sommaire - Hachette

– émotions : ton pathétique (➜ question 4) puis
ton polémique (➜ questions 5 et 7) au moment des
reproches.
Pour aller plus loin
9. Recherche. Histoire de la colonisation de l’île de
Tahiti.
Le temps de la découverte :
– 1767 : premier Européen à Tahiti, le Britannique
Samuel Wallis ;
– 1768 : Bougainville marque l’histoire de l’île par son
livre, Voyage autour du monde (1771), dans lequel il la
décrit comme un paradis ;
– 1769 : trois expéditions du Britannique James Cook
dans le Pacifique, tué à Hawaï ;
– 1788 : William Bligh de l’équipage de Cook, sur son
navire le Bounty.
Le temps de la colonisation :
– 1797 : premiers Européens à y vivre, membres de la
Société missionnaire de Londres ;
– 1836 : expulsion des missionnaires français par la
reine Pomaré ;
– 1842 : sous protectorat français après l’intervention
militaire de Dupetit-Thouars ;
– 1880 : colonie française après l’abandon de ses droits
par Pomaré V.
Le temps de l’intégration :
– 1946 : statut de TOM (Territoire d’Outre-Mer).
10. Entraînement au commentaire
La critique des mœurs européennes
1er § : critique de la propriété (antithèses ; italiques,
l. 23-24 ; exclamations ; questions rhétoriques).
2e § : dénonciation de la violence (énumération,
l. 13 ; périphrase : « chef des brigands », l. 19 ; suite
de questions rhétoriques, l. 41-44).
3e § : attaque frontale du sentiment de supériorité
européen (exclamation, l. 35 ; morale finale, l. 45
à la fin).
Prolongement : lecture cursive d’un passage du
Voyage autour du monde de Bougainville (1771)
consacré aux mœurs des Tahitiens.
96
Texte J.-J. Rousseau,
d’un
À l’autre 3
Discours sur l’origine et les
fondements de l’inégalité
parmi les hommes ➜ p. 176
Objectif : Étudier un texte philosophique
aux implications politiques.
Questions
1. Deux thèses possibles : l’homme est passé de l’état
de nature à la société civile, par différentes étapes qui
l’ont dégradé, ou la notion de propriété a entraîné de
nombreux préjudices pour l’homme.
2. a. Le temps qui passe indiqué par :
– les connecteurs de temps (d’abord, l. 24 ; bientôt,
l. 25, 31 ; À mesure que, l. 34 ; puis, l. 47 ; enfin, l. 48) ;
– le champ lexical de l’effort et de la formation avec
uniquement des verbes (profiter, l. 24 ; apprendre, l. 26,
31, 47 ; s’appliquer, l. 29 ; se rendre, l. 29 ; forcer, l. 36 ;
exiger, l. 39 ; inventer, l. 40 ; se faire, l. 42 ; connaître,
l. 45).
b. Étapes de l’évolution :
– conscience de soi et instinct de survie (l. 15-16) ;
– renforcement de la puissance physique (exercices du
corps, l. 29) ;
– inventivité (une nouvelle industrie, l. 39) ;
– découverte primordiale du feu (l. 46) ;
– naissance de la prudence puis de la réflexion (l. 57).
3. Modalisateurs :
– assez simples pour le croire (l. 2) ;
– Que de crimes, de guerres… (l. 3-4) ;
– il y a grande apparence (l. 7) ;
– énumérations (l. 3, 10-11) ;
– verbe falloir (l. 10, 26, 29, 33) ;
– verbe devoir (l. 51) ;
– adverbe : naturellement (l. 51) ;
– quelque sorte de réflexion, ou plutôt une prudence
machinale (l. 57-58).
=> deux stratégies argumentatives : l’auteur a tendance
à s’effacer lorsqu’il raconte l’évolution de l’homme
(arguments pour convaincre), il apparaît subjectivement
surtout au début et à la fin du texte (persuader
son lecteur du bien-fondé de sa thèse).
4. Le progrès dans l’évolution de l’homme de l’état de
nature à la société civile est présenté comme un déclin :
énumération de termes violents : Que de crimes, de
guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs (l. 3).
Les rapports de l’homme à son environnement fluctuent
sensiblement :
– la hauteur des arbres est un obstacle (l. 26) / les
branches d’arbre = armes naturelles (l. 30) ;
– les difficultés climatiques semblent liées à l’extension
du genre humain : l. 29 sq. ;
Apparente contradiction : plus l’homme se différencie
de l’animal (a priori valorisant), plus il se rapproche du
dernier terme de l’état de nature (l. 12), la naissance du
sentiment de propriété.