sommaire - Hachette

1 er § : une harmonie dans l’horreur (énumération des
instruments de musique et mention de l’« enfer »…).
2 e § : évocations choquantes, polémiques, dénonçant
la guerre (oxymore « boucherie héroïque »).
3 e § : intrusion paradoxale de la religion (« Te
deum » pendant le combat et refuge en Hollande
sous le prétexte d’être enfin en terre chrétienne).
Partie III. Un épisode initiatique centré sur un personnage
ambivalent
1 er § : un épisode peu glorieux (insistance sur la
lâcheté du philosophe qui parle beaucoup, mais
sans agir) : « tremblait comme un philosophe » et
verbes relatifs à la fuite récurrents).
2 e § : paradoxe de la fascination et de l’horreur
(l’apprentissage de la complexité du monde : focalisation
interne dans la conscience d’un personnage
apparemment candide).
3 e § : raisonnement alliant survie et intérêt => personnage
ambigu (protection et argent concomitants
en Hollande ; peur mais pensées amoureuses liées à
Cunégonde).
Texte3 Texte Beccaria, Des délits
et des peines ➜ p. 154
Objectif : Étudier la valeur argumentative d’images
utilisées dans le débat sur la peine de mort.
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leCtuRe analytiQue
Première lecture
1. a. Première phrase : réponse à ceux qui prennent
comme exemple les pays appliquant la peine de mort
= immense océan d’erreurs (l. 4), sacrifices humains
(l. 5).
= images montrant la désapprobation de l’auteur pour
la peine capitale.
Insistance sur les nations qui ont choisi de l’abolir, elles
se sont abstenues […] d’employer la peine de mort
(l. 7-8), associées à la notion de vérité[s] (l. 8, 10, 12).
b. Opposants de l’auteur : l’ignorance, l’erreur (l. 10), la
longue et profonde nuit qui enveloppe le monde (l. 9)
et tant de gens guidés par l’aveugle préjugé (l. 15).
Pas de critique ciblée, mais un appel à la réflexion, aux
Lumières, contre l’obscurantisme.
Mise au point
2. Une seule phrase exclamative dans le dernier §,
mais elle le domine : ouverture et formulation biblique
rappelant les béatitudes des Évangiles : Heureux le
genre humain (l. 22) et point d’exclamation portant sur
l’image valorisante des monarques éclairés.
Analyse
3. l’histoire de l’humanité est comme un immense
océan d’erreurs (l. 4) = comparaison qui dégrade la
civilisation. Image filée par la métaphore de la nuit
(l. 9) et le champ lexical de l’aveuglement dans le 1er §.
2e § : personnification de la vérité gravissant les obstacles
innombrables à franchir (l. 17), autre métaphore
pour montrer l’ignorance.
=> combat difficile et inégal entre l’immensité de
l’ignorance et la petitesse de la vérité.
4. Question rhétorique (l. 5-6) : provoquer le réveil critique
du lecteur => force du nombre et de la fréquence,
toutes les nations (l. 5), mise en opposition avec la
réflexion, plus excusables ? (l. 6).
5. voix d’un philosophe seul contre tous (l. 14), mais
relayée par quelques sages (l. 15), et finalement entendue
par un monarque attentif (l. 17) = argumentation
volontariste qui ne considère pas l’océan d’erreurs
(l. 4) comme une fatalité.
Idée nouvelle : par sa volonté, un souverain peut ériger
la bonté et la paix comme des principes guidant son
règne.
6. a. Périphrases valorisantes : monarques bienfaisants,
promoteurs des vertus pacifiques, des sciences
et des arts, pères de leurs peuples, véritables citoyens
couronnés (l. 24-25).
b. Champs lexicaux caractéristiques : paix (bienfaisants,
pacifiques, pères) et savoir (sciences, arts).
Portrait idéal de rois protecteurs et intellectuels, mais
au pouvoir réel et respecté.
Question de synthèse
7. despotes éclairés = oxymore.
Image du texte : voix du philosophe, que sait accueillir
un souverain (l. 19), permettant aux valeurs de force et
de conquête militaires propres aux empereurs romains
(l. 21) de se muer en pacifisme. Autorité certes, accroissement
continuel de leur autorité (l. 31-32), mais dans
le respect des valeurs humaines définies par de nouvelles
lois (l. 22).
Pour aller plus loin
8. Recherche. Deux ouvrages essentiels dans les
Repères historiques = réflexion permettant de lutter
contre la peine de mort : Montesquieu, De L’esprit des
lois (1748) et l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert
(1751-1772) = articles et essais mettant en relation les
différents systèmes politiques et réfléchissant au bonheur
et à la paix des sociétés.