à la une le mémorial De la Clairière De l’armistiCe, route De soissons, en forêt De Compiègne, expose un wagon Jumeau De Celui où le maréChal foCh reçut les plénipotentiaires allemanDs, pour signer la Cessation Des hostilités. Derrière les vitres sont présentées Des Coupures De presse, et Dans les salles, uniformes, photos, souvenirs évoquent De manière sensible la granDe guerre. D’authentiques tenues militaires, aCquises par le mémorial aveC le finanCement Du <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>, sont aussi portées Dans les Cérémonies offiCielles. visite tous les Jours (fermeture 60 - N°33 - Novembre 2007 le marDi et le matin en Janvier-février sauf penDant les vaCanCes sColaires, tél. 03 44 85 14 18). Hervé Dez / Le bar Floréal
Armistice L’Oise se souvient C’est dans l’Oise que fut signé, le 11 novembre 1918, l’armistice <strong>de</strong> la Première Guerre mondiale. Mais le département fut aussi un lieu stratégique du conflit ; il en gar<strong>de</strong> trace. Habitants, communes, associations, perpétuent la mémoire, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s cérémonies officielles. P lanter chaque année un chêne sur le site du mémorial <strong>de</strong> la clairière <strong>de</strong> l’Armistice près <strong>de</strong> Compiègne, vendre les autocollants du Bleuet <strong>de</strong> France, allumer une bougie en mémoire <strong>de</strong>s soldats tués au front. Les initiatives sont nombreuses, dans l’Oise, pour rappeler que la Première Guerre mondiale fut un long combat qui laissa ici, dans la terre et l’histoire collective, <strong>de</strong>s stigmates indélébiles. « Notre ambition est d’amener le maximum <strong>de</strong> personnes à faire un geste symbolique <strong>de</strong> mémoire, à l’adresse <strong>de</strong> nos combattants <strong>de</strong> 14-18, explique le colonel Druilhe, délégué <strong>général</strong> <strong>de</strong> la section isarienne du Souvenir français. Ce geste, pour nous, consiste à allumer une flamme <strong>de</strong> la mémoire auprès <strong>de</strong>s monuments aux morts ou <strong>de</strong>s stèles commémoratives. » Cette opération, appelée « Les Flammes <strong>de</strong> la mémoire », a eu lieu pour la première fois dans l’Oise en 2006. Son but : recueillir <strong>de</strong>s fonds pour l’entretien <strong>de</strong>s sépultures et <strong>de</strong>s monuments aux morts. Alors qu’elle n’avait rassemblé que six départements l’an <strong>de</strong>rnier, près <strong>de</strong> quarante ont participé en 2007. Sur DR Parole <strong>de</strong> 60 - N°33 - Novembre 2007 le même principe, la collecte du Bleuet <strong>de</strong> France a permis <strong>de</strong> réunir, dans l’Oise, en 2006, près <strong>de</strong> 15 000 euros. Un capital <strong>de</strong>stiné, cette fois, à <strong>de</strong>s actions sociales <strong>de</strong> soutien aux anciens combattants. Que la mémoire vive Certaines communes organisent également <strong>de</strong>s veillées solennelles pour transmettre aux plus jeunes la mémoire <strong>de</strong> cette guerre dans laquelle l’Oise, point stratégique sur la route <strong>de</strong> Paris, joua un rôle important, <strong>de</strong> la ruée alleman<strong>de</strong> en 1914 à la signature <strong>de</strong> l’armistice. « Les soldats ont beaucoup occupé le terrain, sur toute la durée Didier Guénaff, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association Patrimoine <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Guerre « Nous nous occupons <strong>de</strong>s sites pour lesquels rien n’était mis en place, comme celui <strong>de</strong>s Cinq-Piliers à Dreslincourt, où Allemands et Français se réfugièrent pendant toute la guerre, laissant <strong>de</strong>s traces intéressantes. Ou bien le village <strong>de</strong> Tracy-le-Mont, qui a servi <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong> cantonnement ; il a été bombardé et <strong>de</strong>s civils ont été tués. Depuis 1998, ce village, avec lequel nous avons signé une convention, possè<strong>de</strong> un circuit historique et se fait connaître comme un village <strong>de</strong> mémoire. Notre objectif est d’approfondir les recherches là où elles n’ont pas été menées et <strong>de</strong> partager nos connaissances, sur notre site internet ou via nos publications. » CONTACT patrimoine<strong>de</strong>lagran<strong>de</strong>guerre.com du conflit, explique Didier Guénaff, <strong>de</strong> l’association Patrimoine <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Guerre. Il reste encore beaucoup <strong>de</strong> traces. » Son association s’attelle à restaurer le patrimoine lié au conflit, notamment pour enrichir le parcours <strong>de</strong>s touristes qui viennent en Picardie se recueillir sur le chemin <strong>de</strong>s Dames ou visiter le wagon <strong>de</strong> Olivier Pasquiers / Le bar Floréal l’Armistice, niché dans la forêt <strong>de</strong> Compiègne. Cela fera 90 ans en 2008 que la Première Guerre mondiale y prit fin. En prévision <strong>de</strong> cet anniversaire, <strong>de</strong>s expositions et <strong>de</strong>s livres se préparent, ainsi que <strong>de</strong>s parcours <strong>de</strong> la mémoire <strong>de</strong>stinés aux collégiens du département. ISAbELLE FrIEDmAnn