 284,1 280,5 160
JANV. 13 292 291 94
CLASSIFICATION
LONDRES (en dollars par tonne)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
OCT. 12 607,9 609,6 2122
DÉC. 12 586,5 588,8 623
MARS 13 588 591,1 463
MAI 13 585 589 128
AOUT 13 579,4 583 56
NEW YORK (en cents par lb)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
OCT. 12 21,73 22 27542
MARS 13 22,2 22,44 12065
MAI 13 21,88 22,12 2942
JUIL. 13 21,74 21,97 1872
OCT. 13 21,76 22,01 2241
CACAO
Prix indicatif de l'Organisation internationale du
cacao (dollars/tonne) : le 06/08
Prix indicatif : 2477,04
LONDRES (en £ par tonne)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 1641 1648 4059
DÉC. 12 1630 1630 3817
MARS 13 1606 1606 1563
MAI 13 1603 1602 79
JUIL. 13 1607 1605 308
NEW YORK (en $ par tonne)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 2403 2398 11985
DÉC. 12 2413 2411 9561
MARS 13 2423 2421 2076
MAI 13 2432 2430 315
JUIL. 13 2437 2436 425
CAFÉ
Prix indicatif de l'Organisation internationale du
café (cents US/livre) :
Prix composé : 154.62
Moyenne quinze derniers jours : 205.461
LONDRES-ROBUSTA (en $ par tonne)
Clôture Clôture Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 2230 2224 3923
NOV. 12 2216 2201 4688
JANV. 13 2188 2170 922
MARS 13 2177 2160 117
MAI 13 2176 2160
NEW YORK-ARABICA (en cents par lb)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 175,65 173,8 9886
DÉC. 12 178,2 176,55 7217
MARS 13 181,35 180,05 1129
MAI 13 184,25 182,4 213
JUS D’ORANGE
NEW YORK (cont. No2 - en cents par lb)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 111 112,2 755
VAL. UNIT DATE DERNIER
DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET
CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS**
MONT. DATE
LU0689230778 MIR. CONV. BD EUR 109,84 06/08
LU0187024954 MIR.-EQ. ASIA EX JAPAN 154,24 06/08
LU0334004974 MIR.-EQ. EUROPE EX. UK 81,76 06/08
LU0551957060 MIR.-EQ. GLOBAL 95,93 02/08
LU0334003224 MIR.-EQ. PAN EUROPE 82,01 06/08
LU0636969866 MIR.-EQ. SWISS S&M 188,88 06/08
LU0187025845 MIR.-EQ. US 123,78 06/08
FR0010827253 MIR. EURO ACTIONS � 124,88 03/08
FR0010827287 MIR. FRANCE ACTIONS � 137,64 03/08
FR0010549451 MIR. HORIZON � 99,49 03/08
FR0010789180 MIR. SERENITE � 103,26 27/07
FR0000290157 RHONE PLUS CTER.C EUR 398,52 06/08
LU0301152442 ÖKOWORLD KLIMA EUR 33,54 06/08
LU0061928585 ÖKOWORLD ÖKOVIS.CL. EUR 97,74 06/08
LU0309769247 ÖKOWORLD ÖKOVIS.EU. EUR 31,28 06/08
FR0010106450 OPTILIA DIVERSIFIEE DI 122,26 03/08
FR0010236760 OPTILIA PYTHAGORE C 89,91 03/08
LU0155303323 PICTET-ASIAN EQ. JAPAN 159,63 06/08
LU0090689299 PICTET-BIOTECH 352,65 06/08
LU0280430660 PICTET-CLEAN ENERGY 60,48 06/08
LU0130728842 PICTET-EASTERN EUROPE 344,54 06/08
LU0255798109 PICTET-EMERG LC DEBT 188,58 03/08
LU0130729220 PICTET-EMERGING MKTS 475,76 06/08
LU0128490280 PICTET-EUR BONDS 438,13 03/08
LU0128470845 PICTET-EUR CORP. BONDS 164,31 06/08
LU0167158327 PICTET-EUR SMT BONDS 127,28 06/08
LU0130731986 PICTET-EUROPEAN EQ. SEL. 468,03 06/08
LU0144509717 PICTET-EUROPEAN SUST. EQ. 150,36 06/08
CÉRÉALES
BLÉ DE MEUNERIE N°2 À PARIS
(en euros par tonne)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
AOUT 12 258 260,5
NOV. 12 258,5 261 15805
JANV. 13 256,25 258 3666
BLÉ À CHICAGO (en cents par boisseau)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 890 891,25 30913
DÉC. 12 904 903,75 29247
MARS 13 907 905 4859
MAIS À PARIS (en euros par tonne)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
AOUT 12 254 261 171
NOV. 12 251,25 252,5 1603
JANV. 13 251,75 252,5 408
MAIS À CHICAGO (en cents par boisseau)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 804,25 810 46605
DÉC. 12 806,25 807,5 101412
MARS 13 808 808,75 11334
RIZ À CHICAGO (en cents par lb)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 15,97 15,98 487
NOV. 12 16,24 16,25 147
JANV. 13 16,5 16,52 22
AVOINE À CHICAGO
(en cents par boisseau)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
SEPT. 12 372 378 115
DÉC. 12 375 378 260
MARS 13 375 379,75 45
BLÉ FOURRAGER À LONDRES
(en £ par tonne)
Settlement Settlement Vol
06/08 03/08
NOV. 12 191,5 192 216
JANV. 13 192 193,5
MARS 13 193 195,5
FRET MARITIME
BALTIC DRY INDEX : 843
LE 06/08/12
BALTIC PANAMAX INDEX : 890
LE 06/08/12
BALTIC CAPESIZE INDEX : 1214
LE 06/08/12
BALTIC SUPRAMAX INDEX : 982
LE 06/08/12
BALTIC DIRTY INTERN. TANKER :626
LE 03/08/12
BALTIC CLEAN INTERN. TANKER :576
LE 03/08/12
INDICES
06/08 03/08
RJ CRB 301,84 300,69
REUTERS COM. 3086,61 3084,99
MOODYS COM. 6152,21 6152,21
OR INDUSTRIEL 42025 42157
LMEX 3167 3145,5
CBOE GOLD 185,22 180,41
AIG COM. 142,98 142,92
SPOT 436,58 429,9
DJ UBS COM. 142,98 142,92
CLASSIFICATION
VAL. UNIT DATE DERNIER
DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET
CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS**
MONT. DATE
LU0188501257 PICTET-GENERICS 143,1 06/08
LU0128467544 PICTET-GLOBAL EMERG.DEBT 312,91 06/08
LU0168449691 PICTET-GREATER CHINA 340,38 06/08
LU0070964530 PICTET-INDIAN EQ. 272,17 06/08
LU0176900511 PICTET-JAPANESE EQ. SEL. 6494,43 06/08
LU0256846139 PICTET-SECURITY 124,27 06/08
LU0130732364 PICTET-SMALL CAP EUR. 578,74 06/08
LU0256840108 PICTET-US EQ. GROWTH SEL 121,75 06/08
LU0104884860 PICTET-WATER 172,27 06/08
LU0084617165 ASIA PACIFIC EQUITIES D 92,36 03/08
LU0187077309 CHINESE EQUITIES D 52,36 03/08
LU0187076913 EM. MKTS EQUITIES D 138,12 03/08
LU0213453268 EURO GOVERNMENT BDS DH 127,33 03/08
LU0230242504 FLEX-O-RENTE D 109,24 03/08
LU0085136942 HIGH YIELD BONDS DH 105,61 03/08
LU0084302339 LUX-O-RENTE DH 128,32 03/08
LU0187077218 SAM SUST EUROP EQ D 32,16 03/08
LU0474363974 US LARGE CAP EQ D 141,65 03/08
LU0510167264 US LARGE CAP EQ DH 33,95 03/08
LU0474363545 US LARGE CAP EQ I 124,75 03/08
LU0320896664 US PREMIUM EQUITIES DH 115,11 03/08
FR0011042514 DIVA SYNERGY UCITS � 103043,86 02/08
LU0158903558 AKTIEN DEUTSCHLAND ELM 153,33 06/08
LU0140872143 WALLBERG A. VALUE INSID 63,82 06/08
NOM C SOUS VALEUR PRIX EM PARITÉ D. COURS
FR0010561985 14/12/14 ADC SIIC 0,24 1 P. 1 0,01
FR0010575563 03/04/13 AKKA TECHNOLOGIES 13,8 1,362 P. 1 21
FR0011073915 30/04/13 ALPHA M.O.S. 4,25 1 P. 1 0,021
FR0010972000 01/12/15 ASSYA CIE FINANCIÈRE 6,95 1 P. 7 0,25
FR0010356535 31/07/13 ASSYSTEM 35 1 P. 1 0,025
FR0010630590 09/07/15 ASSYSTEM 11,1 1 P. 1 4,39
FR0010505941 15/10/15 AUSY 18 1 P. 28 0,32
FR0010805366 20/10/16 AUSY 17 1,014 P. 1 3,21
FR0010134247 31/12/14 BELVEDERE 55 1 P. 1 35
FR0010304733 31/12/14 BELVEDERE 55 1 P. 1 48
FR0010916007 27/07/15 BIONERSIS 8,5 1 P. 1 0,33
FR0010734509 08/04/16 BONDUELLE 80 1 P. 1 4,1
FR0010490912 24/07/14 BONDUELLE 113,75 1 P. 1 2,65
FR0010772921 17/07/14 CAMELEON SOFTWARE 0,72 1 P. 1 0,07
FR0010892711 03/06/15 CAST 1,6 1 P. 1
FR0010876813 21/04/15 CESAR 0,6 1,177 P. 1 0,035
FR0010325035 09/12/13 CS COM. ET SYSTEMES 45,48 1 P. 1 0,235
FR0010329292 11/07/13 DANE ELEC MEMORY 5,13 1 P. 2 0,039
FR0010198309 13/03/17 DERICHEBOURG 6,7 128 P. 455 0,93
FR0010379529 03/11/12 DEVOTEAM 36 1 P. 1 0,639
FR0010944884 30/04/13 DMS 0,34 1 P. 1 0,023
FR0010292755 14/03/13 EUROFINS SCIENTIFIC 55 1 P. 1 50,1
FR0010964247 30/09/12 FONCIÈRE INEA 40,7 1,02 P. 1 0,07
FR0010518688 30/09/14 GROUPE OPEN 15,54 1 P. 1 0,11
FR0010518654 20/10/14 GROUPE OPEN 14,5 1 P. 1 0,33
FR0010355644 01/12/13 HAVAS 4,3 1 P. 1 0,34
FR0010562058 08/02/15 HAVAS 3,85 1 P. 1,03 0,45
FR0010492694 02/08/14 HF COMPANY 26,7 1 P. 1 0,707
FR0010718379 25/02/14 ITS GROUP 2,57 1 P. 1 2,05
FR0010645200 12/08/14 KEYRUS 1,8 1 P. 1 0,25
FR0010617027 13/06/15 LVL MEDICAL GROUPE 21,88 1,033 P. 1 11,205
FR0010897082 30/06/14 MAUREL & PROM 14,2 1,19 P. 10 0,281
FR0010957621 25/11/13 MECELEC 3,5 1 P. 1 0,37
FR0010814186 18/11/14 MR BRICOLAGE 16 1 P. 1 0,2
FR0010671891 07/11/13 NEXTRADIOTV 21,23 1,106 P. 1 100
LU0234878881 18/11/12 ORCO PROPERTY GROUP 68,61 1 P. 1 0,298
XS0290764728 31/12/19 ORCO PROPERTY GROUP 1 P. 1 1,99
FR0010781021 14/08/15 ORPEA 37,9 1 P. 1 1,85
FR0010681569 29/12/15 OVERLAP GROUPE 6,48 1 P. 6 0,066
FR0010489815 31/12/12 OXYMETAL 10,75 1 P. 3 0,059
FR0010207811 18/07/12 PCAS 9 2 P. 5 0,001
FR0010480723 31/12/12 PCAS 6,9 1 P. 1 0,03
FR0000312928 24/09/22 PUBLICIS GROUPE 30,5 1 P. 1 10,5
FR0010485466 18/07/14 RADIALL 126 1 P. 1
FR0010622241 30/06/14 SCBSM 5,8 1 P. 10 0,03
FR0010629725 20/07/15 STEF-TFE 51,2 1 P. 1 3,5
FR0010435438 08/03/16 TOUAX 32,91 1,047 P. 4 0,55
FR0010585224 12/03/13 TOUAX 37,55 1,049 P. 1 3,6
FR0010286542 01/03/13 U 10 14 1 P. 1 0,11
LESECHOS.FR/BOURSE
CLASSIFICATION
23

LES
ENTREPRISES
CITÉES
L’AGENDA DES MARCHÉS
Aujourd’hui
L’attention des marchés
se concentrera sur le discours
de Ben Bernanke, le patron
de la Réserve fédérale américaine.
L’Italie publiera par ailleurs son PIB
pour le deuxième trimestre et
l’Allemagne les commandes
manufacturières du mois de juin.
Mercredi8août
Les balances commerciales
de l’Allemagne et de la France
seront dévoilées, de même que la
production industrielle de l’Espagne.
Jeudi9août
La Banque du Japon tiendra
sa réunion sur les taux directeurs.
Plusieurs indicateurs statistiques
japonais et chinois seront publiés.
Vendredi10août
La France dévoilera la production
industrielle pour le mois de juin
et l’Italie l’indice des prix
à la consommation pour juillet.
Lundi13août
Le Japon publiera les chiffres du PIB
pour le deuxième trimestre.
Mardi14août
L’Allemagne publiera son PIB pour le
deuxième trimestre, ainsi que l’indice
ZEW qui mesure la confiance des
investisseurs en août. Les Etats-Unis
dévoileront leurs prix à la production
et les ventes de détail sur juillet.
LONGUE DURÉE
Leprixdel’art
verslessommets
Depuis2000,leprixmondial
desœuvresd’artaaugmenté
deplusde50%.Silemarchéest
entrédansunepériodenoire
aprèslacrisede2008,ilenest
vitesorti.En2011,laChine
représentait40%duchiffre
d’affaires.ZhangDaqianest
actuellementl’artisteleplus
cherdelaplanète.
A.ABÉO14
ABERTIS18
AIRLIQUIDE20
ALCATEL-LUCENT17,20
APPLE20
ARCELORMITTAL20
AXA20
B.BAESYSTEMS16
BARILLA7
BNPPARIBAS13,20
100%
MOBILITÉ
BURBERRY16
C.CAPGEMINI20
CITER20
COMPAGNIEDESVENTS14
CRÉDITAGRICOLESA13
E.E.ON16
EADS20
EDF20
ENI16
F.FORD20
Tracesdevie
Charles F. Bolden
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G.GDF20
GDFSUEZ16
GENERALMOTORS15,20
GESTAMP14
GM13
GYMNOVA14
H.HAPPYTIME18
HP17
K.KNIGHTCAPITAL19
KOGAS16
Les quarante grandes valeurs parisiennes restent
àlatraînedel’indicevedetteallemand.
Ya-t-il (encore) de la vie en Bourse ? Une mission d’exploration
chez les gérants qui y survivent trouverait sans doute quelques
traces d’eau des pluies de mai-juin qui ont rincé les portefeuillesdeleursplus-values,etcellesdugazcarboniquequ’exhalele
soulagement apporté par des comptes trimestriels plus rassurants
que certains ne le craignaient. Tout n’est certes pas rose sur la planète
bleue. Au sein de l’indice MSCI Europe, Morgan Stanley
recense 37 % de compagnies prises en défaut sur les prévisions de
bénéfices trimestriels des analystes, et 28 % qui ont au contraire
battulesanticipations.Unsoldenetnégatifqu’expliquentsurtoutles
petites valeurs, qui ont pourtant surperformé en Bourse les indices
phares depuis le 1er janvier. Si les mauvaises surprises ont été plus
nombreuses outre-Rhin qu’en France – ralentissement chinois
oblige –, le CAC 40 n’est visiblement pas équipé des mêmes rétrofuséesquesonhomologueallemand,leDAX.Mêmeenréintégrantles
dividendes inclus chez son cousin, son avance depuis le début de
l’année (+ 11,5 %) le laisse plusieurs tours de roues derrière lui
(17,3 %). La faiblesse de l’euro, qui gonfle les chiffres d’affaires et
dopelacompétitivitécommerciale,profiteeneffetplusauxexportateurs
germains qu’aux français, et la bonne tenue générale du pack
tricolore à l’exception de six noms (Alcatel-Lucent, Peugeot, Saint-
Gobain, STMicroelectronics, Vallourec et Veolia) ne suffit pas à faire
oublier la couleur du maillot auprès des investisseurs anglo-saxons.
Mais le podium résume à lui seul l’éventail des retournements possibles
: Accor, Lafarge et Renault se classaient parmi les onze plus
mauvaisesperformancesboursièresde2011.Tantqu’ilyadelavie...
Gentilmembre
General Motors affiche une moins-value potentielle
de48%sursoninvestissementdansPeugeot.
Groucho Marx affirmait qu’il ne voudrait pas faire partie d’un club
qui l’accepterait pour membre. General Motors, lui, réinvente la formule
en n’étant pas certain de vouloir intégrer les cénacles pour les-
«LesrouesdeCuriosityontfrayélecheminauxpremierspasde
l’hommesurMars»: écho à la célèbre phrase de Neil Armstrong
foulant le sol de la Lune, la formule ciselée par le patron de
la Nasa fera sans doute mouche dans les médias mondiaux.
Fils de professeurs, né le 19 août 1946 à Columbia, en Caroline
du Sud, Charles F. Bolden rêvait dès son enfance non pas d’aller
tutoyer les astres mais d’enfiler les beaux costumes de
l’Académie navale. Il se retrouva marine, un corps auquel il est
resté fidèle pendant trente-quatre ans avant de prendre
sa retraite avec le titre de général et y subit un deuxième coup
de foudre, cette fois pour le pilotage. Pilote d’essai, il compte
plus de 6.000 heures de vol, effectue également une centaine
de sorties en guerre sur le Laos, le Vietnam et le Cambodge,
avant de participer à une conquête plus pacifique et moins
problématique : celle de l’espace. Astronaute de 1980 à 1994, ce
père de famille, amateur de foot, de tennis et de course à pied,
a piloté plusieurs fois les navettes Columbia et Discovery.
Pourtant, sa nomination à la tête de la Nasa, le 17 juillet 2009, la
première d’un homme de couleur, souleva quelques objections
à cause de sa forte proximité avec le « complexe militaroindustriel
». C’est d’ailleurs dans « Flash Gordon », comic strip
très nationaliste qui raconte la lutte d’un super héros américain
contre l’invasion de l’empereur Ming, venu de la planète Mongo,
qu’il aurait connu ses premiers émois spatiaux. De ce point de
vue, Mars a l’air bien plus tranquille (lire page 6).
CRIBLE
EN VUE
L.LAFARGE20
LAPORTEBALL-TRAP14
LUSTUCRU7
LVMH16,20
M.MCDONALD’S20
N.NESTLÉ16
P.PEUGEOT15,20
PPR16,20
PRADA16
PUBLICIS20
R.REXIAAGROUP14
RICHEMONT16
ROSBANK20
S.SAAB13
SAFRAN20
SANOFI20
SCHNEIDERELECTRIC20
SFR17
SNCF8,18
SOCIÉTÉGÉNÉRALE13,20
quelsilestprêtàpayertrèscher.L’américainseféliciteprobablement
quelesdroitsd’entréepourdevenirungénéreuxsoutiendesfamilles
européennesdel’automobileaientsensiblementbaissé.Lemariage
avorté avec Fiat, en 2005, lui avait coûté 2,85 milliards de dollars en
dépréciations et indemnités au groupe des Agnelli, tandis qu’il
a d’emblée limité les frais de l’alliance avec PSA à sept fois
moins : 404 millions de dollars (304 millions d’euros). Astucieux à
demi seulement car le fabricant des Cadillac a acheté des actions
d’autocontrôle de PSA et des droits préférentiels de souscription
auprès de la famille Peugeot, obtenant un prix de revient presque
moitié plus élevé que celui de l’augmentation de capital (8,27 euros
par action). Au 30 juin, ses comptes affichent donc une moins-value
potentielle de 39 % sur ses 7 % de PSA avec le dérapage du cours de
Bourseetledégonflementdel’eurofaceaudollar(48 %aujourd’hui),
ce qui ne sert pas un accord déjà très critiqué par les analystes outre-
Atlantique. Au moins, le directeur général, Dan Akerson, pourra-t-il
arguer du fait que pour une somme équivalente, le logo d’Opel
habille les maillots de l’équipe de Manchester United pendant à
peinesixans.Unticketd’entréedudoubledeshabitudes,quiavaluà
sonsignataire,lepatrondumarketing,deprendresonbilletdesortie.
Botte sans foin
Intesa et UniCredit payent le tribut de la montée
desrisquesdecréditenItalie.
Pas question d’en avoir plein les bottes au milieu du gué. Les deux
grandes banques italiennes Intesa et UniCredit peuvent d’autant
moins se permettre le moindre découragement dans leurs
efforts, payants, de diminution des coûts d’exploitation que la
montée des provisions pour risque dans leur Botte natale se voit
comme le nez au milieu de la figure de leurs résultats trimestriels.
En trois mois, le coût du risque (l’indicateur exprimé en points de
base du portefeuille de prêts) a progressé globalement de 12 %
chez le premier et de 37 % chez le second, un alourdissement
explicable au premier chef par la récession économique transalpine.
Comme UniCredit n’a même pas pu profiter de sa double
nationalité, à cause d’un dossier en Allemagne, Intesa n’est donc
pas près de perdre sa réputation de plus grande fiabilité. Mais cela
ne suffira probablement pas à allécher beaucoup plus le commun
des mortels des investisseurs internationaux, compte tenu
de la pression sur les revenus et des incertitudes sur la dette souveraine
latine. En dépit des progrès évidents servis par les deux
rivaux de la péninsule sur le terrain de la liquidité (grâce à la BCE)
et de la solvabilité (grâce à la Banque d’Italie), les pronostiqueurs
ne sont pas encore près de détecter chez eux le foin dans les bottes,
autrement dit l’accumulation de richesses qui découle de la
bonne génération de bénéfice. La décote différenciée de leur
cours de Bourse par rapport à leur actif net tangible (49 % pour
Intesa et 65 % pour UniCredit), non négligeable même à l’aune de
la zone euro, risque donc de continuer à refléter à leurs yeux de la
prudence et non de l’aveuglement.
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