Entrez sans frapper - Conseil général de l'Oise
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Itinéraires loisirs<br />
comPiégnois<br />
Ganelon, un mont et ses lége<br />
Hérissé <strong>de</strong> châtaigniers et<br />
<strong>de</strong> souvenirs gallo-romains,<br />
le mont Ganelon recèle <strong>de</strong>s bala<strong>de</strong>s<br />
pleines <strong>de</strong> piquant, un œil rivé<br />
sur Compiègne.<br />
dit-il, on va ramasser <strong>de</strong>s<br />
“oursins”. C’est encore la saison,<br />
peut-être. » Prononcée comme ça,<br />
«Venez,<br />
soudain, en plein dans la forêt, la<br />
phrase affûta nos appétits, et notre curiosité. Les<br />
sens à l’espagnolette, <strong>de</strong>s chevaux dans les jambes, la<br />
promena<strong>de</strong> s’apprêtait à livrer un secret. Il avait fallu<br />
gagner quelque hauteur, au nord <strong>de</strong> Compiègne. Une<br />
place presque forte. Le mont Ganelon, avec ses airs<br />
<strong>de</strong> suzerain, surveille ici les frasques <strong>de</strong>s fleuves Aisne<br />
et Oise, qui se rejoignent en contrebas. Comme une<br />
haie d’honneur un rien débraillée, <strong>de</strong>s arbres habillés<br />
<strong>de</strong> lierre ondulaient le long du sentier. Encore <strong>de</strong>s<br />
sous-bois à franchir, les nobles châtaigniers, soli<strong>de</strong>s<br />
et chauves, suscitaient nos rires. C’était donc cela,<br />
les « oursins » ! Des bogues taquines, refermant leurs<br />
piquants sur <strong>de</strong>s fruits bruns en forme <strong>de</strong> cœur à peine<br />
esquissé. Une voie lactée <strong>de</strong> châtaignes ! Autrefois, ces<br />
troncs-là <strong>de</strong>venaient piquets où s’agrippaient les vrilles<br />
<strong>de</strong>s vignes, dans le soleil <strong>de</strong>s plus jolis coteaux.<br />
Jules César et les chauves-souris<br />
Sur les terres du mont Ganelon, les chemins tournent<br />
<strong>de</strong>s pages d’histoire. Napoléon I<br />
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er surgit au carrefour<br />
<strong>de</strong> l’Impératrice, et les feuilles en écus d’or rappellent<br />
les fastes du château, non loin. Les pas continuent<br />
alors <strong>de</strong> grimper, remontant les siècles. Enraciné<br />
dans le néolithique, Pierrot le menhir converse avec<br />
la pierre Monicart. « Bienvenue au camp César ! »<br />
clament-ils, et <strong>de</strong> raconter leurs histoires <strong>de</strong> dolmens.<br />
Ici se dressait un oppidum gallo-romain, qui ne vit<br />
certes qu’en songe passer la silhouette <strong>de</strong> Jules César.<br />
Et le Moyen Âge érigea son castel, et un autre château<br />
laissa les ruines d’un moulin ou bien une glacière<br />
peuplée <strong>de</strong> chauves-souris en hibernation. Il faudra<br />
revenir, aux beaux jours, saluer la céphalanthère à<br />
gran<strong>de</strong>s fleurs et la limodore à feuilles avortées,<br />
<strong>de</strong>ux orchidées amies.<br />
mArIE LECOuSTEy<br />
photos Réalisées paR<br />
andRé lejaRRe / le baR FloRéal