sommaire - Hachette

Rôle central de Voltaire qui a permis la réhabilitation
de personnes injustement condamnées (Sirven, La
Barre, Calas) et textes narratifs mettant en évidence
la barbarie et l’incohérence de la peine capitale (voir
l’auto-da-fé dans Candide, chapitre VI).
9. Écriture d’invention. Malheureux le genre humain,
si à jamais des lois lui étaient soustraites par des
tyrans tels que nous n’en voyons heureusement plus
en Europe, souverains destructeurs, annihilateurs
des expériences les plus bénéfiques, du savoir et de
la culture, marâtres de leurs sujets, abominables
monstres affamés ! Etc.
Réécriture fondée sur la reprise syntaxique du texte
initial et l’emploi d’antonymes adaptés. En groupes, ce
travail est l’occasion d’apprendre le maniement d’un
dictionnaire des synonymes (et des antonymes).
Prolongement : étudier de quelle façon le dessinateur
Victor Hugo utilise un dessin et une palette qui
orientent la façon de regarder un gibet ➜ p. 154.
Texte R. Badinter,
d’un
À l’autre 3
Discours à l’Assemblée
nationale ➜ p. 156
Objectif : Analyser la rhétorique d’un discours
fondateur des valeurs occidentales actuelles.
Questions
1. a. Loi du talion attaquée d’un bout à l’autre. Mise à
distance en particulier dans la phrase Cela s’appelle, je
crois, un sacrifice expiatoire (l. 11-12) : présentatif Cela
et terme sacrifice => peine de mort = archaïsme.
b. exigence de justice (l. 6), sacrifice expiatoire (l. 12),
loi du talion (l. 14), nécessaire mise à mort du coupable
(l. 26-27), tentation de l’élimination (l. 33), justice
d’élimination (l. 38).
Répétition du complément du nom d’élimination
=> deux dernières expressions plus personnelles, plus
subjectives renvoyant à la mémoire de R. Badinter,
camps nazis dans lesquels sont morts des membres de
sa famille.
2. Début du 2e § = phrase au conditionnel présent
associant au meurtre la nécessaire application de la
peine de mort : La mort et la souffrance […] exigeraient
comme contrepartie nécessaire, impérative, une autre
mort et une autre souffrance (l. 8-9).
Conditionnel = hypothèse montrant que le locuteur met
à distance ce qui pourra être nuancé, voire contredit.
3. Anaphore du nom Malheur : Malheur de la victime
elle-même… malheur de ses parents… Malheur aussi
des parents du criminel. Malheur enfin, bien souvent,
de l’assassin. (l. 19-21), répétition mise en valeur par le
chiasme : Du malheur et de la souffrance… (l. 16) / … le
crime est malheur (l. 21).
Répétitions = équivalent syntaxique de l’idée du § :
crime comme lieu géométrique du malheur humain
(l. 18).
4. a. Modalisateurs : inavouée le plus souvent (l. 33)
et GN la tentation de l’élimination (l. 33), où le terme
tentation trahit une illusion des partisans de la loi du
talion.
Présentatifs révélant à distance la pensée qu’on ne
partage pas : Ce qui paraît insupportable à beaucoup
(l. 33-34).
b. Prise en compte de l’argument suivant lequel mettre
à mort un criminel protégerait la société = raisonnement
concessif, prise en compte de la thèse adverse
pour mieux la contrer ensuite.
5. Parallélisme ironique pointant la facilité outrancière
du raisonnement des partisans de la peine de mort :
répétition du pronom indéfini globalisant tout et de
l’adverbe d’intensité si (l. 40).
6. Prise en compte humaine de la thèse adverse => le
ton ne doit pas être trop assuré, voire arrogant.
Humilité et mesure, mais répétition des noms malheur
et justice.
Attaques de § à souligner une fois sur deux : connecteurs
logiques Mais (l. 24) et Ainsi (l. 37).
Prise à partie de l’auditoire : Soyons clairs (l. 14).
Remarque : possibilité de visionner un document vidéo
de l’INA pour comparer.
Vis-à-vis : Beccaria et Badinter
7. Pour Beccaria, les tenants de la thèse adverse sont
désignés par on (l. 1) et l’expression gens guidés par
l’aveugle préjugé (l. 15).
Pour Badinter, il s’agit des partisans de la peine de
mort (l. 1, 5) et de ceux qui s’en réclament (l. 16-17).
Badinter : mots francs mais objectifs, pas d’accusation
ni de dévalorisation. Constat froid de la requête de
peine de mort ≠ langue métaphorique et accusatrice
de Beccaria.
8. justice pénale fondée sur la liberté = expression qui
résume bien le traité de Beccaria pour qui la fin de la
peine de mort correspond à la modification de la nature
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