sommaire - Hachette
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Question de synthèse<br />
7. a. Procédés de l’art oratoire :<br />
− montage chronologique pour souligner son état physique<br />
(question 1) ;<br />
− formules accusatrices, prise à partie des responsables<br />
de son sort (question 4) ;<br />
− figures de rhétorique frappantes soulignant la force<br />
de l’évocation : hyperbole (question 2), antithèse<br />
(question 4) et oxymore (question 5) ;<br />
− ironie subtile (question 6) ;<br />
− emploi d’un raisonnement logique (question 6).<br />
b. Lecture expressive : accentuation des éléments<br />
propres à l’art oratoire, par exemple, montée de la voix<br />
et insistance sur le présentatif accusateur (l. 11), puis<br />
pause brève avant de reprendre l’évocation du passé<br />
(vente en Guinée, l. 11-15).<br />
Pour aller plus loin<br />
8. Recherche<br />
− Esclaves à Surinam (l. 26), en Amérique du Sud, détenus<br />
par un maître hollandais, Vanderdendur (l. 5).<br />
− Origines africaines : vendu par sa mère en Guinée<br />
(l. 12), contre des écus patagons (l. 12), monnaie espagnole<br />
frappée en Amérique du Sud.<br />
=> marchands hollandais partis d’Europe, passant par<br />
l’Afrique pour acheter des esclaves, avant de les utiliser<br />
pour produire du sucre en Amérique du Sud, destiné<br />
à la consommation des Européens. Les lignes reliant<br />
ces trois continents forment un triangle, à l’origine de<br />
l’expression « commerce triangulaire ».<br />
9. Rédaction argumentée<br />
Éléments du texte permettant de soutenir l’argument<br />
du sort pathétique du nègre :<br />
− déchéance physique : dans le vêtement (l. 7) et dans<br />
la mutilation (l. 9-10) ;<br />
− déchéance morale d’une famille vendant ses propres<br />
enfants (l. 11-15) ;<br />
− déchéance culturelle et spirituelle d’un être acculturé<br />
par les techniques colonialistes de conversion forcée<br />
(l. 17-21).<br />
= déshumanisation du système colonial qui réifie des<br />
êtres humains.<br />
Références utilisables :<br />
− A. Césaire, Discours sur le colonialisme (1955)<br />
=> horreurs du système colonial après 1945 ;<br />
− U. Iweala, Bêtes sans patrie (2008) => roman américain<br />
à la première personne dont le narrateur est un<br />
enfant-soldat africain ;<br />
− R. Dallaporta, Esclavage domestique (textes d’Ondine<br />
Millot, Libération) (Rencontres d’Arles, 2006 ; Galerie<br />
80<br />
Fait et cause, Paris, 2008) => photographies de lieux<br />
apparemment lisses (immeubles et maisons en France)<br />
confrontées à des récits de sévices liés à l’esclavage<br />
moderne (femmes sans papier traitées comme des animaux,<br />
travaillant quinze heures par jour, battues, violées,<br />
mutilées… dans des familles d’ambassadeurs, de<br />
hauts fonctionnaires, de chefs d’entreprise…).<br />
Prolongement : comparer la lithographie ➜ p. 149 au<br />
récit du nègre de Surinam, en mettant en évidence les<br />
échos et les contrastes.<br />
Texte A. Césaire, Discours<br />
d’un<br />
À À l’autre 2<br />
sur le colonialisme ➜ p. 151<br />
Objectif : Montrer l’amplifi cation de la dénonciation<br />
de l’esclavage dans la pensée philosophique française.<br />
Questions<br />
1. a. Ton polémique : conversation à bâtons rompus,<br />
impression de réponse vive avec des expressions imagées<br />
mais explicites : tirer de vieux squelettes du placard<br />
(l. 5-6), mais surtout des citations accumulant des<br />
faits atroces qui confirment l’image de la bête (l. 40-41).<br />
Provocation, défi rhétorique : Vrai ou pas vrai ? (l. 29).<br />
b. Questions rhétoriques de registre polémique en<br />
cascade (l. 7-8, 11, 14, 16-17, 20-22, 27-31) : exposé de<br />
plus en plus explicite et ironique d’horreurs => l’orateur<br />
feint d’abord de prêter l’oreille à la minimisation<br />
des faits : Était-il inutile de citer… (l. 7), Convenait-il de<br />
refuser la parole… (l. 11), puis il emploie des figures de<br />
rhétorique qui dénoncent l’horreur du système : profession<br />
de foi barbare (l. 14), voluptés sadiques (l. 27), etc.<br />
2. a. Pronom personnel Je : J’ai relevé (l. 3), j’ai cités<br />
(l. 3), j’ai rappelé (l. 32), je pense (l. 33), je le répète<br />
(l. 36) => l’orateur s’expose directement, assumant le<br />
tri des données.<br />
tout le monde (l. 5) : personne n’est directement nommé<br />
= ironie car des noms précis sont utilisés ensuite (colonel<br />
de Montagnac, l. 7, etc.) montrant que les descendants<br />
de ces personnalités ont réagi aux révélations de<br />
Césaire (l. 3-4).<br />
b. Rappel des données déjà fournies : J’ai relevé dans<br />
l’histoire… (l. 3-4).<br />
Questions rhétoriques ironiques et polémiques systématiquement<br />
accompagnées d’une citation, source<br />
accablante qui s’accuse elle-même. L’exemple du<br />
commandant Gérard lors du massacre de Madagascar<br />
(l. 20-26).