l'Economie Sociale & Solidaire - CRESS PACA

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2 0 1 0 l'Economie Sociale & Solidaire Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d'Azur

2 0 1 0<br />

<strong>l'Economie</strong><br />

<strong>Sociale</strong> & <strong>Solidaire</strong><br />

Panorama & Enjeux<br />

en Provence-Alpes-Côte d'Azur


Edito<br />

Qu’il s’agisse des travaux de la commission Stiglitz sur « la mesure des performances économiques<br />

et du progrès social », des travaux de la commission « Investir pour l’Avenir » dite<br />

du « grand emprunt », ou encore des déclarations des responsables politiques à l’occasion du<br />

sommet de Copenhague en décembre dernier, tous confirment : notre société doit repenser<br />

son modèle de développement et appuyer sa croissance sur une autre idée du progrès.<br />

Dans ce vaste chantier de construction de nouveaux repères les entreprises de l’économie<br />

sociale et solidaire :<br />

> les coopératives de toutes natures (salariés, usagers, entreprises),<br />

> les mutuelles (d'assurance ou de santé),<br />

> les associations gestionnaires,<br />

concilient performance économique, performance sociale, performance environnementale,<br />

et développent un modèle d’organisation original.<br />

Avancer davantage dans l’exercice de cette responsabilité nécessite de maîtriser deux enjeux :<br />

> « fortifier » nos représentations dans les territoires, en considérant la diversité de nos<br />

formes d’investissements présentées dans cette nouvelle édition du panorama régional<br />

de l’économie sociale et solidaire en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme une<br />

force pour essaimer et faire reconnaître nos pratiques,<br />

> développer de nouveaux partenariats avec tous les acteurs économiques et sociaux.<br />

Cette troisième édition de « L’économie sociale et solidaire – Panorama et Enjeux en<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur » a donc pour ambition de mieux aider à préparer l’avenir en<br />

constituant une aide à la réflexion stratégique.<br />

La politique régionale en faveur de l’économie sociale et solidaire, par son volontarisme,<br />

accompagne la progression de nos formes d’entreprises sur le territoire régional. Cet effort<br />

doit aujourd’hui trouver des résonances dans une politique publique nationale de soutien à<br />

l’économie sociale et solidaire : dispositifs publics pour financer l’innovation sociale<br />

– législation spécifique pour renforcer les fonctions représentatives des Chambres<br />

Régionales de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> – orientation des apports des fonds de dotation<br />

vers les projets d’entreprises de l’économie sociale et solidaire…<br />

Ce rapport concrétise le rôle essentiel de la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et<br />

<strong>Solidaire</strong> dans l’enrichissement de la cohésion sociale de notre région. Nous souhaitons qu’il<br />

soit partagé par le plus grand nombre afin d’approfondir nos débats et notre fonction de<br />

représentation. Nous vous invitons à réagir, à nous faire part de vos commentaires.<br />

Marcelle GAY<br />

Présidente de la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

1


L’économie sociale et solidaire<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

47 682 établissements1 ayant une activité économique2 (avec ou sans salarié)<br />

soit 42 686 entreprises1 ayant une activité économique (avec ou sans salarié),<br />

pour une progression de 2,6 % par an3 16 943 établissements4 employeurs5 soit 9,1 % des établissements employeurs privés de la région pour une progression<br />

de 5,3 % par an6 ou 8,7 % de l’ensemble des établissements employeurs de la région (employeurs<br />

privés et publics)<br />

13 473 entreprises employeuses5 soit 8,4 % des entreprises employeuses privées de la région<br />

ou 8,2 % de l’ensemble des entreprises employeuses de la région (privées et publiques)<br />

154 809 salariés5 soit 13,2 % des salariés du secteur privé de la région pour une progression<br />

de 3,4 % par an6 ou 9,6 % de l’emploi total régional (privé et public)<br />

3,4 milliards d’euros de salaires bruts distribués7 soit 8,2 % des salaires bruts versés en région pour une progression de 3,6 % par an8 67,4 % des emplois occupés par des femmes<br />

L’économie sociale et solidaire est en premier lieu une forme d’organisation des<br />

entreprises, concrétisée par des statuts particuliers fondés sur des principes et des<br />

valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité.<br />

Les associations, coopératives, mutuelles et fondations sont les entreprises de l’économie<br />

sociale et solidaire ; entreprises de personnes porteuses d’un projet de société<br />

collectif, visant à construire une société plus humaine, équitable et respectueuse de<br />

ses environnements.<br />

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire répondent de façon innovante aux<br />

besoins des populations et des territoires, qu’ils soient satisfaits ou non par le marché<br />

et les services publics.<br />

Elles produisent des biens et services dans de nombreux champs d’activités dont les<br />

excédents sont réinvestis dans le projet ou répartis entre ceux qui y ont contribué.<br />

1 Source : Insee - Sirene 2009 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

2 Confère glossaire terminologique, page 89.<br />

3 Evolution entre 2004 et 2009.<br />

4 Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante<br />

de l’entreprise. Une entreprise peut donc compter plusieurs établissements.<br />

5 Source : Insee - Clap 2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

6 Evolution entre 2002 et 2007.<br />

7 Indicateur Insee dénommé masse salariale brute. Hors charges patronales.<br />

8 En euros constants (déduction faite de l’augmentation de l’indice des prix à la consommation entre 2002 et 2007 – insee.fr).<br />

2<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


Sommaire<br />

Panorama régional 7<br />

Note méthodologique 8<br />

1.1. L’économie sociale et solidaire en France 9<br />

1.2. Le contexte socio-économique en région 12<br />

1.3. L’emploi dans l’économie sociale et solidaire régionale 15<br />

1.3.1. 13,2 % de l’emploi privé régional 15<br />

1.3.2. Des spécificités sectorielles : prédominance dans le social 16<br />

1.3.3. Une constante croissance de l’emploi salarié 17<br />

1.3.4. Une majorité de temps complet 21<br />

1.3.5. Une approche par genre de l’économie sociale et solidaire 23<br />

1.4. Les établissements de l’économie sociale et solidaire<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur 27<br />

1.4.1. 9,1 % des établissements employeurs privés de la région 27<br />

1.4.2. Une analyse de la progression par secteur d’activité 28<br />

1.4.3. Une évolution continue du nombre d’établissements employeurs 30<br />

1.4.4. Les volumes et parts des entreprises par tranche de salariés 31<br />

L’économie sociale et solidaire dans les territoires 33<br />

2.1. Les spécificités des établissements dans les départements 34<br />

2.1.1. La répartition statutaire des établissements 35<br />

2.1.2. La répartition des établissements employeurs par secteur d’activité 35<br />

2.2. Les caractéristiques de l’emploi dans les départements 37<br />

2.2.1. Les familles de l’économie sociale et solidaire dans les territoires 37<br />

2.2.2. Des spécificités sectorielles 39<br />

2.3. A chaque département son économie sociale et solidaire<br />

2.3.1. Les Alpes-de-Haute-Provence :<br />

42<br />

un dynamisme de création d’emploi majeur 43<br />

2.3.2. Les Hautes-Alpes : une réalité économique<br />

2.3.3. Les Alpes-Maritimes :<br />

44<br />

2ème département employeur de l’économie sociale et solidaire 46<br />

2.3.4. Les Bouches-du-Rhône : un gisement d’emplois 48<br />

2.3.5. Le Var : une forte création d’établissements employeurs 50<br />

2.3.6. Le Vaucluse : la médiane régionale 51<br />

2.4. Un dynamisme à toutes les échelles 53<br />

2.4.1. Des territoires de mutualisation : les EPCI 53<br />

2.4.2. Des territoires de développement : les Pays 54<br />

2.4.3. Des territoires en préservation : les PNR 56<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

3


4<br />

Réflexions et enjeux 59<br />

3.1. Innovation et économie sociale et solidaire : nouveaux usages,<br />

nouvelles pratiques 61<br />

3.1.1. Pourquoi ce travail ? 61<br />

3.1.2. L’innovation sociale dans les travaux existants 61<br />

3.1.3. Une méthode d’observation résolument ouverte 62<br />

3.1.4. Cinq registres dans lesquels identifier l’innovation sociale 63<br />

3.1.5. Des registres en tension 65<br />

3.1.6. La question de la diffusion en conclusion 66<br />

3.2. L’économie sociale et solidaire, une source pour d’autres<br />

indicateurs de richesses 67<br />

3.2.1. Pourquoi construire de nouveaux indicateurs de richesses ? 68<br />

3.2.2. Quelles pratiques d’évaluation pour quels objectifs ?<br />

3.2.3. Comment mesurer les apports et les impacts des organisations<br />

70<br />

de l’économie sociale et solidaire sur un territoire ? 71<br />

3.3. La transmission du sens et des savoirs 72<br />

3.3.1. Un contexte spécifique à l’économie sociale et solidaire 72<br />

3.3.2. Les enjeux<br />

3.3.3. La transmission au sein des organisations de l’économie<br />

73<br />

sociale et solidaire 73<br />

3.3.4. La dynamique de transmission à mettre en place 74<br />

3.3.5. Conclusion : l’anticipation au cœur de la démarche 75<br />

3.4. Quelle qualité de l’emploi dans les organisations de l’économie<br />

sociale et solidaire ? 76<br />

3.4.1. Définir la qualité de l’emploi 77<br />

3.4.2. Mesurer la qualité de l’emploi 78<br />

3.4.3. Conclusion et perspectives 81<br />

Une Chambre pour le développement d’une économie sociale et solidaire<br />

et de ses entreprises sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur 83<br />

L’Observatoire Régional de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur 84<br />

Glossaire des secteurs d’activité 86<br />

Glossaire terminologique 88<br />

Index des tableaux 91<br />

Index des figures 93<br />

Index des cartes 94<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Avant-propos<br />

Comment et dans quelle mesure l’économie sociale et solidaire participe-t-elle à l’économie<br />

régionale et à son développement ?<br />

Cet ouvrage vous propose des réponses sur le poids de l’économie sociale et solidaire et des<br />

réflexions sur les défis à relever pour demain.<br />

Une lecture purement économique met en évidence que les 154 809 emplois créés en région<br />

par les entreprises de l’économie sociale et solidaire représentent plus de salarié(e)s que :<br />

> la totalité du secteur de l’industrie en région (148 9099 salariés),<br />

> la totalité du secteur de la construction en région (117 7819 salariés),<br />

> la totalité du secteur tertiaire du département du Var (150 4379 salariés),<br />

> tous les emplois salariés du Vaucluse (126 476) et des Alpes-de-Haute-Provence (29 732),<br />

> tous les habitants du département des Alpes-de-Haute-Provence (154 50110 ).<br />

Si les politiques et les mesures publiques en faveur de l’économie sociale et solidaire ont<br />

progressé ces dernières années, elles ne sont pourtant pas encore à la hauteur de celles<br />

mises en œuvre pour les secteurs précités.<br />

Un autre regard porté sur la manière de produire de l’économie et sur les effets induits<br />

reconnaîtrait une fonction permanente d’innovation sociale et organisationnelle propre à<br />

l’économie sociale et solidaire. Cette fonction d’innovation mérite d’être plébiscitée au même<br />

titre que les services de recherche et de développement des entreprises technologiques.<br />

L’économie sociale et solidaire doit en parallèle construire ses outils de valorisation :<br />

> un indice territorial « d’utilité sociale » pour mesurer plus justement les richesses produites,<br />

> une analyse de la qualité des emplois pour évaluer et améliorer la prise en compte des<br />

hommes et des femmes qui composent ses entreprises,<br />

> le développement et la structuration des offres de formation pour anticiper le renouvellement<br />

de 57 788 salariés de l’économie sociale et solidaire qui partiront à la retraite<br />

dans les dix prochaines années.<br />

En effet, la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> dispose aujourd’hui d’un<br />

réel savoir-faire et d’un partenariat consolidé avec les fournisseurs de données statistiques<br />

(l’INSEE – la DIRECCTE – l’Observatoire <strong>PACA</strong> Crise…) qui nous permettent d’observer la<br />

place et le poids de l’économie sociale et solidaire dans l’économie régionale en matière de<br />

caractéristiques d’emplois, de rémunérations et de secteurs d’activités. Pour autant :<br />

> la consolidation des sources,<br />

> la qualification des indicateurs,<br />

> l’amélioration des découpages sectoriels et territoriaux,<br />

restent des enjeux fondamentaux pour stabiliser l’analyse descriptive et explicative de l’économie<br />

sociale et solidaire. Dans cette logique vous découvrirez une édition enrichie de nouveaux<br />

contenus : étude des conditions d’emplois, analyses départementales développées, etc.<br />

Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui souhaitent mieux connaître l’économie sociale et solidaire<br />

et comprendre comment elle répond aux enjeux sociétaux et économiques d’aujourd’hui<br />

et de demain. Il vous propose un tour d’horizon, à différentes échelles territoriales,<br />

par statut juridique, secteur d’activité et enjeux thématiques.<br />

Laurent d’Hauteserre<br />

Directeur de la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />

9 Source DRTEFP, « Conjonctures n°2 - août 2009 ».<br />

10 Source INSEE, Recensement de la population de 1999 et 2006.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

5


etour au<br />

sommaire<br />

6<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


Panorama régional<br />

Partie I


etour au<br />

sommaire<br />

Note méthodologique<br />

Double articulation entre les sources INSEE<br />

DADS et CLAP<br />

La source INSEE CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) est<br />

utilisée depuis 2008 par l’Observatoire Régional de l’économie sociale et<br />

solidaire Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour déterminer les volumes régionaux<br />

et départementaux. INSEE CLAP est la source utilisée pour fournir<br />

des statistiques localisées jusqu'au niveau communal. Elle est donc considérée<br />

comme la référence pour les comptages par territoire (à l’échelle<br />

nationale et régionale).<br />

La base DADS (Déclaration Annuelle des Données <strong>Sociale</strong>s) continue d’être<br />

utilisée :<br />

> d’une part, pour certains volumes infradépartementaux qui n’ont pas<br />

été demandés sur la source INSEE CLAP,<br />

> d’autre part, pour les analyses des structures d’emploi, sur les indicateurs<br />

absents de la source INSEE CLAP (tranches d’âges, nombre<br />

d’heures salariées, conditions d’emploi…).<br />

Entre les années d’observation<br />

Les données INSEE CLAP et DADS sont livrées systématiquement deux<br />

ans après leur date de collecte, ainsi les données INSEE CLAP et DADS<br />

traitées dans ce document portent sur l’année disponible la plus récente :<br />

2007.<br />

La base INSEE CLAP n’existe que depuis 2005, alors que les données DADS<br />

sont disponibles depuis 2002, c’est pourquoi les évolutions sont mesurées<br />

sur les DADS de 2002 à 2007 (afin de conserver un historique).<br />

Concernant la base INSEE SIRENE, la Chambre Régionale de l’Economie<br />

<strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> (<strong>CRESS</strong>) 11 Provence-Alpes-Côte d’Azur a exploité les<br />

données actualisées en octobre 2009. Cette base d’information permet de<br />

connaître le nombre d’établissements ou d’entreprises employeurs ou non.<br />

Entre le secteur public et le secteur privé<br />

L’intégration des données URSSAF et des trois fonctions publiques (en<br />

dehors de l’agriculture) confère au champ INSEE CLAP une meilleure<br />

exhaustivité sur les salariés.<br />

Ainsi, depuis 2008, le poids de l’économie sociale et solidaire est calculé<br />

par rapport à l’ensemble de l’emploi, relevant à la fois des établissements<br />

privés et publics, et non plus par rapport au seul secteur privé.<br />

11 Dans ce document la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> (<strong>CRESS</strong>)<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur sera nommée sous l’expression « Chambre Régionale ».<br />

8 l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

1.1. L’économie sociale et solidaire en France<br />

Les acteurs de l’économie sociale et solidaire se sont dotés, en 2008, d’un Observatoire<br />

national de l’économie sociale et solidaire 12 qui est en capacité d’harmoniser les statistiques<br />

sur ce champ et d’assurer la comparabilité des résultats des activités de<br />

l’économie sociale et solidaire, vis-à-vis de l’ensemble des secteurs d’activités, aux<br />

plans régional, national, mais aussi dans le temps.<br />

L’économie sociale et solidaire en France compte en 2007 :<br />

> 215 057 établissements employeurs13 soit 9,6 % des établissements employeurs (privés et publics), pour une progression<br />

de 3,5 % par an14 > 164 272 entreprises employeuses13 soit 9,1 % des entreprises employeuses (privées et publiques)<br />

> 2 245 728 salariés13 soit 9,9 % de l’emploi (privé et public), pour une progression de 3,9 % par an14 ou 13,4 % de l’emploi privé en France<br />

> 50,9 milliards d’euros de salaires bruts distribués13 > 65,9 % de femmes dans les effectifs salariés13 Carte 1 L’emploi de l’économie sociale et solidaire en France et dans les régions<br />

en 2007<br />

11 469<br />

11 115<br />

21 314<br />

Guadeloupe<br />

Martinique<br />

La Réunion<br />

3 091<br />

Guyane<br />

138 738<br />

58 119<br />

151 377<br />

69 186<br />

107 413<br />

54 225<br />

81 928<br />

141 085<br />

GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Clap 2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Note : les chiffres indiqués sur la carte représentent les effectifs en nombre de postes de l'ensemble de l'économie sociale et solidaire<br />

par région et par DOM, hors agriculture, sylviculture, pêche.<br />

56 509<br />

374 240 47 592<br />

56 677<br />

78 224<br />

42 284<br />

26 488 48 911 230 465<br />

109 542<br />

95 863<br />

Part des postes de l'ESS sur<br />

l'ensemble des postes de la région (%)<br />

154 809<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

67 296<br />

12 Consulter l’Atlas national de l’économie sociale et solidaire en France et dans les régions (2009)<br />

sur www.cncres.org ou www.cresspaca.org<br />

13 Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

14 Evolution entre 2005 et 2007.<br />

7 768<br />

De 6,9 à 7,9<br />

De 7,9 à 8,9<br />

De 8,9 à 9,9<br />

De 9,9 à 10,9<br />

De 10,9 à 11,9<br />

De 11,9 à 13,7<br />

9


etour au<br />

sommaire<br />

Tableau 1 Taux d’emploi par famille de l’économie sociale et solidaire en France<br />

et dans les régions en 2007<br />

Taux d'emploi par famille juridique pour 1 000 emplois (privé et public) en région<br />

Régions Coopératives Mutuelles Associations Fondations Ensemble<br />

ESS<br />

Evolution<br />

2006-2007<br />

de la part<br />

d'emploi ESS<br />

régionale (%)<br />

Alsace 21,4 3,5 69,1 6,9 100,9 +2,6<br />

Aquitaine 16,1 4,7 81,9 2,7 105,4 +3,2<br />

Auvergne 15,3 5,0 91,4 0,4 112,1 +3,2<br />

Basse-Normandie 21,8 4,3 93,5 3,9 123,4 +2,3<br />

Bourgogne 15,4 10,5 76,3 2,1 104,4 +0,9<br />

Bretagne 26,8 6,7 100,2 3,2 136,9 +1,7<br />

Centre 16,0 6,7 73,5 2,6 98,8 +3,2<br />

Champagne-<br />

Ardenne<br />

25,5 5,1 77,5 0,7 108,7 +5,1<br />

Corse 8,1 - 71,0 - 83,6 +27,6<br />

Franche-Comté 14,2 4,7 89,6 2,2 110,7 +2,9<br />

Guadeloupe 7,4 - 84,8 - 95,5 +1,4<br />

Guyane 1,9 - 67,1 - 71,9 +5,7<br />

Haute-Normandie 11,3 5,8 68,0 2,0 87,0 +2,8<br />

Île-de-France 6,0 4,4 54,4 4,1 68,9 +0,7<br />

La Réunion 7,5 - 85,0 - 102,2 +3,6<br />

Languedoc-<br />

Roussillon<br />

17,8 6,9 101,1 0,7 126,4 +2,6<br />

Limousin 22,3 6,2 77,8 5,9 112,2 +1,6<br />

Lorraine 12,9 3,3 89,0 2,4 107,6 +1,9<br />

Martinique 9,1 - 82,3 - 96,1 +5,0<br />

Midi-Pyrénées 15,9 5,4 91,9 2,0 115,2 +0,9<br />

Nord-Pas-de-<br />

Calais<br />

6,5 3,0 94,1 3,2 106,7 +0,3<br />

Pays de la Loire 20,8 4,7 98,1 1,2 124,9 +1,1<br />

Picardie 13,7 3,6 77,0 3,5 97,9 +0,6<br />

Poitou-Charentes 26,8 15,0 83,9 0,5 126,2 +1,9<br />

Provence-Alpes-<br />

Côte d'Azur<br />

10,5 4,7 79,7 1,6 96,5 +1,2<br />

Rhône-Alpes 11,8 6,8 81,3 1,7 101,6 +1,0<br />

Total France 13,3 5,3 77,9 2,7 99,2 +1,7<br />

Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong> ; Champ : France, effectifs salariés au 31/12/2007<br />

Lire : pour 1 000 emplois (‰) privés-publics en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 10,5 sont dans des coopératives, 4,7 dans des mutuelles,<br />

79,7 dans des associations et 1,6 dans des fondations.<br />

Note : les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />

La Bretagne reste la région où l’économie sociale et solidaire est la plus implantée en<br />

France (avec 136,9 emplois ‰). Le Languedoc-Roussillon se hisse au 2 ème rang français<br />

(126,4 ‰), devant Poitou-Charentes qui passe au 3 ème rang avec 126,2 emplois<br />

dans l’économie sociale et solidaire pour 1 000 emplois en région.<br />

10<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Dans toutes les régions de France sans exception, la part de l’emploi régional relevant<br />

de l’économie sociale et solidaire progresse. Entre 2006 et 2007, la progression<br />

moyenne de cette part est de 1,7 % au niveau national, pour 1,2 % en Provence-Alpes-<br />

Côte d’Azur, et jusqu’à 5,1 % en Champagne-Ardennes.<br />

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, cette progression, entre 2006 et 2007, de la part de<br />

l’emploi de l’économie sociale et solidaire est essentiellement due aux associations<br />

(progression de 1,5 %) et aux fondations (+0,5 %), alors que l’emploi dans les coopératives<br />

et mutuelles régionales reste stationnaire.<br />

De fait, les typologies régionales de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire sont<br />

globalement conservées par rapport à l’année dernière :<br />

> l’implantation globale de l’économie sociale et solidaire varie du simple (68,9 ‰ en<br />

Ile-de-France) au double (136,9 ‰ en Bretagne),<br />

> l’emploi associatif est le moteur principal de ces variations entre régions,<br />

> les plus grandes variations régionales d’implantation de l’emploi sont mesurées<br />

pour les employeurs mutualistes et coopératifs (variabilité sur une échelle de<br />

1 à 4).<br />

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, par rapport aux moyennes nationales :<br />

> connaît un emploi associatif légèrement mieux implanté (79,7 emplois associatifs<br />

pour 1 000 contre 77,9 en moyenne en France),<br />

> est plutôt en retrait pour l’emploi dans les mutuelles (4,7 contre 5,3), les coopératives<br />

(10,5 contre 13,3) et les fondations (1,6 contre 2,7).<br />

Carte 2 Les établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />

en France et dans les régions en 2007<br />

1 214<br />

1 009<br />

1 719<br />

Guadeloupe<br />

Martinique<br />

La Réunion<br />

374<br />

Guyane<br />

12 676<br />

5 419<br />

14 665<br />

7 024<br />

11 763<br />

5 379<br />

8 829<br />

2 933<br />

11 827<br />

10 149<br />

5 267<br />

31 309<br />

GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Clap 2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Note : les chiffres indiqués sur la carte représentent le nombre d’établissements employeurs de l'économie sociale et solidaire par région<br />

et par DOM, hors agriculture, sylviculture, pêche.<br />

4 521<br />

5 992<br />

6 408<br />

4 030<br />

5 158 23 231<br />

10 613<br />

Part des employeurs de l'ESS sur<br />

l'ensemble des employeurs de la région (%)<br />

16 943<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

5 494<br />

1 111<br />

De 7,0 à 8,0<br />

De 8,0 à 9,0<br />

De 9,0 à 10,0<br />

De 10,0 à 11,0<br />

De 11,0 à 12,0<br />

De 12,0 à 13,1<br />

11


etour au<br />

sommaire<br />

Avec 154 809 salariés et 16 943 établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire,<br />

la région Provence-Alpes-Côte d’Azur conserve son 3 ème rang en France (pour les<br />

volumes d’emplois et d’établissements), derrière l’Ile-de-France et Rhône-Alpes.<br />

1.2. Le contexte socio-économique en région<br />

Ce paragraphe décrit quelques indicateurs socio-économiques permettant de situer<br />

l’observation de l’économie sociale et solidaire dans une situation économique et<br />

sociale globale.<br />

Une croissance démographique positive en région 15<br />

Chaque année, en raison de migrations en provenance d’autres régions françaises, la<br />

région Provence-Alpes-Côte d’Azur gagne 13 000 habitants (solde migratoire au<br />

9 ème rang français). Les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-<br />

Alpes et du Var sont les plus attractifs, tandis que le département des Bouches-du-<br />

Rhône attire principalement les étudiants et perd des habitants de plus de 25 ans.<br />

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur capte des populations de chaque tranche<br />

d’âges, mais les migrations ont peu d’influence sur la structure générale par âge de<br />

la population (sauf un léger ralentissement du vieillissement). Celle-ci dépend essentiellement<br />

du vieillissement des habitants présents et du solde naturel.<br />

De même, les migrations modifient peu les structures familiales 16 , ces dernières évoluant<br />

surtout sous un double effet démographique (vieillissement de la population) et<br />

de comportement (unions plus tardives et séparations plus fréquentes).<br />

En volume, la région gagne surtout en professions intermédiaires et en employés.<br />

Cependant, proportionnellement au nombre d'actifs de ces catégories socioprofessionnelles<br />

déjà présents sur le territoire, ce sont surtout les cadres et les professions<br />

intermédiaires qui se trouvent renforcés par les migrations (plus de 50 pour 10 000<br />

chaque année). La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est ainsi au 3 ème rang des<br />

régions les plus attractives pour les cadres derrière la Corse et Midi-Pyrénées.<br />

Ce phénomène vient renforcer l’élévation générale des niveaux de qualification de la<br />

population et des emplois.<br />

15 Sud Insee – L’essentiel n°133 – juillet 2009 « RP 2006 – Provence-Alpes-Côte d’Azur : arrivée de familles<br />

et d’actifs ».<br />

16 Par âges et type de ménages (couples avec et sans enfants, familles monoparentales, personnes seules).<br />

12<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Tableau 2 Populations légales en France et dans les 5 premières régions en 2006<br />

Évolution croissante de l’emploi<br />

Population municipale<br />

France métropolitaine et DOM 63 185 925<br />

dont France métropolitaine 61 399 541<br />

Île-de-France 11 532 398<br />

Rhône-Alpes 6 021 293<br />

Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 815 232<br />

04 • Alpes-de-Haute-Provence 154 501<br />

05 • Hautes-Alpes 130 752<br />

06 • Alpes-Maritimes 1 073 184<br />

13 • Bouches-du-Rhône 1 937 405<br />

83 • Var 985 099<br />

84 • Vaucluse 534 291<br />

Nord-Pas-de-Calais 4 018 644<br />

Pays de la Loire 3 450 329<br />

Source : Recensement de la population 2006 - Limites territoriales au 1 er janvier 2008<br />

Note : la population municipale est la population recommandée par l’INSEE pour les traitements statistiques.<br />

Entre 1999 et 2006, les créations nettes d’emplois ont été très nombreuses, plaçant<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur en tête des régions les plus dynamiques : la part de la<br />

région dans l’emploi français a ainsi augmenté de 0,3 point en 7 ans (en passant de<br />

6,9 % à 7,2 % des emplois de France métropolitaine).<br />

C'est surtout vrai dans le Var, le poids de ce département au sein de la région étant<br />

passé de 18 % à 18,6 %. Les cadres et les professions intermédiaires sont les catégories<br />

socioprofessionnelles qui ont le plus profité de cette croissance. Dans la<br />

région, 26 % des créations nettes d'emplois sont des emplois de cadres alors que le<br />

poids de cette catégorie sociale était de 12 % en 1999. Tous les départements ont suivi<br />

cette tendance, mais c'est dans les départements où la part des cadres était déjà la<br />

plus forte – les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes – que la progression a été<br />

la plus marquée. Dans ces départements, 30 % des créations nettes d'emplois sont<br />

des emplois de cadres contre 16 % à 18 % dans le Var ou le Vaucluse. Les professions<br />

intermédiaires ont contribué aux créations nettes d'emplois à hauteur de 35 %.<br />

En 2007, la croissance de l’emploi reste encore soutenue 17 . Au 31 décembre 2007, la<br />

région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 1 873 000 emplois, soit 29 200 de plus que<br />

l’année précédente. En 2007, la croissance de l’emploi est plus forte qu’en 2006 et se<br />

détache à nouveau de celle observée au niveau national. Cet écart s’explique en partie<br />

par la croissance de l’emploi non salarié, beaucoup plus élevée dans la région. Le<br />

secteur de la construction est toujours très dynamique et celui des services reste le<br />

principal moteur de la croissance avec 80 % des emplois créés. L’industrie et l’agriculture<br />

sont en baisse. L’emploi augmente dans tous les départements en 2007, le Var<br />

17 Sud Insee – Conjoncture n°30 – août 2009.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

13


etour au<br />

sommaire<br />

et les Alpes-Maritimes étant les plus dynamiques. Entre 1999 et 2007, tous les départements<br />

et toutes les zones d’emploi de la région ont bénéficié d'une croissance<br />

annuelle moyenne supérieure à celle de la France.<br />

Le taux de chômage a baissé régulièrement pour atteindre 8,7 % (taux de chômage<br />

régional) début 2008.<br />

Depuis fin 2008, la situation s’est dégradée 18 . En Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'emploi<br />

salarié dans son ensemble s'est orienté à la baisse au premier trimestre de 2009,<br />

après avoir résisté au second semestre de 2008. La dégradation a été cependant plus<br />

modérée qu'en moyenne nationale (-0,3 %, soit 4 000 pertes nettes, après +0,1 % au<br />

trimestre précédent). Pour la première fois depuis douze ans, l'emploi salarié régional<br />

s'est légèrement replié en évolution annuelle (-0,1 %). Ce recul a été nettement<br />

plus modéré qu'en moyenne nationale.<br />

En termes de secteurs d’activité, le mouvement en 2008 de fort repli de l'emploi salarié<br />

industriel (12 % des effectifs) s'est poursuivi au premier trimestre 2009. L'emploi<br />

salarié dans la construction (10 % des effectifs) s'est retourné fin 2008, soit un trimestre<br />

plus tôt qu’à l’échelle nationale, après cinq années de progression. Enfin,<br />

après avoir résisté jusqu'en fin d'année 2008, l'emploi salarié dans le tertiaire (78 %<br />

des effectifs) a légèrement reculé au premier trimestre de 2009 (-0,2 % après +0,4 %<br />

au trimestre précédent). L'hébergement et la restauration, les services personnels<br />

(coiffure et soins de beauté notamment), ainsi que les transports, ont été particulièrement<br />

touchés.<br />

Huit emplois sur dix se situent dans le secteur tertiaire<br />

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est la seule région de France (hors DOM-TOM)<br />

à rivaliser avec l'Île-de-France pour la part très élevée des emplois dans les services.<br />

L'importance traditionnelle du commerce, des transports et surtout du tourisme sont<br />

les facteurs anciens de l'extension du tertiaire dans la région, auxquels s'ajoute, plus<br />

récemment, le développement des services aux entreprises.<br />

L'industrie, même si elle est moins présente que dans d'autres régions, notamment<br />

en Rhône-Alpes, demeure importante, en particulier dans l'est de la région.<br />

Le Produit Intérieur Brut (PIB) de la région à prix courant était de 142 milliards d'euros<br />

en 2008 (pour un PIB en France métropolitaine de 1 914 milliards d'euros), soit<br />

28 949 euros par habitant (pour une moyenne en France métropolitaine de<br />

30 746 euros/habitant).<br />

18 Sud Insee – Conjoncture n°29 – juillet 2009.<br />

14<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

1.3. L’emploi dans l’économie sociale et solidaire<br />

régionale<br />

Quel est le poids de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi régional ? Quels sont<br />

les secteurs les plus investis par ce champ de l’économie ? Quel est le dynamisme<br />

d’évolution du nombre de salariés dans l’économie sociale et solidaire de la région ?<br />

Y-a-t-il un lien entre la part d’emploi féminin et les secteurs d’activités dans l’économie<br />

sociale et solidaire ?<br />

1.3.1. 13,2 % de l’emploi privé régional<br />

Le poids de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi peut être mesuré par rapport<br />

à l’ensemble de l’emploi (relevant d’établissements privés et publics) ou par rapport<br />

à l’emploi privé.<br />

Figure 1 L’emploi salarié privé et public en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />

dans le public<br />

27,2%<br />

La part de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi régional continue de progresser<br />

pour représenter 9,6 % en 2007 (+ 0,1 point).<br />

Figure 2 L’emploi salarié privé en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />

86,8%<br />

13,2%<br />

dans l'ESS<br />

dans l'ESS<br />

Source : Insee - Clap<br />

Traitement dans le : public Observatoire Régional<br />

ESS <strong>PACA</strong><br />

dans le privé hors ESS<br />

dans le privé<br />

hors ESS<br />

dans l'ESS<br />

Source : Insee - Clap<br />

Traitement dans le privé : Observatoire hors ESS Régional<br />

ESS <strong>PACA</strong><br />

dans l'ESS<br />

dans le privé<br />

hors ESS<br />

L’économie sociale et solidaire représente 13,2 % de l’emploi privé régional, soit une<br />

progression de +0,5 point par rapport à l’année précédente.<br />

Année après année, l’économie sociale et solidaire affirme et confirme sa présence<br />

au sein de l’économie régionale.<br />

9,6%<br />

63,2%<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

15


etour au<br />

sommaire<br />

1.3.2. Des spécificités sectorielles : prédominance dans<br />

le social<br />

L’économie sociale et solidaire occupe une proportion différente de l’emploi (privé et<br />

public) selon le secteur d’activité 19 . Pour appréhender les caractéristiques et spécificités<br />

de l’emploi de l’économie sociale et solidaire, il faut l’observer secteur par secteur.<br />

Figure 3 Répartition de l’emploi par secteur d’activité en Provence-Alpes-Côte<br />

d’Azur en 2007<br />

22,8%<br />

15,5%<br />

75,5%<br />

61,7%<br />

Sport et loisirs<br />

0,9%<br />

23,6%<br />

12,8%<br />

46,1%<br />

77,8%<br />

14,3%<br />

16,9%<br />

95,7% 83,3%<br />

41,1%<br />

60,3%<br />

39,7%<br />

Note : le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />

l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />

Les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du tableau.<br />

5,3%<br />

Hébergement et restauration<br />

Services aux entreprises<br />

1,5% 2,8% 2,3%<br />

20,4%<br />

Social<br />

Transports<br />

1,0%<br />

78,6%<br />

Dans l'ESS<br />

Dans le privé hors ESS<br />

Dans le secteur public<br />

19 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />

16<br />

Culture et audiovisuel<br />

Education, formation<br />

Commerce<br />

99,3%<br />

0,7%<br />

Activités financières<br />

et d'assurance<br />

58,4%<br />

Santé<br />

12,0%<br />

29,6%<br />

Industries (dont IAA)<br />

0,4% 1,4%<br />

98,2%<br />

Construction et<br />

activités immobilières<br />

0,5%<br />

99,5%<br />

Source : Insee - Clap<br />

Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

L’économie sociale et solidaire représente 61,7 % de l’emploi régional dans le social<br />

(champ historiquement investi par les entreprises de l’économie sociale et solidaire),<br />

41,1 % dans la culture & audiovisuel (où le nombre de SCOP se développe et où le<br />

mouvement associatif reste dominant) et 39,7 % des activités financières & d’assurance,<br />

grâce à l’importance de grandes coopératives bancaires et d’entreprises<br />

mutualistes.<br />

1.3.3. Une constante croissance de l’emploi salarié<br />

1.3.3.1. Un facteur de création d’emploi<br />

Les courbes d’évolutions du graphique ci-dessous montrent que l’emploi dans l’économie<br />

sociale et solidaire augmente plus vite que dans les autres champs de l’économie<br />

régionale (hors emplois publics).<br />

Figure 4 Evolution du nombre de salariés du secteur privé en Provence-Alpes-<br />

Côte d’Azur (2002-2007)<br />

118<br />

116<br />

114<br />

112<br />

110<br />

108<br />

106<br />

104<br />

102<br />

100<br />

Base 100 en 2002<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

Privé hors ESS<br />

Privé ESS<br />

L’économie sociale et solidaire génère proportionnellement plus d’emplois que le reste<br />

du secteur privé. Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi de l’économie<br />

sociale et solidaire montre une croissance annuelle moyenne de +3,4 % contre +2,6 %<br />

pour l’ensemble de l’emploi du secteur privé régional.<br />

Cette hausse continue des effectifs salariés de l’économie sociale et solidaire en<br />

région (+5 817 salariés en 2007) s’explique par de fortes croissances d’emplois dans<br />

les secteurs du commerce (+12,6 % par an 20 ), de la construction & activités immobilières<br />

(+7,8 % par an 20 ), du social (+5,1 % par an 20 ) et des activités financières<br />

(+5,0 % par an 20 ).<br />

2006<br />

2007<br />

117,0<br />

113,3<br />

112,8<br />

Privé ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

20 Taux de croissance annuel moyen entre 2002 et 2007 (Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional<br />

ESS <strong>PACA</strong>).<br />

17


etour au<br />

sommaire<br />

1.3.3.2. Dynamique statutaire de création d’emploi<br />

L’économie sociale et solidaire emploie 154 809 salariés21 , dont :<br />

> 127 976 salariés dans les associations,<br />

> 16 781 salariés dans les coopératives,<br />

> 7 535 salariés dans les mutuelles,<br />

> 2 517 salariés dans les fondations.<br />

Les différentes familles qui composent le champ de l’économie sociale et solidaire<br />

connaissent des dynamiques d’évolutions différentes sur la période 2002-2007.<br />

Figure 5 Evolution du nombre de salariés en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

(2002-2007) par forme juridique dans l’économie sociale et solidaire<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

Coopératives<br />

Ensemble Associations ESS<br />

Ensemble ESS<br />

Associations<br />

Coopératives Mutuelles<br />

Note : les fondations ne sont pas représentées à cause d’une valeur inexploitable en 2002, ne permettant pas de mesurer l’évolution sur<br />

cette période.<br />

Les coopératives ont connu le plus fort taux de progression sur la période observée<br />

(en moyenne +4,7 % par an 22 ), mais elles présentent également l’évolution la moins<br />

constante 23 . Cette évolution est liée à l’augmentation significative de l’emploi dans<br />

les coopératives bancaires.<br />

Les associations ont connu quant à elles une croissance régulière de l’ordre de +4,4 %<br />

par an 22 ; véritable vivier d’emplois, les associations de la région ont créé plus de<br />

5 000 postes en 2007. Enfin, les mutuelles, qui concernent de moindres effectifs, montrent<br />

un net signe de reprise en termes de création d’emploi à l’échelle régionale.<br />

18<br />

125<br />

120<br />

115<br />

110<br />

105<br />

100<br />

95<br />

Base 100 en 2002<br />

2006<br />

2007<br />

123,5<br />

122,1<br />

117,0<br />

105,1<br />

Mutuelles<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

21 Au 31 décembre 2007 (Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>).<br />

22 Taux de croissance annuel moyen entre 2002 et 2007 (Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional<br />

ESS <strong>PACA</strong>).<br />

23 Remarque : difficultés de comptage dans les bases de données Insee - Dads sur les activités financières.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

Tableau 3 Détail des salariés et équivalents temps plein (ETP) de l’économie sociale<br />

et solidaire de la région par secteur d’activité et forme statutaire en 2007<br />

Salariés Région ETP Région<br />

Secteurs d'activité (NES) Fam. Total 2007 Evol. 02-07 (%) Total 2007 Evol. 02-07 (%)<br />

Activités financières Tot. (C) 11 000 +25,1 10 519 +24,4<br />

Assurances Tot. (M) 4 945 -2,5 4 483 -4,3<br />

C 12 - 24 -<br />

M 191 - 163 -<br />

Social<br />

A 53 983 +26,1 42 098 +26,9<br />

F 511 +9,1 423 +10,7<br />

Total 54 697 +25,7 42 708 +26,4<br />

C 128 - 105 -<br />

Education, formation<br />

A<br />

F<br />

19 728<br />

441<br />

-4,4<br />

-<br />

16 183<br />

395<br />

-14,6<br />

-<br />

Total 20 297 -6,2 16 683 -16,5<br />

C 55 -47,9 49 -44,8<br />

M 2 118 -23,4 1 598 -19,9<br />

Santé<br />

A 11 577 +26,4 10 182 +27,9<br />

F 1 434 - 1 193 -<br />

Total 15 184 +5,5 13 022 +7,5<br />

Sports et loisirs<br />

A<br />

Total<br />

6 719<br />

6 720<br />

+13,8<br />

+10,4<br />

5 424<br />

5 425<br />

+6,9<br />

+2,1<br />

C 74 -46,7 81 -9,9<br />

Culture et audiovisuel<br />

A<br />

F<br />

4 167<br />

45<br />

-1,8<br />

-<br />

4 424<br />

39<br />

+10,7<br />

-<br />

Total 4 286 -1,8 4 544 +10,9<br />

Hébergement et<br />

restauration<br />

Services aux<br />

entreprises<br />

Commerce<br />

Transports<br />

Industries (dont IAA)<br />

Construction, activités<br />

immoblières<br />

Administration et<br />

non classé<br />

C 202 - 269 -<br />

M 10 - - -<br />

A 2 225 -22,6 2 242 -17,2<br />

Total 2 437 -18,2 2 535 -10,1<br />

C - - - -<br />

A 4 229 +3,9 3 681 +13,3<br />

Total 5 149 -7,8 4 498 +0,5<br />

C 1 399 27,8 1 352 +32,8<br />

M 278 - 233 -<br />

A 60 - 54 -<br />

Total 1 737 +63,3 1 639 +61,5<br />

C 336 -16,4 305 -18,8<br />

A 534 -25,2 424 -24,4<br />

Total 870 -12,4 729 -11,7<br />

C 2 148 -36,3 2 220 -35,5<br />

A 112 -2,9 90 -17,4<br />

Total 2 260 -33,7 2 310 -33,8<br />

C 533 +32,9 436 +21,0<br />

A 205 +29,2 194 +13,0<br />

Total 738 +39,4 630 +24,9<br />

A 24 405 +13,0 19 347 +13,9<br />

F 23 - 20 -<br />

Total 24 457 +13,0 19 392 -<br />

Total ESS 154 809 +17,0 129 150 +15,9<br />

Poids ESS sur total (%) 9,6 9,1<br />

Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />

Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

19


etour au<br />

sommaire<br />

Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />

tableau.<br />

Le secteur d’activité 24 des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens<br />

et l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />

1.3.3.3. Hausse des volumes d’équivalents temps plein<br />

L’économie sociale et solidaire emploie 129 150 équivalents temps plein (ETP) 25 , dont :<br />

> 104 376 ETP dans les associations,<br />

> 16 155 ETP dans les coopératives,<br />

> 6 481 ETP dans les mutuelles,<br />

> 2 138 ETP dans les fondations.<br />

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 129 150 équivalents temps plein (ETP)<br />

en 2007, soit une évolution annuelle moyenne de +3,2 % contre +1,8 % pour l’ensemble<br />

de l’emploi du secteur privé.<br />

Figure 6 Evolution du nombre d’équivalents temps plein en Provence-Alpes-Côte<br />

d’Azur (2002-2007)<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

Privé Hors ESS<br />

Privé ESS<br />

Le graphique ci-dessus montre un ralentissement de la création d’équivalents temps<br />

plein dans le champ privé hors économie sociale et solidaire et dans l’ensemble du secteur<br />

privé.<br />

A l’inverse, le nombre d’ETP dans l’économie sociale et solidaire montre une progression<br />

proche de celle du nombre de salariés. Ce phénomène semble confirmer<br />

l’idée d’une croissance conjointe du nombre de salariés et d’ETP dans l’économie<br />

sociale et solidaire.<br />

20<br />

118<br />

116<br />

114<br />

112<br />

110<br />

108<br />

106<br />

104<br />

102<br />

100<br />

Base 100 en 2002<br />

2006<br />

2007<br />

115,9<br />

108,8<br />

107,8<br />

Privé ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Ensemble du<br />

secteur privé<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Note : les ETP correspondent à la conversion des durées de travail de l’ensemble des postes sur l’année en équivalents temps plein.<br />

24 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />

25 Au 31 décembre 2007 (Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>).<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Figure 7 Evolution du nombre d’équivalents temps plein en Provence-Alpes-Côte<br />

d’Azur (2002-2007) par forme juridique dans l’économie sociale<br />

et solidaire<br />

125<br />

120<br />

115<br />

110<br />

105<br />

100<br />

95<br />

Base 100 en 2002<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

Note : les fondations ne sont pas représentées à cause d’une valeur inexploitable en 2002, ne permettant pas de mesurer l’évolution sur<br />

cette période.<br />

Une analyse par famille de l’économie sociale et solidaire montre que cette augmentation<br />

semble plus rapide dans les coopératives et les associations.<br />

L’évolution du nombre d’ETP dans les mutuelles connaît un léger ralentissement en<br />

2007, toutefois l’emploi dans les mutuelles est déjà significativement construit sur<br />

des ETP.<br />

1.3.4. Une majorité de temps complet<br />

Une des nouveautés de cet ouvrage est l’étude des conditions d’emploi dans les différents<br />

champs ou secteurs d’activité de l’économie en Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />

Selon l’INSEE, l’indicateur nommé « conditions d’emploi » correspond à la répartition<br />

des effectifs salariés entre emploi à temps complet et emploi à temps non-complet 26 .<br />

1.3.4.1. Des disparités dans l’emploi régional<br />

Mutuelles<br />

Coopératives<br />

Ensemble Associations ESS<br />

Ensemble ESS<br />

Associations<br />

L’économie sociale et solidaire se détache fortement des tendances des autres<br />

champs de l’économie régionale. En effet, l’économie sociale et solidaire emploie<br />

moins de personnes à temps complet (59,3 %) que dans le privé hors économie sociale<br />

et solidaire (78,7 %) ou que dans le public (81,2 %) en 2007.<br />

2006<br />

2007<br />

122,0<br />

121,2<br />

115,9<br />

104,3<br />

Coopératives<br />

Mutuelles<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

26 Source Insee : indicateur « condition d’emploi » : il s’agit de distinguer les postes selon leur taux d’activité.<br />

Depuis 2002, le traitement statistique qui est fait en aval de la déclaration qualifie un poste comme temps<br />

complet en se basant sur une borne du nombre d’heures par jour, qui dépend du secteur d’activité en NES36<br />

et de la taille de l’établissement.<br />

21


etour au<br />

sommaire<br />

Figure 8 Répartition de l’emploi privé et public par condition d’emploi<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en 2007<br />

(%)<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

40,7 %<br />

59,3 %<br />

dans l'ESS<br />

21,3 %<br />

78,7 %<br />

dans le privé<br />

hors ESS<br />

18,8 %<br />

81,2 %<br />

dans le public<br />

De fait, l’économie sociale et solidaire emploie proportionnellement plus de personnes<br />

à temps non-complet. Ce constat est indissociable d’une analyse en termes de<br />

secteurs d’activité.<br />

1.3.4.2. Une variabilité selon les secteurs d’activité<br />

Temps<br />

non-complet<br />

Temps<br />

complet<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Les secteurs d’activité 27 dans lesquels l’économie sociale et solidaire emploie le plus<br />

de temps non-complet sont les sports & loisirs (56,3 % de l’emploi total du secteur<br />

dans l’économie sociale et solidaire), la culture & audiovisuel (54,2 %) et l’administration<br />

& non classé (52,4 %).<br />

Dans l’ensemble de l’emploi régional (privé et public), ce sont les secteurs de l’éducation<br />

& formation (48,0 %), de la culture & audiovisuel (41,2 %) et du social (39,5 %)<br />

qui présentent les plus grandes parts d’emploi à temps non-complet.<br />

Ces chiffres montrent que les spécificités sectorielles s’appliquent sur les mêmes<br />

activités quelque soit le champ 28 observé, mais qu’elles se manifestent dans des proportions<br />

différentes. C’est un constat structurel du secteur de la culture & audiovisuel,<br />

que de faire appel de manière significative à de l’emploi de courte durée ou à<br />

temps non-complet.<br />

Il en va de même pour le secteur de la santé ou du social avec notamment l’importance<br />

de l’emploi à temps non-complet dans les structures de services à la personne.<br />

Toutefois les volumes horaires des emplois à temps non-complet dans les services à<br />

la personne sont plus élevés dans les structures associatives que dans le privé hors<br />

économie sociale et solidaire.<br />

Enfin, pour le secteur sports & loisirs, ces structures font souvent appel à des emplois<br />

salariés de manière saisonnière.<br />

27 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />

28 La notion de « champ » fait référence à l’économie sociale et solidaire, ou au privé hors économie sociale<br />

et solidaire ou au public.<br />

22<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

1.3.4.3. Des caractéristiques statutaires en lien avec les<br />

spécificités des secteurs d’activité<br />

Selon les familles de l’économie sociale et solidaire d’importants écarts apparaissent<br />

en termes de conditions d’emploi 29 .<br />

Figure 9 Répartition de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire par famille<br />

et par conditions d’emploi en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en 2007<br />

(%) 100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

11,4 %<br />

88,6 %<br />

dans les<br />

coopératives<br />

32,3 %<br />

67,7 %<br />

dans les<br />

fondations<br />

37,7 %<br />

62,3 %<br />

dans les<br />

mutuelles<br />

Ce sont les coopératives qui montrent le plus fort taux d’emploi à temps complet<br />

(88,6 %), suivies par les fondations (67,7 %). Ces différences peuvent s’observer, là<br />

aussi, par les secteurs d’activités :<br />

> 65,6 % de l’emploi dans les coopératives est dans les activités financières (notamment<br />

les coopératives bancaires, qui font majoritairement appel à de l’emploi à<br />

temps complet),<br />

> 57,0 % de l’emploi des fondations est dans la santé,<br />

> 42,2 % de l’emploi des associations est dans le secteur du social et 15,4 % dans<br />

l’éducation & formation,<br />

> 65,6 % de l’emploi des mutuelles est dans l’assurance et 28,1 % dans la santé.<br />

1.3.5. Une approche par genre de l’économie sociale<br />

et solidaire<br />

La ventilation de l’emploi selon le genre montre de grandes disparités en fonction du<br />

champ de l’économie régionale, de la catégorie socioprofessionnelle, des secteurs<br />

d’activités ou encore des conditions d’emploi observés.<br />

1.3.5.1. Plus de 67 % d’emploi féminin<br />

45,0 %<br />

55,0 %<br />

dans les<br />

associations<br />

40,7 %<br />

59,3 %<br />

dans l'ESS<br />

Temps<br />

non-complet<br />

Temps<br />

complet<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

L’économie sociale et solidaire présente la plus importante part d’emploi féminin, soit<br />

67,4 % de ses effectifs en 2007. L’économie sociale et solidaire est donc très nettement<br />

marquée par cette caractéristique de l’emploi, loin devant le secteur public (59,0 %), le<br />

secteur privé hors économie sociale et solidaire (41,4 %) ou encore l’ensemble de<br />

l’emploi régional (48,7 %).<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

29 Selon l’INSEE, l’indicateur nommé « conditions d’emploi » correspond à la répartition des effectifs salariés<br />

entre emploi à temps complet et emploi à temps non-complet.<br />

23


etour au<br />

sommaire<br />

Figure 10 Répartition de l’emploi régional par genre en 2007<br />

dans l'ESS<br />

dans le public<br />

dans le privé<br />

hors ESS<br />

dans l'ensemble<br />

de l'emploi régional<br />

La forte présence féminine dans les effectifs salariés est à mettre en relation avec les<br />

secteurs d’activité investis par l’économie sociale et solidaire.<br />

1.3.5.2. Emploi féminin et secteurs d’activité : loin des a priori<br />

Les secteurs d’activité 30 où l’économie sociale et solidaire occupe une place prédominante,<br />

notamment en termes d’emploi, sont des secteurs dits « traditionnellement<br />

investis » par les femmes.<br />

Tableau 4 Répartition par genre de l’emploi par secteur d’activité (en part) en 2007<br />

Secteurs d'activité<br />

Economie <strong>Sociale</strong><br />

et <strong>Solidaire</strong><br />

Hommes<br />

(en %)<br />

67,4 % 32,6 %<br />

59,0 % 41,0 %<br />

41,4 % 58,6 %<br />

48,7 % 51,3 %<br />

0 20 40 60 80 100<br />

Femmes<br />

(en %)<br />

Privé hors ESS Public<br />

Hommes<br />

(en %)<br />

Femmes<br />

(en %)<br />

Hommes<br />

(en %)<br />

Hommes<br />

Femmes<br />

Femmes<br />

(en %)<br />

Activ. financ. et d'assurance 41,6 58,4 40,2 59,8 - -<br />

Social 24,8 75,2 14,5 85,5 18,9 81,1<br />

Education, formation 31,6 68,4 42,1 57,9 34,8 65,2<br />

Santé 22,2 77,8 19,4 80,6 25,6 74,4<br />

Sports et loisirs 60,1 39,9 33,5 66,5 51,8 48,2<br />

Culture et audiovisuel 47,1 52,9 59,1 40,9 52,3 47,7<br />

Hébergement et restauration 44,5 55,5 54,0 46,0 44,8 55,2<br />

Services aux entreprises 58,7 41,3 55,2 44,8 55,6 44,4<br />

Commerce 61,4 38,6 51,4 48,6 - -<br />

Transports 42,0 58,0 76,1 23,9 77,4 22,6<br />

Industrie (dont IAA) 71,7 28,3 72,7 27,3 60,4 39,6<br />

Construction et activ. immob. 86,3 13,7 79,9 20,1 - -<br />

Administration et non-classé 27,0 73,0 29,6 70,4 46,1 53,9<br />

Total 32,6 67,4 58,6 41,4 41,0 59,0<br />

Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />

tableau.<br />

Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />

l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />

30 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />

24<br />

(%)<br />

Femmes<br />

Hommes<br />

Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Le tableau ci-contre permet de voir que l’économie sociale et solidaire compte 8 secteurs<br />

d’activité avec un taux de féminisation supérieur à 50 %, contre 6 dans le privé<br />

hors économie sociale et solidaire et 5 dans le public (sur seulement 10 secteurs pour<br />

le public).<br />

Quel que soit le champ observé (privé ou public), les activités avec les plus fortes<br />

parts d’emploi féminin sont la santé et le social. Toutefois, l’économie sociale et solidaire<br />

n’a pas la primauté sur la part d’emplois occupée par les femmes dans ces deux<br />

secteurs d’activité par rapport au public et au privé hors économie sociale et solidaire.<br />

L’économie sociale et solidaire ne restreint pas uniquement l’emploi des femmes aux<br />

secteurs dits traditionnellement « féminins », la preuve en est de l’importante présence<br />

des femmes dans le secteur des transports (58,0 %).<br />

1.3.5.3. Une majorité de femmes dans les postes d’encadrement<br />

et de direction<br />

La part d’emploi féminin dans les effectifs salariés peut varier du simple au double<br />

en fonction de la catégorie socioprofessionnelle et du champ de l’économie régionale<br />

(privé ou public).<br />

Figure 11 Répartition de l’emploi par catégorie socioprofessionnelle et par genre<br />

en 2007<br />

ESS<br />

Public 55,2 % 44,8 %<br />

Public 61,2 % 38,8 %<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

27,9 % 72,1 %<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

42,3 % 57,7 %<br />

Ensemble<br />

région<br />

41,4 % 58,6 %<br />

Ensemble<br />

région<br />

50,6 % 49,4 %<br />

0 20 40 60 80 100 (%) 0 20 40 60 80 100 (%)<br />

ESS<br />

Cadres, professions intellectuelles<br />

et chefs d'entreprise<br />

53,4 % 46,6 %<br />

Employés<br />

85,9 % 14,1 %<br />

Public 64,9 % 35,1 %<br />

Public 21,2 % 78,8 %<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

70,3 % 29,7 %<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

15,5 % 84,5 %<br />

Ensemble<br />

région<br />

70,2 % 29,8 %<br />

Ensemble<br />

région<br />

16,6 % 83,4 %<br />

0 20 40 60 80 100 (%) 0 20 40 60 80 100 (%)<br />

Si dans l’emploi total de l’économie sociale et solidaire la parité hommes-femmes<br />

est à l’avantage des femmes (plus des deux tiers des effectifs), le découpage par catégorie<br />

socioprofessionnelle montre que dans la catégorie des ouvriers les femmes<br />

sont moins nombreuses (29,8 % contre 70,2 % pour les hommes).<br />

ESS<br />

ESS<br />

Professions intermédiaires<br />

63,6 % 36,4 %<br />

Ouvriers<br />

29,8 % 70,2 %<br />

Femmes Hommes Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

25


etour au<br />

sommaire<br />

Tableau 5 Répartition de l’emploi par catégorie socioprofessionnelle et par genre<br />

en 2007<br />

Economie <strong>Sociale</strong><br />

et <strong>Solidaire</strong><br />

Femmes<br />

(en %)<br />

Hommes<br />

(en %)<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Femmes<br />

(en %)<br />

Hommes<br />

(en %)<br />

Femmes<br />

(en %)<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Dans le champ de l’économie sociale et solidaire les femmes ont investi de manière<br />

significative les postes de cadres, professions intellectuelles et chefs d’entreprises,<br />

et professions intermédiaires (respectivement 53,4 % et 63,6 %). Contrairement au<br />

privé hors économie sociale et solidaire, les femmes dans l’économie sociale et solidaire<br />

occupent proportionnellement beaucoup plus de postes d’encadrement, de<br />

direction et à haut niveau de responsabilité.<br />

La structuration de l’emploi par genre dans l’économie sociale et solidaire est proche<br />

de celle du secteur public et se détache fortement du secteur privé hors économie<br />

sociale et solidaire.<br />

1.3.5.4. L’importance des temps non-complets<br />

Public<br />

Hommes<br />

(en %)<br />

Ensemble<br />

région<br />

Femmes<br />

(en %)<br />

Le graphique ci-dessous montre que c’est dans l’économie sociale et solidaire que<br />

les femmes sont les plus touchées par l’emploi à temps non-complet (47,2 % des<br />

emplois).<br />

Figure 12 Répartition de l’emploi privé et public par genre et par condition<br />

d’emploi, en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />

Hommes<br />

(en %)<br />

Cadres, profess.<br />

intellectuelles et<br />

chefs d'entreprise<br />

53,4 46,6 27,9 72,1 55,2 44,8 41,4 58,6<br />

Professions<br />

intermédiaires<br />

63,6 36,4 42,3 57,7 61,2 38,8 50,6 49,4<br />

Employés 85,9 14,1 70,3 29,7 64,9 35,1 70,2 29,8<br />

Ouvriers<br />

Toutes catégories<br />

29,8 70,2 15,5 84,5 21,2 78,8 16,6 83,4<br />

socioprofessionnelles<br />

confondues<br />

67,4 32,6 41,4 58,6 59,0 41,0 48,7 51,3<br />

26<br />

(%) 100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

27,2 %<br />

72,8 %<br />

47,2 %<br />

52,8 %<br />

12,1 %<br />

87,9 %<br />

34,6 %<br />

65,4 %<br />

9,5 %<br />

90,5 %<br />

25,1 %<br />

74,9 %<br />

12,6 %<br />

87,4 %<br />

33,7 %<br />

66,3 %<br />

Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes<br />

ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Public<br />

Ensemble de<br />

l'emploi régional<br />

Temps<br />

non-complet<br />

Temps<br />

complet<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

C’est également dans le champ de l’économie sociale et solidaire que les femmes occupent<br />

la plus faible part d’emploi à temps complet (52,8 %).<br />

Toutefois, l’économie sociale et solidaire est plus proche du privé hors économie<br />

sociale et solidaire que du public. Le secteur social, plus particulièrement le médicosocial<br />

et les services à la personne, est fortement concerné par l’emploi à temps noncomplet<br />

et l’économie sociale et solidaire représente 61,7 % de l’emploi régional dans<br />

les activités du secteur social.<br />

Au-delà du lien qui peut être fait entre ces chiffres et les secteurs d’activités sur lesquels<br />

l’économie sociale et solidaire est présente, la problématique de la qualité de<br />

l’emploi apparaît comme un enjeu majeur.<br />

1.4. Les établissements de l’économie sociale<br />

et solidaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

Après avoir étudié l’emploi salarié dans l’économie sociale et solidaire en Provence-<br />

Alpes-Côte d’Azur, cette partie observe les établissements employeurs sur le territoire<br />

régional par secteur d’activité, les évolutions (2002-2007) et leur taille (TPE,<br />

PME…).<br />

1.4.1. 9,1 % des établissements employeurs privés<br />

de la région<br />

Le poids de l’économie sociale et solidaire dans les établissements employeurs peut<br />

être mesuré par rapport à l’ensemble des établissements employeurs (relevant du<br />

privé et public) ou par rapport aux établissements employeurs privés.<br />

Figure 13 Les établissements employeurs privés et publics en Provence-Alpes-<br />

Côte d’Azur en 2007<br />

dans le public<br />

8,7%<br />

4,5%<br />

86,9%<br />

dans l'ESS<br />

dans le privé<br />

hors ESS<br />

Source : Insee - Clap<br />

Traitement : Observatoire Régional<br />

ESS <strong>PACA</strong><br />

La part des établissements de l’économie sociale et solidaire dans l’ensemble des établissements<br />

employeurs (publics et privés) est de 8,7 % en 2007.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

27


etour au<br />

sommaire<br />

Figure 14 Les établissements employeurs privés en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

en 2007<br />

Ramenée au secteur privé seul, l’économie sociale et solidaire représente 9,1 % des<br />

établissements employeurs.<br />

En employant 13,2 % des salariés du privé, les établissements employeurs de l’économie<br />

sociale et solidaire sont, dans l’ensemble, de taille moyenne plus importante<br />

que les autres types d’employeurs privés.<br />

1.4.2. Une analyse de la progression par secteur d’activité<br />

Figure 15 Répartition des établissements employeurs par secteur d’activité en<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />

16,6%<br />

15,5%<br />

Social<br />

67,9%<br />

Education, formation<br />

28<br />

19,9%<br />

58,3% 21,7%<br />

Hébergement et<br />

restauration<br />

0,6% 1,7%<br />

97,7%<br />

Culture et audiovisuel<br />

1,9%<br />

33,5%<br />

Santé<br />

64,5%<br />

70,3%<br />

29,7%<br />

2,5% 4,6%<br />

4,3% 3,0%<br />

Services<br />

aux entreprises<br />

3,9% 2,2%<br />

92,9% 92,8% 93,9%<br />

Industries (dont IAA)<br />

0,5% 10,6%<br />

90,9%<br />

9,1%<br />

Dans l'ESS Dans le privé hors ESS Dans le secteur public<br />

dans l'ESS<br />

Activités financières<br />

et d'assurance<br />

Transports<br />

Commerce<br />

dans le privé<br />

hors ESS<br />

0,5%<br />

Source : Insee - Clap<br />

Traitement : Observatoire Régional<br />

ESS <strong>PACA</strong><br />

Sport et loisirs<br />

0,5%<br />

72,1%<br />

Construction et<br />

activités immobilières<br />

0,3%<br />

97,9% 99,5% 99,7%<br />

27,4%<br />

Source : Insee - Clap<br />

Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

P anorama régional<br />

Si le nombre et la part des établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />

augmentent à l’échelle régionale, l’étude des secteurs d’activité montre des disparités.<br />

Tableau 6 Répartition des établissements employeurs par secteur d’activité en<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />

Employeurs Région<br />

Secteurs d'activité (NES) Famille Total 2007 Evolution 2002-2007 (%)<br />

Activités financières Total (C) 956 -<br />

Assurances Total (M) 540 +5,8<br />

C 2 -<br />

M 8 -<br />

Social<br />

A 2 297 -<br />

F 19 -<br />

Total 2 326 +22,7<br />

C 19 -<br />

Education, formation<br />

A<br />

F<br />

1 269<br />

5<br />

+10,3<br />

-<br />

Total 1 293 +10,5<br />

C 5 -<br />

M 86 -<br />

Santé<br />

A 296 +26,4<br />

F 15 -<br />

Total 402 +30,2<br />

Sports et loisirs Total (A) 2 679 +16,9<br />

C 12 -<br />

Culture et audiovisuel<br />

A<br />

F<br />

2 063<br />

6<br />

+32,2<br />

-<br />

Total 2 081 +31,8<br />

C 19 -<br />

Hébergement et restauration<br />

A<br />

M<br />

321<br />

4<br />

-11,4<br />

-<br />

Total 344 -9,4<br />

C 83<br />

Services aux entreprises<br />

A 503 +6,3<br />

Total 587 +5,6<br />

C 155 +24,5<br />

Commerce<br />

M<br />

A<br />

57<br />

26<br />

-<br />

-<br />

Total 238 +24,4<br />

C 25 +43,8<br />

Transports<br />

A 141 -19,1<br />

Total 166 -13,3<br />

C 200 -1,8<br />

Industries (dont IAA)<br />

A 34 -33,3<br />

Total 234 -8,2<br />

Construction,<br />

activités immoblières<br />

C<br />

A<br />

Total<br />

79<br />

41<br />

120<br />

+7,0<br />

-45,0<br />

-6,5<br />

Administration et non classé Total (A) 4 956 +16,2<br />

Total ESS 16 943 +26,4<br />

Poids ESS sur total (%) 8,7<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

29


etour au<br />

sommaire<br />

Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />

Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />

Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />

tableau.<br />

Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />

l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />

Tous les secteurs d’activité 31 de l’économie sociale et solidaire progressent à l’exception<br />

de l’hébergement & restauration, des transports et de la construction & activités<br />

immobilières.<br />

Les employeurs dans les secteurs culturels et de la santé connaissent les progressions<br />

les plus fortes (respectivement 31,8 % et 30,2 %) entre 2002 et 2007.<br />

Après une période de baisse, les employeurs industriels de l’économie sociale et solidaire<br />

ont retrouvé leur niveau de 2002.<br />

1.4.3. Une évolution continue du nombre d’établissements<br />

employeurs<br />

1.4.3.1. Croissance continue des volumes régionaux<br />

Le nombre d’employeurs de l’économie sociale et solidaire continue de progresser<br />

de manière rapide entre 2006 et 2007. Sur la période étudiée, le taux de croissance<br />

des employeurs de l’économie sociale et solidaire est ainsi 2 fois plus fort que le taux<br />

de croissance moyen régional.<br />

Figure 16 Evolution du nombre d’établissements employeurs du secteur privé en<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007)<br />

130<br />

125<br />

120<br />

115<br />

110<br />

105<br />

100<br />

Base 100 en 2002<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

Privé hors ESS<br />

Privé ESS<br />

Sur la période observée, l’économie sociale et solidaire connaît un taux de progression<br />

annuel moyen de 5,3 %, contre 2,5 % hors économie sociale et solidaire et 2,7 % dans<br />

l’ensemble du secteur privé.<br />

31 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />

30<br />

2006<br />

2007<br />

126,4<br />

113,4<br />

112,6<br />

Privé ESS<br />

(hors activités<br />

financières)<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

1.4.3.2. Les dynamiques de création d’établissements<br />

dans les familles<br />

Figure 17 Evolution du nombre d’établissements employeurs par famille de<br />

l’économie sociale et solidaire (2002-2007)<br />

Toutes les formes statutaires contribuent à la croissance globale du nombre d’établissements<br />

employeurs de l’économie sociale et solidaire. La progression des employeurs<br />

associatifs est la plus forte (+27,1 %), suivie des employeurs mutualistes (+20,2 %) puis<br />

coopératifs (+17,6 %) sur 5 ans.<br />

1.4.4. Les volumes et parts des entreprises par tranche<br />

de salariés<br />

Une des autres nouveautés de l’édition 2010 est la mesure des emplois salariés et<br />

des établissements employeurs par taille d’entreprises 32 .<br />

Dans le graphique ci-dessous, les volumes d’effectifs et d’établissements employeurs<br />

sont répartis par tranche de postes des entreprises.<br />

Figure 18 Répartition des établissements de l’économie sociale et solidaire<br />

par taille de l’entreprise, en 2007<br />

(milliers<br />

d'établissements)<br />

Nombre<br />

d'établissements<br />

130<br />

125<br />

120<br />

115<br />

110<br />

105<br />

100<br />

95<br />

90<br />

Base 100 en 2002<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

2002<br />

48,2 %<br />

de 1 à<br />

4 postes<br />

2003<br />

8,1 % 11,0 %<br />

9,8 %<br />

6,2 % 8,8 %<br />

de 5 à<br />

9 postes<br />

2004<br />

de 10 à<br />

19 postes<br />

2005<br />

7,3 %<br />

2006<br />

15,4 %<br />

de 20 à<br />

49 postes<br />

9,3 %<br />

2007<br />

24,7 %<br />

de 50 à<br />

249 postes<br />

127,1<br />

126,4<br />

120,2<br />

117,6<br />

15,4 %<br />

35,8 %<br />

250 postes<br />

et +<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Coopératives<br />

Ensemble Associations ESS<br />

Ensemble ESS<br />

Associations<br />

Coopératives<br />

Mutuelles<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

P anorama régional<br />

(milliers<br />

de salariés)<br />

Nombre<br />

de salariés<br />

32 Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante<br />

de l’entreprise. Une entreprise peut donc compter plusieurs établissements.<br />

31


etour au<br />

sommaire<br />

Lire : 48,2 % des établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire appartiennent à des entreprises de 1 à 4 postes. 8,1 % des<br />

salariés de l’économie sociale et solidaire sont employés par des entreprises de 1 à 4 postes.<br />

Quasiment la moitié des établissements de l’économie sociale et solidaire sont de très<br />

petite taille (de 1 à 4 postes). Ils représentent 8,1 % de l’emploi total (12 446 postes).<br />

Plus de 60 % des salariés de l’économie sociale et solidaire (93 277 postes) sont<br />

employés dans des moyennes et grandes entreprises (50 postes et plus).<br />

32<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


L’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Partie II


etour au<br />

sommaire<br />

2.1. Les spécificités des établissements dans<br />

les départements<br />

Tableau 7 Synthèse des chiffres clés dans les six départements de la région<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />

Alpes-de-Haute-Provence Bouches-du-Rhône<br />

2 171 entreprises dont 637 employeuses 17 187 entreprises dont 5 861 employeuses<br />

2 343 établissements 18 953 établissements<br />

800 établissements employeurs<br />

soit 11,3 % des établissements employeurs<br />

pour une progression de 4,5 % par an<br />

4 989 salariés<br />

soit 11,3 % des salariés du département<br />

pour une progression de 5,7 % par an<br />

7 171 établissements employeurs<br />

soit 10,1 % des établissements employeurs<br />

pour une progression de 5,1 % par an<br />

68 591 salariés<br />

soit 9,8 % des salariés du département<br />

pour une progression de 2,7 % par an<br />

4 220 équivalents temps plein 56 914 équivalents temps plein<br />

69,7 % des emplois occupés par des femmes 68,1 % des emplois occupés par des femmes<br />

102,5 millions d'euros de salaires bruts<br />

1 517,8 millions d'euros de salaires bruts<br />

distribués<br />

distribués<br />

Hautes-Alpes Var<br />

1 863 entreprises dont 578 employeuses 9 573 entreprises dont 2 313 employeuses<br />

2 039 établissements 10 497 établissements<br />

762 établissements employeurs<br />

soit 10,5 % des établissements employeurs<br />

pour une progression de 6,1 % par an<br />

6 073 salariés<br />

soit 12,9 % des salariés du département<br />

pour une progression de 5,0 % par an<br />

3 025 établissements employeurs<br />

soit 7,8 % des établissements employeurs<br />

pour une progression de 6,1 %<br />

26 473 salariés<br />

soit 10,1 % des salariés du département<br />

pour une progression de 2,7 % par an<br />

5 051 équivalents temps plein 22 382 équivalents temps plein<br />

65,6 % des emplois occupés par des femmes 67,6 % des emplois occupés par des femmes<br />

124,1 millions d'euros de salaires bruts<br />

574,0 millions d'euros de salaires bruts<br />

distribués<br />

distribués<br />

Alpes-Maritimes Vaucluse<br />

7 595 entreprises dont 2 253 employeuses 4 897 entreprises dont 1 831 employeuses<br />

8 462 établissements 5 388 établissements<br />

2 986 établissements employeurs<br />

soit 6,0 % des établissements employeurs<br />

pour une progression de 4,9 % par an<br />

30 234 salariés<br />

soit 8,0 % des salariés du département<br />

pour une progression de 2,9 % par an<br />

2 199 établissements employeurs<br />

soit 10,1 % des établissements employeurs<br />

pour une progression de 5,1 % par an<br />

18 436 salariés<br />

soit 10,5 % des salariés du département<br />

pour une progression de 4,2 % par an<br />

25 148 équivalents temps plein 15 435 équivalents temps plein<br />

66,1 % des emplois occupés par des femmes 66,7 % des emplois occupés par des femmes<br />

728,9 millions d'euros de salaires bruts<br />

392,5 millions d'euros de salaires bruts<br />

distribués<br />

distribués<br />

Sources : Insee - Clap (2007), Dads (2002-2007) et Sirene (oct. 2009) ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Progressions calculées sur les Dads 2002-2007<br />

Note : les données tirées des fichiers INSEE Sirene 2009 (nombre d’entreprises et nombre d’établissements employeurs ou non) sont<br />

différents de ceux qui figurent dans les panoramas départementaux édités par la Chambre Régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur en<br />

novembre 2009, du fait de l’amélioration du traitement intégrée les mois suivants, dans le tableau ci-dessus.<br />

34<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

2.1.1. La répartition statutaire des établissements<br />

L’économie sociale et solidaire n’occupe pas le même poids, ni les même volumes en<br />

fonction des territoires de la région.<br />

Tableau 8 Répartition du nombre d’établissements employeurs de l’économie<br />

sociale et solidaire par département et forme statutaire, en 2007<br />

Etablissements<br />

employeurs<br />

Départements Région<br />

04 05 06 13 83 84<br />

Total<br />

2007<br />

Poids sur<br />

le total<br />

région (%)<br />

Source : Insee - Clap et Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Selon les départements, les établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />

représentent de 6,2 % (Alpes-Maritimes) jusqu’à 12,8 % des établissements privés<br />

(Alpes-de-Haute-Provence).<br />

L’implantation des employeurs de l’économie sociale et solidaire dans l’économie<br />

départementale varie du simple au double.<br />

2.1.2. La répartition des établissements employeurs<br />

par secteur d’activité<br />

Evolution<br />

2002-2007<br />

(%)<br />

Associations 689 655 2 562 6 298 2 573 1 858 14 635 7,5 +27,1<br />

Coopératives 62 71 261 590 329 246 1 559 0,8 +17,6<br />

Mutuelles 48 36 140 263 117 89 693 0,4 +20,2<br />

Fondations 1 - 23 20 6 6 56 0,0 -<br />

Total ESS 800 762 2 986 7 171 3 025 2 199 16 943 8,7 +26,4<br />

Poids ESS<br />

sur total (%)<br />

Poids ESS sur<br />

l'emploi privé (%)<br />

Nombre moyen<br />

de salariés par<br />

employeur ESS<br />

Nombre moyen<br />

de salariés par<br />

employeur privé<br />

11,3 10,5 6,0 10,1 7,8 10,1 8,7<br />

12,8 11,6 6,2 10,6 8,1 10,7 9,1<br />

6,2 8,0 10,1 9,6 8,8 8,4 9,1<br />

4,7 4,9 5,8 7,5 5,0 6,2 6,3<br />

Note : les employeurs sont comptés en nombre d’établissements ayant un ou plusieurs salariés dans l’année.<br />

L’évolution du nombre de coopératives employeuses est calculée hors activités financières en raison de difficultés statistiques dans les<br />

fichiers Insee - Dads 2002-2007.<br />

Le nombre et les proportions d’établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />

par secteur d’activité 33 , présentent des caractéristiques selon les départements.<br />

33 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

35


etour au<br />

sommaire<br />

Tableau 9 Détail des établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />

dans les départements par secteur d’activité et forme statutaire, en 2007<br />

Etablissements employeurs Départements Région<br />

Secteurs d'activité (NES) Famille 04 05 06 13 83 84<br />

Total<br />

2007<br />

Evolution<br />

02-07 (%)<br />

Activités financières Tot. (C) 30 38 214 363 203 108 956 -<br />

Assurances (biens et pers.) Tot. (M) 34 31 120 202 88 65 540 +5,8<br />

A 2 - - 5 15 2 24 -<br />

Commerce<br />

C<br />

M<br />

13<br />

5<br />

11<br />

3<br />

10<br />

8<br />

52<br />

20<br />

18<br />

13<br />

51<br />

8<br />

155<br />

57<br />

+24,5<br />

-<br />

Total 20 15 19 77 46 61 236 +24,4<br />

Construction et activités<br />

immobilières<br />

A<br />

C<br />

Total<br />

2<br />

2<br />

4<br />

5<br />

5<br />

7<br />

7<br />

14<br />

13<br />

49<br />

62<br />

15<br />

5<br />

20<br />

4<br />

11<br />

15<br />

41<br />

79<br />

120<br />

-45,0<br />

+7,0<br />

-6,5<br />

A 62 47 248 1 126 326 254 2 063 +32,2<br />

Culture et audiovisuel<br />

C<br />

F<br />

- -<br />

2<br />

9<br />

2<br />

-<br />

2<br />

12<br />

6<br />

-<br />

-<br />

Total 63 47 251 1 137 327 256 2 081 +31,8<br />

A 41 38 186 658 173 173 1 269 +10,3<br />

Education, formation<br />

C<br />

F<br />

2 -<br />

2<br />

14<br />

3<br />

2 19<br />

5<br />

-<br />

-<br />

Total 43 39 188 675 173 175 1 293 +10,5<br />

A 35 54 41 80 73 38 321 -11,4<br />

Hébergement et<br />

C - 2 - 4 11 19 -<br />

restauration<br />

M - - 2 4 -<br />

Total 37 56 42 85 86 38 344 -9,4<br />

A 2 - 3 19 7 2 34 -33,3<br />

Industries (dont IAA) C 9 11 11 45 73 51 200 -1,8<br />

Total 11 12 14 64 80 53 234 -8,2<br />

A 7 18 90 107 49 25 296 +26,4<br />

C 3 - - 5 -<br />

Santé<br />

M 8 2 12 34 14 16 86 -<br />

F 12 3 15 -<br />

Total 15 20 117 145 63 42 402 +30,2<br />

A 31 26 60 207 57 122 503 +6,3<br />

Services aux entreprises C - 8 46 13 16 84 -<br />

Total 32 26 68 253 70 138 587 +5,6<br />

A 130 102 363 996 443 263 2 297 -<br />

C - - 2 -<br />

Social<br />

M 7 - 8 -<br />

F - 5 5 5 3 19 -<br />

Total 131 102 369 1 009 449 266 2 326 +22,7<br />

Sports et loisirs Tot. (A) 119 119 553 991 556 340 2 678 +16,9<br />

A 15 19 24 27 32 24 141 -19,1<br />

Transports<br />

C 3 2 5 6 4 5 25 +43,8<br />

Total 18 21 29 33 36 29 166 -13,3<br />

Administration et non classé Tot. (A) 243 230 980 2 066 826 611 4 956 +16,2<br />

Total ESS 800 762 2 986 7 171 3 025 2 199 16 943 +26,4<br />

Poids ESS sur total (%) 11,3 10,5 6,0 10,1 7,8 10,1 8,7<br />

Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />

Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />

36<br />

Source : Insee - Clap et Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

2.2. Les caractéristiques de l’emploi dans<br />

les départements<br />

2.2.1. Les familles de l’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Le territoire qui présente la plus grande part de l’emploi de l’économie sociale et solidaire<br />

dans l’emploi total du département est les Hautes-Alpes (12,9 %), même constat<br />

en ce qui concerne la part dans l’emploi privé (19,0 %).<br />

Tableau 10 Répartition du nombre de salariés de l’économie sociale et solidaire<br />

par département et forme statutaire en 2007<br />

Nombre de<br />

salariés<br />

Départements Région<br />

04 05 06 13 83 84<br />

Note : les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />

Total<br />

2007<br />

Poids sur<br />

le total<br />

région (%)<br />

Evolution<br />

02-07 (%)<br />

Associations 4 396 5 264 23 874 57 976 21 371 15 095 127 976 8,0 +22,1<br />

Coopératives 367 661 3 822 5 830 3 483 2 618 16 781 1,0 +23,5<br />

Mutuelles 225 148 1 090 3 857 1 539 676 7 535 0,5 +5,1<br />

Fondations - 1 448 928 80 60 2 517 0,2 -<br />

Total ESS 4 989 6 073 30 234 68 591 26 473 18 449 154 809 9,6 +17,0<br />

Poids ESS<br />

sur total (%)<br />

Poids ESS sur<br />

l'emploi privé (%)<br />

Nombre moyen<br />

de salariés par<br />

employeur ESS<br />

Nombre moyen<br />

de salariés par<br />

employeur privé<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />

tableau.<br />

Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />

l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />

11,3 12,9 8,0 9,8 10,1 10,5 9,6<br />

16,8 19,0 10,8 13,4 14,1 14,4 13,2<br />

6,2 8,0 10,1 9,6 8,8 8,4 9,1<br />

4,7 4,9 5,8 7,5 5,0 6,2 6,3<br />

Source : Insee - Clap et Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Dans les départements, comme à l’échelle régionale et nationale, ce sont les associations<br />

qui emploient le plus de salariés (entre 79,0 % et 88,1 % selon les départements).<br />

Les coopératives ont un poids particulièrement important dans les Alpes-Maritimes<br />

(12,6 %) et le Var (13,2 %), spécificité qui peut s’expliquer par la présence de nombreuses<br />

coopératives du secteur des activités financières.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

37


etour au<br />

sommaire<br />

Le nombre moyen de salariés par établissement employeur dans l’économie sociale<br />

et solidaire (9,1) est supérieur au nombre moyen de salariés dans les établissements<br />

employeurs du secteur privé (6,3), que ce soit à l’échelle régionale ou dans les départements.<br />

Ces moyennes élevées s’expliquent notamment par la présence de grandes<br />

entreprises mutualistes ou de coopératives bancaires au sein de l’économie sociale<br />

et solidaire.<br />

En ce qui concerne les équivalents temps plein, on retrouve les mêmes constats que<br />

précédemment sur le nombre de salariés. Le territoire qui présente la plus grande<br />

part d’équivalents temps plein de l’économie sociale et solidaire dans le nombre total<br />

d’ETP du département est celui des Hautes-Alpes (12,6 %), de même en ce qui<br />

concerne la part dans l’emploi privé (18,2 %).<br />

Tableau 11 Répartition du nombre d’équivalents temps plein (ETP) de l’économie<br />

sociale et solidaire par département et forme statutaire, en 2007<br />

Nombre d’ETP<br />

Départements Région<br />

04 05 06 13 83 84<br />

Note : les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />

Total<br />

2007<br />

Poids sur<br />

le total<br />

région (%)<br />

Evolution<br />

02-07 (%)<br />

Associations 3 668 4 328 19 352 47 308 17 462 12 258 104 376 7,3 +21,2<br />

Coopératives 349 615 3 646 5 513 3 482 2 550 16 155 1,1 +22,0<br />

Mutuelles 202 108 959 3 273 1 363 576 6 481 0,5 +4,3<br />

Fondations - 1 191 820 75 51 2 138 0,1 -<br />

Total ESS 4 220 5 051 25 148 56 914 22 382 15 435 129 150 9,1 +15,9<br />

Poids ESS<br />

sur total (%)<br />

Poids ESS sur<br />

l'emploi privé (%)<br />

Nombre moyen<br />

d’ETP par<br />

employeur ESS<br />

Nombre moyen<br />

d’ETP par<br />

employeur privé<br />

10,7 12,6 7,5 9,2 9,4 10,0 9,1<br />

15,6 18,2 10,1 12,7 13,1 13,7 12,5<br />

5,3 6,6 8,4 7,9 7,4 7,0 7,6<br />

4,3 4,2 5,1 6,6 4,6 5,5 5,5<br />

Source : Insee - Clap et Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Le nombre moyen d’ETP par établissement employeur dans l’économie sociale et solidaire<br />

(7,6) est supérieur au nombre moyen d’ETP dans les établissements employeurs<br />

du secteur privé (5,5), que ce soit à l’échelle régionale ou dans les départements.<br />

Toutefois ces écarts sont moins creusés sur les ETP (compris entre 1,0 et 3,3 points)<br />

que sur le nombre moyen de salariés par établissement employeur (1,5 et 4,3 points<br />

entre l’économie sociale et solidaire et le secteur privé).<br />

38<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

2.2.2. Des spécificités sectorielles<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Tableau 12 Détail des salariés de l’économie sociale et solidaire dans les<br />

départements par secteur d’activité et forme statutaire en 2007<br />

Salariés Départements Région<br />

Secteurs d'activité<br />

(NES)<br />

Famille 04 05 06 13 83 84<br />

Total<br />

2007<br />

Evolution<br />

02-07 (%)<br />

Activités financières Tot. (C) 222 377 2 999 3 783 2 527 1 092 11 000 +25,1<br />

Assurances Tot. (M) 176 109 880 2 516 731 533 4 945 -2,5<br />

C 12 -<br />

M 191 -<br />

Social<br />

A 2 388 2 226 8 673 24 933 9 344 6 419 53 983 +26,1<br />

F - 275 113 78 44 511 +9,1<br />

Total 2 389 2 226 8 960 25 224 9 435 6 463 54 697 +25,7<br />

C 9 - 97 20 128 -<br />

Education,<br />

A 253 422 3 153 10 928 2 354 2 618 19 728 -4,4<br />

formation<br />

F 441 -<br />

Total 262 424 3 352 11 267 2 354 2 638 20 297 -6,2<br />

C 45 - - 55 -47,9<br />

M 32 25 173 1 056 714 118 2 118 -23,4<br />

Santé<br />

A 48 765 3 960 4 305 1 637 862 11 577 +26,4<br />

F 934 - 1 434 -<br />

Total 80 790 5 112 5 865 2 351 986 15 184 +5,5<br />

Sports et loisirs<br />

A<br />

Total<br />

233<br />

233<br />

325<br />

325<br />

1 460<br />

1 460<br />

2 729<br />

2 730<br />

1 425<br />

1 425<br />

547<br />

547<br />

6 719<br />

6 720<br />

+13,8<br />

+10,4<br />

C - - 36 74 -46,7<br />

Culture et<br />

A 84 93 564 2 390 532 504 4 167 -1,8<br />

Audiovisuel F 45 -<br />

Total 91 93 623 2 429 532 518 4 286 -1,8<br />

C - - 36 115 202 -<br />

Hébergement et M 10 -<br />

restauration A 234 479 315 465 573 159 2 225 -22,6<br />

Total 235 486 359 506 692 159 2 437 -18,2<br />

Services aux<br />

entreprises<br />

C<br />

A<br />

Total<br />

149<br />

150<br />

143<br />

143<br />

465<br />

498<br />

1 765<br />

2 553<br />

511<br />

558<br />

1 196<br />

1 247<br />

-<br />

4 229<br />

5 149<br />

-<br />

+3,9<br />

-7,8<br />

C 57 132 61 262 169 718 1 399 +27,8<br />

Commerce<br />

M<br />

A<br />

16<br />

5<br />

-<br />

-<br />

37 -<br />

-<br />

79<br />

42<br />

-<br />

-<br />

278<br />

60<br />

-<br />

-<br />

Total 78 147 98 372 290 752 1 737 +63,3<br />

C 43 - 58 133 34 61 336 -16,4<br />

Transports A 70 66 147 94 98 59 534 -25,2<br />

Total 113 73 205 227 132 120 870 -12,4<br />

C - 113 - 346 524 - 2 148 -36,3<br />

Industries (dont IAA) A - 12 76 21 - 112 -2,9<br />

Total 23 113 536 422 545 621 2 260 -33,7<br />

Construction, C - 20 15 400 - - 533 +32,9<br />

activités<br />

A - - 103 63 - 205 +29,2<br />

immobilières Total 9 20 47 503 124 35 738 +39,4<br />

Administration et<br />

non-classé<br />

A<br />

F<br />

Total<br />

928<br />

928<br />

744<br />

747<br />

5 077 10 170<br />

5 089 10 179<br />

4 770<br />

4 776<br />

2 716<br />

2 738<br />

24 405<br />

23<br />

24 457<br />

+13,0<br />

-<br />

+13,0<br />

Total ESS 4 989 6 073 30 234 68 591 26 473 18 449 154 809 +17,0<br />

Poids ESS sur total (%) 11,3 12,9 8,0 9,8 10,1 10,5 9,6<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

39


etour au<br />

sommaire<br />

Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />

Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />

Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />

tableau.<br />

Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />

l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />

Le tableau précédent montre la répartition des salariés dans chacun des départements<br />

de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur par secteur d’activité 34 et forme statutaire<br />

pour l’année 2007.<br />

Les activités liées au secteur social représentent les principaux volumes et parts<br />

d’emplois que ce soit à l’échelle régionale ou départementale, constituant le premier<br />

secteur d’activité. Les secteurs suivants (en volume) varient selon les territoires :<br />

> activités financières & d’assurance et sports & loisirs pour les Alpes-de-Haute-<br />

Provence,<br />

> activités financières & d’assurance et hébergement & restauration pour les<br />

Hautes-Alpes,<br />

> santé et activités financières & d’assurance pour les Alpes-Maritimes,<br />

> éducation & formation et activités financières & d’assurance pour les Bouchesdu-Rhône<br />

et le Vaucluse,<br />

> activités financières & d’assurance et éducation & formation pour le Var.<br />

Le tableau ci-après montre la répartition des équivalents temps plein dans chacun<br />

des départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur par secteur d’activité et<br />

forme statutaire pour l’année 2007.<br />

34 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />

40<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Tableau 13 Détail des ETP de l’économie sociale et solidaire dans les<br />

départements par secteur d’activité et forme statutaire en 2007<br />

ETP Départements Région<br />

Secteurs d'activité<br />

(NES)<br />

Famille 04 05 06 13 83 84<br />

Total<br />

2007<br />

Evolution<br />

02-07 (%)<br />

Activités financières Tot. (C) 217 356 2 864 3 637 2 407 1 038 10 519 +24,4<br />

Assurances Tot. (M) 161 88 839 2 261 668 466 4 483 -4,3<br />

C 24 -<br />

M 163 -<br />

Social<br />

A 1 717 1 722 6 838 19 344 7 461 5 016 42 098 +26,9<br />

F - 227 94 63 38 423 +10,7<br />

Total 1 718 1 722 7 075 19 604 7 535 5 054 42 708 +26,4<br />

C 7 - 81 15 105 -<br />

Education,<br />

A 211 359 2 465 8 978 2 022 2 148 16 183 -14,6<br />

formation<br />

F 395 -<br />

Total 218 361 2 628 9 291 2 022 2 163 16 683 -16,5<br />

C 40 - - 49 -44,8<br />

M 24 11 94 759 618 92 1 598 -19,9<br />

Santé<br />

A 80 601 3 594 3 741 1 425 741 10 182 +27,9<br />

F 764 - 1 193 -<br />

Total 104 612 4 492 4 932 2 043 839 13 022 +7,5<br />

Sports et loisirs<br />

A<br />

Total<br />

223<br />

223<br />

362<br />

362<br />

1 072<br />

1 072<br />

2 119<br />

2 120<br />

1 173<br />

1 173<br />

475<br />

475<br />

5 424<br />

5 425<br />

+6,9<br />

+2,1<br />

C - - 44 - 81 -9,9<br />

Culture et<br />

A 99 97 512 2 663 529 524 4 424 +10,7<br />

audiovisuel F 39 -<br />

Total 103 97 568 2 710 531 535 4 544 +10,9<br />

C - 10 - - 181 269 -<br />

Hébergement et M -<br />

restauration A 251 412 295 425 727 132 2 242 -17,2<br />

Total 254 422 334 471 922 132 2 535 -10,1<br />

Services aux<br />

entreprises<br />

C<br />

A<br />

Total<br />

137<br />

138<br />

108<br />

108<br />

427<br />

458<br />

1 582<br />

2 281<br />

341<br />

385<br />

1 086<br />

1 128<br />

-<br />

3 681<br />

4 498<br />

-<br />

+13,3<br />

+0,5<br />

C 50 118 64 261 159 700 1 352 +32,8<br />

Commerce<br />

M<br />

A<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

-<br />

64<br />

38<br />

-<br />

-<br />

233<br />

54<br />

-<br />

-<br />

Total 68 128 91 366 261 725 1 639 +61,5<br />

C 37 6 46 130 37 49 305 -18,8<br />

Transports A 57 46 96 68 101 56 424 -24,4<br />

Total 94 52 142 198 138 105 729 -11,7<br />

C - - 508 344 580 - 2 220 -35,5<br />

Industries (dont IAA) A - - 10 56 20 - 90 -17,4<br />

Total 29 105 518 400 600 658 2 310 -33,8<br />

Construction, C - 17 13 309 65 28 436 +21,0<br />

activités<br />

A 92 64 194 +13,0<br />

immoblières Total 6 17 45 401 129 32 630 +24,9<br />

Administration et<br />

non-classé<br />

A<br />

F<br />

Total<br />

887<br />

887<br />

619<br />

621<br />

3 995<br />

4 007<br />

8 219<br />

8 225<br />

3 560<br />

3 567<br />

2 067<br />

2 085<br />

19 347<br />

20<br />

19 392<br />

+13,9<br />

-<br />

-<br />

Total ESS 4 220 5 051 25 148 56 914 22 382 15 435 129 150 +15,9<br />

Poids ESS sur total (%) 10,7 12,6 7,5 9,2 9,4 10,0 9,1<br />

Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

41


etour au<br />

sommaire<br />

Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />

Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />

Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />

tableau.<br />

Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />

l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />

2.3. A chaque département son économie sociale<br />

et solidaire<br />

L’économie sociale et solidaire dans les territoires montre des caractéristiques fortes.<br />

La seule observation des moyennes à l’échelle régionale ne permet pas d’appréhender<br />

les spécificités locales qu’elles soient liées aux secteurs d’activité, aux caractéristiques<br />

géographiques, à des aspects historiques…<br />

Carte 3 Répartition de l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les<br />

départements, en 2007<br />

18 449<br />

68 591<br />

6 073<br />

4 989<br />

26 473<br />

Part des emplois de l'ESS sur<br />

l'ensemble des emplois du département (%)<br />

GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Les parties suivantes ont pour objectif de percevoir des aspects qualitatifs basés sur<br />

une mesure statistique et nourris par les informations provenant des réseaux et des<br />

acteurs des territoires.<br />

Note : les panoramas départementaux (novembre 2009) présentent des informations complémentaires et détaillées sur l’économie<br />

sociale et solidaire dans les départements.<br />

42<br />

30 234<br />

De 8,0 à 9,5<br />

De 9,6 à 11,0<br />

De 11,1 à 12,5<br />

De 12,6 à 13,0<br />

Nombre d’emplois de l’ESS<br />

du département<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

2.3.1. Les Alpes-de-Haute-Provence : un dynamisme<br />

de création d’emploi majeur<br />

Les 2 171 entreprises de l’économie sociale et solidaire des Alpes-de-Haute-Provence<br />

comptent 637 entreprises employeuses et représentent 800 établissements<br />

employeurs. Les établissements employeurs dans l’économie sociale et solidaire sont<br />

ou appartiennent majoritairement à des micro-entreprises entre 1 et 9 postes<br />

(61,1 %). Les établissements appartenant à des moyennes et grandes entreprises<br />

sont proportionnellement plus représentés dans l’économie sociale et solidaire<br />

(21,8 %) que hors économie sociale et solidaire (11,7 %). Ce fait s’explique notamment<br />

par l’implantation d’agences locales de grandes coopératives bancaires ou<br />

mutuelles (de santé et d’assurance).<br />

Tableau 14 Répartition des établissements employeurs des Alpes-de-Haute-<br />

Provence par taille d’entreprise en 2007<br />

Tranches d'effectifs<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

La part d’emploi occupée par les femmes dans l’économie sociale et solidaire est la<br />

plus importante dans les Alpes-de-Haute-Provence (69,7 %) que dans n’importe quel<br />

autre département de la région.<br />

Figure 19 Evolution du nombre d’effectifs salariés dans les Alpes-de-Haute-<br />

Provence (2002-2007)<br />

130<br />

125<br />

120<br />

115<br />

110<br />

105<br />

100<br />

Base 100 en 2002<br />

2002<br />

2003<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Poids dans<br />

l'ESS (en %)<br />

Poids dans<br />

le hors ESS<br />

(privé et<br />

public) en %<br />

Ensemble du sec<br />

Privé hors ESS<br />

2004 2005 2006 2007<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

L’économie sociale et solidaire constitue un véritable facteur d’emploi dans le département,<br />

car les effectifs salariés dans ces entreprises montrent un dynamisme de<br />

128,6<br />

115,7<br />

113,4<br />

Poids dans<br />

le total<br />

régional<br />

(en %)<br />

Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 47,0 61,2 59,6<br />

Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 14,0 15,2 15,1<br />

Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 9,6 7,6 7,8<br />

Petites entreprises : de 20 à 49 postes 7,6 4,3 4,7<br />

Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 7,6 3,0 3,5<br />

Grandes entreprises : 250 postes et plus 14,2 8,8 9,4<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

ESS<br />

Privé ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

43


etour au<br />

sommaire<br />

création (+5,7 % par an depuis 200235 ), alors que l’emploi dans le champ hors économie<br />

sociale et solidaire connaît une croissance de +2,7 % par an, sur la même période.<br />

Les Alpes-de-Haute-Provence est le territoire avec la plus importante progression<br />

de l’emploi de l’économie sociale et solidaire de la région.<br />

Alors que les services publics sont retirés progressivement des territoires faibles en<br />

densité et population démographique, l’économie sociale et solidaire est toujours présente<br />

dans les territoires ruraux.<br />

L’économie sociale et solidaire représente 16,8 % de l’emploi privé du département<br />

des Alpes-de-Haute-Provence. Dans certaines communes, ce taux peut dépasser les<br />

20 % des effectifs (privés et publics). Les structures de l’économie sociale et solidaire<br />

sont souvent l’un des seuls maintiens d’activité économique et facteur de lien social<br />

dans des petits territoires ou zones géographiques peu investis par les entreprises<br />

hors économie sociale et solidaire.<br />

Ce maillage territorial et ce dynamisme de création d’emploi sont de véritables marqueurs<br />

du développement de l’économie sociale et solidaire dans les Alpes-de-Haute-<br />

Provence. Toutefois ce champ de l’économie départemental va être confronté, dans les<br />

dix prochaines années, à d’importants volumes de départs à la retraite.<br />

A l’horizon 2022, ce sont 42,8 % des emplois actuels de l’économie sociale et solidaire<br />

qui partiront à la retraite, contre 37,7 % de l’emploi total du département. Ces<br />

chiffres montrent de réels enjeux en termes de transmission d’entreprises, de savoirs<br />

et savoirs-faire, de valeurs, des questions en matière de recrutement…<br />

Figure 20 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans les Alpes-de-Haute-<br />

Provence en 2007<br />

De 55 ans et plus<br />

De 45 à 55 ans<br />

De 35 à 44 ans<br />

De 25 à 34 ans<br />

Moins de 25 ans<br />

0 5 10 15 20 25 30 35<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

2.3.2. Les Hautes-Alpes : une réalité économique<br />

ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

L’économie sociale et solidaire dans les Hautes-Alpes compte 1 863 entreprises dont<br />

578 employeuses qui représentent 762 établissements employeurs dans l’ensemble<br />

du département.<br />

Le poids des établissements appartenant à des moyennes ou grandes entreprises (plus<br />

de 50 postes) est particulièrement important dans les Hautes-Alpes (28,2 %, qui s’explique<br />

également par la présence sur le territoire d’agences de grandes coopératives<br />

bancaires ou mutuelles). Toutefois, les établissements employeurs dans l’économie<br />

35 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

44<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

(%)


etour au<br />

sommaire<br />

sociale et solidaire appartiennent majoritairement à des micro-entreprises entre 1<br />

et 9 postes (52,6 %).<br />

Tableau 15 Répartition des établissements employeurs des Hautes-Alpes<br />

par taille d’entreprise en 2007<br />

Tranches d'effectifs<br />

Poids dans<br />

l'ESS (en %)<br />

Poids dans<br />

le hors ESS<br />

(privé et<br />

public) en %<br />

Poids dans<br />

le total<br />

régional<br />

(en %)<br />

Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 42,5 58,9 57,2<br />

Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 10,1 16,3 15,6<br />

Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 10,4 9,2 9,4<br />

Petites entreprises : de 20 à 49 postes 8,8 5,4 5,8<br />

Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 8,3 3,6 4,0<br />

Grandes entreprises : 250 postes et plus 19,9 6,7 8,0<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Les Hautes-Alpes possèdent trois caractéristiques territoriales fortes. La première<br />

est le taux de croissance annuel moyen du nombre d’établissements employeurs<br />

entre 2002 et 2007 (6,1 % la plus forte progression avec le Var).<br />

Figure 21 Evolution du nombre d’établissements employeurs dans les Hautes-<br />

Alpes (2002-2007)<br />

135<br />

130<br />

125<br />

120<br />

115<br />

110<br />

105<br />

100<br />

Base 100 en 2002<br />

2002<br />

2003<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

2004<br />

Ensemble du se<br />

Privé Hors ESS<br />

ESS<br />

La deuxième est la part que représente l’économie sociale et solidaire dans l’emploi<br />

total du département (12,9 %) et dans l’emploi privé (19,0 %) qui sont, respectivement,<br />

les plus forts de la région. C’est à dire que les entreprises de l’économie sociale et<br />

solidaire génèrent des revenus pour près d’un salarié du privé, sur cinq.<br />

La troisième et dernière caractéristique est le poids des femmes dans l’emploi des<br />

Hautes-Alpes de l’économie sociale et solidaire, qui est le plus faible de la région (65,6 %).<br />

L’économie sociale et solidaire montre, comme dans les Alpes-de-Haute-Provence,<br />

une importante dynamique en termes de création d’emplois salariés (+ 5,0 % par an<br />

depuis 2002 36 ), alors que sur la même période l’emploi dans le champ hors économie<br />

sociale et solidaire n’a augmenté que de 3,7 % par an.<br />

2005<br />

2006<br />

36 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

2007<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

130,4<br />

119,2<br />

117,9<br />

Privé ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

45


etour au<br />

sommaire<br />

Les Hautes-Alpes est le deuxième département de la région fortement rural avec<br />

d’importants reliefs liés au massif alpin. A l’heure où ces territoires parfois difficiles<br />

d’accès connaissent un désengagement pesant des services publics, la présence et<br />

l’implication des entreprises de l’économie sociale et solidaire dans ces zones géographiques<br />

est un facteur de maintien et de développement local économique et<br />

social.<br />

Les chiffres le montrent : 15 communes ont une part de l’économie sociale et solidaire<br />

dans l’emploi communal dépassant la moyenne départementale de 12,9 %, dont<br />

8 communes avec un poids dépassant les 25 % de l’emploi de la dite commune.<br />

Ce maillage territorial qui ne cesse de s’étendre (+ 6,1 % de création d’établissements<br />

employeurs par an depuis 2002 37 ) et le poids de l’économie sociale et solidaire dans<br />

les Hautes-Alpes (19 % de l’emploi privé) montrent l’ancrage territorial de l’économie<br />

sociale et solidaire dans l’ensemble de l’économie départementale.<br />

Toutefois, l’économie sociale et solidaire dans les Hautes-Alpes, comme dans chacun<br />

des départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, sera concernée par<br />

les départs à la retraite à moyen terme, car à l’horizon 2022, ce sont 42,1 % des<br />

emplois actuels de l’économie sociale et solidaire qui partiront à la retraite, contre<br />

35,8 % de l’emploi total du département.<br />

Figure 22 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans les Hautes-Alpes<br />

en 2007<br />

De 55 ans et plus<br />

De 45 à 55 ans<br />

De 35 à 44 ans<br />

De 25 à 34 ans<br />

Moins de 25 ans<br />

0 5 10 15 20 25 30 35<br />

ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Part de la tranc<br />

Part de la tranc<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

2.3.3. Les Alpes-Maritimes : 2 ème département employeur<br />

de l’économie sociale et solidaire<br />

Les Alpes-Maritimes comptent 30 234 salariés dans le champ de l’économie sociale<br />

et solidaire, c’est donc le deuxième département de la région en volume d’emplois<br />

salariés (après les Bouches-du-Rhône).<br />

Ces 10,8 % de l’emploi départemental sont répartis dans les 2 253 entreprises<br />

employeuses de l’économie sociale et solidaire et à travers les 2 986 établissements<br />

employeurs du département. Ces établissements employeurs appartiennent principalement<br />

à des micro-entreprises (53,9 %) et des moyennes et grandes entreprises (31,5 %).<br />

37 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

46<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

(%)


etour au<br />

sommaire<br />

Tableau 16 Répartition des établissements employeurs des Alpes-Maritimes<br />

par taille d’entreprise en 2007<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

L’emploi de l’économie sociale et solidaire ne semble pas jouir d’un étalement homogène<br />

sur l’ensemble des territoires du département, mais a tendance à se concentrer<br />

dans les pôles urbains, tel que Nice qui compte 53,6 % des effectifs de l’économie<br />

sociale et solidaire des Alpes-Maritimes et sur les zones littorales (Antibes, Cannes,<br />

Saint-Laurent-du-Var…).<br />

Les Alpes-Maritimes conjuguent deux spécificités difficiles pour le maintien et le<br />

développement du champ de l’économie sociale et solidaire dans ses territoires. En<br />

effet, le département présente les plus faibles parts en termes d’emplois (8,0 %) et<br />

d’établissements employeurs (6,0 %) de l’économie sociale et solidaire de la région.<br />

Mais c’est également le territoire qui sera le plus touché par les départs à la retraite.<br />

Ce sont 44,2 % de ces effectifs salariés actuels qui atteindront l’âge légal de départ<br />

à la retraite (contre 36,5 % de l’emploi départemental) en 2022.<br />

Figure 23 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans les Alpes-Maritimes<br />

en 2007<br />

De 55 ans et plus<br />

De 45 à 55 ans<br />

De 35 à 44 ans<br />

De 25 à 34 ans<br />

Moins de 25 ans<br />

Tranches d'effectifs<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Poids dans<br />

l'ESS (en %)<br />

Poids dans<br />

le hors ESS<br />

(privé et<br />

public) en %<br />

0 5 10 15 20 25 30<br />

ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Part de la tranc<br />

Part de la tranc<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

En plus de compter une faible part de l’emploi (malgré l’importance des volumes),<br />

l’économie sociale et solidaire dans les Alpes-Maritimes risque de souffrir de manière<br />

significative des départs à la retraite.<br />

(%)<br />

Poids dans<br />

le total<br />

régional<br />

(en %)<br />

Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 45,6 62,6 61,7<br />

Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 8,3 14,5 14,2<br />

Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 8,2 7,4 7,4<br />

Petites entreprises : de 20 à 49 postes 6,5 4,6 4,7<br />

Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 9,8 3,3 3,6<br />

Grandes entreprises : 250 postes et plus 21,7 7,5 8,3<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

47


etour au<br />

sommaire<br />

2.3.4. Les Bouches-du-Rhône : un gisement d’emplois<br />

Les Bouches-du-Rhône est le département qui possède le plus gros volume d’emplois<br />

de l’économie sociale et solidaire de la région, soit 68 591 salariés, qui représentent<br />

9,8 % de l’emploi du département (ou 13,4 % de l’emploi privé). Ces proportions<br />

sont proches des parts qu’occupent l’économie sociale et solidaire à l’échelle<br />

régionale.<br />

Le département détient également la première place pour les volumes d’entreprises<br />

(17 187 dont 5 861 employeuses), les établissements (18 953 dont 7 171 employeurs),<br />

les ETP (56 914) et la masse salariale brute (1 517,8 millions d’euros).<br />

Concernant les établissements, 62,9 % appartiennent à des micro-entreprises (entre<br />

1 et 9 salariés), contre 72,3 % hors économie sociale et solidaire. Les établissements<br />

de grandes et moyennes entreprises occupent une part de 21,0 % des établissements<br />

de l’économie sociale et solidaire.<br />

Tableau 17 Répartition des établissements employeurs des Bouches-du-Rhône<br />

par taille d’entreprise en 2007<br />

Tranches d'effectifs<br />

Poids dans<br />

l'ESS (en %)<br />

Poids dans<br />

le hors ESS<br />

(privé et<br />

public) en %<br />

Poids dans<br />

le total<br />

régional<br />

(en %)<br />

Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 51,4 56,8 56,3<br />

Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 11,6 15,5 15,1<br />

Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 8,6 7,8 7,9<br />

Petites entreprises : de 20 à 49 postes 7,5 5,7 5,9<br />

Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 8,6 4,4 4,8<br />

Grandes entreprises : 250 postes et plus 12,4 9,8 10,0<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Si 55,5 % des effectifs salariés de l’économie sociale et solidaire sont concentrés sur<br />

la ville de Marseille, plus d’une commune des Bouches-du-Rhône sur deux compte au<br />

moins un salarié de l’économie sociale et solidaire. L’économie sociale et solidaire<br />

est donc présente et génère des revenus dans une grande partie des territoires du<br />

département.<br />

Le nombre d’établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire n’a cessé<br />

de croître depuis 2002, avec un taux de croissance annuel moyen de 5,1 % 38 .<br />

38 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

48<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Figure 24 Evolution du nombre d’établissements employeurs<br />

dans les Bouches-du-Rhône (2002-2007)<br />

130<br />

125<br />

120<br />

115<br />

110<br />

105<br />

100<br />

Base 100 en 2002<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

Cet ancrage et ce maillage territorial sont un véritable atout pour le développement<br />

de l’économie sociale et solidaire dans les Bouches-du-Rhône quelles que soient les<br />

caractéristiques géographiques (rural, urbain, côtier…).<br />

Toutefois, l’économie sociale et solidaire dans les Bouches-du-Rhône comme dans<br />

chacun des départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, sera concernée<br />

par les départs à la retraite en 2022. 40,3 % des emplois actuels de l’économie sociale<br />

et solidaire partiront à la retraite, contre 37,0 % de l’emploi total du département.<br />

Figure 25 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />

dans les Bouches-du-Rhône en 2007<br />

De 55 ans et plus<br />

De 45 à 55 ans<br />

De 35 à 44 ans<br />

De 25 à 34 ans<br />

Moins de 25 ans<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Ensemble du s<br />

Privé hors ESS<br />

Dans les Bouches-du-Rhône ce phénomène est proportionnellement moins accentué<br />

que dans les autres départements de la région ; malgré tout, le département sera<br />

fortement impacté en nombre d’emplois.<br />

2005<br />

2006<br />

2007<br />

125,7<br />

116,4<br />

115,5<br />

Privé ESS<br />

ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

0 5 10 15 20 25 30<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

(%)<br />

ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Part de la tranc<br />

Part de la tranc<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

49


etour au<br />

sommaire<br />

2.3.5. Le Var : une forte création d’établissements<br />

employeurs<br />

Le département du Var possède les deuxièmes plus gros volumes d’entreprises et<br />

d’établissements (employeurs ou non). Les établissements appartiennent pour la plupart<br />

à des micro-entreprises (55,2 %) ou à des moyennes et grandes entreprises de<br />

plus de 50 postes (28,9 % contre 11,2 % hors économie sociale et solidaire).<br />

Tableau 18 Répartition des établissements employeurs du Var par taille<br />

d’entreprise en 2007<br />

Tranches d'effectifs<br />

Poids dans<br />

l'ESS (en %)<br />

Poids dans<br />

le hors ESS<br />

(privé et<br />

public) en %<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Les 3 025 établissements employeurs ont connu la plus forte progression en nombre,<br />

depuis 2002, soit 6,1 % par an 39 , et manifestent un dynamisme important en termes<br />

de création.<br />

Figure 26 Evolution du nombre d’établissements employeurs dans le Var<br />

(2002-2007)<br />

Poids dans<br />

le total<br />

régional<br />

(en %)<br />

Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 44,3 62,2 61,0<br />

Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 10,9 14,7 14,4<br />

Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 9,0 7,5 7,6<br />

Petites entreprises : de 20 à 49 postes 6,9 4,4 4,6<br />

Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 11,2 3,2 3,8<br />

Grandes entreprises : 250 postes et plus 17,7 8,0 8,7<br />

135<br />

130<br />

125<br />

120<br />

115<br />

110<br />

105<br />

100<br />

Base 100 en 2002<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

Ensemble du sect<br />

Privé Hors ESS<br />

L’économie sociale et solidaire compte 26 473 salariés qui représentent 10,1 % de<br />

l’emploi du département (ou 14,1 % de l’emploi privé), répartis dans les 2 313 entreprises<br />

employeuses.<br />

2005<br />

2006<br />

39 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

50<br />

2007<br />

130,4<br />

120,6<br />

119,9<br />

ESS<br />

Privé ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Contrairement au département des Bouches-du-Rhône, les effectifs départementaux<br />

de l’économie sociale et solidaire ne sont pas concentrés dans les grands pôles<br />

urbains (Toulon ne représente que 27,7 % de l’emploi départemental de l’économie<br />

sociale et solidaire), mais sont disséminés dans les communes de petites ou<br />

moyennes tailles. L’économie sociale et solidaire touche différentes populations et<br />

constitue une activité économique pour près d’un tiers des communes varoises.<br />

Sur la problématique des départs à la retraite, 43,1 % des effectifs salariés de l’économie<br />

sociale et solidaire auront atteint l’âge légal de départ à la retraite en 2022,<br />

pour un taux de 36,2 % de départ dans l’emploi départemental (privé et public).<br />

Le constat est le même dans le Var qu’à l’échelle régionale et dans les autres départements<br />

de la région. Ainsi, l’emploi dans l’économie sociale et solidaire sera proportionnellement<br />

plus touché par ces départs à la retraite que dans l’emploi total (privé<br />

et public).<br />

Figure 27 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans le Var en 2007<br />

De 55 ans et plus<br />

De 45 à 55 ans<br />

De 35 à 44 ans<br />

De 25 à 34 ans<br />

Moins de 25 ans<br />

0 5 10 15 20 25 30<br />

2.3.6. Le Vaucluse : la médiane régionale<br />

L’ensemble des volumes et proportions de l’économie sociale et solidaire dans le<br />

Vaucluse sont des valeurs médianes.<br />

Les 4 897 entreprises de l’économie sociale et solidaire vauclusienne comptent<br />

2 199 établissements employeurs qui rassemblent 18 436 salariés.<br />

Tableau 19 Répartition des établissements employeurs du Vaucluse par taille<br />

d’entreprise en 2007<br />

Tranches d'effectifs<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Poids dans<br />

l'ESS (en %)<br />

Poids dans<br />

le hors ESS<br />

(privé et<br />

public) en %<br />

Poids dans<br />

le total<br />

régional<br />

(en %)<br />

Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 49,3 58,3 57,5<br />

Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 12,5 15,6 15,3<br />

Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 9,4 7,6 7,7<br />

Petites entreprises : de 20 à 49 postes 7,6 5,2 5,4<br />

Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 8,8 3,9 4,3<br />

Grandes entreprises : 250 postes et plus 12,5 9,4 9,7<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Part de la tranc<br />

Part de la tranc<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

51


etour au<br />

sommaire<br />

Les établissements vauclusiens de l’économie sociale et solidaire appartiennent pour la<br />

grande majorité, à des micro-entreprises de moins de 9 postes (61,8 % contre 73,9 %<br />

hors économie sociale et solidaire) et à des moyennes et grandes entreprises (21,3 %).<br />

Figure 28 Evolution du nombre d’effectifs salariés dans le Vaucluse (2002-2007)<br />

125<br />

120<br />

115<br />

110<br />

105<br />

100<br />

Base 100 en 2002<br />

La comparaison entre le département et la moyenne régionale montre que les entreprises<br />

et l’emploi vauclusiens occupent une place plus importante dans l’économie<br />

locale qu’à l’échelle régionale ; et que les entreprises et l’emploi ont un dynamisme<br />

de progression significatif (respectivement +5,1 % et +4,2 % 40 ).<br />

La répartition et l’implantation territoriale des emplois de l’économie sociale et solidaire,<br />

indique que la préfecture de département concentre 38,1 % des effectifs salariés<br />

et que le reste des emplois sont répartis dans plus de 45 communes vauclusiennes.<br />

Enfin, concernant la thématique des départs à la retraite, ce sont 41,6 % des effectifs<br />

salariés actuels de l’économie sociale et solidaire qui auront atteint l’âge légal, contre<br />

35,6 % de l’emploi total départemental (privé et public) à l’horizon 2022. Le territoire<br />

vauclusien sera proportionnellement le département de la région le moins touché par<br />

les départs à la retraite (suivi des Hautes-Alpes avec 35,8 % de l’emploi de l’économie<br />

sociale et solidaire).<br />

Figure 29 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans le Vaucluse en 2007<br />

De 55 ans et plus<br />

De 45 à 55 ans<br />

De 35 à 44 ans<br />

De 25 à 34 ans<br />

Moins de 25 ans<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

2006<br />

2007<br />

121,2<br />

115,2<br />

114,3<br />

0 5 10 15 20 25 30<br />

40 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

52<br />

(%)<br />

Privé ESS<br />

ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Ensemble du s<br />

Privé Hors ESS<br />

ESS<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

Ensemble<br />

du secteur privé<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Part de la tranche<br />

Part de la tranche<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

2.4. Un dynamisme à toutes les échelles<br />

Dans cette partie, l’économie sociale et solidaire sera observée dans les Etablissements<br />

Publics de Coopération Intercommunale (EPCI), les Pays et les Parcs Naturels<br />

Régionaux (PNR). L’étude de l’économie sociale et solidaire dans les PNR est l’une<br />

des nouveautés de l’édition 2010 du panorama régional.<br />

2.4.1. Des territoires de mutualisation : les EPCI<br />

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est constituée de 96 Etablissements Publics<br />

de Coopération Intercommunale (EPCI) dont 80 communautés de communes, 13 communautés<br />

d’agglomérations, 2 communautés urbaines et un syndicat d’agglomérations<br />

nouvelles.<br />

Carte 4 L’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les EPCI en 2007<br />

Part des emplois de l'ESS<br />

sur l'ensemble des emplois<br />

de l'EPCI (%)<br />

De 0,1 à 4,5<br />

De 4,6 à 7,5<br />

De 7,6 à 10,5<br />

De 10,6 à 14,5<br />

De 14,6 à 19,5<br />

19,6 et plus<br />

GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Note : dans la carte ci-dessus ne sont pas représentées les Communautés de Communes de la Motte-du-Caire-Turriers (0,0 %), des<br />

Terres de Siagne (5,6 %), du Pays de Seyne (19,3 %) et Pays d’Entrevaux (0,0 %) à cause de difficultés relatives aux couches géographiques<br />

disponibles.<br />

Les cinq premiers EPCI, en volume d’effectifs salariés de l’économie sociale et solidaire,<br />

sont dans les principaux pôles urbains de la région, dans les départements les plus densément<br />

peuplés (les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, le Var et le Vaucluse).<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

53


etour au<br />

sommaire<br />

Tableau 20 Cinq premiers EPCI en volume d’emplois salariés de l’économie sociale<br />

et solidaire en 2007<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Les EPCI présentant la plus grande part de l’emploi de l’économie sociale et solidaire<br />

dans l’emploi du territoire sont à dominante rurale (Hautes-Alpes et arrière-pays<br />

varois).<br />

Tableau 21 Les cinq premiers EPCI en part d’emploi salarié de l’économie sociale<br />

et solidaire dans l’emploi (privé et public) du territoire, en 2007<br />

Note : CC : Communauté de Communes.<br />

Nombre<br />

de salariés<br />

de l'ESS<br />

Note : CU : Communauté Urbaine, CA : Communauté d’Agglomération.<br />

Nombre<br />

de salariés<br />

de l'ESS<br />

Poids de l'ESS<br />

dans l'emploi<br />

(privé et public) en %<br />

Poids de l'ESS<br />

dans l'emploi<br />

(privé et public) en %<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Ces constats au niveau de l’emploi sont les mêmes en ce qui concerne le nombre<br />

d’établissements.<br />

2.4.2. Des territoires de développement : les Pays<br />

Poids de l'ESS<br />

dans l'emploi<br />

privé (%)<br />

CU Marseille Provence Métropole 37 827 11,4 15,4<br />

CU Nice - Côte d'Azur 17 632 10,8 14,6<br />

CA Toulon Provence Méditerranée 13 814 12,8 17,5<br />

CA du Pays d'Aix-en-Provence 11 248 7,9 9,1<br />

CA du Grand Avignon 7 337 10,8 15,4<br />

Poids de l'ESS<br />

dans l'emploi<br />

privé (%)<br />

CC Interdépartementale des Baronnies 237 62,5 74,8<br />

CC Savinois - Serre Ponçon 129 27,3 40,1<br />

CC de Tallard Barcillonnette 428 27,2 30,0<br />

CC du Champsaur 250 25,8 30,7<br />

CC Verdon Mont Major 194 25,3 37,9<br />

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 15 Pays dont deux sont pour partie sur<br />

la région Rhône-Alpes (les Pays Autre Provence et Sisteronais-Buëch) et ne recouvrent<br />

pas la totalité du territoire régional. Ce sont globalement les départements du<br />

nord de la région qui comptent le plus grand nombre de Pays.<br />

54<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Carte 5 L’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les Pays en 2007<br />

4 194<br />

3 466<br />

GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

Le Pays d’Arles possède les plus importants volumes d’effectifs salariés (4 194),<br />

d’équivalents temps plein (3 436), de masse salariale brute (91,6 millions d’euros) et<br />

d’établissements (484). La présence de la commune d’Arles dans ce Pays explique en<br />

grande partie l’importance de ces volumes.<br />

Tableau 22 Chiffres clefs de l’économie sociale et solidaire dans les Pays de<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />

Nombre<br />

de<br />

salariés<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Poids de<br />

l'ESS dans<br />

l'emploi<br />

total (%)<br />

3 267<br />

1 352<br />

735<br />

1 419<br />

1 756<br />

Poids de<br />

l'ESS dans<br />

l'emploi<br />

privé (%)<br />

Nombre<br />

d'ETP<br />

Rémunérations<br />

brutes versées<br />

(millions d'€)<br />

Nombre<br />

d'établissements<br />

Arles 4 194 10,4 12,8 3 436 91,6 484<br />

Asses Verdon Vaire Var 196 10,6 13,4 139 2,9 45<br />

Autre Provence 3 466 10,7 12,4 2 792 69,0 363<br />

Dignois 1 352 15,7 27,6 1 149 31,6 128<br />

Gapençais 3 267 15,0 20,4 2 567 66,4 336<br />

Grand Briançonnais 1 436 11,3 14,6 1 182 30,4 180<br />

Haute-Provence 1 419 9,4 11,7 1 169 29,3 224<br />

Maures 1 198 5,4 6,5 1 052 27,8 197<br />

Paillons 568 13,9 16,5 487 10,3 30<br />

Provence Verte 1 756 11,2 13,8 1 360 31,6 229<br />

Serre-Ponçon Ubaye<br />

Durance<br />

738 13,4 18,3 651 15,2 112<br />

Sisteronais-Buëch 960 14,0 19,2 768 17,7 122<br />

Durance-Provence 735 18,3 21,1 558 13,0 62<br />

Vallées d'Azur<br />

Mercantour<br />

140 11,7 18,3 115 2,6 29<br />

Vésubie 83 8,7 14,7 65 1,6 15<br />

1 198<br />

1 436<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

960<br />

196<br />

738<br />

140<br />

Part des emplois de l'ESS<br />

sur l'ensemble des<br />

emplois des Pays (%)<br />

83<br />

568<br />

De 5,0 à 9,5<br />

De 9,6 à 11,0<br />

De 11,1 à 13,9<br />

De 14,0 à 18,5<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

55


etour au<br />

sommaire<br />

L’économie sociale et solidaire occupe presque un emploi salarié sur cinq dans le<br />

Pays Durance-Provence (18,3 % de l’emploi privé et public du territoire). De manière<br />

générale, les Pays dans lesquels l’économie sociale et solidaire occupe une part significative<br />

de l’emploi (privé et public) se trouvent dans les départements à dominante<br />

rurale : les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes.<br />

2.4.3. Des territoires en préservation : les PNR<br />

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 5 Parcs Naturels Régionaux qui sont<br />

ceux des Alpilles (constitué de 16 communes), de Camargue (2 communes), du<br />

Luberon (67 communes), du Queyras (11 communes) et du Verdon (45 communes).<br />

L’observation du nombre d’établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />

montre que le PNR du Luberon détient les plus gros volumes, suivi du PNR de<br />

Camargue et des Alpilles (comme pour les volumes d’emploi).<br />

Tableau 23 Détail des établissements employeurs de l’économie sociale<br />

et solidaire dans les PNR de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />

Nombre<br />

d'établissements<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

En termes de poids des établissements de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi<br />

privé, le Queyras (10,9 %) arrive en premier suivi de la Camargue (10,0 %) et du Luberon<br />

(9,0 %). Or le classement en termes de parts de l’emploi privé change l’ordre d’apparition<br />

(cf. tableau ci-dessous) : Camargue en premier, le Verdon et le Queyras.<br />

Tableau 24 Détail de l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les PNR de<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />

Salariés<br />

Poids dans<br />

le secteur privé (%)<br />

Equivalents<br />

temps plein<br />

Poids dans le nombre<br />

d'établissements total (%)<br />

PNR des Alpilles 179 7,6 7,4<br />

PNR de Camargue 212 10,0 9,8<br />

PNR du Luberon 508 9,0 8,7<br />

PNR du Queyras 51 10,9 10,2<br />

PNR du Verdon 90 8,7 7,9<br />

Masse salariale<br />

brute (MSB)<br />

Poids<br />

Poids<br />

Nombre<br />

dans<br />

dans<br />

de<br />

l'emploi<br />

l'emploi<br />

salariés<br />

privé<br />

total (%)<br />

(%)<br />

Nbre<br />

d'ETP<br />

Poids<br />

Poids<br />

Poids<br />

MSB Poids<br />

dans<br />

dans<br />

dans<br />

(en dans<br />

l'emploi<br />

l'emploi<br />

l'emploi millions l'emploi<br />

privé<br />

privé<br />

total (%)<br />

d'€) total (%)<br />

(%)<br />

(%)<br />

PNR des Alpilles 1 229 7,7 9,0 1 010 7,0 8,2 25,0 6,5 7,4<br />

PNR de Camargue 2 325 15,1 20,8 1 972 14,2 20,0 56,1 15,0 21,4<br />

PNR du Luberon 3 812 9,8 11,9 3 016 8,9 10,9 73,0 8,1 9,8<br />

PNR du Queyras 241 10,3 14,3 210 11,9 15,7 5,0 11,7 15,0<br />

PNR du Verdon 497 12,0 16,4 408 10,3 13,5 8,9 9,8 12,7<br />

56<br />

Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Le Parc Naturel Régional des Alpilles<br />

Le Parc Naturel Régional des Alpilles compte 1 229 emplois salariés qui représentent<br />

7,7 % de l’emploi du territoire soit 9,0 % de l’emploi privé. Les volumes d’emploi sont<br />

majoritairement concentrés dans les structures associatives (88,7 %) et coopératives<br />

(10,4 %). L’économie sociale et solidaire représente 42,5 % de l’emploi dans les secteurs<br />

de l’éducation & formation, de la santé et du social.<br />

L’emploi dans l’économie sociale et solidaire est principalement constitué d’employés<br />

(50,5 %) et de professions intermédiaires (33,3 %).<br />

Les PNR ne seront pas épargnés par les départs à la retraite, dans celui des Alpilles<br />

c’est 43,6 % de l’emploi de l’économie sociale et solidaire qui aura atteint l’âge légal<br />

de départ en 2022 contre 34,9 % de l’emploi local. C’est le PNR de la région Provence-<br />

Alpes-Côte d’Azur qui sera le plus touché par cette problématique.<br />

Le Parc Naturel Régional de Camargue<br />

Le Parc Naturel Régional de Camargue compte 2 325 emplois salariés qui représentent<br />

15,1 % de l’emploi du territoire soit presque 21 % de l’emploi privé. La part que<br />

représente l’économie sociale et solidaire dans ce territoire est fortement supérieure<br />

à la moyenne du département (13,4 % de l’emploi privé dans les Bouches-du-Rhône)<br />

ou de la région (13,2 %). Cette particularité est principalement due à l’importance de<br />

l’économie sociale et solidaire dans la ville d’Arles (15,6 % de l’emploi communal).<br />

La répartition de l’emploi dans les formes statutaires de l’économie sociale et solidaire<br />

est plus équilibrée qu’en moyenne régionale : 58,7 % des emplois sont dans des<br />

associations et 24,7 % dans des coopératives. Le poids important des coopératives<br />

dans ce Parc Naturel Régional est lié aux secteurs d’activité investis par l’économie<br />

sociale et solidaire, notamment les activités financières & d’assurance où l’économie<br />

sociale et solidaire représente 79,5 % de l’emploi du secteur sur ce territoire (soit<br />

presque 8 emplois sur 10). En effet, dans la commune d’Arles qui fait partie du Parc<br />

Naturel Régional, est présent le siège d’une grande mutuelle de l’économie sociale et<br />

solidaire.<br />

Enfin, 26,1 % de l’emploi dans l’éducation & formation, la santé et le social, sur ce territoire,<br />

font partie de l’économie sociale et solidaire.<br />

Plus des deux tiers de l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans le PNR de<br />

Camargue sont constitués d’employés (36,4 %) et de professions intermédiaires (33,7 %).<br />

Concernant les départs à la retraite 42,3 % de l’emploi actuel de l’économie sociale<br />

et solidaire sur ce territoire partira à la retraite en 2022, contre 39,9 % dans le total<br />

de l’emploi local.<br />

Le Parc Naturel Régional du Luberon<br />

L ’économie sociale et solidaire<br />

dans les territoires<br />

Le Parc Naturel Régional du Luberon est le PNR qui possède le plus grand volume<br />

d’emplois de l’économie sociale et solidaire, soit 3 812 emplois salariés qui représentent<br />

près de 10 % de l’emploi du territoire (soit presque 12 % de l’emploi privé).<br />

82,9 % de l’emploi de l’économie sociale et solidaire est dans les structures sous<br />

forme associative, 13,6 % dans les coopératives, 2,4 % dans les mutuelles et 1,0 %<br />

dans les fondations. Plus de la moitié de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

57


etour au<br />

sommaire<br />

se trouve dans les secteurs de l’éducation & formation, de la santé et du social (soit<br />

36,2 % de l’emploi de ce secteur).<br />

Dans le PNR du Luberon nous retrouvons le même classement que dans les autres<br />

PNR en ce qui concerne les catégories socioprofessionnelles dans l’emploi de l’économie<br />

sociale et solidaire, à savoir 41,9 % d’employés et 31,8 % de professions intermédiaires.<br />

Concernant les départs à la retraite, 42,5 % des salariés de l’économie sociale et solidaire<br />

du PNR du Luberon auront atteint l’âge légal de départ à la retraite, contre<br />

34,2 % dans l’emploi total du PNR (en 2022).<br />

Le Parc Naturel Régional du Queyras<br />

Le Parc Naturel Régional du Queyras compte 241 emplois salariés qui représentent<br />

plus de 10 % de l’emploi du territoire soit 14 % de l’emploi privé.<br />

Une des particularités dans l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans le<br />

Queyras est la prédominance des emplois dans la catégorie socioprofessionnelle des<br />

professions intermédiaires (43,2 %) suivie des employés (32,8 %).<br />

La deuxième spécificité est le faible taux de départ à la retraite dans l’emploi de l’économie<br />

sociale et solidaire, qui s’élève seulement à 29,9 % contre 33,4 % dans l’emploi<br />

total du PNR (en 2022). Ce chiffre est nettement inférieur à la moyenne régionale<br />

(42,1 %) ou aux moyennes départementales. Le champ de l’économie sociale et solidaire<br />

emploie fortement, dans ce territoire, des populations jeunes.<br />

Le Parc Naturel Régional du Verdon<br />

Le Parc Naturel Régional du Verdon compte 497 emplois salariés qui représentent<br />

12,0 % de l’emploi du territoire soit plus de 16 % de l’emploi privé.<br />

Le PNR du Verdon est celui qui présente la plus forte part d’emploi dans la catégorie<br />

socioprofessionnelle d’employés (70,4 %), soit plus de 2 salariés sur 3.<br />

Ce territoire sera également touché par des départs à la retraite massifs. Le champ<br />

de l’économie sociale et solidaire sera proportionnellement plus touché (41,0 %) que<br />

dans l’ensemble de l’emploi du PNR du Verdon (38,4 %), à l’horizon 2022.<br />

Note : le découpage par famille et secteur d’activité n’est pas disponible dans les PNR du Queyras et du Verdon compte tenu des faibles<br />

volumes d’effectifs.<br />

58<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


Réflexions et enjeux<br />

Partie III


etour au<br />

sommaire<br />

Cette partie du panorama a pour objet de rendre compte de différentes réflexions qui<br />

touchent l’économie sociale et solidaire en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle<br />

témoigne de rencontres, de temps forts ou encore d’investigations particulières qui<br />

élargissent notre connaissance commune de ce qui constitue les enjeux de l’économie<br />

sociale et solidaire.<br />

Est posée tout d’abord la question des registres et des expériences de l’économie<br />

sociale et solidaire en région en matière d’innovation sociale. Dans le cadre d’une<br />

démarche de consultation considérant l’entrepreneur de l’économie sociale et solidaire<br />

comme « acteur-chercheur », l’Observatoire Régional a souhaité confronter<br />

usages et concepts de l’innovation sociale. L’examen de cette notion qui vous est livré,<br />

sous le titre « Innovation et économie sociale et solidaire : nouveaux usages, nouvelles<br />

pratiques » (page 61), nourrira la réflexion de tous pour l’élaboration de stratégies<br />

d’actions.<br />

Dans le prolongement de ce positionnement particulier des acteurs et des organisations<br />

de l’économie sociale et solidaire dans le système de développement régional,<br />

il nous apparaît important de présenter les travaux du séminaire : « L’économie<br />

sociale et solidaire, une source pour d’autres indicateurs de richesses » qui s’est<br />

déroulé le 17 novembre 2009, à l’Hôtel de Région, dans le cadre du Mois de l’économie<br />

sociale et solidaire. Cette rencontre d’importance souligne l’ambition commune<br />

d’un projet de développement global de notre région par une production volontaire<br />

d’utilités sociales externes obtenues par une économie conciliant performances économique,<br />

sociale et environnementale (page 67).<br />

Les travaux de l’Observatoire Régional présentés dans la seconde partie de cet<br />

ouvrage mettent en évidence la nécessité pour les dirigeants de nos organisations de<br />

l’économie sociale et solidaire de réfléchir dès aujourd’hui à envisager le renouvellement<br />

de ses effectifs bénévoles et salariés. D’ici 2020, dans notre région, ce sont<br />

près de 7 200 postes d’encadrement qui devraient être vacants. Réflexions théoriques<br />

et observations tirées des pratiques ont alimenté le 5 ème atelier de l’économie sociale<br />

et solidaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur : « La transmission du sens et des<br />

savoirs ». Le compte-rendu qui vous est présenté (page 72) esquisse la construction<br />

d’un plan d’actions plus que jamais d’actualité.<br />

La quatrième rubrique, dans un registre proche, se pose la question de « la qualité de<br />

l’emploi » dans l’économie sociale et solidaire. Ce dernier volet (page 76) souligne la<br />

nécessité et la volonté de prendre en compte la question de l’observation qualitative<br />

dans nos travaux.<br />

60<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

3.1. Innovation et économie sociale et solidaire :<br />

nouveaux usages, nouvelles pratiques<br />

Compléments à consulter sur le site Internet de la <strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong><br />

www.cresspaca.org<br />

3.1.1. Pourquoi ce travail ?<br />

A l’heure où la société traverse une crise financière, économique, sociale et environnementale<br />

majeure, chacun est conscient de la nécessité de revisiter nos modes de<br />

production et de consommation. L’idée selon laquelle une société peut fonctionner<br />

uniquement sur la course aux profits est remise en question.<br />

Chercher l’équilibre économique au niveau des territoires, construire des liens de<br />

proximité, lutter contre les inégalités et l’exclusion, ne pas se centrer uniquement<br />

sur l’emploi et le PIB mais les englober dans des problématiques plus générales de<br />

l’activité et du bien-être, sont parmi les enjeux partagés par une part grandissante de<br />

la population.<br />

Ces enjeux s’inscrivent dans cette visée : se réapproprier l’économie sociale et solidaire<br />

dans ses dimensions innovantes, favoriser leur compréhension, travailler à leur<br />

diffusion, leur essaimage et leur généralisation.<br />

D’autres acteurs, tels que les pouvoirs publics, confèrent eux aussi une place croissante<br />

à la question de l’innovation :<br />

> la Stratégie de Lisbonne, qui vise en Europe, une « économie de la connaissance,<br />

de la croissance et de la cohésion sociale »,<br />

> la Stratégie Régionale de l’Innovation, élaborée en 2009 par le Conseil Régional<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur dont l’une des ambitions est de s’inscrire dans une<br />

« perspective d’innovation sociétale et territoriale ».<br />

3.1.2. L’innovation sociale dans les travaux existants<br />

Dès 2005, l’OCDE 41 a proposé une définition de l’innovation élargie aux services et<br />

pas seulement aux biens qui intègre une dimension plus organisationnelle et incrémentale.<br />

« Une innovation est la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un<br />

procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation<br />

ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise,<br />

l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures et lui conférant un<br />

avantage concurrentiel » 42 .<br />

Ce concept d’innovation élargit les perspectives vers les dimensions non-technologiques,<br />

et non uniquement concurrentielles. Bien que ne faisant pas l’objet d’une<br />

41 Organisation de Coopération et de Développement Economiques.<br />

42 Manuel d’Oslo – 2005.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

61


etour au<br />

sommaire<br />

approche consensuelle, on s’accorde généralement à reconnaître que l’innovation<br />

sociale :<br />

> relève d’une dimension collective et humaine, ce qui ne signifie pas l’absence de<br />

dimension économique (Jouen, 2009),<br />

> est destinée à produire la transformation de la société,<br />

> naît d’une initiative collective en vue de satisfaire un besoin, d’inventer une pratique<br />

nouvelle, de résoudre un problème (DIIESES43 , 2007),<br />

> concerne la coordination des relations entre acteurs sociaux à visée de bien-être<br />

et d’amélioration des performances (Harrison, Vezina, 2006),<br />

> induit des solidarités et une intensification des coopérations entre acteurs, avec<br />

des processus de traduction et de médiation (Richez-Battesti, Vallade, 2009),<br />

> est le plus souvent de nature immatérielle, intangible, et plus incrémentale que<br />

radicale.<br />

Le développement de la notion d’innovation sociale depuis 20 ans s’inscrit schématiquement<br />

dans trois directions en termes de :<br />

> lien entre innovation et développement territorial (Hillier, Moulaert, Nussbauer,<br />

2004),<br />

> ancrage de l’innovation sociale dans la sociologie des organisations (Alter, 2000),<br />

> articulation entre innovation sociale, économie sociale et solidaire et capital social<br />

(Levesque, 2006 ; Bouchard, 2006 ; Harrison, Vezina, 2006).<br />

A partir de ces éléments, l’économie sociale et solidaire apparaît en première<br />

approche comme innovante, d’où des questionnements logiques :<br />

> en quoi l’est-elle ?<br />

> Comment transférer ? Sachant que l’économie sociale et solidaire a globalement<br />

du mal à valoriser ses propres innovations.<br />

3.1.3. Une méthode d’observation résolument ouverte<br />

Une consultation d’entreprises de l’économie sociale et solidaire<br />

Dans le cadre d’un concept aussi vaste que celui de l’innovation, la définition de l’objet<br />

observé participe de l’observation effectivement réalisée. L’Observatoire Régional de<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> a ainsi fait le choix de recueillir la parole d’acteurs<br />

volontaires, sous la forme de réunions larges de concertation.<br />

A cette occasion le constat a été fait que les acteurs mobilisés ne considèrent pas<br />

a priori l’économie sociale et solidaire comme innovante par principe, mais plutôt<br />

contribuant à des innovations « ordinaires ». L’intérêt de la démarche étant, pour le<br />

plus grand nombre, de mettre en relief le caractère innovant des activités relevant<br />

d’entreprises de l’économie sociale et solidaire sur la région, afin de contribuer à leur<br />

diffusion et leur essaimage.<br />

« L’innovation n’est pas forcément une intention en soi pour motiver un projet. On agit<br />

et on explicite éventuellement ce qui est innovant dans ce que l’on a fait. »<br />

[Réunion de concertation]<br />

43 Délégation Interministérielle à l’Innovation, à l’Expérimentation <strong>Sociale</strong> et à l’Économie <strong>Sociale</strong>.<br />

62<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Deux thématiques prioritaires<br />

Deux thématiques ont été privilégiées dans le choix des terrains d’observation :<br />

> la montée des phénomènes de malnutrition et de la demande sociale d’aide alimentaire<br />

dans un contexte économique de surproduction44 pour la première,<br />

> le développement des situations de mal-logement touchant en particulier les personnes<br />

âgées, les habitants des « quartiers difficiles », les travailleurs pauvres et<br />

plus largement l’accession au logement45 pour la seconde.<br />

Quatre « terrains d’observation » pour approfondir et alimenter la démarche de<br />

concertation<br />

> A Fleur de Pierre (Quartier Barbejas-Pigeonnier, Dignes) : un jardin collectif de<br />

2 500 m² intégrant la gestion et le compostage des déchets fermentescibles des<br />

380 appartements et des activités de formation, d’accueil d’enfants et d’animation<br />

socio-culturelle.<br />

> Solid’Arles (Quartier Griffeuille, Arles) : un point de vente solidaire et coopératif<br />

permettant l’accès à des fruits et légumes frais, locaux, de saison, à des prix équitables<br />

pour les producteurs et les consommateurs.<br />

> L’Agence Immobilière à Caractère Social (AICS) & Esprit Papillon (1er arrondissement,<br />

Marseille) : une agence immobilière à vocation sociale intégrée dans une<br />

association d’insertion par l’activité économique permettant de résoudre concomitamment<br />

les problèmes d’accès à un emploi et à un logement.<br />

> UrbanCoop : un opérateur immobilier dans le domaine de l’accession sociale à la<br />

propriété, sous forme de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), travaillant à<br />

la réduction des coûts, en restant dans le cadre d’une démarche de développement<br />

durable.<br />

3.1.4. Cinq registres dans lesquels identifier l’innovation<br />

sociale<br />

Pour les acteurs consultés, l’innovation réside dans les usages et pratiques des entreprises<br />

de l’économie sociale et solidaire. Leur caractère innovant s’inscrit et/ou peut<br />

être identifié dans 5 registres :<br />

> dans la recherche de la cohérence avec ses principes et valeurs,<br />

> dans son lien au territoire,<br />

> au sein de l’activité productive elle-même,<br />

> dans sa dimension relationnelle,<br />

> en termes d’évaluation.<br />

La recherche de la cohérence entre valeurs et pratiques<br />

Ce qui apparaît innovant, c’est la mise en cohérence entre valeurs (de solidarité, de<br />

responsabilité, d’émancipation, d’éducation…) et pratiques au sein de l’activité ou du<br />

projet. Ce sont les aspects sur lesquels l’économie sociale et solidaire a souvent expérimenté.<br />

44 Eléments de synthèse, Philippe Oswald (Place et la Plateforme).<br />

45 Eléments de synthèse, Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

63


etour au<br />

sommaire<br />

« Comment produit-on du sens ? Comment relie-t-on sens et action ? Comment réouvrir<br />

le jeu ? Il ne faudrait pas s’interdire l’inconnu. »<br />

[Réunion de concertation]<br />

Le lien au territoire<br />

L’innovation est fortement liée au contexte territorial (géographique, économique,<br />

social, politique) dans lequel elle s’inscrit.<br />

« Sur les services à la personne, l’aspect innovant se situe dans la constitution du réseau<br />

régional, entre les niveaux locaux et nationaux existants, et le mélange de fédérations, opérateurs<br />

de l’économie sociale et solidaire, entreprises de capitaux, syndicats de salariés. »<br />

[Réunion de concertation]<br />

Les modalités de l’activité productive<br />

L’innovation sociale peut se situer également au sein de l’activité productive ellemême,<br />

à ses différents stades (production, gestion, distribution, répartition), mais<br />

aussi en raisonnant sur l’ensemble de la filière ou du domaine concerné.<br />

« L’innovation, c’est le développement de pratiques entre acteurs de la chaîne. Aujourd’hui<br />

dans le commerce équitable, c’est l’ensemble de la filière qui est interrogée, de la production<br />

à la distribution, en particulier la vente directe et les modalités de transport. »<br />

[Réunion de concertation]<br />

La dimension relationnelle<br />

Dimension essentielle dans les innovations sociales, la mise en relation de personnes,<br />

structures, activités et progrès de différents domaines est souvent citée. L’implication<br />

des usagers, les méthodes et dynamiques coopératives cherchant à dépasser la<br />

notion de concurrence, les outils de gestion démocratique des structures font partie<br />

des éléments soulignés pour caractériser les activités innovantes de l’économie<br />

sociale et solidaire.<br />

« L’innovation, c’est le développement de nouvelles pratiques entre acteurs de la chaîne.<br />

C’est la prise en compte de la question sociale et environnementale sur l’ensemble de<br />

la filière. »<br />

[Réunion de concertation]<br />

La question de l’évaluation<br />

L’évaluation de l’activité est une question qui est centrale dans la façon de spécifier<br />

l’ensemble du projet, de le rendre visible. Elle l’est d’autant plus lorsqu’il s’agit de<br />

l’aspect novateur, qui doit être identifié dès le lancement de l’activité.<br />

« On peut s’interroger sur la pertinence des présentations habituelles qui sont faites de<br />

l’économie sociale et solidaire : nombre d’emplois créés, nombre de personnes en insertion,<br />

nombre de vacanciers… Qu’entend-on par économie ? Par entreprise ? »<br />

[Réunion de concertation]<br />

64<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

3.1.5. Des registres en tension<br />

Entre mouvement, stabilisation et formalisation<br />

Pour une organisation de l’économie sociale et solidaire, la réinterrogation et le réajustement<br />

de l’activité sont permanents. Il s’agit de questionner son activité, son inscription<br />

territoriale, les besoins couverts, rechercher de nouvelles solutions…<br />

Pourtant, il faut aussi pouvoir stabiliser, optimiser les activités expérimentales afin<br />

de pouvoir les consolider, voire les transmettre. Il y a donc un fragile équilibre, sans<br />

cesse réajusté, entre un processus permanent de réinterrogation, de remise en cause<br />

des pratiques et un processus de stabilisation.<br />

Formaliser les processus nécessite des compétences particulières, de l’appui, de l’accompagnement.<br />

La consolidation de l’innovation doit être anticipée. L’appropriation de<br />

ces processus demande ensuite du temps. Or les équilibres économiques actuels, à<br />

l’exception des efforts faits dans le cadre du PROGRESS avec la collectivité régionale,<br />

ne permettent pas de dégager les moyens permettant d’accéder aux compétences<br />

nécessaires au processus de formalisation.<br />

« Faut-il s’intéresser à l’innovation ou à la consolidation d’une innovation ? Il y a du ridicule<br />

dans la recherche de l’innovation pour l’innovation. A quoi sert-elle ? Vive le savoir<br />

banal ! On va être subventionné si on innove et après on vous laisse tomber. Alors qu’il<br />

y a enrichissement et innovation par la reproduction. C’est aussi l’ancrage sur un territoire<br />

particulier qui peut constituer une innovation. »<br />

[Réunion de concertation]<br />

Entre contextualisation et décloisonnement<br />

L’aspect innovant d’une activité, produit ou service est fortement lié au contexte territorial<br />

dans lequel il s’inscrit (géographique, économique, social et politique). Or le<br />

changement d’échelle est à la fois important, indispensable et difficile à mettre en<br />

œuvre.<br />

La capacité à innover dépend aussi du cadre de référence professionnel, mais aussi<br />

des comportements des personnes. Il y a un équilibre à rechercher entre l’originalité<br />

du projet et l’adaptabilité des représentations mentales des acteurs et parties prenantes.<br />

Par exemple, dans les services à la personne, les structures sont plutôt bien investies<br />

dans des innovations ou progrès internes (l’organisation, la prise en compte des<br />

salariés, la formation…) et moins sur des innovations de positionnement sur des marchés,<br />

de nouvelles prestations et tarifications.<br />

L’évolution du contexte peut aussi faire le succès d’une innovation. C’est l’exemple<br />

des AMAP 46 . Les agriculteurs disparaissent depuis des décennies, mais la sensibilisation<br />

est récente, ce qui permet aujourd’hui le succès de ce type de système qui relie<br />

directement producteurs et consommateurs.<br />

« Il faudrait une approche plus systémique, dépasser les cloisonnements. Pour l’alimentation<br />

par exemple, le commerce équitable ne se soucie pas de l’approche bio. Il y a des<br />

filières cloisonnées qui s’ignorent les unes les autres. Il y a une nécessité de la mixité. »<br />

[Réunion de concertation]<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

46 Les AMAP, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, sont destinées à favoriser l’agriculture<br />

paysanne et biologique, en créant un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s’engagent à acheter<br />

la production de ceux-ci à un prix équitable et en payant par avance.<br />

65


etour au<br />

sommaire<br />

Entre injonction, opportunité et risque<br />

La notion d’innovation peut conduire à un effet d’aubaine. On constate en effet une<br />

pression à l’innovation, en lien avec l’évolution des financements des pouvoirs publics,<br />

mais aussi par l’effet d’un environnement changeant qui peut amener à survaloriser<br />

des innovations, voire à en créer de toutes pièces, sans qu’elles ne soient pensées<br />

en tant que telles. Il peut ainsi apparaître une tension entre injonction à innover<br />

(contrainte extérieure) et opportunité de développement (pour une structure).<br />

L’innovation, et sa diffusion, suppose une prise de risque, généralement assumée par<br />

un collectif d’individus sans contrepartie. Ce risque est de deux natures :<br />

> économique,<br />

> mais aussi le risque de récupération par d’autres opérateurs lucratifs.<br />

Comment dès lors ne pas s’interroger sur ce risque de récupération ? Les innovations<br />

intéressantes peuvent se banaliser et perdre leur sens, soit du fait d’une dilution du<br />

projet en interne (dans le temps, d’une segmentation des tâches…), soit par une<br />

reprise par le marché lorsque l’activité connaît une rentabilité économique avérée.<br />

Consolider et diffuser l’innovation suppose de mettre en place un certain nombre de<br />

garanties. Quel doit être le rôle des pouvoirs publics sur cette question ? L’économie<br />

sociale et solidaire peut-elle elle-même construire ses propres garanties ? Dans<br />

quelles conditions ?<br />

« Dans l’innovation, il y a toujours la notion de risque. »<br />

« L’ESS a globalement du mal à valoriser ses propres innovations. Pourtant il y a de<br />

formidables moyens de rendre visible l’économie sociale et solidaire et ce qu’elle fait.<br />

La notion d’innovation, en Europe, est une opportunité. »<br />

[Réunion de concertation]<br />

3.1.6. La question de la diffusion en conclusion<br />

Relevons pour conclure l’importance de la question de la diffusion des innovations de<br />

l’économie sociale et solidaire, et les difficultés qu’elle soulève. Les comptes rendus<br />

d’expériences partagés avec les acteurs ont un point commun : ces activités fonctionnent,<br />

produisent des résultats concrets, des effets directs et indirects positifs<br />

pour les bénéficiaires. Cependant, et c’est un autre constat transversal, ces innovations<br />

restent peu reconnues et ont du mal à franchir le seuil d’une diffusion large. Il<br />

faut s’intéresser à l’innovation, mais probablement plus encore à la consolidation et<br />

la propagation des innovations.<br />

Reproduire, essaimer passe par la réunion de plusieurs conditions. Les débats et les<br />

entretiens ont permis d’en identifier un certain nombre :<br />

> un contexte propice qui peut être plus ou moins favorable en fonction de la préexistence<br />

d’un « état d’esprit » ou d’une culture mutualiste,<br />

>« des gens à réseaux » c’est-à-dire des porteurs de projets qui savent créer ou susciter<br />

les passerelles entre acteurs,<br />

> des institutions publiques et collectivités locales impliquées ou ouvertes,<br />

> des outils d’évaluation des activités permettant de rendre lisibles aux yeux de tous<br />

les effets des projets et de faire la preuve de leur utilité et efficacité (économique,<br />

sociale, environnementale…),<br />

> des qualités d’animation et de mobilisation fortes.<br />

66<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

La réussite des innovations sociales passe par le portage par des groupes et réseaux<br />

divers, par des formes de mixité d’acteurs. C’est pour cela qu’elles ne peuvent évacuer<br />

la question du sens et des processus démocratiques, qui permettent de les produire.<br />

« L’une des problématiques de la diffusion de l’innovation, c’est la question de la rentabilité.<br />

Si la dimension économique est secondaire dans l’innovation sociale elle même,<br />

elle devient essentielle dans sa capacité à se diffuser. »<br />

[Réunion de concertation]<br />

3.2. L’économie sociale et solidaire, une source pour<br />

d’autres indicateurs de richesses<br />

Compléments à consulter sur le site Internet de la <strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong><br />

www.cresspaca.org<br />

La Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> et le Conseil Régional<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur ont organisé le 17 novembre 2009 à l’hémicycle de Région<br />

un séminaire dont l’ambition était d’être :<br />

> une rencontre entre partenaires publics, partenaires économiques et sociaux de<br />

la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour échanger, débattre et enrichir leurs<br />

pratiques d’identification et d’évaluation de l’utilité sociale,<br />

> une journée de travail, permettant de faire émerger des propositions qui contribueraient<br />

à la fois à une meilleure appropriation par les acteurs de l’économie<br />

sociale et solidaire de ce type de démarche, mais également à favoriser l’émergence<br />

d’une commande publique socialement responsable et durable,<br />

> une journée d’échanges permettant aux techniciens des collectivités territoriales<br />

d’intégrer des critères d’utilité sociale dans l’instruction, le suivi et l’évaluation<br />

des projets soutenus.<br />

Aujourd’hui, les principaux indicateurs de richesses (PIB, croissance économique)<br />

sont de plus en plus contestés car ignorant la plupart des dimensions de bien-être<br />

individuel et collectif : la réalisation de services d’intérêt collectif, le lien social, le<br />

développement personnel, l’innovation technique ou sociale.<br />

Les organisations de l’économie sociale et solidaire (associations, mutuelles, coopératives<br />

et fondations) produisent non seulement des biens et des services mais aussi<br />

des effets collectifs positifs 47 . Ce traitement de l’évaluation de la richesse socioéconomique<br />

générée relève d’approches expérimentales, le plus souvent sectorielles<br />

ou territoriales, dont les dénominations peuvent varier : utilité sociale, plus-value<br />

sociale, responsabilité sociétale et environnementale, etc.<br />

L’évaluation précise des richesses produites par les entreprises de l’économie sociale<br />

et solidaire est un enjeu majeur pour mettre en avant les pratiques et les réponses<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

47 Les économistes parlent d’effets externes ou externalités positives. Il est fait l’hypothèse que l’économie sociale<br />

et solidaire a la particularité d’être de la production volontaire d’effets externes positifs.<br />

67


etour au<br />

sommaire<br />

que l’économie sociale et solidaire peut apporter au modèle de développement économique,<br />

social et durable des territoires.<br />

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les travaux conduits dans le cadre du groupe sur l’utilité<br />

sociale du séminaire permanent du « PROGRESS » ont abouti à la formalisation<br />

d’indicateurs et d’une grille d’appui à l’évaluation devant permettre :<br />

> une meilleure reconnaissance des bénéfices collectifs apportés par les activités<br />

de l’économie sociale et solidaire,<br />

> une régulation concertée entre acteurs de l’économie sociale et solidaire et la collectivité<br />

territoriale régionale, dans l’esprit d’une démarche de progrès, s’appuyant<br />

sur des critères et indicateurs négociés au cas par cas.<br />

Aujourd’hui, malgré l’existence de diverses démarches expérimentales et « l’outillage »<br />

créé pour le PROGRESS, l’utilité sociale produite par les activités de l’économie sociale<br />

et solidaire reste mal connue : sa mise en œuvre reste timorée, les expérimentations<br />

ne sont pas toujours comprises ou adaptées, la notion même fait encore débat.<br />

De façon complémentaire à l’initiative d’acteurs, ou de fédérations en la matière, des<br />

collectivités territoriales mettent également en place des expérimentations, des outils<br />

visant à favoriser cette reconnaissance. Néanmoins, la culture de l’évaluation est<br />

encore peu développée dans les collectivités publiques et la prise en compte des<br />

impacts socio-économiques et environnementaux dans le cadre des relations entre<br />

les pouvoirs publics et les acteurs de l’économie sociale et solidaire est une pratique<br />

encore très marginale. Le développement et la reconnaissance de ces pratiques doivent<br />

être consolidés et accompagnés.<br />

3.2.1. Pourquoi construire de nouveaux indicateurs<br />

de richesses ?<br />

La construction de nouveaux indicateurs de richesses suscite un intérêt renouvelé à<br />

la lumière des problématiques de crise.<br />

Des initiatives internationales aux expérimentations d’acteurs, de l’indicateur de<br />

développement humain, de l’approche du bonheur intérieur brut aux démarches<br />

d’évaluation, de la responsabilité sociale des entreprises ou de l’utilité sociale, de<br />

nombreuses tentatives sont réalisées pour produire et rendre lisible « d’autres » indicateurs<br />

de richesses.<br />

Dans ce cadre, l’utilité sociale est un concept déjà abordé par les économistes à la<br />

seconde moitié du XIX ème siècle sous d’autres vocables tels que : utilités collectives<br />

et effets externes ou externalités positives, elle intègre évidemment l’utilité économique<br />

et elle se réfère aussi par conséquent, à la valeur économique.<br />

Cependant, l’approche utilité sociale, à la différence de l’approche évaluative en général,<br />

ne vise pas à exprimer uniquement la valeur économique générée par une entreprise<br />

ou une organisation. La démarche est beaucoup plus ambitieuse que celles des<br />

« économistes des externalités » car elle ne s’attache pas seulement à la difficile<br />

remontée des formes de valeur économique cachées ; elle ambitionne aussi d’exprimer,<br />

de faire valoir, de faire prendre en compte ce qui échappe à la valorisation économique<br />

et au calcul économique, c’est-à-dire des formes d’utilité sociale et sociétales<br />

68<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

qui ne sont pas visibles. De nombreux auteurs (Gadrey, Morin, Viveret, Jany-Catrice,<br />

Kempf, Coutrot, Perret…) ont travaillé sur une autre conception de la richesse mentionnant<br />

explicitement l’économie sociale et solidaire comme une possibilité de<br />

réponse à la crise.<br />

Dans « les 50 propositions pour changer le cap : l’économie sociale et solidaire, un<br />

laboratoire pour un autre mode de développement » 48 (Alphandéry, Fraisse et<br />

Ghezali), plusieurs pistes faisant référence aux nombreuses démarches d’expérimentations<br />

sont reprises :<br />

> Améliorer et intégrer dans la comptabilité nationale des indicateurs non monétaires<br />

de bien-être, de santé sociale et de développement durable. Malgré leurs<br />

insuffisances, les marges d’amélioration de nombreux indicateurs complémentaires<br />

au PIB sont importantes et méritent un investissement soutenu de la collectivité.<br />

> Fonder une politique socio-économique sur quelques indicateurs clés articulés à<br />

un tableau de bord intégrant les dimensions sociales, écologiques, d’intérêt général.<br />

Il s’agit d’institutionnaliser un nombre réduit d’indicateurs synthétiques à forte<br />

visibilité publique qui puissent être ensuite décomposés au travers d’un tableau<br />

de bord de notre richesse nationale.<br />

> Produire un rapport annuel sur le développement humain supervisé par une commission<br />

parlementaire et discuté à l’Assemblée nationale. Proposée en son temps<br />

par Patrick Viveret (2003), cette proposition vise à s’assurer une large appropriation<br />

politique des nouveaux indicateurs de richesses de manière à ce qu’ils contribuent<br />

à l’amélioration de la délibération démocratique et orientent la décision<br />

publique. Une autre piste est celle de la création d’une commission nationale<br />

ouverte aux partenaires sociaux et à la société civile.<br />

Le « labo » des « 50 propositions pour changer de cap » constitue aujourd’hui un outil<br />

de débat public sur notre modèle de développement qui souhaite associer les citoyens<br />

et organisations de la société civile.<br />

C’est le sens de la démarche initiée également par le Forum pour d’Autres Indicateurs<br />

de Richesse (FAIR) 49 , en réponse aux travaux de la Commission Stiglitz dont les<br />

méthodes sont jugées insuffisamment ouvertes à la consultation de la société civile<br />

(Gadrey, 2009).<br />

A quels enjeux toutes ces notions renvoient-elles ? Pour quelles raisons peut-on<br />

chercher à développer ce type de pratiques, au niveau des organisations ou des territoires<br />

? En quoi les nouveaux indicateurs de richesses peuvent ils concerner les<br />

acteurs de l’économie sociale et solidaire et les collectivités territoriales ?<br />

48 Consulter l’ensemble des propositions sur le site : www.lelabo-ess.org<br />

49 Pour en savoir plus sur FAIR : www.idies.org/index.php?category/FAIR<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

69


etour au<br />

sommaire<br />

3.2.2. Quelles pratiques d’évaluation pour quels objectifs ?<br />

Trois ateliers de travail organisés dans le cadre de ce séminaire ont abordé concrètement<br />

la mise en place de démarche d’évaluation de l’utilité sociale à partir d’expériences<br />

opérationnelles.<br />

Les démarches d’évaluation de l’utilité sociale dans leur ensemble proviennent de la<br />

volonté des structures elles-mêmes. L’enjeu essentiel de ces démarches est souvent<br />

de faire partager le sens des projets des structures par l’ensemble des parties prenantes<br />

(partenaires publics et opérationnels, membres de la structure, usagers…).<br />

Cette mobilisation élargie est d’autant plus importante lorsque les démarches posent<br />

la question de la co-identification des besoins de territoire auxquels la structure<br />

cherche à répondre.<br />

Dans tous les cas, la réussite d’une démarche d’évaluation implique des conditions<br />

spécifiques :<br />

> la préparation et l’implication des parties prenantes,<br />

> l’engagement dans la durée,<br />

> la nécessité de se faire accompagner par un tiers intervenant dans la démarche car<br />

il favorise l’objectivation et contribue à garantir les conditions de stabilité de la<br />

démarche,<br />

> la vigilance à apporter aux modalités de collecte et d’analyse dans la durée et à la<br />

réactualisation de l’évaluation. La production d’éléments de lecture à un instant T<br />

ayant souvent vocation à être un diagnostic de la structure.<br />

Si « la normalisation » introduite à travers la prédétermination des indicateurs dans<br />

les grilles proposées par certaines des démarches peut introduire le risque de laisser<br />

de côté certaines spécificités de la structure ou de son contexte, elles constituent<br />

néanmoins un cadre de référence sur lequel il est plus aisé de s’appuyer.<br />

Les différentes démarches d’évaluation de l’utilité sociale ont donc des impacts différents<br />

suivant les objectifs fixés. Les résultats obtenus sont soit :<br />

> un diagnostic de la structure établi à un instant T,<br />

> et/ou un outil d’aide à la décision, qui permet à une structure engagée dans une<br />

démarche progrès, de définir, de réévaluer et de questionner régulièrement son<br />

projet au regard de ses partenaires opérationnels et financeurs,<br />

> et/ou un élément de valorisation auprès de ses partenaires notamment financeurs,<br />

permettant d’améliorer l’argumentaire et de solliciter de nouveaux partenaires.<br />

Par ailleurs a été mis en relief l’existence d’un grand nombre de démarches d’évaluation<br />

qui ne favorise pas une consolidation éventuelle des données issues de chacune<br />

de ces évaluations, par manque d’homogénéité éventuelle des indicateurs. Il est<br />

en effet parfois difficile d’en tirer une lecture transversale, propre à une fédération,<br />

un secteur, un territoire. Cette limite reste cependant relative, car le constat est qu’on<br />

retrouve des critères et indicateurs récurrents, en relation avec une activité et des<br />

problématiques quant au contexte d’exercice.<br />

Enfin, ces outils d’évaluation de l’utilité sociale sont principalement à l’usage individuel<br />

des entreprises : « étalonner » les impacts à l’échelle d’une entreprise de l’économie<br />

70<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

sociale et solidaire au travers des diverses expérimentations, favorise leur reconnaissance<br />

individuelle mais non celle de l’impact global des organisations de l’économie<br />

sociale et solidaire sur les territoires.<br />

3.2.3. Comment mesurer les apports et les impacts<br />

des organisations de l’économie sociale et solidaire sur<br />

un territoire ?<br />

Des initiatives sont aujourd’hui prises ou soutenues par des collectivités territoriales<br />

pour mieux appréhender ce qui est produit sur les territoires. Ces expérimentations,<br />

dont certaines ont été présentées à l’occasion du séminaire, renvoient à différents<br />

processus comme :<br />

> la mise en place d’observatoires sur des indicateurs sociaux et/ou environnementaux<br />

spécifiques (exemples : BIP 40, démarches d’évaluation associées aux agendas<br />

21…),<br />

> des démarches participatives cherchant à rendre lisibles les richesses d’un territoire<br />

au sens large (exemples : démarche sur la responsabilité sociale des territoires<br />

ou de l’indicateur sociétal de bien-être territorialisé ou encore la démarche<br />

« Territoire <strong>Sociale</strong>ment Responsable – TSR » initiée par le réseau REVES – Réseau<br />

Européen des Villes et des Régions pour l’Economie <strong>Sociale</strong>),<br />

> l’appui à la mise en place d’outils pour les organisations de l’économie sociale et<br />

solidaire permettant de mieux cerner le « gain sociétal » créé (exemple de l’outil<br />

Evalu’RA mis en place par la Région Rhône-Alpes),<br />

> la co-détermination de critères et d’indicateurs entre acteurs privés et publics<br />

(exemple : la grille élaborée pour le PROGRESS en Provence-Alpes-Côte d’Azur),<br />

> des pôles de l’économie sociale et solidaire sectoriels dans le cadre de projets de<br />

développement concertés entre partenaires privés et publics d’une même filière<br />

(exemple : le Pôle Régional d’Innovation et de Développement Economique <strong>Solidaire</strong><br />

– PRIDES – Carac’Terres pour la filière du tourisme de territoire en région Provence-<br />

Alpes-Côte d’Azur).<br />

La diversité de ces expérimentations recoupe des enjeux de natures différentes sous<br />

l’angle de la relation entre acteurs publics et acteurs privés de l’économie sociale et<br />

solidaire.<br />

Elles confirment la possibilité d’intégrer dans les démarches entreprises autour de<br />

nouveaux indicateurs de richesses, ce qui est spécifiquement produit par l’économie<br />

sociale et solidaire.<br />

Aujourd’hui, il manque cependant une démarche de valorisation territoriale de la<br />

contribution sociétale spécifique de l’économie sociale et solidaire à l’échelle de la<br />

région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Valorisation qui ne se réduirait pas à l’addition<br />

des évaluations individuelles de l’utilité sociale.<br />

Les personnes présentes lors de ce séminaire ont accepté sur proposition de la<br />

Chambre Régionale d’engager, en 2010, une démarche permettant la création d’un<br />

indice territorial de l’utilité sociale, élaboré à partir d’un faisceau d’indicateurs.<br />

L’objectif de cette démarche est de donner une lisibilité territoriale, globale, de la face<br />

cachée de la valeur de l’utilité sociale produite par les organisations de l’économie<br />

sociale et solidaire sur les territoires de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

71


etour au<br />

sommaire<br />

Il s’agira de travailler à partir de bases méthodologiques existantes qui ont fait l’objet<br />

de débats participatifs, de croiser les éléments relevant de l’économie sociale et<br />

solidaire et relevant des politiques publiques, afin de définir ce nouvel indice.<br />

A l’issue des débats, il a été décidé avec le Conseil Régional d’organiser dès le début<br />

de l’année 2010 des groupes de travail partenariaux, co-animés par la collectivité et<br />

la Chambre Régionale pour construire cet indice qui permettra de mieux rendre<br />

compte des apports sociaux et environnementaux des organisations de l’économie<br />

sociale et solidaire.<br />

3.3. La transmission du sens et des savoirs<br />

Compléments à consulter sur le site Internet de la <strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong><br />

www.cresspaca.org<br />

3.3.1. Un contexte spécifique à l’économie sociale<br />

et solidaire<br />

Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ce sont environ 600 000 personnes qui<br />

partiront à la retraite d’ici 2020, soit 32,4 % de l’emploi salarié 50 .<br />

En région, à l’horizon 2020, et dans l’économie sociale et solidaire :<br />

> 57 800 salariés partiront à la retraite, soit 42,1 % des emplois de 200751 ,<br />

> 7 200 cadres intermédiaires et dirigeants cesseront leur activité, soit 41,9 % de<br />

cette catégorie socioprofessionnelle51 .<br />

Au regard de l’importance des questions posées par ces chiffres, cet atelier avait pour<br />

objectif de permettre aux représentants des entreprises de l’économie sociale et solidaire<br />

de s’interroger sur les enjeux de la transmission au sein de leurs établissements.<br />

En effet les conséquences de l’évolution de la structure d’âge des effectifs salariés<br />

posent la question du renouvellement. Comment veiller au maintien des compétences<br />

clés dans l’organisation du travail et donc à leur transmission ?<br />

Cette question est renforcée pour les organisations de l’économie sociale et solidaire,<br />

par le fait que dans le même temps les dirigeants bénévoles sont eux aussi confrontés<br />

à la difficulté de renouveler les engagements dans les instances de gouvernance<br />

de leurs entreprises.<br />

Le risque est grand aujourd’hui, pour certaines structures, de se retrouver dans des<br />

situations critiques de déficit de compétences bénévoles et salariés à moyen terme.<br />

Dans un tel contexte, assurer l’avenir suppose dès à présent d’anticiper ce phénomène<br />

et de concevoir ensemble les projets qui permettront de transmettre les valeurs<br />

et les pratiques de l’économie sociale et solidaire aux nouvelles structures d’encadrement.<br />

50 Sud INSEE l’essentiel – n°129 – janvier 2009 « <strong>PACA</strong> : un actif sur trois partira à la retraite d’ici 2020 ».<br />

51 Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />

72<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

3.3.2. Les enjeux<br />

La transmission est l’action qui permet à une nouvelle génération de bénéficier des<br />

savoirs et des compétences des « anciens » mais aussi de conserver des valeurs spécifiques<br />

à l’économie sociale et solidaire. La question de la transmission prend une<br />

dimension originale quand on y intègre le sens et les valeurs, et quand aux côtés des<br />

salariés, on prend en compte les bénévoles.<br />

Il convient donc de s’interroger sur la façon d’opérer le renouvellement des bénévoles et<br />

des salariés, et sur la façon de maintenir l’intégrité du projet sans menacer la structure.<br />

La question est double puisqu’elle porte d’une part sur les connaissances historiques<br />

et culturelles au sein de la structure et d’autre part sur les compétences techniques.<br />

Quelles sont les difficultés rencontrées par les différentes structures de l’économie<br />

sociale et solidaire, liées à la spécificité du champ ? Peut-on identifier les freins et les<br />

enjeux multiples de la transmission ? Quelles pistes de réflexion et d’action pour<br />

assurer la transmission de ces structures ?<br />

3.3.3. La transmission au sein des organisations<br />

de l’économie sociale et solidaire<br />

L’économie sociale et solidaire est régie par des règles et principes construits autour<br />

de valeurs spécifiques qui demandent à ses acteurs des compétences particulières en<br />

termes de gouvernance de la structure et de maintien du projet commun. C’est la<br />

combinaison entre organisation et projet sur un territoire qui crée une dynamique<br />

spécifique aux acteurs de l’économie sociale et solidaire.<br />

Au moment de la transmission, il s’agit donc d’abord de savoir précisément ce que l’on<br />

transfère :<br />

> la dimension institutionnelle du projet,<br />

> l’expérience démocratique de l’organisation,<br />

> le bien commun faisant l’objet des statuts,<br />

> l’ancrage territorial de l’organisation,<br />

> le patrimoine collectif du projet,<br />

> le travail et les savoirs associés.<br />

Il s’agit ensuite d’identifier à qui on le transmet. Cette définition d’une « cible » permet<br />

de créer un environnement spécifique à la transmission qui sera borné dans le<br />

temps et dans l’espace. Ce contexte aura la particularité de pouvoir se distinguer des<br />

espaces ordinaires de travail.<br />

Quels que soient les objectifs des expériences relatées à l’occasion de l’atelier (transmission<br />

d’une fonction dirigeante, renouvellement d’une catégorie des effectifs par des<br />

recrutements, transmission d’une activité économique…), l’ensemble des acteurs a mis<br />

en évidence l’importance d’un diagnostic en amont de la situation permettant l’identification<br />

précise de ce qui pourrait constituer une « rupture » pour l’organisation.<br />

A travers leurs témoignages, les participants ont souligné la nécessité d’articuler<br />

dans le dispositif de transmission :<br />

> le transfert des dimensions sociales et humanistes liées à l’objet spécifique de<br />

chaque projet de l’économie sociale et solidaire. C’est-à-dire la dimension de la<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

73


etour au<br />

sommaire<br />

compétence particulière attendue d’un bénévole ou d’un salarié exerçant un mandat<br />

ou une activité dans une organisation de l’économie sociale et solidaire. Cette compétence<br />

pouvant parfois être insuffisamment négociée et relever d’attentes collectives<br />

implicites,<br />

> avec les pratiques de gestion et de management des compétences de toute entreprise<br />

quelle que soit sa forme juridique.<br />

Face au phénomène de vieillissement de la population, les cadres et dirigeants des<br />

organisations de l’économie sociale et solidaire partant à la retraite sont donc amenés<br />

à céder leur place à une nouvelle génération d’administrateurs et de techniciens.<br />

Leur défi est de réaliser la transmission de la structure tout en conservant les valeurs<br />

qui l’animent mais également de transmettre des compétences spécifiques au champ<br />

de l’économie sociale et solidaire.<br />

A l’écoute des différentes interventions on pourrait considérer qu’il ne s’agit pas tant de<br />

transmettre un objet fini mais plutôt une prise de conscience, dans une logique de<br />

construction permanente, des valeurs et principes de gouvernance de la structure.<br />

A ce titre l’enjeu du continuum entre bénévoles et salariés a plusieurs fois été répété.<br />

La présentation de la situation des sociétaires bénévoles de la mutualité a permis une<br />

illustration de cet enjeu pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Lorsque<br />

l’on se réfère au fonctionnement des mutuelles on constate une crise du militantisme/bénévolat<br />

qui semble en mal de reconnaissance, d’information et d’indemnisation.<br />

Ce contexte actuel d’hésitations dans le militantisme pourrait être atténué par le<br />

code de la mutualité française autour d’indemnisation des militants et de leur formation<br />

par un tuilage entre les anciennes générations et les nouvelles, de manière à impliquer<br />

les élus et les sensibiliser à la question de la transmission du sens et des savoirs.<br />

3.3.4. La dynamique de transmission à mettre en place<br />

La question du processus dans la transmission est essentielle et, à travers elle, celle<br />

de la temporalité. Elle repose sur le triptyque : anticiper, préparer, agir.<br />

Anticiper<br />

La garantie que l’acceptation de la transmission se fasse simplement parce qu’elle est<br />

pensée n’est pas facile à obtenir. D’autres éléments peuvent favoriser ce passage tels<br />

que l’utilisation d’outils comme la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des<br />

Compétences) qui permettrait une anticipation beaucoup plus en amont.<br />

Anticiper c’est aussi évaluer les risques liés à la transmission et se donner les moyens<br />

de les prévenir. Le changement (de présidence, de direction, de projet, de statut…) va<br />

souvent de pair avec des résistances (des salariés, des bénévoles, des partenaires…).<br />

Celles-ci peuvent mettre en péril la pérennité de l’organisation. L’évaluation de ces<br />

résistances en amont par une étude du fonctionnement de l’organisation permettrait<br />

de limiter ces risques.<br />

Préparer<br />

Préparer, c’est penser en termes de parcours en permettant à des bénévoles et à des<br />

salariés d’accéder à des postes de cadre par exemple (par la formation, le tutorat…).<br />

Ainsi, il s’agit de développer et d’instaurer une « culture de la transmission » au sein<br />

de l’organisation dès la rentrée d’une nouvelle recrue.<br />

74<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Quand vient le moment de la transmission en termes de passation de l’organisation<br />

de l’économie sociale et solidaire ou du projet, il est nécessaire de mettre en place des<br />

dispositifs réfléchis et adaptés.<br />

Agir<br />

Le recrutement des bénévoles fait partie des outils de la transmission. Il faut créer<br />

un environnement favorable pour l’intégration et penser la dimension collective et<br />

non uniquement la gestion de poste individuel.<br />

Intégrer les nouveaux arrivants en augmentant les espaces de rencontres, fait partie<br />

des pistes à développer. Cela suppose une démocratie interne susceptible d’aider à<br />

la transmission mais aussi d’augmenter les capacités à prendre du recul, partager,<br />

transmettre… savoir parler de ce que l’on fait.<br />

D’autres pistes concernent la réglementation en donnant des limites au niveau de<br />

l’âge et du nombre de mandats pour les postes de direction et/ou d’administration. Il<br />

s’agit de cette manière de limiter l’accaparement du pouvoir par un nombre restreint<br />

d’acteurs cumulant à la fois les compétences et l’expérience et ayant du mal à passer<br />

le relais.<br />

La transmission aux salariés par la modification des statuts (comme la création d’une<br />

SCOP 52 ) est une solution qui permet d’assurer le maintien de l’emploi et de l’activité<br />

économique. Les personnes détentrices du savoir-faire (expérience, compétence)<br />

peuvent assumer la responsabilité d’un tel projet. Car transmettre doit amener à<br />

réfléchir non seulement autour des compétences, mais aussi de l’organisation ellemême<br />

en termes de statut, de projet et en lien avec le sens et les valeurs.<br />

3.3.5. Conclusion : l’anticipation au cœur de la démarche<br />

Le bénévolat et l’emploi salarié dans l’économie sociale et solidaire seront fortement<br />

remodelés d’ici 2020 en conséquence des départs à la retraite de la génération du<br />

« baby-boom » des années 1950.<br />

Cette question de la transmission est stratégique pour l’entreprise et son développement.<br />

De la manière de la résoudre dépend une partie de son avenir.<br />

Pour traiter la question de la transmission, il est important de prendre conscience de<br />

la portée de l’anticipation, avec la nécessité de construire et mobiliser, non seulement<br />

les ressources mais aussi les acteurs en termes de temps et de durée.<br />

Des premiers éléments d’interprétation issus de l’atelier sont possibles :<br />

> A travers la question de la transmission apparaît la notion d’entreprise qualifiante.<br />

Le transfert des compétences pose la question de la transformation des compétences<br />

des personnes concernées : celles en charge de la transmission et celles en<br />

apprentissage. Il convient donc de souligner l’importance de conjuguer une stratégie<br />

de recrutement avec une stratégie de formation, tout autant des salariés que<br />

des bénévoles.<br />

> La nécessité de construction d’un « cadre » à la transmission est apparue fortement,<br />

mais avec la particularité de faire référence à des ajustements ou des aménagements<br />

de situations managériales par ailleurs déjà existantes. Il s’agirait donc plus<br />

d’introduire des possibilités supplémentaires dans la mise en œuvre de la Gestion<br />

52 Société Coopérative de Production.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

75


etour au<br />

sommaire<br />

Prévisionnelle des Emplois et des Compétences des organisations, que de mettre<br />

en place des dispositifs types.<br />

> Les questions de la GPEC et de la gestion des âges dans l’entreprise ont été évoquées<br />

dans le cadre de cet atelier. La diversité des leviers d’actions possibles pour<br />

aborder la question de la transmission (la santé au travail, la coopération entre<br />

générations, la gestion des parcours professionnels…) sont à approfondir. Des investigations<br />

complémentaires de type monographique pourraient être envisagées pour<br />

rendre compte plus précisément des expériences en cours dans différentes entreprises.<br />

Leur capitalisation permettrait d’enrichir une analyse collective.<br />

Ces différents éléments d’interprétation confortent la Chambre Régionale dans sa<br />

volonté d’envisager pour l’année 2010 un travail d’étude spécifique sur la transmission<br />

qui serait réalisé par son Observatoire.<br />

3.4. Quelle qualité de l’emploi dans les<br />

organisations de l’économie sociale et solidaire ?<br />

Compléments à consulter sur le site Internet de la <strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong><br />

www.cresspaca.org<br />

Premiers résultats sur données statistiques nationales dans le cadre de l’étude ESSQUAL<br />

menée par Ekaterina Melnik (Centre d’Etudes de l’Emploi – chercheur associé – et LEST),<br />

Francesca Petrella (LEST-CNRS et Université de la Méditerranée, directrice du Master<br />

RH-ESS) et Nadine Richez-Battesti (LEST-CNRS et Université de la Méditerranée, directrice<br />

du Master RH-ESS).<br />

On constate aujourd’hui le rôle important de l’économie sociale et solidaire dans les<br />

dynamiques de création d’emplois. Composées d’associations, de coopératives, de<br />

mutuelles et de fondations, les organisations de l’économie sociale et solidaire sont<br />

aujourd’hui reconnues comme des organisations économiques à part entière. Ainsi,<br />

entre 2005 et 2006, l’emploi au sein de l’économie sociale et solidaire a connu un taux<br />

de croissance supérieur au reste de l’économie française, soit 4,2 % d’emplois équivalent<br />

temps plein contre 0,7 %. En 2006, près d’un salarié sur dix était employé dans<br />

ces organisations, avec au total 2,1 millions de salariés en France pour plus de<br />

200 000 établissements employeurs. Pour l’ensemble de l’économie sociale et solidaire,<br />

le nombre d’établissements employeurs a augmenté entre 2005 et 2006 de<br />

1,2 %, tandis que les effectifs salariés se sont accrus de 3,1 %.<br />

Le dynamisme de la création d’emplois dans l’économie sociale et solidaire conduit<br />

cependant à s’interroger sur la dimension qualitative des emplois dans les organisations<br />

de l’économie sociale et solidaire. Depuis la fin des années 1990, la qualité de<br />

l’emploi fait partie des préoccupations des institutions internationales aussi bien au<br />

niveau européen (Commission Européenne), qu’au niveau mondial (l’Organisation des<br />

Nations Unies et le Bureau International du Travail). Même si, depuis le début des<br />

années 2000, la qualité de l’emploi est passée au second plan au profit des objectifs<br />

de plein emploi, de productivité et de cohésion sociale, elle reste présente dans la stratégie<br />

européenne. Des études comparatives ont fourni des éléments de comparaisons<br />

76<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

entre pays, sur la base des indicateurs de Laeken définis par la commission européenne,<br />

ou d’autres indicateurs originaux. Mais peu de travaux académiques abordent<br />

la qualité de l’emploi dans une perspective sectorielle, qu’elle soit comparative<br />

ou pas. Et peu de travaux s’intéressent plus particulièrement à la qualité de l’emploi<br />

dans les organisations de l’économie sociale et solidaire.<br />

Ces constats ont abouti, en février 2009, au lancement du projet ESSQUAL, un programme<br />

de recherche universitaire pluridisciplinaire, initié par les co-directrices du<br />

Master « Économie <strong>Sociale</strong> » de l’Université de la Méditerranée, Nadine Richez-<br />

Battesti et Francesca Petrella. Ce projet, mené en partenariat avec la Chambre<br />

Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong>, Act Méditerranée, l’ORM 53 et la Région<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur, est cofinancé par le Conseil Régional, la Caisse des<br />

Dépôts et Consignations ainsi que son Institut pour la recherche. L’objectif de ce travail<br />

est de proposer une analyse de la qualité de l’emploi dans les organisations de<br />

l’économie sociale et solidaire, en combinant des données statistiques au niveau<br />

national et régional et une enquête de terrain réalisée en région Provence-Alpes-Côte<br />

d’Azur.<br />

Nous rendons compte ici de la première étape de ce travail qui consiste d’une part à<br />

définir ce que l’on entend par qualité de l’emploi et d’autre part à présenter les premiers<br />

résultats de mesure de la qualité de l’emploi obtenus sur des données statistiques<br />

nationales.<br />

3.4.1. Définir la qualité de l’emploi<br />

Comment définit-on la qualité de l’emploi ? Il existe deux types d’approches pour étudier<br />

la qualité de l’emploi. D’un côté, les approches subjectives de la qualité des<br />

emplois permettent de répondre aux questions suivantes : Pourquoi les individus préfèrent-ils<br />

un emploi à un autre ? Quel est l’impact des différentes caractéristiques<br />

d’un emploi sur le bien-être, la satisfaction et l’engagement au travail ?<br />

De l’autre, les approches objectives mobilisent un ensemble d’indicateurs institutionnels<br />

basés sur des données concernant les différents critères de la qualité de<br />

l’emploi déjà prédéfinis grâce, notamment, aux recherches et aux consensus politiques.<br />

Les travaux effectués dans cette perspective apportent des éléments de comparaison<br />

de la qualité de l’emploi dans les différents pays ou dans le temps.<br />

Dans cette seconde perspective, il est intéressant de présenter comment les différentes<br />

institutions définissent le concept de la qualité de l’emploi. Ainsi, le Bureau<br />

International du Travail (BIT) a introduit en 1999 le concept de travail décent. Le terme<br />

« décent » faisant référence à « acceptable » ou « adéquat », le concept a été défini<br />

par le Directeur Général du BIT de l’époque comme « la possibilité pour les femmes<br />

et les hommes d’obtenir un travail décent et productif dans des conditions de liberté,<br />

équité, sécurité et dignité humaine ». Au niveau européen, l’objectif de « qualité de<br />

l’emploi » a été formulé d’abord en 2000 à la suite des sommets européens de Nice et<br />

de Lisbonne, puis une liste d’indicateurs a été adoptée dans le prolongement du sommet<br />

de Laeken en 2001. Ainsi, les indicateurs de Laeken constituent une base pour les<br />

comparaisons internationales de la qualité de l’emploi en Europe ; ils prennent en<br />

53 Observatoire Régional des Métiers.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

77


etour au<br />

sommaire<br />

compte une dizaine de dimensions plus au moins largement définies (Commission<br />

Européenne, 2003) :<br />

> qualité intrinsèque de l’emploi (en termes de statut, de satisfaction, de rémunération),<br />

> éducation, formation et développement de carrière (formation professionnelle,<br />

qualifications),<br />

> égalité des sexes (les écarts des salaires homme-femme, ségrégation selon les<br />

professions),<br />

> santé et sécurité au travail (accidents, pénibilité et intensité du travail),<br />

> flexibilité et sécurité (la part des CDD et temps partiels volontaires et involontaires),<br />

> insertion et accès au marché du travail (transition du chômage vers l’emploi),<br />

> organisation du travail et conciliation vie familiale et vie professionnelle,<br />

> dialogue social et participation des travailleurs (conventions collectives, participation<br />

syndicale, représentation du personnel),<br />

> diversité et non discrimination (emploi des seniors, handicapés, immigrés),<br />

> performances globales du travail (par exemple le PIB par heure travaillée).<br />

La qualité de l’emploi apparaît donc comme un concept multidimensionnel, pouvant<br />

être abordé de diverses manières et sous des angles différents.<br />

A cette étape de la recherche, la question à laquelle nous avons tenté d’apporter des<br />

éléments de réponse peut être formulée comme suit : comment se situent les acteurs<br />

de l’économie sociale et solidaire en matière de qualité de l’emploi ?<br />

3.4.2. Mesurer la qualité de l’emploi<br />

Pour tenter de répondre à cette question, nous avons élaboré un indice composite de<br />

la qualité de l’emploi, c’est-à-dire intégrant plusieurs composantes de la qualité de<br />

l’emploi, permettant d’établir un classement au niveau national des quatre familles<br />

de l’économie sociale et solidaire, relativement aux secteurs privé hors économie<br />

sociale et solidaire et public.<br />

L’apport des indicateurs synthétiques pour les pouvoirs publics a été souligné dans le<br />

Rapport de la Commission Stiglitz sur la mesure des performances économiques et<br />

du progrès social. Dans cet esprit, les « indices composites sont plutôt à considérer<br />

comme des invitations à examiner plus attentivement leurs différentes composantes.<br />

C’est là l’une de leurs principales raisons d’être... Une fois qu’on dispose de la vue<br />

générale, on peut revenir aux composantes détaillées » 54 .<br />

Notre travail est conçu comme un outil potentiel à la fois pour les décideurs publics<br />

et pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire, leur permettant de se situer<br />

par rapport aux autres acteurs socio-économiques. Certains indicateurs présentés<br />

dans ce travail pourraient être considérés comme des signaux d’alarme sur les points<br />

pouvant être améliorés. D’autres, au contraire, comme des points forts à retenir et à<br />

développer. Enfin, ce travail pourrait fournir une base pour une réflexion quant à un<br />

suivi plus régulier (une sorte de monitoring, par exemple), de la qualité de l’emploi<br />

dans les différents secteurs de l’économie.<br />

54 Stiglitz J., Sen A., Fitoussi J.-P., 2009, Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques<br />

et du progrès social, CMPEPS, p. 263.<br />

78<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Les données mobilisées dans la construction de cet indicateur ont été recueillies à<br />

partir des données de « l’Enquête Emploi 2006 en continu » et de son enquête complémentaire<br />

« Conditions de Travail 2005 » menée en France tous les cinq ans. Les<br />

informations sur les rémunérations ont été tirées des données DADS 2006 traitées<br />

par la Chambre Régionale.<br />

En nous inspirant des indicateurs définis au niveau européen, notamment ceux de<br />

Laeken, et sur la base de données disponibles fournies par l’INSEE, notre indicateur<br />

prend en compte les huit dimensions de la qualité de l’emploi (cf. tableau ci-dessous).<br />

Nous les complétons par les variables que nous avons retenues pour les caractériser.<br />

Tableau 25 Variables retenues pour chacune des huit dimensions de l’indicateur<br />

composite de la qualité de l’emploi<br />

Satisfaction,<br />

rémunération<br />

et autres avantages<br />

liés au travail<br />

Santé et sécurité<br />

au travail<br />

Insertion et accès<br />

au marché du travail<br />

Capital humain et<br />

développement des<br />

compétences<br />

Flexibilité et sécurité<br />

de l'emploi<br />

Conditions de travail<br />

Relations<br />

professionnelles<br />

Organisation du<br />

travail et équilibre<br />

vie professionnelle<br />

et vie familiale<br />

• nombre de semaines de congés,<br />

• salaires masculins et féminins,<br />

• niveau de satisfaction (approchée par le % des personnes ne souhaitant<br />

pas un autre emploi) et fonction d'encadrement (en % de personnes).<br />

• % de personnes ayant eu une formation en sécurité au travail,<br />

• % de personnes ayant été informées des risques liés à leur travail,<br />

• % de personnes déclarant qu'elles ont été informées sur ces risques par<br />

le médecin du travail,<br />

• % de personnes indiquant qu'elles ont reçu la visite d'un médecin du<br />

travail dans leur unité,<br />

• % de personnes qui déclarent ne pas être confrontées dans leur travail<br />

aux agressions verbales et physiques.<br />

• % de personnes dont la situation antérieure à l'emploi était le chômage<br />

ou de femmes sans activité professionnelle,<br />

• % de personnes dont la situation antérieure à l'emploi était étudiant,<br />

• % de chômeurs de longue durée au sens de l'INSEE (> 365 jours).<br />

• % de personnes ayant un diplôme à partir de Bac+2,<br />

• % de personnes ayant reçu une formation proposée par l'employeur<br />

(au cours des trois derniers mois précédent l'enquête),<br />

• % de personnes ayant un diplôme d'études supérieures,<br />

• % de personnes qui considèrent qu'ils ont obtenu une formation suffisante<br />

pour un travail correct.<br />

• % de contrats d'intérim et d'apprentissage,<br />

• part des contrats à durée indéterminée (CDI),<br />

• part des temps partiels féminins.<br />

• % de personnes qui considèrent qu'ils ont un nombre de collaborateurs<br />

suffisant, de bonnes conditions sanitaires et un matériel adapté<br />

et suffisant,<br />

• % de personnes ayant une possibilité d'avoir une pause repas et de varier<br />

les délais fixés,<br />

• % de personnes qui considèrent leur travail comme non pénible<br />

(ne contient pas de mouvements pénibles).<br />

• % de personnes ayant un entretien annuel d'évaluation,<br />

• % de personnes n'ayant pas de craintes pour leur emploi,<br />

• % de personnes ayant des échanges collectifs au travail lors de réunions<br />

organisées,<br />

• % de personnes ayant été informées sur les risques liés au travail par<br />

l'entreprise.<br />

• % de personnes ayant les horaires fixes,<br />

• % de personnes n'ayant pas de travail le dimanche et de nuit.<br />

Source : Les 8 dimensions de l’indicateur synthétique de la qualité de l’emploi et les variables qui le composent – ESSQUAL – 2009<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

79


etour au<br />

sommaire<br />

Au final, l’indicateur composite de la qualité de l’emploi que nous avons obtenu à l’issue<br />

de cette étude, place les organisations de l’économie sociale et solidaire soit en<br />

deuxième position dans sa version simple, soit en dernière position dans sa version<br />

pondérée sur les effectifs salariés.<br />

Tableau 26 Les indices globaux et le résumé des scores obtenus pour<br />

les différentes dimensions<br />

Type<br />

d'organisation<br />

(secteurs)<br />

Ensemble<br />

ESS<br />

(moyenne<br />

pondérée)<br />

Ensemble<br />

ESS<br />

(moyenne<br />

simple)<br />

Satisfaction,<br />

rémunération<br />

et<br />

autres<br />

avantages<br />

Organisation<br />

du travail et<br />

équilibre vie<br />

familiale<br />

Flexibilité et<br />

sécurité de<br />

l'emploi<br />

Formation<br />

et développement<br />

des compétences<br />

Insertion et<br />

accès au<br />

marché du<br />

travail<br />

Conditions<br />

de travail<br />

Santé et<br />

sécurité au<br />

travail<br />

Relations<br />

professionnelles<br />

Total<br />

0,35 0,65 0,11 0,56 0,57 0,36 0,23 0,23 0,38<br />

0,50 0,63 0,32 0,79 0,43 0,57 0,41 0,34 0,50<br />

Privé<br />

hors ESS<br />

0,35 0,60 0,67 0,23 0,25 0,49 0,58 0,07 0,41<br />

Public 0,85 0,48 0,27 0,45 0,60 0,45 0,31 0,77 0,52<br />

Notes :<br />

1. L’indice pondéré de l’ensemble de l’économie sociale et solidaire est calculé comme la moyenne pondérée sur les effectifs 2006<br />

(Gaudron, 2009). L’indice non pondéré est calculé comme la simple moyenne. Indiqué ici à titre informatif, il montre quel serait le score<br />

pour l’ensemble des organisations de l’économie sociale et solidaire si les effectifs selon les quatre statuts étaient les mêmes.<br />

2. Les indices dans ce tableau ont pour vocation uniquement une comparaison relative permettant un classement par ordre croissant de<br />

la qualité de l’emploi. En revanche, les écarts absolus entre les scores ne doivent pas être interprétés ici.<br />

A l’issue de l’analyse que nous avons effectuée, il apparaît que l’ensemble de l’économie<br />

sociale et solidaire arrive en meilleure position pour les deux dimensions suivantes<br />

:<br />

> organisation du travail et équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale,<br />

> formation et développement des compétences.<br />

Si l’on fait abstraction du caractère très déséquilibré de la répartition des effectifs de<br />

l’ensemble des organisations de l’économie sociale et solidaire 55 , on pourrait également<br />

ajouter à ces deux dimensions celle qui concerne les « Conditions de travail ».<br />

Les organisations de l’économie sociale et solidaire dans leur ensemble sont mieux<br />

classées que les secteurs public et privé hors économie sociale et solidaire, lorsque<br />

l’on ne tient pas compte des différences dans les effectifs.<br />

55 Selon les données 2006 fournies par l’INSEE, parmi les organisations de l’économie sociale et solidaire,<br />

le secteur associatif reste le principal employeur, avec 78 % des effectifs salariés. Les coopératives, mutuelles<br />

et fondations emploient respectivement 14 %, 5 % et 3 % de l’effectif total de l’économie sociale et solidaire.<br />

80<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

3.4.3. Conclusion et perspectives<br />

La principale conclusion, à cette étape de travail, est de souligner que l’économie<br />

sociale et solidaire se situe souvent à l’intermédiaire d’une qualité de l’emploi plus<br />

soutenue pour le secteur public et plus dégradée pour le secteur privé lucratif.<br />

Cependant étant donné le caractère hétérogène des acteurs de l’économie sociale et<br />

solidaire, il serait intéressant de distinguer leurs comportements selon leur appartenance<br />

statutaire et selon les secteurs d’activités.<br />

De façon plus prospective, parmi les perspectives pour des travaux à venir, deux<br />

pistes de travail sont actuellement envisagées. Une première piste repose sur la<br />

construction d’indicateurs régionaux permettant de comparer la qualité de l’emploi.<br />

Il s’agirait de s’intéresser à la qualité de l’emploi dans les organisations de l’économie<br />

sociale et solidaire dans les régions, en lien avec la taille du secteur de l’économie<br />

sociale et solidaire mesurée en termes de nombre d’emplois. L’enjeu ici serait de<br />

voir le lien entre la quantité et la qualité des emplois dans les organisations de l’économie<br />

sociale et solidaire selon les régions ou les départements en France, ainsi que<br />

d’étudier les déterminants de la qualité de l’emploi.<br />

Une deuxième piste serait d’étudier la qualité des emplois au niveau des organisations<br />

de l’économie sociale et solidaire à partir de données quantitatives et qualitatives<br />

que l’on cherche à recueillir grâce à l’enquête en cours de lancement en région<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />

L’enjeu principal de cette enquête serait de mieux connaître les pratiques des organisations<br />

de l’économie sociale et solidaire et les outils de gestion qu’elles mettent<br />

en œuvre en matière de qualité de l’emploi. Quelles sont ces pratiques et comment<br />

varient-elles ? Existe-t-il des organisations plus vertueuses que d’autres en matière<br />

de qualité de l’emploi ? Possèdent-elles des caractéristiques communes ? Les outils<br />

mis en œuvre sont-ils les mêmes que dans le secteur privé lucratif ?<br />

Puis, nous nous intéresserons plus en détail aux différentes dimensions de la qualité<br />

de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire. Quelles sont les modalités du dialogue<br />

social dans les organisations de l’économie sociale et solidaire ? Quel est le<br />

lien entre la qualité de l’emploi et la qualité du dialogue social ? Dans une optique de<br />

transmission, comment les organisations de l’économie sociale et solidaire s’emparent-elles<br />

de la gestion prévisionnelle des compétences ? D’autres questions sont<br />

également susceptibles d’émerger au cours des avancées de la recherche.<br />

Un seconde vague de résultats, régionalisés d’une part et plus qualitatifs d’autre part,<br />

devrait donc être disponible dans la seconde moitié de l’année 2010. De quoi affiner<br />

la connaissance de ces acteurs économiques et sociaux que constituent les entreprises<br />

de l’économie sociale et solidaire.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

R éflexions et enjeux<br />

81


etour au<br />

sommaire<br />

Remerciements<br />

Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui ont consacré de leur<br />

temps aux différentes réflexions abordées dans cette troisième partie.<br />

Innovation sociale<br />

Gaëtan Vallée (Alliance Provence), Bruno Lasnier (APEAS), Catherine Caradec (Caisse<br />

d’Epargne Provence-Alpes-Corse), Benoît Hamon (Epice), Bruno Rochegude (ESIA),<br />

Hélène Laude (ESSOR 13), Daniel Mayer (Fondation MACIF), Alexandre Fassi (Intermade),<br />

Philippe Oswald (La Plateforme), Béatrice Guilbert (Dispositif Microprojets -<br />

<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>), Emile Londi (Mutualité Française), Guy Roustang (PADES), Sandie<br />

Badel (PRIDES PSP), Nadine Richez-Battesti (Université de la Méditerranée), Roland<br />

Magnaudet (Voisins et citoyens en Méditerranée), Christelle Ferré et Philippe Berrod<br />

(A Fleur de Pierre), Hélène Guyon et Michel Sarocchi (AICS-Esprit Papillon), Sophie<br />

Bovéro et Henri Tisseyre (Solid’Arles), Christophe Houdebine (UrbanCoop) et<br />

Emmanuelle Magniny (stagiaire Observatoire Régional).<br />

Utilité sociale<br />

Philippe Chesneau (Région <strong>PACA</strong>), Marcelle Gay (<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>), Laurent Fraisse<br />

(Centre de Recherche et d’Information sur la Démocratie et l’Autonomie), Maurice<br />

Parodi (Collège Coopératif, Professeur Emérite de l’Université de la Méditerranée),<br />

Hélène Duclos (Culture et Promotion), Jacques Cottereau (Cabinet Pennec Etudes<br />

Conseils), Eric Palmieri (Association de Médiation <strong>Sociale</strong> de Marseille), Hélène Laude<br />

(ESSOR 13), Sophie Mariot Leduc (SCIC OKHRA), Stephan Alaric (Association pour le<br />

Développement de l’Emploi Agricole et Rural du VAR), Audrey Michel (Association<br />

Régionale Pour l’Environnement <strong>PACA</strong>), Jacques Pouly (Association SEMAILLES), Gaël<br />

Brouck (Régie de quartier Diagonales, Comité National des Régies de Quartier), Bruno<br />

Lasnier (Agence Provençale pour une Economie Alternative et <strong>Solidaire</strong>), Lucile<br />

Manoury (SCOP l’Atelier Coopératif), François Rousseau (Chercheur associé au Centre<br />

de Recherche en Gestion de l’Ecole polytechnique), Jean-Marc Léculier (Région<br />

Rhône-Alpes), Michel Faure (PRIDES CARAC’TERRES), Erdmuthe Klaer (Réseau<br />

Européen des Villes et Régions pour l’Economie <strong>Sociale</strong>).<br />

Transmission<br />

Marcelle Gay (<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>), Dominique Trigon (MGEN), Mattias Demoliere (MACIF),<br />

Myriam Gasque (URSCOP), Jean-Marie Suarnet (FSPVA), Yves Gimbert (USGERES),<br />

Adrien Arliaud (Chambre des Métiers 13), Olivier liaroutzos (ORM), Nadine Richez-<br />

Battesti (Université de la Méditerranée, Master RH-ESS), Laurent d’Hauteserre,<br />

(<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>).<br />

ESSQUAL<br />

Ekaterina Melnik (Centre d’Etudes de l’Emploi (chercheur associé) et LEST),<br />

Francesca Petrella (LEST-CNRS et Université de la Méditerranée, Master RH-ESS)<br />

et Nadine Richez-Battesti (LEST-CNRS et Université de la Méditerranée, Master<br />

RH-ESS).<br />

82<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Une Chambre pour le développement<br />

d’une économie sociale et solidaire<br />

et de ses entreprises sur la région<br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

La Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

(<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>) fondée en 1985, est un regroupement de fédérations et unions d’acteurs<br />

associatifs, coopératifs et mutualistes de niveau régional. Depuis 2005, un quatrième<br />

collège est venu renforcer sa structuration, celui des syndicats d’employeurs de l’économie<br />

sociale, confortant son rôle d’instance représentative des acteurs régionaux.<br />

En plus de sa fonction de rassemblement et de représentation, la Chambre développe<br />

ses activités selon trois axes d’intervention :<br />

Le renforcement des représentations opérationnelles de l’économie sociale et solidaire<br />

pour représenter, défendre les intérêts, co-construire, proposer des politiques<br />

de développement économique et social par territoire et secteur économique, identifier<br />

et promouvoir les réalisations, besoins et enjeux.<br />

Pour cela la Chambre mène des actions afin de renforcer la reconnaissance intra et<br />

externe, le sentiment d’appartenance, la capacité d’innovation et de développer des<br />

lieux de réflexion et de construction collectifs.<br />

Le développement des actions économiques sur lesquelles les entreprises de l’économie<br />

sociale et solidaire se positionnent. Cet investissement du marché s’engage<br />

pour la Chambre par le développement de dynamiques partenariales entre collectivités,<br />

organismes représentatifs et entreprises à l’échelle régionale et locale sur différentes<br />

thématiques :<br />

> la valorisation des principes et valeurs de l’économie sociale et solidaire,<br />

> la structuration de filières,<br />

> la coopération inter entreprises,<br />

> la connaissance approfondie des marchés,<br />

> le développement et le transfert d’innovation.<br />

Le développement des entreprises de l’économie sociale et solidaire pour renforcer<br />

leurs performances liant l’économique et le projet social.<br />

Dans ce cadre, la Chambre :<br />

> conçoit des outils et services spécifiques (Observatoire Régional, appui à la communication,<br />

échanges de bonnes pratiques…),<br />

> porte et coordonne des dispositifs d’accompagnement dédiés (C2RA, DRA, Microprojets…),<br />

> soutient des actions de professionnalisation adaptées (GPEC, formation à l’économie<br />

sociale et solidaire…).<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

83


etour au<br />

sommaire<br />

L’Observatoire Régional<br />

de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

A l’origine, la mise en œuvre de la fonction d’observation de l’économie sociale et<br />

solidaire est liée à la conjonction de trois phénomènes :<br />

>le dynamisme de création d’activités, d’emplois et d’entreprises de l’économie<br />

sociale et solidaire,<br />

>l’adaptation indispensable de l’appareil statistique pour appréhender pleinement<br />

le secteur,<br />

> la nécessité de disposer de données fiables permettant d’orienter les choix stratégiques<br />

de développement de l’économie régionale adaptés aux besoins des populations.<br />

La Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> (<strong>CRESS</strong>) a réalisé les premières<br />

études en 1999 donnant une photographie du poids de l’économie sociale et<br />

solidaire en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />

Dans les années qui ont suivi, une collaboration entre les CRES(S) en France, la<br />

Délégation Interministérielle à l’Innovation, à l’Expérimentation <strong>Sociale</strong> et à<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> (DIIESES) et l’INSEE a permis d’engager une réflexion sur la spécificité<br />

des statistiques de l’économie sociale et solidaire aboutissant en 2008 à une<br />

normalisation du périmètre du champ d’observation.<br />

C’est ainsi que la Chambre Régionale a été officiellement chargée de la création d’un<br />

observatoire le 9 février 2007, par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le<br />

cadre du Schéma Régional de Développement Economique (SRDE) et du Programme<br />

Régional de Développement de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> (PROGRESS). Ce dernier<br />

s’appuie sur le Comité Permanent de Concertation et de Suivi (COPECS) et les<br />

travaux de l’Observatoire, dont la conjonction constitue un pôle régional de compétences<br />

à disposition des acteurs de l’économie sociale et solidaire. L’Observatoire<br />

Régional bénéficie également du soutien de la DIIESES.<br />

L’Observatoire Régional a une fonction d’étude, d’aide à la décision et d’appui à la<br />

coopération des entreprises de l’économie sociale et solidaire.<br />

Il constitue un instrument d’expertise de la situation de l’économie sociale et solidaire<br />

en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, servant de support à l’action publique et<br />

privée, en faveur de l’adaptation et de la modernisation du secteur.<br />

84<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Offre de services de l’Observatoire Régional de l’ESS<br />

observatoire@cresspaca.org<br />

> des études thématiques et territoriales (données de cadrage, diagnostics territoriaux,<br />

notes de conjoncture),<br />

> de la diffusion de savoir faire (fourniture de bases de données économie sociale et<br />

solidaire, ingénierie d’analyse),<br />

> du conseil (qualification de l’information, appui méthodologique),<br />

> des outils d’aide au pilotage et à la décision,<br />

> des publications, conférences et un site web.<br />

Les travaux de l’Observatoire Régional de l’économie sociale et solidaire s’appuient sur<br />

l’expertise et la supervision d’un Conseil Scientifique composé de 25 membres (chercheurs,<br />

universitaires, chargés de mission, économistes, statisticiens…).<br />

Organismes membres du Conseil Scientifique<br />

Centre de Recherche en Gestion<br />

Ecole Polytechnique ENSTA-PREG CRG<br />

Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

Service Etudes et Diffusion Département Conseil et expertise auprès<br />

des collectivités territoriales<br />

Pôle Emploi Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

Statistiques, Etudes et Evaluations<br />

DIRECCTE (Direction régionale de l’Entreprise, de la Concurrence,<br />

de la Consommation, du Travail et de l’Emploi)<br />

Service Etudes Prospective Evaluation Statistiques (SEPES)<br />

Observatoire Régional des Métiers Provence-Alpes-Côte d’Azur (ORM)<br />

Mission jeunesse, sports et vie associative<br />

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion<br />

Université de la Méditerranée<br />

Centre d'Economie et de Finances Internationales (CEFI)<br />

Groupement de Recherche en Economie Quantitative d'Aix-Marseille (GREQAM)<br />

Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail (LEST)<br />

Centre des Jeunes Dirigeants et acteurs de <strong>l'Economie</strong> <strong>Sociale</strong> (CJDES)<br />

Centre d'Etudes en Sciences <strong>Sociale</strong>s Appliquées (CESSA)<br />

<strong>CRESS</strong> Aquitaine<br />

Observatoire Régional de <strong>l'Economie</strong> <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />

Association d'Information et de Recherche sur <strong>l'Economie</strong> <strong>Sociale</strong> (AIRES)<br />

Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

Mission Etudes, Observation et Prospective Direction de <strong>l'Economie</strong> Régionale,<br />

de l'Innovation et de l'Enseignement Supérieur Direction de l'Emploi et des<br />

Solidarités<br />

Préfecture Provence-Alpes-Côte d’Azur et Bouches-du-Rhône<br />

Secrétariat Général pour les Affaires Régionales (SGAR)<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

85


etour au<br />

sommaire<br />

Glossaire des secteurs d’activité<br />

Glossaire élaboré à partir de la nomenclature NAF rev. 1 (2003)-INSEE<br />

Activités financières et d’assurance<br />

Le secteur des activités financières et d’assurance comprend l’intermédiation financière<br />

(banques, caisses d’épargne, crédit-bail…), l’assurance (caisses de retraite, assurance<br />

relevant du code de la mutualité…) et les auxiliaires financiers et d’assurance (administration<br />

de marchés financiers, gestion de portefeuilles…).<br />

Administration et non-classé<br />

Le secteur administration et non classé comprend les activités associatives, les activités<br />

extraterritoriales et l’administration publique (administration publique générale, défense,<br />

justice…).<br />

Commerce<br />

Le secteur du commerce contient les entreprises ayant une activité dans le commerce &<br />

réparation automobile, commerce de gros, intermédiaires, grandes surfaces à prédominance<br />

alimentaire, magasins d’alimentation (spécialisés ou non) et les autres commerces<br />

de détail (en magasins ou non).<br />

Construction et activités immobilières<br />

Le secteur de la construction comprend le bâtiment et les travaux publics ; et les activités<br />

immobilières rassemblent la promotion, la gestion et la location immobilière.<br />

Culture et audiovisuel<br />

Le secteur de la culture et de l’audiovisuel regroupe la production de films institutionnels<br />

et publicitaires, la production et la distribution de film pour le cinéma, les prestations techniques<br />

pour le cinéma & la télévision, l’édition et la distribution vidéo, la projection de<br />

films cinématographiques, les activités de radio, la production de programmes de télévision,<br />

les activités artistiques, les services annexes au spectacle, les agences de presse,<br />

activités diverses du spectacle, gestion des bibliothèques, gestion du patrimoine culturel<br />

et naturel.<br />

Education<br />

Le secteur de l’éducation rassemble les activités liées à l’enseignement primaire, secondaire<br />

(général, technique ou professionnel), supérieur, les écoles de conduite, la formation<br />

d’adultes et la formation continue.<br />

Hébergement et restauration<br />

Le secteur de l’hébergement et restauration comprend les hôtels touristiques (avec ou<br />

sans restaurant), les auberges de jeunesse et refuges, les exploitations de terrains de camping,<br />

les hébergements touristiques et collectifs non touristiques, la restauration (de type<br />

traditionnel ou rapide), les cafés tabacs, les débits de boissons, les discothèques, cantines<br />

& restaurants d’entreprises, restauration collective sous contrat et les traiteurs, organisations<br />

de réceptions.<br />

Industrie (dont IAA)<br />

Le secteur de l’industrie regroupe les activités de l’industrie agricole et alimentaire, des<br />

biens de consommation, automobile, des biens d’équipement, des biens intermédiaires et<br />

l’énergie.<br />

86<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Santé<br />

Le secteur de la santé concerne les activités hospitalières, la pratique médicale et dentaire,<br />

les activités des auxiliaires médicaux, les soins hors cadre réglementé, les ambulances,<br />

les laboratoires d’analyses médicales et les centres de collecte et banques d’organes.<br />

Services aux entreprises<br />

Le secteur des services aux entreprises contient les postes & télécommunications, les<br />

conseils & assistance (activités informatiques, services professionnels, publicité & études<br />

de marché…), les services opérationnels (location sans opérateurs, sélection & fourniture<br />

de personnel, sécurité, nettoyage & services divers aux entreprises…) et la recherche et<br />

développement.<br />

Sports et loisirs<br />

Le secteur sports et loisirs comprend les activités sportives, la gestion d’installation sportives,<br />

les manèges forains et parcs d’attraction, jeux de hasard & d’argent, autres activités<br />

récréatives, coiffure, soins de beauté, soins aux défunts, pompes funèbres, activités<br />

thermales et de thalassothérapie, autres soins corporels, autres services personnels…<br />

Social<br />

Le secteur social rassemble l’accueil des enfants handicapés, des enfants en difficulté,<br />

des adultes handicapés et des personnes âgées, les autres hébergements sociaux, les<br />

crèches & garderies d’enfants, l’aide par le travail (ateliers protégés), l’aide à domicile et<br />

les autres formes d’action sociale.<br />

Transports<br />

Le secteur des transports regroupe les transports ferroviaires, aériens, spatial, les transports<br />

routiers de voyageurs ou de marchandises, les transports par eau, la manutention,<br />

entreposage, gestion d’infrastructures, agences de voyage et les organisations du transport<br />

de fret.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

87


etour au<br />

sommaire<br />

Glossaire terminologique<br />

Glossaire élaboré à partir de l’Atlas national - CNCRES<br />

Administration ou non classé<br />

L’INSEE range dans cette catégorie :<br />

> le domaine d’activité « Administration » qui regroupe un certain nombre de services<br />

publics ou administratifs (justice, police, sécurité sociale…),<br />

> les structures (principalement associatives) qui n’ont pas de code d’activité explicite.<br />

Pour les structures de l’économie sociale et solidaire, il ne s’agit pas de mission de service<br />

public, mais d’associations ne disposant pas d’un code d’activité explicite.<br />

Associations<br />

Le terme « associations » regroupe dans le périmètre de l’économie sociale et solidaire les<br />

formes juridiques suivantes : associations déclarées, associations intermédiaires, associations<br />

d’insertion par l’économique, associations reconnues d’utilité publique, associations<br />

de droit local (Alsace-Moselle), groupements d’employeurs.<br />

Assurance<br />

La mention « assurance » dans le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance<br />

» regroupe sous un terme, l’assurance de biens et l’assurance de personnes (pour<br />

l’économie sociale et solidaire : les mutuelles de santé et les mutuelles d’assurance).<br />

CLAP<br />

La source INSEE CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) est utilisée pour fournir<br />

des statistiques localisées jusqu’au niveau communal. Le champ couvre la quasi totalité<br />

des salariés en intégrant les données URSSAF du secteur privé et les trois fonctions<br />

publiques, en dehors des données MSA de l’agriculture, la sylviculture et la pêche.<br />

Coopératives<br />

Le terme « coopératives » regroupe les formes SARL (Sociétés Anonymes à Responsabilité<br />

Limitée), SA (Sociétés Anonymes) et sociétés civiles coopératives de construction, de<br />

consommation, de commerçants, de médecins, artisanales, agricoles, bancaires, de transport,<br />

de production (SCOP), d’intérêt collectif (SCIC), d’intérêt maritime, de HLM, d’intérêt<br />

collectif agricole (SICA), d’utilisation de matériel agricole en commun (CUMA) et sociétés<br />

de caution mutuelle. Les filiales des coopératives, constituées sous d’autres formes juridiques<br />

que coopérative, ne faisant par conséquent pas parti du champ de l’économie<br />

sociale et solidaire, ne sont pas prises en compte dans cette production.<br />

Catégorie Socio-Professionnelle (CSP)<br />

Variable disponible dans les sources INSEE CLAP et DADS et déclinée en 6 postes :<br />

« Agriculteurs exploitants », « Artisans, commerçants et chefs d’entreprise », « Cadres et<br />

professions intellectuelles supérieures », « Professions intermédiaires », « Employés »,<br />

« Ouvriers ». Dans ce document, le premier poste « Agriculteurs exploitants » n’est pas<br />

utilisé, les données agricoles n’étant pas totalement prises en compte par ces sources.<br />

Les postes« Artisans, commerçants et chefs d’entreprise » et « Cadres et professions<br />

intellectuelles supérieures » sont fusionnés en « Cadres, professions intellectuelles et<br />

chefs d’entreprise ».<br />

DADS<br />

La Déclaration Annuelle des Données <strong>Sociale</strong>s est une formalité déclarative que doit<br />

accomplir toute entreprise employant des salariés, en application du Code de la Sécurité<br />

<strong>Sociale</strong> et du Code Général des Impôts. C’est l’unique source annuelle statistique donnant<br />

88<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

un décompte exhaustif des établissements et de leurs effectifs salariés en France métropolitaine<br />

et dans les DOM, dans l’ensemble des secteurs privé et semi-public, y compris<br />

des services de l’Etat à caractère industriel et commercial (grandes entreprises), des collectivités<br />

territoriales et des hôpitaux publics. Ne sont donc pas compris : la fonction<br />

publique d’Etat, les services domestiques et les activités extraterritoriales.<br />

Emploi, effectif, postes ou salariés<br />

Les termes emploi, effectif, effectif salarié, poste ou salarié sont employés indifféremment<br />

dans ce document et correspondent aux effectifs ou postes au 31 décembre de l’année<br />

de référence. Les données de cette publication n’incluent que les postes non-annexes,<br />

c’est-à-dire les postes qui atteignent certains seuils en termes de rémunération et de<br />

volume de travail (voir poste non-annexe). Si un même salarié travaille dans 2 établissements<br />

distincts, il est comptabilisé 2 fois, représentant ainsi 2 postes.<br />

Employeur<br />

Les employeurs sont comptés en nombre d’établissements ou nombre d’entreprises ayant<br />

des salariés, il s’agit de ceux pour lesquels une déclaration annuelle des données sociales<br />

(DADS) est remplie en fin d’année.<br />

Entreprise<br />

L’entreprise est l’entité juridique principale ou siège social. Le terme entreprise désigne<br />

l’ensemble des structures privées et publiques existantes qu’elles produisent des services<br />

marchands, non-marchands (services publics ou activités liées à une commande publique)<br />

ou non-monétaires (le bénévolat). Une entreprise ayant une activité économique est une<br />

entreprise qui possède un code SIRET.<br />

Etablissement<br />

Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée (une<br />

adresse postale), mais juridiquement dépendante de l’entreprise. Une entreprise peut donc<br />

compter plusieurs établissements, dont l’un est le siège. Un établissement ayant une activité<br />

économique est un établissement qui possède un code SIRET.<br />

Equivalent Temps Plein (ETP)<br />

Il s’agit de la conversion des durées de travail de l’ensemble des postes sur l’année en<br />

équivalents temps plein.<br />

Fondations<br />

Le terme « fondations » correspond à tout type de fondation qui n’est pas sous égide d’une<br />

autre fondation (par exemple de la fondation de France), et en particulier les fondations<br />

d’entreprises.<br />

Masse salariale brute (ou salaires bruts)<br />

L’INSEE fournit des données sur les salaires versés sous la terminologie « Masse salariale<br />

» ou « Rémunération ». Les rémunérations sont le cumul des rémunérations brutes<br />

des salariés de l’établissement, versées au cours de l’année d’exercice. Les rémunérations<br />

regroupent les salaires et les primes des salariés, avant toute déduction de cotisations<br />

sociales salariales obligatoires. Elles correspondent à la masse des rémunérations<br />

sur laquelle est calculée la CSG. Elles ne comptabilisent pas les charges patronales.<br />

Mutuelles<br />

Le terme « mutuelles » regroupe les mutuelles régies par le code des assurances (ou<br />

mutuelles d’assurance) et les mutuelles régies par le code de la mutualité (mutuelles de<br />

santé et prévoyance).<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

89


etour au<br />

sommaire<br />

Poste non-annexe<br />

Un poste est considéré dans DADS comme non-annexe s’il atteint certains seuils en<br />

termes de rémunération et de volume de travail : si la rémunération annuelle est<br />

supérieure à 3 SMIC mensuels ou si la durée d’emploi sur l’année dépasse 30 jours<br />

et 120 heures et 1,5 h/jour ; au-delà le poste est considéré comme annexe.<br />

Privé (champ ou secteur)<br />

Le champ ou secteur privé regroupe l’ensemble des établissements dont les statuts<br />

juridiques ne relèvent pas du secteur public (voir définition). Dans cet ensemble, certains<br />

établissements relèvent de statuts d’associations, coopératives, mutuelles et<br />

fondations et constituent le champ de l’économie sociale et solidaire. Les autres relèvent<br />

du champ dénommé « privé hors économie sociale et solidaire ».<br />

Public (champ ou secteur)<br />

La définition du secteur public est basée sur le statut juridique de l’établissement<br />

(employeur ou non) : les personnes morales et organismes soumis au droit administratif<br />

(Ministères, régions, départements, collectivités territoriales et autres établissements<br />

publics administratifs) et les personnes morales de droit public soumises au<br />

droit commercial (FranceAgriMer, ADEME, CEA, ONF…).<br />

Secteurs d’activité<br />

La NES (Nomenclature Economique de Synthèse) est une nomenclature de grands<br />

domaines d’activité utilisée pour les études statistiques. Elle est en concordance avec<br />

la NAF (Nomenclature d’Activités Française). Elle se décline en 16, 36 ou 114 postes<br />

ou branches d’activités. On parle dans ce document, quel que soit le niveau utilisé, de<br />

secteurs d’activité.<br />

Temps complet/Temps non-complet<br />

La mesure des temps complets et des temps non-complets est effectuée à partir de<br />

l’indicateur INSEE « Conditions d’emploi » (7 modalités). Le terme « temps complet »<br />

agrège les « salariés à temps complet » et les « postes à condition d’emploi mixte à<br />

dominante temps complet ». Le terme « temps non-complet » regroupe toutes les<br />

autres modalités (« temps partiel », « faible temps partiel », « dominante à temps<br />

non complet »).<br />

90<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Index des tableaux<br />

Tableau 1 Taux d’emploi par famille de l’économie sociale et solidaire<br />

en France et dans les régions en 2007 10<br />

Tableau 2 Populations légales en France et dans les 5 premières régions en 2006 13<br />

Tableau 3 Détail des salariés et équivalents temps plein (ETP)<br />

de l’économie sociale et solidaire de la région<br />

par secteur d’activité et forme statutaire en 2007 19<br />

Tableau 4 Répartition par genre de l’emploi par secteur d’activité<br />

(en part) en 2007 24<br />

Tableau 5 Répartition de l’emploi par catégorie socioprofessionnelle<br />

et par genre en 2007 26<br />

Tableau 6 Répartitions des établissements employeurs par secteur d’activité<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 29<br />

Tableau 7 Synthèse des chiffres clés dans les six départements<br />

de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 34<br />

Tableau 8 Répartition du nombre d’établissements employeurs<br />

de l’économie sociale et solidaire par département<br />

et forme statutaire, en 2007 35<br />

Tableau 9 Détail des établissements employeurs de l’économie sociale<br />

et solidaire dans les départements par secteur d’activité<br />

et forme statutaire, en 2007 36<br />

Tableau 10 Répartition du nombre de salariés de l’économie sociale<br />

et solidaire par département et forme statutaire en 2007<br />

Tableau 11 Répartition du nombre d’équivalents temps plein (ETP)<br />

de l’économie sociale et solidaire par département<br />

37<br />

et forme statutaire, en 2007<br />

Tableau 12 Détail des salariés de l’économie sociale et solidaire<br />

dans les départements par secteur d’activité et forme<br />

38<br />

statutaire en 2007<br />

Tableau 13 Détail des ETP de l’économie sociale et solidaire<br />

dans les départements par secteur d’activité et forme<br />

39<br />

statutaire en 2007<br />

Tableau 14 Répartition des établissements employeurs<br />

41<br />

des Alpes-de-Haute-Provence par taille d’entreprise en 2007<br />

Tableau 15 Répartition des établissements employeurs des Hautes-Alpes<br />

43<br />

par taille d’entreprise en 2007<br />

Tableau 16 Répartition des établissements employeurs des Alpes-Maritimes<br />

45<br />

par taille d’entreprise en 2007<br />

Tableau 17 Répartition des établissements employeurs des Bouches-du-Rhône<br />

47<br />

par taille d’entreprise en 2007<br />

Tableau 18 Répartition des établissements employeurs du Var par taille<br />

48<br />

d’entreprise en 2007 50<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

91


etour au<br />

sommaire<br />

Tableau 19 Répartition des établissements employeurs du Vaucluse<br />

par taille d’entreprise en 2007 51<br />

Tableau 20 Cinq premiers EPCI en volume d’emplois salariés de l’économie<br />

sociale et solidaire en 2007 54<br />

Tableau 21 Cinq premiers EPCI en part d’emploi salarié de l’économie sociale<br />

et solidaire dans l’emploi (privé et public) du territoire, en 2007 54<br />

Tableau 22 Chiffres clefs de l’économie sociale et solidaire dans les Pays<br />

de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 55<br />

Tableau 23 Détail des établissements employeurs de l’économie sociale<br />

et solidaire dans les PNR de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 56<br />

Tableau 24 Détail de l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les PNR<br />

de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 56<br />

Tableau 25 Variables retenues pour chacune des huit dimensions de l’indicateur<br />

composite de la qualité de l’emploi 79<br />

Tableau 26 Les indices globaux et le résumé des scores obtenus<br />

pour les différentes dimensions 80<br />

92<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Index des figures<br />

Figure 1 L’emploi salarié privé et public en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 15<br />

Figure 2 L’emploi salarié privé en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 15<br />

Figure 3 Répartition de l’emploi par secteur d’activité<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 16<br />

Figure 4 Evolution du nombre de salariés du secteur privé<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007) 17<br />

Figure 5 Evolution du nombre de salariés en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

(2002-2007) par forme juridique dans l’économie sociale et solidaire 18<br />

Figure 6 Evolution du nombre d’équivalents temps plein<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007) 20<br />

Figure 7 Evolution du nombre d’équivalents temps plein<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007) par forme juridique<br />

dans l’économie sociale et solidaire 21<br />

Figure 8 Répartition de l’emploi privé et public par condition d’emploi<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en 2007 22<br />

Figure 9 Répartition de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire<br />

par famille et par condition d’emploi en Provence-Alpes-Côte d’Azur,<br />

en 2007 23<br />

Figure 10 Répartition de l’emploi régional par genre en 2007 24<br />

Figure 11 Répartition de l’emploi par catégorie socioprofessionnelle<br />

et par genre en 2007 25<br />

Figure 12 Répartition de l’emploi privé et public par genre<br />

et par condition d’emploi, en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 26<br />

Figure 13 Les établissements employeurs privés et publics<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 27<br />

Figure 14 Les établissements employeurs privés<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 28<br />

Figure 15 Répartition des établissements employeurs par secteur d’activité<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 28<br />

Figure 16 Evolution du nombre d’établissements employeurs du secteur<br />

privé en Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007) 30<br />

Figure 17 Evolution du nombre d’établissements employeurs par famille<br />

de l’économie sociale et solidaire (2002-2007) 31<br />

Figure 18 Répartition des établissements de l’économie sociale et solidaire<br />

par taille de l’entreprise, en 2007 31<br />

Figure 19 Evolution du nombre d’effectifs salariés<br />

dans les Alpes-de-Haute-Provence (2002-2007) 43<br />

Figure 20 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />

dans les Alpes-de-Haute-Provence en 2007 44<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

93


etour au<br />

sommaire<br />

Figure 21 Evolution du nombre d’établissements employeurs<br />

dans les Hautes-Alpes (2002-2007) 45<br />

Figure 22 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />

dans les Hautes-Alpes en 2007 46<br />

Figure 23 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />

dans les Alpes-Maritimes en 2007 47<br />

Figure 24 Evolution du nombre d’établissements employeurs<br />

dans les Bouches-du-Rhône (2002-2007) 49<br />

Figure 25 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />

dans les Bouches-du-Rhône en 2007 49<br />

Figure 26 Evolution du nombre d’établissements employeurs<br />

dans le Var (2002-2007) 50<br />

Figure 27 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />

dans le Var en 2007 51<br />

Figure 28 Evolution du nombre d’effectifs salariés<br />

dans le Vaucluse (2002-2007) 52<br />

Figure 29 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />

dans le Vaucluse en 2007 52<br />

Index des cartes<br />

Carte 1 L’emploi de l’économie sociale et solidaire en France<br />

et dans les régions en 2007 9<br />

Carte 2 Les établissements employeurs de l’économie sociale<br />

et solidaire en France et dans les régions en 2007 11<br />

Carte 3 Répartition de l’emploi de l’économie sociale et solidaire<br />

dans les départements, en 2007 42<br />

Carte 4 L’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les EPCI en 2007 53<br />

Carte 5 L’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les Pays en 2007 55<br />

94<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010


etour au<br />

sommaire<br />

Remerciements<br />

La Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

tient à remercier l’ensemble des personnes qui ont bien voulu consacrer du temps et<br />

des compétences pour enrichir ce document :<br />

Toutes les personnes qui ont participé aux différents travaux et enquêtes menés sur<br />

l’année :<br />

> les participants et intervenants aux ateliers thématiques,<br />

> les responsables et étudiants du Master RH-ESS de la Faculté des Sciences Économiques<br />

et de Gestion (Université de la Méditerranée),<br />

> l’ensemble des membres du Conseil Scientifique de l’Observatoire,<br />

> les membres adhérents de la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />

Provence-Alpes-Côte d’Azur,<br />

> nos partenaires publics ainsi que privés,<br />

et les financeurs qui ont permis la réalisation de ce document :<br />

> le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER),<br />

> le Fonds Social Européen (FSE),<br />

> la Délégation Interministérielle à l’Innovation, à l’Expérimentation <strong>Sociale</strong> et à<br />

l’Économie <strong>Sociale</strong> (DIIESES),<br />

> le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur,<br />

> le Conseil Général des Bouches-du-Rhône,<br />

> le Département de Vaucluse,<br />

> la Caisse des Dépôts et Consignations.<br />

l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />

95


Statistiques : Observatoire Régional de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> - <strong>CRESS</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />

Rédaction : Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />

N° ISBN : 978-2-907590-60-0<br />

Dépôt Légal : février 2010 – 5 000 exemplaires<br />

Édité par : Approche Texte & Image pour le compte de<br />

la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

19, rue Roux-de-Brignoles – 13006 Marseille<br />

Création graphique : Approche Texte & Image<br />

6, rue d’Arcole – 13006 Marseille<br />

Imprimé et façonné par : Pure Impression<br />

ZAC Fréjorgues Ouest<br />

rue Charles-Nungesser – 34135 Mauguio Cedex<br />

Ce document a été imprimé avec des encres végétales<br />

sur papier 100% recyclé CyclusPrint.<br />

Pure Impression a obtenu le label<br />

adhère à la charte<br />

et intègre le management environnemental<br />

dans sa politique globale.


LA CHAMBRE RÉGIONALE DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE<br />

Pour le développement d’une économie sociale et solidaire et de ses entreprises sur les territoires<br />

de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />

Ces publications sont disponibles sur demande ou téléchargeables sur notre site<br />

Internet www.cresspaca.org<br />

CARNET DE ROUTE<br />

Édition 2007 (64 p.)<br />

Pour entreprendre en<br />

économie sociale et<br />

solidaire en Provence-<br />

Alpes-Côte d’Azur.<br />

Le guide pour<br />

construire et<br />

développer<br />

son projet collectif<br />

en association<br />

ou coopérative.<br />

PANORAMAS<br />

DÉPARTEMENTAUX<br />

Édition 2009 (4 p.)<br />

L’économie sociale et<br />

solidaire dans les six<br />

départements de<br />

la région Provence-<br />

Alpes-Côte d’Azur.<br />

L’information<br />

statistique et<br />

synthétique sur<br />

les territoires.<br />

L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE<br />

en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

Panorama et enjeux<br />

Éditions 2008 (68 p.) et 2009 (88 p.)<br />

L’information statistique et qualitative<br />

sur les associations, les coopératives,<br />

les mutuelles et les fondations.<br />

Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

19 rue Roux-de-Brignoles 13006 Marseille - Tél. : 04 91 54 96 75 - Fax : 04 91 04 08 29<br />

cress@cresspaca.org - www.cresspaca.org<br />

GUIDE DES<br />

FONDATIONS<br />

Édition 2008 (64 p.)<br />

Diversifier ses<br />

financements<br />

en Provence-Alpes-<br />

Côte d’Azur.<br />

Le guide pour<br />

proposer son projet<br />

aux fondations<br />

intervenant sur<br />

la région.

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