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du pouvoir, l’affaiblissement du pouvoir tyrannique pour une liberté plus grande du peuple. Prolongement : montrer de quelle façon le peintre Andy Warhol entre brutalement dans le sujet brûlant de la peine de mort aux États-Unis avec sa sérigraphie sur toile ➜ p. 156, tout en le mettant esthétiquement à distance (échelle de plan, couleurs). 86 Analyse d’image W. Ronis, Rose Zehner ➜ p. 158 Objectif : Étudier une photographie représentative de l’élan révolutionnaire des revendications sociales des années 1930. Questions Première approche 1. Rose Zehner au centre de la composition. Debout sur une table, le bras gauche tendu, la bouche ouverte = figure remarquable dans cette assemblée attentive, captivée. 2. Décor = hangar, marques des parpaings visibles sur le mur au fond à gauche, les tôles sur le mur à l’arrièreplan droit, et les poutres de fer, lignes transversales en haut et au milieu de la composition. Vaste espace = atelier dans lequel travaillent habituellement toutes les femmes rassemblées. Analyse 3. Plan assez large permettant de saisir Rose dans une partie de la foule féminine qui l’écoute. Ligne de force verticale de Rose Zehner debout parmi elles => valorisation du personnage. 4. a. Premier plan : trois femmes de dos, tournées vers Rose Zehner, appelant l’observateur du cliché à faire de même. Deuxième plan : assemblée de femmes dont certaines, une à gauche, une à droite, ont vu le photographe, et ont l’œil tourné vers l’objectif de l’appareil. Troisième plan, centre : Rose Zehner, pasionaria, faisant vibrer son auditoire par son énergie. Arrière-plan : reste de l’assemblée et murs de l’atelier. b. Glissement naturel vers Rose Zehner, au centre de la composition : rien ne nous distrait, pas même les poutres de fer qui croisent perpendiculairement la ligne de force verticale du corps de l’oratrice. 5. Pyramide, triangle dont Rose Zehner est le sommet et les trois femmes du premier plan, la base = forme géométrique traditionnelle dans le portrait pictural. 6. Bras levé dans le prolongement des poutres = dynamique des lignes de force horizontales qui font sortir ces femmes du cadre de la photo, vers un ailleurs hors champ, celui de la lutte révolutionnaire en marche. Question de synthèse 7. Présence de Rose Zehner animée par l’enchaînement des plans qui la font surgir dans un troisième plan élancé, tout en verticalité, soutenu par les horizontales des poutres = structure géométrique et équilibrée qui confère à ce moment de grève une solennité révolutionnaire intense. Prolongement. Écriture d’invention : en relation avec le chapeau introductif, imaginez la harangue prononcée par Rose Zehner. Faites une recherche sur les conditions de travail au sein des usines Citroën en 1938, afin de donner aux propos de votre personnage toute la force de conviction déjà visible sur l’image. Histoire des arts ➜ p. 160 Les maîtres du discours en sculpture Questions 1. Allure décidée : − léger contrapposto donnant l’impression qu’il s’avance de sa jambe gauche (à droite pour nous) en soulevant un pan de sa toge avec sa main ; − tête légèrement penchée en arrière regardant dans la direction de la main levée ; − front soucieux et plissé, lèvres rapprochées donnant l’illusion d’une formulation imminente. => sculpture sur le point de s’animer, illusion du mouvement. 2. Alexandre Falguière (1831-1900) : sculpteur et peintre français, connu pour ses œuvres monumentales commémoratives consacrées aux grands hommes, telles la statue de La Fayette à Washington D.C. ou celle de Gambetta à Cahors. En 1882, professeur à l’École des beaux-arts et membre de l’Académie des beaux-arts. Parmi ses élèves renommés, on compte Bourdelle. Œuvres les plus célèbres : − représentations en fonte des continents pour l’Expo-
sition universelle de Paris en 1878, dont L’Asie (Paris, musée d’Orsay) ; − sculpture réaliste attendrissante en marbre, À la porte de l’école en 1887 (Toulouse, musée des Augustins) ; − monument de pierre en l’honneur de Balzac, en 1902 (Paris, avenue de Friedland). exercices d’approfondissement ➜ p. 162 RevoiR 1 Rhétorique et accusation Cicéron, Première Catilinaire 1. Destinataire = Catilina, nommément apostrophé (l. 1, 14). Impératifs à la 2e personne du singulier : Renonce à tes desseins, crois-moi (l. 5-6). Phrases interrogatives le prenant à partie : Que peuxtu donc… ? (l. 1), Te souvient-il… ? (l. 10), etc. 2. tes assemblées criminelles (l. 2-3), ta conjuration (l. 4), au meurtre (l. 6), l’incendie (l. 7), tes projets (l. 8), ton audace (l. 13-14), le massacre (l. 18) = majoritairement champ lexical du crime et termes connotés péjorativement, associant Catilina à la ruse malsaine, à l’audace au sens négatif du terme. 3. Avant tout des questions rhétoriques = interpellations constantes de Catilina mis devant ses responsabilités. Ex. : Me suis-je trompé en anaphore (l. 14-17) : question pointant le crime (un fait, l. 15) reproché à Catilina et le moment (le jour, l. 17) du forfait. 4. pas une de tes actions, pas un de tes projets, pas une de tes pensées (l. 32-33) = énumération et parallélisme, montrant que le personnage est cerné, mis au jour des faits à son intimité. 5. a. Harangue = discours solennel et énergique prononcé devant une assemblée, en présence d’un personnage reconnu. b. Le discours comporte un rappel exact des faits, une mise en accusation explicite de Catilina interpellé et publiquement condamné ainsi qu’une mise en évidence de la morale romaine avec la double référence au sénat (l. 18) et à la république (l. 24-25) = caractéristiques de la harangue. aPPRofondiR 2 Rhétorique et Révolution L. A. L. de Saint-Just, Discours à la Convention 1. a. Accusation d’irrespect du peuple, acte de rebelle (l. 3) qui a voulu asseoir de nouveau son pouvoir monarchique absolu, sans respecter la Révolution : tyrannie (l. 7), lois qu’il a détruites (l. 8). b. Louis (l. 2), cet homme (l. 13) = un homme qui doit être jugé sans qu’on l’assimile à un roi. Il n’est pas considéré tout à fait comme les autres, il ne mérite pas l’appellation de citoyen, mais plutôt celle de rebelle (l. 2-3). 2. Emploi constant de la 3e personne du singulier (il, l. 3 ; lui, l. 9, etc.) sans faire mention du titre de souverain = façon de rabaisser la monarchie => Louis est accusé. 3. Pour moi, je ne vois point de milieu : cet homme doit régner ou mourir (l. 12-13). Phrase fortement assertive mettant la subjectivité au tout premier plan (Pour moi, je…) et donnant un équivalent syntaxique à l’absence de demi-mesure (point de milieu) : alternative radicale entre régner et mourir marquée par la conjonction exclusive ou. 3 Rhétorique et prix littéraires J.-M. G. Le Clézio, « Dans la forêt des paradoxes » 1. banquet de la culture (l. 8) : métaphore aux connotations ambivalentes, impliquant aussi bien l’invitation et la convivialité, que l’exclusion et le cercle fermé. 2. a. F. Rabelais = exemple le plus développé (l. 20-29). b. Adversaire de Rabelais = pédantisme de la Sorbonne (l. 22-23), c’est-à-dire la langue savante, universitaire. Outils employés = langue populaire (l. 24). Paradoxe = écrire sur les débordements, ivresses, ripailles (l. 25), peu convenables pour les professeurs de la Sorbonne mais peu adaptés aux réalités du peuple (maigreur des paysans et des ouvriers, l. 27-28). => impression de mascarade (l. 28), de contradiction. 3. Questions rhétoriques : − amener, proposer une explication. Ex. : Pourquoi estce si difficile ? (l. 8) avant d’aborder la question des peuples sans écriture (l. 9) ; − amener de nouveaux arguments en relançant l’attention. Dans ce texte, pas de fausses questions, mais de réelles interrogations qui révèlent le doute taraudant Le Clézio. Ex. : enchaînement de trois questions (l. 12-15) pour émettre l’hypothèse d’une culture populaire à 87
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sition universelle de Paris en 1878, dont L’Asie (Paris,<br />
musée d’Orsay) ;<br />
− sculpture réaliste attendrissante en marbre, À la<br />
porte de l’école en 1887 (Toulouse, musée des Augustins)<br />
;<br />
− monument de pierre en l’honneur de Balzac, en 1902<br />
(Paris, avenue de Friedland).<br />
exercices d’approfondissement<br />
➜ p. 162<br />
RevoiR<br />
1 Rhétorique et accusation<br />
Cicéron, Première Catilinaire<br />
1. Destinataire = Catilina, nommément apostrophé<br />
(l. 1, 14).<br />
Impératifs à la 2e personne du singulier : Renonce à tes<br />
desseins, crois-moi (l. 5-6).<br />
Phrases interrogatives le prenant à partie : Que peuxtu<br />
donc… ? (l. 1), Te souvient-il… ? (l. 10), etc.<br />
2. tes assemblées criminelles (l. 2-3), ta conjuration<br />
(l. 4), au meurtre (l. 6), l’incendie (l. 7), tes projets (l. 8),<br />
ton audace (l. 13-14), le massacre (l. 18) = majoritairement<br />
champ lexical du crime et termes connotés<br />
péjorativement, associant Catilina à la ruse malsaine,<br />
à l’audace au sens négatif du terme.<br />
3. Avant tout des questions rhétoriques = interpellations<br />
constantes de Catilina mis devant ses responsabilités.<br />
Ex. : Me suis-je trompé en anaphore (l. 14-17) : question<br />
pointant le crime (un fait, l. 15) reproché à Catilina<br />
et le moment (le jour, l. 17) du forfait.<br />
4. pas une de tes actions, pas un de tes projets, pas<br />
une de tes pensées (l. 32-33) = énumération et parallélisme,<br />
montrant que le personnage est cerné, mis au<br />
jour des faits à son intimité.<br />
5. a. Harangue = discours solennel et énergique prononcé<br />
devant une assemblée, en présence d’un personnage<br />
reconnu.<br />
b. Le discours comporte un rappel exact des faits, une<br />
mise en accusation explicite de Catilina interpellé et<br />
publiquement condamné ainsi qu’une mise en évidence<br />
de la morale romaine avec la double référence<br />
au sénat (l. 18) et à la république (l. 24-25) = caractéristiques<br />
de la harangue.<br />
aPPRofondiR<br />
2 Rhétorique et Révolution<br />
L. A. L. de Saint-Just, Discours à la Convention<br />
1. a. Accusation d’irrespect du peuple, acte de rebelle<br />
(l. 3) qui a voulu asseoir de nouveau son pouvoir<br />
monarchique absolu, sans respecter la Révolution :<br />
tyrannie (l. 7), lois qu’il a détruites (l. 8).<br />
b. Louis (l. 2), cet homme (l. 13) = un homme qui doit<br />
être jugé sans qu’on l’assimile à un roi. Il n’est pas considéré<br />
tout à fait comme les autres, il ne mérite pas l’appellation<br />
de citoyen, mais plutôt celle de rebelle (l. 2-3).<br />
2. Emploi constant de la 3e personne du singulier (il,<br />
l. 3 ; lui, l. 9, etc.) sans faire mention du titre de souverain<br />
= façon de rabaisser la monarchie => Louis est<br />
accusé.<br />
3. Pour moi, je ne vois point de milieu : cet homme doit<br />
régner ou mourir (l. 12-13).<br />
Phrase fortement assertive mettant la subjectivité au<br />
tout premier plan (Pour moi, je…) et donnant un équivalent<br />
syntaxique à l’absence de demi-mesure (point<br />
de milieu) : alternative radicale entre régner et mourir<br />
marquée par la conjonction exclusive ou.<br />
3 Rhétorique et prix littéraires<br />
J.-M. G. Le Clézio, « Dans la forêt des paradoxes »<br />
1. banquet de la culture (l. 8) : métaphore aux connotations<br />
ambivalentes, impliquant aussi bien l’invitation<br />
et la convivialité, que l’exclusion et le cercle fermé.<br />
2. a. F. Rabelais = exemple le plus développé (l. 20-29).<br />
b. Adversaire de Rabelais = pédantisme de la Sorbonne<br />
(l. 22-23), c’est-à-dire la langue savante, universitaire.<br />
Outils employés = langue populaire (l. 24).<br />
Paradoxe = écrire sur les débordements, ivresses,<br />
ripailles (l. 25), peu convenables pour les professeurs<br />
de la Sorbonne mais peu adaptés aux réalités du peuple<br />
(maigreur des paysans et des ouvriers, l. 27-28).<br />
=> impression de mascarade (l. 28), de contradiction.<br />
3. Questions rhétoriques :<br />
− amener, proposer une explication. Ex. : Pourquoi estce<br />
si difficile ? (l. 8) avant d’aborder la question des<br />
peuples sans écriture (l. 9) ;<br />
− amener de nouveaux arguments en relançant l’attention.<br />
Dans ce texte, pas de fausses questions, mais de<br />
réelles interrogations qui révèlent le doute taraudant<br />
Le Clézio.<br />
Ex. : enchaînement de trois questions (l. 12-15)<br />
pour émettre l’hypothèse d’une culture populaire à<br />
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