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Immobilier - La Presse Pontissalienne

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L’événement<br />

Lire en p. 4 à 6<br />

<strong>Immobilier</strong><br />

<strong>La</strong> folie des agences<br />

à Pontarlier<br />

8, Rue de la Halle<br />

25300 PONTARLIER<br />

Face au parking<br />

de la Mairie<br />

Le dossier<br />

Valdahon : 100 ans<br />

de présence militaire<br />

Le camp militaire du Valdahon s’apprête à<br />

souffler ses cent bougies. <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

consacre cinq pages à l’histoire de la<br />

présence militaire dans le Haut-Doubs, synonyme<br />

aujourd’hui de prospérité économique.<br />

p. 9 à 13<br />

<strong>La</strong> Vrine<br />

Mai 2007<br />

1,90 €<br />

Le premier<br />

mercredi<br />

du mois<br />

Rédaction et publicité : “Les Éditions de la <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81<br />

N° 91<br />

Mensuel d’information des cantons de<br />

Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,<br />

Vercel et du Jura voisin<br />

Chaffois<br />

Saveurs du Terroir :<br />

un goût amer<br />

p. 32<br />

Aérodrome :<br />

une juteuse plus-value<br />

<strong>La</strong> communauté de<br />

communes Altitude<br />

800 a déboursé plus<br />

de 400 000 euros<br />

pour acheter le terrain<br />

de l’aérodrome<br />

de la Vrine.<br />

p. 15<br />

<strong>La</strong> galère continue pour cette société de produits<br />

fermiers installée à Chaffois. Elle a décidé<br />

de vendre sa parcelle au rond-point et<br />

cherche de nouveaux points de vente.


2<br />

Éditorial L’actualité bouge,<br />

Patatras<br />

Les Français se sont exprimés<br />

massivement. Quelqu’aient été<br />

les résultats du scrutin, le seul<br />

résultat de la participation record<br />

à ce premier tour de la présidentielle<br />

est en soi un motif de réjouissance.<br />

Dans le Haut-Doubs, ce<br />

n’est pas une surprise, Nicolas<br />

Sarkozy est arrivé largement en<br />

tête. Presque partout aussi, la<br />

candidate socialiste s’en tire également<br />

avec les honneurs. Elle<br />

fait beaucoup mieux que Lionel<br />

Jospin il y a cinq ans. L’effondrement<br />

du Front National y compris<br />

dans certaines communes<br />

fortement “lepénisées” en 2002<br />

montre aussi, mine de rien, que<br />

la peur primaire n’a pas été le<br />

moteur de cette présidentielle où<br />

les Français ont voulu donner un<br />

signal fort : “Messieurs dames les<br />

politiciens, nous vous donnons<br />

encore une chance de croire en<br />

vous.” Ces 85,72 % de participation<br />

dans le Doubs montrent<br />

que les Français croient encore<br />

au débat d’idées. Mais les tractations<br />

de l’entre deux tours ont<br />

hélas le risque de replonger l’opinion<br />

dans les tréfonds du scepticisme.<br />

Le lendemain du premier<br />

tour, patatras, l’espoir se transforme<br />

à nouveau en amertume.<br />

Hier honni, aujourd’hui encensé,<br />

François Bayrou est devenu en<br />

une journée le chouchou des deux<br />

qualifiés en finale. Avant de lui<br />

tendre la main, Ségolène Royal<br />

ne disait-elle pas de lui qu’il n’était<br />

en rien différent de Nicolas Sarkozy.<br />

Du statut d’adversaire infréquentable,<br />

François Bayrou est<br />

passé à celui de partenaire indispensable.<br />

Rien d’étonnant dans<br />

ce jeu à la française où le bipartisme<br />

a toujours rythmé la vie politique<br />

mais que d’hypocrisie ! Avec<br />

un sourire angélique, on annonce<br />

aujourd’hui que le centre doit<br />

être une composante majeure de<br />

l’échiquier. Il n’est pas sûr que les<br />

tractations - ou les tentatives de<br />

tractation - d’entre deux tours<br />

aient apporté à l’électorat la réponse<br />

qu’il voulait entendre, lui qui<br />

avait retrouvé massivement le<br />

chemin des urnes. Les petites<br />

messes basses d’arrière-cuisine<br />

ont un sale goût de réchauffé.<br />

C’est franchement dommage alors<br />

que les Français étaient bien engagés<br />

sur le chemin de la réconciliation<br />

avec la chose publique. ■<br />

Jean-François Hauser<br />

est éditée par “Les Éditions de la <strong>Presse</strong><br />

<strong>Pontissalienne</strong>”, S.A.R.L. de presse<br />

Directeur de la publication :<br />

Thomas COMTE<br />

Directeur de la rédaction :<br />

Jean-François HAUSER<br />

Directeur commercial :<br />

Éric TOURNOUX<br />

Directeur artistique :<br />

Olivier CHEVALIER<br />

Rédaction :<br />

Frédéric Cartaud, Marie Berger, Thomas Comte,<br />

Julie Cottet, Jean-François Hauser.<br />

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1298-0609<br />

Dépôt légal : Mai 2007<br />

Commission paritaire n° 0202 I 79291<br />

Crédits photos :<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong>, C2 Art, Comité<br />

des fêtes Levier, Robert Badot, Angélique<br />

Guinchard, Maison de la Réserve, Yoki.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

5 bis, Grande rue - B.P. 83 143<br />

25503 MORTEAU CEDEX<br />

Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81<br />

E-mail : publipresse@wanadoo.fr<br />

les dossiers évoluent.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

revient sur les sujets<br />

abordés dans ses<br />

précédents numéros,<br />

ceux qui ont fait la<br />

une de l’actualité<br />

pontissalienne.<br />

Tous les mois,<br />

retrouvez la rubrique<br />

“Retour sur info”.<br />

L<br />

e réaménagement du<br />

centre-ville de Pontarlier<br />

est un des principaux projets<br />

de l’actuelle municipalité.<br />

Au cœur de ce projet figure<br />

notamment la requalification de<br />

la place d’Arçon, devant l’hôtel<br />

de ville, et de la rue Sainte-Anne.<br />

Le projet de réaménagement a<br />

été officiellement approuvé lors<br />

du dernier conseil municipal.<br />

Présenté par le cabinet Peter,<br />

le projet s’appuie sur la création<br />

de deux espaces piétons<br />

distincts qui doivent répondre à<br />

deux objectifs : “mettre en valeur<br />

le patrimoine bâti situé aux<br />

abords de la place d’Arçon et<br />

créer un espace urbain convivial<br />

dans la rue Sainte-Anne.”<br />

En pratique, un plateau dégagé<br />

sera créé autour de l’hôtel<br />

de ville qui doit “participer au<br />

renforcement de la solennité de<br />

l’édifice tout en préservant la<br />

possibilité de réaliser des mani-<br />

Retour sur info<br />

Anggun, égérie de l’horloger<br />

Audemars-Piguet<br />

suisse haut de gamme<br />

continue à miser sur la renom-<br />

L’horlogerie<br />

mée de diverses stars pour asseoir<br />

son image. Nous l’avions évoqué il y a<br />

trois mois dans les colonnes de <strong>La</strong> <strong>Presse</strong><br />

<strong>Pontissalienne</strong> avec plusieurs exemples<br />

à l’appui. Le golfeur Tiger Wood par<br />

exemple, un des sportifs les mieux payés<br />

au monde, a reçu 7 millions de dollars<br />

pour porter une Rolex-Tudor. <strong>La</strong> marque<br />

Breguet (une des 17 marques du Swatch<br />

group) n’hésite pas à louer le château<br />

de Versailles pour fêter le 200ème<br />

anniversaire de l’invention du Tourbillon,<br />

un mouvement d’exception. Ou Audemars-Piguet<br />

qui consacre au marketing<br />

Place d’Arçon : le projet s’affine<br />

festations festives, commerciales<br />

et patriotiques” selon les<br />

concepteurs. Le parvis sera revêtu<br />

de grandes dalles en granit<br />

de couleur ocre jaune. Ce parvis<br />

accueillera une nouvelle fontaine<br />

constituée de 9 jets verticaux.<br />

Les élus pontissaliens ont<br />

décidé par ailleurs de supprimer<br />

la barrière du musée municipal<br />

dans le but de mettre en<br />

valeur tous les bâtiments de la<br />

place. <strong>La</strong> rue Sainte-Anne se<br />

verra doter d’un alignement<br />

d’arbres sur toute sa longueur.<br />

Autre détail, une sorte de minibosquet<br />

de trois arbres sera<br />

créée à l’angle de la mairie, qui<br />

délimitera un espace d’accueil<br />

de l’échiquier géant. Quant au<br />

parking situé actuellement à l’arrière<br />

de la mairie, il sera supprimé<br />

mais une zone de stationnement<br />

nouvelle sera créée<br />

rue de la Halle. Montant global<br />

des travaux : 1 million d’euros<br />

Le pétard interdit<br />

à Pontarlier<br />

Les commerçants de Pontarlier<br />

se demandent s’ils<br />

pourront éteindre la mèche<br />

allumée par la mairie. Par arrêté<br />

municipal, la collectivité a<br />

décidé de maintenir l’interdiction<br />

de vendre des pétards sur<br />

la commune. Cette décision fait<br />

suite à l’incendie des casernes<br />

Marguet le 8 juillet dernier. Un<br />

événement qui a refroidi la municipalité<br />

qui ne veut plus jouer<br />

avec le feu et espère bien que<br />

les jeunes en particulier en fassent<br />

de même, en prenant cette<br />

mesure. <strong>La</strong> vente de pétards<br />

ne sera donc pas autorisée pour<br />

le 14 juillet. “En juillet, ce commerce<br />

représente 30% de mon<br />

activité” indique ce buraliste.<br />

L’aberration que les commerçants<br />

pointent du doigt, c’est<br />

que la vente “d’explosifs” reste<br />

autorisée dans les communes<br />

périphériques. Selon nos<br />

sources, Patrick Genre aurait<br />

demandé à ce que les villages<br />

alentour prennent une décision<br />

identique.<br />

Par ailleurs, cette mesure n’est<br />

valable que pendant une partie<br />

de l’année. “C’est comme si finalement<br />

on autorisait un marchand<br />

d’articles de pêche de ne<br />

vendre ses produits qu’en dehors<br />

des périodes d’ouverture” poursuit<br />

ce buraliste qui a sollicité<br />

les services juridiques de la profession<br />

pour voir dans quelle<br />

mesure une mairie peut interdire<br />

la vente d’un produit sur son<br />

territoire. Produit qui n’est pas<br />

illicite. À moins qu’il ne s’agisse<br />

d’un autre genre de pétard.<br />

Dans ce cas, c’est une autre<br />

affaire… ■<br />

15 % de son chiffre d’affaires. C’est indéniable,<br />

les horlogers suisses parient sur<br />

les stars. L’horloger de la vallée de Joux<br />

Audemars-Piguet justement, une des<br />

rares manufactures d’horlogerie à appartenir<br />

encore à la famille fondatrice de<br />

l’entreprise, a une nouvelle égérie depuis<br />

peu en la personne de la chanteuse Anggun.<br />

Récemment en concert dans le<br />

Haut-Doubs, cette dernière confie ses<br />

motivations à <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

: “J’aime l’approche que cette société<br />

a de la montre. Il y a une émotion qui<br />

se dégage de chacune des pièces. J’ai<br />

eu la chance de visiter le site du Brassus.<br />

Quand je vois une de ces montres,<br />

T.T.C. C’est un peu plus que le<br />

budget initial. Ce surcoût est<br />

notamment dû à la suppression<br />

de la clôture du musée. Le lancement<br />

de la procédure d’appels<br />

d’offres pour le démarrage<br />

des travaux est sur le point de<br />

démarrer. ■<br />

je ne peux pas m’empêcher de penser<br />

à toutes ces mains qui ont façonné chacune<br />

de ces pièces avec minutie. L’homme<br />

est cœur de cette horlogerie. Je suis<br />

ravie de cette collaboration avec Audemars-Piguet<br />

car c’est par ailleurs une<br />

marque qui se féminise” commente Anggun..■<br />

OPTIQUE-SURDITÉ GILLET<br />

4, Rue du Docteur Grenier<br />

25300 PONTARLIER<br />

TÉL. 03 81 39 14 35<br />

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4 L’ÉVÉNEMENT<br />

AGENCES IMMOBILIÈRES,<br />

c’est l’explosion<br />

IMMOBILIER Une spéculation depuis 2000<br />

Le gâteau pontissalien est<br />

désormais partagé en 13<br />

En moins de deux ans, cinq nouvelles agences immobilières se<br />

sont installées dans la capitale du Haut-Doubs. Si l’on ajoute<br />

les notaires, les entrepreneurs impliqués dans la promotion et<br />

les autres agences extérieures susceptibles d’intervenir en ville,<br />

ça commence à faire du monde sur le marché. Conséquences.<br />

<strong>La</strong>urent Perret,<br />

agence Pontim :<br />

“Dans le locatif, pas<br />

de pertes de<br />

clients acquis”<br />

Spécialisée dans l’administration de biens<br />

locatifs et le syndic, cette agence entrée<br />

dans le giron du Crédit <strong>Immobilier</strong> depuis 5<br />

ans gère un parc de 1 100 logements. “On n’enregistre<br />

pas de pertes de clients acquis. Les nouvelles<br />

agences font plutôt dans la transaction et<br />

sont plus fragilisées dès que le marché se referme.<br />

Dans l’administration de biens, notre façon<br />

de travailler est tout à fait différente. On fonctionne<br />

moins au coup par coup. C’est plus sécurisant<br />

au niveau chiffre d’affaires. Le nôtre a encore progressé<br />

de + 10 % par rapport au précédent exercice.<br />

Aujourd’hui, il y a plus de turnover dans les<br />

locations. Avec tous les problèmes de gestion et<br />

de maintenance induits, les propriétaires préfèrent<br />

de plus en plus passer par une agence. De<br />

même, l’activité syndic a encore un bel avenir. Ce<br />

métier va se professionnaliser car la loi sur le fonctionnement<br />

des copropriétés est en train de changer<br />

en imposant une comptabilité proche de celle<br />

des entreprises” annonce <strong>La</strong>urent Perret.<br />

E<br />

n 1972, on comptait seulement trois<br />

agences sur Pontarlier. Le trio est passé<br />

à quatre en 1979 avec la création de<br />

Pontim. Le baromètre immobilier est au beau<br />

fixe, on traverse alors une période faste de<br />

construction avec des immeubles pratiquement<br />

vendus d’avance. “Les gens faisaient la<br />

queue pour acheter les Longennes. Les transactions<br />

s’opéraient alors de gré à gré et les<br />

notaires ne négociaient pas”, se souvient Pierre<br />

Meunier qui exerce depuis 30 ans dans le<br />

métier.<br />

À titre d’exemple, de 1979 à 1986, ce dernier<br />

réalisait une moyenne de 130 ventes par an.<br />

En 10 jours, il réussit à vendre 20 maisons<br />

au lotissement de la rue des Granges. Autre<br />

caractéristique qui n’est plus d’actualité, l’immobilier<br />

était progressif, basé sur de l’apport<br />

personnel avec des emprunts sur 20 ans en<br />

moyenne. “Les gens avaient déjà un appartement<br />

avant d’avoir des vues sur la maison.”<br />

À la fin des années quatre-vingt débute une<br />

crise qui s’étale sur 7 ans. <strong>La</strong> situation commence<br />

à se redresser avec la montée en puissance<br />

du travail frontalier. Les bilatérales<br />

n’étant pas encore en vigueur, les frontaliers<br />

ont alors obligation de résider à moins de<br />

30 km de la frontière, ce qui concentre la<br />

demande et la localisation de nouvelles<br />

agences. “De quatre agences dans les années<br />

fastes de la fin des Trente Glorieuses, on est<br />

passé, à cause du phénomène frontalier, à<br />

une explosion en nombre pour une population<br />

qui n’a pas augmenté sur Pontarlier. Jusqu’en<br />

2000, le phénomène spéculatif n’existe<br />

pas ou peu. Dans l’ancien, on a aujourd’hui<br />

En quelques années, leur nombre a pratiquement<br />

doublé sur Pontarlier. Un phénomène propre au<br />

Haut-Doubs, qu’on ne retrouve que dans les grandes<br />

agglomérations. Ce rapide développement survient<br />

au moment même où le marché immobilier<br />

marque une pause après plusieurs années de<br />

croissance à deux chiffres sur le plan des prix.<br />

Qu’en pensent les anciens et les nouveaux ? Qu’adviendra-t-il<br />

en cas de crise ? Le gâteau de l’immobilier<br />

pontissalien est-il suffisamment grand<br />

pour absorber les nouveaux venus ? Enquête<br />

contradictoire.<br />

L’explosion des prix et du nombre des<br />

agences sur Pontarlier s’explique avant<br />

tout grâce au développement du travail<br />

frontalier.<br />

un parc vétuste qui ne répond plus aux normes<br />

et qui se vend pourtant à des prix exorbitants.<br />

Il n’y a pas assez d’écarts avec le neuf”, analyse<br />

Pierre Meunier.<br />

En période de forte croissance, peu d’intermédiaires<br />

s’immisçaient dans l’acte d’achat<br />

ou de vente alors que maintenant en période<br />

moins euphorique, le “mirage de l’immobilier”<br />

décuple les intermédiaires. Le Haut-<br />

Doubs exporte son chômage en Suisse et les<br />

personnes qui n’y travaillent pas sont souvent<br />

exclues de l’accession à la propriété.<br />

C’est une donc une grosse part de la population<br />

acheteuse que les agences, aussi nombreuses<br />

soient-elles, ne peuvent démarcher.<br />

“Les primo-accédants non frontaliers sont<br />

coupés du marché. Et comme les investisseurs<br />

locatifs sont quasiment obligés de pratiquer<br />

des loyers élevés, ces catégories sociales se<br />

retrouvent incapables d’épargner” estime le<br />

professionnel. ■<br />

F.C.<br />

Patrick Goursolle,<br />

agence Century 21 :<br />

“On maîtrise la<br />

recette du gâteau”<br />

Le responsable de Century 21 ne semble<br />

pas plus inquiet que ça de l’arrivée de nouvelles<br />

agences. “On n’en ressent pas encore<br />

les effets. On vient de réaliser l’un de nos<br />

plus gros chiffres d’affaires en début d’année.”<br />

Une sérénité basée sur 15 ans d’expérience<br />

aux cours desquelles il a développé un réseau<br />

de 5 agences de proximité. “C’est un peu l’histoire<br />

du pâtissier qui maîtrise sa recette quand<br />

d’autres viennent manger les miettes. Mais<br />

l’avantage de celui qui détient la recette, c’est<br />

qu’il pourra toujours la refaire.” Il dénonce quand<br />

même cette tendance qu’ont certaines agences<br />

à faire le marché sur le papier et pas forcément<br />

en fonction de l’offre et la demande.


CRÉATIONS Encore des possibilités<br />

Un nouveau<br />

directeur<br />

qui y croit<br />

Après 8 ans d’exercice dans une<br />

agence locale, Cyrille Mattera<br />

monte sa propre structure, “L’<strong>Immobilier</strong><br />

Pontissalien”. Installée<br />

rue de la Halle, elle ouvre dans<br />

la première quinzaine de mai.<br />

Q uand<br />

certains professionnels locaux affichent<br />

leur scepticisme face à la multi-<br />

plication des agences, d’autres ne se<br />

posent pas ce genre de question. D’un tempérament<br />

plutôt dynamique, aussi volontaire<br />

au travail que dans la mêlée du pack<br />

de rugby pontissalien où il tient le poste de<br />

pilier, Cyrille Mattera n’a pas hésité longtemps<br />

avant de se mettre à son compte.<br />

“L’<strong>Immobilier</strong> Pontissalien” se spécialisera<br />

dans un premier temps dans la transaction<br />

immobilière et foncière. On intervient sur un<br />

rayon de 20 à 25 km autour de Pontarlier<br />

dans le neuf comme dans l’ancien, aussi bien<br />

en résidence principale qu’en investissement<br />

locatif. On fonctionne également en partenariat<br />

avec des promoteurs locaux. Si tout<br />

se passe bien, on peut envisager par la suite<br />

une évolution des services sur la location<br />

et la gestion locative et pourquoi pas à plus<br />

long terme ouvrir d’autres points de vente.”<br />

Au cours de son expérience précédente, il a eu<br />

l’occasion de travailler sur Pontarlier et Champagnole<br />

où la pression immobilière est beaucoup<br />

moins forte que sur la zone frontalière.<br />

À 40 km de distance, les prix du terrain à bâtir<br />

varient pratiquement du simple au triple. Un<br />

simple indice qui justifie pourquoi il se monte<br />

tant d’agences sur le Haut-Doubs. “Je suis<br />

originaire du coin. J’ai développé<br />

un fort relationnel local par le biais<br />

du travail et du sport. Mon but est<br />

de créer une équipe entreprenante<br />

et très professionnelle qui comptera<br />

5 à 6 personnes à moyen terme.”<br />

Observant lui aussi que la situation<br />

est moins euphorique qu’elle ne l’a été, il estime<br />

que la conjoncture reste favorable. “50 %<br />

des gens ne sont pas propriétaires, les taux d’intérêt<br />

sont attractifs, la durée des prêts facilite<br />

l’accès à la propriété. Aujourd’hui, le marché<br />

sur l’investissement est toujours porteur. <strong>La</strong><br />

Suisse attire encore des gens de l’extérieur qui<br />

cherchent à s’installer. C’est malheureux à dire,<br />

<strong>La</strong> conjoncture<br />

reste<br />

favorable.<br />

Cyrille Mattera ouvre sa propre<br />

agence sur Pontarlier dans la première<br />

quinzaine de mai.<br />

mais le secteur n’échappe pas aux problèmes<br />

de séparation de couples, ce qui laisse des opportunités<br />

à saisir.”<br />

Cet argumentaire est conforté également par<br />

le durcissement des lois portant sur les transactions<br />

dans l’ancien et qui joue en faveur<br />

des professionnels. “Avec la loi Carrez et tous<br />

les contrôles obligatoires sur l’amian-<br />

te, le saturnisme, le gaz, ce sera plus<br />

compliqué de vendre pour un particulier.<br />

L’agent immobilier devient<br />

de plus en plus nécessaire.”<br />

Le phénomène de multiplication<br />

des agences n’est pas, selon lui, spécifique<br />

à Pontarlier et ses environs. Il se propage<br />

tout au long de la zone frontalière et dans<br />

la plupart des grandes villes. “Regardez ce qui<br />

se passe à Besançon. Et d’après les rumeurs<br />

qui circulent, il n’est pas interdit de penser que<br />

d’autres agences viennent s’installer à Pontarlier.”<br />

■<br />

GROUPE Ouvert depuis septembre<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

Business, rigueur<br />

et développement<br />

Siégeant à Besançon, Fédéral <strong>Immobilier</strong> compte 36 agences<br />

en France dont une à Pontarlier gérée par Jean-Louis Verdier,<br />

ancien directeur d’entreprises qui préfère se lancer dans l’immobilier<br />

plutôt que se morfondre en pré-retraite.<br />

Une reconversion oui<br />

mais pas dans n’importe<br />

quelles conditions.<br />

Après avoir dirigé<br />

l’agence de transport<br />

Bouquerod-Pelletier et Weber<br />

Graffic, Jean-Louis Verdier<br />

n’a plus vraiment besoin de<br />

travailler pour subvenir à ses<br />

besoins, ce qui lui a laissé<br />

une marge de négociation<br />

appréciable dans sa stratégie<br />

d’installation.<br />

Plutôt qu’une franchise codifiée<br />

dans une organisation qui<br />

ne lui correspond pas, cet homme<br />

dont le parcours relève du<br />

self-made-man a choisi d’intégrer<br />

un groupe privé dirigé<br />

par un ancien ingénieur informaticien.<br />

“ Je suis d’abord motivé<br />

par le goût d’entreprendre<br />

dans un secteur très relationnel<br />

et très commercial avec le<br />

souci d’imposer une rigueur<br />

dans la société identique à celle<br />

existant dans mes entreprises”,<br />

indique ce manager<br />

d’agence qui travaille sous un<br />

statut de vendeur indépendant<br />

rémunéré à la commission.<br />

Recruté par Fédéral <strong>Immobilier</strong><br />

sur la base d’une annonce,<br />

il a ensuite suivi une formation<br />

interne par alternance<br />

avant d’ouvrir le 1 er septembre<br />

2006 l’agence pontissalienne<br />

au 35, rue de<br />

Besançon. “On<br />

fait de la transaction<br />

classique<br />

et on va se développer<br />

sur le secteur<br />

de la promotion<br />

immobilière. Un projet est aussi<br />

en cours sur Levier.”<br />

Cette diversification d’activité<br />

initiée par le P.D.G. du groupe<br />

se justifie localement par<br />

des besoins de nouveaux logements.<br />

“Il n’y a pas assez d’appartements<br />

ou de maisons disponibles<br />

avec l’augmentation<br />

du nombre de divorces et surtout<br />

la Suisse qui attire des<br />

Le groupe Fédéral <strong>Immobilier</strong> s’est implanté<br />

à Pontarlier en septembre 2006.<br />

Les prochaines<br />

ouvertures se feront<br />

à Levier et<br />

Villers-le-<strong>La</strong>c.<br />

gens venus et très loin et qui<br />

cherchent à s’implanter. On se<br />

lance dans ce créneau en visant<br />

un rapport qualité/prix correct.<br />

Comme la promotion<br />

nécessite des compétences très<br />

pointues, on fonctionne avec<br />

des spécialistes travaillant au<br />

sein du groupe.”<br />

L’équipe pontissalienne<br />

emploie trois<br />

personnes dont<br />

une jeune qui<br />

prépare un<br />

B.T.S. immobilier<br />

en alternance<br />

sur deux ans. “Quand<br />

on veut s’investir sur le long<br />

terme, il faut non seulement<br />

être clair et sérieux mais aussi<br />

laisser à chacun le temps de<br />

s’exprimer. J’ai toujours fonctionné<br />

sur des bases de respect<br />

et de confiance. On doit aussi<br />

savoir donner du temps au<br />

temps. Quand on arrive à instaurer<br />

ce climat, les clients le<br />

ressentent forcément.”<br />

Huit mois après ses premiers<br />

pas dans l’immobilier, Jean-<br />

Louis Verdier est satisfait d’un<br />

démarrage qu’il souhaite pérenniser<br />

dans la même direction.<br />

Il constate lui aussi que les<br />

prix tendent à se stabiliser et<br />

que le marché reste fortement<br />

tributaire du dynamisme du<br />

travail frontalier.<br />

Implanté essentiellement dans<br />

l’Est, Fédéral <strong>Immobilier</strong><br />

cherche à étendre son concept<br />

sur toute la France avec pour<br />

objectif d’arriver à 60 agences<br />

d’ici la fin de l’année. Dans le<br />

Haut-Doubs, les prochaines<br />

ouvertures se feront à Levier<br />

et Villers-le-<strong>La</strong>c. ■<br />

5


6<br />

L<br />

a <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Que pensez-vous de<br />

cette augmentation rapide du nombre d’agences<br />

sur la place pontissalienne ?<br />

Françoise Cattet : Pour moi, c’est clair, il n’y a pas<br />

de la place pour tout le monde. Cette frénésie<br />

ne correspond pas à l’évolution d’un marché<br />

qui n’est plus aussi rapide qu’auparavant. Il<br />

reste encore pas mal de biens à vendre mais<br />

pas assez vu le nombre d’agences en présence.<br />

NAISSANCES<br />

L’ÉVÉNEMENT<br />

POINT DE VUE Saint-Pierre <strong>Immobilier</strong><br />

“Il n’y a pas le potentiel pour faire<br />

tourner cinq nouvelles agences”<br />

Avec 25 ans d’expérience dans l’immobilier dont 10<br />

sur Pontarlier, Françoise Cattet exerce uniquement<br />

dans la transaction. Témoignage.<br />

L.P.P. : Les bonnes années, c’est du passé ?<br />

F.C. : On a vécu une période euphorique qui a<br />

duré plusieurs années. Aujourd’hui, les gens<br />

sont plus réfléchis dans leur achat. Ils ne se<br />

bousculent plus. Les délais de vente s’allongent,<br />

ce qui finira par décourager la vente de<br />

particulier à particulier. Les propriétaires qui<br />

cherchent un acheteur se lassent de recevoir<br />

de multiples visites qui n’aboutissent pas.<br />

Avec les nouveaux programmes immobiliers en cours sur Pontarlier, les prix dans l’ancien<br />

vont certainement se tasser estime la gérante de l’agence Saint-Pierre <strong>Immobilier</strong>.<br />

31/03/07 – Noa de Eric JAILLET, responsable<br />

d'atelier et Valérie DAIMÉ, ouvrière.<br />

31/03/07 – Mael de Nicolas GUERLÉE,<br />

horloger et Stéphanie PAROLA, employée<br />

de commerce.<br />

31/03/07 – Théo de Franck CAIGNE,<br />

ouvrier en scierie et Aurélie SOBEZAK,<br />

sans profession.<br />

01/04/07 – Enzo de Nicolas CORDIEZ,<br />

horloger et Géraldine COLOMBAIN, ouvrière.<br />

01/04/07 – Yeliz-Nur de Idris GÜNEY,<br />

ouvrier et Fadime CEYLAN, sans profession.<br />

01/04/07 – Louna de Sambu UPADHYAYA,<br />

manœuvre et Isabelle JOUFFROY, infirmière.<br />

01/04/07 – Méline de Artur GRZAN-<br />

KOWSKI, maçon et Malgorzata ZDZIE-<br />

CH, couturière.<br />

02/04/07 – Charly de Hervé FAIVRE, professeur<br />

des écoles, et Sandrine VIVOT,<br />

sans profession.<br />

02/04/07 – Ali-Ihsan de Mehmet ZEN-<br />

GIN, vendeur et Mélanie ROTA, sans profession.<br />

04/04/07 – Léon de Alexandre YAGER,<br />

vendeur et Sybille MESNIER, infirmière.<br />

04/04/07 – Manon de Frédéric PRO-<br />

D'HOMME, agent technique forestier et<br />

Audrey MALE, employée de banque.<br />

04/04/07 – Yannick de Patrick CHUAT,<br />

magasinier et Sripraphai, sans profession.<br />

État-civil d’avril<br />

05/04/07 – Emmy de Anthony MONTRI-<br />

CHARD, ouvrier et Aurore GENRE-GRAND-<br />

PIERRE, ouvrière.<br />

05/04/07 – Léonie de Gilles PARIS, charpentier<br />

et Blandine ROLET, aide soignante.<br />

05/04/07 – Jean-Baptiste de Jean-François<br />

LHOMME, agent forestier et Carine<br />

CUCHE, professeur des écoles.<br />

06/04/07 – Romain de Frédéric PAVIET,<br />

charpentier et de Claire JANTET, technicienne<br />

assainissement.<br />

07/04/07 – Célia de Stéphane CORDIER,<br />

ouvrier et de Séverine GAGELIN, secrétaire.<br />

08/04/07 – Sacha de Dimitri FEMENIA,<br />

serveur et de Céline GUIGNARD, serveuse.<br />

09/04/07 – Liam de Alban MIODON, commercial<br />

et de Véronique BOCKENMEYER,<br />

sans profession.<br />

07/04/07 – Amaru de Kadafi SAID, horloger<br />

et de Nadège PERRENOUD, sans<br />

profession.<br />

09/04/07 – Enzo de Alan CAPELLI, mécanicien<br />

mouliste et de Sandra DREZET,<br />

sans profession.<br />

09/04/07 – Romane de Alexandre BUTIN,<br />

agent technique O.N.F., et de Marilyne<br />

PAQUIN, costumière.<br />

08/04/07 – Ulrick de Christophe ARMAND,<br />

serveur et de Samira AARAB, serveuse.<br />

10/04/07 – Synead de Rudy LEGRAND,<br />

mécanicien de précision et de Isabelle<br />

LANQUETIN, secrétaire comptable.<br />

10/04/07 – Carla de David LIGIER, responsable<br />

commercial et de Frédérique<br />

TOSSERI, professeur des écoles.<br />

10/04/07 – Lilou de Philippe SOLT, employé<br />

et de Emmanuelle LORANGE, secrétaire.<br />

11/04/07 – Bastien de Cyril LIEGEON,<br />

cariste et de Fanny PERNY, secrétaire<br />

comptable.<br />

12/04/07 – Théo de Jérôme GALLET,<br />

ouvrier et de Stella DE BERNARDI, vendeuse.<br />

12/04/07 – Yusuf de Bedrettin YAZICI,<br />

menuisier et de Hediye SEKER, contrôleuse<br />

qualité.<br />

13/04/07 – Léo de Régis BOURGEOIS,<br />

agriculteur et de Mélanie GUINCHARD,<br />

enseignante.<br />

12/04/07 – Arthur de Arnaud BOUJON,<br />

acheteur et de Sandy BAILLY, assistante<br />

commerciale.<br />

12/04/07 – <strong>La</strong>ora de Romaric LÉCOR-<br />

CHÉ, marchand de chevaux et de Cindy<br />

PIGUET, artisan.<br />

13/04/07 – Evan et Enzo de Thierry CUBY,<br />

agriculteur et de Sandrine RAMPIN, secrétaire.<br />

13/04/07 – Yann de Jean-Luc NICOD,<br />

menuisier et de <strong>La</strong>urence FAGET, coiffeuse.<br />

13/04/07 – Timéo de Samuel LIGIER, professeur<br />

d'Education Physique et Sportive<br />

et de Audrey GRANDPERRIN, psychologue.<br />

14/04/07 – Mêlyne de Sébastien VAU-<br />

DELEAU, préparateur en solutions et de<br />

Emilie ANZIANI, professeur des écoles.<br />

16/04/07 – Nina de Jean-Loïc FRANÇOIS,<br />

technicien méthode et de Florence<br />

GUILLOT, sage-femme.<br />

16/04/07 – Cassie de Christophe<br />

L.P.P. : Pas de redressement en vue ?<br />

F.C. : J’en doute. Avec les programmes immobiliers<br />

en neuf qui vont sortir sur Pontarlier,<br />

on aura forcément un ralentissement des transactions<br />

dans l’ancien. L’offre va s’étoffer et<br />

les prix n’augmenteront plus aussi vite.<br />

L.P.P. : Comment expliquer qu’ils soient d’ailleurs aussi<br />

hauts ?<br />

F.C. : C’est lié à l’augmentation régulière du<br />

nombre de frontaliers. Avec leur pouvoir d’achat<br />

et les prêts en devises, c’est logique qu’ils cherchent<br />

à acheter. <strong>La</strong> demande aidant, les prix<br />

ont flambé. Si la Suisse tousse, l’immobilier<br />

s’effondre. Attention aussi à pas confondre les<br />

frontaliers et les Suisses qui n’ont rien à voir<br />

dans cette spéculation. En règle générale, ils<br />

achètent en France des produits très ciblés et<br />

non surestimés. Les appartements et la mitoyenneté<br />

ne les intéressent pas. Ils sont peu nombreux<br />

à vouloir s’installer sur Pontarlier et le<br />

Haut-Doubs. Ils préfèrent aller dans des régions<br />

comme la Bresse ou la Haute-Saône où ils sont<br />

sûrs de trouver une maison avec du terrain au<br />

prix d’un petit appartement pontissalien.<br />

L.P.P. : Constatez-vous un changement de compétences<br />

chez les jeunes ou nouveaux agents immobiliers par<br />

rapport aux anciens ?<br />

F.C. : Ceux qui sont installés depuis 20 ou 30<br />

ans sur Pontarlier sont souvent diplômés en<br />

droit. Ce n’est plus tout à fait le cas depuis l’arrivée<br />

des premières fran-<br />

“Si la Suisse<br />

tousse,<br />

l’immobilier<br />

s’effondre.”<br />

chises. Les qualifications<br />

requises pour obtenir la carte<br />

d’agent immobilier ont<br />

évolué en prenant davantage<br />

en compte l’expérience<br />

professionnelle. Le<br />

manque de bases juridiques<br />

peut poser problèmes dans<br />

certaines situations particulières. Je pense que<br />

la déontologie n’est plus la même entre les<br />

anciens et les nouveaux.<br />

L.P.P. : Comment réagissent les banques en cette période<br />

de légère stagnation ?<br />

F.C. : À l’époque de l’euphorie immobilière, elles<br />

se “battaient” presque pour avoir des clients.<br />

MICHAUD, ouvrier et de Jeanne PY, toiletteuse.<br />

16/04/07 – Valentin de Cyrille DEBOIS,<br />

chef de chantier et de Nadège LIGNON,<br />

infirmière.<br />

16/04/07 – Ruben de Yohann CHABOD,<br />

technicien électroménager et de Marina<br />

DAME, employée de commerce.<br />

15/04/07 – Isaac de Jimmy FUHRMANN,<br />

ferrailleur et de Mélina HOERTER, sans<br />

profession.<br />

16/04/07 – Alyssa de David MICHEL,<br />

cadre supérieur et de Céline HUREL, sans<br />

profession.<br />

17/04/07 – Romain de Anthony PILLOT,<br />

magasinier et de Muriel CHAUVIN, opticienne.<br />

16/04/07 – Louane de Michaël CHHUN,<br />

technicien en informatique et de Lydie<br />

BRILLAND, ouvrière.<br />

17/04/07 – Hortense de Daniel TYRO-<br />

DE, fromager et de Emmanuelle GUYON,<br />

aide-soignante.<br />

17/04/07 – Zoé de Julien HARLÉ, horloger<br />

et de Caroline MENSCH, prothésiste<br />

dentaire.<br />

17/04/07 – Maël de Lucien DUCROCQ,<br />

magasinier et de Julie RASCH, sans profession.<br />

18/04/07 – Victorine de Christophe<br />

REGNIER, enseignant et de Angélique<br />

GARNIER, infirmière.<br />

18/04/07 – Érica de Hervé CHABOD, chef<br />

d'atelier et de Alexandra MEZZI, chef<br />

d'atelier.<br />

19/04/07 – Clara de Claude LETOUBLON,<br />

cuisinier et de Cécile LANCRENON,<br />

employée de banque.<br />

18/04/07 – Camille de Régis VERMOT<br />

DESROCHES, mécanicien mouliste et de<br />

Sandra MOUSSEL, esthéticienne.<br />

19/04/07 – Maryna de Mickaël VEUVE,<br />

boucher et de Angélique BAVEREL, sans<br />

profession.<br />

19/04/07 – Angèle de Jean-Pierre TOLO,<br />

directeur commercial et de Sandrine FUL-<br />

BAT, professeur<br />

MARIAGES<br />

20/04/07 – Ramazan CELIK, enseignant<br />

et Meyrem BICER, sans profession.<br />

DÉCÈS<br />

01/04/07 – Solange HUOT-MARCHAND,<br />

86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier<br />

(Doubs) veuve de Gaston GUILLAUME.<br />

02/04/07 – Thérèse VUILLARD, 64 ans,<br />

sans profession, domiciliée à Pontarlier<br />

(Doubs) célibataire.<br />

02/04/07 – Simone LOMBARDOT, 76<br />

ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier<br />

(Doubs) épouse de Léon DORNIER.<br />

02/04/07 – Michel COMBES, 75 ans, retraité<br />

du bâtiment, domicilié à Pontarlier<br />

(Doubs) époux de Renée ANGUENOT.<br />

02/04/07 – Henri GAIFFE, 56 ans, mécanicien,<br />

domicilié à les Fins (Doubs) époux<br />

de Chantal DURAND.<br />

03/04/07 – Clément TALAZAC, 98 ans,<br />

retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf<br />

de Marie-Louise BULLE.<br />

03/04/07 – Maurice BELOT, 75 ans, retraité,<br />

domicilié à Les Fourgs (Doubs) célibataire.<br />

04/04/07 – Elisabeth CHAUVIN, 79 ans,<br />

retraitée, domiciliée à Saint-Antoine (Doubs)<br />

veuve de Gustave GAGELIN.<br />

STATUT<br />

Réforme de la loi en 2006<br />

Qui peut se<br />

prétendre agent<br />

immobilier ?<br />

P our<br />

pouvoir exercer, l’agent immobilier, conformément<br />

à la loi Hoguet du 2 janvier 1970,<br />

doit obtenir une carte professionnelle “Transactions<br />

sur immeubles et fonds de commerce”, dite<br />

carte T.<br />

Suite à la réforme de la loi Hoguet du 21 octobre<br />

2005, applicable à partir du 1er janvier 2006, cette<br />

carte est accordée pour 10 ans par la préfecture. Sa<br />

délivrance est soumise à un certain nombre de justifications<br />

comme celle de n’être frappé d’aucune<br />

incapacité ou interdiction d’exercer. Le demandeur<br />

doit justifier d’une garantie financière destinée à<br />

assurer les fonds détenus pour le compte de tiers et<br />

d’une assurance contre les conséquences pécuniaires<br />

de la responsabilité civile qu’il peut encourir en raison<br />

de son activité. Les aptitudes requises ont également<br />

été renforcées dans le cadre de la réforme.<br />

Ainsi, depuis le 1er janvier 2006, pour obtenir la carte<br />

d’agent immobilier il faut soit :<br />

- être titulaire d’un bac + 3 dans les domaines juridique,<br />

économique ou commercial.<br />

- être titulaire du diplôme de l’Institut d’Études Économiques<br />

et Juridiques, appliquées à la Construction<br />

et à l’Habitat.<br />

- être titulaire d’un bac ou équivalent reconnu par<br />

l’État et avoir occupé au moins trois ans un emploi<br />

se rattachant à l’une des activités de transaction ou<br />

de gestion immobilière.<br />

- avoir occupé un emploi dans l’une de ces activités<br />

pendant au moins 10 ans en tant que salarié ou<br />

4 ans en tant que cadre.<br />

Elles se montrent plus vigilantes maintenant.<br />

Certaines commencent à s’engager dans des<br />

programmes immobiliers et rentrent ainsi en<br />

concurrence avec les agences. C’est aussi le cas<br />

des notaires.<br />

L.P.P. : Des fermetures s’annoncent tôt ou tard ?<br />

F.C. : Toutes les agences installées de longue<br />

date sont unanimes sur le sujet. Il n’y a pas à<br />

Pontarlier le potentiel pour faire tourner cinq<br />

nouvelles agences. ■<br />

Propos recueillis<br />

par F.C.<br />

07/04/07 – Madeleine BOURGEOIS, 87<br />

ans, agricultrice retraitée, domiciliée à<br />

Malbuisson (Doubs), veuve de Marcel<br />

LARESCHE.<br />

07/04/07 – Antoinette BOURDIN, 85 ans,<br />

retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),<br />

veuve de Charles ZBINDEN.<br />

08/04/07 – Rose ROUSSEL, 87 ans, professeur<br />

honoraire retraitée, domiciliée à<br />

Pontarlier (Doubs), célibataire.<br />

11/04/07 – Magdeleine PRENEY, 88 ans,<br />

retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),<br />

veuve de Léonce SAILLARD.<br />

12/04/07 – Robert THALMANN, 58 ans,<br />

magasinier outilleur, domicilié à Fournets-<br />

Luisans (Doubs), époux de Cécilia FAIVRE-<br />

PIERRET.<br />

13/04/07 – Maxime BAILLY, 92 ans, retraité<br />

de l'équipement, domicilié à Arc-Sous-<br />

Cicon (Doubs), époux de Victorine MES-<br />

NIER.<br />

14/04/07 – Jean MESNIER, 83 ans, retraité<br />

GURTNER, domicilié à Pontarlier (Doubs),<br />

époux de Germaine LEPINE.<br />

14/04/07 – Lucia GAMBA, 91 ans, retraitée,<br />

domiciliée à Jougne (Doubs), veuve<br />

de Charles MONNIN<br />

15/04/07 – Denis JEANNINGROS, 60<br />

ans, comptable, domicilié à Pontarlier<br />

(Doubs), époux de Christiane MASNADA<br />

16/04/07 – Ammar ZEBIRI, 63 ans, retraité,<br />

domicilié à Pontarlier (Doubs), époux<br />

de Nouara RAHAL<br />

19/04/07 – André BILLET, 59 ans, chauffeur,<br />

domicilié à Bonnevaux (Doubs), époux<br />

de Evelyne VUITTENEZ


Franche Automobiles Besançon<br />

Distributeur officiel<br />

4, Bvd Kennedy • Besançon<br />

Tél. 03 81 60 76 84 • Fax 03 81 60 76 89<br />

Agent agréé - CH MOUGIN AUTOMOBILES<br />

9, rue Pierre DECHANET<br />

Les grands planchants • Pontarlier<br />

Tél. 03 81 46 68 39 • Fax 03 81 46 70 31


8<br />

En bref…<br />

● Tourisme<br />

Le maire de Pontarlier a officiellement<br />

fait acte de candidature<br />

pour l’accueil à Pontarlier, en<br />

2008, du Congrès National du<br />

réseau des “Plus Beaux détours<br />

de France”, dont fait partie la<br />

capitale du Haut-Doubs. C’est<br />

en septembre que le choix définitif<br />

sera connu.<br />

● Boujailles<br />

L’agence postale communale<br />

de Boujailles a ouvert ses portes<br />

le 10 avril. L’agence est installée<br />

dans les locaux de la mairie.<br />

L’accueil et le conseil des clients<br />

sont assurés par l’employée de<br />

la municipalité. Le matériel informatique,<br />

le matériel nécessaire<br />

au fonctionnement de l’agence<br />

et la formation de l’agent ont été<br />

pris en charge par <strong>La</strong> Poste qui<br />

participe mensuellement au<br />

financement de l’agence. Cette<br />

évolution n’a bien entendu<br />

aucune incidence sur la distribution<br />

du courrier. Le facteur<br />

continuera à distribuer le courrier<br />

dans toutes les boîtes aux<br />

lettres 6 jours sur 7.<br />

● O.N.F.<br />

Depuis le 2 avril, un nouveau<br />

directeur est arrivé à l’agence<br />

O.N.F. de Pontarlier. Christophe<br />

Colette succède à Bernard Bonnici<br />

qui prend qui intègre la direction<br />

territoriale de l’O.N.F. Rhône-Alpes.<br />

J<br />

eudi 15 mars 2007, un incendie<br />

se déclare à l’étage de l’hôtel Ibis,<br />

sur la zone des Grands-Planchants<br />

à Pontarlier. Une heure plus tard,<br />

100 m plus loin, les locaux de la société<br />

M.P.E. sont à leur tour touchés par<br />

un sinistre. Un mois et demi après ces<br />

incidents, l’origine du feu n’est pas enco-<br />

Pontarlier<br />

PONTARLIER Conséquences économiques<br />

Incendie de l’hôtel Ibis :<br />

les doutes persistent<br />

L’enquête, toujours en cours, est désormais aux mains<br />

de la police scientifique de Lyon. Les victimes de l’incendie<br />

du 15 mars se pose encore des questions.<br />

re précisément connue. “L’enquête est<br />

toujours en cours, nous sommes en attente<br />

des résultats. Jusqu’ici, l’hypothèse<br />

la plus vraisemblable était un incendie<br />

d’origine accidentelle mais rien n’est<br />

encore confirmé” commente le commandant<br />

Nusillard, de la police de Pontarlier.<br />

COMMERCE Sept salariés<br />

Pétrin Ribeirou<br />

s’installe aux Épinettes<br />

Prévue et redoutée, l’arrivée de cette franchise sur Pontarlier s’appuie<br />

sur un potentiel de clientèle a priori suffisant pour ne pas mettre à<br />

mal la boulange locale. Le sujet reste vif.<br />

Aucune réglementation n’interdit<br />

à une franchise de venir<br />

s’installer sous réserve qu’elle<br />

respecte les conditions d’implantation<br />

en vigueur dans son domaine.<br />

Cette enseigne projetait de<br />

s’installer du côté du supermarché<br />

ED situé face au collège Malraux.<br />

“Suite à divers problèmes, on a trouvé<br />

un autre emplacement le long de<br />

la rocade. Le magasin s’étend sur<br />

230 m 2 . Ce n’était donc pas nécessaire<br />

de passer en C.D.E.C.”, explique<br />

Gérard Rousset, le gérant qui s’occupe<br />

déjà de deux commerces similaires<br />

sur Besançon.<br />

Au sujet de l’enseigne Ribeirou, il précise<br />

qu’il s’agit d’une franchise de<br />

fabrication où tous les produits sont<br />

conçus sur place à l’exception de la<br />

viennoiserie. Cette implantation pontissalienne<br />

représente un “investissement<br />

non négligeable.” Aussi a-t-il<br />

commandé une étude de marché à un<br />

cabinet indépendant. “Elle conclut<br />

que le marché n’est pas saturé notam-<br />

Un emplacement stratégique pour cette enseigne qui a<br />

ouvert ses portes le 23 avril.<br />

<strong>La</strong> société M.P.E. est relogée provisoirement rue Jean Mermoz.<br />

ment le long de la rocade où il n’y a<br />

aucune boulangerie. On espère ainsi<br />

capter une clientèle de passage qui<br />

n’allait pas forcément s’approvisionner<br />

en ville.”<br />

Ouvert depuis le lundi 23 avril, ce<br />

commerce emploie sept salariés : trois<br />

boulangers et quatre vendeuses. Tout<br />

le monde travaille aux 35 heures. Le<br />

jour de fermeture hebdomadaire n’est<br />

pas encore déterminé mais conformément<br />

à la loi le gérant à un mois<br />

pour se décider.<br />

Conscient de l’inquiétude suscitée par<br />

son arrivée, tout en la regrettant,<br />

Gérard Rousset aspire avant tout à<br />

lancer son affaire sur des bonnes bases<br />

en misant sur le professionnalisme<br />

de ses employés et la qualité des produits<br />

proposés aux clients. “Sur la<br />

question de la concurrence, il me semble<br />

qu’on oublie un peu vite l’impact des<br />

grandes surfaces qui vendent aussi<br />

du pain, de la pâtisserie et de la viennoiserie.<br />

<strong>La</strong> meilleure pub qu’on puisse<br />

se faire, c’est d’inviter tous les gens<br />

à venir découvrir par eux-mêmes comment<br />

on travaille et à tester le goût de<br />

nos produits.” Aux consommateurs<br />

d’en juger. ■<br />

F.C.<br />

L’hôtel Ibis a pu reprendre son activité normale après trois semaines.<br />

L’incendie, s’il n’a pas entièrement<br />

détruit de bâtiments, a fortement pénalisé<br />

plusieurs activités commerciales.<br />

L’hôtel Ibis a pu rouvrir après trois<br />

semaines de fermeture et un grand nettoyage<br />

rendu nécessaire par le suif et<br />

l’inondation provoquée par les pompiers<br />

pour maîtriser le sinistre.<br />

<strong>La</strong> société M.P.E. quant à<br />

elle, spécialisée dans les<br />

machines à bois et les poêles<br />

à granulés, a dû retrouver<br />

un local commercial. Pour<br />

elle, les dégâts sont énormes<br />

aussi : des machines à bois,<br />

des tondeuses, des poêles<br />

détruits. “Le bâtiment est<br />

mort, notre activité a été interrompue<br />

plus d’un mois” déplore Jean-Marie<br />

Masnada, un des responsables de M.P.E.<br />

<strong>La</strong> société a dû trouver un local provisoire,<br />

ailleurs dans la zone, rue Jean<br />

Mermoz. Actuellement, les compagnies<br />

RÉACTIONS<br />

Il reste<br />

beaucoup de<br />

questions<br />

sans réponse.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : le marché pontissalien<br />

peut-il supporter sans casse l’arrivée<br />

de cette enseigne ?<br />

Jean-Luc Viennet : À mon avis, il y en<br />

avait déjà assez. Il faut un point de<br />

vente pour 1 000 habitants, en dessous<br />

de ce seuil, une affaire tourne<br />

difficilement dans notre profession.<br />

Faites les comptes, l’offre est largement<br />

couverte. Cette enseigne a choisi<br />

un emplacement stratégique. Comme<br />

ils ont en plus un concept<br />

performant, on peut craindre le pire<br />

pour les boulangers en place.<br />

L.P.P. : Vous ne semblez pas trop apprécier<br />

cette franchise ?<br />

J.-L.V. : Je lui reproche d’instaurer une<br />

concurrence déloyale par rapport à<br />

son appellation “l’autre boulanger”.<br />

Ils fabriquent seulement 2/3 de leurs<br />

produits sur place. Toute la viennoiserie<br />

est fabriquée à l’extérieur de<br />

manière industrielle. Ils peuvent également<br />

incorporer des conservateurs,<br />

des exhausteurs de goût qui sont refusés<br />

aux artisans boulangers. On nous<br />

a fait diminuer le sel et eux ont trouvé<br />

le moyen de mettre du chlorure de<br />

sodium qui a sensiblement les mêmes<br />

propriétés conservatrices.<br />

d’assurances poursuivent elles aussi<br />

leurs investigations en dépêchant des<br />

experts sur place.<br />

Il reste beaucoup de questions sans<br />

réponse dans cette affaire. “Il paraît<br />

franchement bizarre que deux incendies<br />

survenus à une heure d’intervalle<br />

soient d’origine accidentelle” se demande<br />

M. Masnada. D’autant que<br />

selon les faits révélés au cours<br />

de l’enquête, des individus<br />

auraient été interpellés aux<br />

abords de l’hôtel Ibis peu après<br />

l’incendie, interrogés et relâchés<br />

aussitôt. “On reste un<br />

peu circonspect sur ces coïncidences”<br />

avoue M. Masnada.<br />

“Il n’y avait rien à la charge de ces personnes”<br />

répond la police de Pontarlier.<br />

L’activité de la société M.P.E. dans ses<br />

locaux de la rue Eiffel ne pourra pas<br />

reprendre avant 18 mois. ■<br />

J.-F.H.<br />

Jean-Luc Viennet : “Il y en<br />

avait déjà assez à Pontarlier”<br />

Le président de l’Union Patronale de la boulangerie du Doubs<br />

estime que la venue de Ribeïrou va forcément fragiliser la<br />

santé économique des artisans boulangers de la ville.<br />

L.P.P. : Ce qui n’a rien d’illégal ?<br />

J.-L.V. : Non, car ce sont des industriels<br />

de la boulangerie. Il faut savoir appeler<br />

les choses par leur nom. J’espère<br />

au moins qu’ils respecteront le jour<br />

de fermeture hebdomadaire.<br />

L.P.P. : Cela semble très difficile d’aller à<br />

l’encontre du mouvement ?<br />

J.-L.V. : Effectivement. Il nous aurait<br />

fallu une loi similaire à celle qui réglemente<br />

l’installation des pharmacies.<br />

Sur Pontarlier, il y a aussi la concurrence<br />

de la grande distribution qui<br />

vend ses produits à des prix en dessous<br />

du marché. Ribeïrou vend au<br />

moins au poids. Une ouverture de<br />

boulangerie est également prévue aux<br />

Granges-Narboz. Là, c’est moins<br />

contestable. Il en faut des créations,<br />

mais pas n’importe où.<br />

L.P.P. : Bien des raisons de s’inquiéter donc ?<br />

J.-L.V. : En quelques années, beaucoup<br />

de boulangeries pontissaliennes ont<br />

été reprises par des jeunes. Ils ont<br />

acheté en fonction de chiffre d’affaires<br />

plus forts qu’aujourd’hui, se sont mis<br />

de gros prêts sur le dos qu’ils devront<br />

rembourser. Les dés sont pipés. ■<br />

Propos recueillis par F.C.


LE DOSSIER<br />

VALDAHON, UN CENTENAIRE EN TREILLIS<br />

L’HISTOIRE DU CAMP<br />

FLASH-BACK <strong>La</strong> création du camp militaire<br />

100 ans à suivre le temps<br />

On ne peut pas célébrer dignement un anniversaire sans revenir<br />

sur l’Histoire. Le camp de Valdahon a vu défiler les régiments<br />

et les époques, les hommes et les années, sans prendre<br />

de rides. Tout commence en 1907.<br />

C<br />

ent années. Un siècle déjà. Un siècle<br />

à voir défiler les régiments, garnisons,<br />

unités, et autres rassemblements de<br />

petits militaires kakis. Un siècle et<br />

tant d’époques, tant d’évolutions. Le camp militaire<br />

de Valdahon fait partie aujourd’hui de<br />

ces bâtiments inébranlables, construits pour<br />

durer. Il appartient désormais au paysage. Et<br />

pourtant.<br />

Pourtant il y eut une époque où les militaires<br />

ne résidaient pas à Valdahon. Où la campagne<br />

environnante ne vivait pas au ryth-<br />

me des entraînements. Mais pour<br />

cela, il faut remonter dans le temps,<br />

avec l’ouvrage d’André Badot, un<br />

historien valdahonnais.<br />

Nous sommes en 1873. À cette<br />

époque, le pays est divisé en un<br />

certain nombre de circonscriptions militaires<br />

territoriales. Plusieurs départements constituent<br />

ainsi région militaire, devant mettre sur<br />

pied un corps d’armée. C’est ainsi que la 7 ème<br />

région est créée, et que son état-major s’installe<br />

à Besançon. L’espace comprend les territoires<br />

de Haute-Saône, de Belfort, du Jura,<br />

de l’Ain et du Doubs.<br />

Mais pour pouvoir entraîner les militaires,<br />

chaque région nécessite un terrain de jeu. Se<br />

pose alors la question de la localisation du nouveau<br />

camp de la 7 ème région. Valdahon, petit<br />

hameau du moyen Doubs de 800 habitants se<br />

situe alors sur un terrain parfait : boisé, légèrement<br />

vallonné, aux vastes étendues de campagne.<br />

Bref, l’endroit idéal pour installer un<br />

camp de manœuvre d’infanterie, d’artillerie<br />

et du génie. Car le village reste proche des<br />

frontières Est, tout en étant largement acces-<br />

“On ne mise<br />

pas tout sur la<br />

production.”<br />

sible grâce à ses deux routes nationales et sa<br />

voie ferrée.<br />

<strong>La</strong> décision est prise, et le premier projet voit<br />

le jour en 1900. Il ne prévoyait, à l’origine,<br />

qu’un champ de tir, sur une surface de 1 240<br />

hectares. Quelques années plus tard, en 1905,<br />

le maire de Valdahon, Adelphe Daudey, donne<br />

son accord pour la construction. Très rapidement,<br />

on décide d’étendre la surface du camp,<br />

afin d’y adjoindre un camp d’instruction. <strong>La</strong><br />

superficie alors prévue est de 2 584 hectares<br />

exactement.<br />

Le projet est arrêté, et la construction<br />

commence. Les premiers baraquements<br />

sortent de terre. C’est<br />

ainsi près de 70 bâtisses qui entament<br />

leur existence. On y trouve,<br />

pêle-mêle, le mess, une infirmerie,<br />

des bureaux, une cantine et même des écuries<br />

et des granges. Et pour loger les hommes, on<br />

installe un camp de toile. Au total, le camp a<br />

alors une capacité de 5 000 hommes. Un fort<br />

bel hôtel-restaurant.<br />

Le 12 mai 1907, le camp militaire est fin prêt<br />

à recevoir les premiers contingents. Des centaines<br />

de soldats arrivent, venus de régiments<br />

très différents : ligne, infanterie, artillerie,<br />

cavalerie et génie. Ils sont plus de 3 400.<br />

Pour célébrer l’événement, Valdahon organise<br />

une grande fête, pour l’inauguration des<br />

bâtiments. Et c’est justement cette manifestation-là<br />

qui servira de base, au mois de juillet<br />

prochain pour l’anniversaire du camp.<br />

Mais l’histoire poursuit sa route. Valdahon<br />

compte désormais 4 500 militaires. Des troupes<br />

d’un peu partout viennent stationner dans la<br />

…/…<br />

Le camp national du Valdahon<br />

est devenu avec le temps partie<br />

intégrante du paysage du<br />

Haut-Doubs. Camp d’entraînement<br />

pour militaires en<br />

manœuvre depuis sa création<br />

en 1907, il regroupe aujourd’hui,<br />

sous la houlette du 13ème Régiment<br />

du Génie, plus de 1 200<br />

personnes sur une surface d’environ<br />

3 500 hectares. Cette année,<br />

les bâtiments fêteront leur centenaire.<br />

L’événement sera célébré<br />

comme il se doit, en juillet.<br />

L’occasion de revenir sur l’histoire<br />

du camp militaire, de mettre<br />

en lumière l’apport économique<br />

qu’il génère, mais également de<br />

faire un petit tour à l’intérieur<br />

de ses murs. Car si les civils<br />

reconnaissent au premier coup<br />

d’œil un militaire, bien peu savent<br />

exactement ce qu’est leur vie.<br />

9


10 LE DOSSIER<br />

ville. Et le village en profite pour se développer<br />

en matière de commerces. Quant au camp,<br />

il ne reste pas ainsi, sans broncher. Dès 1913,<br />

on commence à réfléchir en haut lieu à un camp<br />

d’aviation. <strong>La</strong> surface est alors étendue en 1926.<br />

Un peu plus de 10 années après, les bâtiments<br />

deviennent “camp national”. Cette mention<br />

permet aux baraquements de se vanter de la<br />

visite d’hommes prestigieux, au<br />

cours des années : Le général De<br />

Gaulle, le chef du gouvernement<br />

anglais, Winston Churchill, le président<br />

Georges Pompidou…<br />

Mais le camp militaire garde la tête<br />

froide et se concentre sur ses principales<br />

missions : accueillir les soldats<br />

et les transformer en combattants<br />

aguerris. Petit à petit, il<br />

accueille de nouvelles unités.<br />

Puis certaines s’y installent définitivement,<br />

pour ne faire plus qu’un avec les<br />

bâtisses. D’abord le 30 ème régiment de dragons<br />

en 1970, puis le 5 ème Régiment de Dragons, 8<br />

ans plus tard, pour enfin céder la place, en<br />

Petit à petit, le<br />

camp s’étend<br />

jusqu’à 3 600<br />

hectares<br />

aujourd’hui.<br />

2003, au 13 ème Régiment du Génie.<br />

Depuis cette date, les militaires ont eu à cœur<br />

de maintenir le camp en état et de l’embellir.<br />

Avec tout d’abord une stèle, à l’effigie du général<br />

Leclerc. Puis, la maison des sapeurs de<br />

Leclerc, une sorte de petit musée, regroupant,<br />

dans plusieurs salles à thèmes les reliques de<br />

jadis. Et au milieu de ce devoir de mémoire,<br />

très vivant à l’esprit du régiment,<br />

le camp a dû faire face à un incendie,<br />

détruisant les bâtiments de restauration.<br />

Mais le camp renaît de<br />

ses cendres, avec une nouvelle<br />

construction, plus vaste et plus<br />

agréable, en 2005. Et enfin, l’année<br />

dernière, une place d’armes, manquante<br />

à l’appel, a été inaugurée.<br />

Un très long chemin, pour le camp<br />

militaire, plein de moments importants,<br />

bons ou mauvais, qui ont<br />

construit ce qu’il est aujourd’hui : un des éléments<br />

essentiels du Haut-Doubs. ■<br />

J.C.<br />

Anecdotes<br />

Le camp, star d’un jour,<br />

star pour toujours<br />

Le camp de Valdahon a servi de décors à deux films déjà : “<strong>La</strong> neige et le feu”<br />

de Claude Pinoteau, et “Les fragments d’Antonin” de Gabriel Le Bomin. L’occasion<br />

de se souvenir de bons moments, temps fort du camp centenaire.<br />

“<strong>La</strong> neige et le feu”<br />

De : Claude Pinoteau<br />

Avec : Vincent Perez et Géraldine Pailhas.<br />

Sorti en : décembre 1991<br />

L’histoire : la libération, Michel rencontre Christiane.<br />

Il tombe amoureux d’elle et la présente à<br />

son entourage et à son ami, Jacques. Christiane<br />

tombe sous le charme de ce dernier. Les deux<br />

hommes s'engagent dans la résistance, au sein<br />

d'un bataillon de F.F.I.<br />

En se souvenant : “L’équipe du film avait recréé<br />

un faux village alsacien, à la périphérie de la ville<br />

et dans le camp se souvient Michèle Tatu, auteur<br />

de “Balade cinématographique en Franche-Comté”.<br />

Ce village a dû être détruit, pour les besoins<br />

du film, par un incendie, en une seule prise et avec<br />

trois caméras. Quant à la neige du titre, non présente,<br />

elle s’est mise à tomber à ce moment-là.”■<br />

“Les fragments d’Antonin”<br />

De : Gabriel Le Bomin<br />

Avec : Gregori Derangère, Anouk Grinberg et<br />

Aurélien Recoing<br />

Sorti en : novembre 2006<br />

L’histoire : En 1919, Antonin revient de guerre,<br />

sans aucunes blessures physiques. Les siennes sont<br />

intérieures. Le professeur <strong>La</strong>brousse, pionnier dans<br />

le traitement des traumatismes de guerre s’intéresse<br />

à Antonin. Sa méthode va lui faire revivre les<br />

moments les plus intenses de sa guerre afin de l’en<br />

libérer.<br />

En se souvenant : “Ce qu’il y avait d’étonnant, c’était<br />

l’ambiance raconte un fonctionnaire du Conseil régional<br />

de Besançon, présent sur le tournage. Les comédiens<br />

et les figurants, hors champs, avaient une sorte<br />

de fatigue dans le visage, les traits tirés, comme<br />

de vrais poilus. Je<br />

me souviens de leurs<br />

visages maquillés<br />

de boue et de crasse,<br />

leur concentration<br />

et cette étrange<br />

lassitude du tournage,<br />

en écho à la<br />

lassitude des soldats<br />

de l’époque. C’est<br />

ainsi que la trouille<br />

viscérale des combattants<br />

avant l’attaque<br />

a été si bien<br />

rendue, pour un<br />

film au budget pas<br />

si mirobolant.” ■<br />

Les petites tentes en toile ont laissé rapidement<br />

place à des bâtiments plus résistants.<br />

Les premières troupes se sont installées au camp définitivement à partir de<br />

1970. Auparavant, les régiments venaient simplement s’entraîner.<br />

L’histoire du 13 ème Régiment du Génie<br />

“À me suivre, tu passes”<br />

C<br />

omme chaque régiment,<br />

le 13ème Régiment<br />

du Génie (R.G.)<br />

a une histoire longue et complexe<br />

comme l’Histoire. Stationné<br />

à Valdahon depuis<br />

le 1er juillet 2003, elle appartient<br />

à la 2ème Brigade Blindée<br />

d’Orléans.<br />

Mais son histoire commence<br />

avec la prestigieuse 2ème Division Blindée (D.B.) du<br />

Général Leclerc, pendant<br />

la seconde guerre mondiale.<br />

Le 13ème bataillon du génie<br />

d’alors s’est illustré avec sa<br />

division, en devenant la première<br />

unité alliée à entrer<br />

dans Paris, les 24 et 25 août<br />

1944.<br />

En 1999, avec une grande<br />

réorganisation de l’armée<br />

de terre française, la 2 ème<br />

D.B. est renommée 2 ème brigade<br />

blindée, et le 13 ème<br />

bataillon, le 13 ème R.G.<br />

<strong>La</strong> devise du 13 ème R.G, “À<br />

me suivre, tu passes”,<br />

demeure avec le temps. Elle<br />

trouve son explication dans<br />

les missions principales du<br />

régiment. “Le Génie, c’est<br />

l’aide à la mobilité, au<br />

déploiement, le déplacement<br />

sur terrains dangereux, l’ouverture<br />

d’itinéraires et rendre<br />

difficile la progression de<br />

l’ennemi” raconte le Capitaine<br />

Éric Barçon, Officier<br />

Supérieur Adjoint du 13 ème<br />

R.G. On comprend alors<br />

mieux la devise : les militaires<br />

suivant le régiment<br />

progresseront sans difficultés.<br />

Autrement… ■<br />

Le Capitaine Éric Barçon explique, avec une pointe de fierté,<br />

la devise de son régiment.


L a<br />

LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES<br />

présence de l’armée sur<br />

Valdahon a permis, dès<br />

1907, de développer économiquement<br />

le secteur. Le<br />

nombre de personnes travaillant<br />

dans le camp représente,<br />

en effet, un fort pouvoir<br />

d’achat se déversant dans les<br />

commerces aux alentours.<br />

Mais les bâtisses du camp s’entretiennent<br />

également. En effet,<br />

l’armée fait fréquemment appel<br />

à plus d’une quarantaine d’entreprises<br />

extérieures, à Valdahon<br />

ou plus loin. Il s’agit<br />

d’une part d’entretenir les<br />

locaux et les espaces, mais également<br />

d’investir dans de nouvelles<br />

améliorations du camp.<br />

Ainsi, le ménage des locaux a<br />

été confié à une entreprise de<br />

nettoyage montbéliardaise.<br />

Qu’il s’agisse de simple entretien<br />

de fonctionnement ou d’investissements<br />

plus lourds, l’armée<br />

a toujours le même<br />

fonctionnement. Les appels<br />

d’offres. Ce système, très rationnel,<br />

peut parfois être un peu<br />

lourd à gérer pour les entreprises<br />

choisies. D’autant que<br />

le déblocage des budgets de<br />

l’armée reste quelque chose de<br />

très complexe.<br />

Ainsi, les établissements Vieille,<br />

fabricant d’aggloméré et de<br />

matériaux de constructions,<br />

est une des entreprises choisies<br />

par l’armée depuis près de<br />

deux ans. Basée à Étalans, l’entreprise<br />

est appelée tous les<br />

deux mois environ. “Il est vrai<br />

que l’armée fait intervenir beaucoup<br />

d’entreprises du secteur<br />

raconte Sébastien Vieille,<br />

adjoint à la direction. Et nous<br />

avons déjà réalisé deux ou trois<br />

belles opérations avec eux. <strong>La</strong><br />

dernière en date concernait des<br />

tonnes de sable pour réaliser<br />

une petite place. Nous avons<br />

réalisé environ 20 000 euros de<br />

chiffre sur cette affaire.”<br />

Patrice Perrenoud, chef d’exploitation<br />

chez Dalkia, à Châtillon-le-Duc,<br />

ajoute : “Notre<br />

entreprise est en contrat avec<br />

l’armée depuis pas loin de 30<br />

ans. Nous avons un chef de site,<br />

exclusivement réservé, et deux<br />

techniciens en alternance làbas,<br />

réalisant la maintenance<br />

des systèmes de<br />

chaufferie.”<br />

Mais malgré cela,<br />

toutes ces entreprises<br />

ne vivent pas<br />

par l’armée. “Il s’agit<br />

d’un client comme<br />

un autre souligne<br />

Sébastien Vieille.<br />

En terme de chiffre d’affaires,<br />

cela ne doit représenter qu’un<br />

petit pourcentage, moins de<br />

1 %. Enfin pas énormément.”<br />

Chez Forien Père et Fils, l’entreprise<br />

de maçonnerie valdahonnaise,<br />

les choses semblent<br />

un petit peu différente. “Aujourd’hui,<br />

l’armée doit fournir environ<br />

20 % du chiffre d’affaires.<br />

Mais cela fait déjà une quinzaine<br />

d’années que nous travaillons<br />

avec eux. Et aupara-<br />

vant, ce chiffre était de 40 %.<br />

mais leurs budgets se sont<br />

réduits…”<br />

En plus de cela, le système<br />

d’appel d’offres de l’armée peut<br />

parfois poser de légers problèmes<br />

d’organisation. “Il n’est<br />

pas toujours évident d’avoir<br />

des relations durables avec le<br />

camp, car les personnes tournent<br />

beaucoup explique Sébastien<br />

Vieille. Et comme ils font<br />

des appels d’offres régulièrement,<br />

parfois, il faut recommencer<br />

les négociations. Le reste<br />

de nos clients sont plutôt du<br />

type fidèle. Avec d’autres, comme<br />

l’armée, c’est différent. C’est<br />

à prendre ou à laisser. Mais<br />

nous sommes parfaitement<br />

satisfaits de travailler<br />

avec eux.”<br />

Forien S.A.R.L.<br />

précise : “En fait,<br />

cela fonctionne par<br />

à-coups. Les budgets<br />

se débloquent<br />

à une certaine<br />

date, et doivent<br />

être consommés à une autre.<br />

Alors, parfois, nous attendons.<br />

Et lorsque le feu est vert, il faut<br />

le faire immédiatement.”<br />

Un besoin de réactivité qui,<br />

visiblement, ne gêne pas particulièrement<br />

les entreprises.<br />

D’autant qu’être un collaborateur<br />

de l’armée peut avoir<br />

des avantages, certes non quantifiables,<br />

mais indéniables. “Il<br />

est vrai que c’est un plus. Pour<br />

nos autres clients, c’est la garan-<br />

Travailler avec<br />

les militaires<br />

“est un plus.”<br />

tie de notre sérieux” commente<br />

Forien Père Fils. “Travailler<br />

avec les gens qui sont autour<br />

de notre entreprise est un de<br />

nos objectifs renchérit Sébastien<br />

Vieille. Et je pense que visà-vis<br />

d’eux, il est rassurant de<br />

nous savoir en collaboration<br />

avec l’armée. C’est un gage de<br />

professionnalisme.”<br />

Bref, à l’évidence, l’armée<br />

entraîne un gain flagrant pour<br />

les entreprises qu’elle choisie.<br />

Et si celui-ci ne se traduit pas<br />

forcément en une quantité<br />

astronomique de billets de<br />

banque, elle apporte en tout<br />

cas son image de discipline, de<br />

rigueur et d’exigence. ■ J.C.<br />

Difficile de croire que ces bâtisses représentent à elles seules environ 30 millions d’euros de gains pour l’économie locale.<br />

LE DOSSIER<br />

ENTREPRISES Ils travaillent pour les militaires<br />

En collaboration avec le camp<br />

Près d’une quarantaine d’entreprises sont régulièrement<br />

désignées par les militaires de Valdahon pour<br />

travailler au camp. Qu’il s’agisse d’entretien ou de<br />

nouvelles réalisations, celles-ci demeurent unanimes<br />

sur les bienfaits de ces collaborations.<br />

Déjà, lors de la création<br />

du camp militaire en 1907,<br />

les commerces de Valdahon<br />

se sont développés<br />

grâce à la présence de<br />

l’armée.<br />

LES CHIFFRES 30 millions d’euros<br />

Jackpot pour Valdahon<br />

Avec tant de militaires à son bord, le camp de Valdahon<br />

génère énormément de dynamisme économique<br />

sur tous les plans. Une source réjouissante<br />

de revenus pour les entreprises, les structures<br />

et la vie de la ville.<br />

L’avis du maire<br />

Pour Léon Bessot, maire de Valdahon, le camp militaire reste<br />

une source inépuisable de revenus. “Ce n’est pas tant les<br />

3 600 hectares du camp en lui-même qui génère le plus de<br />

retombées souligne-t-il. Ce sont les hommes.” Car qui dit<br />

camp, dit soldats, donc femmes, et parfois comme conséquence,<br />

enfants. Donc logements, consommation. “Tout cela,<br />

ce sont des retombées gigantesques sur le plan local s’enthousiasme<br />

Léon Bessot. Il y a, bien sûr, les investissements<br />

pour le camp lui-même. Mais il y a également un impact sur<br />

le reste. Toutes ces personnes sont intégrées dans la vie sociale<br />

et représentent ainsi un potentiel de consommation important.<br />

D’autant qu’il s’agit d’une population assez jeune.”<br />

Les preuves<br />

- Les hommes<br />

1 000 militaires et 100 civils pour le 13 ème R.G.<br />

Entre 500 à 600 troupes en manœuvre en moyenne, allant<br />

jusqu’à 1 200 soldats extérieurs<br />

Entre 27 et 28 ans de moyenne d’âge<br />

- Les familles :<br />

1 000 enfants, dont 600 entre 0 et 10 ans<br />

Avec 70 naissances en 2006, soit l’équivalent de 3 ou 4 classes<br />

- Le logement :<br />

520 familles liées au camp dont 250 résidents sur Valdahon<br />

Parmi eux, 160 propriétaires, avec crédit bancaire fatalement<br />

- Les revenus :<br />

1 250 euros mensuels nets de solde pour les deux tiers du<br />

régiment<br />

Jusqu’à 4 000 euros mensuels nets pour les plus gradés<br />

Des primes, pour les opérations, multipliant environ 1 fois<br />

et demie la solde, selon le terrain. Soit environ entre 22 et<br />

23 millions d’euros de masse salariale<br />

- Les dépenses :<br />

Entre 4 et 5 millions d’euros de fonctionnement<br />

Dont 1,6 million d’euro par an pour assurer la restauration<br />

et les loisirs<br />

Et 2,3 millions d’euros par an pour la partie entretien<br />

Entre 4 et 5 millions d’investissement<br />

Une quarantaine d’entreprises concernées<br />

11


12 LE DOSSIER<br />

ACTUALITÉ Trois jours chargés<br />

LES FESTIVITÉS DU CENTENAIRE<br />

À l’image de jadis<br />

Du 6 au 8 juillet, la fête battra son plein à Valdahon.<br />

<strong>La</strong> population, la ville et les militaires se mêleront<br />

pour souffler, tous ensemble, les 100 bougies<br />

du camp. Un week-end riche en émerveillement<br />

de toutes sortes.<br />

L<br />

es trois jours d’anniversaire<br />

du camp de Valdahon risquent<br />

fort de mettre toute la ville au<br />

cœur d’un grand rassemblement.<br />

Entre le vendredi 6 et le<br />

dimanche 8 juillet, Valdahon sera le<br />

théâtre de nombreuses manifestations.<br />

“L’esprit est de retracer l’inauguration<br />

lors de la création du camp, signale<br />

le Capitaine Éric Barçon,<br />

Officier Supérieur Adjoint.<br />

Ce week-end de commémoration<br />

fera ainsi revenir tous<br />

les chefs de corps qui ont commandé<br />

dans ces murs.”<br />

Mais les hommes ne seront<br />

pas les seuls à reprendre la<br />

route du passé. Le Défilé Militaria<br />

se déroulera durant<br />

deux après-midi. Des troupes<br />

motorisées et d’autres à pied envahiront<br />

les rues de la ville, pour se diriger<br />

vers le camp. Des centaines de<br />

véhicules d’époque, rangés par ordre<br />

chronologique, rouleront tranquille-<br />

ment au milieu de la foule. Et tout<br />

cela se passera, bien sûr en musique,<br />

avec la fanfare du régiment de marche<br />

du Tchad, et celle des Gars de Joux<br />

de Pontarlier. Celle-ci réunit d’ailleurs<br />

près de 30 musiciens amateurs, avec<br />

cuivres naturels traditionnels. Le<br />

répertoire ne sera pas que militaire,<br />

puisque le jazz, la variété ou le rock<br />

seront également de la partie.<br />

Question transport<br />

“Retracer<br />

l’inauguration<br />

lors de la<br />

création<br />

du camp.”<br />

d’ailleurs, le Haut-Doubs<br />

verra son train de jadis, le<br />

“Conifer” reprendre du service.<br />

Toute la journée, il<br />

sera mis sur les rails afin<br />

de balader les gens entre<br />

la ville et le camp. L’occasion<br />

d’un petit retour dans<br />

le passé, de 14 heures à<br />

17 heures et de18h30 à<br />

20 heures le vendredi et de 10 heures<br />

à 12 heures le matin, 15 heures-17 h 30<br />

le samedi.<br />

Mais la partie la plus instructive<br />

demeure les animations et les portes<br />

Le 13 ème Régiment du Génie profitera des portes ouvertes du camp<br />

pour montrer l’étendue de son savoir-faire.<br />

ouvertes du camp. Pour une fois, les<br />

civils pénétreront dans cette enceinte<br />

bien gardée.<br />

Le 13 ème R.G. en profitera pour démontrer<br />

son savoir-faire. Plongée, déminage,<br />

groupe cynophile, simulation<br />

de combats… Mais l’on pourra également<br />

se divertir avec des baptêmes<br />

de véhicules militaires, du kart, des<br />

vols en montgolfière, des manèges…<br />

Que l’on s’y prépare, la “grande muette”<br />

est prête à montrer tout son savoirfaire<br />

et à le partager.<br />

Pour les accros des jeux de chance,<br />

les billets de la tombola, tirée dimanche,<br />

seront remis avec les programmes.<br />

Mais l’événement de ce week-end sera,<br />

bien évidemment, la Valdahonnaise,<br />

organisé en partenariat avec le Club<br />

sportif et artistique de la garnison et<br />

la ville. Cette 3 ème édition de courses<br />

hors stade verra les militaires, comme<br />

les civils se dépasser sur un parcours<br />

de 21,1 kilomètres ou 10 kilomètres<br />

au choix. Pour les plus jeunes,<br />

l’édition junior se fera sur un circuit<br />

de 2,8 kilomètres ou 1,8 kilomètre.<br />

Attention toutefois, les inscriptions<br />

sont à faire avant le 6 juillet.<br />

Bref, entre le sport, la musique, l’apprentissage,<br />

et l’émerveillement, il y<br />

aura vraiment de quoi s’amuser pour<br />

tous. ■ J.C.<br />

Renseignements<br />

Valdahonnaise : 03 81 26 04 10<br />

ou 03 81 43 12 55 ou<br />

03 81 26 74 78<br />

Vendredi 6<br />

Sérénade de musique militaire, place<br />

de la Maison des services<br />

Expositions de véhicules militaires,<br />

anciens et récents<br />

Plantation de l’arbre du centenaire, dans<br />

un square créé pour cette occasion<br />

Samedi 7<br />

10 h 30 : Cérémonie commémorative<br />

de la bataille de Bir Hakeim<br />

11 h 30 : Inauguration des portes ouvertes<br />

du camp<br />

12 heures : Vin d’honneur et discours<br />

Dès 14 heures : Rétrospective : arrivée<br />

des autorités en train à vapeur et relecture<br />

de l’acte officiel de création du camp<br />

14 h 45 : Défilé Militaria dans les rues,<br />

escorté par la fanfare des gars de Joux<br />

À partir de 16 h 30 : Démonstrations<br />

dynamiques au camp et stands<br />

20 heures : Fermeture des portes<br />

ouvertes<br />

21 heures : Banquet républicain, avec<br />

sérénade militaire et animations<br />

Dimanche 8<br />

8 h 30 : Départ de la Valdahonnaise<br />

10 heures : Remise des prix<br />

11 heures : Ouverture des portes ouvertes<br />

13 h 30 : Défilé Militaria dans les rues<br />

À partir de 15 heures : Démonstrations<br />

dynamiques au camp et stands<br />

16 h 30 : Match de football<br />

17 h 30 : Tirage au sort de la tombola<br />

20 heures : Clôture des festivités<br />

Attention : Ce programme peut être modifié


LA VIE DU CAMP<br />

QUE FONT-ILS ? Trois questions à…<br />

Colonel Christophe Issac,<br />

chef de corps : “Faire du<br />

maintien de la paix”<br />

Si l’on voit des militaires très régulièrement, sur les routes, dans leurs<br />

camions, peu de gens connaissent exactement le quotidien d’un soldat.<br />

Car derrière la barrière d’entrée du Valdahon, c’est presque un<br />

village dans la ville qui s’organise.<br />

Le Chiffre<br />

L<br />

U<br />

a <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Quelles sont<br />

exactement les missions du 13ème Régiment<br />

du Génie ?<br />

Colonel Christophe Issac : Le régiment<br />

a deux missions différentes.<br />

D’abord, il est force d’action terrestre,<br />

et participe aux missions de projection<br />

des forces, à l’extérieur et à l’intérieur.<br />

Par exemple, en 2006-2007,<br />

il y a eu l’opération Finul au Liban,<br />

ainsi que d’autres opérations en Afghanistan<br />

ou au Cameroun. Nous sommes<br />

des sapeurs, il s’agit donc de déminage,<br />

de dépollution de<br />

zones, de protection des<br />

forces, d’organisation du terrain…<br />

Voilà pour l’extérieur.<br />

Pour les missions intérieures,<br />

il s’agit d’être force<br />

de souveraineté, d’assurer<br />

une présence, comme en<br />

Martinique, ou d’assurer<br />

Vigipirate. <strong>La</strong> seconde mission consiste<br />

à assurer le fonctionnement du<br />

camp national du Valdahon, à savoir<br />

n treillis très réglementaire.<br />

Mais deux yeux de<br />

biches. À tout juste 40<br />

ans, l’adjudant Françoise Mathivet<br />

a déjà 19 années au service<br />

de l’armée française. Un choix<br />

de vie très particulier, qui a commencé<br />

dans des circonstances,<br />

elles aussi, particulières.<br />

“Je suis entrée dans l’armée le<br />

1er août 1988. J’avais 22 ans, se<br />

souvient l’adjudant. J’avais fait<br />

un D.E.U.G. de psychosociologie<br />

à Besançon, puis enchaîné<br />

sur un petit job. À cette époque,<br />

une amie ne cessait de vanter la<br />

difficulté d’être militaire. À deux,<br />

nous avons alors parié que nous<br />

aussi, nous pourrions y arriver.<br />

Et c’est parti là-dessus.”<br />

Un début de carrière hallucinant,<br />

qui amuse beaucoup Françoise<br />

Mathivet. “En même temps,<br />

l’entretien des pistes, de la végétation,<br />

ou bien le bon déroulement des<br />

entraînements de tirs.<br />

L.P.P. : Comment se compose la journée typique<br />

d’un militaire ?<br />

C.C.I. : Nos hommes sont projetés 4<br />

à 5 mois, tous les 16 mois environ.<br />

C’est un rythme assez soutenu. En<br />

amont, ces missions sous-entendent<br />

une mise en condition opérationnelle,<br />

c’est-à-dire la préparation spécifique<br />

à une mission bien<br />

déterminée et à un territoire.<br />

Cela passe par une<br />

préparation physique, bien<br />

entendu, mais également<br />

par des conférences. Le<br />

but, pour les soldats, est<br />

d’être prêts à l’emploi d’emblée<br />

en arrivant. Au retour,<br />

il y a une remise en condition des<br />

hommes et des matériels et une réorganisation<br />

des unités. Car ces mis-<br />

“Nos hommes<br />

sont projetés 4<br />

à 5 mois, tous<br />

les 16 mois.”<br />

à 13 ou 14 ans, je voulais être<br />

bonne sœur. Alors je suis effectivement<br />

rentrée dans les<br />

ordres… Mais les ordres militaires.”<br />

Si le choix s’est fait sur un coup<br />

de tête, la carrière de l’adjudant<br />

n’en reste pas moins exemplaire.<br />

Elle commence ses classes<br />

au 48 ème régiment de transmission,<br />

à Metz. <strong>La</strong> période probatoire<br />

d’un mois se passe sans<br />

un accro. Et pour cause. “Je ne<br />

me suis pas posée de question.<br />

J’en ai tellement bavé racontet-elle.<br />

Le plus dur était de se<br />

retrouver en collectivité, dans<br />

des chambres de 8, à tout juste<br />

22 ans.”<br />

Mais Françoise Mathivet tient<br />

bon. “J’ai dû tout apprendre, le<br />

sport, le tir, la discipline, la vie<br />

militaire. Mais j’avais un bon<br />

sions peuvent être assez déstabilisantes.<br />

Il faut que les hommes reprennent<br />

leurs marques, se reposent pendant<br />

les permissions. Puis s’engage<br />

une phase de retour aux fondamentaux.<br />

Il faut reprendre à zéro les savoirfaire,<br />

sur le plan individuel et collectif.<br />

L.P.P. : Lors de ces projections, quels soldats<br />

partent ? Tous ?<br />

C.C.I. : D’abord, il faut savoir que le<br />

régiment comprend 1 000 militaires<br />

et 100 civils. Soit 7 compagnies, divisées<br />

elle-même en sections. Lorsqu’une<br />

mission nécessite le 13 ème R.G., on compose<br />

le détachement à partir des sections.<br />

On va prendre, par exemple,<br />

deux sections de combat d’une com-<br />

PORTRAIT Rencontre<br />

Femme, mère et militaire<br />

Avec 19 ans dans l’armée, l’adjudant Françoise<br />

Mathivet possède une jolie carrière. Un<br />

parcours pas toujours évident pourtant, qui<br />

a commencé sur un simple pari. Aujourd’hui,<br />

la maman se pose des questions.<br />

12 % des militaires du 13 ème Régiment<br />

du Génie sont des femmes, soit 130<br />

personnes environ.<br />

encadrement. Tout s’est fait en<br />

douceur explique-t-elle. J’ai<br />

ensuite continué mon service au<br />

lycée militaire d’Autun, avec les<br />

enfants de troupes.”<br />

Une expérience que l’adjudant<br />

a appréciée, mais qui lui a laissé<br />

quelques traces. “J’ai aimé<br />

les jeunes, le fait de pouvoir les<br />

aider comme je pouvais. Mais<br />

ce qui est sûr, c’est que je ne mettrais<br />

jamais mon fils dans un<br />

lycée militaire. <strong>La</strong> discipline est<br />

trop stricte.”<br />

Un an et demi plus tard, l’adjudant<br />

quitte le lycée pour le<br />

5 ème régiment d’infanterie, à<br />

Beynes dans les Yvelines. “J’étais<br />

la première féminine du régiment.<br />

J’ai donc été présenté<br />

devant un amphithéâtre uniquement<br />

masculin. Mais le chef<br />

de corps avait interdit qu’on<br />

m’adresse la parole regrette-telle.<br />

Pendant 6 mois, je n’ai eu<br />

que très peu de contact avec les<br />

autres.”<br />

Une réalité tellement dure, que<br />

la jeune femme demanda, à<br />

l’époque, à être arrêtée pour<br />

retourner à la vie civile. Mais<br />

son travail est bon, et en haut<br />

lieu, on préfère réaffecter Fran-<br />

çoise Mathivet à d’autres fonctions.<br />

Après 1 an et demi au 5 ème<br />

R.I., elle part pour Paris. “Les<br />

choses s’étaient améliorées, surtout<br />

avec le changement de chef<br />

de corps. Mais j’ai rejoint le 24 ème<br />

régiment d’infanterie en 1991,<br />

à la Direction du Personnel Militaire<br />

de l’Armée de Terre.”<br />

Elle y restera jusqu’en 2006,<br />

date de son entrée au 13 ème Régiment<br />

du Génie, à Valdahon.<br />

Pourtant aujourd’hui, l’adjudant<br />

se pose quelques questions.<br />

Car si elle est militaire,<br />

elle reste aussi une femme, et<br />

une maman. “Lorsqu’on s’engage,<br />

on est au courant. On ne<br />

reste jamais au même endroit,<br />

et on change tous les 7 ans.” Il<br />

y a également les missions. L’adjudant<br />

est parti 6 mois au Kosovo,<br />

en 2001. “C’est le goût de<br />

l’aventure, se dire qu’on a fait<br />

quelque chose s’enthousiasmet-elle<br />

Et puis il n’y a jamais eu<br />

beaucoup d’alertes, je n’ai vu de<br />

dangers.”<br />

Pourtant récemment, l’adjudant<br />

refuse une mission au<br />

Liban. Pour ne pas laisser son<br />

fils. “Aujourd’hui, il a 10 ans.<br />

Quand je devrai être affectée<br />

pagnie, une autre section d’une autre<br />

compagnie… Mais il faut avant tout<br />

veiller à envoyer des gens qui savent<br />

travailler ensemble.<br />

Ceci dit, toutes les sections ne sont<br />

pas engagées de la même façon. Il<br />

existe des personnels dédiés au soutien<br />

et à la gestion courante : des cuisiniers,<br />

des responsables de communication…<br />

Ils sont projetés aussi, mais<br />

dans leurs missions sur place, ils ne<br />

sont pas sur le terrain. Un cuisinier<br />

au Liban continuera sa fonction de<br />

préparation de repas. Mais il reste<br />

militaire, il sera armé, il saura se<br />

défendre. Mais cela n’arrivera qu’en<br />

cas de nécessité, de défense.<br />

Sur les 1 000 militaires, entre 700 et<br />

800 appartiennent à des unités dites<br />

ailleurs, il sera adolescent. Et<br />

là, cela risque d’être compliqué.<br />

Parfois, je me demande si ce ne<br />

serait pas mieux de quitter l’armée.”<br />

Elle ajoute : “J’y pense<br />

franchement, mais je crains un<br />

peu le civil. L’armée est une grande<br />

bulle. Et quand on y est, c’est<br />

plus dur de partir.”<br />

En attendant une réponse à ces<br />

interrogations, l’adjudant Françoise<br />

Mathivet peut être fière<br />

de ses 19 ans de carrière. Res-<br />

LE DOSSIER<br />

<strong>La</strong> stature toute militaire, le Colonel Christophe Issac, chef de corps, est<br />

bien employé par l’État, mais pas un fonctionnaire comme les autres.<br />

opérationnelles.<br />

13<br />

L.P.P. : Finalement, à quoi sert un militaire<br />

aujourd’hui ?<br />

C.C.I. : Actuellement, il y a peu d’opérations<br />

de haute intensité. Mais il<br />

faut s’y préparer, forcément. Cela a<br />

d’abord un côté pédagogique : qui peut<br />

le plus peut le moins. Mais aujourd’hui,<br />

il s’agit plus de participer à des<br />

conflits en phase de stabilisation, à<br />

faire du maintien de la paix, à désamorcer<br />

des conflits. Et puis, la mission<br />

de l’armée va également dans<br />

l’aide à la population, en cas de catastrophe<br />

naturelle, d’inondation, de tempêtes.<br />

■<br />

Propos recueillis par J.C.<br />

À 40 ans, l’adjudant Françoise Mathivet a déjà<br />

une carrière de 19 ans au sein de l’armée.<br />

ter une femme, au milieu d’un<br />

monde kaki, cela ne lui pose<br />

aucun problème. “Au moins, je<br />

ne me demande pas ce que je<br />

vais porter chaque matin s’amuse-t-elle.<br />

Mais dès le vendredi<br />

midi, je redeviens comme les<br />

autres femmes.” Elle ajoute :<br />

“<strong>La</strong> seule chose, lorsqu’on est<br />

célibataire… Dire qu’on est militaire,<br />

ça a un effet répulsif. Je<br />

dis alors que je suis fonctionnaire.”<br />

Elle rit. ■ J.C.


14<br />

En bref…<br />

● <strong>La</strong>c<br />

3 ème édition de l’opération “<strong>La</strong>c<br />

Saint-Point tout Doubs”<br />

dimanche 24 juin prochain.<br />

Après le succès des deux premières<br />

éditions - 15 000 visiteurs<br />

accueillis la première<br />

année et près de 20 000 la<br />

seconde, le Syndicat d’Initiative<br />

de Malbuisson récidive<br />

son tour du lac Saint-Point<br />

sans voiture. Les 20 km autour<br />

du lac Saint-Point seront<br />

exclusivement réservés tout<br />

au long de cette journée à la<br />

pratique du vélo, du roller et<br />

de la marche à pied. Les restaurateurs<br />

se mobilisent pour<br />

proposer un menu spécial<br />

“journée voie verte”, à base<br />

de spécialités régionales. Renseignements<br />

au<br />

03 81 69 31 21.<br />

● P.E.P.<br />

Journée portes ouvertes dans<br />

les centres P.E.P. du Haut-<br />

Doubs le 12 mai de 14 heures<br />

à 19 heures. Visites de la base<br />

d’activités de Malbuisson, du<br />

centre équestre de Chaux-<br />

Neuve et du Grand Chalet à<br />

Mouthe. Renseignements au<br />

03 81 25 24 00.<br />

SPORT Compétition de tir<br />

Lorsqu’on parle de tir à<br />

la carabine, on pensera<br />

plus facilement à<br />

un homme. Mais à tout<br />

juste 18 ans, Émilie<br />

Évesque détruit ce stéréotype<br />

sans peine.<br />

Tout a commencé il y a déjà 7<br />

ans, à Montpellier. “Mon père<br />

m’a emmené au stand. Il pratiquait<br />

lorsqu’il était<br />

jeune. Et immédiatement,<br />

j’ai accroché<br />

explique la jeune<br />

femme. L’entraîneur<br />

était très sympa,<br />

l’ambiance et l’esprit<br />

aussi. Mais c’est surtout<br />

pour la précision et la<br />

concentration nécessaires à ce<br />

sport que j’ai adhéré.”<br />

Et après une petite année à<br />

Pontarlier et environs<br />

<strong>La</strong> fleur à<br />

la carabine<br />

À 18 ans, Émilie Évesque, licenciée du club<br />

de tir de Pontarlier, a déjà été sacrée quatre<br />

fois dans les meilleures tireuses françaises.<br />

Pratiquant la carabine depuis l’âge de 11<br />

ans, la jeune femme reste toutefois une<br />

adolescente normale. Une passion en plus.<br />

“Pour la<br />

précision et la<br />

concentration.”<br />

pratiquer en loisir, Émilie<br />

Évesque n’en démord pas. Elle<br />

commence alors les compétitions,<br />

au niveau départemental,<br />

puis régional, en enfin<br />

national. “J’avais envie de me<br />

mesurer aux autres, et plus particulièrement<br />

aux filles raconte<br />

la sportive. Malgré tout, lorsqu’on<br />

est dans le milieu, on<br />

s’aperçoit qu’il y a<br />

autant de femmes<br />

que d’hommes qui<br />

pratiquent. C’est<br />

assez bien réparti.”<br />

Et tout s’enchaîne.<br />

En 2004, elle devient<br />

championne de<br />

France cadette 2 ème année de<br />

tir 10 mètres. Repérée par des<br />

entraîneurs nationaux, elle<br />

intègre alors le Pôle France de<br />

Malgré le sport, Émilie Évesque reste une jeune femme très féminine.<br />

Strasbourg à la rentrée. “C’est<br />

un internat pour sportifs de<br />

haut niveau. Sport études en<br />

fait. On y a un emploi du temps<br />

aménagé pour les entraînements.”<br />

Elle ajoute : “C’est un<br />

peu particulier, car dès 16 ans,<br />

j’ai eu des priorités différentes<br />

des autres. J’ai peut-être moins<br />

profité des fêtes, mais j’ai pu<br />

beaucoup voyager. En tout cas,<br />

je ne regrette rien. Quant à mes<br />

parents, ils m’ont laissé prendre<br />

cette décision seule. Ils m’ont<br />

encouragée, soutenue, mais<br />

jamais poussée.”<br />

Licenciée à Pontarlier, au club<br />

de tir, la jeune femme consacre<br />

cette année à sa passion uniquement.<br />

“Je faisais un B.T.S.<br />

assistante de direction. Mais<br />

plus parce que je devais choisir<br />

quelque chose admet-elle.<br />

Mais dès la rentrée, je ferai une<br />

fac de psycho, ainsi qu’une formation<br />

de secrétaire médica-<br />

le. C’est quelque chose qui me<br />

plaît vraiment. De toute manière,<br />

on ne peut pas vivre du tir.<br />

Il faut obligatoirement un travail<br />

à côté. Mais j’espère bine<br />

continuer longtemps à haut<br />

niveau.”<br />

Et pour revenir à un futur plus<br />

proche, début mai, la jeune<br />

tireuse se mesurera à d’autres<br />

champions, lors du Tir Club<br />

France. Bonne chance. ■<br />

J.C.<br />

Les Journées course à pied<br />

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sera présent toute le journée du<br />

samedi 12 mai dans votre<br />

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SPORT Titre et podium nationaux<br />

Haut-Doubs Judo<br />

étoffe son palmarès<br />

Titre pour Alice Douet et seconde place pour Benjy Wosinski.<br />

Les deux espoirs du club ont brillé aux championnats de France<br />

cadet disputés à Paris du 30 mars au 1er avril.<br />

“On aurait<br />

pu revenir<br />

avec deux<br />

titres car Benjy<br />

s’incline d’un rien<br />

en finale sur une décision d’arbitrage<br />

douteuse. On peut signaler<br />

la 7 ème place de Justine Dima<br />

qui est encore cadette première<br />

année”, souligne Bruno<br />

Douet. Un bilan encourageant<br />

pour l’entraîneur d’un club qui<br />

sera présent aux prochains<br />

championnats de France par<br />

équipe cadets qui se dérouleront<br />

fin mai à Paris. Les filles<br />

resteront à la maison pour la<br />

simple raison qu’il n’existe pas<br />

une compétition similaire chez<br />

les cadettes. Alice qui tire en<br />

- 44 kg et Benjy en - de 81 kg<br />

figuraient parmi les favoris.<br />

Grâce à leurs brillantes prestations,<br />

les deux champions<br />

intègrent l’équipe de France.<br />

Cette promotion<br />

leur ouvre les<br />

portes des stages<br />

et tournois internationaux.<br />

Alice se<br />

déplacera au Portugal<br />

et en Pologne<br />

fin mai avec l’espoir<br />

de décrocher<br />

une sélection pour<br />

les championnats d’Europe<br />

organisés sur l’île de Malte en<br />

juillet. Même objectif pour Benjy<br />

qui ira en Tchéquie les 5 et<br />

Pontarlier et environs<br />

CHAFFOIS Expectative<br />

Saveurs du Terroir indésirable<br />

sur les marchés locaux<br />

<strong>La</strong> galère continue pour cette société de produits fermiers installée à Chaffois. Elle<br />

vend sa parcelle près du rond-point de Chaffois, projette de développer son laboratoire<br />

de transformation et de découpe et cherche de nouveaux points de vente.<br />

l’an dernier,<br />

on essaie<br />

de sortir de<br />

Chaffois en<br />

“Depuis<br />

faisant les<br />

marchés. On a essuyé un refus<br />

de la part de la Ville de Pontarlier<br />

où l’on est sur liste d’attente.<br />

On vient de solliciter la<br />

commune de Frasne. Elle n’a<br />

pas accepté sous prétexte d’un<br />

manque de place alors qu’il y<br />

a seulement deux commerçants.<br />

Dans ces circonstances, j’ai l’impression<br />

qu’on a voulu nous<br />

aider en nous poussant à la<br />

démolition”, se désespère Pierre<br />

Masson à l’origine d’un projet<br />

qui n’a jamais réellement<br />

décollé.<br />

En 2002, plusieurs producteurs<br />

fermiers forment le G.I.E.<br />

Saveurs du Terroir. Ils investissent<br />

dans un laboratoire et<br />

un chalet de vente installé près<br />

de la salle des fêtes avant d’être<br />

déplacé sur une parcelle<br />

de 35 ares<br />

acquise à proximité<br />

du rond-point de<br />

Chaffois.<br />

Très vite, des dissonances<br />

se font<br />

entendre au sein du G.I.E. Le<br />

bateau coule et quelques rescapés<br />

décident de poursuivre<br />

l’aventure en constituant une<br />

société. “On prévoyait de<br />

construire une structure en dur<br />

abritant sous un même toit un<br />

restaurant, un point de vente.<br />

On envisageait également d’y<br />

<strong>La</strong> parcelle<br />

et le chalet<br />

sont à vendre<br />

transférer le laboratoire aménagé<br />

dans une maison du village.<br />

Le coût global s’élevait à<br />

400 000 euros. On avait déjà<br />

déposé et obtenu le permis. Il<br />

ne manquait qu’une chose : l’argent”<br />

poursuit Pierre Masson.<br />

L’activité du chalet a vite décliné<br />

faute d’une adhésion de la<br />

population locale. Rentabilité<br />

oblige, les plages d’ouverture<br />

ont été réduites. Pour ne rien<br />

arranger, des vols ont été commis<br />

en août et novembre 2006.<br />

Faits troublants et à ce jour<br />

non élucidés, ils coïncidaient<br />

avec des périodes de renouvellement<br />

du stock du magasin.<br />

“Cette accumulation a fini<br />

par nous casser le moral si bien<br />

qu’aujourd’hui la parcelle et le<br />

chalet sont à vendre. Le magasin<br />

reste ouvert tous les samedis<br />

matins jusqu’à la reprise<br />

du site.”<br />

Assez paradoxalement, l’acti-<br />

vité de transformation<br />

tend plutôt à<br />

progresser. Tout<br />

confondu, la société<br />

enregistre en 2006<br />

même une légère<br />

augmentation de son<br />

chiffre d’affaires par rapport à<br />

l’exercice précédent. “On avoisine<br />

les 200 000 euros. Mais<br />

c’est insuffisant aux yeux des<br />

banques qui ne veulent plus<br />

nous suivre.” Les produits transformés<br />

: jambon, saucisses, terrines<br />

sont commercialisés sur<br />

les marchés de Salins, Arbois<br />

Les deux<br />

champions<br />

intègrent<br />

l’équipe de<br />

France.<br />

Vols à répétition, campagne de dénigrement et désaffection<br />

d’une clientèle locale, tout était réuni pour fragiliser une<br />

activité de vente de produits fermiers qui n’avait peut-être<br />

qu’un seul défaut, celui de ne plus être porté par des producteurs<br />

locaux.<br />

et Quingey. “Ça prouve au moins<br />

qu’on sait faire de la qualité à<br />

des prix compétitifs. On n’est<br />

pas plus cher qu’en grande surface<br />

contrairement à ce que certains<br />

laissent entendre.”<br />

Pourquoi alors ne pas plier<br />

bagage et s’installer sur ce secteur<br />

? “On a investi plus de<br />

100 000 euros dans le laboratoire<br />

à Chaffois. On n’a pas les<br />

reins assez solides pour renouveler<br />

dans l’immédiat une telle<br />

opération. On pense plutôt<br />

s’agrandir sur place. Des pourparlers<br />

sont engagés avec le propriétaire<br />

des murs. Cette extension<br />

nous permettrait d’avoir<br />

6 mai. Alice marche ainsi sur<br />

les traces de sa sœur Betty.<br />

Elles ont encore un bon bout<br />

de chemin à parcourir avant<br />

d’avoir le palmarès de leur<br />

entraîneur de père qui<br />

évoluait parmi les tout<br />

meilleurs judokas<br />

français de sa génération.<br />

Bon sang ne<br />

saurait mentir.<br />

Alice et Benjy sont de<br />

purs produits de Haut-<br />

Doubs Judo qui compte<br />

entre 210 et 220<br />

adhérents. Ils font également<br />

partie de la classe départementale<br />

entraînée depuis 5 ans<br />

par Bruno Douet. Elle ras-<br />

un outil aux normes européennes.<br />

On ouvrirait également<br />

un nouveau point de vente<br />

attenant.” Saveurs du terroir<br />

fournit aujourd’hui du travail<br />

à trois personnes dont une à<br />

temps partiel. Elle continue<br />

donc à proposer ses prestations<br />

de service en assurant des livraisons<br />

dans les environs. “Les<br />

gens peuvent toujours passer<br />

commande”, n’oublie pas d’annoncer<br />

Pierre Masson qui trouverait<br />

navrant qu’un tel savoirfaire<br />

vienne à disparaître. ■<br />

F.C.<br />

Avec l’or et l’argent décrochés par Alice et Benjy, Haut-Doubs Judo continue<br />

à entretenir la légende du judo pontissalien.<br />

semble une soixantaine de judokas<br />

scolarisés au collège Malraux,<br />

au lycée professionnel<br />

Toussaint-Louverture, à Jeanne<br />

d’Arc et, pour la majorité<br />

d’entre eux, au lycée des Augustins.<br />

“On fonctionne en deux<br />

groupes avec d’un côté les benjamins-minimes<br />

et de l’autre<br />

les cadets-juniors. Cette classe<br />

réunit le gratin de l’élite régionale<br />

mais ne reçoit paradoxa-<br />

SOLIDARITÉ Une initiative d’Emmaüs<br />

Une épicerie<br />

sociale à Pontarlier<br />

Élus locaux et associations caritatives réfléchissent<br />

à la création cette année d’une<br />

“épicerie sociale” dans laquelle pourraient<br />

venir s’approvisionner les exclus. L’initiative<br />

a été lancée par Emmaüs Pontarlier.<br />

O<br />

n dit souvent de Pontarlier<br />

et du Haut-Doubs<br />

frontalier en général que<br />

ce secteur est privilégié. Le faible<br />

taux de chômage et le niveau<br />

de vie moyen ne doivent pas<br />

faire oublier qu’une frange de<br />

la population vit à l’écart de cette<br />

relative opulence. Les services<br />

sociaux pontissaliens,<br />

actifs, en attestent.<br />

Emmaüs Pontarlier, par la voix<br />

d’une de ses responsables, Jeannette<br />

Pellegrini, a décidé de<br />

créer à Pontarlier, comme il en<br />

existe déjà dans de plus grandes<br />

villes (Besançon, Montbéliard),<br />

une épicerie sociale. Les épiceries<br />

sociales sont des petites<br />

surfaces alimentaires où il est<br />

possible de faire ses courses à<br />

prix très réduits. Elles sont<br />

mises en place par des associations<br />

caritatives ou à vocation<br />

humanitaire, qui souhaitent<br />

permettre à des personnes<br />

en grande difficulté financière<br />

de s’alimenter sans passer par<br />

le système des “colis” où la famil-<br />

lement aucun soutien de la fédération<br />

et de la Ligue Franche-<br />

Comté. Vu les résultats obtenus,<br />

elle mériterait largement<br />

de se voir attribuer d’entraîneur<br />

rémunéré pour s’en occuper”,<br />

remarque Bruno Douet<br />

qui s’y verrait bien. Mais ceci<br />

est une autre histoire…<br />

L’efficacité de sa méthode pédagogique<br />

n’est plus à démontrer.<br />

Il privilégie l’acquisition<br />

15<br />

le n’a pas de participation financière,<br />

et ne peut pas choisir sa<br />

nourriture.<br />

Les épiceries sociales s’adressent<br />

à des personnes ou des<br />

familles en grande précarité.<br />

“Le système est le suivant,<br />

indique Jeannette Pellegrini.<br />

Les denrées sont affichées avec<br />

deux étiquettes : un prix public<br />

et un prix “épicerie sociale”,<br />

généralement fixé à 10 % du<br />

prix public. L’objectif est que<br />

les bénéficiaires prennent bien<br />

conscience de la démarche. C’est<br />

une manière de lutter contre<br />

l’assistanat et redonner leur<br />

dignité aux personnes” dit-elle.<br />

Un travailleur social et éventuellement<br />

une assistante en<br />

économie sociale et familial<br />

seront présents dans ce lieu<br />

d’accueil pour épauler les bénéficiaires.<br />

Les modalités de mise en place<br />

de ce futur lieu d’accueil<br />

devaient être discutées le 2 mai<br />

en présence du maire de Pontarlier.<br />

■<br />

Redonner<br />

leur dignité<br />

aux plus<br />

démunis,<br />

c’est un des<br />

buts d’une<br />

épicerie<br />

sociale.<br />

de grosses bases techniques et<br />

plutôt un judo d’attaques en<br />

respectant la croissance de ses<br />

élèves. “Je ne cherche pas à<br />

avoir 10 champions de France<br />

en minime ou cadet. <strong>La</strong><br />

démarche s’inscrit plutôt sur<br />

le long terme. Il me semble plus<br />

prudent et intéressant de briller<br />

en junior et senior, ce qui permet<br />

de préserver toute son intégrité<br />

physique.” ■


16<br />

Le niveau d’eau du Doubs baisse vite, découvrant ainsi les berges.<br />

Pontarlier et environs<br />

NATURE Manque d’eau<br />

Sécheresse en avril, mai…<br />

Suite aux fortes chaleurs d’avril, le niveau d’eau du Doubs<br />

et de ses affluents baisse à vue d’œil. Mais dans l’immédiat,<br />

la situation n’est pas alarmante.<br />

Le mois d’avril fut exceptionnellement<br />

sec. Pas<br />

une goutte d’eau. Niet !<br />

À l’exception peut-être<br />

de quelques épisodes orageux<br />

très localisés qui ne sont pas<br />

significatifs. Selon Météo France,<br />

il faut remonter à 1893 pour<br />

trouver une situation comparable<br />

dans le Doubs. Avril 2007<br />

restera donc dans les annales.<br />

À plusieurs reprises, les températures<br />

flirtaient avec les<br />

27 °C, “comme en plein été.<br />

Nous sommes dix degrés audessus<br />

des normales saisonnières”<br />

constate Météo France<br />

qui a relevé sur la période<br />

12 jours d’insolation, c’est-àdire<br />

que le soleil a brillé dans<br />

un ciel sans nuages.<br />

Résultat, les cours<br />

d’eau commencent à<br />

montrer des signes de<br />

fatigue. Le niveau du<br />

Doubs baisse, mais<br />

pour la direction<br />

régionale de l’environnement,<br />

il n’y a<br />

pas de raisons de<br />

s’alarmer dans l’immédiat.<br />

“Faute de<br />

nappes alluviales suffisantes,<br />

les cours d’eau diminuent très<br />

vite dès qu’il fait chaud. C’est<br />

un phénomène auquel nous<br />

sommes habitués” précisent<br />

les services de la D.I.R.E.N.<br />

Le ton est rassurant. Il est trop<br />

tôt pour s’aventurer à dire que<br />

l’ombre de la canicule 2003<br />

plane déjà sur le secteur. D’autant<br />

que la pluviométrie des<br />

derniers mois est satisfaisante.<br />

Pas de problème donc pour les<br />

nappes phréatiques comme<br />

celle de l’Arlier. “Les ressources<br />

profondes sont bonnes” ajoute<br />

la direction régionale de l’environnement<br />

qui surveille l’évolution<br />

de ces poches d’eau.<br />

Toutefois, si le temps sec doit<br />

perdurer, la cellule sécheresse<br />

entrera en action. Elle réunit<br />

chaque semaine plusieurs services<br />

de l’État qui en fonction<br />

des éléments dont ils disposent<br />

sur l’évolution des nappes<br />

phréatiques prennent les<br />

mesures nécessaires pour éco-<br />

L a<br />

capitale du Haut-Doubs<br />

est en pleine effervescence<br />

immobilière. On l’a vu, les<br />

agences continuent à fleurir,<br />

preuve tangible que les transactions<br />

immobilières continuent<br />

à aller bon train même<br />

si les professionnels pressentent<br />

une certaine stabilisation<br />

des prix. Les nombreux chantiers<br />

de construction en cours,<br />

aux Épinettes notamment,<br />

laissent aux familles désireuses<br />

de trouver un nouveau logement,<br />

des perspectives prometteuses.<br />

Actuellement, sur<br />

la ville, 245 logements sont en<br />

cours de construction.<br />

nomiser la ressource.<br />

Cependant, nous sommes dans<br />

une période où les réserves<br />

sont sollicitées. <strong>La</strong> végétation<br />

est en pleine croissance.<br />

“Quand tout pousse, c’est évident<br />

que le niveau des nappes<br />

tombe plus vite. C’est plus dommageable<br />

en effet d’avoir un<br />

temps sec au mois d’avril qu’en<br />

octobre où la végétation est au<br />

ralenti” ajoute la D.I.R.E.N.<br />

Le niveau très bas<br />

des rivières pour<br />

“Quand tout<br />

pousse, le<br />

niveau des<br />

nappes tombe<br />

plus vite.”<br />

la saison interpelle<br />

les pêcheurs. Le<br />

Conseil supérieur<br />

de la Pêche a déjà<br />

réalisé des pêches<br />

de sauvegarde en<br />

particulier dans<br />

des affluents du<br />

Doubs qui sont<br />

presque à sec. “On<br />

pêche à l’électricité. L’idée est<br />

d’enlever les poissons d’un<br />

milieu pour les replacer dans<br />

un endroit où l’eau est plus<br />

abondante.”<br />

<strong>La</strong> Jougnena fait partie des<br />

cours d’eau qui ont triste mine.<br />

Jean-Marie Bonnet, pisciculteur<br />

à Jougne, ne tire pas encore<br />

la sonnette d’alarme. Il est<br />

habitué à ce que le niveau d’eau<br />

fasse le yo-yo en fonction des<br />

averses de pluie. “Pour l’instant,<br />

tout est normal. Mais il<br />

ne faudrait pas en effet que la<br />

situation d’avril perdure. Dans<br />

ce cas, j’aurais des soucis”<br />

explique-t-il. Dans l’immédiat,<br />

les bassins d’élevage ne souffrent<br />

pas de la chaleur. Si tel<br />

devait être le cas, lors d’une<br />

éventuelle sécheresse, Jean-<br />

Marie Bonnet devrait trouver<br />

des moyens pour maintenir à<br />

flot sa pisciculture en mettant<br />

en place par exemple un système<br />

de recyclage de l’eau. ■<br />

T.C.<br />

PONTARLIER 245 logements en construction<br />

Crise du logement<br />

à Pontarlier ?<br />

Ceci dit, la pénurie de logements<br />

dans cette partie du<br />

Haut-Doubs est réelle. Au<br />

C.C.A.S. de Pontarlier, les services<br />

sociaux totalisent actuellement<br />

285 demandes de logements.<br />

Mieux : si on analyse<br />

les dossiers déposés auprès<br />

des différents organismes<br />

logeurs présents sur Pontarlier<br />

(Habitat 25, Néolia, Idéha…),<br />

on atteint le chiffre de<br />

683 demandes. Additionnés,<br />

les deux chiffres fournis par<br />

les organismes logeurs et le<br />

C.C.A.S. avoisinent donc le<br />

millier de demandes. ■


En bref…<br />

● Randonnée<br />

Randonnée des Fruitières à<br />

comté du plateau de Frasne et<br />

du Val du Drugeon dimanche<br />

20 mai au départ de Boujailles.<br />

Une randonnée familiale à la<br />

découverte du terroir : 10 villages,<br />

5 fruitières à comté, une<br />

variété de paysages… des<br />

hommes et un territoire vous<br />

invitent à la découverte ! Au programme,<br />

traversée des forêts,<br />

étangs et tourbières d’altitude,<br />

plateaux et côtes… à chacun<br />

son rythme. Ravitaillements<br />

dans les fruitières à comté. Trois<br />

parcours V.T.T. et trois parcours<br />

pédestres ainsi qu’un parcours<br />

équestre. Rens. : <strong>La</strong>urence Lyonnais<br />

au 03 81 49 88 84.<br />

● Médiathèque<br />

<strong>La</strong> bibliothèque de Pontarlier<br />

propose une rencontre littéraire<br />

mercredi 23 mai à 10 h 30, avec<br />

deux auteurs comtois : Dominique<br />

Moreau (photographe) et<br />

Christian Barthet, auteur de nombreux<br />

romans et policiers.<br />

● Tuning<br />

L’article consacré le mois dernier<br />

au commerce “tuning sans<br />

permis” annonçait qu’on pouvait<br />

conduire une voiturette<br />

sans permis ni assurance à<br />

partir de 16 ans. Ces véhicules<br />

se conduisent effectivement<br />

sans permis, ni code, mais l’assurance<br />

est bien obligatoire.<br />

* Tarif du 01/05/07 au 31/05/07 - y compris normes parasismiques - hors adaptation au sol, V.R.D., p.p. peintures, moquettes, aménagements extérieurs.<br />

MONT D’OR Une initiative privée<br />

“Le Mont<br />

d’or représente un site<br />

intéressant avec une aérologie<br />

assez simple et un bon<br />

rendement lié notamment à<br />

l’exposition de la falaise au soleil levant.<br />

Cette caractéristique est propice à la<br />

naissance de “thermiques”. Les parapentistes<br />

utilisent ces ascenseurs d’air<br />

chaud pour prendre de l’altitude et prolonger<br />

la durée des vols”,<br />

explique Yoann Brédy.<br />

Ce moniteur est associé avec<br />

Serge Ordinaire dans la création<br />

de l’école Mont d’Or<br />

parapente dont le siège est<br />

aux Longevilles. Il s’agit<br />

d’un syndical local avec deux<br />

travailleurs indépendants qui fonctionne<br />

sur le même principe qu’une<br />

école de ski.<br />

Originaire de Bourg-en-Bresse, Yoann<br />

exerce comme pisteur-secouriste à la<br />

station de Lélex. Homme du cru, son<br />

compère Serge est moniteur de ski. Il<br />

préside également le club Transjura<br />

Vol Libre qui regroupe une trentaine<br />

de parapentistes du secteur.<br />

Le site du Mont d’or abrite trois décollages<br />

officiels, au Morond, au-dessus<br />

Mouthe - région des lacs 17<br />

Ouverture d’une<br />

école de parapente<br />

Cette structure gérée par deux moniteurs diplômés<br />

proposera à partir du 15 mai des stages, des journées<br />

découvertes et des baptêmes. Décollage immédiat.<br />

Des baptêmes<br />

au prix de<br />

55 euros.<br />

Génésis<br />

de la Renversée et le dernier situe un<br />

peu plus bas sur les pistes. “Ils présentent<br />

chacun une orientation et un<br />

dénivelé différents. On a plus de choix<br />

pour s’adapter aux conditions.” Quelques<br />

pentes-écoles complètent le tableau.<br />

Mont d’Or parapente propose différentes<br />

formules. Les débutants peuvent<br />

opter pour un stage d’initiation<br />

de 5 jours. Il leur en coûte-<br />

ra 460 euros, cours théorique<br />

et prêt de matériel compris.<br />

Ils devront se munir d’un certificat<br />

médical et prendre une<br />

licence. “Au bout du second<br />

ou troisième jour, on passe<br />

en vol biplace. Si l’élève se<br />

sent à l’aise, il se lance dans son premier<br />

vol solo en sachant qu’on le suit<br />

avec un guidage au sol.” Le catalogue<br />

comprend aussi des séances de perfectionnement,<br />

des journées découvertes<br />

ainsi que des baptêmes.<br />

Au prix de 55 euros, ce premier essai<br />

s’effectue en vol biplace. “C’est le volet<br />

touristique de l’activité. Il s’agit plus<br />

d’une promenade aérienne qui se déroule<br />

le week-end et les après-midi en semaine.”<br />

■<br />

107 440€*<br />

704 760 F<br />

Espace 113 440€*<br />

744 118 F<br />

Hermes<br />

131 000€*<br />

859 304 F<br />

Touristes et curieux auront désormais la possibilité de savourer les sensations<br />

d’un survol du Mont d’Or. Jolies vues en perspectives.


18<br />

En bref…<br />

● Quartier Berlioz<br />

<strong>La</strong> ville de Pontarlier organise<br />

une réunion publique d’information<br />

consacrée à l’opération<br />

de renouvellement<br />

urbain du quartier Berlioz. Elle<br />

se déroulera le mercredi 9 mai<br />

à 18 h 15 au groupe scolaire<br />

Pergaud. On notera la présence<br />

du bailleur social, Idéha.<br />

Renseignements au :<br />

03 81 38 81 38.<br />

● Harmonie<br />

Les 12 et 13 mai, l’harmonie<br />

Municipale de Pontarlier fête<br />

son soixantième anniversaire.<br />

Créée en 1947 par Jules<br />

Pagnier, alors maire de la ville,<br />

l’Harmonie s’est construite<br />

décennie après décennie.<br />

Les festivités du soixantenaire<br />

se déroulent à l’Espace<br />

Pourny le samedi à partir de<br />

19 h 30 avec un grand concert<br />

de gala gratuit par l’Harmonie<br />

et la Stadtmusik. Le lendemain,<br />

en ville à partir de<br />

14 h 45, grande parade par<br />

l’ensemble des groupes de<br />

musiciens. À 15 heures sur le<br />

kiosque du Grand Cours,<br />

grand concert champêtre.<br />

Renseignements au<br />

06 80 13 48 86.<br />

GRÉSARD MALBUISSON<br />

BOUCHERIE, CHARCUTERIE ET FUMÉS DE MONTAGNE<br />

BOEUF DU HAUT DOUBS de RACE A VIANDE<br />

PORC DU HAUT JURA LABEL ROUGE<br />

PROMOTION DE PRINTEMPS<br />

Offrez-vous la qualité !<br />

Prix au kg pour 3 kg par article minimum<br />

sur commande<br />

Côtes de porc label rouge ............................... 5,70 € le kg<br />

Roti de porc filet sans os label rouge.............. 7,27 € le kg<br />

Biftecks coupés “race à viande” ................... 13,95 € le kg<br />

Bourguignon “race à viande”........................... 5,66 € le kg<br />

Daube collet “race à viande” ...........................6,36 € le kg<br />

Daube paleron, gîte gélatineux “race à viande” ..7,03 € le kg<br />

Mouthe - Régions des lacs<br />

ÉCONOMIE Aménagement de Zone d’Activités<br />

<strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie : zone humide ou non ?<br />

Il y a déjà plusieurs années que <strong>La</strong>bergement-Sainte-Marie<br />

a le projet de bâtir une<br />

zone d’activités. Mais pour l’instant, le projet<br />

piétine, au grand dam des artisans qui<br />

attendent de s’installer. Une question de<br />

classification de terrain<br />

L<br />

e projet reste dans les<br />

cartons depuis suffisamment<br />

longtemps.<br />

En 1998, la municipalité<br />

de <strong>La</strong>bergement-Sainte-<br />

Marie acquiert des terrains, à<br />

l’intersection de la R.D. 9 et de<br />

la R.D. 437. Le but : en faire<br />

une zone d’activités, de deux<br />

hectares et demi, avec caserne<br />

de pompiers intercommunale,<br />

artisans et commerces.<br />

Seulement, si l’idée est excellente,<br />

sa réalisation s’avère un<br />

peu plus délicate.<br />

Après avoir attendu<br />

la validation du plan<br />

d’occupation des sols,<br />

c’est désormais une<br />

histoire de classification<br />

de terrain qui<br />

empêche la commune<br />

de concrétiser son projet.<br />

“Lorsque nous avons commencé<br />

à monter le dossier, nous<br />

nous sommes aperçus que les<br />

terrains avaient été classés en<br />

zone humide explique Daniel<br />

Pasquier, le maire. Classifica-<br />

“Le temps<br />

joue contre<br />

nous.”<br />

tion fondée sur aucune base<br />

précise, apparemment. Nous<br />

avons alors demandé une étude,<br />

pour près de 20 000 euros,<br />

afin de constater si, effectivement,<br />

c’était le cas.”<br />

Et le résultat s’avère négatif.<br />

Face à cela, le sous-préfet a<br />

demandé une contre-expertise,<br />

actuellement en cours. Et<br />

l’enjeu de tout cela est de taille.<br />

“S’il s’avérait que les terrains<br />

soient en zone humide, il faudrait<br />

engager des frais supplémentairesracon-<br />

te Daniel Pasquier.<br />

Et l’inflation des<br />

aménagements à faire<br />

pourrait faire<br />

capoter le projet.” En<br />

effet, les coûts<br />

seraient répercutés<br />

sur le prix au mètre carré, pour<br />

les futurs commerces installés.<br />

“Nous en sommes déjà à<br />

un budget réellement important.”<br />

Des fonds en provenance<br />

de la mairie, puisque la zone<br />

d’activités n’a pas été jugée<br />

Rayon vente au magasin 8 à Huit<br />

25160 MALBUISSON - LAC SAINT<br />

“d’intérêt communautaire”, par<br />

la communauté de communes.<br />

Et pourtant, l’utilité, voire la<br />

nécessité d’un tel projet existe<br />

bien. “Nous avions démarré<br />

ceci sur une réclamation des<br />

artisans souligne le maire. Et<br />

aujourd’hui, sans toutes ces<br />

contraintes, il n’y aurait pas<br />

Près de deux hectares et demi de terrain attendent toujours<br />

de voir les premières grues au travail.<br />

assez de terrain pour toutes les<br />

demandes.” Il ajoute : “Et puis,<br />

dans cette affaire, le temps joue<br />

contre nous. <strong>La</strong>bergement a la<br />

chance d’avoir un potentiel de<br />

forces vives. Mais certaines<br />

entreprises doivent absolument<br />

s’agrandir pour pouvoir se développer.”<br />

LA CAISSETTE DE 10 KG :<br />

sur commande<br />

Car faute de place, les artisans<br />

et commerçants risquent, encore<br />

une fois, de partir s’installer<br />

dans les grandes villes,<br />

accentuant la désertification<br />

des communes intermédiaires.<br />

Alors, humide ou pas humide<br />

la zone ? ■<br />

J.C.<br />

DU 14 AU<br />

26 MAI<br />

2 kg Biftecks coupés “ race à viande “<br />

2 kg Bourguignon “ race à viande “<br />

2 kg Daube gîte gélatineux “ race à viande “<br />

2 kg Côtes de porc “ label rouge “<br />

2kg Filet de porc “ label rouge “<br />

PRIX AU KG<br />

Saucisse Morteau “ label rouge “ 9,90 € le kg<br />

Saucisse Morteau “ label rouge “ 8,90 € le kg<br />

(pour 5 kg achetés)<br />

Chipolatas ( porc label rouge) 5,70 € le kg<br />

Merguez 5,70 € le kg<br />

(boeuf, agneau du Ht-Doubs)<br />

<strong>La</strong> Maison Gresard défend la filière courte depuis l'élevage<br />

à l'abattage. Avec nos partenaires agriculteurs, nous avons tissé<br />

un climat de transparence et de confiance qui nous permet<br />

aujourd'hui d'offrir à notre clientèle des viandes,<br />

charcuteries et salaisons de qualité, fabriquées selon la tradition.<br />

76 €


NOUVEAU<br />

RAYON<br />

DRAGÉES<br />

À partir du 15 mai :<br />

VENTE DE PLANTES À MASSIF<br />

SOUS CHAPITEAU<br />

CHAPITEAU OUVERT : Lundi de 15h à 19h<br />

Du mardi au samedi de 9h30 à 12h et de 15h à 19h<br />

Dimanche de 9h30 à 12h<br />

Grande Rue - 25160 MALBUISSON<br />

Tél. 03 81 69 31 26


20<br />

Frasne - Levier<br />

ENVIRONNEMENT 1 250 décharges<br />

<strong>La</strong> réhabilitation des parcs à ordures est lente<br />

En cinq ans, depuis que dans le Doubs les décharges qui devaient être rendues à la<br />

nature ont été inventoriées, les choses n’ont pas beaucoup bougé.<br />

En 2002, une étude a<br />

recensé 1 250<br />

décharges dans le<br />

Doubs qui devaient<br />

être traitées. L’inventaire<br />

a mis en évidence une liste<br />

de sites qui devaient être<br />

réhabilités en priorité. Les<br />

autres le seraient à leur tour<br />

de façon progressive dans le<br />

temps. Cinq ans après cette étude,<br />

les choses n’ont pas beaucoup<br />

évolué.<br />

Les démarches ne sont guère<br />

allées au-delà du constat. C’est<br />

le cas par exemple dans la région<br />

de Besançon. Le S.Y.B.E.R.T.<br />

(syndicat mixte de Besançon et<br />

de sa région pour le traitement<br />

des déchets) qui a sur son territoire<br />

plus de 300 décharges<br />

avoue que la “réhabilitation ne<br />

fait que démarrer. 70 décharges<br />

sont dans les tuyaux. Leur remise<br />

en état devrait débuter dans<br />

le courant de l’année.”<br />

Dans le Haut-Doubs cette foisci,<br />

les décharges de Frasne,<br />

Beaucoup de décharges d’ordures ménagères<br />

sont encore à ciel ouvert.<br />

Levier et <strong>La</strong> Rivière-Drugeon<br />

ont été réhabilitées. Mais à l’inverse,<br />

le dépotoir du tunnel de<br />

Jougne n’est toujours pas évacué.<br />

Pour la commission de protection<br />

des eaux, la situation<br />

est loin d’être satisfaisante. Le<br />

gendarme de l’environnement<br />

va même jusqu’à pointer du<br />

doigt la manière dont<br />

“On peut<br />

affirmer que<br />

le potentiel<br />

polluant est<br />

parti.”<br />

ont été remises en<br />

état les trois<br />

décharges énoncées<br />

précédemment.<br />

Le procédé utilisé ressemble<br />

plus selon elle<br />

à un cache-misère<br />

qu’à une véritable<br />

revalorisation d’un<br />

site qui n’est pas rendu à la<br />

nature comme on l’entend dire<br />

parfois. “<strong>La</strong> réhabilitation consiste<br />

à recouvrir la décharge et à<br />

remodeler le terrain. C’est clair<br />

qu’après, on ne voit plus rien,<br />

mais le problème n’est pas réglé.<br />

À partir du moment où on met<br />

des déchets dans un trou et que<br />

l’eau ruisselle dessus, il y a pollution.<br />

Pour le bien de la chose,<br />

il faudrait donc enlever les<br />

déchets” commente la commission<br />

de protection des eaux.<br />

Les spécialistes de ce genre de<br />

mission de réhabilitation ne<br />

sont pas aussi catégoriques. “<strong>La</strong><br />

façon d’agir dépend du site<br />

auquel nous sommes confrontés.<br />

S’il s’agit d’une ancienne<br />

décharge ménagère qui n’est<br />

plus active depuis longtemps,<br />

on peut affirmer sans se tromper<br />

que le potentiel polluant est<br />

parti. Dans ce cas, on<br />

peut recouvrir le site. Si<br />

le potentiel polluant est<br />

avéré alors dans ce cas<br />

on procède à l’enlèvement<br />

des déchets” note cet<br />

expert.<br />

<strong>La</strong> commission de protection<br />

des eaux n’a pas<br />

d’autres choix que celui<br />

de se résoudre à accepter le procédé<br />

utilisé. Par contre, l’association<br />

s’insurge toujours contre<br />

la présence de décharges indésirables<br />

comme celle du tunnel<br />

de Jougne. Elle se mobilise à<br />

nouveau pour faire avancer ce<br />

dossier. “Nous avons dénoncé<br />

la présence d’ordures dans ce<br />

tunnel en 1993. Cela fait maintenant<br />

deux ans qu’on nous amu-<br />

HUMANITAIRE Otages en Afghanistan<br />

L’association Terre d’Enfance<br />

est née à Bians-les-Usiers<br />

C’est à Bians-les-Usiers que l’association qui a déploré l’enlèvement<br />

de cinq de ses membres en Afghanistan, a son siège.<br />

Jusqu’au dernier moment, la mobilisation n’a pas faibli.<br />

É ric<br />

et Céline, de nationalité française, ont<br />

été capturés le 3 avril dernier avec Azrat,<br />

Hashim et Rasul, leurs trois col-<br />

lègues afghans, dans la province de<br />

Nimroz (Sud-Ouest de l’Afghanistan).<br />

Tous contribuaient à un programme<br />

de soutien éducatif aux populations<br />

défavorisées de la province, où Terre<br />

d’enfance est active depuis quatre<br />

années.<br />

L’association, au-devant de l’actualité<br />

depuis quelques semaines, a son<br />

siège à Bians-les-Usiers.<br />

Alors que l’échéance posée par les Talibans<br />

arrivait à son terme le 28 avril, Terre d’En-<br />

se avec des études pour définir<br />

par quel moyen on va pouvoir<br />

enlever ces matières. C’est trop”<br />

insiste la commission de protection<br />

des eaux.<br />

C’est sûr, elle promet de ne pas<br />

Le tunnel de Jougne n’est pas encore évacué.<br />

L’échéance<br />

des Talibans<br />

arrivait à son<br />

terme le<br />

27 avril.<br />

attendre 2008 et les prochaines<br />

élections municipales pour<br />

mettre à nouveau les pieds dans<br />

le plat et mener de nouvelles<br />

actions. ■<br />

T.C.<br />

fance lançait un ultime appel aux ravisseurs<br />

pour la libération des cinq volontaires de l’as-<br />

sociation. “Depuis 25 ans, des hommes<br />

et des femmes de toutes nationalités,<br />

au sein d’O.N.G., agissent aux côtés<br />

des Afghans, de tous les Afghans, pour<br />

soulager les souffrances générées par<br />

les conflits qui se sont succédé. À travers<br />

leur présence en Afghanistan et<br />

leur action, Éric et Céline entendaient<br />

marquer leur solidarité avec le peuple<br />

afghan. C’est pourquoi nous implorons<br />

les ravisseurs de laisser la vie sauve à ces<br />

cinq volontaires” commentait l’association le<br />

26 avril. ■


Montbenoît et le Saugeais 21<br />

REMONOT Un magnétiseur<br />

Séance hebdomadaire<br />

au restaurant de la Grotte<br />

Installé à Dammartin-les-Templiers (canton de Roulans), Michel<br />

Patte pratique le magnétisme et les massages depuis 22 ans. Il<br />

vient exercer tous les mardis à Remonot.<br />

Michel Patte se déplace tous les mardis après-midi à l’hôtel-restaurant de la Grotte<br />

tenue par Annie Remonnay.<br />

Enfin un magnétiseur<br />

qui accepte de témoigner<br />

à visage découvert<br />

sans appréhension.<br />

Une aubaine<br />

quand on sait les réticences à<br />

s’exprimer librement sur le sujet.<br />

Dans la famille Patte, ce don<br />

semble relever plus que jamais<br />

d’un facteur héréditaire. Michel<br />

marche sur les traces de son<br />

père Jean Patte, guérisseur de<br />

bonne réputation initié lui aussi<br />

par son père Joseph qui était<br />

sourcier et recherchait des objets<br />

disparus à l’aide d’un pendule.<br />

“J’ai découvert que j’avais ce<br />

fluide en essayant de remettre<br />

la cheville d’un copain à l’armée.<br />

Comme ce test s’est avéré<br />

concluant, j’ai poursuivi dans<br />

cette direction”, confie Michel.<br />

Après l’armée, il intègre pendant<br />

trois ans une école pari-<br />

sienne orientée dans le magnétisme<br />

et le Shiatsu. Cette technique<br />

de toucher d’origine japonaise<br />

permet de corriger des<br />

troubles intérieurs ou de soigner<br />

des problèmes spécifiques<br />

en exerçant des pressions sur<br />

la peau avec les pouces, les doigts<br />

et les paumes des mains.<br />

Diplôme non reconnu en poche,<br />

il complète son cursus en suivant<br />

par alternance une formation<br />

en phytothérapie sur<br />

Strasbourg. “Ça me semble plus<br />

pertinent de combiner plusieurs<br />

approches thérapeutiques. Je<br />

ne soigne pas les gens mais je<br />

les aide à faire en sorte que leurs<br />

pathologies s’éliminent. On intervient<br />

dans l’idée de proposer<br />

autre chose en complément d’un<br />

soin médical. En général, les<br />

gens nous appellent quand ils<br />

n’ont pas trouvé de solutions à<br />

leurs maux”, nuance le magnétiseur.<br />

Son champ d’action est très large<br />

et s’étend de la grippe à la<br />

déprime en passant par les douleurs<br />

lombaires ou les troubles<br />

neuromusculaires. <strong>La</strong> technique<br />

de Michel Patte combine un<br />

apport d’énergie par<br />

le biais du magnétisme<br />

avec la digitothérapie.<br />

“Dès l’instant<br />

où l’on pratique<br />

régulièrement, on<br />

acquiert plus d’assurance,d’expérience.<br />

On n’est pas forcément<br />

à 100 % de<br />

réussite. On constate pratiquement<br />

toujours une amélioration<br />

qui nécessite souvent d’être entretenue<br />

de façon régulière.”<br />

Pour Michel, le fait que les gens<br />

soient convaincus ou croyants,<br />

ça peut aider sans être non plus<br />

déterminant. À 45 euros la séance<br />

évidemment non remboursée<br />

par la Sécu, l’activité s’avère-t-elle<br />

lucrative ? “On n’en vit<br />

mais pas de là à dire qu’on s’enrichisse,<br />

si ce n’est peut-être sur<br />

On n’en vit<br />

mais pas de là<br />

à dire qu’on<br />

s’enrichisse.<br />

le plan humain.”<br />

Histoire de mettre du beurre<br />

dans les épinards, Michel a<br />

investi en 1993 dans la construction<br />

d’un petit centre de remise<br />

en forme à Dammartin-les-<br />

Templiers. Cette structure<br />

baptisée le domaine des Templiers<br />

comprend un espace<br />

détente et massages ainsi qu’un<br />

gîte de France pouvant accueillir<br />

6 personnes et disponible le<br />

week-end, sur une ou plusieurs<br />

semaines ou encore en formule<br />

soirée-étape. “On peut associer<br />

ou pas l’hébergement aux<br />

activités de remise en forme en<br />

sachant que ces prestations sont<br />

indépendantes l’une de l’autre”,<br />

poursuit le magnétiseur.<br />

Très pris par la gestion de son<br />

domaine, il limite ses interventions<br />

extérieures au seul<br />

restaurant de la Grotte de Remonot<br />

où il reçoit des<br />

clients le mardi<br />

après-midi uniquement<br />

sur rendezvous(renseignements<br />

au<br />

03 81 55 23 10). “En<br />

22 ans de métier, le<br />

nombre de mécontents<br />

avoisine tout au<br />

plus à une dizaine. Je n’ai pas<br />

la prétention de réaliser des<br />

miracles.”<br />

Si tel est le cas à Remonot, il y<br />

a au moins la possibilité de tester<br />

les vertus de l’eau de la grotte<br />

de Notre-Dame de Remonot,<br />

source de guérisons parfois spectaculaires<br />

comme l’attestent<br />

certains témoignages inscrits<br />

à l’entrée du site. ■<br />

F.C.


22<br />

ÉVÉNEMENT 43 ème Fête des Sapins<br />

Levier garde ses aiguilles<br />

Du 25 au 27 mai, Levier organise sa Fête des Sapins. Musique,<br />

défilé et convivialité pour une des manifestations les plus<br />

anciennes du Haut-Doubs. Un grand âge qui ne l’empêche pas<br />

de garder tous ses piquants.<br />

Nicolas Letondal, le jeune président du comité des fêtes de Levier.<br />

43 années d’existence déjà,<br />

pour l’une des plus anciennes<br />

manifestations du Haut-Doubs.<br />

<strong>La</strong> “Fête des sapins”, comme<br />

son nom l’indique a été créée,<br />

en 1964, à Levier, village entouré<br />

de conifères. Naissant dans<br />

l’esprit d’une petite bande de<br />

copains, l’idée de départ était<br />

de “mettre en place une animation<br />

dans le village, et de<br />

faire connaître ainsi la ville”<br />

explique Nicolas Letondal, président<br />

du Comité des fêtes<br />

depuis trois ans.<br />

À cette époque, les créateurs<br />

voyaient déjà les choses en<br />

grand, puisque pour la première<br />

édition, ils avaient invité<br />

la vedette du moment, Enrico<br />

Macias. “Ils<br />

avaient le moral s’ex-<br />

clame en riant, Nicolas<br />

Letondal. Les<br />

années soixante-dix<br />

et 80 étaient très florissantes<br />

pour la Fête<br />

des Sapins. Il faut<br />

dire aussi que les gens<br />

se déplaçaient plus facilement.”<br />

Et jusqu’en 1996, chaque année,<br />

de grandes stars étaient<br />

conviées. François Feldman,<br />

ou encore Jeanne Mas, ont été<br />

de la partie. Cette dernière<br />

sera d’ailleurs la dernière vedette<br />

à participer aux<br />

festivités. “C’était<br />

Le but : “Faire<br />

connaître le<br />

secteur.”<br />

ça ou on arrêtait la<br />

fête” confie ouvertement<br />

le président.<br />

“Cela a été une grosse<br />

transition. Mais<br />

malgré tout, nous<br />

avons gardé une<br />

clientèle fidèle.” <strong>La</strong> fête de village<br />

a tout de même pris une<br />

ampleur considérable. L’année<br />

Frasne - Levier<br />

dernière, plus de 5 000 personnes<br />

étaient présentes pour<br />

admirer le défilé de chars.<br />

Pour cette 43 ème édition, le groupe<br />

“Yeltis” sera présent dès le<br />

vendredi 25 mai au soir, pour<br />

un concert musique celtique,<br />

à la salle des fêtes. Puis D.J.<br />

SSA prendra le relais avec le<br />

bal.<br />

Le lendemain, samedi 26, à<br />

22 heures, l’orchestre Éric<br />

<strong>La</strong>ndman s’occupera du<br />

bal/spectacle. Cuivres et danseuses<br />

seront au rendez-vous,<br />

“dans une ambiance jeune et<br />

beaucoup de variété”, selon<br />

Nicolas Letondal. Quelques<br />

nouveautés toutefois : lasers<br />

et pyrotechnie enjoliveront cette<br />

année les fonds de scènes.<br />

Dimanche 27, les festivités<br />

reprendront à partir de 14 h 30<br />

avec le célèbre défilé de chars,<br />

“Corso Fleuri”, dans les rues<br />

de la ville. Fanfares, “musiques<br />

nationales et internationales”<br />

Le corso fleuri, toujours un<br />

grand moment de la Fête.<br />

accompagneront la parade,<br />

composée de 8 chars fleuris.<br />

Le thème : le cinéma. “Il a fallu<br />

plusieurs heures de réunions<br />

pour le trouver raconte Nicolas<br />

Letondal. <strong>La</strong> difficulté étant<br />

de faire attention de ne pas<br />

reprendre un thème déjà utilisé<br />

au cours des années précédentes.”<br />

<strong>La</strong> manifestation s’achèvera<br />

avec le grand bal. Pas de<br />

panique cependant, la “Fête<br />

des Sapins” reviendra l’année<br />

prochaine. ■<br />

J.C. et M.B.<br />

Renseignements :<br />

06 79 46 46 94


LES ÉTRACHES 200 licenciés<br />

Un golf de proximité<br />

Le golf de Pontarlier-les Étraches s’inscrit dans un paysage<br />

typique du Haut-Doubs. Un parcours de 18 trous<br />

à vocation sportive, ludique et touristique.<br />

Avec une école de golf<br />

en plein boom, un club<br />

de 200 licenciés, des<br />

compétitions organisées<br />

chaque week-end d’avril à<br />

octobre, l’intérêt de cet équipement<br />

ne se pose plus aujourd’hui.<br />

Cette réussite récompense<br />

en premier lieu<br />

l’opiniâtreté d’Albert<br />

Sauvonnet.<br />

Ce Pontissalien s’est<br />

investi corps et âme<br />

dans la réalisation<br />

de ce golf. “Il y avait<br />

plusieurs projets sur<br />

le secteur et c’est finalement<br />

le seul qui ait<br />

vu le jour.” Il fallut d’abord trouver<br />

un terrain au profil adéquat<br />

et suffisamment vaste, ce<br />

qui n’est pas toujours évident<br />

au pays du comté où chaque<br />

parcelle libérée attise les convoitises.<br />

Sans trop de difficultés, Albert<br />

Sauvonnet réussit à négocier<br />

la reprise du domaine de la<br />

LA LONGEVILLE 220 000 euros<br />

Deux classes construites<br />

à l’école intercommunale<br />

Le nombre d’élèves à scolariser ne cesse de progresser dans cette<br />

partie du Saugeais. Deux nouvelles classes vont ouvrir leurs portes.<br />

“L’<br />

une des deux sera probablement<br />

occupée dès<br />

la rentrée de Pâques.<br />

Quant à l’autre, ça se fera en<br />

septembre prochain. Les travaux<br />

se sont déroulés sans problème<br />

dans les délais impartis”,<br />

indique Claude Pourchet,<br />

l’un des représentants de la<br />

commune de Montflovin au sein<br />

du Syndicat de Pays de Montbenoît<br />

propriétaire des lieux.<br />

Cette école intercommunale à<br />

l’architecture originale dispose<br />

d’une capacité potentielle<br />

de 8 classes alors qu’elle en<br />

abritait 5 à l’époque de sa création.<br />

Au fil des ans, cette marge<br />

de manœuvre s’est avérée<br />

insuffisante. De 135 écoliers,<br />

l’effectif n’a cessé de progresser<br />

puisqu’ils sont désormais<br />

235 à être scolarisés ici. Les<br />

Toutes les<br />

classes<br />

sociales s’y<br />

retrouvent.<br />

Grange des Pauvres, chose facilitée<br />

par un faible quota laitier<br />

rattaché à ces terres. “On s’est<br />

lancé dans les formalités en<br />

1992. On a patienté 5 ans avant<br />

d’obtenir les autorisations.” Les<br />

premiers travaux de terrassement<br />

débutent en avril 1997.<br />

Le chantier est lourd. On ne<br />

transforme pas en<br />

quelques coups de<br />

pioche des prés à<br />

vaches du Haut-<br />

Doubs où la roche<br />

affleure à chaque rupture<br />

de pente, en golf<br />

engazonné du plus<br />

bel effet.<br />

Après un an de labeurs, le site<br />

ouvre ses portes. Il comprend<br />

au départ 9 trous, puis 12. “On<br />

est passé en 2004 à un parcours<br />

de 18 trous homologué et étalonné<br />

par la Fédération française.”<br />

Encadrée par un professeur<br />

diplômé, l’école de golf fonctionne<br />

en deux sessions au prin-<br />

trois salles de classes supplémentaires<br />

sont toutes occupées,<br />

y compris celle aménagée<br />

à l’intérieur du bâtiment<br />

du gymnase. Avec Montflovin,<br />

les quatre autres communes<br />

du syndicat, à savoir <strong>La</strong> Longeville,<br />

Montbenoît, Ville-du-<br />

Pont, et Hauterive-la-Fresse<br />

ont connu une croissance démographique<br />

plus rapide que prévue<br />

à l’image d’un Haut-Doubs<br />

dopé par le dynamisme du travail<br />

frontalier.<br />

À défaut d’agrandir le bâtiment<br />

existant, le Syndicat a opté<br />

pour une nouvelle construction<br />

comprenant deux classes de<br />

50 m 2 avec blocs sanitaires et<br />

vestiaires. “Le chantier a débuté<br />

en juin 2006 et sera achevé<br />

courant mai. On a déjà organisé<br />

une réunion de fin de tra-<br />

Montbenoît et le Saugeais<br />

temps et à l’automne. Les<br />

séances sont organisées le mardi<br />

et le dimanche après-midi.<br />

“Elle s’adresse aux enfants de<br />

7 à 16 ans titulaires d’une licence<br />

(17 euros). Le coût d’une session<br />

s’élève à 80 euros dont la<br />

moitié est prise en charge par<br />

l’association sportive du club.”<br />

Une vingtaine d’enfants<br />

découvre ainsi la pratique. Pour<br />

les adultes, il existe aussi une<br />

formule d’initiation. Accessible<br />

aux licenciés, elle intègre le prêt<br />

du matériel, l’accès au practice<br />

et 10 leçons de 1/2 heure, le<br />

tout pour une somme de<br />

360 euros.<br />

Présidée pat Joël Pourcelot, l’association<br />

sportive compte environ<br />

200 licenciés. Ils viennent<br />

du Haut-Doubs et de la Suisse<br />

où le prix d’une cotisation<br />

annuelle ne va guère dans le<br />

sens d’une démocratisation du<br />

golf. Aux Étraches, elle est de<br />

720 euros pour un adulte sans<br />

compter la licence et une éventuelle<br />

adhésion à l’association<br />

sportive. Des tarifs très abordables<br />

au regard de ce qui se<br />

passe ailleurs et qui contribuent<br />

largement à l’attractivité d’un<br />

golf où se côtoient des pratiquants<br />

issus de toutes les classes<br />

sociales, “de l’ouvrier au notaire”,<br />

confirme Albert Sauvonnet<br />

qui tient à préserver cette diversité.<br />

Le volet sportif n’est pas ignoré.<br />

Près de 40 % des membres<br />

participent régulièrement aux<br />

différents championnats, tournois<br />

organisés sur place ou à<br />

l’extérieur. “On accueille par<br />

vaux et une visite sécurité obligatoire<br />

pour obtenir l’agrément”,<br />

poursuit l’élu. Le montant de<br />

l’opération s’élève à<br />

220 000 euros hors taxes. Il est<br />

financé par un emprunt du syndicat<br />

et les cinq communes le<br />

remboursement au prorata du<br />

nombre d’habitants. “D’après<br />

les prévisions et les projets<br />

immobiliers en cours, la population<br />

va encore évoluer à la<br />

hausse pendant deux ans puis<br />

elle se stabilisera. Le bâtiment<br />

principal a une belle architecture<br />

mais ce n’est pas la plus<br />

évolutive. C’est la grosse critique<br />

qu’on peut émettre. En<br />

choisissant de lui adjoindre<br />

une annexe, on a opté pour la<br />

moins mauvaise des solutions”,<br />

estime Claude Pourchet. ■<br />

En pleine action, Albert Sauvonnet n’a pas ménagé sa peine dans l’aménagement de ce<br />

golf qui attire des pratiquants du Haut-Doubs et de la Suisse.<br />

exemple une étape du Renault<br />

Trophy en juillet et du trophée<br />

national Century 21 en septembre.<br />

D’autres compétitions<br />

s’effectuent avec des partenaires<br />

locaux : BNP, Vins Jacquot, boucherie<br />

Bucheix, fromagerie<br />

Napiot, Val de Travers… L’école<br />

favorise l’éclosion de quelques<br />

très bons éléments à l’image du<br />

jeune Thibaud Dutruel. On a<br />

trois équipes : première, féminine<br />

et senior.”<br />

Sur le plan de la difficulté, le<br />

golf de Pontarlier-les Étraches<br />

s’impose comme un parcours<br />

de montagne vallonné et qui<br />

peut se révéler très technique<br />

mais chacun peut y trouver son<br />

bonheur. “On privilégie les<br />

valeurs fédératrices et conviviales<br />

d’un golf où tout le monde<br />

puisse jouer ensemble quels<br />

que soient son niveau et son âge.”<br />

Cet état d’esprit se prolonge au<br />

restaurant géré par Françoise,<br />

l’épouse d’Albert. Le fonctionnement<br />

du site fournit également<br />

du travail à trois jardiniers.<br />

Un effectif complété en<br />

23<br />

été par l’embauche d’un mitemps<br />

et d’un saisonnier en restauration.<br />

Passage obligé avant de se lancer<br />

sur les parcours, le practice<br />

est accessible à tous y compris<br />

aux néophytes non licenciés.<br />

Il dispose de 15 postes dont 3<br />

couverts, un green d’initiation<br />

et un green d’approche. “On prête<br />

le matériel nécessaire aux<br />

débutants.” De quoi satisfaire<br />

bien des envies de taper dans<br />

la petite balle blanche. ■<br />

F.C.


24<br />

Résultats<br />

Comment ont voté les<br />

principales communes ?<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> a analysé les résultats du premier<br />

tour de l’élection présidentielle de 2007 au regard<br />

des scores obtenus il y a cinq ans par les quatre principaux<br />

protagonistes. L’évolution des votes est sensible.<br />

Amancey 2002 2007<br />

Jacques Chirac 25,73 % Nicolas Sarkozy 41,31 %<br />

Lionel Jospin 12,20 % Ségolène Royal 19,92 %<br />

François Bayrou 10,08 % François Bayrou 18,43 %<br />

Jean-Marie Le Pen 15,38 % Jean-Marie Le Pen 8,26 %<br />

Doubs 2002 2007<br />

Jacques Chirac 16,43 % Nicolas Sarkozy 35,95 %<br />

Lionel Jospin 13,21 % Ségolène Royal 20,30 %<br />

François Bayrou 7,27 % François Bayrou 18,05 %<br />

Jean-Marie Le Pen 19,74 % Jean-Marie Le Pen 12,58 %<br />

Les Fourgs 2002 2007<br />

Jacques Chirac 20,23 % Nicolas Sarkozy 37,60 %<br />

Lionel Jospin 12,11 % Ségolène Royal 17,13 %<br />

François Bayrou 6,14 % François Bayrou 17,41 %<br />

Jean-Marie Le Pen 18,24 % Jean-Marie Le Pen 11,42 %<br />

Gilley 2002 2007<br />

Jacques Chirac 24,76 % Nicolas Sarkozy 38,81 %<br />

Lionel Jospin 11,71 % Ségolène Royal 19,74 %<br />

François Bayrou 4,85 % François Bayrou 16,32 %<br />

Jean-Marie Le Pen 19,92 % Jean-Marie Le Pen 12,02 %<br />

Frasne 2002 2007<br />

Jacques Chirac 18,15 % Nicolas Sarkozy 35,61 %<br />

Lionel Jospin 14,50 % Ségolène Royal 20,70 %<br />

François Bayrou 7,99 % François Bayrou 18,61 %<br />

Jean-Marie Le Pen 17,24 % Jean-Marie Le Pen 12,44 %<br />

Hôpitaux-Neufs 2002 2007<br />

Jacques Chirac 22,44 % Nicolas Sarkozy 48,93 %<br />

Lionel Jospin 9,06 % Ségolène Royal 16,04 %<br />

François Bayrou 10,24 % François Bayrou 16,31 %<br />

Jean-Marie Le Pen 15,35 % Jean-Marie Le Pen 10,43 %<br />

Houtaud 2002 2007<br />

Jacques Chirac 19,40 % Nicolas Sarkozy 34,19 %<br />

Lionel Jospin 10,78 % Ségolène Royal 19,24 %<br />

François Bayrou 5,39 % François Bayrou 19,93 %<br />

Jean-Marie Le Pen 22,41 % Jean-Marie Le Pen 13,40 %<br />

Jougne 2002 2007<br />

Jacques Chirac 24,96 % Nicolas Sarkozy 41,83 %<br />

Lionel Jospin 11,99 % Ségolène Royal 15,45 %<br />

François Bayrou 7,39 % François Bayrou 17,96 %<br />

Jean-Marie Le Pen 18,39 % Jean-Marie Le Pen 11,68 %<br />

<strong>La</strong> Rivière 2002 2007<br />

Jacques Chirac 17,44 % Nicolas Sarkozy 31,56 %<br />

Lionel Jospin 13,95 % Ségolène Royal 20,91 %<br />

François Bayrou 2,12 % François Bayrou 18,82 %<br />

Jean-Marie Le Pen 20,23 % Jean-Marie Le Pen 12,93 %<br />

Malbuisson 2002 2007<br />

Jacques Chirac 20,97 % Nicolas Sarkozy 41,28 %<br />

Lionel Jospin 10,48 % Ségolène Royal 17,74 %<br />

François Bayrou 10,89 % François Bayrou 21,71 %<br />

Jean-Marie Le Pen 13,31 % Jean-Marie Le Pen 5,81 %<br />

Métabief 2002 2007<br />

Jacques Chirac 17,96 % Nicolas Sarkozy 38,19 %<br />

Lionel Jospin 12,28 % Ségolène Royal 14,37 %<br />

François Bayrou 10,18 % François Bayrou 21,85 %<br />

Jean-Marie Le Pen 10,78 % Jean-Marie Le Pen 10,83 %<br />

Montbenoît 2002 2007<br />

Jacques Chirac 22,00 % Nicolas Sarkozy 45,56 %<br />

Lionel Jospin 5,33 % Ségolène Royal 17,22 %<br />

François Bayrou 3,33 % François Bayrou 16,11 %<br />

Jean-Marie Le Pen 16,00 % Jean-Marie Le Pen 10,00 %<br />

“C<br />

Spécial présidentielle<br />

PRÉSIDENTIELLE :<br />

les enjeux de l’entre deux tours<br />

RÉACTION<br />

Ségolène Royal a aussi sa place dans nos colonnes !<br />

ombien a touché <strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong><br />

pour couvrir le mee-<br />

ting de Nicolas Sarkozy ?” Au<br />

téléphone, la remarque arrogante de cette<br />

lectrice de gauche - elle a refusé de<br />

se présenter -, au lendemain de la parution<br />

de numéro 120 de notre publication,<br />

est déroutante. Si la presse locale pouvait<br />

se constituer un golden parachute<br />

sur le dos de l’élection présidentielle, ça<br />

se saurait ! Non Madame, nous osons<br />

croire que la presse locale, aussi engagée<br />

soit-elle parfois, n’est pas dépourvue<br />

de toute éthique. Si l’objectivité de<br />

l’information est toujours discutable,<br />

son honnêteté en revanche ne doit pas<br />

l’être. Nous nous tenons à cette règle.<br />

Le hasard des calendriers des meetings<br />

des candidats à l’élection présidentielle<br />

ajouté à notre rythme de parution<br />

L<br />

a suprématie de Nicolas<br />

Sarkozy à l’issue du<br />

premier tour est indis-<br />

cutable. Le candidat U.M.P.<br />

a rassemblé plus de 30 % des<br />

voix, accédant haut la main<br />

au second tour de l’élection<br />

présidentielle.<br />

<strong>La</strong> partie n’est pas gagnée<br />

pour autant pour le<br />

candidat de la droite.<br />

<strong>La</strong> difficulté est<br />

d’estimer l’attitude<br />

que va adopter l’électorat<br />

du centriste<br />

François Bayrou à la<br />

veille du second tour.<br />

Sur le terrain et en particulier<br />

dans le Haut-Doubs, les<br />

militants mesurent l’enjeu de<br />

la situation et restent mobilisés.<br />

Pas question de relâcher<br />

l’effort mené jusqu’à présent.<br />

Emmené par Alain Bailly et<br />

Denis Leroux, deux piliers de<br />

l’U.M.P. sur la bande frontalière,<br />

le comité de soutien à<br />

Nicolas Sarkozy poursuit son<br />

action entre les deux tours.<br />

“Je pense que ce sera très ser-<br />

mensuel, a voulu que Nicolas Sarkozy<br />

soit le premier à apparaître dans nos<br />

colonnes, avant le premier tour de l’élection.<br />

C’est ainsi.<br />

Le 12 avril, nous étions bien sûr à Micropolis<br />

pour assister au meeting de Ségolène<br />

Royal et le lendemain à celui de<br />

François Bayrou, le “trouble-fête” de ce<br />

rendez-vous électoral. Commentaires et<br />

réactions. ■<br />

À DROITE<br />

Toutes les énergies sont mobilisées<br />

Nicolas Sarkozy à la rencontre des Doubistes.<br />

Les militants de l’U.M.P. qui ont battu campagne<br />

sur le Haut-Doubs pour défendre le projet<br />

de leur candidat ne relâchent pas l’effort.<br />

“Je pense<br />

que ce sera<br />

très serré.”<br />

ré” estime Alain Bailly qui<br />

comme les autres militants<br />

perçoit mal la campagne de<br />

diabolisation de Nicolas Sarkozy.<br />

Après avoir battu le pavé en<br />

organisant des réunions<br />

publiques des semaines précédant<br />

le 21 avril, ils continuent<br />

à tracter et à<br />

coller des affiches.<br />

Les militants sont<br />

même intervenus<br />

directement à la frontière<br />

(le Col-des-<br />

Roches et Vallorbe)<br />

pour relayer le projet<br />

de Nicolas Sarkozy auprès<br />

des frontaliers. Peut-être avezvous<br />

aperçu la caravane aux<br />

couleurs de l’U.M.P. se déplacer<br />

dans les communes du<br />

Haut-Doubs. Occuper le terrain,<br />

convaincre en avançant<br />

les idées de leur candidat et<br />

pas en tirant sans retenue sur<br />

le programme de la gauche,<br />

est la stratégie adoptée par<br />

les militants. Objectif :<br />

gagner. ■


L<br />

a Vèze le 13 avril. <strong>La</strong> nuit<br />

tombe sur l’aérodrome.<br />

Un avion de type Merlin<br />

Swearingen Metro 1 attend<br />

d’une minute à l’autre l’arrivée<br />

de François Bayrou qui est<br />

venu ce jour-là à la rencontre<br />

des habitants du Doubs. Il est<br />

20 heures quand le convoi arrive<br />

à la base. Le candidat U.D.F.<br />

salue encore une fois la garde<br />

locale de sa famille politique<br />

dont Gérard Faivre, qui l’a<br />

accompagné. Il consulte son<br />

portable. Les dernières indications<br />

de l’institut Ipsos lui<br />

semblent favorables. François<br />

Bayrou est serein quand il s’engouffre<br />

dans l’avion, mais fatigué<br />

par cette journée mara-<br />

Spécial présidentielle 25<br />

AU CENTRE<br />

Le maître du jeu,<br />

c’est lui !<br />

thon.<br />

Une demi-heure plus tôt, il<br />

était encore à Micropolis<br />

où il énonçait point<br />

par point l’essentiel de<br />

son programme. “Bayrou,<br />

c’est pas Sarko qui<br />

a un style trop agressif”<br />

commente une militante.<br />

Il n’a pas non plus la candeur<br />

de Ségolène Royal.<br />

Des trois candidats, il est celui<br />

qui a réuni le moins de monde<br />

à Besançon. Tout au plus<br />

2 000 personnes. Mais dans<br />

son attitude, c’est sans doute<br />

lui qui était le plus proche des<br />

“Bayrou,<br />

c’est pas<br />

Sarko.”<br />

préoccupations de l’assemblée<br />

venue le soutenir.<br />

En accrochant 18,5 %<br />

des suffrages (7 millions<br />

de voix) à l’issue<br />

du premier tour, François<br />

Bayrou a apporté<br />

la preuve que son idée<br />

d’associer les meilleures compétences<br />

politiques de gauche<br />

et de droite pour diriger la<br />

France a fait mouche auprès<br />

de l’électorat. Au point qu’aujourd’hui<br />

Ségolène Royal et<br />

Nicolas Sarkozy, qui d’un côté<br />

comme de l’autre ne voyait<br />

aucune issue dans le système<br />

Résultats<br />

Comment ont voté les<br />

principales communes ?<br />

(suite)<br />

Pontarlier 2002 2007<br />

Jacques Chirac 18,60 % Nicolas Sarkozy 33,01 %<br />

Lionel Jospin 15,77 % Ségolène Royal 24,22 %<br />

François Bayrou 6,51 % François Bayrou 18,12 %<br />

Jean-Marie Le Pen 17,48 % Jean-Marie Le Pen 10,51 %<br />

Valdahon 2002 2007<br />

Jacques Chirac 24,60 % Nicolas Sarkozy 39,18 %<br />

Lionel Jospin 11,03 % Ségolène Royal 17,94 %<br />

François Bayrou 6,61 % François Bayrou 18,66 %<br />

Jean-Marie Le Pen 20,53 % Jean-Marie Le Pen 12,77 %<br />

Vercel 2002 2007<br />

Jacques Chirac 29,37 % Nicolas Sarkozy 46,45 %<br />

Lionel Jospin 10,72 % Ségolène Royal 14,34 %<br />

François Bayrou 6,02 % François Bayrou 16,37 %<br />

Jean-Marie Le Pen 20,70 % Jean-Marie Le Pen 12,31 %<br />

qualifié parfois “d’utopiste”<br />

défendu par le candidat de<br />

l’U.D.F.<br />

Il n’empêche qu’aujourd’hui<br />

les voix de François Bayrou<br />

valent de l’or. C’est le marchepied<br />

pour l’Élysée pour qui<br />

de Sarkozy, ou de Royal, réussira<br />

à les draguer. Si la gauche<br />

est la première à renier avec<br />

culot ses positions d’avant premier<br />

tour (pendant toute la<br />

campagne Bayrou fut qualifié<br />

d’homme proche de la droite)<br />

pour tendre une main ouverte<br />

au candidat de l’U.D.F. Dans<br />

le camp des sarkozystes, on<br />

n’est pas aussi conciliant, mais<br />

on prône néanmoins le rassemblement.<br />

Finalement, le<br />

centrisme est une idée qui n’est<br />

peut-être pas aussi utopique<br />

que cela. ■<br />

Début des travaux Avril 2007<br />

À L’OCCASION<br />

DE L’OUVERTURE<br />

DES TRAVAUX :<br />

PORTES OUVERTES<br />

LES 11, 12 ET 13 MAI


26<br />

REPORTAGE<br />

Ségolène Royal devra<br />

confirmer ou passer son tour<br />

Les militants du parti socialiste ont le sourire à l’issue du premier<br />

tour de l’élection présidentielle. Pour eux, tout est encore<br />

possible pour battre Sarkozy.<br />

pense que la<br />

meilleure chance de<br />

battre Sarkozy au<br />

second tour, c’est “Je<br />

d’arriver à un duel<br />

Sarkozy-Bayrou qui est un républicain”<br />

pronostiquait Bernard,<br />

le 12 avril à Besançon, lors du<br />

meeting de Ségolène Royal.<br />

Comme lui, de nombreux sympathisants<br />

socialistes n’osaient<br />

pas croire en la chance de la<br />

candidate P.S. de s’imposer face<br />

à Nicolas Sarkozy dans la course<br />

à l’Élysée, voire même de<br />

passer le premier tour. L’histoire<br />

lui donne tort, puisque<br />

Ségolène Royal a fait la moitié<br />

du chemin.<br />

Mais peut-être que Bernard<br />

fait partie de ces électeurs de<br />

gauche en proie au doute qui<br />

ont voté François Bayrou dès<br />

le premier tour dans le seul<br />

but de faire barrage au candidat<br />

U.M.P. Rien d’étonnant<br />

donc à ce que l’on estime aujourd’hui<br />

que près des 2/3 de l’electorat<br />

du centriste béarnais qui<br />

prône le “rassemblement”<br />

soient de tendance gauche.<br />

Andrée, 80 ans, agitant sa banderole<br />

à l’effigie de Ségolène<br />

Royal n’était pas davantage<br />

optimiste. Socialiste convaincue<br />

de longue date, elle avouait<br />

le 12 avril ne se faire “guère<br />

d’illusions. Ségolène manque<br />

un peu de hargne.<br />

Même si elle perd les<br />

élections, je dirais qu’elle<br />

aura bien travaillé.<br />

Il faudrait que les<br />

femmes soient plus derrière<br />

elle. Notre problème<br />

aujourd’hui, c’est Bayrou.<br />

Ma crainte est que Sarkozy passe.<br />

Dans ce cas, je suis certaine<br />

que ce sera pire que<br />

mai 1968.”<br />

Bayrou, un problème pour le<br />

parti socialiste ? Au lendemain<br />

du premier tour, il est peutêtre<br />

le meilleur atout du P.S.<br />

de battre Sarkozy qui selon<br />

Philippe, 20 ans, du M.J.S.<br />

(mouvement des jeunes socialistes)<br />

représente “l’absence<br />

“Je ne désespère<br />

de voir<br />

Ségolène<br />

Royal élue.”<br />

Spéciale présidentielle<br />

d’avenir pour les jeunes. C’est<br />

un type qui agresse en permanence”<br />

dit-il d’un ton sévère en<br />

brandissant l’étendard à la<br />

rose. D’ailleurs, le 12 avril, le<br />

candidat U.M.P. en a pris pour<br />

son grade. Avant de s’installer<br />

au pupitre, Ségolène Royal<br />

avait pris soin d’envoyer au<br />

micro ses porteflingues<br />

(ou ses chauffeurs<br />

de salle, tout<br />

dépend de quel bord<br />

politique on se place),<br />

Vincent Peillon et Pierre<br />

Moscovici en tête,<br />

pour dégommer du Sarkozy à<br />

tout va.<br />

<strong>La</strong> main tendue - hasardeuse<br />

et sans scrupule - de Ségolène<br />

Royal à François Bayrou doit<br />

poser un cas de conscience à<br />

un certain nombre de sympathisants<br />

socialistes comme<br />

Andrée, qui dans le cadre d’un<br />

duel Sarkozy-Bayrou avait déjà<br />

pris sa décision de “voter blanc.”<br />

Pour Michel, 50 ans, militant<br />

socialiste, il n’y avait pas d’am-<br />

biguïté possible sur l’issue du<br />

premier tour. Ségolène Royal<br />

devait selon lui se retrouver<br />

sans trop de peine au second<br />

tour. “Je voterai pour elle au<br />

premier tour, et j’espère bien<br />

voter pour elle au second tour.”<br />

Il n’y a plus de doute là-dessus.<br />

Alors que le bleu est la couleur<br />

qui coule sur le Doubs depuis<br />

le 21 avril puisque Nicolas Sarkozy<br />

s’impose dans la majorité<br />

des cantons, les cadres locaux<br />

du P.S. ont néanmoins le sourire.<br />

C’est le cas de Benoît Marmier,<br />

animateur de la campagne<br />

de Ségolène Royal dans<br />

le Haut-Doubs. “Sarkozy est<br />

arrivé en tête, certes, mais si<br />

l’on tient compte qu’une partie<br />

de l’électorat a v oté pour François<br />

Bayrou au premier tour,<br />

on peut espérer que les choses<br />

vont se rééquilibrer au sendon”<br />

dit-il. Les jeux restent très<br />

ouverts. ■ T.C.


Bâtiment - Génie Civil -<br />

Travaux Souterrains<br />

“postes fixes et temporaires”<br />

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Ruelle Dublé 3<br />

2000 NEUCHÂTEL<br />

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- Avec CFC ou au min. 5 ans d’expérience<br />

1 Paysagiste<br />

- Avec CFC<br />

- véhicule indispensable<br />

1 Installateur sanitaire<br />

- Avec CFC<br />

- véhicule indispensable<br />

- Gestion autonome<br />

1 Chapeur qualifié<br />

- Min. 3 ans d’expérience<br />

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1 Mécanicien poids lourds ou sur machines de chantier<br />

- Min. 3 ans d’expérience<br />

- Âge idéal : 30 à 45 ans<br />

- Permis indispensable<br />

1 foreur ( A)<br />

- Min. 2 ans d’expérience<br />

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- Sachant travailler en roto percution<br />

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Dynamique, motivé, souple, apte à diriger une<br />

entreprise bien implantée avec parc machine<br />

de haute technologie<br />

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Nous sommes mandatés par<br />

d’importantes entreprises, recherchant pour<br />

de suite ou à convenir, les profils suivants<br />

Horlogerie et industrie “postes fixes”<br />

5 Horlogers grandes complications<br />

2 Horlogers laborants<br />

2 Horlogers tourbillons<br />

2 Horlogers rhabilleur<br />

2 Horlogers complets<br />

2 Horlogers decotteur<br />

2 Horlogers SAV<br />

2 Chefs de projets R&D (mouvements)<br />

1 Responsable contrôle qualité fournisseurs<br />

1 Responsable logistique<br />

5 Responsables d’atelier Horloger T1, T2 ou SAV<br />

8 Constructeurs habillage expérimentés<br />

6 Constructeurs mouvements expérimentés<br />

2 Techniciens horlogers (analyste, R&D ou labo)<br />

2 Agents de méthodes<br />

1 Ingénieur en mécanique<br />

- De fomation HES en mécanique ou microtechnique<br />

- Solide expérience en milieu industriel en tant que<br />

responsable de production (entreprises horlogères)<br />

- Gestion des projets et des actions d’améliorations<br />

4 Décolleteurs à cames et CNC<br />

- Expérience sur machines Déco et Citizen<br />

- Esco D2/D4, Traub et Tomos<br />

1 Mécanicien de précision CNC<br />

- Centre d’usinage 3 axes et 5 axes<br />

- Min.5 ans d’expérience dans l’usinage<br />

1 Opérateur régleur CNC<br />

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- Mise en train et réglages<br />

2 Mécaniciens faiseur d’étampes ou mécaniciens-outilleurs<br />

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4 Contrôleuses qualité mouvements<br />

3 Coordinatrices logistique ( FRA/ANG)<br />

2 Dessinateurs mouvements<br />

20 Opératrices de production (expérience aux brucelles)<br />

15 Opératrices T0,T1, T2 ou T3<br />

9 Polisseurs complets<br />

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3 Visiteuses pour pièces finies<br />

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28<br />

ÉCONOMIE Nouvelles technologies<br />

Que reste-t-il d’Internet ?<br />

Les deux cybercafés de la ville sont maintenant fermés.<br />

Mais où peuvent aller les Pontissaliens déconnectés ?<br />

Petite revue des lieux proposant Internet au public.<br />

Il y a peu de temps, le dernier cybercafé<br />

de Pontarlier a rendu les armes.<br />

Portant ainsi le nombre total de ces<br />

lieux conviviaux à zéro. Mais Internet<br />

coûte cher. Tous les habitants n’ayant<br />

pas les moyens, voire l’envie, de s’offrir<br />

l’ordinateur, la boîte, les fils et les factures,<br />

il ne reste que les endroits publics.<br />

Et une chose est sûre, les lieux de<br />

connexion ne sont pas légion.<br />

Au pire trouve-t-on des<br />

connexions limitées, comme à<br />

l’A.N.P.E. ou à l’Espace jeune<br />

Permanence Accueil Information<br />

et Orientation. Là, seules<br />

les recherches d’emploi, de<br />

stages, de formations sont autorisées.<br />

Idem à la Maison Pour<br />

Tous des Longs-Traits. Les enfants peuvent<br />

y utiliser le web, mais accompagnés<br />

et uniquement dans le cadre du soutien<br />

scolaire. Quant à l’ordinateur de la bibliothèque<br />

municipale, sa connexion ne lui<br />

permet que des recherches documentaires.<br />

Tout cela n’est déjà pas si mal, mais question<br />

surf ou communication, pas ques-<br />

PONTARLIER À la sortie de la ville<br />

Saveurs nouvelles à prix abordables<br />

L<br />

e restaurant Saveurs<br />

a ouvert en lieu et place<br />

de la pizzeria Capri.<br />

Implanté à la sortie de<br />

Pontarlier côté suisse, il est<br />

tenu par deux professionnels<br />

de la restauration. Au service,<br />

Didier Ancelin. Originaire de<br />

Besançon, il a exercé à tous les<br />

postes de sa spécialité, du<br />

simple serveur au<br />

chef de salle de<br />

grands établissements<br />

en voyageant<br />

de <strong>La</strong> Rochelle au<br />

royaume de Bahreïn<br />

en passant par<br />

le Maroc.<br />

En cuisine, Marco-Aurelio Vaca<br />

Gengo ou plus simplement<br />

Marc Vaca. Ce chef formé à<br />

Pas beaucoup<br />

de moyens de<br />

connexion<br />

libre.<br />

tion.<br />

Pour ce faire, il y avait éventuellement<br />

<strong>La</strong> Poste, rue de la Gare. <strong>La</strong> petite borne<br />

a résisté vaillamment, avec ses cartes<br />

d’abonnement à 7 euros de l’heure. Mais<br />

hélas, à la fin du mois d’avril, celle-ci a<br />

succombé. Motif : pas assez utilisée.<br />

Alors finalement, les Pontissaliens seraient<br />

peut-être déjà tous équipés ? Et bien visiblement<br />

non, car au Point Ren-<br />

contre Épisode, la demande<br />

existe. Fluctuante selon les<br />

périodes et les heures, bien<br />

sûr, mais bien réelle. Cela tombe<br />

à pic, puisque deux ordinateurs<br />

demeurent à la disposition<br />

du public. Au départ<br />

prévus pour les adolescents,<br />

les adultes n’en seront pas rejetés pour<br />

autant s’ils s’y présentaient. Et avec un<br />

tarif dégressif, de 2 euros de l’heure, l’offre<br />

est très compétitive. On notera toutefois<br />

un logiciel de contrôle parental, tout à<br />

fait le bienvenu étant donné l’âge du public<br />

majoritairement utilisateur.<br />

Mais question mail, forum et glissades<br />

Paris a notamment officié au<br />

Royal Mansour, l’un des plus<br />

prestigieux palaces marocains<br />

et à Adélaïde en Australie où<br />

il a obtenu plusieurs Awards<br />

for excellence. “On a fait<br />

connaissance en 1992 au Maroc<br />

quand Marco est venu manger<br />

dans le restaurant où j’étais<br />

chef de salle”, explique Didier<br />

qui n’a pas hésité à<br />

lui proposer de s’associer<br />

dans l’exploitation<br />

de ce nouveau<br />

restaurant qui<br />

dispose d’une capacité<br />

de 66 places,<br />

sans compter la terrasse<br />

de 28 places.<br />

Leur stratégie : privilégier des<br />

produits frais cuisinés de sai-<br />

Économie - commerce<br />

son à des prix abordables. Marc<br />

y incorpore sa touche personnelle,<br />

subtil mélange des<br />

diverses cultures culinaires<br />

rencontrées au fil de son parcours.<br />

“On ne tient pas à s’enfermer<br />

dans un carcan. On tient<br />

plutôt à proposer un mélange<br />

des styles d’où l’idée de saveurs.”<br />

À titre d’exemple, le poisson<br />

ne sera jamais oublié dans les<br />

suggestions, comme dans les<br />

menus du jour.<br />

Ce restaurant accueille les<br />

clients jusqu’à 14 h 30 le midi<br />

et 22h30 le soir. Fermeture le<br />

lundi soir et le dimanche toute<br />

la journée, à la seule exception<br />

des dimanches fériés, avec<br />

un service de restauration le<br />

midi. ■<br />

entre les pages virtuelles, aucun souci,<br />

la connexion est faite pour cela. À tel<br />

point que le Point Rencontre envisage,<br />

pour la fin de l’année scolaire, une<br />

connexion WiFi. Le public n’aura plus<br />

qu’à déballer son ordinateur sur l’une des<br />

petites tables et en avant les recherches.<br />

Reste toutefois un constat limpide. À Pontarlier,<br />

il existe peu de lieux consacrés à<br />

Internet. À tel point que l’Office de Tourisme<br />

de la ville commence à réfléchir à<br />

un outil ponctuel pour la prochaine saison,<br />

indispensable pour les touristes. Une<br />

ligne A.D.S.L. à suivre. ■<br />

J.C.<br />

Trois questions à…<br />

Philippe Bobet : Les connexions Internet comme “service public”<br />

Ancien propriétaire du Cyber Aréna, dans le centreville<br />

de Pontarlier, Philippe Bobet a dû fermer son<br />

établissement, pour cause d’affaires en berne. Une<br />

conclusion qu’il subodorait depuis le départ.<br />

<strong>La</strong> <strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Pourquoi<br />

avez-vous ouvert le cybercafé ?<br />

Philippe Bobet : Le Cyber Aréna est<br />

né il y a 4 ans, principalement pour<br />

des raisons personnelles. J’avais<br />

été au chômage. J’avais une formation<br />

de webmaster et de webdesigner<br />

et je cherchais un local<br />

où installer mon affaire de création<br />

de sites. J’en ai profité pour<br />

réaliser un autre projet, celui du<br />

cybercafé. Mais je savais qu’il était<br />

Produits frais<br />

cuisinés de<br />

saison.<br />

voué à disparaître dans un avenir<br />

proche.<br />

L.P.P. : Vous le saviez déjà ?<br />

P.B. : Je suis dans l’informatique<br />

depuis 20 ans. Technologiquement,<br />

c’était simple à faire.<br />

L’A.D.S.L., à l’époque, venait d’arriver.<br />

Mais je savais pertinemment<br />

que les prix des abonnements et<br />

des ordinateurs chuteraient avec<br />

le temps. Et que, petit à petit, l’équipement<br />

privé allait s’accélérer. Et<br />

je ne me suis pas trompé. Aujourd’hui<br />

pour 30 euros, chacun à son<br />

cybercafé à domicile. De ce fait,<br />

en quatre ans, j’ai vu les chiffres<br />

d’Aréna se diviser par trois.<br />

L.P.P. : Alors il n’y a plus aucune demande<br />

pour des points Internet ?<br />

P.B. : Si, justement. Surtout de la<br />

part de gens qui voyagent. Ils sont<br />

habitués à avoir Internet un peu<br />

partout. Et puis il existe aussi une<br />

catégorie de gens qui ne s’équipe<br />

pas : les gens qui ne sont pas<br />

de la génération Internet ou les<br />

gens avec peu de revenus… Mais<br />

tout cela n’est pas suffisant pour<br />

faire vivre une entreprise privée.<br />

Lorsqu’on est humain, et que l’on<br />

voit des gens qui galèrent avec<br />

Avec la démocratisation des accès<br />

A.D.S.L individuels., la survie des<br />

cybercafés est compromise.<br />

Internet, on les aide, on y passe<br />

du temps. Mais il n’était pas possible<br />

dans ce cas de gagner sa<br />

vie.<br />

L.P.P. : Y a-t-il une solution alors ?<br />

P.B. : Un cybercafé est quelque<br />

chose qui peut tout à fait se pérenniser.<br />

Car c’est une excellente idée<br />

de permettre l’accès aux nouvelles<br />

technologies à tous. Avec des<br />

conseils. Il pourrait y avoir, par<br />

exemple, une aide publique pour<br />

soutenir ces lieux. Sous forme, je<br />

ne sais pas, d’une carte d’accès.<br />

Ou alors qu’il s’agisse carrément<br />

d’un service public. Mais il faudrait<br />

que les politiques se décident à<br />

faire quelque chose. ■<br />

Propos recueillis par J.C.<br />

PONTARLIER Ouverture 9 mai<br />

Une garde-robe<br />

équitable<br />

Avec l’ouverture rue du<br />

docteur Grenier de la<br />

boutique “<strong>La</strong> fille myrtille”,<br />

la gent féminine<br />

pourra se vêtir d’articles<br />

fabriqués eux aussi dans le<br />

respect de la nature et de l’être<br />

humain. Une initiative originale<br />

dont le mérite<br />

revient à Émeline<br />

Police.<br />

Originaire de Reims<br />

et séduite comme<br />

d’autres par un<br />

Haut-Doubs découvert<br />

lors de vacances familiales,<br />

elle vit ici depuis trois<br />

ans, pourvoyant à ses besoins<br />

en occupant différents emplois<br />

de vendeuse dans le commerce<br />

local. Une expérience qui<br />

lui a laissé le temps de peau-<br />

Des vêtements<br />

100%<br />

biologiques.<br />

finer un projet d’installation<br />

unique en son genre sur la<br />

région. “Je vais proposer toute<br />

la panoplie des vêtements<br />

féminins : petits hauts, jupes,<br />

pantalons… Ils auront pour<br />

particularité d’être 100 % biologiques,<br />

principalement en<br />

coton, jersey ou un<br />

mélange de ces<br />

deux matières. Je<br />

travaille avec plusieurs<br />

fournisseurs<br />

dont deux marques<br />

- Ethos et Idéo -<br />

orientées dans le commerce<br />

équitable.”<br />

Quelques accessoires et objets<br />

décoratifs compléteront l’offre<br />

vestimentaire de ce nouveau<br />

commerce pontissalien situé<br />

9, rue du Docteur Grenier. ■<br />

Dès cet hiver, Émeline proposera également des articles<br />

de bonneterie qu’elle confectionnera elle-même.<br />

Didier Ancelin et Marc Vaca, deux parcours cosmopolites au service<br />

d’une cuisine riche en saveurs.


PONTARLIER Objectif : zéro reproche<br />

Des fermetures à toutes épreuves<br />

L’entreprise artisanale GP Fermetures<br />

et Bains tenue par Gilles<br />

Parriaux a ouvert le 13 avril dernier<br />

dans un local situé au 10<br />

rue Joseph Pillod à Pontarlier.<br />

A près<br />

12 ans d’expérience dans le négoce<br />

de matériaux, cet artisan bien au fait<br />

des produits et du marché local du bâtiment<br />

a décidé de se mettre à son compte. Son<br />

activité : vente et pose de menuiseries extérieures<br />

et rénovation de salles de bains clef en<br />

main. Il couvre toute la gamme des fermetures<br />

: fenêtres, volets, portails, porte d’entrée<br />

et de garage, store, velux, rideaux de sécurité,<br />

garde-corps… “À partir d’une étude personnalisée,<br />

le principe consiste à adapter le<br />

produit à la demande du professionnel ou particulier,<br />

de l’installer dans le respect des délais<br />

et d’assurer derrière un S.A.V. sérieux et de<br />

proximité”, explique Gilles Parriaux.<br />

Plus enclin à miser sur la confiance et une disponibilité<br />

réelle, il préfère dans un premier<br />

temps se positionner sur le créneau de la rénovation.<br />

Un choix qu’il justifie par la difficulté<br />

à trouver des professionnels intéressés par des<br />

travaux d’entretien ou de réparation. Il travaille<br />

aussi bien avec des fabricants locaux<br />

que des marques reconnues comme <strong>La</strong>kal en<br />

volets roulants ou Fenstar en fenêtres, dont<br />

il est d’ailleurs le distributeur exclusif sur le<br />

secteur. “Cette stratégie permet de privilégier<br />

la qualité et la diversité. Fenstar propose par<br />

exemple 27 coloris pour un seul modèle de<br />

fenêtres”, poursuit l’artisan qui se situe plu-<br />

Lee pprrinteemmppss pprriinteempps<br />

dde dee ll’’OOccccasiioon ll’’Occccaassiioonn<br />

chez<br />

Chopard Automobiles<br />

Pour tout véhicule<br />

OCCASION du lion acheté*<br />

=<br />

Gilles Parriaux distribue notamment les<br />

fenêtres Fenstar dont il a l’exclusivité<br />

sur le secteur.<br />

tôt dans le moyen et haut de gamme.<br />

<strong>La</strong> formule salle de bains clef en main offre<br />

l’intérêt d’avoir un seul interlocuteur prenant<br />

en charge tous les travaux de la plomberie au<br />

chauffage en passant par le sanitaire. “Les<br />

produits de fermeture qui améliorent l’isolation<br />

de l’habitat au niveau thermique rentrent<br />

dans le cadre du crédit d’impôts. De même, on<br />

applique une T.V.A. à 5,5 % pour toute installation<br />

en résidence principale d’au moins deux<br />

ans et ce, même en cas de réparation.” ■<br />

Pour 1 euro<br />

10 places<br />

de cinéma<br />

Places valables pour le cinéma Marché Beaux Arts de Besançon - Prix indicatif : 80 euros<br />

Économie<br />

* Du 29 avril au 31 mai sur les véhicules en stock identifiés sur liste en concession<br />

PONTARLIER vendredi 25 mai<br />

Les jeunes à la rencontre<br />

des employeurs<br />

L’Espace Jeunes-P.A.I.O. du Haut-Doubs organise une grande journée consacrée<br />

à l’apprentissage et aux contrats par alternance. L’an dernier, plus de<br />

50 jeunes sont ressortis du théâtre Blier avec un contrat de travail.<br />

Plus de 180 métiers sont<br />

accessibles par la voie<br />

de l’apprentissage et<br />

ce, de la qualification<br />

de base, le C.A.P., jusqu’au<br />

niveau ingénieur. L’apprentissage<br />

est basé sur un principe<br />

simple : une partie de la<br />

formation du jeune se déroule<br />

à l’école (C.F.A., M.F.R.),<br />

l’autre partie du mois au sein<br />

d’une entreprise. Le jeune a<br />

ainsi droit à un vrai contrat<br />

de travail qui lui permet d’obtenir<br />

une qualification reconnue<br />

assortie d’une expérience<br />

professionnelle.<br />

Afin de promouvoir cette formule<br />

qui permet tous les ans<br />

en Franche-Comté à près de<br />

10 000 jeunes d’avoir un emploi,<br />

l’Espace Jeunes-P.A.I.O. du<br />

Haut-Doubs organise pour la<br />

seconde année consécutive,<br />

AGRICULTURE 92 % de montbéliardes<br />

Claude Taillard quitte la présidence<br />

de l’U.P.R.A. montbéliarde<br />

Après toute une vie consacrée<br />

à la promotion de la race, l’éleveur<br />

du Haut-Doubs choisit de<br />

passer la main à 58 ans. Une<br />

sortie par la grande porte.<br />

Avec une montbéliarde qui ne cesse de<br />

gagner des parts de cheptel aussi bien<br />

en France qu’à l’étranger, ce président<br />

qui a quitté ses fonctions le 2 mai<br />

ne peut que se réjouir. “Derrière les résultats,<br />

on a parfois tendance à oublier le travail de<br />

fond mené depuis de nombreuses années. Avant<br />

de songer à exporter un produit, il a bien fallu<br />

le fabriquer et s’en donner les moyens”,<br />

explique l’intéressé qui apprécie peut-être<br />

davantage encore le fait d’avoir été aux commandes<br />

d’un navire où tout le monde rame<br />

dans le même sens.<br />

Il reconnaît qu’avec les spécificités d’un cheptel<br />

laitier franc-comtois composé à 92 % de<br />

montbéliardes, c’est plus facile d’instaurer une<br />

telle dynamique. “Cette cohérence a permis de<br />

bénéficier du soutien important de la Région<br />

et ce, quelles que soient les majorités en place.”<br />

Claude occupe d’autres fonctions. Il est secrétaire<br />

de la Fédération nationale des U.P.R.A.,<br />

président de la caisse du Crédit Agricole de<br />

Morteau et administrateur au niveau régional.<br />

Autant de sacrifices consentis sur les loisirs,<br />

la vie de famille voire le travail au sein<br />

du G.A.E.C. qu’il exploite avec son frère André<br />

et son fils Sébastien. “Le jour où j’ai accédé à<br />

la présidence de l’U.P.R.A., il me semblait normal<br />

et nécessaire de leur expliquer la disponibilité<br />

que signifiait cette priorité. C’est primordial<br />

d’avoir des associés et une épouse<br />

compréhensifs.”<br />

Seul petit bémol émis au regard de toutes ces<br />

années d’engagement, le regret de ne pas avoir<br />

pu rassembler les quatre organisations montbéliardes<br />

comtoises sous un même toit. “C’est<br />

avant tout une histoire d’hommes où les exi-<br />

une journée dédiée à l’apprentissage.<br />

Sur place, au<br />

théâtre Blier de Pontarlier, les<br />

jeunes pourront découvrir<br />

toutes les offres d’emploi régionales<br />

par alternance et discuter<br />

directement<br />

“Près d’une<br />

trentaine de<br />

professionnels<br />

seront sur<br />

place.”<br />

avec les<br />

employeurs présents.<br />

“Près d’une<br />

trentaine de professionnels<br />

seront<br />

sur place pour rencontrer<br />

les jeunes<br />

et expliquer leur<br />

métier. Cette<br />

année, nous avons<br />

ciblé les activités professionnelles<br />

les plus représentatives<br />

du Haut-Doubs” indique Évelyne<br />

David, la directrice de<br />

l’Espace Jeunes. Les sections<br />

professionnelles de certains<br />

établissements scolaires, com-<br />

29<br />

me le lycée Toussaint-Louverture,<br />

feront des démonstrations<br />

des formations qu’ils<br />

dispensent. “Il y aura également<br />

des témoignages d’apprentis<br />

qui viendront expliquer<br />

leur expérience<br />

professionnelle” ajoute<br />

la responsable.<br />

Plusieurs centaines<br />

d’offres d’emplois collectées<br />

dans toute la<br />

région seront disponibles<br />

cet après-midi<br />

du 25 avril. L’an dernier,<br />

ces rencontres<br />

ont permis à 52<br />

jeunes de trouver un<br />

employeur, et donc d’engager<br />

leur premier pas dans la vie<br />

active. ■<br />

Renseignements<br />

au 03 81 46 54 61<br />

Le 18 avril dernier à Valdahon lors d’une<br />

assemblée extraordinaire de l’U.P.R.A.,<br />

Claude Taillard a reçu une belle reproduction<br />

en bronze d’Opaline, championne<br />

qui a servi de modèle à la sculpture<br />

du standard idéal de la race.<br />

gences des uns et des autres n’ont pas permis<br />

de conclure ce qui aurait pu être un bel aboutissement.”<br />

En se retirant peu à peu de ses<br />

diverses responsabilités, il va désormais travailler<br />

davantage sur la ferme, consacrer plus<br />

de temps à la société de musique des Fins et,<br />

autre loisir mis en veilleuse, aller jusqu’au<br />

bout des multiples livres qu’il n’a jamais pu<br />

terminer. ■<br />

F.C.


30<br />

VAL DE TRAVERS Votation le 17 juin<br />

Onze communes qui<br />

n’en feront qu’une<br />

Les électeurs du Val de Travers approuveront ou non le 17 juin prochain<br />

le projet de les regrouper dans une seule et même commune.<br />

Autant de communes qui<br />

fusionnent, c’est une<br />

première”, signale<br />

Christian Mermet,<br />

conseiller communal à Môtiers<br />

et membre de la commission<br />

créée spécifiquement dans le<br />

cadre de cette fusion.<br />

L’idée n’est pas nouvelle et<br />

remonte à une dizaine d’années.<br />

Elle se justifie sur le plan<br />

géographique et historique. Le<br />

Val de Travers abrite environ<br />

12 000 habitants. Il correspond<br />

à une entité cohérente, ancrée<br />

dans un vécu commun. Les collaborations<br />

intercommunales<br />

se développent depuis plusieurs<br />

années avec par exemple une<br />

seule école secondaire, des services<br />

sociaux et un état-civil<br />

gérés dans une structure<br />

unique. “Plutôt que de conti-<br />

Avec 23 milliards de<br />

cigarettes produites<br />

par an à Neuchâtel,<br />

l’usine Philip Morris<br />

de Neuchâtel est le seul site<br />

de production suisse du cigarettier<br />

international, troisième<br />

producteur mondial. Le<br />

site neuchâtelois est aussi le<br />

premier employeur du canton<br />

avec près de 1 500 salariés.<br />

Malgré les campagnes antitabac<br />

qui se multiplient,<br />

notamment dans la plupart<br />

des pays européens, la production<br />

de cigarettes a encore<br />

de beaux jours devant elle.<br />

Pour preuve, l’actuel pro-<br />

nuer à multiplier les syndicats<br />

intercommunaux, autant<br />

regrouper toutes les structures<br />

administratives en conservant<br />

les identités villageoises à travers<br />

le maintien des écoles et<br />

du tissu associatif.”<br />

En septembre 2006, les exécutifs<br />

des 11 communes ont<br />

signé une convention<br />

sur cette<br />

fusion. Le 2 avril<br />

2007, le projet était<br />

adopté à l’unanimité<br />

par les<br />

mêmes exécutifs.<br />

Il ne reste plus<br />

qu’au peuple à se prononcer<br />

par le biais d’une votation le<br />

17 juin prochain. Un enjeu<br />

d’importance car si une des<br />

communes n’adhère pas, tout<br />

est à refaire. “<strong>La</strong> partie n’est<br />

NEUCHÂTEL 23 milliards de cigarettes<br />

gramme de développement en<br />

cours chez Philip Morris Neuchâtel.<br />

“Nous avons entamé<br />

la construction d’un vaste bâtiment<br />

destiné à regrouper tous<br />

les services “recherche et développement”<br />

jusque-là disséminé<br />

dans tout le<br />

canton. Puis à côté<br />

de notre site de<br />

production, nous<br />

avons engagé un<br />

deuxième chantier<br />

qui est la<br />

construction d’un centre de<br />

développement industriel qui<br />

regroupera différentes activi-<br />

Les gens<br />

craignent<br />

ce grand<br />

chambardement.<br />

pas gagnée. Les petites communes<br />

ont peur d’être oubliées.<br />

Dans les plus excentrées comme<br />

celle des Verrières, les conseils<br />

municipaux sont encore relativement<br />

réservés sur le processus.<br />

Les gens craignent ce<br />

grand chambardement sur le<br />

plan administratif qui ne chan-<br />

gera pourtant rien<br />

à leur vie quotidienne.”<br />

Une fusion signifie<br />

aussi une mise<br />

à plat complète de<br />

l’échiquier communal<br />

actuel. Il y<br />

a aujourd’hui 200 élus sur l’ensemble<br />

du Val de Travers. En<br />

cas de regroupement, ils ne<br />

seront plus que 41, nombre<br />

maximum d’élus autorisé dans<br />

une commune au sein du can-<br />

Le cigarettier Philip Morris<br />

poursuit ses investissements<br />

Le site de production situé au bord du lac - près de 1 500 salariés<br />

- est le principal employeur du canton de Neuchâtel. Il a entamé<br />

un nouveau projet de développement et investit 30 millions<br />

de F.S. pour construire un nouveau centre de développement.<br />

<strong>La</strong> configuration du site Philip Morris<br />

telle qu’elle sera visible en 2008.<br />

Regrouper tous<br />

les services<br />

“recherche et<br />

développement”.<br />

<strong>La</strong> page du frontalier<br />

tés pilotes” indique Patrick<br />

<strong>La</strong>gadec, le responsable de la<br />

communication du site neuchâtelois.<br />

Le site suisse de Philip Morris<br />

International - groupe qui<br />

fabrique notam-<br />

ment les cigarettes<br />

Marlboro<br />

-, produit les cigarettes<br />

pour le<br />

marché suisse et<br />

pour l’exportation<br />

vers l’Asie et<br />

les pays du<br />

Moyen-Orient. “Avec 23 milliards<br />

de cigarettes par an, le<br />

volume reste stable ces dernières<br />

années” précise le responsable.<br />

Philip Morris International<br />

a son siège également<br />

en Suisse, à <strong>La</strong>usanne. <strong>La</strong><br />

création de ces nouveaux bâtiments<br />

ne devrait cependant<br />

pas s’accompagner de la création<br />

de nombreux emplois nouveaux.<br />

“Nous serons seulement<br />

dans une consolidation de l’emploi”<br />

précise la direction.<br />

Philip Morris International<br />

détient 14,5 % du marché international<br />

de la cigarette et<br />

emploie 60 000 personnes dans<br />

le monde. En 2004, le cigarettier<br />

a vendu 761,4 milliards<br />

de cigarettes sur plus de 160<br />

marchés. ■<br />

J.-F.H.<br />

<strong>La</strong> cohérence géographique et historique du Val de Travers pourrait se décliner aussi<br />

sur le plan communal. Les habitants en décideront le 17 juin.<br />

ton de Neuchâtel. <strong>La</strong> partie<br />

exécutive passera de 55 à 5.<br />

“Si la nouvelle commune est<br />

votée, les élections se dérouleront<br />

cet automne. On a posé<br />

des garde-fous en termes de<br />

représentativité. Pendant 8 ans,<br />

un élu par ancienne commune<br />

siégera au sein du conseil,<br />

soit 11 sur 41. Le reste du scrutin<br />

se fera à la proportionnelle.”<br />

Un nécessaire dégraissage s’imposera<br />

également vis-à-vis des<br />

employés communaux. Cette<br />

restructuration s’opérera par<br />

le biais de départs naturels<br />

sans éviction brutale. “On pour-<br />

Les jeunes suisses sortis<br />

du système scolaire<br />

à 16 ans n’ont pas<br />

tous les capacités d’effectuer<br />

un Certificat Fédéral<br />

de Capacité (C.F.C.) équivalent<br />

en France au C.A.P. “Certains<br />

de ces jeunes ont dispositions<br />

pratiques mais faute<br />

de pouvoir suivre les enseignements<br />

généraux ils se<br />

retrouvent évincés du système<br />

d’apprentissage et c’est<br />

navrant”, explique Lucien<br />

Bachelard.<br />

Fort de ce constat, le directeur<br />

de l’E.T.V.J. a soumis<br />

l’idée de mettre en place une<br />

formation élémentaire en horlogerie<br />

auprès des instances<br />

cantonales et du monde horloger.<br />

<strong>La</strong> proposition mettra<br />

trois ans à aboutir. À l’automne<br />

2006, la Convention<br />

patronale de l’industrie horlogère<br />

suisse, la Conférence<br />

de formation professionnelle<br />

horlogère vaudoise et l’E.T.V.J.<br />

ont finalement obtenu l’autorisation<br />

de la Direction de<br />

la formation professionnelle<br />

vaudoise d’ouvrir cette filière.<br />

Ce projet pilote doit servir<br />

d’expérience pour l’élaboration<br />

d’une future ordonnance<br />

de formation initiale en<br />

deux ans, formule qui remplacera<br />

la formation élémentaire<br />

dans quelques années.<br />

Les éventuels candidats français<br />

ne sont pas concernés par<br />

cette version abrégée de l’apprentissage<br />

qui s’adressera<br />

uniquement aux jeunes<br />

suisses sans diplômes âgés de<br />

16 à 20 ans. “Cette formation<br />

ra à terme dégager de nouvelles<br />

ressources grâce à aux économies<br />

induites. De quoi être plus<br />

efficace sur certains dossiers<br />

comme l’entretien des routes<br />

ou des bâtiments publics. Il<br />

n’est pas question de tout réunir<br />

au même endroit. Des services<br />

seront répartis sur plusieurs<br />

communes comme c’est le cas<br />

actuellement. Il est impératif<br />

de préserver un point de contact<br />

administratif dans chaque entité.<br />

Cela pourra se faire en organisant<br />

des permanences.”<br />

<strong>La</strong> future commune reprendra<br />

le découpage du district<br />

du Val de Travers. Elle aura 8<br />

élémentaire de deux ans relève<br />

du système dual alternant<br />

quatre jours en entreprise et<br />

un enseignement théorique<br />

d’une journée par semaine à<br />

l’école. Les entreprises horlogères<br />

de la vallée ont accepté<br />

de participer à cette expérience”,<br />

poursuit le directeur. Un partenariat<br />

forcément intéressé<br />

car ces futurs opérateurs sont<br />

nécessaires au développement<br />

de l’industrie horlogère. “Si<br />

l’expérience s’avère concluante,<br />

le dispositif sera reconduit<br />

par la suite. On va démarrer<br />

avec une promotion de huit<br />

apprentis. C’est suffisant car<br />

il s’agit d’un enseignement très<br />

personnalisé qui réclame un<br />

suivi particulier dont nous ne<br />

maîtrisons pas encore toutes<br />

les ficelles.”<br />

Seule école horlogère du canton<br />

de Vaud, l’E.T.V.J. accueille<br />

élus au sein du conseil cantonal<br />

de Neuchâtel. L’élu de<br />

Môtiers tient aussi à souligner<br />

le caractère emblématique de<br />

la démarche initiée au Val de<br />

Travers. “Ce n’est pas une<br />

absorption imposée par le haut<br />

mais l’inverse. <strong>La</strong> demande<br />

émane du niveau communal<br />

avec 11 villages prêts à se fédérer<br />

dans l’idée d’être plus forts<br />

pour essayer de défendre leur<br />

avenir vis-à-vis d’entités plus<br />

grandes. Si l’opération aboutit,<br />

elle pourrait servir<br />

d’exemples dans d’autres cantons<br />

suisses.” Verdict le 17 juin. ■<br />

F.C.<br />

VALLÉE DE JOUX Jeunes suisses défavorisés<br />

Un projet pilote de formation horlogère<br />

L’École Technique Horlogère de la Vallée de Joux (E.T.V.J.) ouvre à la prochaine<br />

rentrée une filière de formation élémentaire en horlogerie. Présentation<br />

cette année 205 élèves : 170<br />

à plein temps et 35 en entreprises.<br />

“Le gros des troupes,<br />

c’est l’horlogerie. Nous avons<br />

également des sections micromécanique,<br />

dessin industriel,<br />

électronique et bijouterie.”<br />

Pas de souci non plus pour le<br />

recrutement. À la dernière<br />

rentrée, l’établissement a reçu<br />

150 candidatures pour n’en<br />

garder qu’une bonne soixantaine.<br />

Dans ces conditions et<br />

face aux besoins des entreprises,<br />

une extension est-elle<br />

à l’ordre du jour ? “Non, car<br />

nos principaux financeurs, en<br />

l’occurrence les cantons, ne<br />

cherchent pas à promouvoir<br />

la formation théorique et pratique<br />

dans nos écoles mais ils<br />

privilégient la formation en<br />

entreprises. Car elle coûte<br />

moins cher.” ■<br />

F.C.<br />

Une formation élémentaire destinée aux jeunes ayant<br />

des dispositions pratiques sans avoir le niveau scolaire<br />

pour suivre un apprentissage classique


INDUSTRIE Plus 30 % pour l’horlogerie<br />

horlogère<br />

suisse bat des records<br />

de croissance. En<br />

trois ans, elle a pro-<br />

L’industrie<br />

gressé encore de<br />

tenue.” <strong>La</strong> montre helvétique,<br />

mécanique en particulier, est<br />

reconnue à travers toute la<br />

planète et semble échapper<br />

aux caprices de la conjonctu-<br />

30 % ! “C’est excellent et la tenre.dance est toujours favorable” Résultat, l’horlogerie suisse<br />

commente la fédération de qui exporte 95 % de sa pro-<br />

l’industrie horlogère suisse. duction a le vent en poupe.<br />

Au lendemain des salons pro- Ses principaux marchés resfessionnels<br />

de Bâle et de Genètent les États-Unis (17 %) et<br />

ve, tous les indicateurs sont Hong-Kong (15 %) qui est la<br />

au vert. L’année<br />

2007 s’annonce au “Le luxe o<br />

porte d’entrée de la<br />

Chine, un marché<br />

moins aussi florissante<br />

que 2006 ccupe 3 à 4 %<br />

en émergence. Cela<br />

fait partie des sec-<br />

qui était déjà un<br />

teurs en devenir tout<br />

du marché mais<br />

très bon cru. “On<br />

comme le Brésil, la<br />

pense que la crois- pèse 50 % de Russie “où la croissance<br />

va progressance<br />

est intéresser<br />

encore de 9 à sa valeur.”<br />

sante” et l’Inde.<br />

10 %” observe la<br />

Les industriels se<br />

fédération qui n’en revient positionnent clairement en<br />

pas elle-même.<br />

faveur du moyen de gamme-<br />

Le succès s’explique. Il est lié haut de gamme et délaissent<br />

“à la volonté des horlogers petit à petit les montres bon<br />

suisses de se tourner davan- marché. Car c’est dans le luxe<br />

tage vers le haut de gamme. que les marges sont les plus<br />

Ensuite, ils communiquent importantes. Ce choix est stra-<br />

beaucoup et insistent sur la tégique. À la montre bon mar-<br />

qualité. Pour clore le tout, la ché qui s’écoule en grands<br />

demande des produits est sou- volumes, les marques préfè-<br />

<strong>La</strong> déclaration de revenus est arrivée dans<br />

les foyers. Pour les frontaliers, cette déclaration<br />

revêt un caractère particulier.<br />

Imposition en France ou en Suisse, taux de<br />

change appliqué, déductions diverses, crédit<br />

d’impôt …<br />

Pour vous aider à remplir au mieux votre<br />

déclaration, le Groupement transfrontalier<br />

européen :<br />

● édite son Frontalier magazine « spécial<br />

impôts »<br />

● organise des permanences fiscales (réservées<br />

aux adhérents)<br />

Cette aide ne concerne que l’impôt sur le<br />

revenu des personnes physiques. Afin d’optimiser<br />

cette aide, il est conseillé d’apporter<br />

tous les justificatifs et documents nécessaires<br />

à la déclaration (notamment l’attestation<br />

d’assurance, le certificat de salaire,<br />

la carte grise du véhicule).<br />

BULLETIN D’ADHESION<br />

FRONTALIERES,<br />

FRONTALIERS BESOIN D’AIDE<br />

POUR VOS IMPÔTS…<br />

Une association au service des frontaliers<br />

Pour ceux qui ne sont pas encore<br />

adhérents… Il n’est pas trop tard ! Vous<br />

pouvez adhérer en remplissant le bulletin<br />

d’adhésion ci-joint, ou directement dans<br />

nos agences ou bien par Internet<br />

Cotisation annuelle (date à date) : 48 €<br />

QUELQUES REPÈRES<br />

Taux de change : 0,63 €<br />

Date limite de dépôt des déclarations : 31 mai 2007<br />

Montant maximum déductible pour l’assurance maladie<br />

privée : 2 205 €<br />

Notre personnel est désormais à votre disposition à :<br />

MORTEAU PONTARLIER<br />

29, Grande Rue 8, Rue de Vannolles<br />

Tél. 03 81 68 55 10 Tél. 03 81 39 68 53<br />

Fax 03 81 68 55 11 Fax 03 81 39 93 00<br />

Tous les jours de 14h à 18h lundi, mardi<br />

sauf le jeudi après-midi de 14h à 18h<br />

et le vendredi de 14h à 17h Vendredi de 14h à 17h<br />

Nom ......................................................................................<br />

Adresse .................................................................................<br />

...............................................................................................<br />

Code Postal ..........................................................................<br />

Ville ......................................................................................<br />

Date de Naissance ...............................................................<br />

Canton de Travail.................................................................<br />

Tél. (facultatif)........................... E-mail :..............................<br />

Merci de retourner ce coupon, accompagné d’un chèque<br />

de 48€ à l’ordre du Groupement transfrontalier européen au :<br />

Groupement transfrontalier européen<br />

50 rue de Genève - BP 35 - 74103 ANNEMASSE CEDEX<br />

<strong>La</strong> page du frontalier<br />

L’industrie horlogère suisse en pleine croissance<br />

Depuis trois ans, l’horlogerie suisse connaît<br />

une croissance exceptionnelle, et 2007<br />

s’annonce aussi florissante.<br />

Le problème des industriels suisses est de trouver le personnel qualifié pour absorber la croissance qui se présente.<br />

rent commercialiser les<br />

montres à forte valeur ajoutée<br />

qui se vendent plus cher.<br />

Cependant, 70 % de la production<br />

concerne des produits<br />

commercialisés à un tarif inférieur<br />

à 400 francs suisses. Ce<br />

segment est le plus concurrencé<br />

par les Japonais en particulier.<br />

“Sur le haut de gamme, il ne<br />

faut pas avoir peur de dire<br />

que la Suisse fait cavalier seul”<br />

poursuit la fédération horlogère<br />

helvétique. Ce pays représente<br />

la moitié de la valeur<br />

mondiale de la production,<br />

alors qu’elle n’exporte que<br />

25 millions de pièces (et l’Asie<br />

800 millions). Des statistiques<br />

qui confirment donc la valeur<br />

ajoutée des garde-temps qui<br />

L’ACTU DU MOIS<br />

A vos déclarations<br />

Pour la deuxième année consécutive, la déclaration des revenus arrive<br />

chez les contribuables pré-remplie sauf pour les travailleurs frontaliers.<br />

Leurs revenus (salaires, pension) provenant de la Suisse, ils ne sont<br />

donc pas connus par les services fiscaux.<br />

Les déclarations vont arriver<br />

d’ici le 4 mai et devront être<br />

renvoyées pour le 31 mai 2007<br />

à minuit au plus tard pour<br />

ceux qui choisissent la version papier.<br />

Un éventuel report de la date limite<br />

de dépôt peut intervenir et sera alors<br />

annoncé par voie de presse.<br />

Le calendrier est en effet différent<br />

pour la déclaration en ligne. Le service<br />

sera ouvert le 2 mai et les « télédéclarants<br />

» ont un délai supplémentaire<br />

jusqu’au 26 juin pour la<br />

zone B dont fait parti l’académie de<br />

Besançon.<br />

<strong>La</strong> déclaration est donc désormais<br />

pré-remplie et y figure :<br />

-Les salaires et traitements de source<br />

française y compris ceux payés par<br />

chèque emploi service universel ;<br />

-Les allocations chômage ;<br />

sortent des enseignes helvétiques.<br />

“Dans l’horlogerie, le<br />

luxe occupe 3 à 4 % du marché<br />

mais pèse 50 % de sa<br />

valeur globale.”<br />

<strong>La</strong> difficulté à laquelle est<br />

confrontée l’industrie horlogère<br />

suisse est un problème<br />

de main-d’œuvre. Elle manque<br />

de personnel qualifié pour<br />

assurer cette augmentation<br />

Hasna CHARID<br />

Juriste Groupement<br />

Transfrontalier<br />

Européen Antennes<br />

de Morteau<br />

et Pontarlier<br />

de croissance. “Nous n’avons<br />

pas seulement besoin de petites<br />

mains, mais de personnes compétentes<br />

pour fabriquer ces<br />

produits et les assembler.”<br />

Côté suisse, on estime qu’il<br />

faut dix ans pour former un<br />

bon horloger. Pour l’instant,<br />

il y a pénurie de maind’œuvre.<br />

■<br />

T.C.<br />

-Les pensions de retraite versées par<br />

la France ;<br />

-Les indemnités journalières de Sécurité<br />

sociale<br />

Des données qu’il faut vérifier et corriger<br />

en cas d’erreur.<br />

Les salaires, traitements et autres<br />

rémunérations similaires reçus par<br />

les travailleurs frontaliers exerçant<br />

leur activité dans les cantons de Bâle,<br />

Berne, Jura, Neuchâtel, Soleure, Vaud<br />

et Valais sont à déclarer et sont imposables<br />

en France.<br />

Exceptions faites pour deux cas de<br />

figure : les travailleurs frontaliers<br />

séjournant la semaine en suisse dans<br />

leur canton d’activité ainsi que les<br />

doubles nationaux ou les personnes<br />

frontalières de nationalité suisse travaillant<br />

pour une entité de droit public<br />

sont quant eux soumis à l’imposition<br />

à la source. Cependant, leurs revenus<br />

sont à être déclarés en France et<br />

en appliquant ce que l’on appelle plus<br />

communément le « crédit d’impôt »<br />

toute double imposition est ainsi évitée.<br />

●<br />

31


32<br />

L’ aménagement<br />

d’une<br />

zone d’activité à la Vrine<br />

fait partie des projets<br />

de la communauté<br />

de communes Altitude 800 dans<br />

le cadre de sa politique économique.<br />

Là, en bordure de la R.N.<br />

57, elle dispose d’un potentiel<br />

foncier de 8 hectares. Dans la<br />

continuité de cette<br />

opération, la collectivité<br />

serait en passe<br />

d’acquérir le terrain<br />

de l’aérodrome<br />

de la Vrine pour une<br />

somme approchant<br />

les 480 000 euros.<br />

“Nous avons signé le<br />

compromis de vente,<br />

mais ce n’est pas encore finalisé”<br />

rappelle Jean-Pierre Gurtner,<br />

président de la communauté<br />

de communes, qui n’a pas<br />

voulu confirmer ce prix d’achat.<br />

<strong>La</strong> C.C.A. 800 attend que la<br />

municipalité de Goux-les-Usiers<br />

soit plus avancée dans la révision<br />

de sa carte communale. Ce<br />

document est modifié justement<br />

dans le but d’intégrer la zone<br />

de la Vrine. “On ne connaît pas<br />

encore le statut exact du terrain<br />

de l’aérodrome” poursuit l’élu.<br />

Mais la manière dont s’est<br />

déroulée la transaction avec le<br />

propriétaire du terrain André<br />

Fornerod, explique aussi pourquoi<br />

les élus gardent une cer-<br />

taine réserve sur le<br />

sujet. <strong>La</strong> C.C.A. 800<br />

a bien signé un compromis<br />

avec le vendeur.<br />

Le problème<br />

est que l’opération<br />

s’est faite au nez et<br />

à la barbe de l’agence<br />

Century 21 qui<br />

avait été mandatée<br />

au préalable pour vendre ce<br />

bien.<br />

Century 21 a fait une proposition<br />

à la communauté de communes<br />

Altitude 800, sachant<br />

que celle-ci avait des projets de<br />

développement économique sur<br />

ce secteur. Le terrain de l’aérodrome<br />

se situe en effet dans<br />

la continuité de l’espace réser-<br />

vé à la future zone d’activité.<br />

“<strong>La</strong> C.C.A. 800 nous a fait faire<br />

une proposition au vendeur<br />

du bien à 300 000 euros. Sachant<br />

que de toute manière, elle nous<br />

a affirmé qu’elle n’irait pas audelà<br />

de cette somme et que dans<br />

tous les cas elle appliquerait son<br />

droit de préemption si besoin”<br />

confie-t-on du côté de chez Century<br />

21.<br />

Économie<br />

GOUX-LES-USIERS Site de la Vrine<br />

Le prix du terrain de l’aérodrome s’envole<br />

<strong>La</strong> communauté de communes Altitude<br />

800 a signé un compromis de vente pour<br />

acheter le terrain de l’aérodrome de la<br />

Vrine. Century 21 lui demande des comptes.<br />

“On ne connaît<br />

pas encore le<br />

statut exact du<br />

terrain de<br />

l’aérodrome.”<br />

<strong>La</strong> communauté de communes est en passe de devenir propriétaire du terrain de l’aérodrome de la Vrine.<br />

Mais l’agence immobilière aurait<br />

défendu les intérêts de la collectivité,<br />

espérant que le vendeur<br />

allait accepter ce tarif.<br />

André Fornerod, aurait refusé,<br />

“pas assez cher” selon nos<br />

sources, écartant dans le même<br />

temps Century 21 de l’opération.<br />

<strong>La</strong> C.C.A. 800 n’a pas pour<br />

autant exercé son droit de pré-<br />

emption et tenter d’obtenir cet<br />

espace d’environ deux hectares<br />

pour la somme qu’elle s’était<br />

promise de ne pas dépasser, à<br />

savoir 300 000 euros.<br />

Au contraire, des négociations<br />

auraient été directement engagées<br />

entre la collectivité et le<br />

vendeur. Les deux parties<br />

seraient donc tombées d’accord<br />

sur le prix de 480 000 euros.<br />

Century 21 n’a pas apprécié que<br />

l’affaire soit finalisée dans son<br />

dos, et à un prix inattendu. C’est<br />

la raison pour laquelle l’agence<br />

immobilière demande donc<br />

des honoraires sur la vente à<br />

la communauté de communes<br />

à hauteur de 15 000 euros, estimant<br />

que c’est elle qui a fait<br />

tout le travail en amont. ■<br />

T.C.


Les commerçants de la carte Altitude communiquent…<br />

Confiance et<br />

innovation chez<br />

Bébé Cash<br />

Soucieuse d’assurer la promotion<br />

et la dégustation<br />

de ses délices au plus grand<br />

nombre, la pâtisserie-chocolaterie<br />

Aux Petits Gourmands<br />

A Fleur de Peau 79 Rue de la République<br />

A l’Arrière des taxis 70 Rue de la République<br />

Ambiance et Styles 89 Rue de la République<br />

Au Bon Echanson 66 Rue de la République<br />

Au Marché Aux Fleurs 68 Rue de la République<br />

Aux Petits Gourmands 8 Rue de la Gare<br />

Au Pot Cassé 2 Rue Vannolles<br />

Authentic Boarder 11 Rue Sainte Anne<br />

Bébé Cash / New Baby 45 Rue Fbg Saint Etienne<br />

Bijouterie Bolle Reddat 63 Rue de la République<br />

Bijouterie Vuillemin 34 Rue de la République<br />

Boucherie Bonnet 85 Rue de la République<br />

Boulangerie Pfaadt 23-25 Pl. Saint Pierre<br />

Chabloz Fleurs 29 Rue de la République<br />

Chewingum 3, Place Ste Benigne<br />

Clin d’Oeil 54 Rue de la République<br />

Coiffure Martine 12 Rue Du Docteur Grenier<br />

Comté Marcel Petite 7 Rue Ste Anne<br />

Confiserie Petite 95 Rue de la République<br />

Cycles Pernet 23 Rue de la République<br />

Dany Boutique 15 Place Saint Pierre<br />

De Neuville 83 Rue de la République<br />

va mettre en ligne tous ses<br />

produits sur un site qui sera<br />

opérationnel fin mai “C’est une<br />

autre manière d’accéder au<br />

magasin en dehors des horaires<br />

Bébé Cash New Baby<br />

45, faubourg Saint-Étienne<br />

25300 Pontarlier<br />

Tél. : 03 81 46 64 65<br />

pécialiste de la puériculture<br />

Sdepuis 18 ans sur Pontarlier,<br />

le magasin Bébé Cash New Baby<br />

a toujours privilégié la qualité<br />

de ses produits et de ses services.<br />

Vous y trouverez tout ce<br />

qui est nécessaire pour le bébé<br />

et la future maman : chambres<br />

de bébé, poussettes, sièges auto,<br />

biberons, vêtements de grossesse,<br />

couches…<br />

Bébé Cash New Baby, c’est également<br />

un personnel très compétent<br />

pour vous conseiller et la<br />

certitude de bénéficier d’un S.A.V.<br />

efficace. À signaler parmi les produits<br />

tendance : la liste de naissance<br />

très appréciée des nouveaux<br />

parents. Un service pratique qui<br />

sera très prochainement sur Internet.<br />

Vous pourrez nous retrouver<br />

sur www-bebe-pontarlier-com ou<br />

au magasin situé face à la maternité.<br />

Parking client gratuit. ■<br />

d’ouverture”, confie Marc Verdant,<br />

jamais à court d’idées<br />

quand il s’agit d’innover.<br />

Plutôt qu’un site purement descriptif,<br />

regorgeant d’informations<br />

pas toujours indispensables<br />

dans le domaine du e-commerce,<br />

il a choisi de concilier une<br />

présentation raffinée à l’efficacité<br />

d’un service de vente simple<br />

et pragmatique. Deux formules<br />

sont proposées : macarons, chocolats<br />

et confiserie sont expédiés<br />

sous 48 heures en Colissimo.<br />

<strong>La</strong> pâtisserie, viennoiserie et<br />

les glaces sont à retirer au magasin<br />

à la date indiquée dans la<br />

messagerie par le client. Site :<br />

www.auxpetitsgourmands.com ■<br />

Liste des commerçants adhérents à la Carte Altitude<br />

Détournements majeurs 13 Place St Pierre<br />

Droguerie <strong>La</strong>borier 87 Rue de la République<br />

Envie de Séduire 6 Rue du Dr Grenier<br />

Espace Beauté Alizée 72 Rue de la République<br />

Fantasia 12 Rue Du Docteur Grenier<br />

Fémina 72 Rue de la République<br />

Floralies 9 Place St Pierre<br />

Franca Boutique 42 Rue de la République<br />

Fox’Trott 64 Rue de la République<br />

Hôtel de Morteau 26 Rue Jeanne D'Arc<br />

Impulsion 7 Rue Vannolles<br />

Institut Caline 9 Rue du Bastion<br />

Jean Balthazar 4 Rue de la Gare<br />

Joueclub 81 Rue de la République<br />

Jules et Julie 51 Rue de la République<br />

L’Atelier du cheveu 6 Rue de Salins<br />

<strong>La</strong> Boutique Fleurie 5 Rue Vannolles<br />

<strong>La</strong> Coifferie 12 Rue de Salins<br />

Le Travail en Couleur 7 Rue de la Gare<br />

Librairie l’Intranquille 10 Rue Tissot<br />

Librairie Rousseau 20 Rue de <strong>La</strong> République<br />

Maroquinerie Colin 21 Rue de la République<br />

<strong>La</strong> Coifferie<br />

Installé au 12 rue de Sains, ce<br />

salon de coiffure mixte offre<br />

un large éventail de prestations<br />

: coupes mode, couleurs,<br />

mèches, permanentes, coiffure<br />

de mariées et de soirée.<br />

Nathalie, Julie et Manon vous<br />

accueillent dans un cadre chaleureux<br />

et adaptent leur créati-<br />

est toujours là”,<br />

juge utile de préciser<br />

“Impulsion<br />

Martine Chabod qui a<br />

repris en 1975 ce qui était alors<br />

une bonneterie et l’a transformée<br />

en une coquette boutique<br />

de lingerie. Ce commerce joliment<br />

rénové en juillet 2006 abrite<br />

un vaste choix se déclinant<br />

au féminin comme au masculin.<br />

Pour ces dames, les marques<br />

Lise Charmel, Aubade, Marie-<br />

Jo, Prima Donna, Pérèle, Mar-<br />

vité artistique et technique en<br />

fonction de votre personnalité et<br />

des tendances.<br />

“Nous travaillons exclusivement<br />

avec les produits L’Oréal et Revlon”,<br />

précise Nathalie.<br />

<strong>La</strong> Fête des Mères approche…<br />

Une rose sera offerte à chaque<br />

cliente le samedi 2 juin. ■<br />

<strong>La</strong> gourmadise s’invite sur le web <strong>La</strong> lingerie au féminin et<br />

Aux Petits Gourmands<br />

Rue de la Gare<br />

25300 Pontarlier<br />

Tél. : 03 81 39 09 25<br />

<strong>La</strong> Coifferie<br />

12, rue de Salins<br />

25300 Pontarlier<br />

Tél. : 03 81 46 56 56<br />

au masculin<br />

Impulsion<br />

7, rue Vannolles<br />

25300 Pontarlier<br />

Tél. : 03 81 39 01 26<br />

lies Dekkers, Oscalito. Pour ces<br />

messieurs, toute une gamme<br />

nuit et jour proposée sous les<br />

marques Hom et Armor Lux. À<br />

l’approche de l’été, Impulsion,<br />

c’est aussi de nouvelles collections<br />

de maillots de bain homme<br />

et femme. Une séduisante<br />

invitation à combler toutes vos<br />

envies de lingerie. ■<br />

Maroquinerie Le lézard 68 Rue de la République<br />

Milk 4 Rue de la gare<br />

Mixteen 7 Place St Pierre<br />

Nouvelle Vague 22 Rue de la République<br />

Optique Gresset 16 Rue de la République<br />

Parfumerie Anne Charlotte 45 Rue de la République<br />

Pensée de Violette 8 Rue Tissot<br />

Photos Gulot Camara 67 Rue de la république<br />

Pierre Paul Jacques 1 Place Saint Pierre<br />

Pizzeria <strong>La</strong> Belle Napoli 35 Rue Montrieux<br />

Playtime 8 Rue Vannolles<br />

Prêt à Porter Huguenin 13 Rue de la Gare<br />

Rêve Bleu 8 Rue de la Halle<br />

Salon Mod Styl 14 Rue Tissot<br />

Salon Why Not 14 Rue Sainte Anne<br />

Simplement Chocolat 79 Rue de la République<br />

So-Da 8 Rue Vannolles<br />

Sport 2000 13 Rue Sainte Anne<br />

Stocks Americains 66 Rue de la République<br />

Sport Aventures 13 Rue de la République<br />

Torréfaction Querry 6 Rue Sainte Anne<br />

Un Monde à Part 7 Rue du Bastion<br />

Valériane 12 Rue du Vieux Château<br />

Virgo Music 38 Rue de la République


Bertrand Corbeau :<br />

“Le dynamisme de la<br />

Franche-Comté est une réalité”<br />

L a<br />

34<br />

BANQUE Le nouveau directeur régional<br />

Le directeur général du Crédit Agricole de Franche-Comté dresse la carte détaillée<br />

de la caisse régionale qu’il dirige, avec 1 500 collaborateurs sous sa responsabilité.<br />

<strong>Presse</strong> <strong>Pontissalienne</strong> : Que<br />

pèse aujourd’hui le Crédit Agricole<br />

de Franche-Comté ?<br />

Bertrand Corbeau : Avec 1 488<br />

salariés, notre entreprise est le<br />

quatrième employeur de la<br />

région, après Peugeot Sochaux,<br />

Peugeot Vesoul et General Electrics<br />

à Belfort. Et c’est une entreprise<br />

qui continue à embaucher :<br />

500 personnes en cinq ans sur<br />

la Franche-Comté, dont plus<br />

d’une centaine en net. <strong>La</strong> Crédit<br />

Agricole Franche-Comté traite<br />

environ 150 millions d’opérations<br />

par an et finance<br />

1,6 milliard d’euros de crédits,<br />

c’est plus d’un tiers des crédits<br />

à l’économie franc-comtoise.<br />

L.P.P. : Vous vous considérez donc<br />

comme un investisseur à part entière<br />

en Franche-Comté ?<br />

B.C. : Bien sûr. Près de 80 % de<br />

notre valeur ajoutée est redistribuée<br />

dans l’économie régionale,<br />

soit par les impôts payés<br />

ou les salaires versés ainsi que<br />

par l’aide directe à l’économie.<br />

Nous avons aussi un rôle direct<br />

dans la participation aux fonds<br />

propres d’un certain nombre<br />

d’entreprises locales. En 2006,<br />

cette participation a atteint<br />

35 millions d’euros. C’est autant<br />

que ce que l’État ou les collectivités<br />

locales franc-comtoises<br />

vont dégager tous les ans comme<br />

engagements financiers dans<br />

le cadre du contrat de projets<br />

État-Région.<br />

Je n’hésite pas à affirmer que<br />

le Crédit Agricole de Franche-<br />

Comté est un outil d’animation<br />

et de développement économique<br />

irremplaçable.<br />

<strong>La</strong> Crédit Agricole<br />

Franche-Comté en chiffres<br />

Clientèle<br />

Clients..................................................475 800<br />

Cartes bancaires ..................................250 054<br />

Contrats d’assurances .........................382 407<br />

Comptes épargne et comptes titres.....673 067<br />

Ressources humaines<br />

Effectif......................................................1 488<br />

Embauches en 2006 .....................................67<br />

Postés créés en 2006 ...................................20<br />

Produit net bancaire<br />

(chiffre d’affaires, en millions d’euros)<br />

2004............................................................228<br />

2005............................................................244<br />

2006............................................................253<br />

Résultat net (en millions d’euros)<br />

2004..............................................................50<br />

2005..............................................................55<br />

2006..............................................................61<br />

L.P.P. : Quelle est votre position par<br />

rapport à vos concurrents en matière<br />

de parts de marché ?<br />

B.C. : Nous sommes la première<br />

banque de la région avec<br />

475 000 clients particuliers, professionnels,<br />

entreprises. Et de<br />

loin. Le Crédit Agricole Franche-<br />

Comté a 32,93 % de parts de<br />

marché en matière de crédits<br />

et 26 % en collecte, c’est-à-dire<br />

l’épargne.<br />

L.P.P. :Êtes-vous dans la même logique<br />

que certaines banques qui regroupent<br />

leurs services ou leur direction<br />

dans le cadre de grandes régions ?<br />

B.C. : J’ai une profonde conviction<br />

de notre utilité vis-à-vis de<br />

nos clients. Une des conséquences,<br />

c’est que nous ne fermons<br />

aucune agence, au contraire,<br />

nous en ouvrons de nouvelles.<br />

Nous avons 138 agences sur le<br />

territoire franc-comtois. Nous<br />

devons être suffisamment performants<br />

pour poursuivre nos<br />

implantations quand bien même<br />

certaines agences seraient peu<br />

rentables. Et le Crédit Agricole<br />

de Franche-Comté se renforce<br />

sur son territoire, il n’est pas<br />

question de l’englober dans une<br />

région plus vaste. Le président<br />

et les 18 membres du conseil<br />

d’administration sont franc-comtois.<br />

L.P.P. : On fustige souvent les frais<br />

financiers que “prennent”les banques<br />

à chaque opération ou transaction.<br />

Quelle est la tendance au Crédit Agricole<br />

?<br />

B.C. : Nous tenons à avoir une<br />

politique de prix des services<br />

bancaires raisonnable. Quand<br />

on compare les conditions offertes<br />

en termes de crédit et d’épargne,<br />

notre prix s’est amélioré. Globalement,<br />

nos conditions font<br />

que pour un emprunteur, en<br />

moyenne, nos prix ont baissé de<br />

400 euros par an. Ce n’est pas<br />

dû à la baisse des taux mais seulement<br />

au fait que nous avons<br />

sensiblement baissé nos marges<br />

de manœuvre. Je le répète : le<br />

choix que l’on a fait, c’est un<br />

choix franc-comtois de développement<br />

des services et de<br />

l’emploi à des conditions de prix<br />

avantageuses pour nos clients.<br />

On estime que l’on a<br />

un vrai rôle de développement.<br />

L.P.P. : Vous a-t-on fixé un<br />

objectif précis lors de votre<br />

arrivée à la tête de l’entreprise<br />

en février ?<br />

B.C. : Nous avons établi<br />

un projet d’entreprise<br />

à horizon 2011<br />

avec l’objectif principal de développer<br />

nos parts de marché dans<br />

tous les domaines de la banque,<br />

de l’assurance et de l’immobilier,<br />

sans oublier la zone frontalière<br />

et la Suisse où nous avons<br />

ouvert récemment trois bureaux<br />

de représentation. Les marges<br />

de progression potentielles reposent<br />

bien sur la confiance profonde<br />

que nous mettons dans<br />

notre région. Car nous sommes<br />

persuadés que le dynamisme<br />

de la Franche-Comté est une<br />

réalité.<br />

L.P.P. :Parlons justement de ces sujets.<br />

L’assurance d’abord. Comment être<br />

Économie<br />

“32,93 % de<br />

parts de<br />

marché en<br />

matière de<br />

crédits.”<br />

Le nouveau directeur général<br />

de la caisse régionale du Crédit<br />

Agricole est entré dans ses<br />

nouvelles fonctions il y a deux<br />

mois. Parcours d’un homme<br />

élevé à l’école Crédit Agricole.<br />

L a<br />

poignée de main franche, l’air jovial<br />

et l’œil rieur sous des sourcils épais. Bertrand<br />

Corbeau n’est pas issu du sérail.<br />

Ce n’est pas un haut fonctionnaire, pas un<br />

polytechnicien non plus. Il n’a pas fait l’E.N.A.<br />

Bertrand Corbeau, originaire de Mayenne, a<br />

gravi en vingt-cinq ans tous les échelons de<br />

la banque verte, un à un.<br />

En 1982, un D.U.T. de gestion en poche, il<br />

démarre comme guichetier dans sa région<br />

natale des Pays-de-Loire. Vingt ans plus tard,<br />

après avoir occupé les postes les plus divers<br />

performants par rapport aux entreprises<br />

dont c’est le métier de base ?<br />

B.C. : De plus en plus, le métier<br />

de banquier consiste à répondre<br />

à toutes les questions que les<br />

personnes peuvent avoir à<br />

résoudre pour se constituer,<br />

gérer, protéger et transmettre<br />

leur patrimoine. Partant de là,<br />

la banque est amenée à répondre<br />

à des sollicitations diverses de<br />

ses clients. L’assurance en fait<br />

partie. C’est un choix que nous<br />

avons fait dès le début des<br />

années quatre-vingt-dix. Nous<br />

avons aujourd’hui environ 6 %<br />

de parts de marché. C’est déjà<br />

un sentiment de réus-<br />

site, qu’il reste à renforcer.<br />

Mais la plus belle<br />

réussite, ce sont les<br />

90 % de taux de satisfaction<br />

de nos clients<br />

quand ils sont confrontés<br />

à un sinistre.<br />

L.P.P. : Et l’immobilier où<br />

vous venez de lancer<br />

“Square Habitat”. C’est une véritable<br />

agence immobilière ?<br />

B.C. : Le Crédit Agricole est sur<br />

l’immobilier depuis toujours car<br />

il finance quasiment une maison<br />

sur deux en Franche-Comté.<br />

Sur nos 450 000 clients, un<br />

certain nombre sont vendeurs<br />

ou acquéreurs potentiels. Il nous<br />

a paru logique d’essayer de proposer<br />

quelque chose sur ce marché-là.<br />

C’est cohérent. Square<br />

Habitat, c’est une grande agence<br />

immobilière qui va s’étendre<br />

sur tout le territoire franc-comtois.<br />

Depuis le 2 avril, nous<br />

sommes déjà présents à Besançon<br />

à travers une agence rue de<br />

Bertrand Corbeau : “Je ne raisonne pas en terme de<br />

plan de carrière et de destinée personnelle.<br />

J’ai une mission palpitante.”<br />

la République, cinq points de<br />

rencontre et trois vitrines dans<br />

les centres commerciaux. Nous<br />

ne sommes pas là pour remplacer<br />

les professionnels de la<br />

place mais nous nous situons<br />

sur un créneau nouveau, celui<br />

de la banque qui va sur le terrain<br />

de la transaction immobilière<br />

et sur les 50 % de transactions<br />

qui se font aujourd’hui<br />

sans l’intervention des intermédiaires.<br />

Et si nous pouvons<br />

contribuer au développement<br />

global du marché de l’immobilier,<br />

tout le monde sera gagnant.<br />

L.P.P. :Le public frontalier est-il important<br />

pour vous ?<br />

B.C. : Le Crédit Agricole a 26<br />

agences sur les 250 km de frontière<br />

entre la Franche-Comté<br />

et la Suisse, c’est une agence<br />

tous les 10 km. Nous avons une<br />

densité d’implantation et une<br />

relation avec la clientèle de frontaliers<br />

évidente qui fait de nous<br />

l’acteur clé du développement<br />

transfrontalier. Il y a 25 000<br />

frontaliers en Franche-Comté,<br />

nous en avons plus de 15 000<br />

comme clients. Et l’ouverture<br />

d’agences en Suisse s’inscrit<br />

dans notre logique régionale et<br />

des échanges que l’on a avec les<br />

frontaliers.<br />

au sein du Crédit Agricole, il est nommé directeur<br />

commercial du Crédit Agricole de l’Anjou<br />

et du Maine. Avant d’être nommé une première<br />

fois à Besançon en tant que directeur<br />

général adjoint de la caisse régionale de<br />

Franche-Comté, dirigée alors par Pierre Derajinski.<br />

Il passera trois ans à Besançon avant<br />

de regagner la région de Chartres où il devient<br />

l’adjoint du directeur de la caisse Val de France.<br />

Dernier échelon en date : Bertrand Corbeau<br />

remplace Pierre Derajinski à la direction<br />

générale de la caisse Franche-Comté en<br />

février 2007. “C’est un parcours assez classique<br />

de l’école Crédit Agricole dit modestement<br />

le nouveau directeur général. Le groupe<br />

Crédit Agricole fonctionne presque<br />

exclusivement sur cette logique de promotion<br />

interne. Et au cours de mon parcours,<br />

j’ai fait beaucoup de formation continue : institut<br />

technique de banque, institut national<br />

du marketing, I.N.S.E.A.D. de Fontainebleau,<br />

etc. Finalement, cette nomination, c’est<br />

la rencontre entre mon plaisir personnel de<br />

L.P.P. : Votre banque n’a plus d’agricole<br />

que le nom ?<br />

B.C. : Nous tenons à ce terme<br />

“agricole”, qui représente plus<br />

nos valeurs et notre histoire.<br />

Mais l’agriculture représente<br />

aujourd’hui encore 10 % de notre<br />

activité globale. En 2006, nous<br />

avons financé plus de 80 % des<br />

projets d’agriculteurs en<br />

Franche-Comté. En aucun cas<br />

on souhaite abandonner ce créneau.<br />

L.P.P. :Si on élargit l’horizon,comment<br />

se situe le Crédit Agricole dans le paysage<br />

bancaire français et européen ?<br />

B.C. : C’est la première banque<br />

française, et une des premières<br />

banques européennes si on considère<br />

les fonds propres. Mais il<br />

faut relativiser. Nous sommes<br />

une grande banque en Europe<br />

mais nous représentons à peine<br />

5 % à la taille de l’Europe.<br />

Nous restons petits, d’où nos<br />

efforts actuels en direction de<br />

la Grèce, de l’Italie, de l’Ukraine<br />

ou encore du Portugal. Le<br />

groupe Crédit Agricole voit bien<br />

que l’Europe est une réalité que<br />

le plan économique et financier.<br />

■<br />

Propos recueillis<br />

par J.-F.H.<br />

PORTRAIT<br />

25 ans de maison pour Bertrand Corbeau<br />

la relation client, la dynamique d’entreprise<br />

et la capacité qu’a le Crédit Agricole à accompagner<br />

les hommes” poursuit-il.<br />

Sa nomination à la tête d’une maison qui<br />

emploie près de 1 500 salariés, il ne la voit<br />

pas comme une consécration. “C’est une<br />

confiance que l’on m’a accordée et une grande<br />

responsabilité que j’ai prise. Le challenge<br />

est important quand on sait que le Crédit<br />

Agricole est le quatrième employeur de la<br />

région” analyse le directeur qui se voit comme<br />

le maillon d’une grande chaîne née il y a<br />

120 ans. “L’histoire de cette entreprise dépasse<br />

largement celle des hommes qui ont contribué<br />

à la faire vivre. Ma mission est de transmettre<br />

cette entreprise dans les meilleures<br />

conditions à mes successeurs.” Successeurs<br />

qui devront sans doute être patients. Bertrand<br />

Corbeau est encore jeune. Et il a bien<br />

l’intention d’être encore en Franche-Comté<br />

dans la décennie à venir… ■<br />

J.-F.H.


DOMMARTIN Création<br />

Chouchous, crêpes,<br />

pommes d’amour ! Il<br />

fait bon vivre au<br />

milieu des gourmandises.<br />

Et pourtant<br />

rien ne destinait Angélique<br />

Guinchard, si ce n’est son prénom,<br />

à devenir l’heureuse propriétaire<br />

d’une cahute ambulante<br />

de confiserie.<br />

Au départ, le parcours était<br />

classique pour cette habitante<br />

de Dommartin. Un C.A.P. de<br />

vente, une première expérience<br />

sur les marchés dès l’âge de<br />

16 ans, et voilà la jeune femme<br />

sur la route des adultes. “Je<br />

n’aimais pas trop l’école avoue<br />

la jeune femme. Je préférais<br />

entrer dans la vie active. Et puis<br />

les marchés… j’ai pris au goût<br />

aux choses ambulantes.”<br />

Après sept années au service<br />

d’un employeur, Angélique<br />

Guinchard se met à son compte,<br />

dans la confiserie. Elle<br />

fabrique des chouchous. “Je<br />

voulais travailler pour moi, me<br />

débrouiller seule. C’est<br />

beaucoup plus moti-<br />

vant raconte-t-elle. Et<br />

puis j’aimais fabriquer.<br />

J’ai appris en regardant<br />

les autres. On m’a<br />

donné une simple recette,<br />

et je me suis lancée.”<br />

Mais elle arrête. Le vent et le<br />

froid du Haut-Doubs ont eu raison<br />

de sa volonté. “Il n’y a pas<br />

beaucoup de monde sur les marchés<br />

l’hiver se souvient-elle. Je<br />

suis alors partie en Suisse, comme<br />

serveuse pendant deux<br />

<strong>La</strong> page de l’artisan<br />

Sur la route de la gourmandise<br />

À 29 ans, Angélique Guinchard a repris une activité de confiserie ambulante, “<strong>La</strong><br />

confiserie du Midi”. Une petite entreprise qui l’oblige, avec bonheur, à suivre les<br />

fêtes foraines sur de nombreux départements.<br />

“Rien n’est<br />

jamais<br />

monotone.”<br />

CONTACT<br />

21 rue de la Préfecture BESANCON<br />

Vous avez un projet ? Parlez-en à un conseiller de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs<br />

Nos spécialistes de la petite entreprise. répondent à toutes vos questions.<br />

● Séances d’information : vendredis 11 et 25 mai de 9 à 12 h à Besançon<br />

● Stage de préparation à l’installation (5 jours de formation obligatoire)<br />

- Les 9-10-11-14-14 mai ou du 21 au 25 avril à Besançon<br />

● Permanences conseils gratuites<br />

- Besançon tous les jours sur rendez-vous - Notaire le lundi 14 mai après-midi<br />

- Pontarlier jeudi 10 mai de 9 à 12h<br />

- Morteau mardi 15 mai de 9 à 12h<br />

ANNONCES ENTREPRISES<br />

A REPRENDRE secteur Haut-Doubs<br />

● Esthétique Corporelle avec vente de produits de beauté : Vends fonds centre ville Pontarlier<br />

pour raison familiale - 3 cabines : 2 soins et 1 UVA + vente produits- 1 actif - 45 m_<br />

loyer modéré - Clientèle fidèle et locale - CA HT : 37 K -Prix 38000 à débattre - Accompagnement<br />

du repreneur - 25/051/140<br />

● Chauffage/sanitaire : cède cause retraite entreprise du Haut Doubs - 5 actifs - Atelier de<br />

250 m_ - Clientèle particulière locale - Dernier Chiffre d'Affaires : 532 K - Très bonne rentabilité<br />

- Prêt à accompagner le repreneur. 25/061/054<br />

EMPLOI secteur Haut-Doubs<br />

Tél : 03 81 21 35 35<br />

<strong>La</strong> CMA accompagne les artisans<br />

à toute les étapes de la vie de leur<br />

entreprise (création ou reprise,<br />

développement, transmission)<br />

CREER OU REPRENDRE UNE ENTREPRISE<br />

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l’aménagement et l’isolation de maisons individuelles. Salaire : 1150 euros net<br />

● Urgent à Valdahon recherche une fleuriste qualifiée pour un CDD 35 h<br />

Vous souhaitez vendre ou acheter une entreprise ?<br />

Consulter les offres sur www.artisan-comtois.com ou contacter<br />

le service transmission-reprise de la CMA au 03 81 21 35 23/24<br />

ou transmission-reprise@cma-doubs.fr<br />

bonnes années.” Une question<br />

de salaire, bien sûr.<br />

Mais la bougeotte, Angélique<br />

Guinchard l’a chevillée au corps.<br />

En août 2006, elle retrouve une<br />

place, dans une confiserie ambulante.<br />

Pas de marchés<br />

cette fois-ci, mais les<br />

fêtes foraines comme<br />

décor. “Le patron a décidé<br />

d’arrêter explique<br />

la jeune femme. Je me<br />

suis dit que ça me plairait<br />

de reprendre l’affaire.<br />

Et le 1 er avril dernier, mon<br />

entreprise était créée.” Un choix<br />

qui va bien à cette fonceuse,<br />

plutôt portée sur le rebondissement<br />

permanent.<br />

Désormais, “<strong>La</strong> confiserie du<br />

Midi” sillonne les départements,<br />

du Doubs, bien sûr, en passant<br />

par le Jura, l’Hérault, l’Isère,<br />

la Loire ou la Saône-et-Loire.<br />

Une vie faite de nationales, de<br />

gens et d’endroits nouveaux<br />

qui enthousiasme la confiseuse.<br />

“Je rencontre plein de gens,<br />

rien n’est jamais monotone, ce<br />

ne sont jamais les mêmes têtes,<br />

jamais la même ambiance confie<br />

Angélique. Il y a la musique,<br />

les manèges, les enfants…”<br />

Alors, bien sûr, Angélique<br />

revient rarement à Dommartin,<br />

sa commune. Mais cela ne<br />

l’ennuie pas. “Je vois mes amis<br />

à ce moment-là raconte-t-elle.<br />

Pour l’instant, je n’ai pas d’enfants,<br />

alors je ne me pose pas<br />

de questions. Plus tard, peutêtre,<br />

j’aurai un commerce sédentaire.<br />

Sûrement dans la confiserie<br />

d’ailleurs.”<br />

JOURNEES DE L’APPRENTISSAGE<br />

Angélique Guinchard, au milieu de ses douceurs, affectionne<br />

cette vie faite de sourires toujours nouveaux.<br />

En tout cas, pour aujourd’hui,<br />

les affaires marchent. Même si<br />

pour l’instant, la jeune entrepreneuse<br />

a du mal a estimé ses<br />

revenus, elle espère pouvoir<br />

vivre avec l’équivalent d’un<br />

S.M.I.C. “J’espère simplement<br />

que l’entreprise va tourner, et<br />

pouvoir faire cela quelques<br />

années. En tout cas, moi, je suis<br />

motivée.”<br />

Avec l'apprentissage, prenez une longueur d'avance sur votre avenir !<br />

<strong>La</strong> CMA du Doubs est partenaire des journées de l’apprentissage.<br />

● Mercredi 16 mai 2007 de 10 h à 18 h au Grand Kursaal de Besançon<br />

● Vendredi 25 mai de 14 h à 17 h au Théâtre Bernard Blier de Pontarlier<br />

Forums sur l’apprentissage et les formations en alternance en mai.<br />

Présence d’employeurs dans le BTP, l’alimentation, l’agriculture..<br />

.Informations sur les diplômes et les maîtres d’apprentissages agréés.<br />

Liste des offres en apprentissagesur la région.<br />

Le contrat d'apprentissage est la solution pour tous ceux qui souhaitent acquérir dans<br />

le même temps un diplôme et une expérience professionnelle en entreprise. Destiné à<br />

tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans (dérogation possible jusqu'à 30 ans dans certains<br />

cas), il permet de s'orienter vers de très nombreuses qualifications du CAP au diplôme<br />

d'ingénieur en passant par le BEP, le BAC PRO, le BP, le BTS, le DUT, la licence pro, le<br />

master,...<br />

Plus de180 métiers sont accessibles par apprentissage en Franche-Comté.<br />

Pour en savoir plus, contacter la mission espace jeunes la plus proche de<br />

chez vous.<br />

● LE RUSSEY<br />

ROMAIN Jean-Michel - Peinture,<br />

revêtements sols et murs - 3 Rue des<br />

Fresses 25210 LES FONTENELLES<br />

● MAICHE<br />

INSTITUT OXALIS - ROY Nathalie -<br />

Soins esthétiques - 9 place du 3 éme RTA<br />

25450 DAMPRICHARD<br />

MOUGEY Marc - Menuiserie charpente<br />

électricité - 5 Rue du Gros Foyard 25380<br />

BELLEHERBE<br />

SARL FERMETURES ET AUTOMA-<br />

TISMES DE L'HABITAT - HAUT DOUBS<br />

AUTOMATISMES - Gérant : GUYOT<br />

Patrick - Pose entretien réparation de<br />

tous éléments de fermetures (portes<br />

portails fenêtres) ou de protection<br />

(stores volets digicodes ...) et d'automatismes<br />

de mise en oeuvre - 31 Rue des<br />

Tilleuls 25450 DAMPRICHARD<br />

● MONTBENOIT<br />

SARL SOCIETE D'EXPLOITATION<br />

D'AMENAGEMENT HYDRO-ELEC-<br />

TRIQUE - Gérant : BUISSON André -<br />

Electricité générale - 14 rue de l'Oie<br />

25650 MAISONS DU BOIS LIEVREMONT<br />

● MORTEAU<br />

SARL MULTI POLISSAGE - Gérant :<br />

BOZKURT Ibrahim - Polissage, fraisage,<br />

tournage - 16 B place de la patinoire<br />

25500 MORTEAU<br />

HUOT-MARCHAND Antony - Fabrication<br />

en boulangerie pâtisserie - 19 Grande<br />

Rue 25500 MORTEAU<br />

SARL STM GROUP'25 - Gérant :<br />

MARQUES Joao - Maçonnerie, ouvrages<br />

en béton arme, terrassement (y compris<br />

voirie, réseau) pose éléments préfabriqués<br />

de toutes matières, pose de carrelages<br />

- 4 Rue Chinard 25500 MONTLE-<br />

BON<br />

● MOUTHE<br />

DOLLION Vincent - Peintre en bâtiment<br />

- 2 Rue de la Goulette entre Les Fourgs<br />

25370 JOUGNE<br />

SARL NICOLET TRAVAUX PUBLICS -<br />

35<br />

Elle embauchera d’ailleurs sûrement<br />

quelqu’un à partir de juin.<br />

Et le Jura pourra alors la découvrir,<br />

pour la fête des pères, à<br />

Champagnole, puis pour la traditionnelle<br />

fête de la Saint-Pierre,<br />

à Pontarlier d’ici la fin du<br />

mois. Assurément, ce sera l’occasion<br />

de ravir les papilles des<br />

petits et des grands. ■<br />

J.C.<br />

Informations au 03 81 85 85 85<br />

IMMATRICULATIONS MARS 2007<br />

extrait du Répertoire des Métiers<br />

Gérants : NICOLET Denis et NICOLET<br />

Emmanuel - TP assainissement maçonnerie<br />

entretien mécanique et électrique<br />

démolition - 26 Rue Beau Site 25160<br />

LABERGEMENT SAINTE MARIE<br />

HENRIET Antoine - Electricité générale<br />

- 14 Rue du Jura 25560 BONNEVAUX<br />

● PIERREFONTAINE LES VARANS<br />

GAIFFE WOOD DEVELOPMENT - GAIF-<br />

FE <strong>La</strong>urent - Fabrication de coffrets et<br />

menuiserie agencement, structure ossatures<br />

bois- Les Chenevrottes 25390<br />

ORCHAMPS VENNES<br />

EURL BATIDECO DUARTE - Gérant :<br />

DUARTE FONTINHA Jorge - Pose de<br />

plaques de plâtre peinture revêtements<br />

de sols corniches en plâtre petite<br />

menuiserie - 14 Gde Rue 25390 FUANS<br />

● PONTARLIER<br />

SARL ABC PONTARLIER PARE-BRISE -<br />

Gérant : MARCQ Alexandre - Pose réparation<br />

et remplacement de pare-brise<br />

sur tous véhicules et pose de tous pro-<br />

duits et accessoires ayant un rapport<br />

avec l'automobile - Rue Auguste Junod<br />

25300 PONTARLIER<br />

MICROMEC - AVRIL Hervé- Assemblage,<br />

fabrication d'ensembles microtechnique<br />

et micro mécanique développement<br />

microtechnique et mécanique<br />

16 Rue des Ondines 25300 DOUBS<br />

SAYAR Emrullah - Maçonnerie carrelage<br />

pose de plaques de plâtre papiers<br />

peints peinture revêtement de sol<br />

menuiserie - 4 Rue des Frères Lumière<br />

25300 PONTARLIER<br />

VUITTENEZ Didier - Menuiserie, agencement,<br />

petite maçonnerie - 6 Rue de<br />

Chanoz 25300 CHAFFOIS<br />

● SAINT HIPPOLYTE<br />

SARL BOULANGERIE DES DEUX<br />

RIVIERES - Gérants : JEANNERET Frédéric<br />

et MARTINS Sandra - Boulangerie<br />

pâtisserie - 23 Grande Rue 25190 SAINT<br />

HIPPOLYTE SUR LE DOUBS


36 Agenda<br />

Le loup dans tous ses états<br />

à la Maison de la Réserve. Loup de Pierre Baumgart.<br />

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE Jusqu’au 16 septembre<br />

Le loup sort de sa tanière<br />

<strong>La</strong> Maison de la Réserve accueille du 5 mai<br />

au 16 septembre une exposition sur les<br />

loups réunissant un collectif d’artistes qui<br />

s’expriment sur tous les supports.<br />

C ette<br />

mise en bouche artistique<br />

précède l’arrivée de la<br />

grande exposition thématique<br />

sur le retour du loup qui<br />

restera pendant deux ans installée<br />

dans les locaux de la Maison<br />

de la Réserve. Un événement<br />

organisé avec le soutien des collectivités<br />

territoriales et locales<br />

et d’autres partenaires financiers<br />

ou médiatiques.<br />

Après la sensibilisation sur la<br />

gestion des déchets éveillée de<br />

manière ludique par l’associa-<br />

tion Art Gens, ce cycle d’expositions<br />

temporaires se décline donc<br />

à travers la présentation d’un<br />

ensemble d’œuvres variées, collectées<br />

auprès d’artistes français<br />

et suisses. <strong>La</strong> fondation<br />

Robert Hainard a volontiers<br />

accepté de prêter quelques gravures<br />

et bronzes du célèbre naturaliste.<br />

Dans l’inspiration de cette référence<br />

incontournable, on retrouvera<br />

les dessins et peintures de<br />

Jacques Rime, les gravures de<br />

Pierre Baumgart. D’autres signatures<br />

contribuent à la diversité<br />

L’auteur de l’ouvrage “Des<br />

L’ lumières et des hommes”<br />

expose ses photos à la bibliothèque<br />

de Pontarlier du 22 mai<br />

au 2 juin. Photographe comtoise,<br />

Dominique Moreau décrit<br />

sa passion de la nature : “Tout<br />

ce qui contribue à nous faire<br />

vivre plus intensément peut<br />

être source de voyage intérieur :<br />

un visage aimé, l’éclat d’une<br />

fleur, la musique, la danse de<br />

la lumière sur un paysage…<br />

Vous savez ? Toutes ces choses<br />

en apparence banales que l’on<br />

a tendance à oublier” dit-elle.<br />

Les quelque mille enfants<br />

âgés de 2 ans et demi à 11<br />

ans, élèves des 45 classes participant<br />

au projet, vous invitent<br />

à une promenade bucolique<br />

dans les allées de leur<br />

exposition sur le thème des<br />

jardins.<br />

L’occasion d’admirer des<br />

œuvres réalisées par ces élèves<br />

qui ont pioché leur inspiration<br />

dans les différents domaines<br />

des arts visuels explorés avec<br />

leurs enseignants : peintures,<br />

sculptures, photographies,<br />

objets détournés et mis en scène,<br />

plantations, installations…<br />

Ce projet pédagogique offre<br />

également un espace de création<br />

dans lequel le visiteur<br />

pourra exercer son talent dans<br />

le domaine du “<strong>La</strong>nd-Art” ou<br />

dans un jardin “ Zen”.<br />

Jardiner à l’école ? En effet,<br />

le jardin n’est pas qu’une affai-<br />

de ces représentations louvoyantes,<br />

le dessinateur Jean<br />

Chevalier, la céramiste Catherine<br />

Chaillou, le sculpteur Jean<br />

Chalverat, les photographes animaliers<br />

Jacques Ioset, Jean-Pierre<br />

Wiest ou encore Jean-Lou Zimmermann.<br />

“Plusieurs de ces<br />

artistes ont déjà exposé à la Maison<br />

de la Réserve”, précise Pierre-Marie<br />

Aubertel, le président<br />

de l’association des amis du site<br />

naturel du lac de Remoray. Une<br />

approche pluri-artistique autour<br />

d’un animal mythique qui mérite<br />

le détour. ■<br />

PHOTO Du 22 mai au 2 juin<br />

Découvrez les rêves<br />

de Dominique Moreau<br />

L’artiste photographe sait aussi<br />

de faire poète. “<strong>La</strong> photographie<br />

me permet de concentrer<br />

toutes ces émotions et de<br />

les transmettre à ma façon.<br />

Chacun y puise ensuite librement<br />

ce qu’il désire. C’est une<br />

liberté formidable à la fois pour<br />

le photographe et pour celui qui<br />

interprète l’image. Le voyage<br />

intérieur est donc source de<br />

créativité et de liberté.”<br />

Une invitation au voyage que<br />

Dominique Moreau vous fait<br />

pendant deux semaines. Ne<br />

ratez pas le train des rêves. ■<br />

Dominique Moreau - Bibliothèque de Pontarlier<br />

Rue de la République - Du 22 mai au 2 juin<br />

Renseignements au 03 81 38 81 37<br />

EXPOSITION Les élèves des écoles<br />

“J’ai descendu<br />

dans mon jardin”<br />

re de jardinage. En se rendant<br />

au jardin, les enfants apprennent<br />

à respecter l’autre et l’environnement,<br />

à mieux se<br />

connaître et mieux connaître<br />

les autres, à s’exprimer, à être<br />

responsable, à créer, à imaginer,<br />

à rêver. Ils abordent des<br />

notions de sciences, de technologie,<br />

de mathématiques, de<br />

géographie, d’histoire, d’art,<br />

de littérature. Ils pratiquent<br />

expression orale et écrite, ils<br />

découvrent le monde, ils se<br />

cultivent…<br />

Jardiner à l’école, c’est aborder<br />

de façon interactive de<br />

nombreux points du programme<br />

et exercer imagination<br />

et création. Une exposition<br />

proposée par les élèves<br />

des écoles publiques de la circonscription<br />

de Pontarlier, en<br />

partenariat avec la Ville de<br />

Pontarlier. ■<br />

Du 23 mai au 6 juin de 9 heures à 19 heures<br />

Hall de l’hôtel de ville - Pontarlier<br />

Entrée libre - Renseignements au 03 81 39 10 74


EXPOSITION Musée de Pontarlier<br />

Mais qui se cache derrière Yoki ?<br />

L’artiste Yoki n’est autre qu’Émile Aebischer, un citoyen suisse<br />

qui est accueilli pour la première fois au musée de Pontarlier.<br />

Du 12 mai au 10 juin. Découvrez ce spécialiste des vitraux.<br />

L<br />

aissons à Joël Guiraud,<br />

conservateur du musée<br />

de Pontarlier, le soin de<br />

présenter celui qui accrochera<br />

ses œuvres aux cimaises du<br />

musée de Pontarlier. “Yoki est<br />

un voisin, dit-il. Un voisin et<br />

un ami qui, depuis Fribourg,<br />

joue à saute-frontière pour<br />

venir exposer au musée de Pontarlier.”<br />

C’est la première exposition<br />

de Yoki (Émile Aebischer de<br />

son vrai nom) à Pontarlier.<br />

Pourtant, Yoki n’est pas un<br />

débutant. Il a derrière lui une<br />

très longue carrière artistique<br />

qui depuis sa Suisse natale,<br />

l’a conduit juste après la seconde<br />

guerre mondiale, aux quatre<br />

coins du monde. À Paris d’abord<br />

pour ses études où il s’est plongé<br />

avec délectation dans le<br />

bouillonnement artistique de<br />

l’après-guerre, puis à travers<br />

le monde qui a fait appel au<br />

créateur de vitraux qu’il était<br />

devenu.<br />

Au total, plus de 1 000 vitraux<br />

de tailles différentes, de sujets<br />

Le Suisse Yoki a créé des<br />

vitraux aux quatre coins<br />

du monde.<br />

CULTURE Association<br />

L’<br />

idée était toute simple. Proposer<br />

un lieu d’exposition aux artistes<br />

amateurs de Pontarlier. C2 Art,<br />

association fondée en 1996, se charge<br />

de cela. “Il s’agit de permettre aux<br />

peintres amateurs de pouvoir exposer<br />

explique la présidente de l’association,<br />

Annabelle Kozak. Ils peuvent<br />

différents et de couleurs différentes<br />

qui, dans des édifices<br />

civils et religieux, “racontent<br />

des histoires, recons-<br />

tituent des images, se<br />

laissent surprendre et<br />

transpercer par la<br />

lumière qui y construit<br />

des spectacles permanents,<br />

suscitant tour<br />

à tour l’étonnement, l’admiration,<br />

la méditation” poursuit<br />

Joël Guiraud.<br />

Mais pendant toutes ces<br />

années, Yoki n’a pas oublié la<br />

Yoki n’a pas<br />

oublié la<br />

peinture.<br />

Tremplin à peintres<br />

Depuis 1996, l’association C2 Art, basée à Pontarlier, propose<br />

aux peintres amateurs une place où exposer. Pour<br />

ce printemps, du 12 au 27 mai, près d’une douzaine d’artistes<br />

en herbe tentera de séduire le public.<br />

ainsi se faire connaître, montrer ce<br />

qu’ils font et éventuellement prendre<br />

des contacts.”<br />

Ainsi, chaque année, C2 Art organise<br />

deux expositions : une en septembre,<br />

et une au printemps. “Pour celle d’automne,<br />

il y a un thème commun. Mais<br />

au printemps, chacun exprime ce qu’il<br />

peinture. Car l’artiste helvétique<br />

est aussi - et avant tout<br />

- peintre. Il n’a cesser d’interroger<br />

la nature et,<br />

sans doute, de s’interroger<br />

sur lui-même<br />

à travers la peinture.<br />

Au musée, Yoki présentera<br />

donc des<br />

vitraux, mais aussi<br />

des maquettes de vitraux, des<br />

tableaux et des aquarelles.<br />

Toutes ces œuvres occuperont<br />

durant un mois le musée et la<br />

chapelle des Annonciades. ■<br />

Agenda 37<br />

LIVRE<br />

Un Pontissalien fait la<br />

“révolution de la mort”<br />

François Michaud-Nérard, originaire<br />

de Pontarlier, dirige les services<br />

funéraires de la ville de Paris.<br />

Il vient de sortir “<strong>La</strong> révolution de<br />

la mort”, un ouvrage exemplaire<br />

pour mieux appréhender un sujet<br />

encore tabou en France.<br />

Q<br />

a envie” souligne Annabelle Kozak.<br />

Les cinq bénévoles de l’association<br />

ont tout de même du boulot pour organiser<br />

tout cela. Car chacun peut venir<br />

proposer son art. “Ils prennent leur<br />

courage à deux mains, et nous contactent<br />

explique la présidente. Ils montent<br />

alors un petit dossier, avec une<br />

ue de non-dits, que de tabous encore<br />

autour du passage de vie à trépas. Pour<br />

tenter de démystifier cette notion encore<br />

méconnue pour certains, quand elles ne les<br />

effraient pas, le Pontissalien François Michaud-<br />

Nérard vient d’écrire cette “révolution de la<br />

mort”, qui a le mérite, comme le maire de Paris<br />

Bertrand Delanoë l’écrit dans la postface du<br />

livre, de “nous rappeler que la société a des<br />

devoirs face à la mort.”<br />

De l’émergence et de la démocratisation de la<br />

crémation, à la prise en compte plutôt récente<br />

du deuil périnatal, jusqu’à la narration du<br />

douloureux épisode de la canicule de l’été 2003<br />

que l’auteur a vécu de l’intérieur au moment<br />

où la France n’arrivait plus à faire face à ses<br />

morts, François Michaud-Nérard décortique<br />

ce phénomène de société qu’est la mort avec<br />

un sens de la pédagogie étonnant. “Cet ouvrage<br />

passionnant à l’immense avantage de replacer<br />

devant notre esprit l’ensemble des contradictions<br />

contemporaines de la mort” commente<br />

Didier Sicart, le président du comité national<br />

d’éthique. “<strong>La</strong> perception de la mort - et des<br />

lettre de présentation et quelques photos<br />

de leurs travaux. Une rencontre a<br />

lieu, puis nous votons pour savoir si<br />

l’artiste sera exposé ou non.” Pas de<br />

danger de refoulement, cependant.<br />

“Cela peut arriver je pense. Mais plus<br />

parce qu’il n’y a plus de place pour<br />

l’exposition prévue. Ou pour avoir<br />

L’ouvrage est édité aux éditions Vuibert.<br />

personnes âgées - a énormément changé ces<br />

dernières années, il m’est apparu nécessaire<br />

d’expliquer cette notion au plus grand nombre”<br />

estime François Michaud-Nérard. L’ouvrage<br />

vient incontestablement combler un vide, il est<br />

nécessaire. ■<br />

J.-F.H.<br />

Renseignements : 03 81 39 58 76<br />

quelque chose de varié. On essaye, par<br />

exemple, de ne pas avoir quatre sculpteurs<br />

en même temps.” Alors, c’est vrai,<br />

“il faut oser.”<br />

Cette année, près d’une douzaine d’artistes<br />

va tenter l’expérience. “C’est<br />

très éclectique. Cela permet à tous les<br />

publics de trouver leur bonheur raconte<br />

la présidente. Cette année, il y aura<br />

peut-être un ou deux plus professionnels.<br />

Ou en tout cas, ayant déjà exposé<br />

ailleurs. Cela permet d’apporter un<br />

plus pour ceux qui débutent.”<br />

En tout cas, le rendez-vous est pris,<br />

du 12 au 27 mai. L’entrée pour tous<br />

est libre, de 14 heures à 19 heures les<br />

lundis et dimanches, de 10 heures à<br />

12 heures et de 14 heures à 19 heures,<br />

du mardi au samedi. ■


38 Agenda<br />

MANIFESTATION Championnats de France<br />

L’énorme Saugeathlon<br />

Les 5 et 6 mai prochains, Montbenoît accueillera la 26 ème édition<br />

du Saugeathlon. Une manifestation de grande ampleur,<br />

mise en place par des bénévoles uniquement, et se préparant<br />

plusieurs mois à l’avance. Un vrai parcours du combattant.<br />

I<br />

l y a d’abord eu les 24 heures<br />

des neiges, puis les<br />

24 heures de Montbenoît,<br />

et enfin le Saugeathlon. Il<br />

faut dire que l’événement a eu<br />

le temps de changer de nom et<br />

d’affiner son programme, depuis<br />

sa création en 1981.<br />

Mais en constante, au cours de<br />

toutes ces années, on retrouve<br />

la même envie de faire des bénévoles,<br />

la même implication, et<br />

surtout la même organisation.<br />

Véritable machine de guerre, le<br />

Saugeathlon utilise à plein les<br />

300 adhérents.<br />

“À côté du club Entente Sportive<br />

Saugette de Ski, l’E3S, organisatrice,<br />

nous avons créé une<br />

association promotionnelle<br />

explique Gabriel Jacquot, président<br />

de ladite association. <strong>La</strong><br />

manifestation nécessite un budget<br />

de près de 150 000 euros. Et<br />

nous avons beaucoup de partenaires<br />

pour cela.”<br />

Et pour réunir une telle somme,<br />

les bénévoles utilisent une technique<br />

bien rodée. “Tout un chacun,<br />

par ses relations, sa vie pri-<br />

Gérard <strong>La</strong>ithier, intendant de restauration, prend sur<br />

son temps libre depuis 26 ans, afin que tout le monde<br />

mange à sa faim.<br />

2 CADEAUX OFFERTS*<br />

pour toute souscription<br />

avant le 31 mai 2007<br />

vée, ses fournisseurs, demandent<br />

un partenariat raconte le président.<br />

Et cette année, nous avons<br />

passé la barre des 300.” Il ajoute<br />

: “Bien sûr, tous les bénévoles<br />

ne font pas de la pub. Nous<br />

sommes une quinzaine, réellement,<br />

qui démarchons.”<br />

Mais l’E3S ne se contente pas<br />

d’un budget important. À tous<br />

les niveaux, sans exceptions, les<br />

bénévoles s’activent, telle de<br />

petites fourmis, prenant sur leur<br />

temps libre, dans un seul but :<br />

un Saugeathlon toujours plus<br />

réussi.<br />

Gérard <strong>La</strong>ithier, par exemple,<br />

s’occupe de la restauration depuis<br />

26 ans déjà. “En fait, depuis l’origine<br />

précise-t-il. J’ai, bien sûr,<br />

occupé d’autres postes. Mais par<br />

les années, connaissant de mieux<br />

en mieux le sujet, je suis resté à<br />

la restauration.”<br />

Une tâche qu’il prend très à cœur,<br />

conscient de l’enjeu. “Ce que j’aime,<br />

c’est la convivialité, l’esprit<br />

d’équipe du Saugeathlon. Et puis<br />

c’est une grande satisfaction, une<br />

fierté de voir que de petites choses,<br />

nous avons fait, tous ensemble,<br />

quelque chose de grand. Cela<br />

reflète bien l’esprit du canton.”<br />

* A choisir parmi : 1 kit de premier secours, 1 brosse à dent de voyage, 1 horloge station météo, 1 lampe torche dynamo.<br />

Le kayak, une des épreuves du Saugeathlon, nécessite<br />

tout de même un peu d’eau dans le Doubs. Sera-t-elle<br />

compromise cette année ?<br />

En charge de l’intendance,<br />

Gérard <strong>La</strong>ithier s’occupe de chapeauter<br />

les différents types de<br />

point de ravitaillement. “Il y a<br />

les bénévoles, les déjeuners spectacles,<br />

les buvettes, les repas des<br />

sponsors énumère-t-il. En fait,<br />

cela nécessite un vrai esprit de<br />

coordination.”<br />

Ainsi qu’une grande organisation,<br />

car le planning est chargé<br />

et les délais assez serrés. “Plus<br />

d’un mois avant, il faut prévoir<br />

les menus. Ensuite on met en<br />

place les commandes, les besoins<br />

en alimentation précise Gérard<br />

<strong>La</strong>ithier. Bien sûr, on bénéficie<br />

de l’antériorité. Car le but est de<br />

ne pas commander trop, mais<br />

suffisamment. Et pour l’instant,<br />

il n’y a quasiment jamais eu d’excédent.”<br />

Il poursuit : “Ensuite,<br />

quelques semaines avant, on va<br />

chercher les produits non périssables.<br />

Et jusqu’à deux jours<br />

avant, pour les dernières choses.<br />

On stocke alors tout sur place,<br />

dans le respect des normes et des<br />

chaînes du froid.”<br />

Ainsi, ce seront plus de 2 000<br />

repas, plus la restauration rapide<br />

qui seront réalisés sur le weekend.<br />

Et malgré ce tour de force,<br />

Gérard <strong>La</strong>ithier, comme les<br />

autres bénévoles, n’a aucun lien<br />

professionnel avec le monde de<br />

la restauration. “Je suis agriculteur<br />

explique-t-il. <strong>La</strong> restauration,<br />

je l’avais un peu pratiquée,<br />

au niveau militaire,<br />

pendant le service. Mais sûrement<br />

pas à cette échelle-là. Mais<br />

il est vrai que nous sommes tout<br />

de même appuyés par des traiteurs<br />

bénévoles.”<br />

Reste toutefois le temps et l’énergie<br />

dépensés, en dehors de journées<br />

de travail déjà bien remplies.<br />

“Il faut être disponible pour<br />

le Saugeathlon, être là, avant la<br />

manifestation admet Gérard <strong>La</strong>ithier.<br />

Mais si, tous, nous continuons,<br />

c’est qu’il y a un intérêt :<br />

beaucoup de joie et de compensations.”<br />

■<br />

J.C.<br />

Votre santé sans frontière<br />

Vous êtes frontalier ou allez le devenir...<br />

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Repères<br />

Le programme<br />

des réjouissances<br />

VENDREDI 4 MAI<br />

Ouverture<br />

21 heures : “C’est la faute à<br />

l’accordéon” Émission de France<br />

Bleu Besançon<br />

SAMEDI 5 MAI<br />

De 12 heures à 18 heures :<br />

Déjeuner-spectacle et variétés<br />

sous chapiteau (18 euros)<br />

15 heures : Départ du Saugeathlon<br />

à Maison du Bois<br />

19 heures : Remise des prix<br />

21 h 30 : Concert de “Kurt”,<br />

“Astonvilla” puis bal avec<br />

“Macadam” (15 euros)<br />

DIMANCHE 6 MAI<br />

9 heures et 10 heures :<br />

Départ du chemin du train<br />

12 heures : Déjeuner tartiflette<br />

sous chapiteau animé par<br />

“D.J. Phil Clemence”<br />

12 heures : Départ prix cycliste<br />

du Saugeais<br />

14 heures : Départ Duathlon<br />

des jeunes<br />

14h15 : Départ 6ème manche<br />

du challenge Crédit Mutuel<br />

17 heures : Remise des prix<br />

à partir de 19 heures : Repas<br />

campagnard et bal “Macadam<br />

et les cuivres”<br />

Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la mutualité - RNM : 778 383 349<br />

Création EQUINOXE 04 50 45 04 38


POLITIQUE Suppléant aux législatives<br />

Pierre Simon<br />

vise la mairie<br />

de Pontarlier<br />

Attaché parlementaire d’un sénateur du Lot-et-<br />

Garonne, ce jeune militant centriste de 26 ans ne<br />

cache pas son envie de constituer un groupe de<br />

travail prêt à s’investir dans un projet ambitieux<br />

pour la capitale du Haut-Doubs. Confidences.<br />

S<br />

igne du destin ou pas,<br />

quand on l’interroge<br />

sur l’ouvrage qu’il est<br />

en train de lire, Pierre<br />

Simon sourit en répondant<br />

qu’il est plongé dans une<br />

bibliographie d’Edgar Faure<br />

qui représente à ses yeux une<br />

des plus brillantes figures<br />

politiques de son temps.<br />

Sans prétendre égaler cet<br />

illustre aîné, il s’intéresse lui<br />

aussi à l’évolution de la cité<br />

pontissalienne. Son diagnostic<br />

à brûle-pourpoint reflète<br />

assez bien les forces et faiblesses<br />

de la situation actuelle.<br />

“Le taux de chômage est<br />

faible grâce au travail frontalier.<br />

Il me semble prioritaire<br />

d’intervenir pour favoriser la<br />

venue d’entreprises sur Pontarlier.<br />

C’est aux élus de s’engager<br />

et d’aller à leur rencontre.<br />

Auparavant, il faudra<br />

régler les problèmes de communications<br />

routières et ferroviaires.<br />

On sait que l’avenir<br />

du T.G.V. à Pontarlier<br />

semble compromis. À défaut,<br />

on peut essayer de négocier la<br />

mise en place de liaisons<br />

rapides vers d’autres gares de<br />

desserte du T.G.V.<br />

Rhin-Rhône par<br />

exemple. Aller<br />

dans le sens du<br />

développement<br />

du parc hôtelier<br />

permettrait d’instaurer<br />

une dynamique<br />

touristique<br />

plus performante” argumente-t-il.<br />

Partisan d’une Grande rue<br />

complètement piétonne, il<br />

estime que cette hypothèse<br />

la rendrait plus attractive,<br />

quitte à aller à l’encontre de<br />

l’opinion. “Il faut parfois savoir<br />

imposer ses projets.” Opposé<br />

à l’arrivée d’un Décathlon, il<br />

estime que les zones commerciales<br />

sont suffisamment<br />

pourvues. “Je ne suis pas<br />

convaincu que cela fasse avancer<br />

les choses. Ce n’est pas<br />

sain de vouloir développer<br />

uniquement le commerce.”<br />

Sur l’efficacité de l’équipe<br />

municipale en place, il porte<br />

un jugement assez mitigé.<br />

Reconnaissant les qualités de<br />

gestionnaire de Patrick Genre,<br />

il trouve que le conseil s’est<br />

divisé depuis les élections cantonales<br />

de 2004 et montre certains<br />

signes d’essoufflement.<br />

“On ne sent pas un climat de<br />

travail serein et une municipalité<br />

ne se résume pas juste<br />

à son premier magistrat.”<br />

Sévère…<br />

Ce militant U.D.F. estime également<br />

qu’un maire adhérent<br />

à un parti politique peut s’en<br />

servir pour faire avancer plus<br />

facilement certains dossiers.<br />

“Quoi qu’on en dise, des appuis<br />

politiques sont bien utiles<br />

quand il s’agit d’attirer des<br />

entreprises ou de défendre des<br />

projets de désenclavement routier.<br />

Si Edgar Faure a marqué<br />

tant de Pontissaliens, ce<br />

n’est certainement pas par<br />

hasard.”<br />

Originaire de Chapelled’Huin,<br />

la famille de Pierre<br />

Simon est venue s’installer à<br />

Pontarlier quand il avait 6<br />

ans. Après ses études secondaires<br />

au lycée Xavier Marmier,<br />

ce brillant élève part en<br />

prépa à Victor Hugo. Il termine<br />

ensuite son cursus à<br />

Strasbourg où il obtient un<br />

diplôme d’ingénieur en chimie.<br />

“Je vivais<br />

Partisan<br />

d’une grande rue<br />

complètement<br />

piétonne.<br />

encore à Pontarlier<br />

quand je<br />

me suis engagé<br />

en politique.<br />

C’était à<br />

l’époque des<br />

élections européennes<br />

en<br />

1999. J’ai intégré l’U.D.F. par<br />

le biais de Dominique Benoît-<br />

Gonin qui était tout simplement<br />

mon médecin.”<br />

Quelques années auparavant,<br />

en 1994 plus précisément,<br />

l’adolescent montrait déjà<br />

quelques prédispositions militantes<br />

en étant à l’origine de<br />

l’association culturelle franco-allemande.<br />

Plus porté sur<br />

des loisirs culturels que sportifs,<br />

il apprécie d’ailleurs beaucoup<br />

la culture germanique.<br />

Assez curieusement, le jeune<br />

chimiste n’a guère eu envie<br />

d’exercer dans cette branche,<br />

faute d’atomes crochus avec<br />

l’ambiance des laboratoires<br />

de recherche. Diplôme en<br />

poche, il effectue en 2004 un<br />

volontariat international à<br />

l’ambassade de France à Ber-<br />

ne où il occupe un poste d’attaché<br />

scientifique. “Ça m’a<br />

permis de découvrir ce pays<br />

de l’intérieur et de côtoyer<br />

l’univers de la diplomatie.”<br />

Toujours un pied dans la politique,<br />

il devient à la même<br />

époque le directeur de campagne<br />

du candidat Benoît-<br />

Gonin aux élections cantonales.<br />

Après son passage<br />

bernois, il reprend sans complexe<br />

le chemin des études et<br />

pas n’importe lesquelles puisqu’il<br />

fait Sciences-Po. Bien<br />

placé pour témoigner de l’intérêt<br />

d’avoir quelques affinités<br />

politiques, il trouve ensuite<br />

une place d’assistant<br />

parlementaire au service du<br />

sénateur Daniel Lesage.<br />

Un poste exercé à mi-temps<br />

et complété par une autre<br />

fonction au sein du groupe<br />

U.D.F. du Sénat. Basé désormais<br />

en permanence à Paris,<br />

il revient toujours avec autant<br />

de plaisir à Pontarlier. “Ça<br />

relève d’un attachement familial<br />

et d’un équilibre vis-à-vis<br />

de la vie parisienne”, explique<br />

celui qui apprécie tout autant<br />

les paysages du Haut-Doubs<br />

et la sérénité ambiante.<br />

Référent régional de l’U.D.F.<br />

lors de la présidentielle en<br />

cours, il est le suppléant de<br />

Marie-Jacques Chalumeau,<br />

candidate U.D.F. sur la 5 ème<br />

circonscription aux prochaines<br />

législatives. “Ce sera une première<br />

implication active dans<br />

la vie politique locale.”<br />

Il n ‘envisage guère de rester<br />

toute sa vie assistant parlementaire,<br />

une fonction lui permettant<br />

avant tout d’acquérir<br />

de l’expérience. Il envisage de<br />

revenir dans l’industrie tout en<br />

restant au contact de la politique.<br />

Une combinaison possible<br />

en briguant un emploi de<br />

lobbyiste. “Ces personnes ont<br />

pour mission d’adapter la stratégie<br />

des entreprises aux évolutions<br />

des normes et des textes.<br />

Inversement, ils font également<br />

pression sur les décideurs pour<br />

ajuster les lois en fonction des<br />

intérêts des industriels. C’est<br />

un rôle d’expertise.” Une vie<br />

bien remplie en perspective. ■<br />

Le portrait<br />

F.C.<br />

Ce jeune assistant parlementaire a déjà bien des idées sur les orientations<br />

à définir autour de l’avenir de Pontarlier.<br />

39


Les petits<br />

chanteurs<br />

DISCO<br />

Vacances<br />

de Saint Marc<br />

Après leur triomphe en 2006<br />

à Villers-le-<strong>La</strong>c et Pontarlier,<br />

et une tournée en Asie au printemps 2007,<br />

ils seront de nouveau à<br />

Villers-le-<strong>La</strong>c le 28 juin prochain<br />

Chorale du film Les Choristes<br />

À VILLERS-LE-LAC<br />

26€<br />

Adultes<br />

UN CADEAU<br />

ORIGINAL<br />

POUR LA FÊTE<br />

DES MÈRES OU<br />

DES PÈRES<br />

Jeudi 28 Juin 2007 - 21h00<br />

Salle des Fêtes<br />

VILLERS-LE-LAC

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