Rapport annuel - Association suisse des banquiers
Rapport annuel - Association suisse des banquiers
Rapport annuel - Association suisse des banquiers
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2004 / 2005<br />
<strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong>
Portrait de l’ASB<br />
L’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong><br />
est l’association faîtière de la place<br />
financière <strong>suisse</strong>; elle<br />
– représente les intérêts <strong>des</strong> banques<br />
et <strong>des</strong> négociants en valeurs mobilières<br />
vis-à-vis <strong>des</strong> autorités <strong>suisse</strong>s<br />
et étrangères,<br />
– assure la promotion de l’image de<br />
la place financière <strong>suisse</strong> dans le<br />
monde,<br />
– mène un dialogue franc avec un<br />
public critique en Suisse et à l’étranger,<br />
– développe l’autoréglementation<br />
de concert avec l’autorité de surveillance,<br />
– encourage la formation de la relève<br />
et <strong>des</strong> cadres bancaires,<br />
– favorise l’information et l’échange<br />
d’expériences entre les banques et<br />
leur personnel et<br />
– coordonne les services communs<br />
<strong>des</strong> banques <strong>suisse</strong>s.
Fondée à Bâle en 1912, l’<strong>Association</strong><br />
<strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> compte actuellement<br />
365 établissements membres<br />
et environ 9700 adhérents à titre<br />
individuel. Son Secrétariat emploie<br />
55 personnes. Les questions et les<br />
sujets les plus importants sont<br />
traités dans 12 commissions dont les<br />
membres sont, outre <strong>des</strong> spécialistes<br />
de l’ASB, principalement <strong>des</strong> représentants<br />
<strong>des</strong> divers groupes bancaires.<br />
L’objectif principal de l’ASB<br />
est la préservation et la promotion,<br />
en Suisse et à l’étranger, de conditions<br />
générales optimales pour la<br />
place financière <strong>suisse</strong>.<br />
La présidence du Conseil d’administration<br />
est assumée depuis 2003<br />
par Pierre Mirabaud, Senior Partner<br />
à Mirabaud & Cie, Genève. Depuis<br />
mars 2001, Urs Ph. Roth exerce la<br />
fonction de Président du Comité<br />
exécutif.
93 e <strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong><br />
de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong><br />
sur l’exercice<br />
du 1 er avril 2004 au 31 mars 2005<br />
Un rapport d’activité détaillé sur le dernier exercice<br />
est disponible sur le site Internet de l’<strong>Association</strong><br />
<strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> www.swissbanking.org sous<br />
la rubrique «Publications/<strong>Rapport</strong> d’activité».<br />
1
Table <strong>des</strong> matières<br />
4 Avant-propos du Président<br />
Sujets d’actualité<br />
8 Bâle II: la dernière ligne droite?<br />
12 Fiscalité <strong>des</strong> revenus de l’épargne<br />
au sein de l’UE – de Feira à Berne<br />
16 Online banking: de l’effet de mode<br />
au modèle commercial à succès<br />
20 Entraide judiciaire, entre lutte<br />
contre la criminalité et protection<br />
de la sphère privée<br />
24 Brèves informations<br />
<strong>des</strong> Commissions<br />
30 Compétences/Adresses utiles<br />
32 Administration<br />
34 <strong>Rapport</strong> sur les comptes<br />
38 Organes de l’ASB<br />
40 Institutions <strong>des</strong> banques<br />
42 Services communs, associations<br />
et groupements<br />
48 Editeur<br />
3
Bilatérales II: oui à l’avenir de la Suisse<br />
Les relations entre la Suisse et l’Europe ont occupé, une<br />
fois de plus, le devant de la scène politique en 2004 et<br />
2005. Pas moins de huit <strong>des</strong> neuf dossiers désormais<br />
connus sous le terme générique de «Bilatérales II» ont<br />
donné lieu à un débat parlementaire approfondi et responsable<br />
mené tambour battant, qui s’est conclu par<br />
un vote d’adhésion à une large majorité. Il faut dire que<br />
les trois dossiers clés que sont l’imposition <strong>des</strong> revenus<br />
de l’épargne, la fraude fiscale et le volet de Schengen/<br />
Dublin mettent en jeu <strong>des</strong> intérêts vitaux pour la place<br />
financière <strong>suisse</strong>. Les banques helvétiques, qui ont suivi<br />
à la loupe le marathon <strong>des</strong> négociations, ont, tout au<br />
4<br />
Avant-propos du Président<br />
Mesdames, Messieurs,<br />
Le secteur bancaire <strong>suisse</strong> peut se prévaloir durant cet exercice<br />
particulièrement chargé d’avoir, sinon mené à leur terme tous les projets<br />
encore en suspens, du moins enregistré <strong>des</strong> progrès décisifs. Une année<br />
pendant laquelle la scène politique a été largement dominée par le débat<br />
sur l’Accord de Schengen/Dublin et l’issue heureuse de la votation. Sans<br />
oublier, bien entendu, l’Accord sur la fiscalité de l’épargne, qui revêt une<br />
importance capitale pour les banques. La date butoir du 1er juillet 2005 n’a<br />
pu être respectée qu’au prix de grands efforts et de coûts élevés, mais en<br />
contrepartie, le secret professionnel du banquier demeurera préservé pour<br />
longtemps. Quant à la création du Swiss Finance Institute, aboutissement<br />
d’un projet porté pendant deux ans, elle fera date dans les cursus universitaires<br />
en banque et finance. Autre temps fort de cet exercice, la conclusion<br />
avec la Commission fédérale <strong>des</strong> banques d’un accord sur la planification<br />
commune et la coordination étroite <strong>des</strong> projets de réglementation.<br />
Enfin dernier point, mais non <strong>des</strong> moindres, deux projets réglementaires<br />
majeurs – en l’occurrence Bâle II et la protection <strong>des</strong> déposants – sont,<br />
après <strong>des</strong> travaux préparatoires aussi longs que fastidieux, entrés dans<br />
la dernière ligne droite. Autant de sujets qui font, avec d’autres, l’objet de<br />
commentaires et d’analyses dans le présent rapport <strong>annuel</strong>.<br />
Pierre G. Mirabaud
long de cette phase, nettement précisé<br />
leurs positions par rapport aux autorités<br />
politiques et administratives du pays.<br />
C’est ainsi qu’elles ont marqué leur accord<br />
de principe aussitôt après les avancées<br />
majeures enregistrées en mai 2004,<br />
jugeant le résultat global équilibré, les<br />
concessions acceptables et le secret professionnel du<br />
banquier durablement préservé – acquis à leurs yeux<br />
essentiel. Comme on pouvait s’y attendre, le camp nationaliste<br />
et conservateur s’est déchaîné contre l’association<br />
de la Suisse à Schengen/Dublin. Reste qu’au<br />
terme d’une campagne électorale orchestrée non pas<br />
autour de données factuelles, mais de polémiques et de<br />
demi-vérités, le tout à grand renfort d’affiches plus<br />
alarmistes les unes que les autres, le peuple souverain<br />
a une fois de plus clairement entériné, le 5 juin 2005, la<br />
voie du bilatéralisme. Faisant preuve d’une remarquable<br />
maturité, il a préféré l’avenir au fameux «réduit», l’ou-<br />
Faisant preuve d’une remarquable<br />
maturité, le peuple<br />
<strong>suisse</strong> a préféré l’avenir au<br />
fameux «réduit», l’ouverture<br />
au repli sur soi, la souveraineté<br />
à l’isolationnisme.<br />
verture au repli sur soi, la souveraineté à<br />
l’isolationnisme. La démocratie directe a<br />
opposé une nouvelle fin de non-recevoir<br />
sans équivoque aux positions les plus<br />
extrémistes. Un scrutin dont l’issue<br />
augure bien, à mon sens, de la votation<br />
capitale du 25 septembre prochain – soit<br />
après la parution du présent rapport <strong>annuel</strong> – sur<br />
l’extension de l’Accord sur la libre circulation <strong>des</strong> personnes<br />
aux dix nouveaux membres de l’UE. Cette nouvelle<br />
consultation nous donnera l’occasion de poursuivre<br />
sur le chemin déjà probant du bilatéralisme et<br />
d’encrer plus fermement la Suisse sur <strong>des</strong> marchés <strong>des</strong><br />
biens et <strong>des</strong> services capables de lui offrir <strong>des</strong> débouchés<br />
vitaux. D’ailleurs, les opposants à l’UE devraient<br />
être les premiers à applaudir la signature du plus grand<br />
nombre possible d’accords, dans la mesure où ces derniers<br />
sont à la fois les garants de notre souveraineté nationale<br />
et les gages d’une prospérité accrue.
Swiss Finance Institute: une formation universitaire<br />
ceinte d’une aura internationale<br />
A mon entrée en fonctions voilà deux ans, j’ai lancé<br />
une initiative visant à renforcer durablement la formation<br />
universitaire dans les domaines de la banque et de<br />
la finance. Mû alors par la conviction qu’une place financière<br />
d’envergure internationale ne pouvait faire<br />
l’impasse sur un système de formation renommé dans<br />
le monde entier pour son excellence et que les universités<br />
helvétiques se devaient de devenir un passage obligé<br />
pour les experts de la planète, j’ai œuvré activement<br />
depuis deux ans avec la Confédération et les partenaires<br />
du milieu universitaire à la réalisation de ce<br />
projet. Un projet que le Conseil d’administration de<br />
l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> a toujours largement<br />
soutenu dans ses décisions, ainsi qu’en<br />
témoigne la création au printemps 2005<br />
d’une fondation baptisée Swiss Finance<br />
Institute et sa dotation à long terme.<br />
Le Swiss Finance Institute articulera<br />
ses activités autour de trois pôles: la recherche,<br />
l’enseignement supérieur et la<br />
formation <strong>des</strong> cadres dirigeants. Son objectif:<br />
attirer l’élite mondiale et, partant,<br />
s’assurer un rayonnement international.<br />
Loin d’ambitionner le statut de sanctuaire<br />
de «l’art pour l’art», la fondation<br />
aspire à mettre le résultat de ses travaux rang de priorité.<br />
au service de l’enseignement théorique et<br />
de la pratique, à se hisser à moyen terme dans le peloton<br />
européen <strong>des</strong> centres de recherche spécialisés dans<br />
les secteurs de la banque et de la finance, à instaurer un<br />
programme de recherche appliquée assorti d’un large<br />
éventail d’utilisations et à proposer une gamme complète<br />
de doctorats ainsi qu’un excellent cursus de formation<br />
aux futurs cadres dirigeants. Sachant que la<br />
fondation entend associer à la réalisation de ces objectifs<br />
d’autres fondations, déjà existantes, telles que<br />
FAME, Swiss Banking School ou encore la fondation<br />
Banking & Finance de l’Université de Zurich, et édicter<br />
<strong>des</strong> principes de gouvernance à la fois clairs et précis.<br />
Dans le droit fil de cette ligne de conduite, le conseil de<br />
la fondation accueillera en son sein – outre <strong>des</strong> représentants<br />
du pôle financier <strong>suisse</strong>, son bailleur de fonds<br />
– <strong>des</strong> personnalités venues de l’extérieur.<br />
6<br />
Les banques <strong>suisse</strong>s apprécient<br />
à leur juste valeur les<br />
avantages d’une réglementation<br />
à la fois pratique et<br />
praticable. D’où leur aspiration<br />
légitime à une meilleure<br />
coordination temporelle<br />
comme matérielle <strong>des</strong> différents<br />
projets réglementaires et<br />
à leur classement, au regard<br />
de l’aspect coût-utilité, par<br />
Les fonds nécessaires proviendront de la collecte <strong>des</strong><br />
revenus du capital que touchent les fondations susnommées<br />
mais aussi de la Confédération à travers l’allocation<br />
de moyens financiers et la participation <strong>des</strong><br />
universités (financement mixte ou «matched funding»).<br />
Le reste de l’enveloppe, soit un montant non négligeable<br />
de 75 millions de CHF, sera fourni par la nouvelle<br />
fondation elle-même. Mais une formation de premier<br />
plan ne saurait acquérir ses lettres de noblesse<br />
sans se projeter dans l’avenir. Je me félicite donc que les<br />
banques <strong>suisse</strong>s aient d’ores et déjà assuré au Swiss<br />
Finance Institute, au titre d’un engagement qu’elles ont<br />
promis durable, <strong>des</strong> ressources suffisantes pour les<br />
quinze années à venir. La création de cette fondation<br />
prouve que même dans un paysage éducatif à forte tradition<br />
fédéraliste comme en Suisse, toute<br />
idée – a fortiori brillante – peut, à force<br />
de ténacité et de pouvoir de persuasion,<br />
être marquée du sceau de la réussite. Les<br />
cercles impliqués dans cette aventure –<br />
Confédération, universités et place financière<br />
– peuvent d’ores et déjà être<br />
fiers de leurs acquis. Le Swiss Finance<br />
Institute devrait être opérationnel le 1 er<br />
janvier 2006. Nul doute qu’il parviendra<br />
à réaliser les objectifs ambitieux qu’il<br />
s’est fixés à moyen terme et, partant, à<br />
donner une impulsion nouvelle à un secteur<br />
financier absolument vital pour<br />
l’avenir de notre pays.<br />
Réglementation: amélioration de la planification<br />
et de la coordination avec la CFB<br />
Ces dernières années, le secteur bancaire a été submergé<br />
par un véritable raz-de-marée réglementaire. Les petits<br />
établissements, en particulier, ont été soumis à une cadence<br />
infernale, proche de l’ingérable. Des faits que la<br />
branche dénonce de longue date et en <strong>des</strong> termes qui ne<br />
souffrent aucune équivoque. Loin de se contenter de<br />
protester vigoureusement et de fourbir ses armes, elle<br />
a profité <strong>des</strong> différents entretiens, d’une grande franchise,<br />
avec les sages de la Commission fédérale <strong>des</strong><br />
banques (CFB) pour présenter <strong>des</strong> requêtes qui ont manifestement<br />
été entendues, comme le prouve l’accord<br />
sanctionnant une procédure commune de planification<br />
et de coordination de la machine réglementaire. Les<br />
banques <strong>suisse</strong>s apprécient à leur juste valeur les avantages<br />
d’une réglementation à la fois pratique et prati-
cable. D’où leur aspiration légitime à une meilleure coordination<br />
temporelle comme matérielle <strong>des</strong> différents<br />
projets réglementaires et à leur classement, au regard<br />
de l’aspect coût-utilité, par rang de priorité. Nous<br />
sommes par conséquent reconnaissants envers la CFB<br />
d’avoir renforcé une collaboration plus que nécessaire<br />
sur ces questions et espérons que cet accord passera le<br />
cap de l’épreuve pratique avec succès. C’est d’ailleurs<br />
à l’aune de Bâle II (pour de plus amples informations<br />
à ce sujet, se reporter à la page 8) ainsi que de la circulaire<br />
«Surveillance et contrôle internes» que sera mesuré<br />
le degré d’efficacité de cette nouvelle plate-forme de<br />
coopération.<br />
Protection <strong>des</strong> déposants: extension du champ<br />
d’application au profit <strong>des</strong> clients <strong>des</strong> banques<br />
L’un <strong>des</strong> objectifs majeurs de la loi sur les banques est<br />
la protection <strong>des</strong> créanciers. La confiance du public<br />
dans son secteur bancaire est un bien<br />
inestimable dans la mesure où il contribue<br />
à faire ou défaire la réputation d’une<br />
place financière. Les banques <strong>suisse</strong>s<br />
l’ont bien compris. Aussi garantissentelles<br />
depuis 1984, dans le cadre de la<br />
convention sur la garantie <strong>des</strong> dépôts, le<br />
remboursement <strong>des</strong> dépôts privilégiés<br />
aux déposants dans <strong>des</strong> délais raisonnables,<br />
en cas d’insolvabilité de la<br />
banque. Révisée pour la dernière fois en<br />
1993, cette autoréglementation a trouvé<br />
depuis le 1er Les «deux piliers» de la<br />
garantie <strong>des</strong> dépôts, à savoir,<br />
en cas de faillite, le privilège<br />
légal de 30 000 CHF par<br />
personne et l’autorégulation<br />
en vue de garantir les liquidités<br />
nécessaires et le remboursement<br />
<strong>des</strong> dépôts privilégiés<br />
dans les trois mois ont vu leur<br />
champ d’application élargi.<br />
juillet 2004 son fondement juridique dans<br />
la Loi sur les banques, ce pour quoi nous avons activement<br />
milité. Durant l’exercice écoulé, nous avons<br />
œuvré conjointement avec la CFB à la transposition de<br />
ce nouveau volet de la loi. Les «deux piliers» de la garantie<br />
<strong>des</strong> dépôts, à savoir, en cas de faillite, le privilège<br />
légal de 30 000 CHF par personne et l’autorégulation<br />
en vue de garantir les liquidités nécessaires et le remboursement<br />
<strong>des</strong> dépôts privilégiés dans les trois mois<br />
ont vu leur champ d’application élargi. En effet, ledit<br />
privilège s’exerce désormais pour tous les dépôts et non<br />
plus uniquement pour certaines catégories de comptes.<br />
Autant dire que la protection <strong>des</strong> déposants s’en trouve<br />
singulièrement renforcée. La loi leur accorde également<br />
depuis peu le droit au remboursement de leurs dépôts<br />
privilégiés dans un délai de trois mois. Cette disposition<br />
a même été étendue aux négociants en valeurs mobilières<br />
sans statut bancaire. Autre avancée majeure<br />
digne d’être saluée: l’autorégulation volontaire est<br />
aujourd’hui plafonnée à 4 milliards de CHF contre<br />
1 milliard auparavant. La nouvelle Convention relative<br />
à la protection <strong>des</strong> déposants ainsi que les articles<br />
concernés dans l’Ordonnance relative à la Loi sur les<br />
banques entreront en vigueur le 1 er janvier 2006. Enfin,<br />
il est prévu de créer cette année encore une association<br />
responsable de la protection <strong>des</strong> déposants, et regroupant<br />
les banques et négociants en valeurs mobilières.<br />
Alfred E. Sarasin<br />
L’exercice précédent est malheureusement lié aussi à un<br />
départ douloureux, celui d’Alfred E. Sarasin, président<br />
d’honneur de longue date de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>banquiers</strong>, décédé en mai 2005 peu après son 83 e anniversaire.<br />
Tous ceux qui, parmi vous, ont eu le privilège<br />
de travailler aux côtés de «Monsieur Alfred» savent à<br />
quel point sa perte est cruelle, non seulement pour les<br />
banques <strong>suisse</strong>s, mais pour l’économie<br />
tout entière. Aussi avons-nous tenu à<br />
rendre un bref hommage à l’homme et à<br />
son action (cf. page 32).<br />
Je voudrais enfin profiter de l’occasion<br />
qui m’est donnée ici pour remercier une<br />
fois de plus les nombreux représentants<br />
<strong>des</strong> banques de l’engagement dont ils<br />
ont fait preuve au sein <strong>des</strong> différentes<br />
commissions et autres groupes de travail<br />
de notre association afin de défendre les<br />
intérêts du pôle financier <strong>suisse</strong>. De même, je ne saurais<br />
oublier dans mes remerciements tous les collaborateurs<br />
et collaboratrices du Secrétariat de l’ASB qui ont œuvré<br />
avec beaucoup de cœur, durant l’exercice passé, à l’avenir<br />
de notre place financière.<br />
Pierre G. Mirabaud<br />
Président<br />
7
8<br />
Bâle II:<br />
la dernière ligne<br />
droite?<br />
«Bâle II», autrement dit la révision de<br />
l’Accord sur les fonds propres du Comité<br />
de Bâle sur le contrôle bancaire, est<br />
aujourd’hui le plus gros chantier en<br />
cours dans le domaine de la réglementation<br />
bancaire. En Suisse, où l’accord<br />
est appelé à entrer en vigueur au début<br />
de l’année 2007, les travaux de mise en<br />
œuvre battent leur plein. Les banques<br />
<strong>suisse</strong>s prônent en la matière une<br />
approche pragmatique et équitable.<br />
C’est en juin 2004, au terme de longues<br />
années rythmées par plusieurs consultations<br />
internationales, que le Comité de<br />
Bâle sur le contrôle bancaire a publié le<br />
document fondateur de Bâle II (cf. encadré).<br />
Dès l’automne 2003 cependant, un<br />
groupe de travail national placé sous la<br />
houlette de la Commission fédérale <strong>des</strong><br />
banques (CFB) s’était attelé à la transposition<br />
de l’accord révisé dans la législation<br />
<strong>suisse</strong>. La procédure officielle de<br />
mise en consultation devrait être lancée<br />
à l’automne 2005 par le Département fédéral<br />
<strong>des</strong> finances (DFF) en concertation<br />
avec la CFB, sachant qu’en parallèle sera<br />
menée une étude nationale d’impact<br />
quantitatif (Quantitative Impact Study,<br />
QIS CH) <strong>des</strong>tinée à jeter les fondements<br />
du calcul <strong>des</strong> pondérations de risques et<br />
<strong>des</strong> multiplicateurs.<br />
Le concept <strong>des</strong> trois piliers<br />
Comme chacun sait, le nouvel accord de<br />
Bâle repose sur un concept à trois piliers.<br />
Le premier définit la dotation minimale<br />
en fonds propres réglementaires imposée<br />
aux banques. Comme auparavant, ces<br />
fonds propres sont essentiellement <strong>des</strong>tinés<br />
à couvrir les risques de crédit et les<br />
risques de marché (seule la méthode prévue<br />
à cet effet a été considérablement<br />
modifiée). La nouveauté, c’est qu’ils doivent<br />
également prémunir les établissements<br />
bancaires contre les risques opérationnels,<br />
autrement dit d’éventuelles<br />
pertes provoquées par la défaillance<br />
de systèmes ou de procédures internes,<br />
<strong>des</strong> erreurs humaines ou encore <strong>des</strong> événements<br />
exogènes (cf. graphique).<br />
Le deuxième pi- En sa qualité de membre<br />
lier regroupe quant à lui de l’International Banking<br />
toutes les exigences qua- Federation et de la Fédération<br />
litatives imposées aux bancaire de l’Union euro-<br />
banques en termes de gespéenne, l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong><br />
tion <strong>des</strong> risques ainsi que <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> suit de très<br />
de surveillance pruden- près l’évolution du dossier<br />
tielle par les autorités de au plan international; elle<br />
contrôle. Enfin, le troi- est également largement<br />
sième et dernier pilier re- associée à la mise en œuvre<br />
prend toutes les directives de Bâle II en Suisse.
elatives à la publication d’informations<br />
sur le profil de risque, la structure du<br />
capital et son adéquation aux fonds<br />
propres (capital adequacy). Outre les<br />
deux nouveaux piliers, Bâle II met clairement<br />
l’accent sur la nécessité de mieux<br />
prendre en compte la «sensibilité <strong>des</strong><br />
banques aux risques» – c’est-à-dire la<br />
relation entre risques et fonds propres –<br />
dans le calcul <strong>des</strong> risques opérationnels,<br />
mais aussi l’agrément <strong>des</strong> ratings internes<br />
devant présider au calcul <strong>des</strong> besoins en<br />
fonds propres (approche basée sur les<br />
notations internes, IRB). Quoi qu’il en<br />
soit, la mise en œuvre du nouvel accord<br />
de Bâle devrait affecter diversement les<br />
établissements et autres groupes bancaires<br />
<strong>suisse</strong>s.<br />
Transposition de l’accord en Suisse<br />
En sa qualité de membre de l’International<br />
Banking Federation (IBFed) et de<br />
la Fédération bancaire de l’Union européenne<br />
(FBE), l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>banquiers</strong> (ASB) suit de très près l’évolu-<br />
L’approche à la carte<br />
Risque de crédit<br />
■ Approche standardisée<br />
– Méthode standard <strong>suisse</strong><br />
– Méthode standard internationale<br />
■ Approche basée sur les notations internes (IRB)<br />
– Approche «Foundation IRB»<br />
– Approche IRB complexe<br />
Risque de marché<br />
■ Approche standardisée<br />
■ Approche modèles internes<br />
Risque opérationnel<br />
■ Approche de l’indicateur de base<br />
■ Approche standardisée<br />
■ Approches de mesure complexes (AMA)<br />
tion du dossier au plan international;<br />
elle est également largement associée à<br />
la mise en œuvre de Bâle II en Suisse, où<br />
l’on sait que cette dernière ne passera<br />
pas par une révision de la Loi sur<br />
les banques, mais plutôt par l’adoption<br />
d’une nouvelle ordonnance par le Conseil<br />
fédéral et l’élaboration d’une série de<br />
circulaires par la CFB.<br />
A ce titre, notre <strong>Association</strong> appelle tous<br />
les acteurs impliqués à faire preuve de<br />
bon sens et de mesure, de manière à ne<br />
pas pénaliser les banques <strong>suisse</strong>s face à<br />
leurs concurrents internationaux (level<br />
playing field). Elle est d’ailleurs parvenue<br />
à faire prévaloir auprès de la CFB<br />
deux approches différentes concernant<br />
la méthode standard applicable<br />
aux risques de Le calibrage définitif de Bâle II<br />
crédit. Ainsi les banques doit en outre partir du prin-<br />
auront-elles la possibilité, cipe d’un maintien en l’état<br />
en plus de la «méthode du besoin en capital du sec-<br />
standard <strong>suisse</strong>», d’opter teur bancaire helvétique par<br />
dans certaines conditions rapport à la situation actuelle.<br />
9
Les principales étapes de Bâle II<br />
1988<br />
Accord de Bâle sur les fonds propres (Bâle I)<br />
1999<br />
Première consultation générale sur Bâle II<br />
(Consultative Package/CP 1)<br />
2001<br />
Deuxième consultation générale sur Bâle II<br />
(Consultative Package/CP 2)<br />
2003<br />
Troisième consultation générale sur Bâle II<br />
(Consultative Package/CP 3)<br />
Automne 2003<br />
Instauration d’un groupe de travail mixte dédié à la mise<br />
en œuvre de Bâle II sous la houlette de la CFB<br />
Juin 2004<br />
Publication du document intitulé «International Convergence<br />
of Capital Measurement and Capital Standards:<br />
A Revised Framework» (www.bis.org)<br />
Automne 2005<br />
Etude sur l’impact quantitatif en Suisse (QIS CH) et mise<br />
en consultation officielle par le DFF et la CFB<br />
Début 2006<br />
Calibrage final en Suisse<br />
2006<br />
Adoption par le Conseil fédéral<br />
Début 2007<br />
Entrée en vigueur<br />
10<br />
bien précises pour une «méthode standard<br />
internationale» reprenant quasiment<br />
telles quelles les exigences du<br />
Comité de Bâle. De quoi permettre aux<br />
établissements non seulement d’économiser<br />
le coût d’un double calcul <strong>des</strong><br />
fonds propres, mais également de jouer<br />
à fond la carte de la transparence dans la<br />
comparaison <strong>des</strong> dotations en capital au<br />
niveau international. De quoi espérer<br />
également que cette approche dite «à la<br />
carte» rendra pleinement compte, par<br />
ses possibilités de différenciation accrue,<br />
de l’hétérogénéité du paysage bancaire<br />
helvétique.<br />
Le calibrage définitif de Bâle II doit en<br />
outre partir du principe d’un maintien<br />
en l’état du besoin en capital du secteur<br />
bancaire helvétique par rapport à la situation<br />
actuelle. Nous estimons en particulier<br />
que l’on ne saurait relever la dotation<br />
en fonds propres exigée de la part<br />
<strong>des</strong> banques qui choisiront la méthode<br />
standardisée pour le risque de crédit et<br />
qu’il conviendrait même d’accorder une<br />
réduction de la dotation requise aux<br />
banques optant pour l’approche IRB.<br />
Pas de contraction du crédit à craindre<br />
Des voix s’élèvent çà et là pour dénoncer<br />
une possible dégradation <strong>des</strong> conditions<br />
de financement <strong>des</strong> petites et moyennes<br />
entreprises (PME) dans le<br />
sillage de Bâle II. Ces Il serait faux, voire injuste,<br />
craintes nous semblent à de faire de Bâle II un bouc<br />
l’heure actuelle exagérées, émissaire en lui attribuant<br />
dans la mesure où le nou- d’éventuels problèmes strucvel<br />
accord aura en Suisse turels que rencontrent les<br />
un impact bien plus mo- petites et moyennes entredéré<br />
que dans beaucoup prises.<br />
d’autres pays. Pourquoi?<br />
Parce que les banques helvétiques ont<br />
pris les devants dès le début <strong>des</strong> années<br />
90, au lendemain de la crise du secteur<br />
immobilier et <strong>des</strong> banques régionales, en<br />
adoptant une tarification fondée sur le<br />
risque dans le domaine du crédit. Aussi<br />
Bâle II ne se soldera-t-il ni par un renchérissement<br />
ni par une contraction du<br />
crédit dans notre pays. Au contraire, on<br />
pourrait même assister à une sorte de<br />
«course au bon risque» non dénuée de<br />
vertus sur le plan économique, notamment<br />
celle d’aboutir à une meilleure<br />
allocation <strong>des</strong> capitaux. En d’autres<br />
termes, la tendance à la personnalisation<br />
<strong>des</strong> conditions d’octroi de prêts devrait<br />
s’accentuer avec la nouvelle mouture de<br />
l’accord. De sorte que les PME pouvant<br />
se prévaloir d’une excellente solvabilité<br />
figureront à coup sûr parmi les gagnants.<br />
Enfin, précisons que le service de<br />
la dette au titre <strong>des</strong> crédits contractés ne
constitue pour les PME qu’une infime<br />
partie de leurs frais généraux (entre<br />
1% et 3% selon les secteurs). C’est dire<br />
qu’une entreprise d’ores et déjà aux<br />
prises avec <strong>des</strong> difficultés financières<br />
verra certes sa solvabilité se dégrader un<br />
peu plus du fait <strong>des</strong> nouvelles conditions<br />
d’octroi de crédit, mais ne pourra imputer<br />
ses difficultés à ces dernières. Dans<br />
ces conditions, il serait faux, voire injuste,<br />
de faire de Bâle II un bouc émissaire<br />
en lui attribuant d’éventuels problèmes<br />
structurels que rencontrent les<br />
petites et moyennes entreprises. Saisissons<br />
plutôt la chance que nous offre ce<br />
nouvel accord d’améliorer la communication<br />
entre les banques et leurs emprunteurs<br />
potentiels par un surcroît de<br />
transparence.<br />
Application de Bâle II par les banques<br />
La mise en œuvre du nouvel accord de<br />
Bâle au sein <strong>des</strong> banques ne va pas manquer<br />
d’entraîner <strong>des</strong> coûts élevés. Aussi<br />
l’ASB s’est-elle fait un devoir depuis plusieurs<br />
années d’informer régulièrement<br />
ses membres <strong>des</strong> derniers développements<br />
du dossier, notamment dans le<br />
cadre de manifestations organisées en<br />
concertation avec la CFB, afin de les<br />
sensibiliser suffisamment tôt aux enjeux<br />
de Bâle II et de leur accorder un temps<br />
d’adaptation. De fait, les banques s’apprêtent<br />
à relever un certain nombre de<br />
défis majeurs ces prochains mois.<br />
Car si les travaux de mise en œuvre de<br />
Bâle II tournent au ralenti aux Etats-<br />
Unis comme dans l’Union européenne,<br />
ils progressent à grands pas en Suisse, à<br />
tel point que d’après la feuille de route<br />
actuelle, le nouvel accord sur les fonds<br />
propres devrait entrer en vigueur chez<br />
nous au début de l’année 2007. Dès lors,<br />
nous espérons que le dialogue fructueux<br />
entamé avec la CFB se poursuivra jusque<br />
dans la dernière ligne droite. Il convient<br />
en particulier que les solutions choisies<br />
reflètent le meilleur équilibre possible<br />
entre, d’une part, le besoin d’instaurer<br />
une réglementation crédible susceptible<br />
de rejaillir sur la réputation de la Suisse,<br />
et, d’autre part, la nécessité de préserver<br />
la compétitivité de nos banques au plan<br />
international.<br />
11
12<br />
Fiscalité <strong>des</strong> revenus de l’épargne<br />
au sein de l’UE – de Feira à Berne<br />
Les banques <strong>suisse</strong>s ont déployé <strong>des</strong> efforts significatifs et supporté <strong>des</strong><br />
coûts considérables pour s’acquitter, dans leur intégralité et dans le délai<br />
imparti, <strong>des</strong> obligations qui leur incombent en vertu de l’Accord sur la<br />
fiscalité de l’épargne conclu avec l’Union européenne (UE). Cet accord<br />
préserve pleinement le secret professionnel du banquier. Il s’agit désormais<br />
de réaliser un certain nombre d’expériences dans sa mise en œuvre<br />
pour les huit à dix prochaines années à venir. En tout état de cause, on ne<br />
saurait rendre la Suisse responsable <strong>des</strong> lacunes qu’il contient: en effet,<br />
conformément à la stratégie voulue par l’UE, l’accord conclu avec la Suisse<br />
reprend les règles fixées dans la Directive de l’UE sur la fiscalité de<br />
l’épargne et c’est cette dernière qui prévoit toute une série d’exceptions.<br />
Bien qu’elle n’ait pas la même résonance<br />
historique que le 14 juillet en France ou<br />
le 4 juillet aux Etats-Unis, le 1 er juillet<br />
2005 fera date dans l’histoire moderne<br />
du secteur bancaire <strong>suisse</strong>. Il marque en<br />
effet l’entrée en vigueur de l’Accord sur<br />
la fiscalité de l’épargne conclu avec l’UE,<br />
l’un <strong>des</strong> traités les plus coûteux jamais<br />
transposés dans le domaine fiscal.<br />
Les banques <strong>suisse</strong>s ont achevé ce projet<br />
avec succès. Les experts en fiscalité et les<br />
spécialistes en informatique ont œuvré<br />
sans relâche <strong>des</strong> mois durant pour permettre<br />
à la branche de respecter les impératifs<br />
de qualité et de ponctualité résultant<br />
de la transposition de l’accord.<br />
Mais quels ont été les écueils à franchir<br />
et les problèmes à résoudre? Le profane<br />
se demandera, avec raison, pourquoi le<br />
prélèvement d’une retenue d’impôt de<br />
15% peut, à l’ère de l’informatique, provoquer<br />
de telles difficultés dans sa mise<br />
en œuvre. Le motif est<br />
L’EU a délibérément soumis la simple: il tient à la<br />
directive à une réglementation nature même de la fis-<br />
aussi particulière que sélective.<br />
calité <strong>des</strong> revenus de<br />
l’épargne, que l’UE a délibérément<br />
soumise à une<br />
réglementation aussi particulière<br />
que sélective. Dès<br />
lors, la première tâche <strong>des</strong><br />
experts fiscaux et <strong>des</strong><br />
informaticiens bancaires<br />
<strong>suisse</strong>s a consisté à définir<br />
les transactions qui entrent dans le<br />
champ d’application de l’accord: en<br />
effet, seuls les revenus de l’épargne (et<br />
non du capital) versés à <strong>des</strong> personnes<br />
physiques (et non aux personnes morales<br />
telles que sociétés ou entreprises –<br />
se reporter à ce sujet à la rubrique «En<br />
bref») sont concernés.<br />
La complexité de cet accord a aussi entraîné<br />
la création de très nombreuses<br />
règles de détail et de procédures particulières<br />
dans le domaine <strong>des</strong> produits bancaires:<br />
si le prélèvement d’une retenue<br />
d’impôt de 15% sur un coupon obligataire<br />
ne pose aucun problème particulier,<br />
il en va différemment <strong>des</strong> versements effectués<br />
à partir de fonds de placement<br />
ou de produits hybri<strong>des</strong> par exemple. En<br />
effet, seule la composante d’intérêt <strong>des</strong>
En bref<br />
La Suisse a instauré le 1er juillet 2005 avec l’Accord sur la<br />
fiscalité de l’épargne, en lieu et place d’un système d’échange<br />
automatique d’informations, un dispositif de retenue d’impôt<br />
en faveur <strong>des</strong> pays membres de l’UE. Cette solution permet de<br />
préserver pleinement le secret professionnel du banquier et de<br />
garantir aux Etats de l’UE une imposition minimale <strong>des</strong> revenus<br />
de l’épargne perçus par les ressortissants communautaires, pour<br />
autant que ces revenus leur soient versés par l’intermédiaire<br />
d’un agent payeur ayant son siège en Suisse. L’accord prévoit<br />
deux mesures à cet égard: soit la retenue d’impôt, soit la divulgation<br />
volontaire exécutée sur demande expresse du client.<br />
En d’autres termes, quand<br />
– un agent payeur (banque, négociant en valeurs mobilières,<br />
etc.) ayant son siège en Suisse<br />
– verse à une personne physique<br />
– résidant dans l’Union européenne<br />
– <strong>des</strong> revenus sur son épargne,<br />
– il doit, soit procéder à une retenue d’impôt sur ces revenus,<br />
soit communiquer ces revenus aux autorités fiscales <strong>suisse</strong>s.<br />
Celles-ci verseront 75% <strong>des</strong> recettes obtenues aux autorités<br />
fiscales <strong>des</strong> différents pays de l’UE.<br />
Les taux pratiqués pour la retenue sont les suivants:<br />
Paiements d’intérêts du 1er juillet 2005 au 30 juin 2008 15%<br />
Paiements d’intérêts du 1er juillet 2008 au 30 juin 2011 20%<br />
Paiements d’intérêts à compter du 1er juillet 2011 35%<br />
Seront également pris en compte les intérêts versés par <strong>des</strong><br />
débiteurs situés en dehors de l’Union européenne, mais non ceux<br />
payés par <strong>des</strong> débiteurs <strong>suisse</strong>s, dans la mesure où ils sont déjà<br />
frappés par l’impôt anticipé.<br />
13
Repères politiques<br />
revenus dégagés par de tels placements<br />
lors de distributions, ventes, remboursements<br />
ou autres transactions doit être<br />
prise en compte pro rata temporis. Les<br />
difficultés à résoudre par les agents<br />
payeurs et les fournisseurs d’informations<br />
financières ont été de taille. C’est<br />
ainsi que l’introduction de l’Accord sur<br />
la fiscalité de l’épargne a contraint les<br />
banques à analyser et, le cas échéant, à<br />
adapter chacun <strong>des</strong> logiciels concernés.<br />
Une entreprise titanesque qui a non seulement<br />
mobilisé les services informatiques<br />
et le back-office, mais aussi le<br />
front et les conseillers à la clientèle,<br />
20 mai 1998<br />
Avant-projet de «Directive visant à garantir un minimum<br />
d’imposition effective <strong>des</strong> revenus de l’épargne à l’intérieur<br />
de la communauté»<br />
20 juin 2000<br />
Accord <strong>des</strong> Etats membres de l’UE à Santa Maria da Feira sur<br />
l’échange automatique d’informations et la nécessité de demander<br />
à certains Etats tiers d’adopter <strong>des</strong> solutions analogues<br />
31 janvier 2001<br />
Publication par l’Administration fédérale <strong>des</strong> contributions<br />
d’une étude de faisabilité technique d’un impôt fondé sur le<br />
système de l’agent payeur<br />
Mi-mai 2003<br />
Conclusion <strong>des</strong> négociations relatives à l’Accord sur la<br />
fiscalité de l’épargne entre la Suisse et l’Union européenne<br />
2 juin 2004<br />
Adoption par le conseil ECOFIN <strong>des</strong> solutions trouvées entre<br />
les Etats tiers tels que la Suisse et les territoires dépendants et<br />
associés avec l’UE<br />
21 juin 2004<br />
Accord entre la Commission européenne et la Suisse sur la<br />
date d’entrée en vigueur de l’Accord au 1er juillet 2005<br />
26 octobre 2004<br />
Signature de l’Accord sur la fiscalité de l’épargne<br />
Décembre 2004<br />
Adoption par le Parlement <strong>suisse</strong> de l’Accord et de la loi sur<br />
la fiscalité de l’épargne y afférente<br />
1er juillet 2005<br />
Entrée en vigueur de l’Accord sur la fiscalité de l’épargne<br />
conclu avec l’UE<br />
14<br />
notamment en ce qui La retenue d’impôt est un<br />
concerne l’ouverture de élément de la fiscalité de l’UE<br />
nouvelles relations d’af- et non une taxe <strong>suisse</strong>.<br />
faires et la classification<br />
de produits (se reporter au tableau synoptique<br />
<strong>des</strong> principaux produits financiers).<br />
Selon une estimation faite par<br />
l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> (ASB),<br />
les coûts engendrés par la mise en œuvre<br />
de cet accord seraient de près de 300<br />
millions de CHF. Il est en revanche<br />
difficile de chiffrer les recettes fiscales<br />
qui seront perçues. Toutefois, et compte<br />
tenu du champ d’application restreint de<br />
l’Accord (tel qu’il découle de la directive<br />
européenne) et de la faiblesse persistante<br />
<strong>des</strong> taux d’intérêt comme du taux de la<br />
retenue d’impôt (15% pendant les trois<br />
premières années), on peut escompter<br />
que ces recettes seront vraisemblablement<br />
mo<strong>des</strong>tes; ceci n’est pas seulement<br />
vrai pour la Suisse, mais aussi pour tous<br />
les Etats de l’UE, qu’ils aient choisi la<br />
retenue d’impôt ou qu’ils aient adopté<br />
l’échange automatique d’informations,<br />
puisque le champ d’application est le<br />
même pour les deux systèmes.<br />
Un autre facteur a également joué un<br />
rôle essentiel dans la mise en œuvre de<br />
cet accord: la collaboration étroite et<br />
constructive entre le secteur bancaire<br />
<strong>suisse</strong> et l’Administration fédérale <strong>des</strong><br />
contributions (AFC). En effet, les dispositions<br />
d’application ont été entérinées<br />
dans <strong>des</strong> directives élaborées par un<br />
groupe de travail mixte (AFC, ASB, <strong>Association</strong><br />
<strong>suisse</strong> <strong>des</strong> fonds de placement,<br />
Chambre fiduciaire) placé sous la direction<br />
de l’Administration fiscale <strong>suisse</strong>.<br />
La constitution de ce groupe de travail,<br />
réalisée dès l’accord politique dégagé<br />
entre la Suisse et l’UE, a permis très tôt<br />
l’élaboration d’un avant-projet qui a été<br />
publié en octobre 2004. Celui-ci a été<br />
suivi d’un deuxième projet en avril<br />
2005, puis de la version définitive en<br />
juin de la même année.
On a entendu de nombreuses critiques à<br />
l’égard de l’Accord sur la fiscalité de<br />
l’épargne, au motif qu’il contient d’importantes<br />
lacunes. Il sied de rappeler ici<br />
que ces dernières n’ont pas été créées par<br />
la Suisse, mais par l’Union européenne<br />
elle-même, car cette retenue d’impôt est<br />
un élément de la fiscalité de l’UE et non<br />
une taxe <strong>suisse</strong>. Les ministres <strong>des</strong> finances<br />
de l’UE en sont d’ailleurs parfaitement<br />
conscients. En effet, l’UE a manifesté<br />
un grand intérêt à inclure la Suisse et<br />
d’autres centres financiers de pays tiers<br />
dans son système d’imposition, afin d’éviter<br />
une délocalisation de l’épargne. En<br />
décidant d’adopter une attitude constructive<br />
vis-à-vis de l’UE, la Suisse applique<br />
donc les principes fiscaux de l’UE en<br />
matière de fiscalité de l’épargne – ni plus<br />
ni moins.<br />
Une fois la date du 1 er juillet 2005 passée,<br />
on peut se demander quelle évolution cet<br />
accord subira. Une seule certitude pour<br />
la Suisse: l’instrument réglementaire défini<br />
conjointement avec l’Union européenne<br />
ne saurait être rediscuté dans les<br />
années à venir. En effet, l’accord précise<br />
explicitement qu’aucune négociation modifiant<br />
le régime d’imposition <strong>des</strong> revenus<br />
de l’épargne ne peut être mise à l’ordre<br />
du jour tant que <strong>des</strong> expériences suffisantes<br />
n’ont pas été réalisées dans la mise<br />
en œuvre intégrale de l’accord (taux plafond<br />
de 35% compris), autrement dit pas<br />
avant huit à dix ans. Dans cette perspective,<br />
les banques <strong>suisse</strong>s attendent de la<br />
Confédération qu’elle surveille d’un œil<br />
attentif l’évolution de la situation dans<br />
les 38 autres Etats et territoires ayant ratifié<br />
l’accord.<br />
Fiscalité <strong>des</strong> revenus de l’épargne au sein de l’UE 1<br />
(conforme au champ d’application de la directive de l’UE)<br />
Produit financier<br />
(débiteur ou émetteur sis à l’ÉTRANGER)<br />
Placements fiduciaires<br />
Papiers monétaires<br />
(Effets et bons du Trésor, obligations municipales, papiers commerciaux, etc.)<br />
Emprunts obligataires<br />
– avec clause de grand-père (grandfathering)<br />
– sans clause de grand-père (grandfathering)<br />
Options, forwards, futures, swaps<br />
Prêt de titres<br />
Opérations de mise en pension (repo)<br />
– Taux repo<br />
– Versements compensatoires liés à titres en nantissement<br />
Produits structurés, hybri<strong>des</strong><br />
Fonds de placement<br />
Titres de participation tels que les actions, etc.<br />
Polices d’assurances<br />
Prestations de prévoyance<br />
Produit financier<br />
(débiteur ou émetteur sis en SUISSE)<br />
Avoirs d’épargne et de placement<br />
(y compris formes spéciales, telles que comptes de garantie loyer,<br />
escrow accounts, avances de métaux précieux, etc.)<br />
Papiers monétaires<br />
Obligations de caisse<br />
Emprunts obligataires<br />
(émis par les pouvoirs publics ou <strong>des</strong> entreprises privées)<br />
– Emprunts classiques<br />
– Emprunts convertibles<br />
– Emprunts à option<br />
– Obligations à coupon zéro<br />
Options, forwards, futures, swaps<br />
Produits structurés, hybri<strong>des</strong><br />
Prêt de titres<br />
Opérations de mise en pension (repo)<br />
Opérations sur devises<br />
Fonds de placement<br />
– sans possibilité d’émettre une déclaration bancaire<br />
– avec possibilité d’émettre une déclaration bancaire<br />
– Fonds axés sur les gains en capital<br />
– Fonds immobiliers<br />
Titres de participation tels que les actions, etc.<br />
Polices d’assurances<br />
Prestations de prévoyance (piliers 2 et 3a)<br />
1 tableau synoptique <strong>des</strong> principaux produits financiers<br />
2 en fonction <strong>des</strong> détails de l’offre, cf. directives<br />
Indépendamment de la devise<br />
non<br />
concerné concerné<br />
■<br />
■<br />
3 en fonction <strong>des</strong> détails juridiques de l’offre, de la politique d’investissement, du pourcentage de placements<br />
productifs d’intérêts détenus, cf. directives<br />
4 en fonction du pourcentage de placements productifs d’intérêts détenus, cf. directives<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■ 2 ■ 2<br />
■ 3 ■ 3<br />
■<br />
■<br />
■<br />
Indépendamment de la devise<br />
non<br />
concerné concerné<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■ 4 ■ 4<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
■<br />
15
16<br />
Online banking: de l’effet de mode<br />
au modèle commercial à succès<br />
Aucun autre service n’a connu un tel essor en dix ans à peine.<br />
Autrefois confiné au cercle restreint <strong>des</strong> initiés de la technologie,<br />
puis soudainement promu au rang de banque du futur, l’online<br />
banking a transité d’une modalité hésitante à un modèle<br />
commercial durable. Pour preuve, le nombre de clients réalisant<br />
leurs opérations via Internet, qui n’a cessé de croître ces dernières<br />
années. La conception même <strong>des</strong> services bancaires en<br />
ligne en fait un instrument hautement concurrentiel pour les<br />
banques. La banque en ligne a donc de beaux jours devant elle<br />
en dépit <strong>des</strong> questions de droit et de sécurité qui lui sont encore<br />
liées. Facilitant l’accès <strong>des</strong> clients aux services proposés par leur<br />
banque, les services bancaires en ligne sont d’ores et déjà<br />
un canal de commercialisation à part entière et son développement<br />
s’accroît.<br />
Connu seulement de quelques initiés à<br />
ses débuts, l’Internet n’a pas tardé à<br />
devenir dans le monde entier un <strong>des</strong><br />
moyens d’échange et de communication<br />
les plus prisés. Le nombre d’entreprises<br />
diffusant leurs produits exclusivement<br />
sur Internet enregistre une très forte<br />
croissance. Les start-ups comme les sociétés<br />
bien établies ont vu dans le commerce<br />
électronique la clé de leur avenir.<br />
Les banques elles-mêmes n’avaient pas<br />
tardé à s’engager sur cette voie en investissant<br />
dans la création de solutions<br />
purement électroniques. Mais en 2000<br />
l’éclatement de la bulle technologique<br />
avait brutalement stoppé<br />
cette tendance, obligeant<br />
les établissements à revoir<br />
leur approche en la matière.<br />
D’activité autonome,<br />
la banque en ligne est<br />
devenue un canal de com- depuis l’an 2000.<br />
Le nombre de particuliers<br />
faisant usage de la possibilité<br />
de réaliser leurs opérations<br />
bancaires sur Internet a quadruplé<br />
à l’échelle mondiale<br />
mercialisation de premier plan, attrayant<br />
et peu coûteux. L’Internet, autrefois considéré<br />
comme un divertissement pour les<br />
jeunes, s’est transformé en un véritable<br />
modèle d’affaires.<br />
L’online banking a le vent en poupe<br />
L’éclatement de la bulle technologique il<br />
y a cinq ans n’a pas diminué l’engouement<br />
<strong>des</strong> clients pour les services bancaires<br />
en ligne. Au contraire, le nombre<br />
de particuliers faisant usage de la possibilité<br />
de réaliser leurs opérations bancaires<br />
24 heures sur 24, de n’importe quel<br />
endroit, ne cesse d’augmenter. Il a quadruplé<br />
à l’échelle mon-<br />
diale depuis l’an 2000. En<br />
Europe, 60 millions de<br />
clients avaient recours à<br />
la banque en ligne à fin<br />
2004 et 120 millions dans<br />
le monde entier. Le succès
<strong>des</strong> services bancaires électroniques est<br />
tout aussi important en Suisse, où les<br />
placements et les transactions boursières<br />
via Internet se multiplient. Autrefois<br />
simple canal d’information, Internet est<br />
devenu un instrument privilégié pour les<br />
clients traitant en bourse occasionnellement.<br />
Un constat qui a rapidement incité<br />
les banques <strong>suisse</strong>s à développer une<br />
palette de prestations dans le courtage<br />
en ligne: accès en temps réel aux principaux<br />
marchés, tarifs réduits de courtage,<br />
ai<strong>des</strong> électroniques à la prise de décisions,<br />
etc. En 2000, seuls 14% <strong>des</strong> clients<br />
de ce segment avaient recours à l’Internet<br />
pour s’informer et effectuer leurs<br />
transactions, ils étaient 21% en 2002 et<br />
25% deux ans après. Selon une étude<br />
réalisée par l’Institut bancaire de l’Université<br />
de Zurich, le profil type <strong>des</strong> particuliers<br />
utilisant la banque en ligne correspond<br />
à raison de plus de 40% à <strong>des</strong><br />
personnes âgées de 40 à 50 ans et disposant<br />
de revenus confortables. Considéré<br />
par les personnes actives comme un<br />
élément incontournable <strong>des</strong> relations<br />
avec leur banque, la banque en ligne<br />
touche également <strong>des</strong> mi-<br />
Internet est devenue, en cinq lieux plus larges de la<br />
ans à peine, l’un <strong>des</strong> princi- population, comme les<br />
paux canaux de commercia- jeunes passionnés par la<br />
lisation <strong>des</strong> établissements technologie. Cela explique<br />
bancaires.<br />
qu’Internet soit devenu,<br />
en cinq ans à peine, l’un <strong>des</strong> principaux<br />
canaux de commercialisation <strong>des</strong> établissements<br />
bancaires. Outre les canaux<br />
habituels, tels que les guichets, les distributeurs<br />
automatiques de billets ou le<br />
téléphone, la banque électronique constitue<br />
aussi un facteur concurrentiel majeur<br />
dans la mesure où les consommateurs<br />
sont de plus en plus nombreux à<br />
souhaiter un mode de communication<br />
simple et avantageux. Ils sont en effet<br />
nombreux à vouloir disposer de plusieurs<br />
moyens d’accès aux services bancaires.<br />
L’offre de prestations en ligne fournit<br />
aussi aux établissements un moyen supplémentaire<br />
de se démarquer. Une émulation<br />
qui, en quelques années, s’est traduite<br />
par une formidable innovation et<br />
une très forte diversification en termes<br />
de produits, pour le plus grand profit de<br />
la clientèle.<br />
Tous les pays ne sont pas logés<br />
à la même enseigne<br />
La popularité grandissante de l’e-banking<br />
suscite un certain nombre de questions<br />
d’ordre juridique quant à l’internationalisation<br />
<strong>des</strong> offres de services bancaires<br />
électroniques, dans la mesure où la surveillance<br />
et la réglementation <strong>des</strong> établissements<br />
financiers relèvent du droit national.<br />
De fait, pour débuter son activité,<br />
une banque doit, en Suisse, solliciter une<br />
17
licence auprès de la Commission fédérale<br />
<strong>des</strong> banques (CFB); la marche de ses affaires<br />
sera soumise à une série de règles<br />
très détaillées. Il n’existe cependant dans<br />
notre pays pas de disposition à caractère<br />
prudentiel concernant spécifiquement<br />
les activités de banque en ligne, de sorte<br />
que les prescriptions sont appliquées par<br />
analogie. C’est ainsi que <strong>des</strong> services<br />
bancaires peuvent être proposés, sans<br />
autorisation, de l’étranger par Internet<br />
par <strong>des</strong> établissements non situés sur le<br />
territoire <strong>suisse</strong>. Dès lors, <strong>des</strong> établissements<br />
à l’étranger peuvent, sans présence<br />
physique en Suisse, faire de la publicité<br />
dans notre pays, via Internet. La situation<br />
n’est pas la même vue de l’étranger.<br />
La réciprocité n’est largement pas garantie.<br />
Ainsi la fourniture de services<br />
bancaires via Internet est-elle, selon le<br />
droit national et le type de prestations<br />
envisagé, assujettie dans<br />
La fourniture de services le pays d’accueil à auto-<br />
bancaires via Internet est, risation même lorsque la<br />
selon le droit national et le banque <strong>suisse</strong> n’est pas<br />
type de prestations envisagé, implantée dans ce pays.<br />
assujettie dans le pays d’ac- Il en va de même pour la<br />
cueil à autorisation même publicité, généralement<br />
lorsque la banque <strong>suisse</strong> n’est réglementée de manière<br />
pas implantée dans ce pays. plus restrictive à l’étran-<br />
18<br />
Identification du client: une nécessité, pour les services<br />
en ligne également<br />
Parce que la relation qui unit la banque à ses clients repose sur un contrat, le client<br />
désireux de bénéficier de services bancaires en ligne doit préalablement avoir noué<br />
<strong>des</strong> relations contractuelles avec son établissement bancaire. En règle générale,<br />
cette relation prend la forme d’un contrat de tenue de compte à compléter d’une<br />
série de dispositions relatives à la banque en ligne. Conformément à la législation<br />
en vigueur, la banque devra, avant l’ouverture de toute relation d’affaires bancaires<br />
en ligne, procéder au préalable à l’identification du client soit lors d’un entretien<br />
particulier, soit par voie de correspondance, moyennant l’envoi d’une copie,<br />
certifiée conforme, d’une pièce d’identité, comme pour une ouverture de compte<br />
usuelle. Au plan juridique, la procédure n’est donc guère différente de celle suivie<br />
en cas d’ouverture d’une relation bancaire à un guichet, la législation <strong>suisse</strong> ne<br />
permettant pas de procéder à <strong>des</strong> ouvertures purement en ligne, de comptes.<br />
ger. Une situation qui n’est pas sans<br />
poser quelques problèmes aux établissements<br />
<strong>suisse</strong>s. Car si les services de<br />
banque en ligne peuvent être consultés –<br />
et donc utilisés – où que ce soit dans le<br />
monde, les législations de nombreux<br />
pays interdisent ce type de prestations.<br />
Pour ne pas se placer en infraction ou<br />
être contraintes de solliciter une autorisation<br />
d’exercer par pays – processus<br />
long et coûteux –, les banques <strong>suisse</strong>s<br />
n’ont d’autre choix que d’interroger les<br />
internautes sur leur domicile et, partant,<br />
de moduler leur offre électronique en<br />
fonction du pays concerné. Les usagers<br />
de certains pays d’Europe ne sont habilités<br />
qu’à consulter leurs relevés de<br />
compte; le trafic <strong>des</strong> paiements et les<br />
opérations boursières sont soumis à approbation.<br />
Dans d’autres pays, un accord<br />
n’est requis que pour le négoce en
ligne. Il n’existe donc à ce jour pas de réglementation<br />
européenne ou plus large<br />
encore, pour l’activité bancaire en ligne.<br />
Les possibilités de proposer <strong>des</strong> services<br />
bancaires sur Internet hors <strong>des</strong> frontières<br />
nationales sont donc limitées.<br />
La sécurité, condition du succès<br />
La banque en ligne comme mode de<br />
commercialisation <strong>des</strong> produits court<br />
aussi le risque d’une augmentation <strong>des</strong><br />
piratages informatiques et de l’utilisation<br />
abusive <strong>des</strong> systèmes électroniques.<br />
Les banques ont investi <strong>des</strong> sommes et<br />
un savoir-faire considérables pour se<br />
protéger; mais les escrocs mettent au<br />
point <strong>des</strong> techniques toujours plus subtiles.<br />
Le point faible de tout le système se<br />
situe au niveau de la connexion entre la<br />
banque et le client. C’est à ce niveau-là<br />
que les escrocs tentent d’avoir accès aux<br />
données codées connues uniquement du<br />
client. Cette technique dite du «phishing»<br />
ou «hameçonnage» s’est répandue depuis<br />
quelques années. Les banques ont appris<br />
à s’en prémunir en mettant au point <strong>des</strong><br />
para<strong>des</strong> efficaces. Si les mots de passe<br />
statiques ou les listes de pointage existent<br />
encore, les nouvelles techniques<br />
d’authentification sont désormais beaucoup<br />
plus complexes et rendent toute<br />
escroquerie beaucoup plus difficile. Elles<br />
reposent essentiellement sur <strong>des</strong> mots de<br />
passe à usage unique, dont la durée de<br />
validité est très brève. Ces mots de passe<br />
sont créés par <strong>des</strong> générateurs automatiques<br />
qui proposent en continu aux<br />
clients <strong>des</strong> mots cryptés avec une durée<br />
de vie minime, laissant trop peu de temps<br />
aux escrocs pour s’activer. Certaines<br />
banques ont également lancé <strong>des</strong> projets<br />
pilotes de certificats élec-<br />
Des systèmes de sécurité toutroniques. Des systèmes<br />
jours plus sophistiqués appa- de sécurité toujours plus<br />
raissent constamment, mais sophistiqués apparaissent<br />
cette escalade pose le problème donc constamment. Mais<br />
de l’équilibre entre la sécurité si elle sert le client, cette<br />
et le confort du client. escalade pose le problème<br />
de l’équilibre entre la sécurité et le<br />
confort du client. Car ce dernier a, avant<br />
tout, besoin d’un maximum de commodités<br />
dans l’exécution de ses opérations<br />
bancaires en ligne. Des mesures de sécurité<br />
trop restrictives et trop fastidieuses<br />
risqueraient de réduire sa propension à<br />
utiliser ce moyen. D’où la nécessité de<br />
trouver la solution qui saura conjuguer<br />
sécurité maximale et convivialité. La<br />
confiance de la clientèle dans les techniques<br />
de protection proposées aura une<br />
influence déterminante sur le rythme de<br />
croissance de l’e-banking ces prochaines<br />
années. Aussi les banques <strong>suisse</strong>s mettent-elles<br />
tout en œuvre pour offrir <strong>des</strong><br />
services bancaires en ligne à la fois sûrs<br />
et pratiques. Une manière de témoigner<br />
du professionnalisme de la place financière<br />
<strong>suisse</strong> et de contribuer à son rayonnement<br />
futur.<br />
19
20<br />
Entraide judiciaire, entre lutte contre la<br />
criminalité et protection de la sphère privée<br />
La multiplication d’affaires retentissantes touchant <strong>des</strong> sociétés ou <strong>des</strong><br />
patrons d’entreprises étrangères a récemment braqué les feux de l’actualité<br />
sur la question de l’entraide judiciaire. Une question qui, au vu du<br />
nombre croissant de deman<strong>des</strong> de commissions rogatoires, exige plus que<br />
jamais que l’on fasse la part <strong>des</strong> choses entre l’intérêt bien compris d’autorités<br />
de poursuite pénale étrangères en quête d’informations et la nécessité<br />
de protéger tout individu d’un interventionnisme étatique parfois arbitraire<br />
et souvent précipité. Car si la Suisse compte bien tenir son rang dans la<br />
lutte contre la criminalité internationale, rien ne saurait l’obliger à tomber<br />
dans le rôle de simple indicatrice au mépris, du reste, de l’objectif réellement<br />
poursuivi par l’entraide judiciaire.<br />
La mondialisation <strong>des</strong> poursuites<br />
pénales pour répondre à celle de la<br />
criminalité<br />
L’entraide judiciaire en matière pénale<br />
est un mécanisme visant à instaurer une<br />
collaboration entre autorités judiciaires<br />
au niveau international. Les banques<br />
elles-mêmes y voient un grand intérêt<br />
pour ce qui est de la lutte contre la criminalité<br />
internationale, dans la mesure<br />
où l’autorité de chaque Etat cesse une<br />
fois franchies les limites du territoire<br />
national. Rendue indispensable par la<br />
mobilité croissante <strong>des</strong> populations,<br />
l’entraide judiciaire se justifie également<br />
par la nécessité de pourchasser <strong>des</strong> dé-<br />
linquants faisant peu de cas <strong>des</strong> frontières.<br />
D’autant que l’entraide judiciaire<br />
a vu son champ d’intervention quitter<br />
la sphère <strong>des</strong> délits traditionnels (vols ou<br />
meurtres) pour investir celle de crimes<br />
d’un genre nouveau, parmi lesquels les<br />
actes terroristes ou les infractions<br />
relevant du crime organisé, comme le
La place financière <strong>suisse</strong> blanchiment d’argent ou<br />
accorde la plus haute priorité la fraude boursière. Or,<br />
à la lutte contre le crime leurs auteurs sont passés<br />
organisé; ce combat doit maîtres dans l’art de faire<br />
s’inscrire dans le cadre strict transiter sans délai le pro-<br />
de l’État de droit.<br />
duit de ces crimes d’un<br />
pays à l’autre et de le<br />
soustraire ainsi aux autorités de poursuite<br />
pénale. Autant dire que la collaboration<br />
entre ces dernières devient plus<br />
que jamais indispensable. C’est précisément<br />
dans le cadre de l’entraide judiciaire<br />
que les Etats peuvent se prêter une<br />
aide mutuelle en matière de lutte contre<br />
la criminalité internationale. Une aide<br />
qui peut revêtir différentes formes:<br />
audition de témoins, mise en sûreté de<br />
preuves, confiscation de biens, blocage<br />
de comptes bancaires, etc. En Suisse,<br />
l’entraide judiciaire en matière pénale<br />
relève fondamentalement de deux types<br />
de réglementation: les traités bilatéraux<br />
ou multilatéraux (la Convention européenne<br />
d’entraide judiciaire en matière<br />
pénale ou le Traité d’extradition conclu<br />
avec les Etats-Unis, par exemple) et la<br />
législation <strong>suisse</strong> (Loi fédérale sur l’entraide<br />
internationale en matière pénale,<br />
EIMP). En l’absence de traité bilatéral,<br />
l’EIMP prend le relais, sachant toutefois<br />
que les deman<strong>des</strong> ne sont généralement<br />
satisfaites que lorsque la législation de<br />
l’Etat requérant prévoit un principe de<br />
réciprocité. Chaque année, notre pays<br />
reçoit plusieurs milliers de deman<strong>des</strong><br />
d’entraide judiciaire en provenance du<br />
monde entier, dont plus de 85% sont<br />
traitées sans le moindre problème.<br />
Non à un recours abusif à l’entraide<br />
judiciaire sous couvert de procédures<br />
étrangères<br />
Si personne ne songe à remettre véritablement<br />
en cause la finalité de l’entraide<br />
judiciaire – la place financière <strong>suisse</strong> accorde<br />
elle-même la plus haute priorité à<br />
la lutte contre le crime organisé –, ce<br />
combat doit s’inscrire dans le cadre<br />
strict de l’Etat de droit, ne serait-ce que<br />
pour préserver les droits de tiers innocents<br />
ou de personnes accusées à tort.<br />
Dans les affaires financières plus que<br />
dans toutes autres, l’octroi précipité de<br />
l’entraide judiciaire risque d’avoir <strong>des</strong><br />
conséquences désastreuses pour les personnes<br />
concernées et le blocage prolongé<br />
de comptes bancaires de menacer la survie<br />
même d’entreprises.<br />
Reste qu’une procédure internationale<br />
d’entraide judiciaire peut parfaitement<br />
se solder, sous certaines conditions, par<br />
la levée du secret bancaire, tout comme<br />
dans les procédures pénales en Suisse.<br />
Une banque peut ainsi se voir contrainte<br />
par les autorités helvétiques compétentes,<br />
à la suite d’une demande d’entraide<br />
dûment motivée, de communiquer<br />
<strong>des</strong> documents à <strong>des</strong> fins de preuve, de<br />
fournir <strong>des</strong> renseignements, de remettre<br />
<strong>des</strong> biens ou <strong>des</strong> valeurs patrimoniales<br />
ou encore de procéder au blocage de<br />
21
Bien que dénuée du droit de comptes bancaires. Tou-<br />
s’immiscer dans <strong>des</strong> procétefois, cette pratique n’a<br />
dures étrangères, la Suisse a cessé d’éveiller dernière-<br />
le devoir de ne pas s’empresser ment <strong>des</strong> critiques de plus<br />
d’apporter systématiquement en plus virulentes de la<br />
son aide lorsque les procé- part d’experts ou de produres<br />
engagées revêtent fessionnels enclins à voir<br />
manifestement un caractère dans les deman<strong>des</strong> d’en-<br />
politique ou n’ont pas clairetraide soumises par cerment<br />
pour objectif de punir taines autorités judiciaires<br />
<strong>des</strong> infractions pénales. étrangères la tentative de<br />
faire main basse, sous<br />
couvert de poursuites pénales, sur <strong>des</strong><br />
informations financières hautement sensibles.<br />
De telles «traques» sont symptomatiques<br />
d’une utilisation abusive de<br />
l’entraide judiciaire, qui doit non pas<br />
constituer un moyen de pression interne<br />
sur <strong>des</strong> entreprises ou <strong>des</strong> personnalités<br />
politiques trop influentes ou indésirables,<br />
mais servir la seule lutte contre la<br />
criminalité internationale. L’entraide judiciaire<br />
spontanée ou active est également<br />
dans la ligne de mire de nombreux<br />
opposants. Il faut dire que les pouvoirs<br />
publics <strong>suisse</strong>s sont habilités à trans-<br />
Les principes de l’entraide judiciaire en Suisse<br />
Soupçon suffisant: les deman<strong>des</strong> d’entraide doivent s’appuyer<br />
sur <strong>des</strong> soupçons fondés, autrement dit les requêtes uniquement<br />
<strong>des</strong>tinées à maquiller <strong>des</strong> «traques» ou «fishing expeditions»<br />
ne sont pas recevables. Lorsqu’elles examinent les<br />
motifs invoqués, les autorités judiciaires <strong>suisse</strong>s doivent faire<br />
preuve de doigté, car il s’agit pour elles de trouver le juste<br />
milieu entre l’exigence de protection <strong>des</strong> droits de la personne<br />
telle qu’imposée en Suisse et le souci de ne pas entraver la<br />
bonne marche de la procédure pénale intentée à l’étranger.<br />
Double incrimination: les faits visés par la demande d’entraide<br />
judiciaire doivent être également punissables en Suisse. Il ne<br />
peut s’agir ni de délits à caractère politique ou militaire ni<br />
d’actes contrevenant à <strong>des</strong> mesures de politique monétaire,<br />
économique ou commerciale.<br />
Principe de spécialité: les autorités étrangères ne peuvent utiliser<br />
les documents et autres informations obtenues que dans le<br />
cadre de la procédure pénale pour laquelle elles ont sollicité<br />
l’entraide judiciaire.<br />
Proportionnalité: l’entraide est refusée lorsqu’elle concerne <strong>des</strong><br />
cas mineurs.<br />
Ordre public: les intérêts essentiels de la Suisse, parmi lesquels le<br />
droit à la souveraineté, la sécurité intérieure et l’ordre public<br />
doivent constamment être pris en compte.<br />
22<br />
mettre, de leur propre initiative, <strong>des</strong> informations<br />
ou <strong>des</strong> éléments de preuve<br />
issus d’enquêtes pénales menées sur le<br />
territoire national. Cette entraide judiciaire<br />
non sollicitée peut alors inciter<br />
les autorités étrangères à agir et, le cas<br />
échéant, à adresser à leur tour une demande<br />
de commission rogatoire en bonne<br />
et due forme à la Suisse. Or, bien que<br />
dénuée du droit de s’immiscer dans <strong>des</strong><br />
procédures étrangères, cette dernière a le<br />
devoir de ne pas s’empresser d’apporter<br />
systématiquement son aide lorsque les<br />
procédures engagées revêtent manifestement<br />
un caractère politique ou n’ont pas<br />
clairement pour objectif de punir <strong>des</strong> infractions<br />
pénales. Pourquoi? Parce que –<br />
affaire financière ou pas – la protection<br />
de la sphère privée est fermement ancrée<br />
dans la conception helvétique du droit et<br />
qu’elle est accordée à tous les clients de<br />
banques <strong>suisse</strong>s, indépendamment de<br />
leur nationalité. Rien ne saurait donc<br />
contraindre notre pays, au nom de l’entraide<br />
judiciaire, à endosser le rôle de<br />
simple indicateur au mépris, du reste, de<br />
Entraide administrative<br />
A la différence de l’entraide judiciaire en matière<br />
pénale, l’entraide administrative internationale<br />
est considérée comme une assistance bilatérale<br />
entre autorités administratives. Elle relève donc<br />
du droit administratif et non du droit pénal.<br />
Elle doit cependant obéir aux mêmes principes<br />
juridiques, comme la spécialité. Parmi les<br />
principaux domaines tombant sous le coup de<br />
l’entraide administrative, citons notamment la<br />
surveillance <strong>des</strong> marchés financiers. Il faut dire<br />
que l’internationalisation croissante <strong>des</strong><br />
échanges et <strong>des</strong> entreprises rend plus que jamais<br />
indispensable une mise en réseau <strong>des</strong> autorités<br />
de surveillance nationales.
l’objectif réellement poursuivi par cette<br />
entraide. De même, rien ne saurait menacer<br />
le sacro-saint principe de la protection<br />
de la personnalité ni la confiance<br />
<strong>des</strong> investisseurs et clients étrangers<br />
dans le régime juridique <strong>suisse</strong>.<br />
Oui à un examen attentif <strong>des</strong> deman<strong>des</strong><br />
émanant de l’étranger<br />
Certes, décider d’octroyer ou non l’entraide<br />
judiciaire internationale n’est pas<br />
chose aisée. C’est même à un difficile<br />
exercice d’équilibriste que se livrent les<br />
autorités <strong>suisse</strong>s, et notamment le Ministère<br />
public de la Confédération, car il<br />
s’agit tout en même temps de faire clairement<br />
profession de foi dans la lutte<br />
contre la criminalité internationale (avec<br />
l’appui sans réserve <strong>des</strong> banques <strong>suisse</strong>s)<br />
et de préserver les droits – et en particulier<br />
les droits fondamentaux – <strong>des</strong> personnes<br />
concernées. La multiplication <strong>des</strong><br />
deman<strong>des</strong> d’entraide justifie à elle seule<br />
un respect plus scrupuleux de l’Etat de<br />
droit par les autorités judiciaires. Or, on<br />
constate que les deman<strong>des</strong> de commission<br />
rogatoire ne sont examinées que<br />
très sommairement par l’Office fédéral<br />
de la justice. Au-delà du respect <strong>des</strong> exigences<br />
formelles – dont on ne saurait se<br />
suffire de nos jours –, il conviendrait de<br />
se pencher également dans le détail sur<br />
les faits incriminés, pour s’assurer que la<br />
procédure étrangère porte bien sur un<br />
comportement pénalement répréhensible<br />
et ne cache pas en réalité Les pouvoirs publics partent<br />
une motivation d’ordre de l’hypothèse que tout Etat<br />
purement politique. Autre requérant obéit avec la même<br />
critère à examiner: le res- rigueur que la Suisse aux<br />
pect <strong>des</strong> dispositions de principes de l’Etat de droit.<br />
la Convention européenne Une attitude qui revient à<br />
<strong>des</strong> droits de l’homme. fermer les yeux sur d’éven-<br />
Or, là encore, les pouvoirs tuelles injustices et à ne juger<br />
publics partent de l’hypo- les deman<strong>des</strong> d’entraide qu’à<br />
thèse que tout Etat requé- l’aune de critères formels. Les<br />
rant obéit avec la même autorités judiciaires de notre<br />
rigueur que la Suisse aux pays devraient au contraire<br />
principes de l’Etat de refuser toute demande sus-<br />
droit. Une attitude qui pecte, quitte à provoquer<br />
revient à fermer les yeux quelques frictions diploma-<br />
sur d’éventuelles injustices<br />
et à ne juger les deman<strong>des</strong><br />
tiques.<br />
d’entraide qu’à l’aune de critères formels.<br />
Les autorités judiciaires de notre<br />
pays devraient au contraire refuser toute<br />
demande suspecte ou à tout le moins<br />
exiger un complément d’information,<br />
quitte à provoquer quelques frictions<br />
diplomatiques.<br />
S’il est normal et nécessaire que la Suisse<br />
se conforme aux us et coutumes en vigueur<br />
sur la scène internationale en matière<br />
d’entraide judiciaire, aucune fin –<br />
pas même la plus noble, en l’occurrence<br />
la volonté de coopération de nos gouvernants<br />
– ne saurait justifier n’importe<br />
quel moyen. Il en va de la sauvegarde<br />
<strong>des</strong> droits fondamentaux et inaliénables<br />
accordés à tout être humain dans notre<br />
pays.<br />
23
24<br />
<strong>Rapport</strong>s<br />
<strong>des</strong> Commissions<br />
Vous trouverez ci-<strong>des</strong>sous un résumé <strong>des</strong> thèmes les plus importants qui<br />
ont été traités par les Commissions de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong><br />
durant l’exercice écoulé. Sous la rubrique «<strong>Rapport</strong> d’activité», le site<br />
Internet de l’ASB, qui se trouve à l’adresse www.swissbanking.org, fournit<br />
également <strong>des</strong> informations détaillées classées par thème ainsi que les<br />
noms de tous les membres <strong>des</strong> Commissions.<br />
Comité directeur «Centre financier international Suisse» (LAIF)<br />
Urs Ph. Roth,<br />
Président du Comité exécutif<br />
de l’ASB, Bâle<br />
Le LAIF a toujours eu pour objectif de promouvoir la place financière<br />
<strong>suisse</strong> dans notre pays et à l’étranger ainsi que de définir et mettre en<br />
œuvre la stratégie à cet effet. Au cours de l’exercice, ses travaux ont<br />
principalement porté sur le second volet <strong>des</strong> négociations bilatérales<br />
avec l’Union européenne, et notamment sur les dossiers majeurs que<br />
sont pour les banques <strong>suisse</strong>s la fiscalité de l’épargne, la lutte contre la<br />
fraude et Schengen/Dublin. Autre sujet d’importance auquel s’est attelé<br />
le LAIF, l’évolution de la réglementation régissant les prestations<br />
de services transfrontalières avec l’Allemagne. Le comité a en outre<br />
suivi de près l’évolution de la situation aux Etats-unis, à l’OCDE et<br />
dans d’autres organisations internationales. Dans le domaine <strong>des</strong> relations<br />
publiques, ses activités ont été largement consacrées au lobbying<br />
dans les milieux politiques, sur les places financières les plus<br />
stratégiques et au sein <strong>des</strong> instances internationales. Dans cette perspective,<br />
<strong>des</strong> représentants de haut rang <strong>des</strong> différents groupes de<br />
banques ont effectué plusieurs visites auprès <strong>des</strong> gouvernements et <strong>des</strong><br />
autorités au sein de l’UE (Allemagne, Belgique, France), aux Etatsunis<br />
et en Asie (Singapour et Hong Kong), ainsi qu’auprès de diverses<br />
organisations internationales. Le LAIF a par ailleurs été amené à rencontrer<br />
régulièrement, dans le cadre de ses activités, les autorités fédérales<br />
et les diplomates <strong>suisse</strong>s. Signalons également que le Conseil<br />
d’administration de l’ASB a décidé, en date du 6 décembre 2004, de<br />
dissoudre le LAIF en faveur d’une structure plus légère et de transférer<br />
ses activités au Comité du Conseil d’administration de l’ASB. Cette<br />
décision n’a aucune influence sur le traitement <strong>des</strong> dossiers dans la<br />
mesure où le Comité a repris l’intégralité <strong>des</strong> activités déployées par le<br />
LAIF en tenant compte, comme par le passé, de l’importance de l’évolution<br />
récente en matière de politique nationale et internationale pour<br />
le secteur bancaire <strong>suisse</strong>.
Commission juridique<br />
Hans Peter Dietzi,<br />
1er Conseiller juridique adjoint,<br />
UBS SA, Bâle et Zurich<br />
Commission fiscale<br />
Walter von Wyl,<br />
Directeur, UBS SA, Zurich<br />
Les questions de politique juridique et d’autorégulation ont fait l’objet<br />
de trois débats. La Commission s’est attelée à rédiger une nouvelle<br />
version <strong>des</strong> règles de conduite concernant les négociants en valeurs<br />
mobilières, <strong>des</strong> directives régissant les mandats de gestion de fortune<br />
et, surtout, de la Convention de protection <strong>des</strong> déposants qui doit être<br />
adaptée suite à la révision de l’art. 37h de la Loi sur les banques.<br />
Etaient par ailleurs inscrits à l’ordre du jour l’interprétation <strong>des</strong> règles<br />
déontologiques en vigueur (Convention relative à l’obligation de diligence<br />
<strong>des</strong> banques, Directives visant à garantir l’indépendance de<br />
l’analyse financière, Directives d’attribution concernant le marché <strong>des</strong><br />
émissions) ainsi que l’examen <strong>des</strong> problèmes liés à la législation sur<br />
le blanchiment d’argent et à la mise en œuvre en Suisse <strong>des</strong> nouvelles<br />
recommandations du GAFI (Groupe d’action financière sur le blanchiment<br />
de capitaux). La Commission a également examiné <strong>des</strong> questions<br />
de conservation de documents, de surveillance <strong>des</strong> gérants de<br />
fortune, de distribution <strong>des</strong> fonds, de transactions avec <strong>des</strong> cartes de<br />
crédit, mais aussi de prestations de service et opérations de paiement<br />
transfrontalières. Enfin, la Commission a pris position sur différents<br />
projets de loi présentés par la Confédération (Loi sur les effets comptables,<br />
Convention de La Haye sur les trusts, Convention de La Haye<br />
sur la compétence juridictionnelle, droits réels immobiliers, Loi fédérale<br />
sur les droits d’auteur).<br />
Nombre de sujets prépondérants ont été traités lors <strong>des</strong> différentes<br />
réunions. Les deux conseils ont approuvé durant la session d’hiver le<br />
dossier capital sur l’imposition par l’UE <strong>des</strong> revenus de l’épargne et<br />
la loi fédérale s’y rapportant – les points de friction ayant pu, à notre<br />
avis, être aplanis de manière satisfaisante. Les dispositions d’exécution<br />
réunies dans un vade-mecum de l’Administration fédérale <strong>des</strong><br />
contributions (AFC) ont été élaborées conjointement avec la Commission<br />
fiscale. Les travaux – considérables – de transposition opérés<br />
dans les banques ont été bouclés à temps, de sorte que la directive<br />
est entrée en vigueur le 1 er juillet 2005. Ont également été traitées de<br />
nombreuses questions relatives à la taxe sur la valeur ajoutée. Des<br />
propositions d’amélioration concernant la brochure intitulée «Secteur<br />
financier» et la pratique <strong>des</strong> sociétés de domicile étrangères ont également<br />
été présentées à l’AFC dans le cadre du postulat Raggenbass;<br />
sans oublier les conditions de remboursement de l’impôt anticipé<br />
pour les contribuables étrangers, la deuxième réforme de l’imposition<br />
<strong>des</strong> sociétés (et notamment le négoce de papiers-valeurs à titre professionnel)<br />
ainsi que diverses questions sur les modalités d’application<br />
du système QI.<br />
25
Commission d’information et <strong>des</strong> affaires publiques<br />
Jean-Marc Felix,<br />
Membre du Comité exécutif<br />
de l’ASB et responsable de<br />
la communication, Bâle<br />
Commission de régulation <strong>des</strong> marchés financiers et <strong>des</strong> prescriptions comptables<br />
Rudolf Enderli,<br />
Group Treasurer, UBS SA, Zurich<br />
26<br />
La campagne publicitaire en faveur de la Place financière <strong>suisse</strong> réalisée<br />
au cours de l’exercice a connu un écho très favorable auprès du<br />
public-cible. La réunion organisée conjointement avec les spécialistes<br />
en communication de la Confédération a permis de débattre sur un<br />
certain nombre de projets de communication à l’étranger. Des mesures<br />
seront d’ailleurs mises en œuvre à ce sujet dès cette année. En<br />
marge <strong>des</strong> deux conférences de presse traditionnelles a eu lieu en juin<br />
2004 un séminaire de formation très fréquenté <strong>des</strong>tiné aux représentants<br />
<strong>des</strong> médias nationaux et étrangers sur les sujets suivants: les tendances<br />
réglementaires de la place financière et la politique de crédit<br />
<strong>des</strong> banques. Le sondage <strong>annuel</strong> effectué dans la Confédération a<br />
confirmé, avec un taux d’approbation de 78%, l’attachement toujours<br />
aussi ferme de la population <strong>suisse</strong> au secret du client de la<br />
banque, et ce en dépit <strong>des</strong> pressions de plus en plus fortes émanant<br />
tant de Suisse que de l’étranger. Au premier rang <strong>des</strong> sujets abordés<br />
figuraient les Bilatérales II ainsi que le degré optimal d’intensité et de<br />
densité réglementaire. Quant à Swiss Banking on Air, la plate-forme<br />
de communication <strong>des</strong>tinée à cibler les jeunes de 16 à 20 ans et qui a<br />
donné lieu à plusieurs manifestations dans <strong>des</strong> écoles secondaires à<br />
Zurich, Bâle et dans les Grisons, elle a connu un tel retentissement<br />
que l’expérience sera rééditée l’an prochain à une plus grande échelle.<br />
La Commission traite <strong>des</strong> questions de réglementation <strong>des</strong> banques<br />
et <strong>des</strong> marchés financiers, de gestion du risque et de présentation <strong>des</strong><br />
comptes. L’application en Suisse de Bâle II, c’est-à-dire de la réglementation<br />
internationale du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire<br />
relative aux fonds propres, a de nouveau occupé le devant de la scène<br />
cette année. La Commission a d’ailleurs accompagné les travaux du<br />
groupe de travail mixte, dirigé par la CFB, chargé de sa transposition<br />
dans le droit national et également défini la stratégie de la délégation<br />
bancaire. L’ASB et la Commission de régulation <strong>des</strong> marchés financiers<br />
et <strong>des</strong> prescriptions comptables coorganiseront, en septembre<br />
2005, un séminaire d’information encore plus vaste sur Bâle II. Les<br />
autres temps forts <strong>des</strong> activités de la Commission au cours de ces derniers<br />
mois ont été la révision de la législation sur la protection <strong>des</strong> déposants<br />
et, notamment, l’élaboration d’une nouvelle convention de<br />
l’ASB sur la protection <strong>des</strong> déposants, la réforme de la révision bancaire<br />
(groupe de travail «Contrôle/surveillance bancaire» de la CFB),<br />
<strong>des</strong> questions d’actualité sur les normes de présentation <strong>des</strong> comptes<br />
nationales et internationales (IFRS [normes d’information financière<br />
internationales] et DEC-CFB) et enfin, dernier point, mais non <strong>des</strong><br />
moindres, le travail effectué dans le cadre d’un groupe de travail spécial<br />
et permanent sur le netting.
Commission bancaire de formation<br />
Jürg Gutzwiller,<br />
Directeur, RBA-Assistance, Berne<br />
Commission de sécurité<br />
Rainer Flury,<br />
Managing Director, Security Risk<br />
Control, UBS SA, Zurich<br />
La Commission bancaire de formation a concentré ses travaux sur la<br />
formation continue dans le domaine de la banque et de la finance. Fin<br />
juin 2004, elle a avalisé – en s’appuyant sur les travaux de fond,<br />
étu<strong>des</strong> et autres travaux préparatoires exhaustifs réalisés par le<br />
groupe de travail – les grands axes de la formation continue qu’elle<br />
souhaite voir mise en œuvre prochainement dans le domaine non universitaire<br />
de la banque et de la finance. Sont notamment prévus la<br />
création d’un examen de fin de formation continue en Banque sous<br />
la forme d’une formation supérieure en matière de Banque & Finance<br />
(FSBF), un Bachelor d’économie d’entreprise avec connaissance approfondie<br />
de la Banque et de la Finance délivré par les hautes écoles<br />
spécialisées, <strong>des</strong> formations continues pour une spécialisation et<br />
connaissance approfondie <strong>des</strong> domaines de la Banque et de la Finance<br />
proposées par les hautes écoles spécialisées et, enfin, la mise en place<br />
d’un mastère en banque toujours au sein <strong>des</strong> hautes écoles spécialisées.<br />
En décembre 2004, le Conseil d’administration de notre association<br />
a avalisé, à la demande de la Commission bancaire de formation,<br />
un concept global correspondant aux mesures précitées. Les<br />
premières propositions de formation élaborées d’après ce nouveau<br />
concept devront être disponibles dès 2006. Enfin, les deux formations<br />
bancaires de base (formation commerciale de base, formation bancaire<br />
et financière pour diplômés d’une école secondaire) ont reçu leur<br />
accréditation européenne en octobre 2004.<br />
La Commission est un forum de coordination et d’échange d’expériences<br />
sur le thème de la sécurité <strong>des</strong> banques et de leurs clients. La<br />
collaboration entre la police et les banques s’exerce au sein d’une<br />
commission mixte de sécurité bancaire. Au cours de l’exercice, les<br />
deux commissions ont notamment examiné les questions relatives à la<br />
mise en place d’un système d’alerte national place financière <strong>suisse</strong>,<br />
à la réorganisation <strong>des</strong> systèmes d’alerte interbancaires en cas de crise<br />
ou de catastrophe, à une coopération plus étroite entre le monde économique<br />
et la police en Suisse, à la collecte systématique de données<br />
lors de frau<strong>des</strong> liées à <strong>des</strong> opérations de paiement, aux conséquences<br />
de Bâle II en termes de sécurité bancaire ainsi qu’à différents types<br />
d’escroqueries et de vols. Les attaques perpétrées au cours de l’année<br />
contre <strong>des</strong> banques et <strong>des</strong> bureaux de poste ont également fait l’objet<br />
de discussions.<br />
27
Commission de Retail Banking<br />
Dr Eugen Haltiner,<br />
Directeur général, UBS SA, Zurich<br />
Commission de politique économique<br />
Fritz Stahel,<br />
Director, Economic Research,<br />
Credit Suisse, Zurich<br />
Commission de prévoyance et de gestion institutionnelle<br />
Jean-Marc Wanner,<br />
Directeur, Lombard Odier Darier<br />
Hentsch & Cie, Zurich<br />
28<br />
Cette Commission, qui a été constituée en janvier 2003, a pour tâche<br />
d’étudier les domaines du financement <strong>des</strong> petites et moyennes entreprises,<br />
du crédit à la consommation, <strong>des</strong> systèmes de paiement, de<br />
l’évolution du droit du bail à loyer et du marché immobilier. Elle a<br />
continué de traiter du financement <strong>des</strong> PME et s’est engagée en particulier<br />
à informer en détail les associations économiques réunissant<br />
de nombreuses PME. Elle a mis l’accent sur l’aménagement et la présentation<br />
de la page «PME» sur le site de notre <strong>Association</strong>. Elle a par<br />
ailleurs traité de l’évolution du droit de bail de même que <strong>des</strong> frais<br />
dans les systèmes de paiement (bancomats).<br />
L’examen <strong>des</strong> questions de politique économique internationale et de<br />
politique économique <strong>suisse</strong> sont la tâche de cette Commission créée<br />
en réunissant deux entités antérieures, en 2002. Elle traite de l’ensemble<br />
<strong>des</strong> dossiers touchant le domaine bancaire au plan international,<br />
c’est-à-dire tant à l’OCDE, l’Organisation mondiale du commerce,<br />
que dans les Institutions de Bretton Woods, l’ICC et dans l’Union<br />
européenne. Elle s’est particulièrement attachée à l’examen <strong>des</strong> questions<br />
de la place financière <strong>suisse</strong> et de la politique du développement<br />
– outre l’étude du dossier Suisse-UE. Au plan <strong>suisse</strong>, la Commission<br />
a traité notamment <strong>des</strong> répercussions de la surréglementation (document<br />
«Combien et quel type de réglementation pour les banques et<br />
la place financière»). Elle s’est prononcée sur les questions de politique<br />
monétaire, de politique financière de la Confédération et du<br />
financement <strong>des</strong> exportations.<br />
Au cours de l’exercice écoulé, la Commission de prévoyance et de gestion<br />
institutionnelle a plus particulièrement traité de la révision totale<br />
de la Loi fédérale sur les fonds de placement. Elle a également pris position<br />
sur la nouvelle réglementation relative à la loyauté dans la gestion<br />
de fortune qui concerne les institutions de prévoyance professionnelle.<br />
La commission a par ailleurs demandé à l’Office fédéral <strong>des</strong><br />
assurances sociales certaines précisions concernant les nouvelles dispositions<br />
de l’ordonnance sur le 3 e pilier a (ordre <strong>des</strong> bénéficiaires).<br />
Elle a également approuvé la mise en œuvre, au plan <strong>suisse</strong>, <strong>des</strong> Global<br />
Investment Performance Standards (GIPS). Des séminaires consacrés<br />
aux développements récents <strong>des</strong> GIPS ont ainsi été organisés, à<br />
fin 2004, à Genève et Zurich.
Commission pour la protection <strong>des</strong> intérêts financiers <strong>suisse</strong>s<br />
Dr Livia Müller-Fembeck,<br />
Responsable du service juridique,<br />
City Bank N.A., Zurich<br />
Commission <strong>suisse</strong> de normalisation financière (CSNF)<br />
Matthias Kälin,<br />
Directeur adjoint, UBS SA, Zurich<br />
La sauvegarde <strong>des</strong> intérêts <strong>des</strong> titulaires <strong>des</strong> droits patrimoniaux en<br />
souffrance, tant en Suisse qu’à l’étranger, est la tâche de cette Commission.<br />
Il est en effet de la tâche de notre <strong>Association</strong> de considérer<br />
que les obligations doivent demeurer un placement sûr, même en période<br />
d’incertitu<strong>des</strong> économiques. La Commission s’assure que les<br />
banques chefs de file d’emprunts doivent également assumer leur responsabilité<br />
à l’égard <strong>des</strong> porteurs de parts. Cette Commission examine<br />
les emprunts déposés ou comptabilisés en Suisse de collectivités de<br />
droit public <strong>suisse</strong>s ou étrangères ainsi que de sociétés de droit privé,<br />
libellés en francs <strong>suisse</strong>s ou en monnaie étrangère. Durant l’exercice,<br />
la Commission a continué de s’occuper <strong>des</strong> emprunts SAirGroup SA<br />
en prenant contact avec le Liquidateur de même que <strong>des</strong> emprunts en<br />
souffrance de la République d’Argentine. Dans ce dernier cas, elle a<br />
informé les banques de l’évolution du dossier et en particulier du<br />
remboursement fortement décoté <strong>des</strong> emprunts de la République<br />
d’Argentine.<br />
Composée de six groupes techniques et d’une direction, cette Commission<br />
– véritable plaque tournante nationale en matière de normalisation<br />
internationale – apporte la pleine collaboration de la Suisse<br />
au sein <strong>des</strong> organisations de normalisation. Font par exemple partie<br />
<strong>des</strong> normes incontournables l’IBAN pour les numéros de compte,<br />
l’ISIN pour les titres, le BIC pour les banques ou l’ISO 4217 pour le<br />
code monnaie. Compte tenu de l’importance <strong>des</strong> informations de première<br />
main, il a été convenu d’organiser les réunions de la CSNF et les<br />
séminaires professionnels de notre association dans le cadre d’un<br />
Swiss Banking Operations Forum. Pour connaître le programme de<br />
cette manifestation et s’inscrire, cliquez sur www.sksf.ch. Les temps<br />
forts de l’exercice écoulé ont été l’ISO 20022 UNIFI, l’IBAN et le trafic<br />
<strong>des</strong> paiements ainsi que les normes de sécurité en informatique.<br />
29
30<br />
Répartition <strong>des</strong> dossiers<br />
et <strong>des</strong> compétences<br />
dans le Secrétariat<br />
Siège principal de Bâle<br />
Aeschenplatz 7<br />
Case postale 4182<br />
4002 Bâle<br />
Tél. +41 61 295 93 93<br />
Fax +41 61 272 53 82<br />
E-mail office@sba.ch<br />
www.swissbanking.org<br />
www.sba.ch<br />
Bureau de Berne<br />
Hotelgasse 10<br />
3011 Berne<br />
Tél. +41 31 312 27 27<br />
Fax +41 31 312 27 87<br />
Bureau de Zurich<br />
Limmatquai 122<br />
8001 Zurich<br />
Tél. +41 1 266 93 00<br />
Fax +41 1 266 93 01
Marché financier Suisse<br />
Renate Schwob**<br />
Banques<br />
Markus Staub<br />
Régulation <strong>des</strong> banques<br />
Gestion <strong>des</strong> risques<br />
Prescriptions comptables<br />
Economic Advisery<br />
Steve Donzé<br />
Droit <strong>des</strong> marchés<br />
financiers<br />
Christoph Winzeler<br />
Négoce en valeurs mobilières &<br />
Clearing<br />
Netting<br />
Corporate Governance<br />
Germain Hennet**<br />
Compliance – Blanchiment<br />
d’argent – FATF<br />
Renate Schwob**<br />
Retailbanking &<br />
infrastructure<br />
Germain Hennet**<br />
Sécurité bancaire<br />
Systèmes de paiement<br />
Technologie bancaire<br />
Questions immobilières<br />
et consommateurs<br />
Protection <strong>des</strong> intérêts financiers<br />
Président du Comité exécutif<br />
Urs Ph. Roth<br />
Marchés financiers<br />
internationaux<br />
Claude-Alain Margelisch*<br />
Europe – Afrique –<br />
Moyen-Orient<br />
Claude-Alain Margelisch*<br />
Amérique – Asie<br />
Heinrich Siegmann<br />
Finances fédérales et fiscalité<br />
Urs Kapalle<br />
Questions fiscales<br />
Alexandra Salib<br />
WTO – OECD – ICC<br />
Germain Hennet**<br />
E-commerce<br />
Mireille Tissot<br />
Gestion institutionnelle<br />
Mireille Tissot<br />
Questions de droit<br />
international<br />
Claude-Alain Margelisch*<br />
Affaires publiques Suisse<br />
Kuno Hämisegger<br />
Bureau du CA et Comité<br />
Christoph Balmer<br />
Formation<br />
Matthias Wirth<br />
Média de formation<br />
Marie-Theres Lorenzon<br />
Economic Analysis<br />
& Studies<br />
Stefan Hoffmann<br />
Communication<br />
Jean-Marc Felix**<br />
Communication Suisse<br />
Thomas Sutter<br />
Swiss Bankers Club<br />
Alain Bichsel<br />
Communication<br />
internationale<br />
James Nason<br />
Websites<br />
Alexandra Arni<br />
Publications<br />
James Nason<br />
Manifestations<br />
Jean-Marc Felix**<br />
Issue Management<br />
Thomas Sutter<br />
De gauche à droite:<br />
Urs Ph. Roth<br />
Claude-Alain Margelisch<br />
Jean-Marc Felix<br />
Lucas Metzger<br />
Germain Hennet<br />
Renate Schwob<br />
Controlling & Logistique<br />
Lucas Metzger**<br />
Administration & Services<br />
Thomas Knell<br />
Comptabilité<br />
Ernst Buess<br />
Informatique<br />
Martial Schilliger<br />
Personnel<br />
Lucas Metzger**<br />
Base de données / Support<br />
Priska Lanz<br />
Expédition / Imprimerie<br />
Eugen Dietlin<br />
* Vice-président du Comité exécutif<br />
** Membres du Comité exécutif<br />
31
32<br />
Administration<br />
Journée <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong><br />
La 92 e Assemblée générale de l’<strong>Association</strong><br />
<strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong>, qui s’est tenue<br />
le 16 septembre 2004 à Genève, dans le<br />
bâtiment <strong>des</strong> Forces Motrices, a rassemblé<br />
quelque 400 <strong>banquiers</strong> et invités représentant<br />
l’économique, la politique,<br />
l’administration, les associations économiques<br />
et les médias. Sans oublier les<br />
ambassadeurs d’une bonne vingtaine de<br />
pays que Pierre Mirabaud, Président, a<br />
eu l’honneur d’accueillir.<br />
Dans son allocution, la première en<br />
qualité de président de l’ASB, Pierre<br />
Mirabaud s’est exprimé sans détours sur<br />
les Bilatérales II et a assuré l’assemblée<br />
du soutien <strong>des</strong> banques <strong>suisse</strong>s. Un autre<br />
temps fort de son discours a été la relation<br />
de complémentarité entre la formation<br />
et le secteur financier. Selon Pierre<br />
Mirabaud, les problèmes de formation<br />
ne sont pas tant liés à la puissance<br />
du second, mais bien à l’incontestable<br />
panne de croissance qu’ont engendré un<br />
manque de compétitivité, une bureaucratie<br />
pléthorique et une mauvaise politique<br />
d’enseignement. Dans la dernière<br />
partie de son intervention, le président a<br />
ouvertement critiqué l’Allemagne pour<br />
sa gestion restrictive <strong>des</strong> prestations<br />
transfrontalières venues de Suisse, l’assimilant<br />
à une «protection nationale». Il a<br />
ensuite invité les banques à ne pas se<br />
livrer lors du «Swiss finish», autrement<br />
dit de la transposition à l’échelle nationale<br />
<strong>des</strong> accords de Bâle II sur les fonds<br />
propres, à une interprétation excessive<br />
qui pourrait nuire à leurs activités internationales.<br />
Son allocution a été suivie,<br />
expérience inédite jusqu’à ce jour, par la<br />
diffusion d’un film relatant les principaux<br />
événements de l’exercice écoulé.<br />
Samuel Schmid, Conseiller fédéral, a<br />
ensuite transmis le message du Gouvernement<br />
fédéral placé sous le triple signe<br />
de «la liberté, la sécurité et l’économie»,<br />
trois notions dont l’interdépendance et<br />
l’interaction sont le ferment et le garant<br />
du bien-être de notre pays.<br />
L’Assemblée générale a approuvé le rapport<br />
<strong>annuel</strong> et les comptes <strong>annuel</strong>s.<br />
Conseil d’administration<br />
Durant cet exercice 2004-2005, le<br />
Conseil d’administration a nommé de<br />
nouveaux membres: Walter Berchtold<br />
(en remplacement de Josef Meier),<br />
Christian R. Bidermann (en remplacement<br />
de Konrad Hummler), Eduardo<br />
Leemann (pour succéder à Peter F.<br />
Braunwalder), Paul Nyffeler (successeur<br />
de Max Gsell) et Jacques Rossier (en<br />
remplacement de Charles Pictet, élu à la<br />
Commission fédérale <strong>des</strong> banques).<br />
Il a parallèlement nommé Walter Berchtold<br />
comme membre du comité du<br />
Conseil d’administration, membre de la<br />
présidence et trésorier, et Jacques Rossier<br />
comme membre du comité.<br />
Décès de M. Alfred E. Sarasin<br />
La profession bancaire a perdu une personnalité<br />
de haut rang en la personne<br />
de M. Alfred E. Sarasin, Président<br />
d’honneur, décédé le 8 mai 2005 peu<br />
après son 83 e anniversaire. Membre du<br />
Conseil d’administration de l’<strong>Association</strong><br />
<strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> de 1958 à<br />
1986, Alfred E. Sarasin a présidé dès<br />
1968, avec doigté et efficacité, aux <strong>des</strong>tinées<br />
de notre institution. Ses propos,<br />
visionnaires et empreints de bon sens,<br />
ont toujours reflété la courtoisie et le<br />
respect. L’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong><br />
conservera un souvenir ému<br />
d’Alfred E. Sarasin, en raison <strong>des</strong> services<br />
émérites qu’il a rendus à notre<br />
association en plus <strong>des</strong> discours de table<br />
pleins d’humour prononcés lors <strong>des</strong><br />
journées <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> et de la grande<br />
affabilité dont il a toujours fait preuve.
Secrétariat<br />
Le 1 er octobre 2004, Urs Kapalle a<br />
succédé à Kurt Arnold au poste de<br />
conseiller fiscal, vacant à la suite du<br />
décès de Victor Füglister.<br />
Heinrich Siegmann est entré en fonction<br />
au titre de directeur <strong>des</strong> US Affairs le 1 er<br />
janvier 2005. Andreas Hubschmid, parti<br />
à la retraite à fin 2003, avait poursuivi<br />
son activité à temps partiel, ce dont nous<br />
lui sommes pleinement reconnaissants.<br />
Fin janvier 2005, Balz Stückelberger,<br />
membre du Bureau du CA et du Comité,<br />
a quitté l’ASB pour de nouveaux défis.<br />
Ses fonctions ont été reprises dès le<br />
1 er mars 2005 par Christoph Balmer, qui<br />
avait déjà eu l’occasion, à titre temporaire,<br />
de travailler au département <strong>des</strong><br />
Affaires publiques. Joëlle Reutener, jusqu’ici<br />
assistante de deux membres de la<br />
direction du secteur Marché financier<br />
Suisse, a succédé au département Communication<br />
à Isobel Erbe, qui a pris sa<br />
retraite à fin avril 2005, après 18 ans<br />
d’excellents services. Joëlle Reutener a<br />
été remplacée dans son ancienne fonction,<br />
à compter du 1 er avril 2005, par<br />
Andrea Bally.<br />
Fin mai 2005, le Secrétariat comptait 55<br />
collaborateurs, soit 46,5 emplois à temps<br />
complet. Par ailleurs, six collaborateurs<br />
à temps partiel (soit 1,9 poste à temps<br />
plein) ont été embauchés dans le cadre<br />
de différents projets.<br />
33
34<br />
Bilan au 31 décembre 2004<br />
Secrétariat (chiffres consolidés)<br />
Actifs<br />
En CHF 2004 2003<br />
Trésorerie 16 300 043 16 118 882<br />
Titres 4 639 085 4 558 462<br />
Débiteurs 1 482 347 1 294 290<br />
Comptes de régularisation d’actifs 986 315 103 282<br />
Total <strong>des</strong> actifs mobilisés 23 407 790 22 074 916<br />
Placements financiers 4500 4500<br />
Mobilier et installations 1 1<br />
Propriété par étage 3 700 000 3 800 000<br />
Total <strong>des</strong> actifs immobilisés 3 704 501 3 804 501<br />
Total <strong>des</strong> actifs 27 112 291 25 879 417<br />
Passifs<br />
En CHF 2004 2003<br />
Créditeurs 1 717 550 1 171 623<br />
Comptes de régularisation de passifs 1 723 198 2 591 512<br />
Réserves affectées 12 277 900 10 600 000<br />
Total <strong>des</strong> fonds de tiers 15 718 648 14 363 135<br />
Capital de l’<strong>Association</strong> 2 000 000 2 000 000<br />
Capitaux placés en fonds 5 718 824 5 563 001<br />
Réserves 3 674 819 3 624 296<br />
Comités de défense 0 328 985<br />
Total <strong>des</strong> fonds propres 11 393 643 11 516 282<br />
Total <strong>des</strong> passifs 27 112 291 25 879 417
Compte de gestion pour 2004<br />
Secrétariat (chiffres consolidés)<br />
Recettes<br />
En CHF 2004 2003<br />
Contributions 18 772 789 18 263 488<br />
Produits financiers 396 621 497 787<br />
Recettes diverses 9 104 645 8 391 388<br />
Dissolution de réserves 26 000 1 511 000<br />
Total <strong>des</strong> recettes 28 300 055 28 663 663<br />
Charges<br />
En CHF 2004 2003<br />
Frais d’exploitation et de services 16 467 359 17 293 641<br />
Frais de personnel 8 421 703 8 837 938<br />
Dépenses d’équipement 2 300 662 1 988 660<br />
Amortissements et provisions 870 000 350 000<br />
Charges d’intérêts 1000 1000<br />
Impôts 188 808 203 868<br />
Total <strong>des</strong> charges 28 249 532 28 675 107<br />
Résultat de l’exercice 50 523 –11 444<br />
35
<strong>Rapport</strong> de l’organe de révision<br />
au Conseil d’administration, à l’attention de l’Assemblée générale <strong>des</strong><br />
membres de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> (SwissBanking), Bâle<br />
Conformément au mandat qui nous a été<br />
confié par le Conseil d’administration,<br />
nous avons vérifié la comptabilité et<br />
les comptes <strong>annuel</strong>s (bilans et comptes<br />
de gestion) de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>banquiers</strong> (SwissBanking) pour l’exercice<br />
arrêté au 31 décembre 2004.<br />
La responsabilité de l’établissement <strong>des</strong><br />
comptes <strong>annuel</strong>s incombe au Conseil<br />
d’administration, alors que notre mission<br />
consiste à vérifier ces comptes et à<br />
émettre une appréciation les concernant.<br />
Nous attestons que nous remplissons<br />
les exigences légales de qualification et<br />
d’indépendance.<br />
Notre révision a été effectuée selon les<br />
normes de la profession en Suisse. Ces<br />
normes requièrent de planifier et de réaliser<br />
la vérification de manière que <strong>des</strong><br />
anomalies significatives dans les comptes<br />
<strong>annuel</strong>s puissent être constatées avec<br />
une assurance raisonnable. Nous avons<br />
révisé les postes <strong>des</strong> comptes <strong>annuel</strong>s<br />
et les indications fournies dans ceux-ci<br />
en procédant à <strong>des</strong> analyses et à <strong>des</strong><br />
examens par sondages. En outre, nous<br />
avons apprécié la manière dont ont été<br />
appliquées les règles relatives à la<br />
présentation <strong>des</strong> comptes, les décisions<br />
significatives en matière d’évaluation,<br />
ainsi que la présentation <strong>des</strong> comptes <strong>annuel</strong>s<br />
dans son ensemble. Nous estimons<br />
que notre révision constitue une base<br />
suffisante pour former notre opinion.<br />
Selon notre appréciation, la comptabilité<br />
et les comptes <strong>annuel</strong>s sont conformes à<br />
la loi <strong>suisse</strong> et aux statuts.<br />
Nous recommandons d’approuver les<br />
comptes <strong>annuel</strong>s qui vous sont soumis.<br />
Bâle, le 17 mai 2005<br />
Ernst & Young SA<br />
Raniero Sartorel<br />
Expert-comptable diplômé<br />
(responsable du mandat)<br />
Albert Massmünster<br />
Expert-comptable diplômé<br />
37
Présidents depuis la fondation<br />
38<br />
Organes de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>banquiers</strong><br />
1912–1917 Friedrich Frey<br />
Bâle<br />
1917–1927 Dr h.c. Alfred Sarasin<br />
Bâle<br />
1927–1946 Robert La Roche<br />
Bâle<br />
1946–1950 Bernhard Sarasin<br />
Bâle<br />
1950–1965 Dr Charles de Loës<br />
Genève<br />
1965–1986 Alfred E. Sarasin<br />
Bâle<br />
1986–1992 Dr Claude de Saussure<br />
Genève<br />
1992–2003 Dr Georg F. Krayer<br />
Bâle<br />
depuis 2003 Pierre G. Mirabaud<br />
Genève<br />
Président d’honneur de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong><br />
Alfred E. Sarasin Président d’honneur de l’administration de la Banque Sarasin & Cie, Bâle<br />
† 8.5.2005<br />
Conseil d’administration<br />
Pierre G. Mirabaud ** Président, Managing Partner de Mirabaud & Cie, Genève<br />
Dr Marcel Rohner ** CEO Wealth Management & Business Banking d’UBS AG, Zurich<br />
Dr Hans F.Vögeli ** Vice-président, Président de la Direction générale (CEO)<br />
de la Banque Cantonale de Zurich, Zurich<br />
Walter Berchtold ** Trésorier, CEO Private et Corporate & Retail Banking de Credit Suisse,<br />
Zurich<br />
Dr Urs Ph. Roth ** Délégué du Conseil d’administration, Président du Comité exécutif<br />
de l’<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong>, Bâle<br />
Raymond J. Bär * Président du Conseil d’administration de Julius Bär Holding SA, Zurich<br />
Christian R. Bidermann Associé de Rahn & Bodmer, Zurich<br />
Arthur Bolliger * Président de la Direction générale<br />
de la Banque Maerki Baumann & Co. AG, Zurich
Reto A. Cavelti Managing Director et Senior Executive Officer Switzerland de Citigroup,<br />
Global Markets Ltd., Zurich<br />
Blaise Goetschin Président de la Direction générale de la Banque Cantonale de Genève,<br />
Genève<br />
Dr Alfredo Gysi * Président de la Direction générale de la BSI SA, Lugano<br />
Bernard Kobler Président de la Direction de la Banque cantonale de Lucerne, Lucerne<br />
Paul Nyffeler * Membre de la Direction, Responsable du secteur Financements<br />
du Groupe Valiant, Berne<br />
Paul Nyffeler Président de l’Union <strong>des</strong> Banques Cantonales Suisses, Bâle<br />
Guy de Picciotto Président de la Direction de l’Union Bancaire Privée, Genève<br />
Jacques Rossier * Associé-gérant de Lombard Odier Darier Hentsch & Cie, Genève<br />
Dr Pierin Vincenz * Président de la Direction générale de l’Union Suisse<br />
<strong>des</strong> Banques Raiffeisen, St-Gall<br />
Stephan Weigelt Président de la Direction générale de Bank CA St. Gallen, St-Gall<br />
Alexandre Zeller * Président de la Direction générale de la Banque Cantonale Vaudoise,<br />
Lausanne<br />
* Membres du Comité<br />
** Membres de la Présidence et du Comité<br />
Organe de révision<br />
Ernst & Young SA, Bâle<br />
39
Fondation Ombudsman <strong>des</strong> banques <strong>suisse</strong>s<br />
40<br />
Institutions <strong>des</strong> banques<br />
Commission de surveillance de la Convention de diligence<br />
Prof. Dr Jean-François Egli Président, anc. Juge fédéral, Bôle<br />
Dr Werner de Capitani Anc. 1 er Conseiller juridique du Crédit Suisse, Herrliberg<br />
Prof. Dr Mathias Krafft Anc. Directeur de la Direction du droit international public<br />
du Département fédéral <strong>des</strong> affaires étrangères, Lausanne<br />
Günther Schultz Anc. Président du Conseil d’administration de KPMG Fi<strong>des</strong> Peat, Zurich<br />
Prof. Dr Ulrich Zimmerli Professeur à l’Université de Berne, anc. Conseiller aux Etats,<br />
Muri près de Berne<br />
Secrétaire de la Commission de surveillance<br />
Georg Friedli Avocat, Bahnhofplatz 5,<br />
Case postale 6233, 3001 Berne<br />
Pierre-André Béguin Avocat, rue Jean-Sénebier 20, 1205 Genève<br />
Case postale 166, 1211 Genève 12 (Vice-secrétaire)<br />
Chargés d’enquête de la Convention de diligence<br />
Dr Martin Lüscher Avocat, Seestrasse 41, 8002 Zurich<br />
Case postale 1878, 8027 Zurich<br />
Didier de Montmollin Avocat, rue Charles-Bonnet 2, 1206 Genève<br />
Case postale 189, 1211 Genève 12<br />
Dr Beat von Rechenberg Avocat, Dreikönigstrasse 7, 8002 Zurich<br />
Case postale, 8022 Zurich<br />
Dr Otto Schoch Président, anc. Conseiller aux Etats, Herisau<br />
Paul Hasenfratz Vice-président, anc. CEO de la Banque Cantonale de Zurich, Wallisellen<br />
Prof. Dr Jean-François Aubert Anc. Conseiller aux Etats, Peseux<br />
Dr Ulrich Cavelti Président du Tribunal administratif du canton de St-Gall<br />
et Juge suppléant au Tribunal fédéral, St-Gall<br />
Margrit Krüger-Eggenberger Anc. Présidente du Forum <strong>des</strong> consommatrices<br />
de Suisse,Werdenberg
Administrateur de la fondation<br />
PD Dr Christoph Winzeler Avocat, Bâle<br />
Secrétariat de l’Ombudsman <strong>des</strong> banques <strong>suisse</strong>s<br />
Hanspeter Häni Ombudsman <strong>des</strong> banques<br />
Christian Guex Ombudsman <strong>des</strong> banques adjoint<br />
Rudolf Schenker Ombudsman <strong>des</strong> banques adjoint<br />
Martin Tschan Avocat, ombudsman <strong>des</strong> banques adjoint<br />
Stefan Peter Chef de l’office de recherche<br />
Organe de révision<br />
Ernst & Young SA, Bâle<br />
Bahnhofplatz 9, case postale 1818, 8021 Zurich<br />
Téléphone +41 43 266 14 14 (8 h 30–11 h 30)<br />
Allemand/anglais<br />
Téléphone +41 21 311 29 83 (8 h 30–11 h 30)<br />
Français/italien<br />
Téléfax +41 43 266 14 15<br />
Internet www.bankingombudsman.ch<br />
41
42<br />
Services communs, associations<br />
et groupements<br />
Services communs du secteur bancaire Suisse<br />
SWX Swiss Exchange Selnaustrassse 30<br />
Case postale<br />
8021 Zurich<br />
Président: Dr Reto Francioni<br />
Chief Executive Officer: Dr Heinrich Henckel<br />
Téléphone +41 58 854 54 54<br />
Téléfax +41 58 854 54 55<br />
E-mail corporate.communications@swx.com<br />
Internet www.swx.com<br />
Telekurs Holding SA Adresse postale Administration<br />
Telekurs Holding SA Hardturmstrasse 201<br />
Case postale 8005 Zurich<br />
8021 Zurich Téléphone +41 44 279 21 11<br />
Téléfax +41 44 279 21 12<br />
Internet www.telekurs.com<br />
Telekurs Adresse postale Administration<br />
Multipay SA Telekurs Multipay SA Hertistrasse 27<br />
Hertistrasse 27 8304 Wallisellen<br />
8304 Wallisellen Téléphone +41 44 832 91 11<br />
Téléfax +41 44 832 91 15<br />
E-mail info@telekurs-multipay.com<br />
Internet www.telekurs-multipay.com<br />
Telekurs Administration<br />
Card Solutions SA In der Luberzen 25<br />
8902 Urdorf<br />
Téléphone +41 84 866 1111<br />
Téléfax +41 84 866 1112<br />
Internet www.telekurs-card-solutions.com<br />
Telekurs Adresse postale Administration<br />
Financial Information Ltd. Telekurs Hardturmstrasse 201<br />
Financial Information Ltd. 8005 Zurich<br />
Case postale Téléphone +41 44 279 51 11<br />
8021 Zurich Téléfax +41 44 279 51 12<br />
Internet www.telekurs-financial.com
Swiss Interbank Clearing SA Adresse postale Administration<br />
Swiss Interbank Clearing SA Hardturmstrasse 201<br />
Case postale 8005 Zurich<br />
8021 Zurich Téléphone +41 44 279 31 11<br />
Téléfax +41 44 279 31 12<br />
E-mail operations@sic.ch<br />
Internet www.sic.ch<br />
PayNet (Suisse) SA Adresse postale<br />
Hertistrasse 27<br />
8304 Wallisellen<br />
Téléphone +41 44 832 95 11<br />
Téléfax +41 44 832 95 25<br />
E-mail infocenter@paynet.ch<br />
Internet www.paynet.ch<br />
SIS Adresse postale<br />
Swiss Financial Services Brandschenkestrasse 47<br />
Group SA 8002 Zurich<br />
Téléphone +41 44 288 48 11<br />
Téléfax +41 44 288 45 12<br />
E-mail office@sisclear.com<br />
Internet www.group.sisclear.com<br />
Swiss Bankers Travelers Cheque Adresse postale<br />
Center Kramgasse 4<br />
3506 Grosshöchstetten<br />
Téléphone +41 31 710 11 11<br />
Téléfax +41 31 710 12 00<br />
E-mail info@swissbankers.ch<br />
Internet www.swissbankers.ch<br />
Banque de lettres de gage Adresse postale Administration<br />
d’établissements <strong>suisse</strong>s Case postale 6446 Nansenstrasse 16<br />
de crédit hypothécaire 8010 Zurich 8001 Zurich<br />
Téléphone +41 44 315 44 55<br />
Téléfax +41 44 315 44 66<br />
E-mail info@pfandbriefbank.ch<br />
Internet www.pfandbriefbank.ch<br />
Centrale de lettres de gage Adresse postale Administration<br />
<strong>des</strong> banques cantonales Case postale Bahnhofstrasse 9<br />
<strong>suisse</strong>s 8010 Zurich 8001 Zurich<br />
Téléphone +41 44 293 93 93<br />
Téléfax +41 44 292 31 24<br />
Internet www.pfandbriefzentrale.ch<br />
43
44<br />
Viseca Card Services SA Adresse postale<br />
Viseca Card Services SA<br />
Europa-Strasse 18<br />
8152 Glattbrugg ZH<br />
Téléphone +41 44 200 82 00<br />
Téléfax +41 44 200 82 01<br />
E-mail info@viseca.ch<br />
Internet www.viseca.ch<br />
Center for Young Professionals Andreasstrasse 15<br />
in Banking CYP 8050 Zurich<br />
Téléphone +41 43 222 53 53<br />
Téléfax +41 43 222 53 54<br />
E-mail info@cyp.ch<br />
Internet www.cyp.ch<br />
Organe <strong>suisse</strong> responsable Adresse postale<br />
pour les examens professionnels BVF-BAP<br />
et supérieurs de banque, Bubenbergplatz 10<br />
d’assurance et de planification Case postale 8625<br />
financière (BVF) 3001 Berne<br />
Téléphone +41 31 310 10 70<br />
Téléfax +41 31 328 26 28<br />
E-mail info@bvf-bap.ch<br />
Internet www.bvf-bap.ch
<strong>Association</strong>s et groupements de banques<br />
Union <strong>des</strong> banques Wallstrasse 8<br />
cantonales <strong>suisse</strong>s Case postale<br />
4002 Bâle<br />
Président: Paul Nyffeler<br />
Directeur: Carlo Mati<br />
Téléphone +41 61 206 66 66<br />
Téléfax +41 61 206 66 67<br />
E-mail vskb@vskb.ch<br />
Internet www.vskb.ch<br />
RBA-Holding Bahnhofplatz 10A<br />
Case postale 5319<br />
3001 Berne<br />
Président: Paul Nyffeler<br />
Président du Comité exécutif: Pius Ch. Schwegler<br />
Secrétaire: Erhard Gempeler<br />
Téléphone +41 31 660 44 44<br />
Téléfax +41 31 660 44 55<br />
E-mail info@holding.rba.ch<br />
Internet www.rba.ch<br />
Union Suisse Wassergasse 24<br />
<strong>des</strong> Banques Raiffeisen 9001 St-Gall<br />
Président: Dr h. c. Franz Marty<br />
Président de la Direction: Dr Pierin Vincenz<br />
Téléphone +41 71 225 88 88<br />
Téléfax +41 71 225 88 87<br />
Internet www.raiffeisen.ch<br />
<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> banques Toblerstrasse 97/Neuhausstrasse 4<br />
de crédit et établissements Case postale 382<br />
de financement 8044 Zurich<br />
Président: Heinz Hofer<br />
Secrétaire: Dr Robert Simmen<br />
Téléphone +41 44 250 43 44<br />
Téléfax +41 44 250 43 49<br />
E-mail office@gigersimmen.ch<br />
Internet www.vskf.org<br />
<strong>Association</strong> de Banques Suisses Selnaustrasse 30<br />
Commerciales et de Gestion Case postale<br />
8021 Zurich<br />
Président: Raymond J. Bär<br />
Secrétaire: Dr Dieter Sigrist<br />
Téléphone +41 58 854 28 01<br />
Téléfax +41 58 854 28 33<br />
E-mail dieter.sigrist@swx.com<br />
45
<strong>Association</strong>s <strong>suisse</strong>s<br />
46<br />
<strong>Association</strong> <strong>des</strong> banques Löwenstrasse 51<br />
étrangères en Suisse Case postale 6229<br />
8001 Zurich<br />
Président: Dr Alfredo Gysi<br />
Directeur: Dr Martin Maurer<br />
Téléphone +41 44 224 40 70<br />
Téléfax +41 44 221 00 29<br />
E-mail info@foreignbanks.ch<br />
Internet www.foreignbanks.ch<br />
<strong>Association</strong> <strong>des</strong> Banquiers Rue Bovy-Lysberg 8<br />
Privés Suisses Case postale 5639<br />
1211 Genève 11<br />
Président: Pierre Darier<br />
Secrétaire général: Michel Y. Dérobert<br />
Téléphone +41 22 807 08 04<br />
Téléfax +41 22 320 12 89<br />
E-mail info@swissprivatebankers.com<br />
Internet www.swissprivatebankers.com<br />
Swiss Funds <strong>Association</strong> (SFA) Dufourstrasse 49<br />
Case postale<br />
4002 Bâle<br />
Président: Dr Gérard Fischer<br />
Administrateur: Dr Matthäus Den Otter<br />
Téléphone +41 61 278 98 00<br />
Téléfax +41 61 278 98 08<br />
E-mail office@sfa.ch<br />
Internet www.sfa.ch<br />
<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> Case postale 4182<br />
de sociétés holding 4002 Bâle<br />
et financières Président: Dr Georg Stucky, anc. Conseiller national, Baar<br />
Secrétaire: PD Dr Christoph Winzeler<br />
Téléphone +41 61 295 93 93<br />
Téléfax +41 61 272 53 82
<strong>Association</strong> pour l’histoire Case postale 6188<br />
de la finance 8023 Zurich<br />
(Suisse et Principauté Président: lic.iur Fritz Jörg<br />
de Liechtenstein) Vice-président: Dr Robert U.Vogler<br />
Téléphone +41 44 333 71 92<br />
Téléfax +41 44 333 97 96<br />
E-mail info@finanzgeschichte.ch<br />
Internet www.finanzgeschichte.ch<br />
Institutions internationales<br />
Fédération Bancaire Rue Montoyer 10<br />
de l’Union Européenne B-1000 Bruxelles<br />
(FBE) Président: Michel Pebereau<br />
Secrétaire général: Guido Ravoet<br />
Téléphone +32 2 508 37 11<br />
Téléfax +32 2 502 70 89<br />
E-mail fbe@fbe.be<br />
Internet www.fbe.be<br />
EFAMA Square de Meeûs 18<br />
European Fund and Asset B-1050 Bruxelles<br />
Management <strong>Association</strong> Président: Dr Wolfgang Mansfeld<br />
Secrétaire général: Steffen Matthias<br />
Téléphone +32 2 513 39 69<br />
Téléfax +32 2 513 26 43<br />
E-mail info@efama.org<br />
Internet www.efama.org<br />
Institute 299, Park Avenue<br />
of International Bankers 17th Floor<br />
(IIB) USA-New York, NY 10171<br />
Téléphone +1 212 421 16 11<br />
Téléfax +1 212 421 11 19<br />
E-mail iib@iib.org<br />
Internet www.iib.org<br />
47
Impressum<br />
48<br />
Editeur<br />
<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong> (ASB)<br />
Bâle<br />
Concept, réalisation et composition<br />
Ramstein Ehinger Associates SA<br />
Branding et Corporate Identity<br />
Impression et composition<br />
Gissler Druck SA<br />
Sources <strong>des</strong> illustrations<br />
Getty: pages 9, 11, 16, 18<br />
Keystone: pages 9, 11, 12, 14, 16, 18, 19, 23<br />
Prisma: page 22<br />
Diffusion<br />
<strong>Association</strong> <strong>suisse</strong> <strong>des</strong> <strong>banquiers</strong><br />
Aeschenplatz 7, case postale 4182<br />
4002 Bâle<br />
Tél. +41 61 295 93 93<br />
Fax +41 61 272 53 82<br />
E-mail office@sba.ch<br />
www.swissbanking.org<br />
Le rapport <strong>annuel</strong> est disponible<br />
également en allemand et en anglais.