Entrez sans frapper - Conseil général de l'Oise

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L’ Oise en tête mAnuEL FAbEr Compagnon bâtisseur À la tête de sa petite entreprise devenue florissante, comme dans sa vie, Manuel Faber, 47 ans, met en pratique la devise de la Fédération française du bâtiment, dont il préside la section isarienne : « la passion de construire ». Rencontre avec un homme qui sait aussi « déléguer ». > mAnuEL FAbEr En 5 DATES 1960 : naissance à Paris 1977-1983 : compagnon du tour de France 1988 : arrivée à Compiègne, débuts de Faber SA, son entreprise installée au Meux 2004 : président de la Fédération française du bâtiment de l’Oise 2007 : naissance de son cinquième enfant 22 60 - N°33 - Novembre 2007 André Lejarre / Le bar Floréal
60 : Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours professionnel ? M. F. : J’ai réalisé mon tour de France en tant que compagnon maçon entre 1977 et 1983, puis j’ai été prévôt de la « maison du Devoir » à Moulins, dans l’Allier. En 1988, je suis arrivé dans l’Oise, dans le cadre de la reprise d’une petite entreprise de maçonnerie et taille de pierre... dont le chiffre d’affaires est passé de 3 millions d’euros à 43 millions d’euros en 2007. Faber SA compte désormais 300 employés et s’est spécialisée dans la charpente, la couverture et l’étanchéité en tous corps d’états. Nous travaillons dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, l’Ille-et-Vilaine, et pour Paris et l’Ile-de-France. Pourquoi avoir pris la présidence de la Fédération française du bâtiment de l’Oise, en 2004 ? Je suis membre depuis toujours ! J’ai longtemps été administrateur puis vice-président. Cela me semblait la suite logique d’un engagement que je devais à une fédération qui aide depuis tant d’années les entreprises du secteur. J’ai été élu une première fois président en 2004, et je viens d’être réélu en juin pour un deuxième mandat de trois ans. Quelles sont les missions de la Fédération ? Être un acteur départemental fort, un partenaire incontournable des instances économiques et politiques locales, au service des adhérents qui, je tiens à le souligner, sont à 80 % des petites entreprises de moins de dix salariés. Notre boulot consiste aussi à contribuer au développement des métiers. À ce titre, nous sommes en contact permanent avec les grands acteurs locaux que sont le Conseil général, le Conseil régional, les décideurs économiques et les bailleurs sociaux. Dans quelle mesure les aides accordées par le Conseil général encouragentelles le secteur ? À chaque fois que le Conseil général aide une collectivité locale pour un équipement, attribue une subvention à un patrimoine inscrit ou classé aux Monuments historiques, monte un fonds de soutien au logement social, les travaux reviennent aux entreprises du bâtiment. Quelles sont les grandes orientations de votre mandature ? Ce sont celles des grands chantiers de la Fédération, par exemple la non-remise en cause de la TVA à 5,5 % pour les artisans, la participation active du secteur à la chambre de métiers, le développement de « Nos adhérents sont à 80 % des entreprises de moins de dix salariés. » partenariats avec les bailleurs sociaux. Je souhaite également que la Fédération augmente de manière notable le nombre de ses adhérents. C’est une priorité ; nous devons à la fois anticiper les importants départs à la retraite de chefs d’entreprise dans les années à venir et chercher de nouveaux adhérents. L’Oise est-il un département porteur pour le secteur du bâtiment ? 60 - N°33 - Novembre 2007 Le département dispose de plusieurs atouts prépondérants : la proximité parisienne et francilienne, accentuée par les deux voies d’accès importantes que sont l’A16 et l’A1. L’Ile-de-France est en train d’imploser en termes de potentiel locatif. L’Oise est donc concernée au premier chef par ces futurs « déménagements ». Elle bénéficie aussi du développement de son propre territoire. Je pense par exemple au Beauvaisis et au Compiégnois, qui attirent de plus en plus de monde, de par les activités proposées et la qualité de vie. Comment conciliezvous la direction de votre entreprise et la présidence de la Fédération ? J’ai la faculté de déléguer et la chance d’être entouré depuis des années dans mon entreprise par une équipe compétente, impliquée, qui tient les rênes avec moi. J’ai fait de même à la Fédération du bâtiment. J’ai fixé le cap, les objectifs à tenir. Chacun sait ce qu’il a à faire pour que les choses avancent bien ! prOpOS rECuEILLIS pAr pATrICIA LEbOuC-COIgnArD CONTACT FFB de l’Oise, 03 44 06 15 00 2
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