l'Economie Sociale & Solidaire - CRESS PACA
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2 0 1 0 l'Economie Sociale & Solidaire Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d'Azur
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2 0 1 0<br />
<strong>l'Economie</strong><br />
<strong>Sociale</strong> & <strong>Solidaire</strong><br />
Panorama & Enjeux<br />
en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Edito<br />
Qu’il s’agisse des travaux de la commission Stiglitz sur « la mesure des performances économiques<br />
et du progrès social », des travaux de la commission « Investir pour l’Avenir » dite<br />
du « grand emprunt », ou encore des déclarations des responsables politiques à l’occasion du<br />
sommet de Copenhague en décembre dernier, tous confirment : notre société doit repenser<br />
son modèle de développement et appuyer sa croissance sur une autre idée du progrès.<br />
Dans ce vaste chantier de construction de nouveaux repères les entreprises de l’économie<br />
sociale et solidaire :<br />
> les coopératives de toutes natures (salariés, usagers, entreprises),<br />
> les mutuelles (d'assurance ou de santé),<br />
> les associations gestionnaires,<br />
concilient performance économique, performance sociale, performance environnementale,<br />
et développent un modèle d’organisation original.<br />
Avancer davantage dans l’exercice de cette responsabilité nécessite de maîtriser deux enjeux :<br />
> « fortifier » nos représentations dans les territoires, en considérant la diversité de nos<br />
formes d’investissements présentées dans cette nouvelle édition du panorama régional<br />
de l’économie sociale et solidaire en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme une<br />
force pour essaimer et faire reconnaître nos pratiques,<br />
> développer de nouveaux partenariats avec tous les acteurs économiques et sociaux.<br />
Cette troisième édition de « L’économie sociale et solidaire – Panorama et Enjeux en<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur » a donc pour ambition de mieux aider à préparer l’avenir en<br />
constituant une aide à la réflexion stratégique.<br />
La politique régionale en faveur de l’économie sociale et solidaire, par son volontarisme,<br />
accompagne la progression de nos formes d’entreprises sur le territoire régional. Cet effort<br />
doit aujourd’hui trouver des résonances dans une politique publique nationale de soutien à<br />
l’économie sociale et solidaire : dispositifs publics pour financer l’innovation sociale<br />
– législation spécifique pour renforcer les fonctions représentatives des Chambres<br />
Régionales de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> – orientation des apports des fonds de dotation<br />
vers les projets d’entreprises de l’économie sociale et solidaire…<br />
Ce rapport concrétise le rôle essentiel de la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et<br />
<strong>Solidaire</strong> dans l’enrichissement de la cohésion sociale de notre région. Nous souhaitons qu’il<br />
soit partagé par le plus grand nombre afin d’approfondir nos débats et notre fonction de<br />
représentation. Nous vous invitons à réagir, à nous faire part de vos commentaires.<br />
Marcelle GAY<br />
Présidente de la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
1
L’économie sociale et solidaire<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
47 682 établissements1 ayant une activité économique2 (avec ou sans salarié)<br />
soit 42 686 entreprises1 ayant une activité économique (avec ou sans salarié),<br />
pour une progression de 2,6 % par an3 16 943 établissements4 employeurs5 soit 9,1 % des établissements employeurs privés de la région pour une progression<br />
de 5,3 % par an6 ou 8,7 % de l’ensemble des établissements employeurs de la région (employeurs<br />
privés et publics)<br />
13 473 entreprises employeuses5 soit 8,4 % des entreprises employeuses privées de la région<br />
ou 8,2 % de l’ensemble des entreprises employeuses de la région (privées et publiques)<br />
154 809 salariés5 soit 13,2 % des salariés du secteur privé de la région pour une progression<br />
de 3,4 % par an6 ou 9,6 % de l’emploi total régional (privé et public)<br />
3,4 milliards d’euros de salaires bruts distribués7 soit 8,2 % des salaires bruts versés en région pour une progression de 3,6 % par an8 67,4 % des emplois occupés par des femmes<br />
L’économie sociale et solidaire est en premier lieu une forme d’organisation des<br />
entreprises, concrétisée par des statuts particuliers fondés sur des principes et des<br />
valeurs de liberté, d’égalité et de solidarité.<br />
Les associations, coopératives, mutuelles et fondations sont les entreprises de l’économie<br />
sociale et solidaire ; entreprises de personnes porteuses d’un projet de société<br />
collectif, visant à construire une société plus humaine, équitable et respectueuse de<br />
ses environnements.<br />
Les entreprises de l’économie sociale et solidaire répondent de façon innovante aux<br />
besoins des populations et des territoires, qu’ils soient satisfaits ou non par le marché<br />
et les services publics.<br />
Elles produisent des biens et services dans de nombreux champs d’activités dont les<br />
excédents sont réinvestis dans le projet ou répartis entre ceux qui y ont contribué.<br />
1 Source : Insee - Sirene 2009 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
2 Confère glossaire terminologique, page 89.<br />
3 Evolution entre 2004 et 2009.<br />
4 Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante<br />
de l’entreprise. Une entreprise peut donc compter plusieurs établissements.<br />
5 Source : Insee - Clap 2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
6 Evolution entre 2002 et 2007.<br />
7 Indicateur Insee dénommé masse salariale brute. Hors charges patronales.<br />
8 En euros constants (déduction faite de l’augmentation de l’indice des prix à la consommation entre 2002 et 2007 – insee.fr).<br />
2<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
Sommaire<br />
Panorama régional 7<br />
Note méthodologique 8<br />
1.1. L’économie sociale et solidaire en France 9<br />
1.2. Le contexte socio-économique en région 12<br />
1.3. L’emploi dans l’économie sociale et solidaire régionale 15<br />
1.3.1. 13,2 % de l’emploi privé régional 15<br />
1.3.2. Des spécificités sectorielles : prédominance dans le social 16<br />
1.3.3. Une constante croissance de l’emploi salarié 17<br />
1.3.4. Une majorité de temps complet 21<br />
1.3.5. Une approche par genre de l’économie sociale et solidaire 23<br />
1.4. Les établissements de l’économie sociale et solidaire<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur 27<br />
1.4.1. 9,1 % des établissements employeurs privés de la région 27<br />
1.4.2. Une analyse de la progression par secteur d’activité 28<br />
1.4.3. Une évolution continue du nombre d’établissements employeurs 30<br />
1.4.4. Les volumes et parts des entreprises par tranche de salariés 31<br />
L’économie sociale et solidaire dans les territoires 33<br />
2.1. Les spécificités des établissements dans les départements 34<br />
2.1.1. La répartition statutaire des établissements 35<br />
2.1.2. La répartition des établissements employeurs par secteur d’activité 35<br />
2.2. Les caractéristiques de l’emploi dans les départements 37<br />
2.2.1. Les familles de l’économie sociale et solidaire dans les territoires 37<br />
2.2.2. Des spécificités sectorielles 39<br />
2.3. A chaque département son économie sociale et solidaire<br />
2.3.1. Les Alpes-de-Haute-Provence :<br />
42<br />
un dynamisme de création d’emploi majeur 43<br />
2.3.2. Les Hautes-Alpes : une réalité économique<br />
2.3.3. Les Alpes-Maritimes :<br />
44<br />
2ème département employeur de l’économie sociale et solidaire 46<br />
2.3.4. Les Bouches-du-Rhône : un gisement d’emplois 48<br />
2.3.5. Le Var : une forte création d’établissements employeurs 50<br />
2.3.6. Le Vaucluse : la médiane régionale 51<br />
2.4. Un dynamisme à toutes les échelles 53<br />
2.4.1. Des territoires de mutualisation : les EPCI 53<br />
2.4.2. Des territoires de développement : les Pays 54<br />
2.4.3. Des territoires en préservation : les PNR 56<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
3
4<br />
Réflexions et enjeux 59<br />
3.1. Innovation et économie sociale et solidaire : nouveaux usages,<br />
nouvelles pratiques 61<br />
3.1.1. Pourquoi ce travail ? 61<br />
3.1.2. L’innovation sociale dans les travaux existants 61<br />
3.1.3. Une méthode d’observation résolument ouverte 62<br />
3.1.4. Cinq registres dans lesquels identifier l’innovation sociale 63<br />
3.1.5. Des registres en tension 65<br />
3.1.6. La question de la diffusion en conclusion 66<br />
3.2. L’économie sociale et solidaire, une source pour d’autres<br />
indicateurs de richesses 67<br />
3.2.1. Pourquoi construire de nouveaux indicateurs de richesses ? 68<br />
3.2.2. Quelles pratiques d’évaluation pour quels objectifs ?<br />
3.2.3. Comment mesurer les apports et les impacts des organisations<br />
70<br />
de l’économie sociale et solidaire sur un territoire ? 71<br />
3.3. La transmission du sens et des savoirs 72<br />
3.3.1. Un contexte spécifique à l’économie sociale et solidaire 72<br />
3.3.2. Les enjeux<br />
3.3.3. La transmission au sein des organisations de l’économie<br />
73<br />
sociale et solidaire 73<br />
3.3.4. La dynamique de transmission à mettre en place 74<br />
3.3.5. Conclusion : l’anticipation au cœur de la démarche 75<br />
3.4. Quelle qualité de l’emploi dans les organisations de l’économie<br />
sociale et solidaire ? 76<br />
3.4.1. Définir la qualité de l’emploi 77<br />
3.4.2. Mesurer la qualité de l’emploi 78<br />
3.4.3. Conclusion et perspectives 81<br />
Une Chambre pour le développement d’une économie sociale et solidaire<br />
et de ses entreprises sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur 83<br />
L’Observatoire Régional de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur 84<br />
Glossaire des secteurs d’activité 86<br />
Glossaire terminologique 88<br />
Index des tableaux 91<br />
Index des figures 93<br />
Index des cartes 94<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Avant-propos<br />
Comment et dans quelle mesure l’économie sociale et solidaire participe-t-elle à l’économie<br />
régionale et à son développement ?<br />
Cet ouvrage vous propose des réponses sur le poids de l’économie sociale et solidaire et des<br />
réflexions sur les défis à relever pour demain.<br />
Une lecture purement économique met en évidence que les 154 809 emplois créés en région<br />
par les entreprises de l’économie sociale et solidaire représentent plus de salarié(e)s que :<br />
> la totalité du secteur de l’industrie en région (148 9099 salariés),<br />
> la totalité du secteur de la construction en région (117 7819 salariés),<br />
> la totalité du secteur tertiaire du département du Var (150 4379 salariés),<br />
> tous les emplois salariés du Vaucluse (126 476) et des Alpes-de-Haute-Provence (29 732),<br />
> tous les habitants du département des Alpes-de-Haute-Provence (154 50110 ).<br />
Si les politiques et les mesures publiques en faveur de l’économie sociale et solidaire ont<br />
progressé ces dernières années, elles ne sont pourtant pas encore à la hauteur de celles<br />
mises en œuvre pour les secteurs précités.<br />
Un autre regard porté sur la manière de produire de l’économie et sur les effets induits<br />
reconnaîtrait une fonction permanente d’innovation sociale et organisationnelle propre à<br />
l’économie sociale et solidaire. Cette fonction d’innovation mérite d’être plébiscitée au même<br />
titre que les services de recherche et de développement des entreprises technologiques.<br />
L’économie sociale et solidaire doit en parallèle construire ses outils de valorisation :<br />
> un indice territorial « d’utilité sociale » pour mesurer plus justement les richesses produites,<br />
> une analyse de la qualité des emplois pour évaluer et améliorer la prise en compte des<br />
hommes et des femmes qui composent ses entreprises,<br />
> le développement et la structuration des offres de formation pour anticiper le renouvellement<br />
de 57 788 salariés de l’économie sociale et solidaire qui partiront à la retraite<br />
dans les dix prochaines années.<br />
En effet, la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> dispose aujourd’hui d’un<br />
réel savoir-faire et d’un partenariat consolidé avec les fournisseurs de données statistiques<br />
(l’INSEE – la DIRECCTE – l’Observatoire <strong>PACA</strong> Crise…) qui nous permettent d’observer la<br />
place et le poids de l’économie sociale et solidaire dans l’économie régionale en matière de<br />
caractéristiques d’emplois, de rémunérations et de secteurs d’activités. Pour autant :<br />
> la consolidation des sources,<br />
> la qualification des indicateurs,<br />
> l’amélioration des découpages sectoriels et territoriaux,<br />
restent des enjeux fondamentaux pour stabiliser l’analyse descriptive et explicative de l’économie<br />
sociale et solidaire. Dans cette logique vous découvrirez une édition enrichie de nouveaux<br />
contenus : étude des conditions d’emplois, analyses départementales développées, etc.<br />
Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui souhaitent mieux connaître l’économie sociale et solidaire<br />
et comprendre comment elle répond aux enjeux sociétaux et économiques d’aujourd’hui<br />
et de demain. Il vous propose un tour d’horizon, à différentes échelles territoriales,<br />
par statut juridique, secteur d’activité et enjeux thématiques.<br />
Laurent d’Hauteserre<br />
Directeur de la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />
9 Source DRTEFP, « Conjonctures n°2 - août 2009 ».<br />
10 Source INSEE, Recensement de la population de 1999 et 2006.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
5
etour au<br />
sommaire<br />
6<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
Panorama régional<br />
Partie I
etour au<br />
sommaire<br />
Note méthodologique<br />
Double articulation entre les sources INSEE<br />
DADS et CLAP<br />
La source INSEE CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) est<br />
utilisée depuis 2008 par l’Observatoire Régional de l’économie sociale et<br />
solidaire Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour déterminer les volumes régionaux<br />
et départementaux. INSEE CLAP est la source utilisée pour fournir<br />
des statistiques localisées jusqu'au niveau communal. Elle est donc considérée<br />
comme la référence pour les comptages par territoire (à l’échelle<br />
nationale et régionale).<br />
La base DADS (Déclaration Annuelle des Données <strong>Sociale</strong>s) continue d’être<br />
utilisée :<br />
> d’une part, pour certains volumes infradépartementaux qui n’ont pas<br />
été demandés sur la source INSEE CLAP,<br />
> d’autre part, pour les analyses des structures d’emploi, sur les indicateurs<br />
absents de la source INSEE CLAP (tranches d’âges, nombre<br />
d’heures salariées, conditions d’emploi…).<br />
Entre les années d’observation<br />
Les données INSEE CLAP et DADS sont livrées systématiquement deux<br />
ans après leur date de collecte, ainsi les données INSEE CLAP et DADS<br />
traitées dans ce document portent sur l’année disponible la plus récente :<br />
2007.<br />
La base INSEE CLAP n’existe que depuis 2005, alors que les données DADS<br />
sont disponibles depuis 2002, c’est pourquoi les évolutions sont mesurées<br />
sur les DADS de 2002 à 2007 (afin de conserver un historique).<br />
Concernant la base INSEE SIRENE, la Chambre Régionale de l’Economie<br />
<strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> (<strong>CRESS</strong>) 11 Provence-Alpes-Côte d’Azur a exploité les<br />
données actualisées en octobre 2009. Cette base d’information permet de<br />
connaître le nombre d’établissements ou d’entreprises employeurs ou non.<br />
Entre le secteur public et le secteur privé<br />
L’intégration des données URSSAF et des trois fonctions publiques (en<br />
dehors de l’agriculture) confère au champ INSEE CLAP une meilleure<br />
exhaustivité sur les salariés.<br />
Ainsi, depuis 2008, le poids de l’économie sociale et solidaire est calculé<br />
par rapport à l’ensemble de l’emploi, relevant à la fois des établissements<br />
privés et publics, et non plus par rapport au seul secteur privé.<br />
11 Dans ce document la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> (<strong>CRESS</strong>)<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur sera nommée sous l’expression « Chambre Régionale ».<br />
8 l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
1.1. L’économie sociale et solidaire en France<br />
Les acteurs de l’économie sociale et solidaire se sont dotés, en 2008, d’un Observatoire<br />
national de l’économie sociale et solidaire 12 qui est en capacité d’harmoniser les statistiques<br />
sur ce champ et d’assurer la comparabilité des résultats des activités de<br />
l’économie sociale et solidaire, vis-à-vis de l’ensemble des secteurs d’activités, aux<br />
plans régional, national, mais aussi dans le temps.<br />
L’économie sociale et solidaire en France compte en 2007 :<br />
> 215 057 établissements employeurs13 soit 9,6 % des établissements employeurs (privés et publics), pour une progression<br />
de 3,5 % par an14 > 164 272 entreprises employeuses13 soit 9,1 % des entreprises employeuses (privées et publiques)<br />
> 2 245 728 salariés13 soit 9,9 % de l’emploi (privé et public), pour une progression de 3,9 % par an14 ou 13,4 % de l’emploi privé en France<br />
> 50,9 milliards d’euros de salaires bruts distribués13 > 65,9 % de femmes dans les effectifs salariés13 Carte 1 L’emploi de l’économie sociale et solidaire en France et dans les régions<br />
en 2007<br />
11 469<br />
11 115<br />
21 314<br />
Guadeloupe<br />
Martinique<br />
La Réunion<br />
3 091<br />
Guyane<br />
138 738<br />
58 119<br />
151 377<br />
69 186<br />
107 413<br />
54 225<br />
81 928<br />
141 085<br />
GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Clap 2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Note : les chiffres indiqués sur la carte représentent les effectifs en nombre de postes de l'ensemble de l'économie sociale et solidaire<br />
par région et par DOM, hors agriculture, sylviculture, pêche.<br />
56 509<br />
374 240 47 592<br />
56 677<br />
78 224<br />
42 284<br />
26 488 48 911 230 465<br />
109 542<br />
95 863<br />
Part des postes de l'ESS sur<br />
l'ensemble des postes de la région (%)<br />
154 809<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
67 296<br />
12 Consulter l’Atlas national de l’économie sociale et solidaire en France et dans les régions (2009)<br />
sur www.cncres.org ou www.cresspaca.org<br />
13 Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
14 Evolution entre 2005 et 2007.<br />
7 768<br />
De 6,9 à 7,9<br />
De 7,9 à 8,9<br />
De 8,9 à 9,9<br />
De 9,9 à 10,9<br />
De 10,9 à 11,9<br />
De 11,9 à 13,7<br />
9
etour au<br />
sommaire<br />
Tableau 1 Taux d’emploi par famille de l’économie sociale et solidaire en France<br />
et dans les régions en 2007<br />
Taux d'emploi par famille juridique pour 1 000 emplois (privé et public) en région<br />
Régions Coopératives Mutuelles Associations Fondations Ensemble<br />
ESS<br />
Evolution<br />
2006-2007<br />
de la part<br />
d'emploi ESS<br />
régionale (%)<br />
Alsace 21,4 3,5 69,1 6,9 100,9 +2,6<br />
Aquitaine 16,1 4,7 81,9 2,7 105,4 +3,2<br />
Auvergne 15,3 5,0 91,4 0,4 112,1 +3,2<br />
Basse-Normandie 21,8 4,3 93,5 3,9 123,4 +2,3<br />
Bourgogne 15,4 10,5 76,3 2,1 104,4 +0,9<br />
Bretagne 26,8 6,7 100,2 3,2 136,9 +1,7<br />
Centre 16,0 6,7 73,5 2,6 98,8 +3,2<br />
Champagne-<br />
Ardenne<br />
25,5 5,1 77,5 0,7 108,7 +5,1<br />
Corse 8,1 - 71,0 - 83,6 +27,6<br />
Franche-Comté 14,2 4,7 89,6 2,2 110,7 +2,9<br />
Guadeloupe 7,4 - 84,8 - 95,5 +1,4<br />
Guyane 1,9 - 67,1 - 71,9 +5,7<br />
Haute-Normandie 11,3 5,8 68,0 2,0 87,0 +2,8<br />
Île-de-France 6,0 4,4 54,4 4,1 68,9 +0,7<br />
La Réunion 7,5 - 85,0 - 102,2 +3,6<br />
Languedoc-<br />
Roussillon<br />
17,8 6,9 101,1 0,7 126,4 +2,6<br />
Limousin 22,3 6,2 77,8 5,9 112,2 +1,6<br />
Lorraine 12,9 3,3 89,0 2,4 107,6 +1,9<br />
Martinique 9,1 - 82,3 - 96,1 +5,0<br />
Midi-Pyrénées 15,9 5,4 91,9 2,0 115,2 +0,9<br />
Nord-Pas-de-<br />
Calais<br />
6,5 3,0 94,1 3,2 106,7 +0,3<br />
Pays de la Loire 20,8 4,7 98,1 1,2 124,9 +1,1<br />
Picardie 13,7 3,6 77,0 3,5 97,9 +0,6<br />
Poitou-Charentes 26,8 15,0 83,9 0,5 126,2 +1,9<br />
Provence-Alpes-<br />
Côte d'Azur<br />
10,5 4,7 79,7 1,6 96,5 +1,2<br />
Rhône-Alpes 11,8 6,8 81,3 1,7 101,6 +1,0<br />
Total France 13,3 5,3 77,9 2,7 99,2 +1,7<br />
Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong> ; Champ : France, effectifs salariés au 31/12/2007<br />
Lire : pour 1 000 emplois (‰) privés-publics en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 10,5 sont dans des coopératives, 4,7 dans des mutuelles,<br />
79,7 dans des associations et 1,6 dans des fondations.<br />
Note : les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />
La Bretagne reste la région où l’économie sociale et solidaire est la plus implantée en<br />
France (avec 136,9 emplois ‰). Le Languedoc-Roussillon se hisse au 2 ème rang français<br />
(126,4 ‰), devant Poitou-Charentes qui passe au 3 ème rang avec 126,2 emplois<br />
dans l’économie sociale et solidaire pour 1 000 emplois en région.<br />
10<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Dans toutes les régions de France sans exception, la part de l’emploi régional relevant<br />
de l’économie sociale et solidaire progresse. Entre 2006 et 2007, la progression<br />
moyenne de cette part est de 1,7 % au niveau national, pour 1,2 % en Provence-Alpes-<br />
Côte d’Azur, et jusqu’à 5,1 % en Champagne-Ardennes.<br />
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, cette progression, entre 2006 et 2007, de la part de<br />
l’emploi de l’économie sociale et solidaire est essentiellement due aux associations<br />
(progression de 1,5 %) et aux fondations (+0,5 %), alors que l’emploi dans les coopératives<br />
et mutuelles régionales reste stationnaire.<br />
De fait, les typologies régionales de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire sont<br />
globalement conservées par rapport à l’année dernière :<br />
> l’implantation globale de l’économie sociale et solidaire varie du simple (68,9 ‰ en<br />
Ile-de-France) au double (136,9 ‰ en Bretagne),<br />
> l’emploi associatif est le moteur principal de ces variations entre régions,<br />
> les plus grandes variations régionales d’implantation de l’emploi sont mesurées<br />
pour les employeurs mutualistes et coopératifs (variabilité sur une échelle de<br />
1 à 4).<br />
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, par rapport aux moyennes nationales :<br />
> connaît un emploi associatif légèrement mieux implanté (79,7 emplois associatifs<br />
pour 1 000 contre 77,9 en moyenne en France),<br />
> est plutôt en retrait pour l’emploi dans les mutuelles (4,7 contre 5,3), les coopératives<br />
(10,5 contre 13,3) et les fondations (1,6 contre 2,7).<br />
Carte 2 Les établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />
en France et dans les régions en 2007<br />
1 214<br />
1 009<br />
1 719<br />
Guadeloupe<br />
Martinique<br />
La Réunion<br />
374<br />
Guyane<br />
12 676<br />
5 419<br />
14 665<br />
7 024<br />
11 763<br />
5 379<br />
8 829<br />
2 933<br />
11 827<br />
10 149<br />
5 267<br />
31 309<br />
GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Clap 2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Note : les chiffres indiqués sur la carte représentent le nombre d’établissements employeurs de l'économie sociale et solidaire par région<br />
et par DOM, hors agriculture, sylviculture, pêche.<br />
4 521<br />
5 992<br />
6 408<br />
4 030<br />
5 158 23 231<br />
10 613<br />
Part des employeurs de l'ESS sur<br />
l'ensemble des employeurs de la région (%)<br />
16 943<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
5 494<br />
1 111<br />
De 7,0 à 8,0<br />
De 8,0 à 9,0<br />
De 9,0 à 10,0<br />
De 10,0 à 11,0<br />
De 11,0 à 12,0<br />
De 12,0 à 13,1<br />
11
etour au<br />
sommaire<br />
Avec 154 809 salariés et 16 943 établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire,<br />
la région Provence-Alpes-Côte d’Azur conserve son 3 ème rang en France (pour les<br />
volumes d’emplois et d’établissements), derrière l’Ile-de-France et Rhône-Alpes.<br />
1.2. Le contexte socio-économique en région<br />
Ce paragraphe décrit quelques indicateurs socio-économiques permettant de situer<br />
l’observation de l’économie sociale et solidaire dans une situation économique et<br />
sociale globale.<br />
Une croissance démographique positive en région 15<br />
Chaque année, en raison de migrations en provenance d’autres régions françaises, la<br />
région Provence-Alpes-Côte d’Azur gagne 13 000 habitants (solde migratoire au<br />
9 ème rang français). Les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-<br />
Alpes et du Var sont les plus attractifs, tandis que le département des Bouches-du-<br />
Rhône attire principalement les étudiants et perd des habitants de plus de 25 ans.<br />
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur capte des populations de chaque tranche<br />
d’âges, mais les migrations ont peu d’influence sur la structure générale par âge de<br />
la population (sauf un léger ralentissement du vieillissement). Celle-ci dépend essentiellement<br />
du vieillissement des habitants présents et du solde naturel.<br />
De même, les migrations modifient peu les structures familiales 16 , ces dernières évoluant<br />
surtout sous un double effet démographique (vieillissement de la population) et<br />
de comportement (unions plus tardives et séparations plus fréquentes).<br />
En volume, la région gagne surtout en professions intermédiaires et en employés.<br />
Cependant, proportionnellement au nombre d'actifs de ces catégories socioprofessionnelles<br />
déjà présents sur le territoire, ce sont surtout les cadres et les professions<br />
intermédiaires qui se trouvent renforcés par les migrations (plus de 50 pour 10 000<br />
chaque année). La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est ainsi au 3 ème rang des<br />
régions les plus attractives pour les cadres derrière la Corse et Midi-Pyrénées.<br />
Ce phénomène vient renforcer l’élévation générale des niveaux de qualification de la<br />
population et des emplois.<br />
15 Sud Insee – L’essentiel n°133 – juillet 2009 « RP 2006 – Provence-Alpes-Côte d’Azur : arrivée de familles<br />
et d’actifs ».<br />
16 Par âges et type de ménages (couples avec et sans enfants, familles monoparentales, personnes seules).<br />
12<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Tableau 2 Populations légales en France et dans les 5 premières régions en 2006<br />
Évolution croissante de l’emploi<br />
Population municipale<br />
France métropolitaine et DOM 63 185 925<br />
dont France métropolitaine 61 399 541<br />
Île-de-France 11 532 398<br />
Rhône-Alpes 6 021 293<br />
Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 815 232<br />
04 • Alpes-de-Haute-Provence 154 501<br />
05 • Hautes-Alpes 130 752<br />
06 • Alpes-Maritimes 1 073 184<br />
13 • Bouches-du-Rhône 1 937 405<br />
83 • Var 985 099<br />
84 • Vaucluse 534 291<br />
Nord-Pas-de-Calais 4 018 644<br />
Pays de la Loire 3 450 329<br />
Source : Recensement de la population 2006 - Limites territoriales au 1 er janvier 2008<br />
Note : la population municipale est la population recommandée par l’INSEE pour les traitements statistiques.<br />
Entre 1999 et 2006, les créations nettes d’emplois ont été très nombreuses, plaçant<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur en tête des régions les plus dynamiques : la part de la<br />
région dans l’emploi français a ainsi augmenté de 0,3 point en 7 ans (en passant de<br />
6,9 % à 7,2 % des emplois de France métropolitaine).<br />
C'est surtout vrai dans le Var, le poids de ce département au sein de la région étant<br />
passé de 18 % à 18,6 %. Les cadres et les professions intermédiaires sont les catégories<br />
socioprofessionnelles qui ont le plus profité de cette croissance. Dans la<br />
région, 26 % des créations nettes d'emplois sont des emplois de cadres alors que le<br />
poids de cette catégorie sociale était de 12 % en 1999. Tous les départements ont suivi<br />
cette tendance, mais c'est dans les départements où la part des cadres était déjà la<br />
plus forte – les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes – que la progression a été<br />
la plus marquée. Dans ces départements, 30 % des créations nettes d'emplois sont<br />
des emplois de cadres contre 16 % à 18 % dans le Var ou le Vaucluse. Les professions<br />
intermédiaires ont contribué aux créations nettes d'emplois à hauteur de 35 %.<br />
En 2007, la croissance de l’emploi reste encore soutenue 17 . Au 31 décembre 2007, la<br />
région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 1 873 000 emplois, soit 29 200 de plus que<br />
l’année précédente. En 2007, la croissance de l’emploi est plus forte qu’en 2006 et se<br />
détache à nouveau de celle observée au niveau national. Cet écart s’explique en partie<br />
par la croissance de l’emploi non salarié, beaucoup plus élevée dans la région. Le<br />
secteur de la construction est toujours très dynamique et celui des services reste le<br />
principal moteur de la croissance avec 80 % des emplois créés. L’industrie et l’agriculture<br />
sont en baisse. L’emploi augmente dans tous les départements en 2007, le Var<br />
17 Sud Insee – Conjoncture n°30 – août 2009.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
13
etour au<br />
sommaire<br />
et les Alpes-Maritimes étant les plus dynamiques. Entre 1999 et 2007, tous les départements<br />
et toutes les zones d’emploi de la région ont bénéficié d'une croissance<br />
annuelle moyenne supérieure à celle de la France.<br />
Le taux de chômage a baissé régulièrement pour atteindre 8,7 % (taux de chômage<br />
régional) début 2008.<br />
Depuis fin 2008, la situation s’est dégradée 18 . En Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'emploi<br />
salarié dans son ensemble s'est orienté à la baisse au premier trimestre de 2009,<br />
après avoir résisté au second semestre de 2008. La dégradation a été cependant plus<br />
modérée qu'en moyenne nationale (-0,3 %, soit 4 000 pertes nettes, après +0,1 % au<br />
trimestre précédent). Pour la première fois depuis douze ans, l'emploi salarié régional<br />
s'est légèrement replié en évolution annuelle (-0,1 %). Ce recul a été nettement<br />
plus modéré qu'en moyenne nationale.<br />
En termes de secteurs d’activité, le mouvement en 2008 de fort repli de l'emploi salarié<br />
industriel (12 % des effectifs) s'est poursuivi au premier trimestre 2009. L'emploi<br />
salarié dans la construction (10 % des effectifs) s'est retourné fin 2008, soit un trimestre<br />
plus tôt qu’à l’échelle nationale, après cinq années de progression. Enfin,<br />
après avoir résisté jusqu'en fin d'année 2008, l'emploi salarié dans le tertiaire (78 %<br />
des effectifs) a légèrement reculé au premier trimestre de 2009 (-0,2 % après +0,4 %<br />
au trimestre précédent). L'hébergement et la restauration, les services personnels<br />
(coiffure et soins de beauté notamment), ainsi que les transports, ont été particulièrement<br />
touchés.<br />
Huit emplois sur dix se situent dans le secteur tertiaire<br />
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est la seule région de France (hors DOM-TOM)<br />
à rivaliser avec l'Île-de-France pour la part très élevée des emplois dans les services.<br />
L'importance traditionnelle du commerce, des transports et surtout du tourisme sont<br />
les facteurs anciens de l'extension du tertiaire dans la région, auxquels s'ajoute, plus<br />
récemment, le développement des services aux entreprises.<br />
L'industrie, même si elle est moins présente que dans d'autres régions, notamment<br />
en Rhône-Alpes, demeure importante, en particulier dans l'est de la région.<br />
Le Produit Intérieur Brut (PIB) de la région à prix courant était de 142 milliards d'euros<br />
en 2008 (pour un PIB en France métropolitaine de 1 914 milliards d'euros), soit<br />
28 949 euros par habitant (pour une moyenne en France métropolitaine de<br />
30 746 euros/habitant).<br />
18 Sud Insee – Conjoncture n°29 – juillet 2009.<br />
14<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
1.3. L’emploi dans l’économie sociale et solidaire<br />
régionale<br />
Quel est le poids de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi régional ? Quels sont<br />
les secteurs les plus investis par ce champ de l’économie ? Quel est le dynamisme<br />
d’évolution du nombre de salariés dans l’économie sociale et solidaire de la région ?<br />
Y-a-t-il un lien entre la part d’emploi féminin et les secteurs d’activités dans l’économie<br />
sociale et solidaire ?<br />
1.3.1. 13,2 % de l’emploi privé régional<br />
Le poids de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi peut être mesuré par rapport<br />
à l’ensemble de l’emploi (relevant d’établissements privés et publics) ou par rapport<br />
à l’emploi privé.<br />
Figure 1 L’emploi salarié privé et public en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />
dans le public<br />
27,2%<br />
La part de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi régional continue de progresser<br />
pour représenter 9,6 % en 2007 (+ 0,1 point).<br />
Figure 2 L’emploi salarié privé en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />
86,8%<br />
13,2%<br />
dans l'ESS<br />
dans l'ESS<br />
Source : Insee - Clap<br />
Traitement dans le : public Observatoire Régional<br />
ESS <strong>PACA</strong><br />
dans le privé hors ESS<br />
dans le privé<br />
hors ESS<br />
dans l'ESS<br />
Source : Insee - Clap<br />
Traitement dans le privé : Observatoire hors ESS Régional<br />
ESS <strong>PACA</strong><br />
dans l'ESS<br />
dans le privé<br />
hors ESS<br />
L’économie sociale et solidaire représente 13,2 % de l’emploi privé régional, soit une<br />
progression de +0,5 point par rapport à l’année précédente.<br />
Année après année, l’économie sociale et solidaire affirme et confirme sa présence<br />
au sein de l’économie régionale.<br />
9,6%<br />
63,2%<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
15
etour au<br />
sommaire<br />
1.3.2. Des spécificités sectorielles : prédominance dans<br />
le social<br />
L’économie sociale et solidaire occupe une proportion différente de l’emploi (privé et<br />
public) selon le secteur d’activité 19 . Pour appréhender les caractéristiques et spécificités<br />
de l’emploi de l’économie sociale et solidaire, il faut l’observer secteur par secteur.<br />
Figure 3 Répartition de l’emploi par secteur d’activité en Provence-Alpes-Côte<br />
d’Azur en 2007<br />
22,8%<br />
15,5%<br />
75,5%<br />
61,7%<br />
Sport et loisirs<br />
0,9%<br />
23,6%<br />
12,8%<br />
46,1%<br />
77,8%<br />
14,3%<br />
16,9%<br />
95,7% 83,3%<br />
41,1%<br />
60,3%<br />
39,7%<br />
Note : le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />
l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />
Les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du tableau.<br />
5,3%<br />
Hébergement et restauration<br />
Services aux entreprises<br />
1,5% 2,8% 2,3%<br />
20,4%<br />
Social<br />
Transports<br />
1,0%<br />
78,6%<br />
Dans l'ESS<br />
Dans le privé hors ESS<br />
Dans le secteur public<br />
19 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />
16<br />
Culture et audiovisuel<br />
Education, formation<br />
Commerce<br />
99,3%<br />
0,7%<br />
Activités financières<br />
et d'assurance<br />
58,4%<br />
Santé<br />
12,0%<br />
29,6%<br />
Industries (dont IAA)<br />
0,4% 1,4%<br />
98,2%<br />
Construction et<br />
activités immobilières<br />
0,5%<br />
99,5%<br />
Source : Insee - Clap<br />
Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
L’économie sociale et solidaire représente 61,7 % de l’emploi régional dans le social<br />
(champ historiquement investi par les entreprises de l’économie sociale et solidaire),<br />
41,1 % dans la culture & audiovisuel (où le nombre de SCOP se développe et où le<br />
mouvement associatif reste dominant) et 39,7 % des activités financières & d’assurance,<br />
grâce à l’importance de grandes coopératives bancaires et d’entreprises<br />
mutualistes.<br />
1.3.3. Une constante croissance de l’emploi salarié<br />
1.3.3.1. Un facteur de création d’emploi<br />
Les courbes d’évolutions du graphique ci-dessous montrent que l’emploi dans l’économie<br />
sociale et solidaire augmente plus vite que dans les autres champs de l’économie<br />
régionale (hors emplois publics).<br />
Figure 4 Evolution du nombre de salariés du secteur privé en Provence-Alpes-<br />
Côte d’Azur (2002-2007)<br />
118<br />
116<br />
114<br />
112<br />
110<br />
108<br />
106<br />
104<br />
102<br />
100<br />
Base 100 en 2002<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
2005<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
Privé hors ESS<br />
Privé ESS<br />
L’économie sociale et solidaire génère proportionnellement plus d’emplois que le reste<br />
du secteur privé. Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi de l’économie<br />
sociale et solidaire montre une croissance annuelle moyenne de +3,4 % contre +2,6 %<br />
pour l’ensemble de l’emploi du secteur privé régional.<br />
Cette hausse continue des effectifs salariés de l’économie sociale et solidaire en<br />
région (+5 817 salariés en 2007) s’explique par de fortes croissances d’emplois dans<br />
les secteurs du commerce (+12,6 % par an 20 ), de la construction & activités immobilières<br />
(+7,8 % par an 20 ), du social (+5,1 % par an 20 ) et des activités financières<br />
(+5,0 % par an 20 ).<br />
2006<br />
2007<br />
117,0<br />
113,3<br />
112,8<br />
Privé ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
20 Taux de croissance annuel moyen entre 2002 et 2007 (Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional<br />
ESS <strong>PACA</strong>).<br />
17
etour au<br />
sommaire<br />
1.3.3.2. Dynamique statutaire de création d’emploi<br />
L’économie sociale et solidaire emploie 154 809 salariés21 , dont :<br />
> 127 976 salariés dans les associations,<br />
> 16 781 salariés dans les coopératives,<br />
> 7 535 salariés dans les mutuelles,<br />
> 2 517 salariés dans les fondations.<br />
Les différentes familles qui composent le champ de l’économie sociale et solidaire<br />
connaissent des dynamiques d’évolutions différentes sur la période 2002-2007.<br />
Figure 5 Evolution du nombre de salariés en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
(2002-2007) par forme juridique dans l’économie sociale et solidaire<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
2005<br />
Coopératives<br />
Ensemble Associations ESS<br />
Ensemble ESS<br />
Associations<br />
Coopératives Mutuelles<br />
Note : les fondations ne sont pas représentées à cause d’une valeur inexploitable en 2002, ne permettant pas de mesurer l’évolution sur<br />
cette période.<br />
Les coopératives ont connu le plus fort taux de progression sur la période observée<br />
(en moyenne +4,7 % par an 22 ), mais elles présentent également l’évolution la moins<br />
constante 23 . Cette évolution est liée à l’augmentation significative de l’emploi dans<br />
les coopératives bancaires.<br />
Les associations ont connu quant à elles une croissance régulière de l’ordre de +4,4 %<br />
par an 22 ; véritable vivier d’emplois, les associations de la région ont créé plus de<br />
5 000 postes en 2007. Enfin, les mutuelles, qui concernent de moindres effectifs, montrent<br />
un net signe de reprise en termes de création d’emploi à l’échelle régionale.<br />
18<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
95<br />
Base 100 en 2002<br />
2006<br />
2007<br />
123,5<br />
122,1<br />
117,0<br />
105,1<br />
Mutuelles<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
21 Au 31 décembre 2007 (Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>).<br />
22 Taux de croissance annuel moyen entre 2002 et 2007 (Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional<br />
ESS <strong>PACA</strong>).<br />
23 Remarque : difficultés de comptage dans les bases de données Insee - Dads sur les activités financières.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
Tableau 3 Détail des salariés et équivalents temps plein (ETP) de l’économie sociale<br />
et solidaire de la région par secteur d’activité et forme statutaire en 2007<br />
Salariés Région ETP Région<br />
Secteurs d'activité (NES) Fam. Total 2007 Evol. 02-07 (%) Total 2007 Evol. 02-07 (%)<br />
Activités financières Tot. (C) 11 000 +25,1 10 519 +24,4<br />
Assurances Tot. (M) 4 945 -2,5 4 483 -4,3<br />
C 12 - 24 -<br />
M 191 - 163 -<br />
Social<br />
A 53 983 +26,1 42 098 +26,9<br />
F 511 +9,1 423 +10,7<br />
Total 54 697 +25,7 42 708 +26,4<br />
C 128 - 105 -<br />
Education, formation<br />
A<br />
F<br />
19 728<br />
441<br />
-4,4<br />
-<br />
16 183<br />
395<br />
-14,6<br />
-<br />
Total 20 297 -6,2 16 683 -16,5<br />
C 55 -47,9 49 -44,8<br />
M 2 118 -23,4 1 598 -19,9<br />
Santé<br />
A 11 577 +26,4 10 182 +27,9<br />
F 1 434 - 1 193 -<br />
Total 15 184 +5,5 13 022 +7,5<br />
Sports et loisirs<br />
A<br />
Total<br />
6 719<br />
6 720<br />
+13,8<br />
+10,4<br />
5 424<br />
5 425<br />
+6,9<br />
+2,1<br />
C 74 -46,7 81 -9,9<br />
Culture et audiovisuel<br />
A<br />
F<br />
4 167<br />
45<br />
-1,8<br />
-<br />
4 424<br />
39<br />
+10,7<br />
-<br />
Total 4 286 -1,8 4 544 +10,9<br />
Hébergement et<br />
restauration<br />
Services aux<br />
entreprises<br />
Commerce<br />
Transports<br />
Industries (dont IAA)<br />
Construction, activités<br />
immoblières<br />
Administration et<br />
non classé<br />
C 202 - 269 -<br />
M 10 - - -<br />
A 2 225 -22,6 2 242 -17,2<br />
Total 2 437 -18,2 2 535 -10,1<br />
C - - - -<br />
A 4 229 +3,9 3 681 +13,3<br />
Total 5 149 -7,8 4 498 +0,5<br />
C 1 399 27,8 1 352 +32,8<br />
M 278 - 233 -<br />
A 60 - 54 -<br />
Total 1 737 +63,3 1 639 +61,5<br />
C 336 -16,4 305 -18,8<br />
A 534 -25,2 424 -24,4<br />
Total 870 -12,4 729 -11,7<br />
C 2 148 -36,3 2 220 -35,5<br />
A 112 -2,9 90 -17,4<br />
Total 2 260 -33,7 2 310 -33,8<br />
C 533 +32,9 436 +21,0<br />
A 205 +29,2 194 +13,0<br />
Total 738 +39,4 630 +24,9<br />
A 24 405 +13,0 19 347 +13,9<br />
F 23 - 20 -<br />
Total 24 457 +13,0 19 392 -<br />
Total ESS 154 809 +17,0 129 150 +15,9<br />
Poids ESS sur total (%) 9,6 9,1<br />
Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />
Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
19
etour au<br />
sommaire<br />
Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />
tableau.<br />
Le secteur d’activité 24 des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens<br />
et l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />
1.3.3.3. Hausse des volumes d’équivalents temps plein<br />
L’économie sociale et solidaire emploie 129 150 équivalents temps plein (ETP) 25 , dont :<br />
> 104 376 ETP dans les associations,<br />
> 16 155 ETP dans les coopératives,<br />
> 6 481 ETP dans les mutuelles,<br />
> 2 138 ETP dans les fondations.<br />
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 129 150 équivalents temps plein (ETP)<br />
en 2007, soit une évolution annuelle moyenne de +3,2 % contre +1,8 % pour l’ensemble<br />
de l’emploi du secteur privé.<br />
Figure 6 Evolution du nombre d’équivalents temps plein en Provence-Alpes-Côte<br />
d’Azur (2002-2007)<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
2005<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
Privé Hors ESS<br />
Privé ESS<br />
Le graphique ci-dessus montre un ralentissement de la création d’équivalents temps<br />
plein dans le champ privé hors économie sociale et solidaire et dans l’ensemble du secteur<br />
privé.<br />
A l’inverse, le nombre d’ETP dans l’économie sociale et solidaire montre une progression<br />
proche de celle du nombre de salariés. Ce phénomène semble confirmer<br />
l’idée d’une croissance conjointe du nombre de salariés et d’ETP dans l’économie<br />
sociale et solidaire.<br />
20<br />
118<br />
116<br />
114<br />
112<br />
110<br />
108<br />
106<br />
104<br />
102<br />
100<br />
Base 100 en 2002<br />
2006<br />
2007<br />
115,9<br />
108,8<br />
107,8<br />
Privé ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Ensemble du<br />
secteur privé<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Note : les ETP correspondent à la conversion des durées de travail de l’ensemble des postes sur l’année en équivalents temps plein.<br />
24 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />
25 Au 31 décembre 2007 (Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>).<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Figure 7 Evolution du nombre d’équivalents temps plein en Provence-Alpes-Côte<br />
d’Azur (2002-2007) par forme juridique dans l’économie sociale<br />
et solidaire<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
95<br />
Base 100 en 2002<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
2005<br />
Note : les fondations ne sont pas représentées à cause d’une valeur inexploitable en 2002, ne permettant pas de mesurer l’évolution sur<br />
cette période.<br />
Une analyse par famille de l’économie sociale et solidaire montre que cette augmentation<br />
semble plus rapide dans les coopératives et les associations.<br />
L’évolution du nombre d’ETP dans les mutuelles connaît un léger ralentissement en<br />
2007, toutefois l’emploi dans les mutuelles est déjà significativement construit sur<br />
des ETP.<br />
1.3.4. Une majorité de temps complet<br />
Une des nouveautés de cet ouvrage est l’étude des conditions d’emploi dans les différents<br />
champs ou secteurs d’activité de l’économie en Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />
Selon l’INSEE, l’indicateur nommé « conditions d’emploi » correspond à la répartition<br />
des effectifs salariés entre emploi à temps complet et emploi à temps non-complet 26 .<br />
1.3.4.1. Des disparités dans l’emploi régional<br />
Mutuelles<br />
Coopératives<br />
Ensemble Associations ESS<br />
Ensemble ESS<br />
Associations<br />
L’économie sociale et solidaire se détache fortement des tendances des autres<br />
champs de l’économie régionale. En effet, l’économie sociale et solidaire emploie<br />
moins de personnes à temps complet (59,3 %) que dans le privé hors économie sociale<br />
et solidaire (78,7 %) ou que dans le public (81,2 %) en 2007.<br />
2006<br />
2007<br />
122,0<br />
121,2<br />
115,9<br />
104,3<br />
Coopératives<br />
Mutuelles<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
26 Source Insee : indicateur « condition d’emploi » : il s’agit de distinguer les postes selon leur taux d’activité.<br />
Depuis 2002, le traitement statistique qui est fait en aval de la déclaration qualifie un poste comme temps<br />
complet en se basant sur une borne du nombre d’heures par jour, qui dépend du secteur d’activité en NES36<br />
et de la taille de l’établissement.<br />
21
etour au<br />
sommaire<br />
Figure 8 Répartition de l’emploi privé et public par condition d’emploi<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en 2007<br />
(%)<br />
100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
40,7 %<br />
59,3 %<br />
dans l'ESS<br />
21,3 %<br />
78,7 %<br />
dans le privé<br />
hors ESS<br />
18,8 %<br />
81,2 %<br />
dans le public<br />
De fait, l’économie sociale et solidaire emploie proportionnellement plus de personnes<br />
à temps non-complet. Ce constat est indissociable d’une analyse en termes de<br />
secteurs d’activité.<br />
1.3.4.2. Une variabilité selon les secteurs d’activité<br />
Temps<br />
non-complet<br />
Temps<br />
complet<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Les secteurs d’activité 27 dans lesquels l’économie sociale et solidaire emploie le plus<br />
de temps non-complet sont les sports & loisirs (56,3 % de l’emploi total du secteur<br />
dans l’économie sociale et solidaire), la culture & audiovisuel (54,2 %) et l’administration<br />
& non classé (52,4 %).<br />
Dans l’ensemble de l’emploi régional (privé et public), ce sont les secteurs de l’éducation<br />
& formation (48,0 %), de la culture & audiovisuel (41,2 %) et du social (39,5 %)<br />
qui présentent les plus grandes parts d’emploi à temps non-complet.<br />
Ces chiffres montrent que les spécificités sectorielles s’appliquent sur les mêmes<br />
activités quelque soit le champ 28 observé, mais qu’elles se manifestent dans des proportions<br />
différentes. C’est un constat structurel du secteur de la culture & audiovisuel,<br />
que de faire appel de manière significative à de l’emploi de courte durée ou à<br />
temps non-complet.<br />
Il en va de même pour le secteur de la santé ou du social avec notamment l’importance<br />
de l’emploi à temps non-complet dans les structures de services à la personne.<br />
Toutefois les volumes horaires des emplois à temps non-complet dans les services à<br />
la personne sont plus élevés dans les structures associatives que dans le privé hors<br />
économie sociale et solidaire.<br />
Enfin, pour le secteur sports & loisirs, ces structures font souvent appel à des emplois<br />
salariés de manière saisonnière.<br />
27 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />
28 La notion de « champ » fait référence à l’économie sociale et solidaire, ou au privé hors économie sociale<br />
et solidaire ou au public.<br />
22<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
1.3.4.3. Des caractéristiques statutaires en lien avec les<br />
spécificités des secteurs d’activité<br />
Selon les familles de l’économie sociale et solidaire d’importants écarts apparaissent<br />
en termes de conditions d’emploi 29 .<br />
Figure 9 Répartition de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire par famille<br />
et par conditions d’emploi en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en 2007<br />
(%) 100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
11,4 %<br />
88,6 %<br />
dans les<br />
coopératives<br />
32,3 %<br />
67,7 %<br />
dans les<br />
fondations<br />
37,7 %<br />
62,3 %<br />
dans les<br />
mutuelles<br />
Ce sont les coopératives qui montrent le plus fort taux d’emploi à temps complet<br />
(88,6 %), suivies par les fondations (67,7 %). Ces différences peuvent s’observer, là<br />
aussi, par les secteurs d’activités :<br />
> 65,6 % de l’emploi dans les coopératives est dans les activités financières (notamment<br />
les coopératives bancaires, qui font majoritairement appel à de l’emploi à<br />
temps complet),<br />
> 57,0 % de l’emploi des fondations est dans la santé,<br />
> 42,2 % de l’emploi des associations est dans le secteur du social et 15,4 % dans<br />
l’éducation & formation,<br />
> 65,6 % de l’emploi des mutuelles est dans l’assurance et 28,1 % dans la santé.<br />
1.3.5. Une approche par genre de l’économie sociale<br />
et solidaire<br />
La ventilation de l’emploi selon le genre montre de grandes disparités en fonction du<br />
champ de l’économie régionale, de la catégorie socioprofessionnelle, des secteurs<br />
d’activités ou encore des conditions d’emploi observés.<br />
1.3.5.1. Plus de 67 % d’emploi féminin<br />
45,0 %<br />
55,0 %<br />
dans les<br />
associations<br />
40,7 %<br />
59,3 %<br />
dans l'ESS<br />
Temps<br />
non-complet<br />
Temps<br />
complet<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
L’économie sociale et solidaire présente la plus importante part d’emploi féminin, soit<br />
67,4 % de ses effectifs en 2007. L’économie sociale et solidaire est donc très nettement<br />
marquée par cette caractéristique de l’emploi, loin devant le secteur public (59,0 %), le<br />
secteur privé hors économie sociale et solidaire (41,4 %) ou encore l’ensemble de<br />
l’emploi régional (48,7 %).<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
29 Selon l’INSEE, l’indicateur nommé « conditions d’emploi » correspond à la répartition des effectifs salariés<br />
entre emploi à temps complet et emploi à temps non-complet.<br />
23
etour au<br />
sommaire<br />
Figure 10 Répartition de l’emploi régional par genre en 2007<br />
dans l'ESS<br />
dans le public<br />
dans le privé<br />
hors ESS<br />
dans l'ensemble<br />
de l'emploi régional<br />
La forte présence féminine dans les effectifs salariés est à mettre en relation avec les<br />
secteurs d’activité investis par l’économie sociale et solidaire.<br />
1.3.5.2. Emploi féminin et secteurs d’activité : loin des a priori<br />
Les secteurs d’activité 30 où l’économie sociale et solidaire occupe une place prédominante,<br />
notamment en termes d’emploi, sont des secteurs dits « traditionnellement<br />
investis » par les femmes.<br />
Tableau 4 Répartition par genre de l’emploi par secteur d’activité (en part) en 2007<br />
Secteurs d'activité<br />
Economie <strong>Sociale</strong><br />
et <strong>Solidaire</strong><br />
Hommes<br />
(en %)<br />
67,4 % 32,6 %<br />
59,0 % 41,0 %<br />
41,4 % 58,6 %<br />
48,7 % 51,3 %<br />
0 20 40 60 80 100<br />
Femmes<br />
(en %)<br />
Privé hors ESS Public<br />
Hommes<br />
(en %)<br />
Femmes<br />
(en %)<br />
Hommes<br />
(en %)<br />
Hommes<br />
Femmes<br />
Femmes<br />
(en %)<br />
Activ. financ. et d'assurance 41,6 58,4 40,2 59,8 - -<br />
Social 24,8 75,2 14,5 85,5 18,9 81,1<br />
Education, formation 31,6 68,4 42,1 57,9 34,8 65,2<br />
Santé 22,2 77,8 19,4 80,6 25,6 74,4<br />
Sports et loisirs 60,1 39,9 33,5 66,5 51,8 48,2<br />
Culture et audiovisuel 47,1 52,9 59,1 40,9 52,3 47,7<br />
Hébergement et restauration 44,5 55,5 54,0 46,0 44,8 55,2<br />
Services aux entreprises 58,7 41,3 55,2 44,8 55,6 44,4<br />
Commerce 61,4 38,6 51,4 48,6 - -<br />
Transports 42,0 58,0 76,1 23,9 77,4 22,6<br />
Industrie (dont IAA) 71,7 28,3 72,7 27,3 60,4 39,6<br />
Construction et activ. immob. 86,3 13,7 79,9 20,1 - -<br />
Administration et non-classé 27,0 73,0 29,6 70,4 46,1 53,9<br />
Total 32,6 67,4 58,6 41,4 41,0 59,0<br />
Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />
tableau.<br />
Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />
l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />
30 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />
24<br />
(%)<br />
Femmes<br />
Hommes<br />
Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Le tableau ci-contre permet de voir que l’économie sociale et solidaire compte 8 secteurs<br />
d’activité avec un taux de féminisation supérieur à 50 %, contre 6 dans le privé<br />
hors économie sociale et solidaire et 5 dans le public (sur seulement 10 secteurs pour<br />
le public).<br />
Quel que soit le champ observé (privé ou public), les activités avec les plus fortes<br />
parts d’emploi féminin sont la santé et le social. Toutefois, l’économie sociale et solidaire<br />
n’a pas la primauté sur la part d’emplois occupée par les femmes dans ces deux<br />
secteurs d’activité par rapport au public et au privé hors économie sociale et solidaire.<br />
L’économie sociale et solidaire ne restreint pas uniquement l’emploi des femmes aux<br />
secteurs dits traditionnellement « féminins », la preuve en est de l’importante présence<br />
des femmes dans le secteur des transports (58,0 %).<br />
1.3.5.3. Une majorité de femmes dans les postes d’encadrement<br />
et de direction<br />
La part d’emploi féminin dans les effectifs salariés peut varier du simple au double<br />
en fonction de la catégorie socioprofessionnelle et du champ de l’économie régionale<br />
(privé ou public).<br />
Figure 11 Répartition de l’emploi par catégorie socioprofessionnelle et par genre<br />
en 2007<br />
ESS<br />
Public 55,2 % 44,8 %<br />
Public 61,2 % 38,8 %<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
27,9 % 72,1 %<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
42,3 % 57,7 %<br />
Ensemble<br />
région<br />
41,4 % 58,6 %<br />
Ensemble<br />
région<br />
50,6 % 49,4 %<br />
0 20 40 60 80 100 (%) 0 20 40 60 80 100 (%)<br />
ESS<br />
Cadres, professions intellectuelles<br />
et chefs d'entreprise<br />
53,4 % 46,6 %<br />
Employés<br />
85,9 % 14,1 %<br />
Public 64,9 % 35,1 %<br />
Public 21,2 % 78,8 %<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
70,3 % 29,7 %<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
15,5 % 84,5 %<br />
Ensemble<br />
région<br />
70,2 % 29,8 %<br />
Ensemble<br />
région<br />
16,6 % 83,4 %<br />
0 20 40 60 80 100 (%) 0 20 40 60 80 100 (%)<br />
Si dans l’emploi total de l’économie sociale et solidaire la parité hommes-femmes<br />
est à l’avantage des femmes (plus des deux tiers des effectifs), le découpage par catégorie<br />
socioprofessionnelle montre que dans la catégorie des ouvriers les femmes<br />
sont moins nombreuses (29,8 % contre 70,2 % pour les hommes).<br />
ESS<br />
ESS<br />
Professions intermédiaires<br />
63,6 % 36,4 %<br />
Ouvriers<br />
29,8 % 70,2 %<br />
Femmes Hommes Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
25
etour au<br />
sommaire<br />
Tableau 5 Répartition de l’emploi par catégorie socioprofessionnelle et par genre<br />
en 2007<br />
Economie <strong>Sociale</strong><br />
et <strong>Solidaire</strong><br />
Femmes<br />
(en %)<br />
Hommes<br />
(en %)<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Femmes<br />
(en %)<br />
Hommes<br />
(en %)<br />
Femmes<br />
(en %)<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Dans le champ de l’économie sociale et solidaire les femmes ont investi de manière<br />
significative les postes de cadres, professions intellectuelles et chefs d’entreprises,<br />
et professions intermédiaires (respectivement 53,4 % et 63,6 %). Contrairement au<br />
privé hors économie sociale et solidaire, les femmes dans l’économie sociale et solidaire<br />
occupent proportionnellement beaucoup plus de postes d’encadrement, de<br />
direction et à haut niveau de responsabilité.<br />
La structuration de l’emploi par genre dans l’économie sociale et solidaire est proche<br />
de celle du secteur public et se détache fortement du secteur privé hors économie<br />
sociale et solidaire.<br />
1.3.5.4. L’importance des temps non-complets<br />
Public<br />
Hommes<br />
(en %)<br />
Ensemble<br />
région<br />
Femmes<br />
(en %)<br />
Le graphique ci-dessous montre que c’est dans l’économie sociale et solidaire que<br />
les femmes sont les plus touchées par l’emploi à temps non-complet (47,2 % des<br />
emplois).<br />
Figure 12 Répartition de l’emploi privé et public par genre et par condition<br />
d’emploi, en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />
Hommes<br />
(en %)<br />
Cadres, profess.<br />
intellectuelles et<br />
chefs d'entreprise<br />
53,4 46,6 27,9 72,1 55,2 44,8 41,4 58,6<br />
Professions<br />
intermédiaires<br />
63,6 36,4 42,3 57,7 61,2 38,8 50,6 49,4<br />
Employés 85,9 14,1 70,3 29,7 64,9 35,1 70,2 29,8<br />
Ouvriers<br />
Toutes catégories<br />
29,8 70,2 15,5 84,5 21,2 78,8 16,6 83,4<br />
socioprofessionnelles<br />
confondues<br />
67,4 32,6 41,4 58,6 59,0 41,0 48,7 51,3<br />
26<br />
(%) 100<br />
80<br />
60<br />
40<br />
20<br />
0<br />
27,2 %<br />
72,8 %<br />
47,2 %<br />
52,8 %<br />
12,1 %<br />
87,9 %<br />
34,6 %<br />
65,4 %<br />
9,5 %<br />
90,5 %<br />
25,1 %<br />
74,9 %<br />
12,6 %<br />
87,4 %<br />
33,7 %<br />
66,3 %<br />
Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes<br />
ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Public<br />
Ensemble de<br />
l'emploi régional<br />
Temps<br />
non-complet<br />
Temps<br />
complet<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
C’est également dans le champ de l’économie sociale et solidaire que les femmes occupent<br />
la plus faible part d’emploi à temps complet (52,8 %).<br />
Toutefois, l’économie sociale et solidaire est plus proche du privé hors économie<br />
sociale et solidaire que du public. Le secteur social, plus particulièrement le médicosocial<br />
et les services à la personne, est fortement concerné par l’emploi à temps noncomplet<br />
et l’économie sociale et solidaire représente 61,7 % de l’emploi régional dans<br />
les activités du secteur social.<br />
Au-delà du lien qui peut être fait entre ces chiffres et les secteurs d’activités sur lesquels<br />
l’économie sociale et solidaire est présente, la problématique de la qualité de<br />
l’emploi apparaît comme un enjeu majeur.<br />
1.4. Les établissements de l’économie sociale<br />
et solidaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
Après avoir étudié l’emploi salarié dans l’économie sociale et solidaire en Provence-<br />
Alpes-Côte d’Azur, cette partie observe les établissements employeurs sur le territoire<br />
régional par secteur d’activité, les évolutions (2002-2007) et leur taille (TPE,<br />
PME…).<br />
1.4.1. 9,1 % des établissements employeurs privés<br />
de la région<br />
Le poids de l’économie sociale et solidaire dans les établissements employeurs peut<br />
être mesuré par rapport à l’ensemble des établissements employeurs (relevant du<br />
privé et public) ou par rapport aux établissements employeurs privés.<br />
Figure 13 Les établissements employeurs privés et publics en Provence-Alpes-<br />
Côte d’Azur en 2007<br />
dans le public<br />
8,7%<br />
4,5%<br />
86,9%<br />
dans l'ESS<br />
dans le privé<br />
hors ESS<br />
Source : Insee - Clap<br />
Traitement : Observatoire Régional<br />
ESS <strong>PACA</strong><br />
La part des établissements de l’économie sociale et solidaire dans l’ensemble des établissements<br />
employeurs (publics et privés) est de 8,7 % en 2007.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
27
etour au<br />
sommaire<br />
Figure 14 Les établissements employeurs privés en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
en 2007<br />
Ramenée au secteur privé seul, l’économie sociale et solidaire représente 9,1 % des<br />
établissements employeurs.<br />
En employant 13,2 % des salariés du privé, les établissements employeurs de l’économie<br />
sociale et solidaire sont, dans l’ensemble, de taille moyenne plus importante<br />
que les autres types d’employeurs privés.<br />
1.4.2. Une analyse de la progression par secteur d’activité<br />
Figure 15 Répartition des établissements employeurs par secteur d’activité en<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />
16,6%<br />
15,5%<br />
Social<br />
67,9%<br />
Education, formation<br />
28<br />
19,9%<br />
58,3% 21,7%<br />
Hébergement et<br />
restauration<br />
0,6% 1,7%<br />
97,7%<br />
Culture et audiovisuel<br />
1,9%<br />
33,5%<br />
Santé<br />
64,5%<br />
70,3%<br />
29,7%<br />
2,5% 4,6%<br />
4,3% 3,0%<br />
Services<br />
aux entreprises<br />
3,9% 2,2%<br />
92,9% 92,8% 93,9%<br />
Industries (dont IAA)<br />
0,5% 10,6%<br />
90,9%<br />
9,1%<br />
Dans l'ESS Dans le privé hors ESS Dans le secteur public<br />
dans l'ESS<br />
Activités financières<br />
et d'assurance<br />
Transports<br />
Commerce<br />
dans le privé<br />
hors ESS<br />
0,5%<br />
Source : Insee - Clap<br />
Traitement : Observatoire Régional<br />
ESS <strong>PACA</strong><br />
Sport et loisirs<br />
0,5%<br />
72,1%<br />
Construction et<br />
activités immobilières<br />
0,3%<br />
97,9% 99,5% 99,7%<br />
27,4%<br />
Source : Insee - Clap<br />
Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
P anorama régional<br />
Si le nombre et la part des établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />
augmentent à l’échelle régionale, l’étude des secteurs d’activité montre des disparités.<br />
Tableau 6 Répartition des établissements employeurs par secteur d’activité en<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />
Employeurs Région<br />
Secteurs d'activité (NES) Famille Total 2007 Evolution 2002-2007 (%)<br />
Activités financières Total (C) 956 -<br />
Assurances Total (M) 540 +5,8<br />
C 2 -<br />
M 8 -<br />
Social<br />
A 2 297 -<br />
F 19 -<br />
Total 2 326 +22,7<br />
C 19 -<br />
Education, formation<br />
A<br />
F<br />
1 269<br />
5<br />
+10,3<br />
-<br />
Total 1 293 +10,5<br />
C 5 -<br />
M 86 -<br />
Santé<br />
A 296 +26,4<br />
F 15 -<br />
Total 402 +30,2<br />
Sports et loisirs Total (A) 2 679 +16,9<br />
C 12 -<br />
Culture et audiovisuel<br />
A<br />
F<br />
2 063<br />
6<br />
+32,2<br />
-<br />
Total 2 081 +31,8<br />
C 19 -<br />
Hébergement et restauration<br />
A<br />
M<br />
321<br />
4<br />
-11,4<br />
-<br />
Total 344 -9,4<br />
C 83<br />
Services aux entreprises<br />
A 503 +6,3<br />
Total 587 +5,6<br />
C 155 +24,5<br />
Commerce<br />
M<br />
A<br />
57<br />
26<br />
-<br />
-<br />
Total 238 +24,4<br />
C 25 +43,8<br />
Transports<br />
A 141 -19,1<br />
Total 166 -13,3<br />
C 200 -1,8<br />
Industries (dont IAA)<br />
A 34 -33,3<br />
Total 234 -8,2<br />
Construction,<br />
activités immoblières<br />
C<br />
A<br />
Total<br />
79<br />
41<br />
120<br />
+7,0<br />
-45,0<br />
-6,5<br />
Administration et non classé Total (A) 4 956 +16,2<br />
Total ESS 16 943 +26,4<br />
Poids ESS sur total (%) 8,7<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
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29
etour au<br />
sommaire<br />
Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />
Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />
Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />
tableau.<br />
Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />
l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />
Tous les secteurs d’activité 31 de l’économie sociale et solidaire progressent à l’exception<br />
de l’hébergement & restauration, des transports et de la construction & activités<br />
immobilières.<br />
Les employeurs dans les secteurs culturels et de la santé connaissent les progressions<br />
les plus fortes (respectivement 31,8 % et 30,2 %) entre 2002 et 2007.<br />
Après une période de baisse, les employeurs industriels de l’économie sociale et solidaire<br />
ont retrouvé leur niveau de 2002.<br />
1.4.3. Une évolution continue du nombre d’établissements<br />
employeurs<br />
1.4.3.1. Croissance continue des volumes régionaux<br />
Le nombre d’employeurs de l’économie sociale et solidaire continue de progresser<br />
de manière rapide entre 2006 et 2007. Sur la période étudiée, le taux de croissance<br />
des employeurs de l’économie sociale et solidaire est ainsi 2 fois plus fort que le taux<br />
de croissance moyen régional.<br />
Figure 16 Evolution du nombre d’établissements employeurs du secteur privé en<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007)<br />
130<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
Base 100 en 2002<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
2005<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
Privé hors ESS<br />
Privé ESS<br />
Sur la période observée, l’économie sociale et solidaire connaît un taux de progression<br />
annuel moyen de 5,3 %, contre 2,5 % hors économie sociale et solidaire et 2,7 % dans<br />
l’ensemble du secteur privé.<br />
31 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />
30<br />
2006<br />
2007<br />
126,4<br />
113,4<br />
112,6<br />
Privé ESS<br />
(hors activités<br />
financières)<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
1.4.3.2. Les dynamiques de création d’établissements<br />
dans les familles<br />
Figure 17 Evolution du nombre d’établissements employeurs par famille de<br />
l’économie sociale et solidaire (2002-2007)<br />
Toutes les formes statutaires contribuent à la croissance globale du nombre d’établissements<br />
employeurs de l’économie sociale et solidaire. La progression des employeurs<br />
associatifs est la plus forte (+27,1 %), suivie des employeurs mutualistes (+20,2 %) puis<br />
coopératifs (+17,6 %) sur 5 ans.<br />
1.4.4. Les volumes et parts des entreprises par tranche<br />
de salariés<br />
Une des autres nouveautés de l’édition 2010 est la mesure des emplois salariés et<br />
des établissements employeurs par taille d’entreprises 32 .<br />
Dans le graphique ci-dessous, les volumes d’effectifs et d’établissements employeurs<br />
sont répartis par tranche de postes des entreprises.<br />
Figure 18 Répartition des établissements de l’économie sociale et solidaire<br />
par taille de l’entreprise, en 2007<br />
(milliers<br />
d'établissements)<br />
Nombre<br />
d'établissements<br />
130<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
95<br />
90<br />
Base 100 en 2002<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
2002<br />
48,2 %<br />
de 1 à<br />
4 postes<br />
2003<br />
8,1 % 11,0 %<br />
9,8 %<br />
6,2 % 8,8 %<br />
de 5 à<br />
9 postes<br />
2004<br />
de 10 à<br />
19 postes<br />
2005<br />
7,3 %<br />
2006<br />
15,4 %<br />
de 20 à<br />
49 postes<br />
9,3 %<br />
2007<br />
24,7 %<br />
de 50 à<br />
249 postes<br />
127,1<br />
126,4<br />
120,2<br />
117,6<br />
15,4 %<br />
35,8 %<br />
250 postes<br />
et +<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
Coopératives<br />
Ensemble Associations ESS<br />
Ensemble ESS<br />
Associations<br />
Coopératives<br />
Mutuelles<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
P anorama régional<br />
(milliers<br />
de salariés)<br />
Nombre<br />
de salariés<br />
32 Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante<br />
de l’entreprise. Une entreprise peut donc compter plusieurs établissements.<br />
31
etour au<br />
sommaire<br />
Lire : 48,2 % des établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire appartiennent à des entreprises de 1 à 4 postes. 8,1 % des<br />
salariés de l’économie sociale et solidaire sont employés par des entreprises de 1 à 4 postes.<br />
Quasiment la moitié des établissements de l’économie sociale et solidaire sont de très<br />
petite taille (de 1 à 4 postes). Ils représentent 8,1 % de l’emploi total (12 446 postes).<br />
Plus de 60 % des salariés de l’économie sociale et solidaire (93 277 postes) sont<br />
employés dans des moyennes et grandes entreprises (50 postes et plus).<br />
32<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
L’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Partie II
etour au<br />
sommaire<br />
2.1. Les spécificités des établissements dans<br />
les départements<br />
Tableau 7 Synthèse des chiffres clés dans les six départements de la région<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />
Alpes-de-Haute-Provence Bouches-du-Rhône<br />
2 171 entreprises dont 637 employeuses 17 187 entreprises dont 5 861 employeuses<br />
2 343 établissements 18 953 établissements<br />
800 établissements employeurs<br />
soit 11,3 % des établissements employeurs<br />
pour une progression de 4,5 % par an<br />
4 989 salariés<br />
soit 11,3 % des salariés du département<br />
pour une progression de 5,7 % par an<br />
7 171 établissements employeurs<br />
soit 10,1 % des établissements employeurs<br />
pour une progression de 5,1 % par an<br />
68 591 salariés<br />
soit 9,8 % des salariés du département<br />
pour une progression de 2,7 % par an<br />
4 220 équivalents temps plein 56 914 équivalents temps plein<br />
69,7 % des emplois occupés par des femmes 68,1 % des emplois occupés par des femmes<br />
102,5 millions d'euros de salaires bruts<br />
1 517,8 millions d'euros de salaires bruts<br />
distribués<br />
distribués<br />
Hautes-Alpes Var<br />
1 863 entreprises dont 578 employeuses 9 573 entreprises dont 2 313 employeuses<br />
2 039 établissements 10 497 établissements<br />
762 établissements employeurs<br />
soit 10,5 % des établissements employeurs<br />
pour une progression de 6,1 % par an<br />
6 073 salariés<br />
soit 12,9 % des salariés du département<br />
pour une progression de 5,0 % par an<br />
3 025 établissements employeurs<br />
soit 7,8 % des établissements employeurs<br />
pour une progression de 6,1 %<br />
26 473 salariés<br />
soit 10,1 % des salariés du département<br />
pour une progression de 2,7 % par an<br />
5 051 équivalents temps plein 22 382 équivalents temps plein<br />
65,6 % des emplois occupés par des femmes 67,6 % des emplois occupés par des femmes<br />
124,1 millions d'euros de salaires bruts<br />
574,0 millions d'euros de salaires bruts<br />
distribués<br />
distribués<br />
Alpes-Maritimes Vaucluse<br />
7 595 entreprises dont 2 253 employeuses 4 897 entreprises dont 1 831 employeuses<br />
8 462 établissements 5 388 établissements<br />
2 986 établissements employeurs<br />
soit 6,0 % des établissements employeurs<br />
pour une progression de 4,9 % par an<br />
30 234 salariés<br />
soit 8,0 % des salariés du département<br />
pour une progression de 2,9 % par an<br />
2 199 établissements employeurs<br />
soit 10,1 % des établissements employeurs<br />
pour une progression de 5,1 % par an<br />
18 436 salariés<br />
soit 10,5 % des salariés du département<br />
pour une progression de 4,2 % par an<br />
25 148 équivalents temps plein 15 435 équivalents temps plein<br />
66,1 % des emplois occupés par des femmes 66,7 % des emplois occupés par des femmes<br />
728,9 millions d'euros de salaires bruts<br />
392,5 millions d'euros de salaires bruts<br />
distribués<br />
distribués<br />
Sources : Insee - Clap (2007), Dads (2002-2007) et Sirene (oct. 2009) ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Progressions calculées sur les Dads 2002-2007<br />
Note : les données tirées des fichiers INSEE Sirene 2009 (nombre d’entreprises et nombre d’établissements employeurs ou non) sont<br />
différents de ceux qui figurent dans les panoramas départementaux édités par la Chambre Régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur en<br />
novembre 2009, du fait de l’amélioration du traitement intégrée les mois suivants, dans le tableau ci-dessus.<br />
34<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
2.1.1. La répartition statutaire des établissements<br />
L’économie sociale et solidaire n’occupe pas le même poids, ni les même volumes en<br />
fonction des territoires de la région.<br />
Tableau 8 Répartition du nombre d’établissements employeurs de l’économie<br />
sociale et solidaire par département et forme statutaire, en 2007<br />
Etablissements<br />
employeurs<br />
Départements Région<br />
04 05 06 13 83 84<br />
Total<br />
2007<br />
Poids sur<br />
le total<br />
région (%)<br />
Source : Insee - Clap et Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Selon les départements, les établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />
représentent de 6,2 % (Alpes-Maritimes) jusqu’à 12,8 % des établissements privés<br />
(Alpes-de-Haute-Provence).<br />
L’implantation des employeurs de l’économie sociale et solidaire dans l’économie<br />
départementale varie du simple au double.<br />
2.1.2. La répartition des établissements employeurs<br />
par secteur d’activité<br />
Evolution<br />
2002-2007<br />
(%)<br />
Associations 689 655 2 562 6 298 2 573 1 858 14 635 7,5 +27,1<br />
Coopératives 62 71 261 590 329 246 1 559 0,8 +17,6<br />
Mutuelles 48 36 140 263 117 89 693 0,4 +20,2<br />
Fondations 1 - 23 20 6 6 56 0,0 -<br />
Total ESS 800 762 2 986 7 171 3 025 2 199 16 943 8,7 +26,4<br />
Poids ESS<br />
sur total (%)<br />
Poids ESS sur<br />
l'emploi privé (%)<br />
Nombre moyen<br />
de salariés par<br />
employeur ESS<br />
Nombre moyen<br />
de salariés par<br />
employeur privé<br />
11,3 10,5 6,0 10,1 7,8 10,1 8,7<br />
12,8 11,6 6,2 10,6 8,1 10,7 9,1<br />
6,2 8,0 10,1 9,6 8,8 8,4 9,1<br />
4,7 4,9 5,8 7,5 5,0 6,2 6,3<br />
Note : les employeurs sont comptés en nombre d’établissements ayant un ou plusieurs salariés dans l’année.<br />
L’évolution du nombre de coopératives employeuses est calculée hors activités financières en raison de difficultés statistiques dans les<br />
fichiers Insee - Dads 2002-2007.<br />
Le nombre et les proportions d’établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />
par secteur d’activité 33 , présentent des caractéristiques selon les départements.<br />
33 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
35
etour au<br />
sommaire<br />
Tableau 9 Détail des établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />
dans les départements par secteur d’activité et forme statutaire, en 2007<br />
Etablissements employeurs Départements Région<br />
Secteurs d'activité (NES) Famille 04 05 06 13 83 84<br />
Total<br />
2007<br />
Evolution<br />
02-07 (%)<br />
Activités financières Tot. (C) 30 38 214 363 203 108 956 -<br />
Assurances (biens et pers.) Tot. (M) 34 31 120 202 88 65 540 +5,8<br />
A 2 - - 5 15 2 24 -<br />
Commerce<br />
C<br />
M<br />
13<br />
5<br />
11<br />
3<br />
10<br />
8<br />
52<br />
20<br />
18<br />
13<br />
51<br />
8<br />
155<br />
57<br />
+24,5<br />
-<br />
Total 20 15 19 77 46 61 236 +24,4<br />
Construction et activités<br />
immobilières<br />
A<br />
C<br />
Total<br />
2<br />
2<br />
4<br />
5<br />
5<br />
7<br />
7<br />
14<br />
13<br />
49<br />
62<br />
15<br />
5<br />
20<br />
4<br />
11<br />
15<br />
41<br />
79<br />
120<br />
-45,0<br />
+7,0<br />
-6,5<br />
A 62 47 248 1 126 326 254 2 063 +32,2<br />
Culture et audiovisuel<br />
C<br />
F<br />
- -<br />
2<br />
9<br />
2<br />
-<br />
2<br />
12<br />
6<br />
-<br />
-<br />
Total 63 47 251 1 137 327 256 2 081 +31,8<br />
A 41 38 186 658 173 173 1 269 +10,3<br />
Education, formation<br />
C<br />
F<br />
2 -<br />
2<br />
14<br />
3<br />
2 19<br />
5<br />
-<br />
-<br />
Total 43 39 188 675 173 175 1 293 +10,5<br />
A 35 54 41 80 73 38 321 -11,4<br />
Hébergement et<br />
C - 2 - 4 11 19 -<br />
restauration<br />
M - - 2 4 -<br />
Total 37 56 42 85 86 38 344 -9,4<br />
A 2 - 3 19 7 2 34 -33,3<br />
Industries (dont IAA) C 9 11 11 45 73 51 200 -1,8<br />
Total 11 12 14 64 80 53 234 -8,2<br />
A 7 18 90 107 49 25 296 +26,4<br />
C 3 - - 5 -<br />
Santé<br />
M 8 2 12 34 14 16 86 -<br />
F 12 3 15 -<br />
Total 15 20 117 145 63 42 402 +30,2<br />
A 31 26 60 207 57 122 503 +6,3<br />
Services aux entreprises C - 8 46 13 16 84 -<br />
Total 32 26 68 253 70 138 587 +5,6<br />
A 130 102 363 996 443 263 2 297 -<br />
C - - 2 -<br />
Social<br />
M 7 - 8 -<br />
F - 5 5 5 3 19 -<br />
Total 131 102 369 1 009 449 266 2 326 +22,7<br />
Sports et loisirs Tot. (A) 119 119 553 991 556 340 2 678 +16,9<br />
A 15 19 24 27 32 24 141 -19,1<br />
Transports<br />
C 3 2 5 6 4 5 25 +43,8<br />
Total 18 21 29 33 36 29 166 -13,3<br />
Administration et non classé Tot. (A) 243 230 980 2 066 826 611 4 956 +16,2<br />
Total ESS 800 762 2 986 7 171 3 025 2 199 16 943 +26,4<br />
Poids ESS sur total (%) 11,3 10,5 6,0 10,1 7,8 10,1 8,7<br />
Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />
Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />
36<br />
Source : Insee - Clap et Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
2.2. Les caractéristiques de l’emploi dans<br />
les départements<br />
2.2.1. Les familles de l’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Le territoire qui présente la plus grande part de l’emploi de l’économie sociale et solidaire<br />
dans l’emploi total du département est les Hautes-Alpes (12,9 %), même constat<br />
en ce qui concerne la part dans l’emploi privé (19,0 %).<br />
Tableau 10 Répartition du nombre de salariés de l’économie sociale et solidaire<br />
par département et forme statutaire en 2007<br />
Nombre de<br />
salariés<br />
Départements Région<br />
04 05 06 13 83 84<br />
Note : les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />
Total<br />
2007<br />
Poids sur<br />
le total<br />
région (%)<br />
Evolution<br />
02-07 (%)<br />
Associations 4 396 5 264 23 874 57 976 21 371 15 095 127 976 8,0 +22,1<br />
Coopératives 367 661 3 822 5 830 3 483 2 618 16 781 1,0 +23,5<br />
Mutuelles 225 148 1 090 3 857 1 539 676 7 535 0,5 +5,1<br />
Fondations - 1 448 928 80 60 2 517 0,2 -<br />
Total ESS 4 989 6 073 30 234 68 591 26 473 18 449 154 809 9,6 +17,0<br />
Poids ESS<br />
sur total (%)<br />
Poids ESS sur<br />
l'emploi privé (%)<br />
Nombre moyen<br />
de salariés par<br />
employeur ESS<br />
Nombre moyen<br />
de salariés par<br />
employeur privé<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />
tableau.<br />
Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />
l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />
11,3 12,9 8,0 9,8 10,1 10,5 9,6<br />
16,8 19,0 10,8 13,4 14,1 14,4 13,2<br />
6,2 8,0 10,1 9,6 8,8 8,4 9,1<br />
4,7 4,9 5,8 7,5 5,0 6,2 6,3<br />
Source : Insee - Clap et Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Dans les départements, comme à l’échelle régionale et nationale, ce sont les associations<br />
qui emploient le plus de salariés (entre 79,0 % et 88,1 % selon les départements).<br />
Les coopératives ont un poids particulièrement important dans les Alpes-Maritimes<br />
(12,6 %) et le Var (13,2 %), spécificité qui peut s’expliquer par la présence de nombreuses<br />
coopératives du secteur des activités financières.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
37
etour au<br />
sommaire<br />
Le nombre moyen de salariés par établissement employeur dans l’économie sociale<br />
et solidaire (9,1) est supérieur au nombre moyen de salariés dans les établissements<br />
employeurs du secteur privé (6,3), que ce soit à l’échelle régionale ou dans les départements.<br />
Ces moyennes élevées s’expliquent notamment par la présence de grandes<br />
entreprises mutualistes ou de coopératives bancaires au sein de l’économie sociale<br />
et solidaire.<br />
En ce qui concerne les équivalents temps plein, on retrouve les mêmes constats que<br />
précédemment sur le nombre de salariés. Le territoire qui présente la plus grande<br />
part d’équivalents temps plein de l’économie sociale et solidaire dans le nombre total<br />
d’ETP du département est celui des Hautes-Alpes (12,6 %), de même en ce qui<br />
concerne la part dans l’emploi privé (18,2 %).<br />
Tableau 11 Répartition du nombre d’équivalents temps plein (ETP) de l’économie<br />
sociale et solidaire par département et forme statutaire, en 2007<br />
Nombre d’ETP<br />
Départements Région<br />
04 05 06 13 83 84<br />
Note : les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />
Total<br />
2007<br />
Poids sur<br />
le total<br />
région (%)<br />
Evolution<br />
02-07 (%)<br />
Associations 3 668 4 328 19 352 47 308 17 462 12 258 104 376 7,3 +21,2<br />
Coopératives 349 615 3 646 5 513 3 482 2 550 16 155 1,1 +22,0<br />
Mutuelles 202 108 959 3 273 1 363 576 6 481 0,5 +4,3<br />
Fondations - 1 191 820 75 51 2 138 0,1 -<br />
Total ESS 4 220 5 051 25 148 56 914 22 382 15 435 129 150 9,1 +15,9<br />
Poids ESS<br />
sur total (%)<br />
Poids ESS sur<br />
l'emploi privé (%)<br />
Nombre moyen<br />
d’ETP par<br />
employeur ESS<br />
Nombre moyen<br />
d’ETP par<br />
employeur privé<br />
10,7 12,6 7,5 9,2 9,4 10,0 9,1<br />
15,6 18,2 10,1 12,7 13,1 13,7 12,5<br />
5,3 6,6 8,4 7,9 7,4 7,0 7,6<br />
4,3 4,2 5,1 6,6 4,6 5,5 5,5<br />
Source : Insee - Clap et Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Le nombre moyen d’ETP par établissement employeur dans l’économie sociale et solidaire<br />
(7,6) est supérieur au nombre moyen d’ETP dans les établissements employeurs<br />
du secteur privé (5,5), que ce soit à l’échelle régionale ou dans les départements.<br />
Toutefois ces écarts sont moins creusés sur les ETP (compris entre 1,0 et 3,3 points)<br />
que sur le nombre moyen de salariés par établissement employeur (1,5 et 4,3 points<br />
entre l’économie sociale et solidaire et le secteur privé).<br />
38<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
2.2.2. Des spécificités sectorielles<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Tableau 12 Détail des salariés de l’économie sociale et solidaire dans les<br />
départements par secteur d’activité et forme statutaire en 2007<br />
Salariés Départements Région<br />
Secteurs d'activité<br />
(NES)<br />
Famille 04 05 06 13 83 84<br />
Total<br />
2007<br />
Evolution<br />
02-07 (%)<br />
Activités financières Tot. (C) 222 377 2 999 3 783 2 527 1 092 11 000 +25,1<br />
Assurances Tot. (M) 176 109 880 2 516 731 533 4 945 -2,5<br />
C 12 -<br />
M 191 -<br />
Social<br />
A 2 388 2 226 8 673 24 933 9 344 6 419 53 983 +26,1<br />
F - 275 113 78 44 511 +9,1<br />
Total 2 389 2 226 8 960 25 224 9 435 6 463 54 697 +25,7<br />
C 9 - 97 20 128 -<br />
Education,<br />
A 253 422 3 153 10 928 2 354 2 618 19 728 -4,4<br />
formation<br />
F 441 -<br />
Total 262 424 3 352 11 267 2 354 2 638 20 297 -6,2<br />
C 45 - - 55 -47,9<br />
M 32 25 173 1 056 714 118 2 118 -23,4<br />
Santé<br />
A 48 765 3 960 4 305 1 637 862 11 577 +26,4<br />
F 934 - 1 434 -<br />
Total 80 790 5 112 5 865 2 351 986 15 184 +5,5<br />
Sports et loisirs<br />
A<br />
Total<br />
233<br />
233<br />
325<br />
325<br />
1 460<br />
1 460<br />
2 729<br />
2 730<br />
1 425<br />
1 425<br />
547<br />
547<br />
6 719<br />
6 720<br />
+13,8<br />
+10,4<br />
C - - 36 74 -46,7<br />
Culture et<br />
A 84 93 564 2 390 532 504 4 167 -1,8<br />
Audiovisuel F 45 -<br />
Total 91 93 623 2 429 532 518 4 286 -1,8<br />
C - - 36 115 202 -<br />
Hébergement et M 10 -<br />
restauration A 234 479 315 465 573 159 2 225 -22,6<br />
Total 235 486 359 506 692 159 2 437 -18,2<br />
Services aux<br />
entreprises<br />
C<br />
A<br />
Total<br />
149<br />
150<br />
143<br />
143<br />
465<br />
498<br />
1 765<br />
2 553<br />
511<br />
558<br />
1 196<br />
1 247<br />
-<br />
4 229<br />
5 149<br />
-<br />
+3,9<br />
-7,8<br />
C 57 132 61 262 169 718 1 399 +27,8<br />
Commerce<br />
M<br />
A<br />
16<br />
5<br />
-<br />
-<br />
37 -<br />
-<br />
79<br />
42<br />
-<br />
-<br />
278<br />
60<br />
-<br />
-<br />
Total 78 147 98 372 290 752 1 737 +63,3<br />
C 43 - 58 133 34 61 336 -16,4<br />
Transports A 70 66 147 94 98 59 534 -25,2<br />
Total 113 73 205 227 132 120 870 -12,4<br />
C - 113 - 346 524 - 2 148 -36,3<br />
Industries (dont IAA) A - 12 76 21 - 112 -2,9<br />
Total 23 113 536 422 545 621 2 260 -33,7<br />
Construction, C - 20 15 400 - - 533 +32,9<br />
activités<br />
A - - 103 63 - 205 +29,2<br />
immobilières Total 9 20 47 503 124 35 738 +39,4<br />
Administration et<br />
non-classé<br />
A<br />
F<br />
Total<br />
928<br />
928<br />
744<br />
747<br />
5 077 10 170<br />
5 089 10 179<br />
4 770<br />
4 776<br />
2 716<br />
2 738<br />
24 405<br />
23<br />
24 457<br />
+13,0<br />
-<br />
+13,0<br />
Total ESS 4 989 6 073 30 234 68 591 26 473 18 449 154 809 +17,0<br />
Poids ESS sur total (%) 11,3 12,9 8,0 9,8 10,1 10,5 9,6<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
39
etour au<br />
sommaire<br />
Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />
Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />
Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />
tableau.<br />
Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />
l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />
Le tableau précédent montre la répartition des salariés dans chacun des départements<br />
de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur par secteur d’activité 34 et forme statutaire<br />
pour l’année 2007.<br />
Les activités liées au secteur social représentent les principaux volumes et parts<br />
d’emplois que ce soit à l’échelle régionale ou départementale, constituant le premier<br />
secteur d’activité. Les secteurs suivants (en volume) varient selon les territoires :<br />
> activités financières & d’assurance et sports & loisirs pour les Alpes-de-Haute-<br />
Provence,<br />
> activités financières & d’assurance et hébergement & restauration pour les<br />
Hautes-Alpes,<br />
> santé et activités financières & d’assurance pour les Alpes-Maritimes,<br />
> éducation & formation et activités financières & d’assurance pour les Bouchesdu-Rhône<br />
et le Vaucluse,<br />
> activités financières & d’assurance et éducation & formation pour le Var.<br />
Le tableau ci-après montre la répartition des équivalents temps plein dans chacun<br />
des départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur par secteur d’activité et<br />
forme statutaire pour l’année 2007.<br />
34 Confère le glossaire des secteurs d’activité, page 86.<br />
40<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Tableau 13 Détail des ETP de l’économie sociale et solidaire dans les<br />
départements par secteur d’activité et forme statutaire en 2007<br />
ETP Départements Région<br />
Secteurs d'activité<br />
(NES)<br />
Famille 04 05 06 13 83 84<br />
Total<br />
2007<br />
Evolution<br />
02-07 (%)<br />
Activités financières Tot. (C) 217 356 2 864 3 637 2 407 1 038 10 519 +24,4<br />
Assurances Tot. (M) 161 88 839 2 261 668 466 4 483 -4,3<br />
C 24 -<br />
M 163 -<br />
Social<br />
A 1 717 1 722 6 838 19 344 7 461 5 016 42 098 +26,9<br />
F - 227 94 63 38 423 +10,7<br />
Total 1 718 1 722 7 075 19 604 7 535 5 054 42 708 +26,4<br />
C 7 - 81 15 105 -<br />
Education,<br />
A 211 359 2 465 8 978 2 022 2 148 16 183 -14,6<br />
formation<br />
F 395 -<br />
Total 218 361 2 628 9 291 2 022 2 163 16 683 -16,5<br />
C 40 - - 49 -44,8<br />
M 24 11 94 759 618 92 1 598 -19,9<br />
Santé<br />
A 80 601 3 594 3 741 1 425 741 10 182 +27,9<br />
F 764 - 1 193 -<br />
Total 104 612 4 492 4 932 2 043 839 13 022 +7,5<br />
Sports et loisirs<br />
A<br />
Total<br />
223<br />
223<br />
362<br />
362<br />
1 072<br />
1 072<br />
2 119<br />
2 120<br />
1 173<br />
1 173<br />
475<br />
475<br />
5 424<br />
5 425<br />
+6,9<br />
+2,1<br />
C - - 44 - 81 -9,9<br />
Culture et<br />
A 99 97 512 2 663 529 524 4 424 +10,7<br />
audiovisuel F 39 -<br />
Total 103 97 568 2 710 531 535 4 544 +10,9<br />
C - 10 - - 181 269 -<br />
Hébergement et M -<br />
restauration A 251 412 295 425 727 132 2 242 -17,2<br />
Total 254 422 334 471 922 132 2 535 -10,1<br />
Services aux<br />
entreprises<br />
C<br />
A<br />
Total<br />
137<br />
138<br />
108<br />
108<br />
427<br />
458<br />
1 582<br />
2 281<br />
341<br />
385<br />
1 086<br />
1 128<br />
-<br />
3 681<br />
4 498<br />
-<br />
+13,3<br />
+0,5<br />
C 50 118 64 261 159 700 1 352 +32,8<br />
Commerce<br />
M<br />
A<br />
-<br />
-<br />
-<br />
-<br />
-<br />
-<br />
-<br />
-<br />
64<br />
38<br />
-<br />
-<br />
233<br />
54<br />
-<br />
-<br />
Total 68 128 91 366 261 725 1 639 +61,5<br />
C 37 6 46 130 37 49 305 -18,8<br />
Transports A 57 46 96 68 101 56 424 -24,4<br />
Total 94 52 142 198 138 105 729 -11,7<br />
C - - 508 344 580 - 2 220 -35,5<br />
Industries (dont IAA) A - - 10 56 20 - 90 -17,4<br />
Total 29 105 518 400 600 658 2 310 -33,8<br />
Construction, C - 17 13 309 65 28 436 +21,0<br />
activités<br />
A 92 64 194 +13,0<br />
immoblières Total 6 17 45 401 129 32 630 +24,9<br />
Administration et<br />
non-classé<br />
A<br />
F<br />
Total<br />
887<br />
887<br />
619<br />
621<br />
3 995<br />
4 007<br />
8 219<br />
8 225<br />
3 560<br />
3 567<br />
2 067<br />
2 085<br />
19 347<br />
20<br />
19 392<br />
+13,9<br />
-<br />
-<br />
Total ESS 4 220 5 051 25 148 56 914 22 382 15 435 129 150 +15,9<br />
Poids ESS sur total (%) 10,7 12,6 7,5 9,2 9,4 10,0 9,1<br />
Source : Insee - Dads et Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
41
etour au<br />
sommaire<br />
Note : A : Associations, C : Coopératives, M : Mutuelles et F : Fondations.<br />
Les cases portant la mention « - » sont soumises au secret statistique de l’INSEE.<br />
Remarques : les données INSEE CLAP et DADS livrées concernant l’agriculture étant incomplètes, le secteur agricole a été retiré du<br />
tableau.<br />
Le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance » regroupe sous l’expression « assurance » l’assurance de biens et<br />
l’assurance de personnes. Pour l’économie sociale et solidaire il s’agit de mutuelles de santé et mutuelles d’assurance.<br />
2.3. A chaque département son économie sociale<br />
et solidaire<br />
L’économie sociale et solidaire dans les territoires montre des caractéristiques fortes.<br />
La seule observation des moyennes à l’échelle régionale ne permet pas d’appréhender<br />
les spécificités locales qu’elles soient liées aux secteurs d’activité, aux caractéristiques<br />
géographiques, à des aspects historiques…<br />
Carte 3 Répartition de l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les<br />
départements, en 2007<br />
18 449<br />
68 591<br />
6 073<br />
4 989<br />
26 473<br />
Part des emplois de l'ESS sur<br />
l'ensemble des emplois du département (%)<br />
GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Clap ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Les parties suivantes ont pour objectif de percevoir des aspects qualitatifs basés sur<br />
une mesure statistique et nourris par les informations provenant des réseaux et des<br />
acteurs des territoires.<br />
Note : les panoramas départementaux (novembre 2009) présentent des informations complémentaires et détaillées sur l’économie<br />
sociale et solidaire dans les départements.<br />
42<br />
30 234<br />
De 8,0 à 9,5<br />
De 9,6 à 11,0<br />
De 11,1 à 12,5<br />
De 12,6 à 13,0<br />
Nombre d’emplois de l’ESS<br />
du département<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
2.3.1. Les Alpes-de-Haute-Provence : un dynamisme<br />
de création d’emploi majeur<br />
Les 2 171 entreprises de l’économie sociale et solidaire des Alpes-de-Haute-Provence<br />
comptent 637 entreprises employeuses et représentent 800 établissements<br />
employeurs. Les établissements employeurs dans l’économie sociale et solidaire sont<br />
ou appartiennent majoritairement à des micro-entreprises entre 1 et 9 postes<br />
(61,1 %). Les établissements appartenant à des moyennes et grandes entreprises<br />
sont proportionnellement plus représentés dans l’économie sociale et solidaire<br />
(21,8 %) que hors économie sociale et solidaire (11,7 %). Ce fait s’explique notamment<br />
par l’implantation d’agences locales de grandes coopératives bancaires ou<br />
mutuelles (de santé et d’assurance).<br />
Tableau 14 Répartition des établissements employeurs des Alpes-de-Haute-<br />
Provence par taille d’entreprise en 2007<br />
Tranches d'effectifs<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
La part d’emploi occupée par les femmes dans l’économie sociale et solidaire est la<br />
plus importante dans les Alpes-de-Haute-Provence (69,7 %) que dans n’importe quel<br />
autre département de la région.<br />
Figure 19 Evolution du nombre d’effectifs salariés dans les Alpes-de-Haute-<br />
Provence (2002-2007)<br />
130<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
Base 100 en 2002<br />
2002<br />
2003<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Poids dans<br />
l'ESS (en %)<br />
Poids dans<br />
le hors ESS<br />
(privé et<br />
public) en %<br />
Ensemble du sec<br />
Privé hors ESS<br />
2004 2005 2006 2007<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
L’économie sociale et solidaire constitue un véritable facteur d’emploi dans le département,<br />
car les effectifs salariés dans ces entreprises montrent un dynamisme de<br />
128,6<br />
115,7<br />
113,4<br />
Poids dans<br />
le total<br />
régional<br />
(en %)<br />
Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 47,0 61,2 59,6<br />
Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 14,0 15,2 15,1<br />
Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 9,6 7,6 7,8<br />
Petites entreprises : de 20 à 49 postes 7,6 4,3 4,7<br />
Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 7,6 3,0 3,5<br />
Grandes entreprises : 250 postes et plus 14,2 8,8 9,4<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
ESS<br />
Privé ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
43
etour au<br />
sommaire<br />
création (+5,7 % par an depuis 200235 ), alors que l’emploi dans le champ hors économie<br />
sociale et solidaire connaît une croissance de +2,7 % par an, sur la même période.<br />
Les Alpes-de-Haute-Provence est le territoire avec la plus importante progression<br />
de l’emploi de l’économie sociale et solidaire de la région.<br />
Alors que les services publics sont retirés progressivement des territoires faibles en<br />
densité et population démographique, l’économie sociale et solidaire est toujours présente<br />
dans les territoires ruraux.<br />
L’économie sociale et solidaire représente 16,8 % de l’emploi privé du département<br />
des Alpes-de-Haute-Provence. Dans certaines communes, ce taux peut dépasser les<br />
20 % des effectifs (privés et publics). Les structures de l’économie sociale et solidaire<br />
sont souvent l’un des seuls maintiens d’activité économique et facteur de lien social<br />
dans des petits territoires ou zones géographiques peu investis par les entreprises<br />
hors économie sociale et solidaire.<br />
Ce maillage territorial et ce dynamisme de création d’emploi sont de véritables marqueurs<br />
du développement de l’économie sociale et solidaire dans les Alpes-de-Haute-<br />
Provence. Toutefois ce champ de l’économie départemental va être confronté, dans les<br />
dix prochaines années, à d’importants volumes de départs à la retraite.<br />
A l’horizon 2022, ce sont 42,8 % des emplois actuels de l’économie sociale et solidaire<br />
qui partiront à la retraite, contre 37,7 % de l’emploi total du département. Ces<br />
chiffres montrent de réels enjeux en termes de transmission d’entreprises, de savoirs<br />
et savoirs-faire, de valeurs, des questions en matière de recrutement…<br />
Figure 20 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans les Alpes-de-Haute-<br />
Provence en 2007<br />
De 55 ans et plus<br />
De 45 à 55 ans<br />
De 35 à 44 ans<br />
De 25 à 34 ans<br />
Moins de 25 ans<br />
0 5 10 15 20 25 30 35<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
2.3.2. Les Hautes-Alpes : une réalité économique<br />
ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
L’économie sociale et solidaire dans les Hautes-Alpes compte 1 863 entreprises dont<br />
578 employeuses qui représentent 762 établissements employeurs dans l’ensemble<br />
du département.<br />
Le poids des établissements appartenant à des moyennes ou grandes entreprises (plus<br />
de 50 postes) est particulièrement important dans les Hautes-Alpes (28,2 %, qui s’explique<br />
également par la présence sur le territoire d’agences de grandes coopératives<br />
bancaires ou mutuelles). Toutefois, les établissements employeurs dans l’économie<br />
35 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
44<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
(%)
etour au<br />
sommaire<br />
sociale et solidaire appartiennent majoritairement à des micro-entreprises entre 1<br />
et 9 postes (52,6 %).<br />
Tableau 15 Répartition des établissements employeurs des Hautes-Alpes<br />
par taille d’entreprise en 2007<br />
Tranches d'effectifs<br />
Poids dans<br />
l'ESS (en %)<br />
Poids dans<br />
le hors ESS<br />
(privé et<br />
public) en %<br />
Poids dans<br />
le total<br />
régional<br />
(en %)<br />
Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 42,5 58,9 57,2<br />
Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 10,1 16,3 15,6<br />
Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 10,4 9,2 9,4<br />
Petites entreprises : de 20 à 49 postes 8,8 5,4 5,8<br />
Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 8,3 3,6 4,0<br />
Grandes entreprises : 250 postes et plus 19,9 6,7 8,0<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Les Hautes-Alpes possèdent trois caractéristiques territoriales fortes. La première<br />
est le taux de croissance annuel moyen du nombre d’établissements employeurs<br />
entre 2002 et 2007 (6,1 % la plus forte progression avec le Var).<br />
Figure 21 Evolution du nombre d’établissements employeurs dans les Hautes-<br />
Alpes (2002-2007)<br />
135<br />
130<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
Base 100 en 2002<br />
2002<br />
2003<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
2004<br />
Ensemble du se<br />
Privé Hors ESS<br />
ESS<br />
La deuxième est la part que représente l’économie sociale et solidaire dans l’emploi<br />
total du département (12,9 %) et dans l’emploi privé (19,0 %) qui sont, respectivement,<br />
les plus forts de la région. C’est à dire que les entreprises de l’économie sociale et<br />
solidaire génèrent des revenus pour près d’un salarié du privé, sur cinq.<br />
La troisième et dernière caractéristique est le poids des femmes dans l’emploi des<br />
Hautes-Alpes de l’économie sociale et solidaire, qui est le plus faible de la région (65,6 %).<br />
L’économie sociale et solidaire montre, comme dans les Alpes-de-Haute-Provence,<br />
une importante dynamique en termes de création d’emplois salariés (+ 5,0 % par an<br />
depuis 2002 36 ), alors que sur la même période l’emploi dans le champ hors économie<br />
sociale et solidaire n’a augmenté que de 3,7 % par an.<br />
2005<br />
2006<br />
36 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
2007<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
130,4<br />
119,2<br />
117,9<br />
Privé ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
45
etour au<br />
sommaire<br />
Les Hautes-Alpes est le deuxième département de la région fortement rural avec<br />
d’importants reliefs liés au massif alpin. A l’heure où ces territoires parfois difficiles<br />
d’accès connaissent un désengagement pesant des services publics, la présence et<br />
l’implication des entreprises de l’économie sociale et solidaire dans ces zones géographiques<br />
est un facteur de maintien et de développement local économique et<br />
social.<br />
Les chiffres le montrent : 15 communes ont une part de l’économie sociale et solidaire<br />
dans l’emploi communal dépassant la moyenne départementale de 12,9 %, dont<br />
8 communes avec un poids dépassant les 25 % de l’emploi de la dite commune.<br />
Ce maillage territorial qui ne cesse de s’étendre (+ 6,1 % de création d’établissements<br />
employeurs par an depuis 2002 37 ) et le poids de l’économie sociale et solidaire dans<br />
les Hautes-Alpes (19 % de l’emploi privé) montrent l’ancrage territorial de l’économie<br />
sociale et solidaire dans l’ensemble de l’économie départementale.<br />
Toutefois, l’économie sociale et solidaire dans les Hautes-Alpes, comme dans chacun<br />
des départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, sera concernée par<br />
les départs à la retraite à moyen terme, car à l’horizon 2022, ce sont 42,1 % des<br />
emplois actuels de l’économie sociale et solidaire qui partiront à la retraite, contre<br />
35,8 % de l’emploi total du département.<br />
Figure 22 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans les Hautes-Alpes<br />
en 2007<br />
De 55 ans et plus<br />
De 45 à 55 ans<br />
De 35 à 44 ans<br />
De 25 à 34 ans<br />
Moins de 25 ans<br />
0 5 10 15 20 25 30 35<br />
ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Part de la tranc<br />
Part de la tranc<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
2.3.3. Les Alpes-Maritimes : 2 ème département employeur<br />
de l’économie sociale et solidaire<br />
Les Alpes-Maritimes comptent 30 234 salariés dans le champ de l’économie sociale<br />
et solidaire, c’est donc le deuxième département de la région en volume d’emplois<br />
salariés (après les Bouches-du-Rhône).<br />
Ces 10,8 % de l’emploi départemental sont répartis dans les 2 253 entreprises<br />
employeuses de l’économie sociale et solidaire et à travers les 2 986 établissements<br />
employeurs du département. Ces établissements employeurs appartiennent principalement<br />
à des micro-entreprises (53,9 %) et des moyennes et grandes entreprises (31,5 %).<br />
37 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
46<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
(%)
etour au<br />
sommaire<br />
Tableau 16 Répartition des établissements employeurs des Alpes-Maritimes<br />
par taille d’entreprise en 2007<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
L’emploi de l’économie sociale et solidaire ne semble pas jouir d’un étalement homogène<br />
sur l’ensemble des territoires du département, mais a tendance à se concentrer<br />
dans les pôles urbains, tel que Nice qui compte 53,6 % des effectifs de l’économie<br />
sociale et solidaire des Alpes-Maritimes et sur les zones littorales (Antibes, Cannes,<br />
Saint-Laurent-du-Var…).<br />
Les Alpes-Maritimes conjuguent deux spécificités difficiles pour le maintien et le<br />
développement du champ de l’économie sociale et solidaire dans ses territoires. En<br />
effet, le département présente les plus faibles parts en termes d’emplois (8,0 %) et<br />
d’établissements employeurs (6,0 %) de l’économie sociale et solidaire de la région.<br />
Mais c’est également le territoire qui sera le plus touché par les départs à la retraite.<br />
Ce sont 44,2 % de ces effectifs salariés actuels qui atteindront l’âge légal de départ<br />
à la retraite (contre 36,5 % de l’emploi départemental) en 2022.<br />
Figure 23 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans les Alpes-Maritimes<br />
en 2007<br />
De 55 ans et plus<br />
De 45 à 55 ans<br />
De 35 à 44 ans<br />
De 25 à 34 ans<br />
Moins de 25 ans<br />
Tranches d'effectifs<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Poids dans<br />
l'ESS (en %)<br />
Poids dans<br />
le hors ESS<br />
(privé et<br />
public) en %<br />
0 5 10 15 20 25 30<br />
ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Part de la tranc<br />
Part de la tranc<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
En plus de compter une faible part de l’emploi (malgré l’importance des volumes),<br />
l’économie sociale et solidaire dans les Alpes-Maritimes risque de souffrir de manière<br />
significative des départs à la retraite.<br />
(%)<br />
Poids dans<br />
le total<br />
régional<br />
(en %)<br />
Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 45,6 62,6 61,7<br />
Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 8,3 14,5 14,2<br />
Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 8,2 7,4 7,4<br />
Petites entreprises : de 20 à 49 postes 6,5 4,6 4,7<br />
Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 9,8 3,3 3,6<br />
Grandes entreprises : 250 postes et plus 21,7 7,5 8,3<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
47
etour au<br />
sommaire<br />
2.3.4. Les Bouches-du-Rhône : un gisement d’emplois<br />
Les Bouches-du-Rhône est le département qui possède le plus gros volume d’emplois<br />
de l’économie sociale et solidaire de la région, soit 68 591 salariés, qui représentent<br />
9,8 % de l’emploi du département (ou 13,4 % de l’emploi privé). Ces proportions<br />
sont proches des parts qu’occupent l’économie sociale et solidaire à l’échelle<br />
régionale.<br />
Le département détient également la première place pour les volumes d’entreprises<br />
(17 187 dont 5 861 employeuses), les établissements (18 953 dont 7 171 employeurs),<br />
les ETP (56 914) et la masse salariale brute (1 517,8 millions d’euros).<br />
Concernant les établissements, 62,9 % appartiennent à des micro-entreprises (entre<br />
1 et 9 salariés), contre 72,3 % hors économie sociale et solidaire. Les établissements<br />
de grandes et moyennes entreprises occupent une part de 21,0 % des établissements<br />
de l’économie sociale et solidaire.<br />
Tableau 17 Répartition des établissements employeurs des Bouches-du-Rhône<br />
par taille d’entreprise en 2007<br />
Tranches d'effectifs<br />
Poids dans<br />
l'ESS (en %)<br />
Poids dans<br />
le hors ESS<br />
(privé et<br />
public) en %<br />
Poids dans<br />
le total<br />
régional<br />
(en %)<br />
Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 51,4 56,8 56,3<br />
Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 11,6 15,5 15,1<br />
Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 8,6 7,8 7,9<br />
Petites entreprises : de 20 à 49 postes 7,5 5,7 5,9<br />
Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 8,6 4,4 4,8<br />
Grandes entreprises : 250 postes et plus 12,4 9,8 10,0<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Si 55,5 % des effectifs salariés de l’économie sociale et solidaire sont concentrés sur<br />
la ville de Marseille, plus d’une commune des Bouches-du-Rhône sur deux compte au<br />
moins un salarié de l’économie sociale et solidaire. L’économie sociale et solidaire<br />
est donc présente et génère des revenus dans une grande partie des territoires du<br />
département.<br />
Le nombre d’établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire n’a cessé<br />
de croître depuis 2002, avec un taux de croissance annuel moyen de 5,1 % 38 .<br />
38 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
48<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Figure 24 Evolution du nombre d’établissements employeurs<br />
dans les Bouches-du-Rhône (2002-2007)<br />
130<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
Base 100 en 2002<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
Cet ancrage et ce maillage territorial sont un véritable atout pour le développement<br />
de l’économie sociale et solidaire dans les Bouches-du-Rhône quelles que soient les<br />
caractéristiques géographiques (rural, urbain, côtier…).<br />
Toutefois, l’économie sociale et solidaire dans les Bouches-du-Rhône comme dans<br />
chacun des départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, sera concernée<br />
par les départs à la retraite en 2022. 40,3 % des emplois actuels de l’économie sociale<br />
et solidaire partiront à la retraite, contre 37,0 % de l’emploi total du département.<br />
Figure 25 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />
dans les Bouches-du-Rhône en 2007<br />
De 55 ans et plus<br />
De 45 à 55 ans<br />
De 35 à 44 ans<br />
De 25 à 34 ans<br />
Moins de 25 ans<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Ensemble du s<br />
Privé hors ESS<br />
Dans les Bouches-du-Rhône ce phénomène est proportionnellement moins accentué<br />
que dans les autres départements de la région ; malgré tout, le département sera<br />
fortement impacté en nombre d’emplois.<br />
2005<br />
2006<br />
2007<br />
125,7<br />
116,4<br />
115,5<br />
Privé ESS<br />
ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
0 5 10 15 20 25 30<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
(%)<br />
ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Part de la tranc<br />
Part de la tranc<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
49
etour au<br />
sommaire<br />
2.3.5. Le Var : une forte création d’établissements<br />
employeurs<br />
Le département du Var possède les deuxièmes plus gros volumes d’entreprises et<br />
d’établissements (employeurs ou non). Les établissements appartiennent pour la plupart<br />
à des micro-entreprises (55,2 %) ou à des moyennes et grandes entreprises de<br />
plus de 50 postes (28,9 % contre 11,2 % hors économie sociale et solidaire).<br />
Tableau 18 Répartition des établissements employeurs du Var par taille<br />
d’entreprise en 2007<br />
Tranches d'effectifs<br />
Poids dans<br />
l'ESS (en %)<br />
Poids dans<br />
le hors ESS<br />
(privé et<br />
public) en %<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Les 3 025 établissements employeurs ont connu la plus forte progression en nombre,<br />
depuis 2002, soit 6,1 % par an 39 , et manifestent un dynamisme important en termes<br />
de création.<br />
Figure 26 Evolution du nombre d’établissements employeurs dans le Var<br />
(2002-2007)<br />
Poids dans<br />
le total<br />
régional<br />
(en %)<br />
Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 44,3 62,2 61,0<br />
Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 10,9 14,7 14,4<br />
Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 9,0 7,5 7,6<br />
Petites entreprises : de 20 à 49 postes 6,9 4,4 4,6<br />
Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 11,2 3,2 3,8<br />
Grandes entreprises : 250 postes et plus 17,7 8,0 8,7<br />
135<br />
130<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
Base 100 en 2002<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
Ensemble du sect<br />
Privé Hors ESS<br />
L’économie sociale et solidaire compte 26 473 salariés qui représentent 10,1 % de<br />
l’emploi du département (ou 14,1 % de l’emploi privé), répartis dans les 2 313 entreprises<br />
employeuses.<br />
2005<br />
2006<br />
39 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
50<br />
2007<br />
130,4<br />
120,6<br />
119,9<br />
ESS<br />
Privé ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Contrairement au département des Bouches-du-Rhône, les effectifs départementaux<br />
de l’économie sociale et solidaire ne sont pas concentrés dans les grands pôles<br />
urbains (Toulon ne représente que 27,7 % de l’emploi départemental de l’économie<br />
sociale et solidaire), mais sont disséminés dans les communes de petites ou<br />
moyennes tailles. L’économie sociale et solidaire touche différentes populations et<br />
constitue une activité économique pour près d’un tiers des communes varoises.<br />
Sur la problématique des départs à la retraite, 43,1 % des effectifs salariés de l’économie<br />
sociale et solidaire auront atteint l’âge légal de départ à la retraite en 2022,<br />
pour un taux de 36,2 % de départ dans l’emploi départemental (privé et public).<br />
Le constat est le même dans le Var qu’à l’échelle régionale et dans les autres départements<br />
de la région. Ainsi, l’emploi dans l’économie sociale et solidaire sera proportionnellement<br />
plus touché par ces départs à la retraite que dans l’emploi total (privé<br />
et public).<br />
Figure 27 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans le Var en 2007<br />
De 55 ans et plus<br />
De 45 à 55 ans<br />
De 35 à 44 ans<br />
De 25 à 34 ans<br />
Moins de 25 ans<br />
0 5 10 15 20 25 30<br />
2.3.6. Le Vaucluse : la médiane régionale<br />
L’ensemble des volumes et proportions de l’économie sociale et solidaire dans le<br />
Vaucluse sont des valeurs médianes.<br />
Les 4 897 entreprises de l’économie sociale et solidaire vauclusienne comptent<br />
2 199 établissements employeurs qui rassemblent 18 436 salariés.<br />
Tableau 19 Répartition des établissements employeurs du Vaucluse par taille<br />
d’entreprise en 2007<br />
Tranches d'effectifs<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Poids dans<br />
l'ESS (en %)<br />
Poids dans<br />
le hors ESS<br />
(privé et<br />
public) en %<br />
Poids dans<br />
le total<br />
régional<br />
(en %)<br />
Micro-entreprises : de 1 à 4 postes 49,3 58,3 57,5<br />
Micro-entreprises : de 5 à 9 postes 12,5 15,6 15,3<br />
Très petites entreprises (TPE) : de 10 à 19 postes 9,4 7,6 7,7<br />
Petites entreprises : de 20 à 49 postes 7,6 5,2 5,4<br />
Moyennes entreprises : de 50 à 249 postes 8,8 3,9 4,3<br />
Grandes entreprises : 250 postes et plus 12,5 9,4 9,7<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Part de la tranc<br />
Part de la tranc<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
51
etour au<br />
sommaire<br />
Les établissements vauclusiens de l’économie sociale et solidaire appartiennent pour la<br />
grande majorité, à des micro-entreprises de moins de 9 postes (61,8 % contre 73,9 %<br />
hors économie sociale et solidaire) et à des moyennes et grandes entreprises (21,3 %).<br />
Figure 28 Evolution du nombre d’effectifs salariés dans le Vaucluse (2002-2007)<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
Base 100 en 2002<br />
La comparaison entre le département et la moyenne régionale montre que les entreprises<br />
et l’emploi vauclusiens occupent une place plus importante dans l’économie<br />
locale qu’à l’échelle régionale ; et que les entreprises et l’emploi ont un dynamisme<br />
de progression significatif (respectivement +5,1 % et +4,2 % 40 ).<br />
La répartition et l’implantation territoriale des emplois de l’économie sociale et solidaire,<br />
indique que la préfecture de département concentre 38,1 % des effectifs salariés<br />
et que le reste des emplois sont répartis dans plus de 45 communes vauclusiennes.<br />
Enfin, concernant la thématique des départs à la retraite, ce sont 41,6 % des effectifs<br />
salariés actuels de l’économie sociale et solidaire qui auront atteint l’âge légal, contre<br />
35,6 % de l’emploi total départemental (privé et public) à l’horizon 2022. Le territoire<br />
vauclusien sera proportionnellement le département de la région le moins touché par<br />
les départs à la retraite (suivi des Hautes-Alpes avec 35,8 % de l’emploi de l’économie<br />
sociale et solidaire).<br />
Figure 29 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé, dans le Vaucluse en 2007<br />
De 55 ans et plus<br />
De 45 à 55 ans<br />
De 35 à 44 ans<br />
De 25 à 34 ans<br />
Moins de 25 ans<br />
2002<br />
2003<br />
2004<br />
2005<br />
2006<br />
2007<br />
121,2<br />
115,2<br />
114,3<br />
0 5 10 15 20 25 30<br />
40 Source Insee - Dads 2002-2007 ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
52<br />
(%)<br />
Privé ESS<br />
ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Ensemble du s<br />
Privé Hors ESS<br />
ESS<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
Ensemble<br />
du secteur privé<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Part de la tranche<br />
Part de la tranche<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
2.4. Un dynamisme à toutes les échelles<br />
Dans cette partie, l’économie sociale et solidaire sera observée dans les Etablissements<br />
Publics de Coopération Intercommunale (EPCI), les Pays et les Parcs Naturels<br />
Régionaux (PNR). L’étude de l’économie sociale et solidaire dans les PNR est l’une<br />
des nouveautés de l’édition 2010 du panorama régional.<br />
2.4.1. Des territoires de mutualisation : les EPCI<br />
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est constituée de 96 Etablissements Publics<br />
de Coopération Intercommunale (EPCI) dont 80 communautés de communes, 13 communautés<br />
d’agglomérations, 2 communautés urbaines et un syndicat d’agglomérations<br />
nouvelles.<br />
Carte 4 L’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les EPCI en 2007<br />
Part des emplois de l'ESS<br />
sur l'ensemble des emplois<br />
de l'EPCI (%)<br />
De 0,1 à 4,5<br />
De 4,6 à 7,5<br />
De 7,6 à 10,5<br />
De 10,6 à 14,5<br />
De 14,6 à 19,5<br />
19,6 et plus<br />
GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Note : dans la carte ci-dessus ne sont pas représentées les Communautés de Communes de la Motte-du-Caire-Turriers (0,0 %), des<br />
Terres de Siagne (5,6 %), du Pays de Seyne (19,3 %) et Pays d’Entrevaux (0,0 %) à cause de difficultés relatives aux couches géographiques<br />
disponibles.<br />
Les cinq premiers EPCI, en volume d’effectifs salariés de l’économie sociale et solidaire,<br />
sont dans les principaux pôles urbains de la région, dans les départements les plus densément<br />
peuplés (les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, le Var et le Vaucluse).<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
53
etour au<br />
sommaire<br />
Tableau 20 Cinq premiers EPCI en volume d’emplois salariés de l’économie sociale<br />
et solidaire en 2007<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Les EPCI présentant la plus grande part de l’emploi de l’économie sociale et solidaire<br />
dans l’emploi du territoire sont à dominante rurale (Hautes-Alpes et arrière-pays<br />
varois).<br />
Tableau 21 Les cinq premiers EPCI en part d’emploi salarié de l’économie sociale<br />
et solidaire dans l’emploi (privé et public) du territoire, en 2007<br />
Note : CC : Communauté de Communes.<br />
Nombre<br />
de salariés<br />
de l'ESS<br />
Note : CU : Communauté Urbaine, CA : Communauté d’Agglomération.<br />
Nombre<br />
de salariés<br />
de l'ESS<br />
Poids de l'ESS<br />
dans l'emploi<br />
(privé et public) en %<br />
Poids de l'ESS<br />
dans l'emploi<br />
(privé et public) en %<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Ces constats au niveau de l’emploi sont les mêmes en ce qui concerne le nombre<br />
d’établissements.<br />
2.4.2. Des territoires de développement : les Pays<br />
Poids de l'ESS<br />
dans l'emploi<br />
privé (%)<br />
CU Marseille Provence Métropole 37 827 11,4 15,4<br />
CU Nice - Côte d'Azur 17 632 10,8 14,6<br />
CA Toulon Provence Méditerranée 13 814 12,8 17,5<br />
CA du Pays d'Aix-en-Provence 11 248 7,9 9,1<br />
CA du Grand Avignon 7 337 10,8 15,4<br />
Poids de l'ESS<br />
dans l'emploi<br />
privé (%)<br />
CC Interdépartementale des Baronnies 237 62,5 74,8<br />
CC Savinois - Serre Ponçon 129 27,3 40,1<br />
CC de Tallard Barcillonnette 428 27,2 30,0<br />
CC du Champsaur 250 25,8 30,7<br />
CC Verdon Mont Major 194 25,3 37,9<br />
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 15 Pays dont deux sont pour partie sur<br />
la région Rhône-Alpes (les Pays Autre Provence et Sisteronais-Buëch) et ne recouvrent<br />
pas la totalité du territoire régional. Ce sont globalement les départements du<br />
nord de la région qui comptent le plus grand nombre de Pays.<br />
54<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Carte 5 L’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les Pays en 2007<br />
4 194<br />
3 466<br />
GéoFla©IGN-2009 ; Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
Le Pays d’Arles possède les plus importants volumes d’effectifs salariés (4 194),<br />
d’équivalents temps plein (3 436), de masse salariale brute (91,6 millions d’euros) et<br />
d’établissements (484). La présence de la commune d’Arles dans ce Pays explique en<br />
grande partie l’importance de ces volumes.<br />
Tableau 22 Chiffres clefs de l’économie sociale et solidaire dans les Pays de<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />
Nombre<br />
de<br />
salariés<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Poids de<br />
l'ESS dans<br />
l'emploi<br />
total (%)<br />
3 267<br />
1 352<br />
735<br />
1 419<br />
1 756<br />
Poids de<br />
l'ESS dans<br />
l'emploi<br />
privé (%)<br />
Nombre<br />
d'ETP<br />
Rémunérations<br />
brutes versées<br />
(millions d'€)<br />
Nombre<br />
d'établissements<br />
Arles 4 194 10,4 12,8 3 436 91,6 484<br />
Asses Verdon Vaire Var 196 10,6 13,4 139 2,9 45<br />
Autre Provence 3 466 10,7 12,4 2 792 69,0 363<br />
Dignois 1 352 15,7 27,6 1 149 31,6 128<br />
Gapençais 3 267 15,0 20,4 2 567 66,4 336<br />
Grand Briançonnais 1 436 11,3 14,6 1 182 30,4 180<br />
Haute-Provence 1 419 9,4 11,7 1 169 29,3 224<br />
Maures 1 198 5,4 6,5 1 052 27,8 197<br />
Paillons 568 13,9 16,5 487 10,3 30<br />
Provence Verte 1 756 11,2 13,8 1 360 31,6 229<br />
Serre-Ponçon Ubaye<br />
Durance<br />
738 13,4 18,3 651 15,2 112<br />
Sisteronais-Buëch 960 14,0 19,2 768 17,7 122<br />
Durance-Provence 735 18,3 21,1 558 13,0 62<br />
Vallées d'Azur<br />
Mercantour<br />
140 11,7 18,3 115 2,6 29<br />
Vésubie 83 8,7 14,7 65 1,6 15<br />
1 198<br />
1 436<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
960<br />
196<br />
738<br />
140<br />
Part des emplois de l'ESS<br />
sur l'ensemble des<br />
emplois des Pays (%)<br />
83<br />
568<br />
De 5,0 à 9,5<br />
De 9,6 à 11,0<br />
De 11,1 à 13,9<br />
De 14,0 à 18,5<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
55
etour au<br />
sommaire<br />
L’économie sociale et solidaire occupe presque un emploi salarié sur cinq dans le<br />
Pays Durance-Provence (18,3 % de l’emploi privé et public du territoire). De manière<br />
générale, les Pays dans lesquels l’économie sociale et solidaire occupe une part significative<br />
de l’emploi (privé et public) se trouvent dans les départements à dominante<br />
rurale : les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes.<br />
2.4.3. Des territoires en préservation : les PNR<br />
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 5 Parcs Naturels Régionaux qui sont<br />
ceux des Alpilles (constitué de 16 communes), de Camargue (2 communes), du<br />
Luberon (67 communes), du Queyras (11 communes) et du Verdon (45 communes).<br />
L’observation du nombre d’établissements employeurs de l’économie sociale et solidaire<br />
montre que le PNR du Luberon détient les plus gros volumes, suivi du PNR de<br />
Camargue et des Alpilles (comme pour les volumes d’emploi).<br />
Tableau 23 Détail des établissements employeurs de l’économie sociale<br />
et solidaire dans les PNR de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />
Nombre<br />
d'établissements<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
En termes de poids des établissements de l’économie sociale et solidaire dans l’emploi<br />
privé, le Queyras (10,9 %) arrive en premier suivi de la Camargue (10,0 %) et du Luberon<br />
(9,0 %). Or le classement en termes de parts de l’emploi privé change l’ordre d’apparition<br />
(cf. tableau ci-dessous) : Camargue en premier, le Verdon et le Queyras.<br />
Tableau 24 Détail de l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les PNR de<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007<br />
Salariés<br />
Poids dans<br />
le secteur privé (%)<br />
Equivalents<br />
temps plein<br />
Poids dans le nombre<br />
d'établissements total (%)<br />
PNR des Alpilles 179 7,6 7,4<br />
PNR de Camargue 212 10,0 9,8<br />
PNR du Luberon 508 9,0 8,7<br />
PNR du Queyras 51 10,9 10,2<br />
PNR du Verdon 90 8,7 7,9<br />
Masse salariale<br />
brute (MSB)<br />
Poids<br />
Poids<br />
Nombre<br />
dans<br />
dans<br />
de<br />
l'emploi<br />
l'emploi<br />
salariés<br />
privé<br />
total (%)<br />
(%)<br />
Nbre<br />
d'ETP<br />
Poids<br />
Poids<br />
Poids<br />
MSB Poids<br />
dans<br />
dans<br />
dans<br />
(en dans<br />
l'emploi<br />
l'emploi<br />
l'emploi millions l'emploi<br />
privé<br />
privé<br />
total (%)<br />
d'€) total (%)<br />
(%)<br />
(%)<br />
PNR des Alpilles 1 229 7,7 9,0 1 010 7,0 8,2 25,0 6,5 7,4<br />
PNR de Camargue 2 325 15,1 20,8 1 972 14,2 20,0 56,1 15,0 21,4<br />
PNR du Luberon 3 812 9,8 11,9 3 016 8,9 10,9 73,0 8,1 9,8<br />
PNR du Queyras 241 10,3 14,3 210 11,9 15,7 5,0 11,7 15,0<br />
PNR du Verdon 497 12,0 16,4 408 10,3 13,5 8,9 9,8 12,7<br />
56<br />
Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong><br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Le Parc Naturel Régional des Alpilles<br />
Le Parc Naturel Régional des Alpilles compte 1 229 emplois salariés qui représentent<br />
7,7 % de l’emploi du territoire soit 9,0 % de l’emploi privé. Les volumes d’emploi sont<br />
majoritairement concentrés dans les structures associatives (88,7 %) et coopératives<br />
(10,4 %). L’économie sociale et solidaire représente 42,5 % de l’emploi dans les secteurs<br />
de l’éducation & formation, de la santé et du social.<br />
L’emploi dans l’économie sociale et solidaire est principalement constitué d’employés<br />
(50,5 %) et de professions intermédiaires (33,3 %).<br />
Les PNR ne seront pas épargnés par les départs à la retraite, dans celui des Alpilles<br />
c’est 43,6 % de l’emploi de l’économie sociale et solidaire qui aura atteint l’âge légal<br />
de départ en 2022 contre 34,9 % de l’emploi local. C’est le PNR de la région Provence-<br />
Alpes-Côte d’Azur qui sera le plus touché par cette problématique.<br />
Le Parc Naturel Régional de Camargue<br />
Le Parc Naturel Régional de Camargue compte 2 325 emplois salariés qui représentent<br />
15,1 % de l’emploi du territoire soit presque 21 % de l’emploi privé. La part que<br />
représente l’économie sociale et solidaire dans ce territoire est fortement supérieure<br />
à la moyenne du département (13,4 % de l’emploi privé dans les Bouches-du-Rhône)<br />
ou de la région (13,2 %). Cette particularité est principalement due à l’importance de<br />
l’économie sociale et solidaire dans la ville d’Arles (15,6 % de l’emploi communal).<br />
La répartition de l’emploi dans les formes statutaires de l’économie sociale et solidaire<br />
est plus équilibrée qu’en moyenne régionale : 58,7 % des emplois sont dans des<br />
associations et 24,7 % dans des coopératives. Le poids important des coopératives<br />
dans ce Parc Naturel Régional est lié aux secteurs d’activité investis par l’économie<br />
sociale et solidaire, notamment les activités financières & d’assurance où l’économie<br />
sociale et solidaire représente 79,5 % de l’emploi du secteur sur ce territoire (soit<br />
presque 8 emplois sur 10). En effet, dans la commune d’Arles qui fait partie du Parc<br />
Naturel Régional, est présent le siège d’une grande mutuelle de l’économie sociale et<br />
solidaire.<br />
Enfin, 26,1 % de l’emploi dans l’éducation & formation, la santé et le social, sur ce territoire,<br />
font partie de l’économie sociale et solidaire.<br />
Plus des deux tiers de l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans le PNR de<br />
Camargue sont constitués d’employés (36,4 %) et de professions intermédiaires (33,7 %).<br />
Concernant les départs à la retraite 42,3 % de l’emploi actuel de l’économie sociale<br />
et solidaire sur ce territoire partira à la retraite en 2022, contre 39,9 % dans le total<br />
de l’emploi local.<br />
Le Parc Naturel Régional du Luberon<br />
L ’économie sociale et solidaire<br />
dans les territoires<br />
Le Parc Naturel Régional du Luberon est le PNR qui possède le plus grand volume<br />
d’emplois de l’économie sociale et solidaire, soit 3 812 emplois salariés qui représentent<br />
près de 10 % de l’emploi du territoire (soit presque 12 % de l’emploi privé).<br />
82,9 % de l’emploi de l’économie sociale et solidaire est dans les structures sous<br />
forme associative, 13,6 % dans les coopératives, 2,4 % dans les mutuelles et 1,0 %<br />
dans les fondations. Plus de la moitié de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
57
etour au<br />
sommaire<br />
se trouve dans les secteurs de l’éducation & formation, de la santé et du social (soit<br />
36,2 % de l’emploi de ce secteur).<br />
Dans le PNR du Luberon nous retrouvons le même classement que dans les autres<br />
PNR en ce qui concerne les catégories socioprofessionnelles dans l’emploi de l’économie<br />
sociale et solidaire, à savoir 41,9 % d’employés et 31,8 % de professions intermédiaires.<br />
Concernant les départs à la retraite, 42,5 % des salariés de l’économie sociale et solidaire<br />
du PNR du Luberon auront atteint l’âge légal de départ à la retraite, contre<br />
34,2 % dans l’emploi total du PNR (en 2022).<br />
Le Parc Naturel Régional du Queyras<br />
Le Parc Naturel Régional du Queyras compte 241 emplois salariés qui représentent<br />
plus de 10 % de l’emploi du territoire soit 14 % de l’emploi privé.<br />
Une des particularités dans l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans le<br />
Queyras est la prédominance des emplois dans la catégorie socioprofessionnelle des<br />
professions intermédiaires (43,2 %) suivie des employés (32,8 %).<br />
La deuxième spécificité est le faible taux de départ à la retraite dans l’emploi de l’économie<br />
sociale et solidaire, qui s’élève seulement à 29,9 % contre 33,4 % dans l’emploi<br />
total du PNR (en 2022). Ce chiffre est nettement inférieur à la moyenne régionale<br />
(42,1 %) ou aux moyennes départementales. Le champ de l’économie sociale et solidaire<br />
emploie fortement, dans ce territoire, des populations jeunes.<br />
Le Parc Naturel Régional du Verdon<br />
Le Parc Naturel Régional du Verdon compte 497 emplois salariés qui représentent<br />
12,0 % de l’emploi du territoire soit plus de 16 % de l’emploi privé.<br />
Le PNR du Verdon est celui qui présente la plus forte part d’emploi dans la catégorie<br />
socioprofessionnelle d’employés (70,4 %), soit plus de 2 salariés sur 3.<br />
Ce territoire sera également touché par des départs à la retraite massifs. Le champ<br />
de l’économie sociale et solidaire sera proportionnellement plus touché (41,0 %) que<br />
dans l’ensemble de l’emploi du PNR du Verdon (38,4 %), à l’horizon 2022.<br />
Note : le découpage par famille et secteur d’activité n’est pas disponible dans les PNR du Queyras et du Verdon compte tenu des faibles<br />
volumes d’effectifs.<br />
58<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
Réflexions et enjeux<br />
Partie III
etour au<br />
sommaire<br />
Cette partie du panorama a pour objet de rendre compte de différentes réflexions qui<br />
touchent l’économie sociale et solidaire en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle<br />
témoigne de rencontres, de temps forts ou encore d’investigations particulières qui<br />
élargissent notre connaissance commune de ce qui constitue les enjeux de l’économie<br />
sociale et solidaire.<br />
Est posée tout d’abord la question des registres et des expériences de l’économie<br />
sociale et solidaire en région en matière d’innovation sociale. Dans le cadre d’une<br />
démarche de consultation considérant l’entrepreneur de l’économie sociale et solidaire<br />
comme « acteur-chercheur », l’Observatoire Régional a souhaité confronter<br />
usages et concepts de l’innovation sociale. L’examen de cette notion qui vous est livré,<br />
sous le titre « Innovation et économie sociale et solidaire : nouveaux usages, nouvelles<br />
pratiques » (page 61), nourrira la réflexion de tous pour l’élaboration de stratégies<br />
d’actions.<br />
Dans le prolongement de ce positionnement particulier des acteurs et des organisations<br />
de l’économie sociale et solidaire dans le système de développement régional,<br />
il nous apparaît important de présenter les travaux du séminaire : « L’économie<br />
sociale et solidaire, une source pour d’autres indicateurs de richesses » qui s’est<br />
déroulé le 17 novembre 2009, à l’Hôtel de Région, dans le cadre du Mois de l’économie<br />
sociale et solidaire. Cette rencontre d’importance souligne l’ambition commune<br />
d’un projet de développement global de notre région par une production volontaire<br />
d’utilités sociales externes obtenues par une économie conciliant performances économique,<br />
sociale et environnementale (page 67).<br />
Les travaux de l’Observatoire Régional présentés dans la seconde partie de cet<br />
ouvrage mettent en évidence la nécessité pour les dirigeants de nos organisations de<br />
l’économie sociale et solidaire de réfléchir dès aujourd’hui à envisager le renouvellement<br />
de ses effectifs bénévoles et salariés. D’ici 2020, dans notre région, ce sont<br />
près de 7 200 postes d’encadrement qui devraient être vacants. Réflexions théoriques<br />
et observations tirées des pratiques ont alimenté le 5 ème atelier de l’économie sociale<br />
et solidaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur : « La transmission du sens et des<br />
savoirs ». Le compte-rendu qui vous est présenté (page 72) esquisse la construction<br />
d’un plan d’actions plus que jamais d’actualité.<br />
La quatrième rubrique, dans un registre proche, se pose la question de « la qualité de<br />
l’emploi » dans l’économie sociale et solidaire. Ce dernier volet (page 76) souligne la<br />
nécessité et la volonté de prendre en compte la question de l’observation qualitative<br />
dans nos travaux.<br />
60<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
3.1. Innovation et économie sociale et solidaire :<br />
nouveaux usages, nouvelles pratiques<br />
Compléments à consulter sur le site Internet de la <strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong><br />
www.cresspaca.org<br />
3.1.1. Pourquoi ce travail ?<br />
A l’heure où la société traverse une crise financière, économique, sociale et environnementale<br />
majeure, chacun est conscient de la nécessité de revisiter nos modes de<br />
production et de consommation. L’idée selon laquelle une société peut fonctionner<br />
uniquement sur la course aux profits est remise en question.<br />
Chercher l’équilibre économique au niveau des territoires, construire des liens de<br />
proximité, lutter contre les inégalités et l’exclusion, ne pas se centrer uniquement<br />
sur l’emploi et le PIB mais les englober dans des problématiques plus générales de<br />
l’activité et du bien-être, sont parmi les enjeux partagés par une part grandissante de<br />
la population.<br />
Ces enjeux s’inscrivent dans cette visée : se réapproprier l’économie sociale et solidaire<br />
dans ses dimensions innovantes, favoriser leur compréhension, travailler à leur<br />
diffusion, leur essaimage et leur généralisation.<br />
D’autres acteurs, tels que les pouvoirs publics, confèrent eux aussi une place croissante<br />
à la question de l’innovation :<br />
> la Stratégie de Lisbonne, qui vise en Europe, une « économie de la connaissance,<br />
de la croissance et de la cohésion sociale »,<br />
> la Stratégie Régionale de l’Innovation, élaborée en 2009 par le Conseil Régional<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur dont l’une des ambitions est de s’inscrire dans une<br />
« perspective d’innovation sociétale et territoriale ».<br />
3.1.2. L’innovation sociale dans les travaux existants<br />
Dès 2005, l’OCDE 41 a proposé une définition de l’innovation élargie aux services et<br />
pas seulement aux biens qui intègre une dimension plus organisationnelle et incrémentale.<br />
« Une innovation est la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un<br />
procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation<br />
ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise,<br />
l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures et lui conférant un<br />
avantage concurrentiel » 42 .<br />
Ce concept d’innovation élargit les perspectives vers les dimensions non-technologiques,<br />
et non uniquement concurrentielles. Bien que ne faisant pas l’objet d’une<br />
41 Organisation de Coopération et de Développement Economiques.<br />
42 Manuel d’Oslo – 2005.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
61
etour au<br />
sommaire<br />
approche consensuelle, on s’accorde généralement à reconnaître que l’innovation<br />
sociale :<br />
> relève d’une dimension collective et humaine, ce qui ne signifie pas l’absence de<br />
dimension économique (Jouen, 2009),<br />
> est destinée à produire la transformation de la société,<br />
> naît d’une initiative collective en vue de satisfaire un besoin, d’inventer une pratique<br />
nouvelle, de résoudre un problème (DIIESES43 , 2007),<br />
> concerne la coordination des relations entre acteurs sociaux à visée de bien-être<br />
et d’amélioration des performances (Harrison, Vezina, 2006),<br />
> induit des solidarités et une intensification des coopérations entre acteurs, avec<br />
des processus de traduction et de médiation (Richez-Battesti, Vallade, 2009),<br />
> est le plus souvent de nature immatérielle, intangible, et plus incrémentale que<br />
radicale.<br />
Le développement de la notion d’innovation sociale depuis 20 ans s’inscrit schématiquement<br />
dans trois directions en termes de :<br />
> lien entre innovation et développement territorial (Hillier, Moulaert, Nussbauer,<br />
2004),<br />
> ancrage de l’innovation sociale dans la sociologie des organisations (Alter, 2000),<br />
> articulation entre innovation sociale, économie sociale et solidaire et capital social<br />
(Levesque, 2006 ; Bouchard, 2006 ; Harrison, Vezina, 2006).<br />
A partir de ces éléments, l’économie sociale et solidaire apparaît en première<br />
approche comme innovante, d’où des questionnements logiques :<br />
> en quoi l’est-elle ?<br />
> Comment transférer ? Sachant que l’économie sociale et solidaire a globalement<br />
du mal à valoriser ses propres innovations.<br />
3.1.3. Une méthode d’observation résolument ouverte<br />
Une consultation d’entreprises de l’économie sociale et solidaire<br />
Dans le cadre d’un concept aussi vaste que celui de l’innovation, la définition de l’objet<br />
observé participe de l’observation effectivement réalisée. L’Observatoire Régional de<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> a ainsi fait le choix de recueillir la parole d’acteurs<br />
volontaires, sous la forme de réunions larges de concertation.<br />
A cette occasion le constat a été fait que les acteurs mobilisés ne considèrent pas<br />
a priori l’économie sociale et solidaire comme innovante par principe, mais plutôt<br />
contribuant à des innovations « ordinaires ». L’intérêt de la démarche étant, pour le<br />
plus grand nombre, de mettre en relief le caractère innovant des activités relevant<br />
d’entreprises de l’économie sociale et solidaire sur la région, afin de contribuer à leur<br />
diffusion et leur essaimage.<br />
« L’innovation n’est pas forcément une intention en soi pour motiver un projet. On agit<br />
et on explicite éventuellement ce qui est innovant dans ce que l’on a fait. »<br />
[Réunion de concertation]<br />
43 Délégation Interministérielle à l’Innovation, à l’Expérimentation <strong>Sociale</strong> et à l’Économie <strong>Sociale</strong>.<br />
62<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Deux thématiques prioritaires<br />
Deux thématiques ont été privilégiées dans le choix des terrains d’observation :<br />
> la montée des phénomènes de malnutrition et de la demande sociale d’aide alimentaire<br />
dans un contexte économique de surproduction44 pour la première,<br />
> le développement des situations de mal-logement touchant en particulier les personnes<br />
âgées, les habitants des « quartiers difficiles », les travailleurs pauvres et<br />
plus largement l’accession au logement45 pour la seconde.<br />
Quatre « terrains d’observation » pour approfondir et alimenter la démarche de<br />
concertation<br />
> A Fleur de Pierre (Quartier Barbejas-Pigeonnier, Dignes) : un jardin collectif de<br />
2 500 m² intégrant la gestion et le compostage des déchets fermentescibles des<br />
380 appartements et des activités de formation, d’accueil d’enfants et d’animation<br />
socio-culturelle.<br />
> Solid’Arles (Quartier Griffeuille, Arles) : un point de vente solidaire et coopératif<br />
permettant l’accès à des fruits et légumes frais, locaux, de saison, à des prix équitables<br />
pour les producteurs et les consommateurs.<br />
> L’Agence Immobilière à Caractère Social (AICS) & Esprit Papillon (1er arrondissement,<br />
Marseille) : une agence immobilière à vocation sociale intégrée dans une<br />
association d’insertion par l’activité économique permettant de résoudre concomitamment<br />
les problèmes d’accès à un emploi et à un logement.<br />
> UrbanCoop : un opérateur immobilier dans le domaine de l’accession sociale à la<br />
propriété, sous forme de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), travaillant à<br />
la réduction des coûts, en restant dans le cadre d’une démarche de développement<br />
durable.<br />
3.1.4. Cinq registres dans lesquels identifier l’innovation<br />
sociale<br />
Pour les acteurs consultés, l’innovation réside dans les usages et pratiques des entreprises<br />
de l’économie sociale et solidaire. Leur caractère innovant s’inscrit et/ou peut<br />
être identifié dans 5 registres :<br />
> dans la recherche de la cohérence avec ses principes et valeurs,<br />
> dans son lien au territoire,<br />
> au sein de l’activité productive elle-même,<br />
> dans sa dimension relationnelle,<br />
> en termes d’évaluation.<br />
La recherche de la cohérence entre valeurs et pratiques<br />
Ce qui apparaît innovant, c’est la mise en cohérence entre valeurs (de solidarité, de<br />
responsabilité, d’émancipation, d’éducation…) et pratiques au sein de l’activité ou du<br />
projet. Ce sont les aspects sur lesquels l’économie sociale et solidaire a souvent expérimenté.<br />
44 Eléments de synthèse, Philippe Oswald (Place et la Plateforme).<br />
45 Eléments de synthèse, Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
63
etour au<br />
sommaire<br />
« Comment produit-on du sens ? Comment relie-t-on sens et action ? Comment réouvrir<br />
le jeu ? Il ne faudrait pas s’interdire l’inconnu. »<br />
[Réunion de concertation]<br />
Le lien au territoire<br />
L’innovation est fortement liée au contexte territorial (géographique, économique,<br />
social, politique) dans lequel elle s’inscrit.<br />
« Sur les services à la personne, l’aspect innovant se situe dans la constitution du réseau<br />
régional, entre les niveaux locaux et nationaux existants, et le mélange de fédérations, opérateurs<br />
de l’économie sociale et solidaire, entreprises de capitaux, syndicats de salariés. »<br />
[Réunion de concertation]<br />
Les modalités de l’activité productive<br />
L’innovation sociale peut se situer également au sein de l’activité productive ellemême,<br />
à ses différents stades (production, gestion, distribution, répartition), mais<br />
aussi en raisonnant sur l’ensemble de la filière ou du domaine concerné.<br />
« L’innovation, c’est le développement de pratiques entre acteurs de la chaîne. Aujourd’hui<br />
dans le commerce équitable, c’est l’ensemble de la filière qui est interrogée, de la production<br />
à la distribution, en particulier la vente directe et les modalités de transport. »<br />
[Réunion de concertation]<br />
La dimension relationnelle<br />
Dimension essentielle dans les innovations sociales, la mise en relation de personnes,<br />
structures, activités et progrès de différents domaines est souvent citée. L’implication<br />
des usagers, les méthodes et dynamiques coopératives cherchant à dépasser la<br />
notion de concurrence, les outils de gestion démocratique des structures font partie<br />
des éléments soulignés pour caractériser les activités innovantes de l’économie<br />
sociale et solidaire.<br />
« L’innovation, c’est le développement de nouvelles pratiques entre acteurs de la chaîne.<br />
C’est la prise en compte de la question sociale et environnementale sur l’ensemble de<br />
la filière. »<br />
[Réunion de concertation]<br />
La question de l’évaluation<br />
L’évaluation de l’activité est une question qui est centrale dans la façon de spécifier<br />
l’ensemble du projet, de le rendre visible. Elle l’est d’autant plus lorsqu’il s’agit de<br />
l’aspect novateur, qui doit être identifié dès le lancement de l’activité.<br />
« On peut s’interroger sur la pertinence des présentations habituelles qui sont faites de<br />
l’économie sociale et solidaire : nombre d’emplois créés, nombre de personnes en insertion,<br />
nombre de vacanciers… Qu’entend-on par économie ? Par entreprise ? »<br />
[Réunion de concertation]<br />
64<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
3.1.5. Des registres en tension<br />
Entre mouvement, stabilisation et formalisation<br />
Pour une organisation de l’économie sociale et solidaire, la réinterrogation et le réajustement<br />
de l’activité sont permanents. Il s’agit de questionner son activité, son inscription<br />
territoriale, les besoins couverts, rechercher de nouvelles solutions…<br />
Pourtant, il faut aussi pouvoir stabiliser, optimiser les activités expérimentales afin<br />
de pouvoir les consolider, voire les transmettre. Il y a donc un fragile équilibre, sans<br />
cesse réajusté, entre un processus permanent de réinterrogation, de remise en cause<br />
des pratiques et un processus de stabilisation.<br />
Formaliser les processus nécessite des compétences particulières, de l’appui, de l’accompagnement.<br />
La consolidation de l’innovation doit être anticipée. L’appropriation de<br />
ces processus demande ensuite du temps. Or les équilibres économiques actuels, à<br />
l’exception des efforts faits dans le cadre du PROGRESS avec la collectivité régionale,<br />
ne permettent pas de dégager les moyens permettant d’accéder aux compétences<br />
nécessaires au processus de formalisation.<br />
« Faut-il s’intéresser à l’innovation ou à la consolidation d’une innovation ? Il y a du ridicule<br />
dans la recherche de l’innovation pour l’innovation. A quoi sert-elle ? Vive le savoir<br />
banal ! On va être subventionné si on innove et après on vous laisse tomber. Alors qu’il<br />
y a enrichissement et innovation par la reproduction. C’est aussi l’ancrage sur un territoire<br />
particulier qui peut constituer une innovation. »<br />
[Réunion de concertation]<br />
Entre contextualisation et décloisonnement<br />
L’aspect innovant d’une activité, produit ou service est fortement lié au contexte territorial<br />
dans lequel il s’inscrit (géographique, économique, social et politique). Or le<br />
changement d’échelle est à la fois important, indispensable et difficile à mettre en<br />
œuvre.<br />
La capacité à innover dépend aussi du cadre de référence professionnel, mais aussi<br />
des comportements des personnes. Il y a un équilibre à rechercher entre l’originalité<br />
du projet et l’adaptabilité des représentations mentales des acteurs et parties prenantes.<br />
Par exemple, dans les services à la personne, les structures sont plutôt bien investies<br />
dans des innovations ou progrès internes (l’organisation, la prise en compte des<br />
salariés, la formation…) et moins sur des innovations de positionnement sur des marchés,<br />
de nouvelles prestations et tarifications.<br />
L’évolution du contexte peut aussi faire le succès d’une innovation. C’est l’exemple<br />
des AMAP 46 . Les agriculteurs disparaissent depuis des décennies, mais la sensibilisation<br />
est récente, ce qui permet aujourd’hui le succès de ce type de système qui relie<br />
directement producteurs et consommateurs.<br />
« Il faudrait une approche plus systémique, dépasser les cloisonnements. Pour l’alimentation<br />
par exemple, le commerce équitable ne se soucie pas de l’approche bio. Il y a des<br />
filières cloisonnées qui s’ignorent les unes les autres. Il y a une nécessité de la mixité. »<br />
[Réunion de concertation]<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
46 Les AMAP, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, sont destinées à favoriser l’agriculture<br />
paysanne et biologique, en créant un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s’engagent à acheter<br />
la production de ceux-ci à un prix équitable et en payant par avance.<br />
65
etour au<br />
sommaire<br />
Entre injonction, opportunité et risque<br />
La notion d’innovation peut conduire à un effet d’aubaine. On constate en effet une<br />
pression à l’innovation, en lien avec l’évolution des financements des pouvoirs publics,<br />
mais aussi par l’effet d’un environnement changeant qui peut amener à survaloriser<br />
des innovations, voire à en créer de toutes pièces, sans qu’elles ne soient pensées<br />
en tant que telles. Il peut ainsi apparaître une tension entre injonction à innover<br />
(contrainte extérieure) et opportunité de développement (pour une structure).<br />
L’innovation, et sa diffusion, suppose une prise de risque, généralement assumée par<br />
un collectif d’individus sans contrepartie. Ce risque est de deux natures :<br />
> économique,<br />
> mais aussi le risque de récupération par d’autres opérateurs lucratifs.<br />
Comment dès lors ne pas s’interroger sur ce risque de récupération ? Les innovations<br />
intéressantes peuvent se banaliser et perdre leur sens, soit du fait d’une dilution du<br />
projet en interne (dans le temps, d’une segmentation des tâches…), soit par une<br />
reprise par le marché lorsque l’activité connaît une rentabilité économique avérée.<br />
Consolider et diffuser l’innovation suppose de mettre en place un certain nombre de<br />
garanties. Quel doit être le rôle des pouvoirs publics sur cette question ? L’économie<br />
sociale et solidaire peut-elle elle-même construire ses propres garanties ? Dans<br />
quelles conditions ?<br />
« Dans l’innovation, il y a toujours la notion de risque. »<br />
« L’ESS a globalement du mal à valoriser ses propres innovations. Pourtant il y a de<br />
formidables moyens de rendre visible l’économie sociale et solidaire et ce qu’elle fait.<br />
La notion d’innovation, en Europe, est une opportunité. »<br />
[Réunion de concertation]<br />
3.1.6. La question de la diffusion en conclusion<br />
Relevons pour conclure l’importance de la question de la diffusion des innovations de<br />
l’économie sociale et solidaire, et les difficultés qu’elle soulève. Les comptes rendus<br />
d’expériences partagés avec les acteurs ont un point commun : ces activités fonctionnent,<br />
produisent des résultats concrets, des effets directs et indirects positifs<br />
pour les bénéficiaires. Cependant, et c’est un autre constat transversal, ces innovations<br />
restent peu reconnues et ont du mal à franchir le seuil d’une diffusion large. Il<br />
faut s’intéresser à l’innovation, mais probablement plus encore à la consolidation et<br />
la propagation des innovations.<br />
Reproduire, essaimer passe par la réunion de plusieurs conditions. Les débats et les<br />
entretiens ont permis d’en identifier un certain nombre :<br />
> un contexte propice qui peut être plus ou moins favorable en fonction de la préexistence<br />
d’un « état d’esprit » ou d’une culture mutualiste,<br />
>« des gens à réseaux » c’est-à-dire des porteurs de projets qui savent créer ou susciter<br />
les passerelles entre acteurs,<br />
> des institutions publiques et collectivités locales impliquées ou ouvertes,<br />
> des outils d’évaluation des activités permettant de rendre lisibles aux yeux de tous<br />
les effets des projets et de faire la preuve de leur utilité et efficacité (économique,<br />
sociale, environnementale…),<br />
> des qualités d’animation et de mobilisation fortes.<br />
66<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
La réussite des innovations sociales passe par le portage par des groupes et réseaux<br />
divers, par des formes de mixité d’acteurs. C’est pour cela qu’elles ne peuvent évacuer<br />
la question du sens et des processus démocratiques, qui permettent de les produire.<br />
« L’une des problématiques de la diffusion de l’innovation, c’est la question de la rentabilité.<br />
Si la dimension économique est secondaire dans l’innovation sociale elle même,<br />
elle devient essentielle dans sa capacité à se diffuser. »<br />
[Réunion de concertation]<br />
3.2. L’économie sociale et solidaire, une source pour<br />
d’autres indicateurs de richesses<br />
Compléments à consulter sur le site Internet de la <strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong><br />
www.cresspaca.org<br />
La Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> et le Conseil Régional<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur ont organisé le 17 novembre 2009 à l’hémicycle de Région<br />
un séminaire dont l’ambition était d’être :<br />
> une rencontre entre partenaires publics, partenaires économiques et sociaux de<br />
la région Provence-Alpes-Côte d’Azur pour échanger, débattre et enrichir leurs<br />
pratiques d’identification et d’évaluation de l’utilité sociale,<br />
> une journée de travail, permettant de faire émerger des propositions qui contribueraient<br />
à la fois à une meilleure appropriation par les acteurs de l’économie<br />
sociale et solidaire de ce type de démarche, mais également à favoriser l’émergence<br />
d’une commande publique socialement responsable et durable,<br />
> une journée d’échanges permettant aux techniciens des collectivités territoriales<br />
d’intégrer des critères d’utilité sociale dans l’instruction, le suivi et l’évaluation<br />
des projets soutenus.<br />
Aujourd’hui, les principaux indicateurs de richesses (PIB, croissance économique)<br />
sont de plus en plus contestés car ignorant la plupart des dimensions de bien-être<br />
individuel et collectif : la réalisation de services d’intérêt collectif, le lien social, le<br />
développement personnel, l’innovation technique ou sociale.<br />
Les organisations de l’économie sociale et solidaire (associations, mutuelles, coopératives<br />
et fondations) produisent non seulement des biens et des services mais aussi<br />
des effets collectifs positifs 47 . Ce traitement de l’évaluation de la richesse socioéconomique<br />
générée relève d’approches expérimentales, le plus souvent sectorielles<br />
ou territoriales, dont les dénominations peuvent varier : utilité sociale, plus-value<br />
sociale, responsabilité sociétale et environnementale, etc.<br />
L’évaluation précise des richesses produites par les entreprises de l’économie sociale<br />
et solidaire est un enjeu majeur pour mettre en avant les pratiques et les réponses<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
47 Les économistes parlent d’effets externes ou externalités positives. Il est fait l’hypothèse que l’économie sociale<br />
et solidaire a la particularité d’être de la production volontaire d’effets externes positifs.<br />
67
etour au<br />
sommaire<br />
que l’économie sociale et solidaire peut apporter au modèle de développement économique,<br />
social et durable des territoires.<br />
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les travaux conduits dans le cadre du groupe sur l’utilité<br />
sociale du séminaire permanent du « PROGRESS » ont abouti à la formalisation<br />
d’indicateurs et d’une grille d’appui à l’évaluation devant permettre :<br />
> une meilleure reconnaissance des bénéfices collectifs apportés par les activités<br />
de l’économie sociale et solidaire,<br />
> une régulation concertée entre acteurs de l’économie sociale et solidaire et la collectivité<br />
territoriale régionale, dans l’esprit d’une démarche de progrès, s’appuyant<br />
sur des critères et indicateurs négociés au cas par cas.<br />
Aujourd’hui, malgré l’existence de diverses démarches expérimentales et « l’outillage »<br />
créé pour le PROGRESS, l’utilité sociale produite par les activités de l’économie sociale<br />
et solidaire reste mal connue : sa mise en œuvre reste timorée, les expérimentations<br />
ne sont pas toujours comprises ou adaptées, la notion même fait encore débat.<br />
De façon complémentaire à l’initiative d’acteurs, ou de fédérations en la matière, des<br />
collectivités territoriales mettent également en place des expérimentations, des outils<br />
visant à favoriser cette reconnaissance. Néanmoins, la culture de l’évaluation est<br />
encore peu développée dans les collectivités publiques et la prise en compte des<br />
impacts socio-économiques et environnementaux dans le cadre des relations entre<br />
les pouvoirs publics et les acteurs de l’économie sociale et solidaire est une pratique<br />
encore très marginale. Le développement et la reconnaissance de ces pratiques doivent<br />
être consolidés et accompagnés.<br />
3.2.1. Pourquoi construire de nouveaux indicateurs<br />
de richesses ?<br />
La construction de nouveaux indicateurs de richesses suscite un intérêt renouvelé à<br />
la lumière des problématiques de crise.<br />
Des initiatives internationales aux expérimentations d’acteurs, de l’indicateur de<br />
développement humain, de l’approche du bonheur intérieur brut aux démarches<br />
d’évaluation, de la responsabilité sociale des entreprises ou de l’utilité sociale, de<br />
nombreuses tentatives sont réalisées pour produire et rendre lisible « d’autres » indicateurs<br />
de richesses.<br />
Dans ce cadre, l’utilité sociale est un concept déjà abordé par les économistes à la<br />
seconde moitié du XIX ème siècle sous d’autres vocables tels que : utilités collectives<br />
et effets externes ou externalités positives, elle intègre évidemment l’utilité économique<br />
et elle se réfère aussi par conséquent, à la valeur économique.<br />
Cependant, l’approche utilité sociale, à la différence de l’approche évaluative en général,<br />
ne vise pas à exprimer uniquement la valeur économique générée par une entreprise<br />
ou une organisation. La démarche est beaucoup plus ambitieuse que celles des<br />
« économistes des externalités » car elle ne s’attache pas seulement à la difficile<br />
remontée des formes de valeur économique cachées ; elle ambitionne aussi d’exprimer,<br />
de faire valoir, de faire prendre en compte ce qui échappe à la valorisation économique<br />
et au calcul économique, c’est-à-dire des formes d’utilité sociale et sociétales<br />
68<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
qui ne sont pas visibles. De nombreux auteurs (Gadrey, Morin, Viveret, Jany-Catrice,<br />
Kempf, Coutrot, Perret…) ont travaillé sur une autre conception de la richesse mentionnant<br />
explicitement l’économie sociale et solidaire comme une possibilité de<br />
réponse à la crise.<br />
Dans « les 50 propositions pour changer le cap : l’économie sociale et solidaire, un<br />
laboratoire pour un autre mode de développement » 48 (Alphandéry, Fraisse et<br />
Ghezali), plusieurs pistes faisant référence aux nombreuses démarches d’expérimentations<br />
sont reprises :<br />
> Améliorer et intégrer dans la comptabilité nationale des indicateurs non monétaires<br />
de bien-être, de santé sociale et de développement durable. Malgré leurs<br />
insuffisances, les marges d’amélioration de nombreux indicateurs complémentaires<br />
au PIB sont importantes et méritent un investissement soutenu de la collectivité.<br />
> Fonder une politique socio-économique sur quelques indicateurs clés articulés à<br />
un tableau de bord intégrant les dimensions sociales, écologiques, d’intérêt général.<br />
Il s’agit d’institutionnaliser un nombre réduit d’indicateurs synthétiques à forte<br />
visibilité publique qui puissent être ensuite décomposés au travers d’un tableau<br />
de bord de notre richesse nationale.<br />
> Produire un rapport annuel sur le développement humain supervisé par une commission<br />
parlementaire et discuté à l’Assemblée nationale. Proposée en son temps<br />
par Patrick Viveret (2003), cette proposition vise à s’assurer une large appropriation<br />
politique des nouveaux indicateurs de richesses de manière à ce qu’ils contribuent<br />
à l’amélioration de la délibération démocratique et orientent la décision<br />
publique. Une autre piste est celle de la création d’une commission nationale<br />
ouverte aux partenaires sociaux et à la société civile.<br />
Le « labo » des « 50 propositions pour changer de cap » constitue aujourd’hui un outil<br />
de débat public sur notre modèle de développement qui souhaite associer les citoyens<br />
et organisations de la société civile.<br />
C’est le sens de la démarche initiée également par le Forum pour d’Autres Indicateurs<br />
de Richesse (FAIR) 49 , en réponse aux travaux de la Commission Stiglitz dont les<br />
méthodes sont jugées insuffisamment ouvertes à la consultation de la société civile<br />
(Gadrey, 2009).<br />
A quels enjeux toutes ces notions renvoient-elles ? Pour quelles raisons peut-on<br />
chercher à développer ce type de pratiques, au niveau des organisations ou des territoires<br />
? En quoi les nouveaux indicateurs de richesses peuvent ils concerner les<br />
acteurs de l’économie sociale et solidaire et les collectivités territoriales ?<br />
48 Consulter l’ensemble des propositions sur le site : www.lelabo-ess.org<br />
49 Pour en savoir plus sur FAIR : www.idies.org/index.php?category/FAIR<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
69
etour au<br />
sommaire<br />
3.2.2. Quelles pratiques d’évaluation pour quels objectifs ?<br />
Trois ateliers de travail organisés dans le cadre de ce séminaire ont abordé concrètement<br />
la mise en place de démarche d’évaluation de l’utilité sociale à partir d’expériences<br />
opérationnelles.<br />
Les démarches d’évaluation de l’utilité sociale dans leur ensemble proviennent de la<br />
volonté des structures elles-mêmes. L’enjeu essentiel de ces démarches est souvent<br />
de faire partager le sens des projets des structures par l’ensemble des parties prenantes<br />
(partenaires publics et opérationnels, membres de la structure, usagers…).<br />
Cette mobilisation élargie est d’autant plus importante lorsque les démarches posent<br />
la question de la co-identification des besoins de territoire auxquels la structure<br />
cherche à répondre.<br />
Dans tous les cas, la réussite d’une démarche d’évaluation implique des conditions<br />
spécifiques :<br />
> la préparation et l’implication des parties prenantes,<br />
> l’engagement dans la durée,<br />
> la nécessité de se faire accompagner par un tiers intervenant dans la démarche car<br />
il favorise l’objectivation et contribue à garantir les conditions de stabilité de la<br />
démarche,<br />
> la vigilance à apporter aux modalités de collecte et d’analyse dans la durée et à la<br />
réactualisation de l’évaluation. La production d’éléments de lecture à un instant T<br />
ayant souvent vocation à être un diagnostic de la structure.<br />
Si « la normalisation » introduite à travers la prédétermination des indicateurs dans<br />
les grilles proposées par certaines des démarches peut introduire le risque de laisser<br />
de côté certaines spécificités de la structure ou de son contexte, elles constituent<br />
néanmoins un cadre de référence sur lequel il est plus aisé de s’appuyer.<br />
Les différentes démarches d’évaluation de l’utilité sociale ont donc des impacts différents<br />
suivant les objectifs fixés. Les résultats obtenus sont soit :<br />
> un diagnostic de la structure établi à un instant T,<br />
> et/ou un outil d’aide à la décision, qui permet à une structure engagée dans une<br />
démarche progrès, de définir, de réévaluer et de questionner régulièrement son<br />
projet au regard de ses partenaires opérationnels et financeurs,<br />
> et/ou un élément de valorisation auprès de ses partenaires notamment financeurs,<br />
permettant d’améliorer l’argumentaire et de solliciter de nouveaux partenaires.<br />
Par ailleurs a été mis en relief l’existence d’un grand nombre de démarches d’évaluation<br />
qui ne favorise pas une consolidation éventuelle des données issues de chacune<br />
de ces évaluations, par manque d’homogénéité éventuelle des indicateurs. Il est<br />
en effet parfois difficile d’en tirer une lecture transversale, propre à une fédération,<br />
un secteur, un territoire. Cette limite reste cependant relative, car le constat est qu’on<br />
retrouve des critères et indicateurs récurrents, en relation avec une activité et des<br />
problématiques quant au contexte d’exercice.<br />
Enfin, ces outils d’évaluation de l’utilité sociale sont principalement à l’usage individuel<br />
des entreprises : « étalonner » les impacts à l’échelle d’une entreprise de l’économie<br />
70<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
sociale et solidaire au travers des diverses expérimentations, favorise leur reconnaissance<br />
individuelle mais non celle de l’impact global des organisations de l’économie<br />
sociale et solidaire sur les territoires.<br />
3.2.3. Comment mesurer les apports et les impacts<br />
des organisations de l’économie sociale et solidaire sur<br />
un territoire ?<br />
Des initiatives sont aujourd’hui prises ou soutenues par des collectivités territoriales<br />
pour mieux appréhender ce qui est produit sur les territoires. Ces expérimentations,<br />
dont certaines ont été présentées à l’occasion du séminaire, renvoient à différents<br />
processus comme :<br />
> la mise en place d’observatoires sur des indicateurs sociaux et/ou environnementaux<br />
spécifiques (exemples : BIP 40, démarches d’évaluation associées aux agendas<br />
21…),<br />
> des démarches participatives cherchant à rendre lisibles les richesses d’un territoire<br />
au sens large (exemples : démarche sur la responsabilité sociale des territoires<br />
ou de l’indicateur sociétal de bien-être territorialisé ou encore la démarche<br />
« Territoire <strong>Sociale</strong>ment Responsable – TSR » initiée par le réseau REVES – Réseau<br />
Européen des Villes et des Régions pour l’Economie <strong>Sociale</strong>),<br />
> l’appui à la mise en place d’outils pour les organisations de l’économie sociale et<br />
solidaire permettant de mieux cerner le « gain sociétal » créé (exemple de l’outil<br />
Evalu’RA mis en place par la Région Rhône-Alpes),<br />
> la co-détermination de critères et d’indicateurs entre acteurs privés et publics<br />
(exemple : la grille élaborée pour le PROGRESS en Provence-Alpes-Côte d’Azur),<br />
> des pôles de l’économie sociale et solidaire sectoriels dans le cadre de projets de<br />
développement concertés entre partenaires privés et publics d’une même filière<br />
(exemple : le Pôle Régional d’Innovation et de Développement Economique <strong>Solidaire</strong><br />
– PRIDES – Carac’Terres pour la filière du tourisme de territoire en région Provence-<br />
Alpes-Côte d’Azur).<br />
La diversité de ces expérimentations recoupe des enjeux de natures différentes sous<br />
l’angle de la relation entre acteurs publics et acteurs privés de l’économie sociale et<br />
solidaire.<br />
Elles confirment la possibilité d’intégrer dans les démarches entreprises autour de<br />
nouveaux indicateurs de richesses, ce qui est spécifiquement produit par l’économie<br />
sociale et solidaire.<br />
Aujourd’hui, il manque cependant une démarche de valorisation territoriale de la<br />
contribution sociétale spécifique de l’économie sociale et solidaire à l’échelle de la<br />
région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Valorisation qui ne se réduirait pas à l’addition<br />
des évaluations individuelles de l’utilité sociale.<br />
Les personnes présentes lors de ce séminaire ont accepté sur proposition de la<br />
Chambre Régionale d’engager, en 2010, une démarche permettant la création d’un<br />
indice territorial de l’utilité sociale, élaboré à partir d’un faisceau d’indicateurs.<br />
L’objectif de cette démarche est de donner une lisibilité territoriale, globale, de la face<br />
cachée de la valeur de l’utilité sociale produite par les organisations de l’économie<br />
sociale et solidaire sur les territoires de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
71
etour au<br />
sommaire<br />
Il s’agira de travailler à partir de bases méthodologiques existantes qui ont fait l’objet<br />
de débats participatifs, de croiser les éléments relevant de l’économie sociale et<br />
solidaire et relevant des politiques publiques, afin de définir ce nouvel indice.<br />
A l’issue des débats, il a été décidé avec le Conseil Régional d’organiser dès le début<br />
de l’année 2010 des groupes de travail partenariaux, co-animés par la collectivité et<br />
la Chambre Régionale pour construire cet indice qui permettra de mieux rendre<br />
compte des apports sociaux et environnementaux des organisations de l’économie<br />
sociale et solidaire.<br />
3.3. La transmission du sens et des savoirs<br />
Compléments à consulter sur le site Internet de la <strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong><br />
www.cresspaca.org<br />
3.3.1. Un contexte spécifique à l’économie sociale<br />
et solidaire<br />
Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ce sont environ 600 000 personnes qui<br />
partiront à la retraite d’ici 2020, soit 32,4 % de l’emploi salarié 50 .<br />
En région, à l’horizon 2020, et dans l’économie sociale et solidaire :<br />
> 57 800 salariés partiront à la retraite, soit 42,1 % des emplois de 200751 ,<br />
> 7 200 cadres intermédiaires et dirigeants cesseront leur activité, soit 41,9 % de<br />
cette catégorie socioprofessionnelle51 .<br />
Au regard de l’importance des questions posées par ces chiffres, cet atelier avait pour<br />
objectif de permettre aux représentants des entreprises de l’économie sociale et solidaire<br />
de s’interroger sur les enjeux de la transmission au sein de leurs établissements.<br />
En effet les conséquences de l’évolution de la structure d’âge des effectifs salariés<br />
posent la question du renouvellement. Comment veiller au maintien des compétences<br />
clés dans l’organisation du travail et donc à leur transmission ?<br />
Cette question est renforcée pour les organisations de l’économie sociale et solidaire,<br />
par le fait que dans le même temps les dirigeants bénévoles sont eux aussi confrontés<br />
à la difficulté de renouveler les engagements dans les instances de gouvernance<br />
de leurs entreprises.<br />
Le risque est grand aujourd’hui, pour certaines structures, de se retrouver dans des<br />
situations critiques de déficit de compétences bénévoles et salariés à moyen terme.<br />
Dans un tel contexte, assurer l’avenir suppose dès à présent d’anticiper ce phénomène<br />
et de concevoir ensemble les projets qui permettront de transmettre les valeurs<br />
et les pratiques de l’économie sociale et solidaire aux nouvelles structures d’encadrement.<br />
50 Sud INSEE l’essentiel – n°129 – janvier 2009 « <strong>PACA</strong> : un actif sur trois partira à la retraite d’ici 2020 ».<br />
51 Source : Insee - Dads ; Traitement : Observatoire Régional ESS <strong>PACA</strong>.<br />
72<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
3.3.2. Les enjeux<br />
La transmission est l’action qui permet à une nouvelle génération de bénéficier des<br />
savoirs et des compétences des « anciens » mais aussi de conserver des valeurs spécifiques<br />
à l’économie sociale et solidaire. La question de la transmission prend une<br />
dimension originale quand on y intègre le sens et les valeurs, et quand aux côtés des<br />
salariés, on prend en compte les bénévoles.<br />
Il convient donc de s’interroger sur la façon d’opérer le renouvellement des bénévoles et<br />
des salariés, et sur la façon de maintenir l’intégrité du projet sans menacer la structure.<br />
La question est double puisqu’elle porte d’une part sur les connaissances historiques<br />
et culturelles au sein de la structure et d’autre part sur les compétences techniques.<br />
Quelles sont les difficultés rencontrées par les différentes structures de l’économie<br />
sociale et solidaire, liées à la spécificité du champ ? Peut-on identifier les freins et les<br />
enjeux multiples de la transmission ? Quelles pistes de réflexion et d’action pour<br />
assurer la transmission de ces structures ?<br />
3.3.3. La transmission au sein des organisations<br />
de l’économie sociale et solidaire<br />
L’économie sociale et solidaire est régie par des règles et principes construits autour<br />
de valeurs spécifiques qui demandent à ses acteurs des compétences particulières en<br />
termes de gouvernance de la structure et de maintien du projet commun. C’est la<br />
combinaison entre organisation et projet sur un territoire qui crée une dynamique<br />
spécifique aux acteurs de l’économie sociale et solidaire.<br />
Au moment de la transmission, il s’agit donc d’abord de savoir précisément ce que l’on<br />
transfère :<br />
> la dimension institutionnelle du projet,<br />
> l’expérience démocratique de l’organisation,<br />
> le bien commun faisant l’objet des statuts,<br />
> l’ancrage territorial de l’organisation,<br />
> le patrimoine collectif du projet,<br />
> le travail et les savoirs associés.<br />
Il s’agit ensuite d’identifier à qui on le transmet. Cette définition d’une « cible » permet<br />
de créer un environnement spécifique à la transmission qui sera borné dans le<br />
temps et dans l’espace. Ce contexte aura la particularité de pouvoir se distinguer des<br />
espaces ordinaires de travail.<br />
Quels que soient les objectifs des expériences relatées à l’occasion de l’atelier (transmission<br />
d’une fonction dirigeante, renouvellement d’une catégorie des effectifs par des<br />
recrutements, transmission d’une activité économique…), l’ensemble des acteurs a mis<br />
en évidence l’importance d’un diagnostic en amont de la situation permettant l’identification<br />
précise de ce qui pourrait constituer une « rupture » pour l’organisation.<br />
A travers leurs témoignages, les participants ont souligné la nécessité d’articuler<br />
dans le dispositif de transmission :<br />
> le transfert des dimensions sociales et humanistes liées à l’objet spécifique de<br />
chaque projet de l’économie sociale et solidaire. C’est-à-dire la dimension de la<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
73
etour au<br />
sommaire<br />
compétence particulière attendue d’un bénévole ou d’un salarié exerçant un mandat<br />
ou une activité dans une organisation de l’économie sociale et solidaire. Cette compétence<br />
pouvant parfois être insuffisamment négociée et relever d’attentes collectives<br />
implicites,<br />
> avec les pratiques de gestion et de management des compétences de toute entreprise<br />
quelle que soit sa forme juridique.<br />
Face au phénomène de vieillissement de la population, les cadres et dirigeants des<br />
organisations de l’économie sociale et solidaire partant à la retraite sont donc amenés<br />
à céder leur place à une nouvelle génération d’administrateurs et de techniciens.<br />
Leur défi est de réaliser la transmission de la structure tout en conservant les valeurs<br />
qui l’animent mais également de transmettre des compétences spécifiques au champ<br />
de l’économie sociale et solidaire.<br />
A l’écoute des différentes interventions on pourrait considérer qu’il ne s’agit pas tant de<br />
transmettre un objet fini mais plutôt une prise de conscience, dans une logique de<br />
construction permanente, des valeurs et principes de gouvernance de la structure.<br />
A ce titre l’enjeu du continuum entre bénévoles et salariés a plusieurs fois été répété.<br />
La présentation de la situation des sociétaires bénévoles de la mutualité a permis une<br />
illustration de cet enjeu pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Lorsque<br />
l’on se réfère au fonctionnement des mutuelles on constate une crise du militantisme/bénévolat<br />
qui semble en mal de reconnaissance, d’information et d’indemnisation.<br />
Ce contexte actuel d’hésitations dans le militantisme pourrait être atténué par le<br />
code de la mutualité française autour d’indemnisation des militants et de leur formation<br />
par un tuilage entre les anciennes générations et les nouvelles, de manière à impliquer<br />
les élus et les sensibiliser à la question de la transmission du sens et des savoirs.<br />
3.3.4. La dynamique de transmission à mettre en place<br />
La question du processus dans la transmission est essentielle et, à travers elle, celle<br />
de la temporalité. Elle repose sur le triptyque : anticiper, préparer, agir.<br />
Anticiper<br />
La garantie que l’acceptation de la transmission se fasse simplement parce qu’elle est<br />
pensée n’est pas facile à obtenir. D’autres éléments peuvent favoriser ce passage tels<br />
que l’utilisation d’outils comme la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des<br />
Compétences) qui permettrait une anticipation beaucoup plus en amont.<br />
Anticiper c’est aussi évaluer les risques liés à la transmission et se donner les moyens<br />
de les prévenir. Le changement (de présidence, de direction, de projet, de statut…) va<br />
souvent de pair avec des résistances (des salariés, des bénévoles, des partenaires…).<br />
Celles-ci peuvent mettre en péril la pérennité de l’organisation. L’évaluation de ces<br />
résistances en amont par une étude du fonctionnement de l’organisation permettrait<br />
de limiter ces risques.<br />
Préparer<br />
Préparer, c’est penser en termes de parcours en permettant à des bénévoles et à des<br />
salariés d’accéder à des postes de cadre par exemple (par la formation, le tutorat…).<br />
Ainsi, il s’agit de développer et d’instaurer une « culture de la transmission » au sein<br />
de l’organisation dès la rentrée d’une nouvelle recrue.<br />
74<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Quand vient le moment de la transmission en termes de passation de l’organisation<br />
de l’économie sociale et solidaire ou du projet, il est nécessaire de mettre en place des<br />
dispositifs réfléchis et adaptés.<br />
Agir<br />
Le recrutement des bénévoles fait partie des outils de la transmission. Il faut créer<br />
un environnement favorable pour l’intégration et penser la dimension collective et<br />
non uniquement la gestion de poste individuel.<br />
Intégrer les nouveaux arrivants en augmentant les espaces de rencontres, fait partie<br />
des pistes à développer. Cela suppose une démocratie interne susceptible d’aider à<br />
la transmission mais aussi d’augmenter les capacités à prendre du recul, partager,<br />
transmettre… savoir parler de ce que l’on fait.<br />
D’autres pistes concernent la réglementation en donnant des limites au niveau de<br />
l’âge et du nombre de mandats pour les postes de direction et/ou d’administration. Il<br />
s’agit de cette manière de limiter l’accaparement du pouvoir par un nombre restreint<br />
d’acteurs cumulant à la fois les compétences et l’expérience et ayant du mal à passer<br />
le relais.<br />
La transmission aux salariés par la modification des statuts (comme la création d’une<br />
SCOP 52 ) est une solution qui permet d’assurer le maintien de l’emploi et de l’activité<br />
économique. Les personnes détentrices du savoir-faire (expérience, compétence)<br />
peuvent assumer la responsabilité d’un tel projet. Car transmettre doit amener à<br />
réfléchir non seulement autour des compétences, mais aussi de l’organisation ellemême<br />
en termes de statut, de projet et en lien avec le sens et les valeurs.<br />
3.3.5. Conclusion : l’anticipation au cœur de la démarche<br />
Le bénévolat et l’emploi salarié dans l’économie sociale et solidaire seront fortement<br />
remodelés d’ici 2020 en conséquence des départs à la retraite de la génération du<br />
« baby-boom » des années 1950.<br />
Cette question de la transmission est stratégique pour l’entreprise et son développement.<br />
De la manière de la résoudre dépend une partie de son avenir.<br />
Pour traiter la question de la transmission, il est important de prendre conscience de<br />
la portée de l’anticipation, avec la nécessité de construire et mobiliser, non seulement<br />
les ressources mais aussi les acteurs en termes de temps et de durée.<br />
Des premiers éléments d’interprétation issus de l’atelier sont possibles :<br />
> A travers la question de la transmission apparaît la notion d’entreprise qualifiante.<br />
Le transfert des compétences pose la question de la transformation des compétences<br />
des personnes concernées : celles en charge de la transmission et celles en<br />
apprentissage. Il convient donc de souligner l’importance de conjuguer une stratégie<br />
de recrutement avec une stratégie de formation, tout autant des salariés que<br />
des bénévoles.<br />
> La nécessité de construction d’un « cadre » à la transmission est apparue fortement,<br />
mais avec la particularité de faire référence à des ajustements ou des aménagements<br />
de situations managériales par ailleurs déjà existantes. Il s’agirait donc plus<br />
d’introduire des possibilités supplémentaires dans la mise en œuvre de la Gestion<br />
52 Société Coopérative de Production.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
75
etour au<br />
sommaire<br />
Prévisionnelle des Emplois et des Compétences des organisations, que de mettre<br />
en place des dispositifs types.<br />
> Les questions de la GPEC et de la gestion des âges dans l’entreprise ont été évoquées<br />
dans le cadre de cet atelier. La diversité des leviers d’actions possibles pour<br />
aborder la question de la transmission (la santé au travail, la coopération entre<br />
générations, la gestion des parcours professionnels…) sont à approfondir. Des investigations<br />
complémentaires de type monographique pourraient être envisagées pour<br />
rendre compte plus précisément des expériences en cours dans différentes entreprises.<br />
Leur capitalisation permettrait d’enrichir une analyse collective.<br />
Ces différents éléments d’interprétation confortent la Chambre Régionale dans sa<br />
volonté d’envisager pour l’année 2010 un travail d’étude spécifique sur la transmission<br />
qui serait réalisé par son Observatoire.<br />
3.4. Quelle qualité de l’emploi dans les<br />
organisations de l’économie sociale et solidaire ?<br />
Compléments à consulter sur le site Internet de la <strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong><br />
www.cresspaca.org<br />
Premiers résultats sur données statistiques nationales dans le cadre de l’étude ESSQUAL<br />
menée par Ekaterina Melnik (Centre d’Etudes de l’Emploi – chercheur associé – et LEST),<br />
Francesca Petrella (LEST-CNRS et Université de la Méditerranée, directrice du Master<br />
RH-ESS) et Nadine Richez-Battesti (LEST-CNRS et Université de la Méditerranée, directrice<br />
du Master RH-ESS).<br />
On constate aujourd’hui le rôle important de l’économie sociale et solidaire dans les<br />
dynamiques de création d’emplois. Composées d’associations, de coopératives, de<br />
mutuelles et de fondations, les organisations de l’économie sociale et solidaire sont<br />
aujourd’hui reconnues comme des organisations économiques à part entière. Ainsi,<br />
entre 2005 et 2006, l’emploi au sein de l’économie sociale et solidaire a connu un taux<br />
de croissance supérieur au reste de l’économie française, soit 4,2 % d’emplois équivalent<br />
temps plein contre 0,7 %. En 2006, près d’un salarié sur dix était employé dans<br />
ces organisations, avec au total 2,1 millions de salariés en France pour plus de<br />
200 000 établissements employeurs. Pour l’ensemble de l’économie sociale et solidaire,<br />
le nombre d’établissements employeurs a augmenté entre 2005 et 2006 de<br />
1,2 %, tandis que les effectifs salariés se sont accrus de 3,1 %.<br />
Le dynamisme de la création d’emplois dans l’économie sociale et solidaire conduit<br />
cependant à s’interroger sur la dimension qualitative des emplois dans les organisations<br />
de l’économie sociale et solidaire. Depuis la fin des années 1990, la qualité de<br />
l’emploi fait partie des préoccupations des institutions internationales aussi bien au<br />
niveau européen (Commission Européenne), qu’au niveau mondial (l’Organisation des<br />
Nations Unies et le Bureau International du Travail). Même si, depuis le début des<br />
années 2000, la qualité de l’emploi est passée au second plan au profit des objectifs<br />
de plein emploi, de productivité et de cohésion sociale, elle reste présente dans la stratégie<br />
européenne. Des études comparatives ont fourni des éléments de comparaisons<br />
76<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
entre pays, sur la base des indicateurs de Laeken définis par la commission européenne,<br />
ou d’autres indicateurs originaux. Mais peu de travaux académiques abordent<br />
la qualité de l’emploi dans une perspective sectorielle, qu’elle soit comparative<br />
ou pas. Et peu de travaux s’intéressent plus particulièrement à la qualité de l’emploi<br />
dans les organisations de l’économie sociale et solidaire.<br />
Ces constats ont abouti, en février 2009, au lancement du projet ESSQUAL, un programme<br />
de recherche universitaire pluridisciplinaire, initié par les co-directrices du<br />
Master « Économie <strong>Sociale</strong> » de l’Université de la Méditerranée, Nadine Richez-<br />
Battesti et Francesca Petrella. Ce projet, mené en partenariat avec la Chambre<br />
Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong>, Act Méditerranée, l’ORM 53 et la Région<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur, est cofinancé par le Conseil Régional, la Caisse des<br />
Dépôts et Consignations ainsi que son Institut pour la recherche. L’objectif de ce travail<br />
est de proposer une analyse de la qualité de l’emploi dans les organisations de<br />
l’économie sociale et solidaire, en combinant des données statistiques au niveau<br />
national et régional et une enquête de terrain réalisée en région Provence-Alpes-Côte<br />
d’Azur.<br />
Nous rendons compte ici de la première étape de ce travail qui consiste d’une part à<br />
définir ce que l’on entend par qualité de l’emploi et d’autre part à présenter les premiers<br />
résultats de mesure de la qualité de l’emploi obtenus sur des données statistiques<br />
nationales.<br />
3.4.1. Définir la qualité de l’emploi<br />
Comment définit-on la qualité de l’emploi ? Il existe deux types d’approches pour étudier<br />
la qualité de l’emploi. D’un côté, les approches subjectives de la qualité des<br />
emplois permettent de répondre aux questions suivantes : Pourquoi les individus préfèrent-ils<br />
un emploi à un autre ? Quel est l’impact des différentes caractéristiques<br />
d’un emploi sur le bien-être, la satisfaction et l’engagement au travail ?<br />
De l’autre, les approches objectives mobilisent un ensemble d’indicateurs institutionnels<br />
basés sur des données concernant les différents critères de la qualité de<br />
l’emploi déjà prédéfinis grâce, notamment, aux recherches et aux consensus politiques.<br />
Les travaux effectués dans cette perspective apportent des éléments de comparaison<br />
de la qualité de l’emploi dans les différents pays ou dans le temps.<br />
Dans cette seconde perspective, il est intéressant de présenter comment les différentes<br />
institutions définissent le concept de la qualité de l’emploi. Ainsi, le Bureau<br />
International du Travail (BIT) a introduit en 1999 le concept de travail décent. Le terme<br />
« décent » faisant référence à « acceptable » ou « adéquat », le concept a été défini<br />
par le Directeur Général du BIT de l’époque comme « la possibilité pour les femmes<br />
et les hommes d’obtenir un travail décent et productif dans des conditions de liberté,<br />
équité, sécurité et dignité humaine ». Au niveau européen, l’objectif de « qualité de<br />
l’emploi » a été formulé d’abord en 2000 à la suite des sommets européens de Nice et<br />
de Lisbonne, puis une liste d’indicateurs a été adoptée dans le prolongement du sommet<br />
de Laeken en 2001. Ainsi, les indicateurs de Laeken constituent une base pour les<br />
comparaisons internationales de la qualité de l’emploi en Europe ; ils prennent en<br />
53 Observatoire Régional des Métiers.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
77
etour au<br />
sommaire<br />
compte une dizaine de dimensions plus au moins largement définies (Commission<br />
Européenne, 2003) :<br />
> qualité intrinsèque de l’emploi (en termes de statut, de satisfaction, de rémunération),<br />
> éducation, formation et développement de carrière (formation professionnelle,<br />
qualifications),<br />
> égalité des sexes (les écarts des salaires homme-femme, ségrégation selon les<br />
professions),<br />
> santé et sécurité au travail (accidents, pénibilité et intensité du travail),<br />
> flexibilité et sécurité (la part des CDD et temps partiels volontaires et involontaires),<br />
> insertion et accès au marché du travail (transition du chômage vers l’emploi),<br />
> organisation du travail et conciliation vie familiale et vie professionnelle,<br />
> dialogue social et participation des travailleurs (conventions collectives, participation<br />
syndicale, représentation du personnel),<br />
> diversité et non discrimination (emploi des seniors, handicapés, immigrés),<br />
> performances globales du travail (par exemple le PIB par heure travaillée).<br />
La qualité de l’emploi apparaît donc comme un concept multidimensionnel, pouvant<br />
être abordé de diverses manières et sous des angles différents.<br />
A cette étape de la recherche, la question à laquelle nous avons tenté d’apporter des<br />
éléments de réponse peut être formulée comme suit : comment se situent les acteurs<br />
de l’économie sociale et solidaire en matière de qualité de l’emploi ?<br />
3.4.2. Mesurer la qualité de l’emploi<br />
Pour tenter de répondre à cette question, nous avons élaboré un indice composite de<br />
la qualité de l’emploi, c’est-à-dire intégrant plusieurs composantes de la qualité de<br />
l’emploi, permettant d’établir un classement au niveau national des quatre familles<br />
de l’économie sociale et solidaire, relativement aux secteurs privé hors économie<br />
sociale et solidaire et public.<br />
L’apport des indicateurs synthétiques pour les pouvoirs publics a été souligné dans le<br />
Rapport de la Commission Stiglitz sur la mesure des performances économiques et<br />
du progrès social. Dans cet esprit, les « indices composites sont plutôt à considérer<br />
comme des invitations à examiner plus attentivement leurs différentes composantes.<br />
C’est là l’une de leurs principales raisons d’être... Une fois qu’on dispose de la vue<br />
générale, on peut revenir aux composantes détaillées » 54 .<br />
Notre travail est conçu comme un outil potentiel à la fois pour les décideurs publics<br />
et pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire, leur permettant de se situer<br />
par rapport aux autres acteurs socio-économiques. Certains indicateurs présentés<br />
dans ce travail pourraient être considérés comme des signaux d’alarme sur les points<br />
pouvant être améliorés. D’autres, au contraire, comme des points forts à retenir et à<br />
développer. Enfin, ce travail pourrait fournir une base pour une réflexion quant à un<br />
suivi plus régulier (une sorte de monitoring, par exemple), de la qualité de l’emploi<br />
dans les différents secteurs de l’économie.<br />
54 Stiglitz J., Sen A., Fitoussi J.-P., 2009, Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques<br />
et du progrès social, CMPEPS, p. 263.<br />
78<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Les données mobilisées dans la construction de cet indicateur ont été recueillies à<br />
partir des données de « l’Enquête Emploi 2006 en continu » et de son enquête complémentaire<br />
« Conditions de Travail 2005 » menée en France tous les cinq ans. Les<br />
informations sur les rémunérations ont été tirées des données DADS 2006 traitées<br />
par la Chambre Régionale.<br />
En nous inspirant des indicateurs définis au niveau européen, notamment ceux de<br />
Laeken, et sur la base de données disponibles fournies par l’INSEE, notre indicateur<br />
prend en compte les huit dimensions de la qualité de l’emploi (cf. tableau ci-dessous).<br />
Nous les complétons par les variables que nous avons retenues pour les caractériser.<br />
Tableau 25 Variables retenues pour chacune des huit dimensions de l’indicateur<br />
composite de la qualité de l’emploi<br />
Satisfaction,<br />
rémunération<br />
et autres avantages<br />
liés au travail<br />
Santé et sécurité<br />
au travail<br />
Insertion et accès<br />
au marché du travail<br />
Capital humain et<br />
développement des<br />
compétences<br />
Flexibilité et sécurité<br />
de l'emploi<br />
Conditions de travail<br />
Relations<br />
professionnelles<br />
Organisation du<br />
travail et équilibre<br />
vie professionnelle<br />
et vie familiale<br />
• nombre de semaines de congés,<br />
• salaires masculins et féminins,<br />
• niveau de satisfaction (approchée par le % des personnes ne souhaitant<br />
pas un autre emploi) et fonction d'encadrement (en % de personnes).<br />
• % de personnes ayant eu une formation en sécurité au travail,<br />
• % de personnes ayant été informées des risques liés à leur travail,<br />
• % de personnes déclarant qu'elles ont été informées sur ces risques par<br />
le médecin du travail,<br />
• % de personnes indiquant qu'elles ont reçu la visite d'un médecin du<br />
travail dans leur unité,<br />
• % de personnes qui déclarent ne pas être confrontées dans leur travail<br />
aux agressions verbales et physiques.<br />
• % de personnes dont la situation antérieure à l'emploi était le chômage<br />
ou de femmes sans activité professionnelle,<br />
• % de personnes dont la situation antérieure à l'emploi était étudiant,<br />
• % de chômeurs de longue durée au sens de l'INSEE (> 365 jours).<br />
• % de personnes ayant un diplôme à partir de Bac+2,<br />
• % de personnes ayant reçu une formation proposée par l'employeur<br />
(au cours des trois derniers mois précédent l'enquête),<br />
• % de personnes ayant un diplôme d'études supérieures,<br />
• % de personnes qui considèrent qu'ils ont obtenu une formation suffisante<br />
pour un travail correct.<br />
• % de contrats d'intérim et d'apprentissage,<br />
• part des contrats à durée indéterminée (CDI),<br />
• part des temps partiels féminins.<br />
• % de personnes qui considèrent qu'ils ont un nombre de collaborateurs<br />
suffisant, de bonnes conditions sanitaires et un matériel adapté<br />
et suffisant,<br />
• % de personnes ayant une possibilité d'avoir une pause repas et de varier<br />
les délais fixés,<br />
• % de personnes qui considèrent leur travail comme non pénible<br />
(ne contient pas de mouvements pénibles).<br />
• % de personnes ayant un entretien annuel d'évaluation,<br />
• % de personnes n'ayant pas de craintes pour leur emploi,<br />
• % de personnes ayant des échanges collectifs au travail lors de réunions<br />
organisées,<br />
• % de personnes ayant été informées sur les risques liés au travail par<br />
l'entreprise.<br />
• % de personnes ayant les horaires fixes,<br />
• % de personnes n'ayant pas de travail le dimanche et de nuit.<br />
Source : Les 8 dimensions de l’indicateur synthétique de la qualité de l’emploi et les variables qui le composent – ESSQUAL – 2009<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
79
etour au<br />
sommaire<br />
Au final, l’indicateur composite de la qualité de l’emploi que nous avons obtenu à l’issue<br />
de cette étude, place les organisations de l’économie sociale et solidaire soit en<br />
deuxième position dans sa version simple, soit en dernière position dans sa version<br />
pondérée sur les effectifs salariés.<br />
Tableau 26 Les indices globaux et le résumé des scores obtenus pour<br />
les différentes dimensions<br />
Type<br />
d'organisation<br />
(secteurs)<br />
Ensemble<br />
ESS<br />
(moyenne<br />
pondérée)<br />
Ensemble<br />
ESS<br />
(moyenne<br />
simple)<br />
Satisfaction,<br />
rémunération<br />
et<br />
autres<br />
avantages<br />
Organisation<br />
du travail et<br />
équilibre vie<br />
familiale<br />
Flexibilité et<br />
sécurité de<br />
l'emploi<br />
Formation<br />
et développement<br />
des compétences<br />
Insertion et<br />
accès au<br />
marché du<br />
travail<br />
Conditions<br />
de travail<br />
Santé et<br />
sécurité au<br />
travail<br />
Relations<br />
professionnelles<br />
Total<br />
0,35 0,65 0,11 0,56 0,57 0,36 0,23 0,23 0,38<br />
0,50 0,63 0,32 0,79 0,43 0,57 0,41 0,34 0,50<br />
Privé<br />
hors ESS<br />
0,35 0,60 0,67 0,23 0,25 0,49 0,58 0,07 0,41<br />
Public 0,85 0,48 0,27 0,45 0,60 0,45 0,31 0,77 0,52<br />
Notes :<br />
1. L’indice pondéré de l’ensemble de l’économie sociale et solidaire est calculé comme la moyenne pondérée sur les effectifs 2006<br />
(Gaudron, 2009). L’indice non pondéré est calculé comme la simple moyenne. Indiqué ici à titre informatif, il montre quel serait le score<br />
pour l’ensemble des organisations de l’économie sociale et solidaire si les effectifs selon les quatre statuts étaient les mêmes.<br />
2. Les indices dans ce tableau ont pour vocation uniquement une comparaison relative permettant un classement par ordre croissant de<br />
la qualité de l’emploi. En revanche, les écarts absolus entre les scores ne doivent pas être interprétés ici.<br />
A l’issue de l’analyse que nous avons effectuée, il apparaît que l’ensemble de l’économie<br />
sociale et solidaire arrive en meilleure position pour les deux dimensions suivantes<br />
:<br />
> organisation du travail et équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale,<br />
> formation et développement des compétences.<br />
Si l’on fait abstraction du caractère très déséquilibré de la répartition des effectifs de<br />
l’ensemble des organisations de l’économie sociale et solidaire 55 , on pourrait également<br />
ajouter à ces deux dimensions celle qui concerne les « Conditions de travail ».<br />
Les organisations de l’économie sociale et solidaire dans leur ensemble sont mieux<br />
classées que les secteurs public et privé hors économie sociale et solidaire, lorsque<br />
l’on ne tient pas compte des différences dans les effectifs.<br />
55 Selon les données 2006 fournies par l’INSEE, parmi les organisations de l’économie sociale et solidaire,<br />
le secteur associatif reste le principal employeur, avec 78 % des effectifs salariés. Les coopératives, mutuelles<br />
et fondations emploient respectivement 14 %, 5 % et 3 % de l’effectif total de l’économie sociale et solidaire.<br />
80<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
3.4.3. Conclusion et perspectives<br />
La principale conclusion, à cette étape de travail, est de souligner que l’économie<br />
sociale et solidaire se situe souvent à l’intermédiaire d’une qualité de l’emploi plus<br />
soutenue pour le secteur public et plus dégradée pour le secteur privé lucratif.<br />
Cependant étant donné le caractère hétérogène des acteurs de l’économie sociale et<br />
solidaire, il serait intéressant de distinguer leurs comportements selon leur appartenance<br />
statutaire et selon les secteurs d’activités.<br />
De façon plus prospective, parmi les perspectives pour des travaux à venir, deux<br />
pistes de travail sont actuellement envisagées. Une première piste repose sur la<br />
construction d’indicateurs régionaux permettant de comparer la qualité de l’emploi.<br />
Il s’agirait de s’intéresser à la qualité de l’emploi dans les organisations de l’économie<br />
sociale et solidaire dans les régions, en lien avec la taille du secteur de l’économie<br />
sociale et solidaire mesurée en termes de nombre d’emplois. L’enjeu ici serait de<br />
voir le lien entre la quantité et la qualité des emplois dans les organisations de l’économie<br />
sociale et solidaire selon les régions ou les départements en France, ainsi que<br />
d’étudier les déterminants de la qualité de l’emploi.<br />
Une deuxième piste serait d’étudier la qualité des emplois au niveau des organisations<br />
de l’économie sociale et solidaire à partir de données quantitatives et qualitatives<br />
que l’on cherche à recueillir grâce à l’enquête en cours de lancement en région<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />
L’enjeu principal de cette enquête serait de mieux connaître les pratiques des organisations<br />
de l’économie sociale et solidaire et les outils de gestion qu’elles mettent<br />
en œuvre en matière de qualité de l’emploi. Quelles sont ces pratiques et comment<br />
varient-elles ? Existe-t-il des organisations plus vertueuses que d’autres en matière<br />
de qualité de l’emploi ? Possèdent-elles des caractéristiques communes ? Les outils<br />
mis en œuvre sont-ils les mêmes que dans le secteur privé lucratif ?<br />
Puis, nous nous intéresserons plus en détail aux différentes dimensions de la qualité<br />
de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire. Quelles sont les modalités du dialogue<br />
social dans les organisations de l’économie sociale et solidaire ? Quel est le<br />
lien entre la qualité de l’emploi et la qualité du dialogue social ? Dans une optique de<br />
transmission, comment les organisations de l’économie sociale et solidaire s’emparent-elles<br />
de la gestion prévisionnelle des compétences ? D’autres questions sont<br />
également susceptibles d’émerger au cours des avancées de la recherche.<br />
Un seconde vague de résultats, régionalisés d’une part et plus qualitatifs d’autre part,<br />
devrait donc être disponible dans la seconde moitié de l’année 2010. De quoi affiner<br />
la connaissance de ces acteurs économiques et sociaux que constituent les entreprises<br />
de l’économie sociale et solidaire.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
R éflexions et enjeux<br />
81
etour au<br />
sommaire<br />
Remerciements<br />
Nous remercions chaleureusement toutes les personnes qui ont consacré de leur<br />
temps aux différentes réflexions abordées dans cette troisième partie.<br />
Innovation sociale<br />
Gaëtan Vallée (Alliance Provence), Bruno Lasnier (APEAS), Catherine Caradec (Caisse<br />
d’Epargne Provence-Alpes-Corse), Benoît Hamon (Epice), Bruno Rochegude (ESIA),<br />
Hélène Laude (ESSOR 13), Daniel Mayer (Fondation MACIF), Alexandre Fassi (Intermade),<br />
Philippe Oswald (La Plateforme), Béatrice Guilbert (Dispositif Microprojets -<br />
<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>), Emile Londi (Mutualité Française), Guy Roustang (PADES), Sandie<br />
Badel (PRIDES PSP), Nadine Richez-Battesti (Université de la Méditerranée), Roland<br />
Magnaudet (Voisins et citoyens en Méditerranée), Christelle Ferré et Philippe Berrod<br />
(A Fleur de Pierre), Hélène Guyon et Michel Sarocchi (AICS-Esprit Papillon), Sophie<br />
Bovéro et Henri Tisseyre (Solid’Arles), Christophe Houdebine (UrbanCoop) et<br />
Emmanuelle Magniny (stagiaire Observatoire Régional).<br />
Utilité sociale<br />
Philippe Chesneau (Région <strong>PACA</strong>), Marcelle Gay (<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>), Laurent Fraisse<br />
(Centre de Recherche et d’Information sur la Démocratie et l’Autonomie), Maurice<br />
Parodi (Collège Coopératif, Professeur Emérite de l’Université de la Méditerranée),<br />
Hélène Duclos (Culture et Promotion), Jacques Cottereau (Cabinet Pennec Etudes<br />
Conseils), Eric Palmieri (Association de Médiation <strong>Sociale</strong> de Marseille), Hélène Laude<br />
(ESSOR 13), Sophie Mariot Leduc (SCIC OKHRA), Stephan Alaric (Association pour le<br />
Développement de l’Emploi Agricole et Rural du VAR), Audrey Michel (Association<br />
Régionale Pour l’Environnement <strong>PACA</strong>), Jacques Pouly (Association SEMAILLES), Gaël<br />
Brouck (Régie de quartier Diagonales, Comité National des Régies de Quartier), Bruno<br />
Lasnier (Agence Provençale pour une Economie Alternative et <strong>Solidaire</strong>), Lucile<br />
Manoury (SCOP l’Atelier Coopératif), François Rousseau (Chercheur associé au Centre<br />
de Recherche en Gestion de l’Ecole polytechnique), Jean-Marc Léculier (Région<br />
Rhône-Alpes), Michel Faure (PRIDES CARAC’TERRES), Erdmuthe Klaer (Réseau<br />
Européen des Villes et Régions pour l’Economie <strong>Sociale</strong>).<br />
Transmission<br />
Marcelle Gay (<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>), Dominique Trigon (MGEN), Mattias Demoliere (MACIF),<br />
Myriam Gasque (URSCOP), Jean-Marie Suarnet (FSPVA), Yves Gimbert (USGERES),<br />
Adrien Arliaud (Chambre des Métiers 13), Olivier liaroutzos (ORM), Nadine Richez-<br />
Battesti (Université de la Méditerranée, Master RH-ESS), Laurent d’Hauteserre,<br />
(<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>).<br />
ESSQUAL<br />
Ekaterina Melnik (Centre d’Etudes de l’Emploi (chercheur associé) et LEST),<br />
Francesca Petrella (LEST-CNRS et Université de la Méditerranée, Master RH-ESS)<br />
et Nadine Richez-Battesti (LEST-CNRS et Université de la Méditerranée, Master<br />
RH-ESS).<br />
82<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Une Chambre pour le développement<br />
d’une économie sociale et solidaire<br />
et de ses entreprises sur la région<br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
La Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
(<strong>CRESS</strong> <strong>PACA</strong>) fondée en 1985, est un regroupement de fédérations et unions d’acteurs<br />
associatifs, coopératifs et mutualistes de niveau régional. Depuis 2005, un quatrième<br />
collège est venu renforcer sa structuration, celui des syndicats d’employeurs de l’économie<br />
sociale, confortant son rôle d’instance représentative des acteurs régionaux.<br />
En plus de sa fonction de rassemblement et de représentation, la Chambre développe<br />
ses activités selon trois axes d’intervention :<br />
Le renforcement des représentations opérationnelles de l’économie sociale et solidaire<br />
pour représenter, défendre les intérêts, co-construire, proposer des politiques<br />
de développement économique et social par territoire et secteur économique, identifier<br />
et promouvoir les réalisations, besoins et enjeux.<br />
Pour cela la Chambre mène des actions afin de renforcer la reconnaissance intra et<br />
externe, le sentiment d’appartenance, la capacité d’innovation et de développer des<br />
lieux de réflexion et de construction collectifs.<br />
Le développement des actions économiques sur lesquelles les entreprises de l’économie<br />
sociale et solidaire se positionnent. Cet investissement du marché s’engage<br />
pour la Chambre par le développement de dynamiques partenariales entre collectivités,<br />
organismes représentatifs et entreprises à l’échelle régionale et locale sur différentes<br />
thématiques :<br />
> la valorisation des principes et valeurs de l’économie sociale et solidaire,<br />
> la structuration de filières,<br />
> la coopération inter entreprises,<br />
> la connaissance approfondie des marchés,<br />
> le développement et le transfert d’innovation.<br />
Le développement des entreprises de l’économie sociale et solidaire pour renforcer<br />
leurs performances liant l’économique et le projet social.<br />
Dans ce cadre, la Chambre :<br />
> conçoit des outils et services spécifiques (Observatoire Régional, appui à la communication,<br />
échanges de bonnes pratiques…),<br />
> porte et coordonne des dispositifs d’accompagnement dédiés (C2RA, DRA, Microprojets…),<br />
> soutient des actions de professionnalisation adaptées (GPEC, formation à l’économie<br />
sociale et solidaire…).<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
83
etour au<br />
sommaire<br />
L’Observatoire Régional<br />
de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
A l’origine, la mise en œuvre de la fonction d’observation de l’économie sociale et<br />
solidaire est liée à la conjonction de trois phénomènes :<br />
>le dynamisme de création d’activités, d’emplois et d’entreprises de l’économie<br />
sociale et solidaire,<br />
>l’adaptation indispensable de l’appareil statistique pour appréhender pleinement<br />
le secteur,<br />
> la nécessité de disposer de données fiables permettant d’orienter les choix stratégiques<br />
de développement de l’économie régionale adaptés aux besoins des populations.<br />
La Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> (<strong>CRESS</strong>) a réalisé les premières<br />
études en 1999 donnant une photographie du poids de l’économie sociale et<br />
solidaire en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />
Dans les années qui ont suivi, une collaboration entre les CRES(S) en France, la<br />
Délégation Interministérielle à l’Innovation, à l’Expérimentation <strong>Sociale</strong> et à<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> (DIIESES) et l’INSEE a permis d’engager une réflexion sur la spécificité<br />
des statistiques de l’économie sociale et solidaire aboutissant en 2008 à une<br />
normalisation du périmètre du champ d’observation.<br />
C’est ainsi que la Chambre Régionale a été officiellement chargée de la création d’un<br />
observatoire le 9 février 2007, par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le<br />
cadre du Schéma Régional de Développement Economique (SRDE) et du Programme<br />
Régional de Développement de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> (PROGRESS). Ce dernier<br />
s’appuie sur le Comité Permanent de Concertation et de Suivi (COPECS) et les<br />
travaux de l’Observatoire, dont la conjonction constitue un pôle régional de compétences<br />
à disposition des acteurs de l’économie sociale et solidaire. L’Observatoire<br />
Régional bénéficie également du soutien de la DIIESES.<br />
L’Observatoire Régional a une fonction d’étude, d’aide à la décision et d’appui à la<br />
coopération des entreprises de l’économie sociale et solidaire.<br />
Il constitue un instrument d’expertise de la situation de l’économie sociale et solidaire<br />
en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, servant de support à l’action publique et<br />
privée, en faveur de l’adaptation et de la modernisation du secteur.<br />
84<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Offre de services de l’Observatoire Régional de l’ESS<br />
observatoire@cresspaca.org<br />
> des études thématiques et territoriales (données de cadrage, diagnostics territoriaux,<br />
notes de conjoncture),<br />
> de la diffusion de savoir faire (fourniture de bases de données économie sociale et<br />
solidaire, ingénierie d’analyse),<br />
> du conseil (qualification de l’information, appui méthodologique),<br />
> des outils d’aide au pilotage et à la décision,<br />
> des publications, conférences et un site web.<br />
Les travaux de l’Observatoire Régional de l’économie sociale et solidaire s’appuient sur<br />
l’expertise et la supervision d’un Conseil Scientifique composé de 25 membres (chercheurs,<br />
universitaires, chargés de mission, économistes, statisticiens…).<br />
Organismes membres du Conseil Scientifique<br />
Centre de Recherche en Gestion<br />
Ecole Polytechnique ENSTA-PREG CRG<br />
Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
Service Etudes et Diffusion Département Conseil et expertise auprès<br />
des collectivités territoriales<br />
Pôle Emploi Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
Statistiques, Etudes et Evaluations<br />
DIRECCTE (Direction régionale de l’Entreprise, de la Concurrence,<br />
de la Consommation, du Travail et de l’Emploi)<br />
Service Etudes Prospective Evaluation Statistiques (SEPES)<br />
Observatoire Régional des Métiers Provence-Alpes-Côte d’Azur (ORM)<br />
Mission jeunesse, sports et vie associative<br />
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion<br />
Université de la Méditerranée<br />
Centre d'Economie et de Finances Internationales (CEFI)<br />
Groupement de Recherche en Economie Quantitative d'Aix-Marseille (GREQAM)<br />
Laboratoire d'Economie et de Sociologie du Travail (LEST)<br />
Centre des Jeunes Dirigeants et acteurs de <strong>l'Economie</strong> <strong>Sociale</strong> (CJDES)<br />
Centre d'Etudes en Sciences <strong>Sociale</strong>s Appliquées (CESSA)<br />
<strong>CRESS</strong> Aquitaine<br />
Observatoire Régional de <strong>l'Economie</strong> <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />
Association d'Information et de Recherche sur <strong>l'Economie</strong> <strong>Sociale</strong> (AIRES)<br />
Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
Mission Etudes, Observation et Prospective Direction de <strong>l'Economie</strong> Régionale,<br />
de l'Innovation et de l'Enseignement Supérieur Direction de l'Emploi et des<br />
Solidarités<br />
Préfecture Provence-Alpes-Côte d’Azur et Bouches-du-Rhône<br />
Secrétariat Général pour les Affaires Régionales (SGAR)<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
85
etour au<br />
sommaire<br />
Glossaire des secteurs d’activité<br />
Glossaire élaboré à partir de la nomenclature NAF rev. 1 (2003)-INSEE<br />
Activités financières et d’assurance<br />
Le secteur des activités financières et d’assurance comprend l’intermédiation financière<br />
(banques, caisses d’épargne, crédit-bail…), l’assurance (caisses de retraite, assurance<br />
relevant du code de la mutualité…) et les auxiliaires financiers et d’assurance (administration<br />
de marchés financiers, gestion de portefeuilles…).<br />
Administration et non-classé<br />
Le secteur administration et non classé comprend les activités associatives, les activités<br />
extraterritoriales et l’administration publique (administration publique générale, défense,<br />
justice…).<br />
Commerce<br />
Le secteur du commerce contient les entreprises ayant une activité dans le commerce &<br />
réparation automobile, commerce de gros, intermédiaires, grandes surfaces à prédominance<br />
alimentaire, magasins d’alimentation (spécialisés ou non) et les autres commerces<br />
de détail (en magasins ou non).<br />
Construction et activités immobilières<br />
Le secteur de la construction comprend le bâtiment et les travaux publics ; et les activités<br />
immobilières rassemblent la promotion, la gestion et la location immobilière.<br />
Culture et audiovisuel<br />
Le secteur de la culture et de l’audiovisuel regroupe la production de films institutionnels<br />
et publicitaires, la production et la distribution de film pour le cinéma, les prestations techniques<br />
pour le cinéma & la télévision, l’édition et la distribution vidéo, la projection de<br />
films cinématographiques, les activités de radio, la production de programmes de télévision,<br />
les activités artistiques, les services annexes au spectacle, les agences de presse,<br />
activités diverses du spectacle, gestion des bibliothèques, gestion du patrimoine culturel<br />
et naturel.<br />
Education<br />
Le secteur de l’éducation rassemble les activités liées à l’enseignement primaire, secondaire<br />
(général, technique ou professionnel), supérieur, les écoles de conduite, la formation<br />
d’adultes et la formation continue.<br />
Hébergement et restauration<br />
Le secteur de l’hébergement et restauration comprend les hôtels touristiques (avec ou<br />
sans restaurant), les auberges de jeunesse et refuges, les exploitations de terrains de camping,<br />
les hébergements touristiques et collectifs non touristiques, la restauration (de type<br />
traditionnel ou rapide), les cafés tabacs, les débits de boissons, les discothèques, cantines<br />
& restaurants d’entreprises, restauration collective sous contrat et les traiteurs, organisations<br />
de réceptions.<br />
Industrie (dont IAA)<br />
Le secteur de l’industrie regroupe les activités de l’industrie agricole et alimentaire, des<br />
biens de consommation, automobile, des biens d’équipement, des biens intermédiaires et<br />
l’énergie.<br />
86<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Santé<br />
Le secteur de la santé concerne les activités hospitalières, la pratique médicale et dentaire,<br />
les activités des auxiliaires médicaux, les soins hors cadre réglementé, les ambulances,<br />
les laboratoires d’analyses médicales et les centres de collecte et banques d’organes.<br />
Services aux entreprises<br />
Le secteur des services aux entreprises contient les postes & télécommunications, les<br />
conseils & assistance (activités informatiques, services professionnels, publicité & études<br />
de marché…), les services opérationnels (location sans opérateurs, sélection & fourniture<br />
de personnel, sécurité, nettoyage & services divers aux entreprises…) et la recherche et<br />
développement.<br />
Sports et loisirs<br />
Le secteur sports et loisirs comprend les activités sportives, la gestion d’installation sportives,<br />
les manèges forains et parcs d’attraction, jeux de hasard & d’argent, autres activités<br />
récréatives, coiffure, soins de beauté, soins aux défunts, pompes funèbres, activités<br />
thermales et de thalassothérapie, autres soins corporels, autres services personnels…<br />
Social<br />
Le secteur social rassemble l’accueil des enfants handicapés, des enfants en difficulté,<br />
des adultes handicapés et des personnes âgées, les autres hébergements sociaux, les<br />
crèches & garderies d’enfants, l’aide par le travail (ateliers protégés), l’aide à domicile et<br />
les autres formes d’action sociale.<br />
Transports<br />
Le secteur des transports regroupe les transports ferroviaires, aériens, spatial, les transports<br />
routiers de voyageurs ou de marchandises, les transports par eau, la manutention,<br />
entreposage, gestion d’infrastructures, agences de voyage et les organisations du transport<br />
de fret.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
87
etour au<br />
sommaire<br />
Glossaire terminologique<br />
Glossaire élaboré à partir de l’Atlas national - CNCRES<br />
Administration ou non classé<br />
L’INSEE range dans cette catégorie :<br />
> le domaine d’activité « Administration » qui regroupe un certain nombre de services<br />
publics ou administratifs (justice, police, sécurité sociale…),<br />
> les structures (principalement associatives) qui n’ont pas de code d’activité explicite.<br />
Pour les structures de l’économie sociale et solidaire, il ne s’agit pas de mission de service<br />
public, mais d’associations ne disposant pas d’un code d’activité explicite.<br />
Associations<br />
Le terme « associations » regroupe dans le périmètre de l’économie sociale et solidaire les<br />
formes juridiques suivantes : associations déclarées, associations intermédiaires, associations<br />
d’insertion par l’économique, associations reconnues d’utilité publique, associations<br />
de droit local (Alsace-Moselle), groupements d’employeurs.<br />
Assurance<br />
La mention « assurance » dans le secteur d’activité des « activités financières et d’assurance<br />
» regroupe sous un terme, l’assurance de biens et l’assurance de personnes (pour<br />
l’économie sociale et solidaire : les mutuelles de santé et les mutuelles d’assurance).<br />
CLAP<br />
La source INSEE CLAP (Connaissance Locale de l’Appareil Productif) est utilisée pour fournir<br />
des statistiques localisées jusqu’au niveau communal. Le champ couvre la quasi totalité<br />
des salariés en intégrant les données URSSAF du secteur privé et les trois fonctions<br />
publiques, en dehors des données MSA de l’agriculture, la sylviculture et la pêche.<br />
Coopératives<br />
Le terme « coopératives » regroupe les formes SARL (Sociétés Anonymes à Responsabilité<br />
Limitée), SA (Sociétés Anonymes) et sociétés civiles coopératives de construction, de<br />
consommation, de commerçants, de médecins, artisanales, agricoles, bancaires, de transport,<br />
de production (SCOP), d’intérêt collectif (SCIC), d’intérêt maritime, de HLM, d’intérêt<br />
collectif agricole (SICA), d’utilisation de matériel agricole en commun (CUMA) et sociétés<br />
de caution mutuelle. Les filiales des coopératives, constituées sous d’autres formes juridiques<br />
que coopérative, ne faisant par conséquent pas parti du champ de l’économie<br />
sociale et solidaire, ne sont pas prises en compte dans cette production.<br />
Catégorie Socio-Professionnelle (CSP)<br />
Variable disponible dans les sources INSEE CLAP et DADS et déclinée en 6 postes :<br />
« Agriculteurs exploitants », « Artisans, commerçants et chefs d’entreprise », « Cadres et<br />
professions intellectuelles supérieures », « Professions intermédiaires », « Employés »,<br />
« Ouvriers ». Dans ce document, le premier poste « Agriculteurs exploitants » n’est pas<br />
utilisé, les données agricoles n’étant pas totalement prises en compte par ces sources.<br />
Les postes« Artisans, commerçants et chefs d’entreprise » et « Cadres et professions<br />
intellectuelles supérieures » sont fusionnés en « Cadres, professions intellectuelles et<br />
chefs d’entreprise ».<br />
DADS<br />
La Déclaration Annuelle des Données <strong>Sociale</strong>s est une formalité déclarative que doit<br />
accomplir toute entreprise employant des salariés, en application du Code de la Sécurité<br />
<strong>Sociale</strong> et du Code Général des Impôts. C’est l’unique source annuelle statistique donnant<br />
88<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
un décompte exhaustif des établissements et de leurs effectifs salariés en France métropolitaine<br />
et dans les DOM, dans l’ensemble des secteurs privé et semi-public, y compris<br />
des services de l’Etat à caractère industriel et commercial (grandes entreprises), des collectivités<br />
territoriales et des hôpitaux publics. Ne sont donc pas compris : la fonction<br />
publique d’Etat, les services domestiques et les activités extraterritoriales.<br />
Emploi, effectif, postes ou salariés<br />
Les termes emploi, effectif, effectif salarié, poste ou salarié sont employés indifféremment<br />
dans ce document et correspondent aux effectifs ou postes au 31 décembre de l’année<br />
de référence. Les données de cette publication n’incluent que les postes non-annexes,<br />
c’est-à-dire les postes qui atteignent certains seuils en termes de rémunération et de<br />
volume de travail (voir poste non-annexe). Si un même salarié travaille dans 2 établissements<br />
distincts, il est comptabilisé 2 fois, représentant ainsi 2 postes.<br />
Employeur<br />
Les employeurs sont comptés en nombre d’établissements ou nombre d’entreprises ayant<br />
des salariés, il s’agit de ceux pour lesquels une déclaration annuelle des données sociales<br />
(DADS) est remplie en fin d’année.<br />
Entreprise<br />
L’entreprise est l’entité juridique principale ou siège social. Le terme entreprise désigne<br />
l’ensemble des structures privées et publiques existantes qu’elles produisent des services<br />
marchands, non-marchands (services publics ou activités liées à une commande publique)<br />
ou non-monétaires (le bénévolat). Une entreprise ayant une activité économique est une<br />
entreprise qui possède un code SIRET.<br />
Etablissement<br />
Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée (une<br />
adresse postale), mais juridiquement dépendante de l’entreprise. Une entreprise peut donc<br />
compter plusieurs établissements, dont l’un est le siège. Un établissement ayant une activité<br />
économique est un établissement qui possède un code SIRET.<br />
Equivalent Temps Plein (ETP)<br />
Il s’agit de la conversion des durées de travail de l’ensemble des postes sur l’année en<br />
équivalents temps plein.<br />
Fondations<br />
Le terme « fondations » correspond à tout type de fondation qui n’est pas sous égide d’une<br />
autre fondation (par exemple de la fondation de France), et en particulier les fondations<br />
d’entreprises.<br />
Masse salariale brute (ou salaires bruts)<br />
L’INSEE fournit des données sur les salaires versés sous la terminologie « Masse salariale<br />
» ou « Rémunération ». Les rémunérations sont le cumul des rémunérations brutes<br />
des salariés de l’établissement, versées au cours de l’année d’exercice. Les rémunérations<br />
regroupent les salaires et les primes des salariés, avant toute déduction de cotisations<br />
sociales salariales obligatoires. Elles correspondent à la masse des rémunérations<br />
sur laquelle est calculée la CSG. Elles ne comptabilisent pas les charges patronales.<br />
Mutuelles<br />
Le terme « mutuelles » regroupe les mutuelles régies par le code des assurances (ou<br />
mutuelles d’assurance) et les mutuelles régies par le code de la mutualité (mutuelles de<br />
santé et prévoyance).<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
89
etour au<br />
sommaire<br />
Poste non-annexe<br />
Un poste est considéré dans DADS comme non-annexe s’il atteint certains seuils en<br />
termes de rémunération et de volume de travail : si la rémunération annuelle est<br />
supérieure à 3 SMIC mensuels ou si la durée d’emploi sur l’année dépasse 30 jours<br />
et 120 heures et 1,5 h/jour ; au-delà le poste est considéré comme annexe.<br />
Privé (champ ou secteur)<br />
Le champ ou secteur privé regroupe l’ensemble des établissements dont les statuts<br />
juridiques ne relèvent pas du secteur public (voir définition). Dans cet ensemble, certains<br />
établissements relèvent de statuts d’associations, coopératives, mutuelles et<br />
fondations et constituent le champ de l’économie sociale et solidaire. Les autres relèvent<br />
du champ dénommé « privé hors économie sociale et solidaire ».<br />
Public (champ ou secteur)<br />
La définition du secteur public est basée sur le statut juridique de l’établissement<br />
(employeur ou non) : les personnes morales et organismes soumis au droit administratif<br />
(Ministères, régions, départements, collectivités territoriales et autres établissements<br />
publics administratifs) et les personnes morales de droit public soumises au<br />
droit commercial (FranceAgriMer, ADEME, CEA, ONF…).<br />
Secteurs d’activité<br />
La NES (Nomenclature Economique de Synthèse) est une nomenclature de grands<br />
domaines d’activité utilisée pour les études statistiques. Elle est en concordance avec<br />
la NAF (Nomenclature d’Activités Française). Elle se décline en 16, 36 ou 114 postes<br />
ou branches d’activités. On parle dans ce document, quel que soit le niveau utilisé, de<br />
secteurs d’activité.<br />
Temps complet/Temps non-complet<br />
La mesure des temps complets et des temps non-complets est effectuée à partir de<br />
l’indicateur INSEE « Conditions d’emploi » (7 modalités). Le terme « temps complet »<br />
agrège les « salariés à temps complet » et les « postes à condition d’emploi mixte à<br />
dominante temps complet ». Le terme « temps non-complet » regroupe toutes les<br />
autres modalités (« temps partiel », « faible temps partiel », « dominante à temps<br />
non complet »).<br />
90<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Index des tableaux<br />
Tableau 1 Taux d’emploi par famille de l’économie sociale et solidaire<br />
en France et dans les régions en 2007 10<br />
Tableau 2 Populations légales en France et dans les 5 premières régions en 2006 13<br />
Tableau 3 Détail des salariés et équivalents temps plein (ETP)<br />
de l’économie sociale et solidaire de la région<br />
par secteur d’activité et forme statutaire en 2007 19<br />
Tableau 4 Répartition par genre de l’emploi par secteur d’activité<br />
(en part) en 2007 24<br />
Tableau 5 Répartition de l’emploi par catégorie socioprofessionnelle<br />
et par genre en 2007 26<br />
Tableau 6 Répartitions des établissements employeurs par secteur d’activité<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 29<br />
Tableau 7 Synthèse des chiffres clés dans les six départements<br />
de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 34<br />
Tableau 8 Répartition du nombre d’établissements employeurs<br />
de l’économie sociale et solidaire par département<br />
et forme statutaire, en 2007 35<br />
Tableau 9 Détail des établissements employeurs de l’économie sociale<br />
et solidaire dans les départements par secteur d’activité<br />
et forme statutaire, en 2007 36<br />
Tableau 10 Répartition du nombre de salariés de l’économie sociale<br />
et solidaire par département et forme statutaire en 2007<br />
Tableau 11 Répartition du nombre d’équivalents temps plein (ETP)<br />
de l’économie sociale et solidaire par département<br />
37<br />
et forme statutaire, en 2007<br />
Tableau 12 Détail des salariés de l’économie sociale et solidaire<br />
dans les départements par secteur d’activité et forme<br />
38<br />
statutaire en 2007<br />
Tableau 13 Détail des ETP de l’économie sociale et solidaire<br />
dans les départements par secteur d’activité et forme<br />
39<br />
statutaire en 2007<br />
Tableau 14 Répartition des établissements employeurs<br />
41<br />
des Alpes-de-Haute-Provence par taille d’entreprise en 2007<br />
Tableau 15 Répartition des établissements employeurs des Hautes-Alpes<br />
43<br />
par taille d’entreprise en 2007<br />
Tableau 16 Répartition des établissements employeurs des Alpes-Maritimes<br />
45<br />
par taille d’entreprise en 2007<br />
Tableau 17 Répartition des établissements employeurs des Bouches-du-Rhône<br />
47<br />
par taille d’entreprise en 2007<br />
Tableau 18 Répartition des établissements employeurs du Var par taille<br />
48<br />
d’entreprise en 2007 50<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
91
etour au<br />
sommaire<br />
Tableau 19 Répartition des établissements employeurs du Vaucluse<br />
par taille d’entreprise en 2007 51<br />
Tableau 20 Cinq premiers EPCI en volume d’emplois salariés de l’économie<br />
sociale et solidaire en 2007 54<br />
Tableau 21 Cinq premiers EPCI en part d’emploi salarié de l’économie sociale<br />
et solidaire dans l’emploi (privé et public) du territoire, en 2007 54<br />
Tableau 22 Chiffres clefs de l’économie sociale et solidaire dans les Pays<br />
de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 55<br />
Tableau 23 Détail des établissements employeurs de l’économie sociale<br />
et solidaire dans les PNR de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 56<br />
Tableau 24 Détail de l’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les PNR<br />
de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 56<br />
Tableau 25 Variables retenues pour chacune des huit dimensions de l’indicateur<br />
composite de la qualité de l’emploi 79<br />
Tableau 26 Les indices globaux et le résumé des scores obtenus<br />
pour les différentes dimensions 80<br />
92<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Index des figures<br />
Figure 1 L’emploi salarié privé et public en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 15<br />
Figure 2 L’emploi salarié privé en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 15<br />
Figure 3 Répartition de l’emploi par secteur d’activité<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 16<br />
Figure 4 Evolution du nombre de salariés du secteur privé<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007) 17<br />
Figure 5 Evolution du nombre de salariés en Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
(2002-2007) par forme juridique dans l’économie sociale et solidaire 18<br />
Figure 6 Evolution du nombre d’équivalents temps plein<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007) 20<br />
Figure 7 Evolution du nombre d’équivalents temps plein<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007) par forme juridique<br />
dans l’économie sociale et solidaire 21<br />
Figure 8 Répartition de l’emploi privé et public par condition d’emploi<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en 2007 22<br />
Figure 9 Répartition de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire<br />
par famille et par condition d’emploi en Provence-Alpes-Côte d’Azur,<br />
en 2007 23<br />
Figure 10 Répartition de l’emploi régional par genre en 2007 24<br />
Figure 11 Répartition de l’emploi par catégorie socioprofessionnelle<br />
et par genre en 2007 25<br />
Figure 12 Répartition de l’emploi privé et public par genre<br />
et par condition d’emploi, en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 26<br />
Figure 13 Les établissements employeurs privés et publics<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 27<br />
Figure 14 Les établissements employeurs privés<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 28<br />
Figure 15 Répartition des établissements employeurs par secteur d’activité<br />
en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2007 28<br />
Figure 16 Evolution du nombre d’établissements employeurs du secteur<br />
privé en Provence-Alpes-Côte d’Azur (2002-2007) 30<br />
Figure 17 Evolution du nombre d’établissements employeurs par famille<br />
de l’économie sociale et solidaire (2002-2007) 31<br />
Figure 18 Répartition des établissements de l’économie sociale et solidaire<br />
par taille de l’entreprise, en 2007 31<br />
Figure 19 Evolution du nombre d’effectifs salariés<br />
dans les Alpes-de-Haute-Provence (2002-2007) 43<br />
Figure 20 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />
dans les Alpes-de-Haute-Provence en 2007 44<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
93
etour au<br />
sommaire<br />
Figure 21 Evolution du nombre d’établissements employeurs<br />
dans les Hautes-Alpes (2002-2007) 45<br />
Figure 22 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />
dans les Hautes-Alpes en 2007 46<br />
Figure 23 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />
dans les Alpes-Maritimes en 2007 47<br />
Figure 24 Evolution du nombre d’établissements employeurs<br />
dans les Bouches-du-Rhône (2002-2007) 49<br />
Figure 25 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />
dans les Bouches-du-Rhône en 2007 49<br />
Figure 26 Evolution du nombre d’établissements employeurs<br />
dans le Var (2002-2007) 50<br />
Figure 27 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />
dans le Var en 2007 51<br />
Figure 28 Evolution du nombre d’effectifs salariés<br />
dans le Vaucluse (2002-2007) 52<br />
Figure 29 Part des tranches d’âges dans l’emploi privé,<br />
dans le Vaucluse en 2007 52<br />
Index des cartes<br />
Carte 1 L’emploi de l’économie sociale et solidaire en France<br />
et dans les régions en 2007 9<br />
Carte 2 Les établissements employeurs de l’économie sociale<br />
et solidaire en France et dans les régions en 2007 11<br />
Carte 3 Répartition de l’emploi de l’économie sociale et solidaire<br />
dans les départements, en 2007 42<br />
Carte 4 L’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les EPCI en 2007 53<br />
Carte 5 L’emploi de l’économie sociale et solidaire dans les Pays en 2007 55<br />
94<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010
etour au<br />
sommaire<br />
Remerciements<br />
La Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
tient à remercier l’ensemble des personnes qui ont bien voulu consacrer du temps et<br />
des compétences pour enrichir ce document :<br />
Toutes les personnes qui ont participé aux différents travaux et enquêtes menés sur<br />
l’année :<br />
> les participants et intervenants aux ateliers thématiques,<br />
> les responsables et étudiants du Master RH-ESS de la Faculté des Sciences Économiques<br />
et de Gestion (Université de la Méditerranée),<br />
> l’ensemble des membres du Conseil Scientifique de l’Observatoire,<br />
> les membres adhérents de la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong><br />
Provence-Alpes-Côte d’Azur,<br />
> nos partenaires publics ainsi que privés,<br />
et les financeurs qui ont permis la réalisation de ce document :<br />
> le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER),<br />
> le Fonds Social Européen (FSE),<br />
> la Délégation Interministérielle à l’Innovation, à l’Expérimentation <strong>Sociale</strong> et à<br />
l’Économie <strong>Sociale</strong> (DIIESES),<br />
> le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur,<br />
> le Conseil Général des Bouches-du-Rhône,<br />
> le Département de Vaucluse,<br />
> la Caisse des Dépôts et Consignations.<br />
l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> / Panorama & Enjeux en Provence-Alpes-Côte d’Azur / 2010<br />
95
Statistiques : Observatoire Régional de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> - <strong>CRESS</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />
Rédaction : Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />
N° ISBN : 978-2-907590-60-0<br />
Dépôt Légal : février 2010 – 5 000 exemplaires<br />
Édité par : Approche Texte & Image pour le compte de<br />
la Chambre Régionale de l’Economie <strong>Sociale</strong> et <strong>Solidaire</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />
19, rue Roux-de-Brignoles – 13006 Marseille<br />
Création graphique : Approche Texte & Image<br />
6, rue d’Arcole – 13006 Marseille<br />
Imprimé et façonné par : Pure Impression<br />
ZAC Fréjorgues Ouest<br />
rue Charles-Nungesser – 34135 Mauguio Cedex<br />
Ce document a été imprimé avec des encres végétales<br />
sur papier 100% recyclé CyclusPrint.<br />
Pure Impression a obtenu le label<br />
adhère à la charte<br />
et intègre le management environnemental<br />
dans sa politique globale.
LA CHAMBRE RÉGIONALE DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE<br />
Pour le développement d’une économie sociale et solidaire et de ses entreprises sur les territoires<br />
de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.<br />
Ces publications sont disponibles sur demande ou téléchargeables sur notre site<br />
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19 rue Roux-de-Brignoles 13006 Marseille - Tél. : 04 91 54 96 75 - Fax : 04 91 04 08 29<br />
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