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01.01.2013 Views

74 Questions 1. a. Quatre adjectifs qualificatifs allant par paires pour qualifier leur comportement : – logique et rationnel (l. 1) ; – sagace et judicieux (l. 2). => fortes connotations mélioratives relatives à la pensée, la raison. b. Modalisateurs = si (l. 1), sûrement (l. 2), réellement (l. 5), semblait-il (l. 15) et comme si (l. 16). => le narrateur ne sait pas comment considérer les hommes-chevaux. Il est hésitant et ne sait quelle attitude adopter : je me hasardai (l. 7), Je me permets (l. 9). => comparaisons et interprétations : êtres de raison ou animaux ? 2. Chevaux = magiciens (l. 3, 8) à la suite d’une délibération, ma conclusion dernière (l. 2). => hommes métamorphosés en chevaux volontairement pour s’amuser à ses dépens (l. 4-5). Il évoque la rigueur de sa logique (l. 7), un sarcasme, au regard de la suite du texte. => liens avec les contes où des êtres supérieurs (fées…) peuvent prendre des formes diverses. 3. Gulliver : je ne suis qu’un pauvre Anglais en détresse (l. 10) et appelle les hommes-chevaux Vos Seigneuries (l. 10) => volonté d’amadouer les chevaux. Effet comique sur le lecteur : justification dérisoire de sa présence et dons également dérisoires : je vous donnerai ce canif, et ce bracelet (l. 13-14). 4. Gulliver tente de s’exprimer dans la langue des chevaux, ce qui le rend ridicule pour le lecteur : tout en m’efforçant d’imiter le hennissement d’un cheval (l. 24-25), mais efficace dans le cadre de la fiction : Ils en furent tous deux visiblement ébahis (l. 25). => tentative pour parler leur langue ≠ vision initiale qui les identifiait à des magiciens capables de comprendre toutes les langues (l. 9). 5. Perfection attribuée aux chevaux (l. 28) => langue humaine moins belle que celle des Houyhnhnms. => homme ≠ maître du monde, celui qui nomme les animaux depuis la Genèse. Vis-à-vis : Vercors et Swift 6. a. Thème commun = différence entre l’homme et l’animal. b. Vercors, par l’intermédiaire du discours scientifique et argumenté de Rampole, paraît plus sérieux que les fantaisies langagières de Gulliver. => discours scientifique et rationnel d’un côté (Vercors), fantaisie et imaginaire de l’autre (Swift). 7. Les interrogations sur l’humain et sa vraie nature semblent datées. Néanmoins, les anthropologues continuent à s’interroger sur l’évolution de l’homme depuis les grands singes jusqu’à l’homme moderne et sur ce qui les différencie. Prolongement : rédiger un écrit d’invention dans lequel un personnage découvre une nouvelle civilisation qui le surprend et avec laquelle il tente de communiquer. Histoire des arts ➜ p. 140 L’histoire d’Amour et de Psyché, d’Apulée à Rodin Questions 1. Dans le même vitrail, trois épisodes de l’histoire sont représentés : – à droite : Psyché se pique le doigt avec une flèche d’Amour ; – au centre : elle découvre la véritable identité de son amant, grâce à une lampe à huile ; – à gauche : Amour s’envole par une fenêtre et Psyché tente en vain de le retenir. => vitrail comparable à une bande dessinée qui se lit de droite à gauche. Les parties en verre teinté et les lignes de plomb permettent de distinguer les trois étapes narratives au sein d’une seule image. 2. Ils ont une même vision idéalisée de l’amour. Cependant les deux artistes ont aussi ouvert la voie à une nouveauté : Amour est représenté comme un jeune homme gracieux et non plus comme un putto (angelot joufflu). Par la suite, Amour sera souvent représenté comme un jeune homme, pour plus de vraisemblance et de sensualité dans les différentes représentations sculpturales. Canova et Gérard = représentants du néo-classicisme : goût pour le retour à l’esthétique antique (fouilles de Pompéi et Herculanum au xviii e siècle) => renouvellement de la représentation des mythes.

exercices d’approfondissement ➜ p. 142 RevoiR 1 De la fable au conte M.-T. Lung-Fou, Contes créoles, « Compère Lapin et le Grand Diable » J. de La Fontaine, Fables, « Le Loup et l’Agneau » Texte A 1. Le dialogue s’ouvre sur une phrase interrogative : Que faites-vous ici ? (l. 8) = moyen d’introduire l’action. L’adverbe de temps Dès qu’ (l. 5) indique le démarrage de l’action, d’où l’usage de verbes d’action au passé simple dans cette phrase : se précipita (l. 6). 2. Compère Lapin doit nourrir sa famille = quête. Le Grand Diable l’en empêche en voulant le dévorer : alors je vous mangerai et ce sera sans appel… (l. 20-21) = opposant. Commère Criquette lui vient en aide en proposant une ruse : il vous faut pour les lui porter une torche de fumée (l. 41-42) = adjuvant. Texte B / Texte A 3. L’agneau se défend : – en faisant preuve d’une politesse flatteuse : Sire et Votre Majesté (v. 4) ; – en cherchant à calmer son adversaire : Ne se mette pas en colère (v. 5) ; – en raisonnant logiquement et en pointant les erreurs du loup : Et que par conséquent, en aucune façon, / Je ne puis troubler sa boisson (v. 10-11) ; => utilisation de différents moyens : il tente de convaincre (arguments logiques), mais aussi de persuader (politesse et douceur) son adversaire, pour avoir la vie sauve. Le lapin tente d’abord d’argumenter en urgence pour survivre (l. 14-17), puis accepte la ruse trouvée par Criquette (l. 39-42). 4. Les deux personnages tentent de faire fléchir leur interlocuteur : – Lapin veut susciter la pitié du Grand Diable (l. 14-17), registre pathétique ; – l’agneau veut réfuter l’argumentation du loup (v. 10-11, 15 et 17). Néanmoins, l’issue des deux récits diffère. – Le Lapin suivra le conseil de la Criquette et prendra le Grand Diable à son propre piège. – L’agneau, à court d’arguments, sera dévoré malgré tout = issue conforme à la morale : la raison du plus fort est toujours la meilleure. Questions de synthèse 5. Deux personnages faibles et fragiles à la merci d’un prédateur plus fort et redoutable (choix des espèces animales). => ils sont, en théorie, voués à mourir. aPPRofondiR 2 La parole du conteur D. Diderot, Ceci n’est pas un conte 1. a. Le conteur débute l’échange en formulant une sorte de morale : Il faut avouer qu’il y a des hommes bien bons et des femmes bien méchantes (l. 1-2) => sorte d’aphorisme, de vérité générale illustrée par la suite. Il est interrompu par le lecteur qui convient de ce qu’il dit : C’est ce qu’on voit tous les jours (l. 3). b. Il ne s’agit pas d’une interruption, mais d’une façon de relancer le sujet : Après ? (l. 4). Rôle du lecteur créé, écrit par l’auteur. => le lecteur incite l’auteur à poursuivre son développement. 2. Ligne 35 : un nouveau couple apparaît, Tanié et Mme Reymer. Paroles au discours direct, entre guillemets : Mon amie, lui dit-il […] (l. 35) => récit plus vivant, le lecteur est davantage intéressé par l’histoire. 3. ceci n’est pas un conte : – absence d’action véritable : simples considérations morales sur les personnages (La traîtresse ! l. 45) ; – simple récit de faits sans portée morale ; – idée à mettre en parallèle avec celle présentée au début de Jacques le Fataliste : jouer avec les attentes du lecteur, interrompre le récit, demander une lecture active. éCRiRe 3 Le pouvoir de la morale Ovide, Les Métamorphoses 1. Métamorphose progressive, de la ligne 13 à la fin, marquée par des adverbes de temps Tout aussitôt et maintenant, et des verbes de transformation : – Tout aussitôt (l. 12), cheveux… tombèrent (l. 13-14) ; – avec eux son nez et ses oreilles (l. 14-15) ; – tête devient toute petite (l. 15) ; – proportions… diminuent (l. 16) ; – se rattachent de grêles doigts (l. 16-17) ; – ventre… laisse échapper du fil (l. 18-19) ; – et, maintenant, araignée (l. 19). 75

exercices d’approfondissement<br />

➜ p. 142<br />

RevoiR<br />

1 De la fable au conte<br />

M.-T. Lung-Fou, Contes créoles, « Compère Lapin<br />

et le Grand Diable »<br />

J. de La Fontaine, Fables, « Le Loup et l’Agneau »<br />

Texte A<br />

1. Le dialogue s’ouvre sur une phrase interrogative :<br />

Que faites-vous ici ? (l. 8) = moyen d’introduire l’action.<br />

L’adverbe de temps Dès qu’ (l. 5) indique le démarrage<br />

de l’action, d’où l’usage de verbes d’action au passé<br />

simple dans cette phrase : se précipita (l. 6).<br />

2. Compère Lapin doit nourrir sa famille = quête.<br />

Le Grand Diable l’en empêche en voulant le dévorer<br />

: alors je vous mangerai et ce sera sans appel…<br />

(l. 20-21) = opposant.<br />

Commère Criquette lui vient en aide en proposant une<br />

ruse : il vous faut pour les lui porter une torche de<br />

fumée (l. 41-42) = adjuvant.<br />

Texte B / Texte A<br />

3. L’agneau se défend :<br />

– en faisant preuve d’une politesse flatteuse : Sire et<br />

Votre Majesté (v. 4) ;<br />

– en cherchant à calmer son adversaire : Ne se mette<br />

pas en colère (v. 5) ;<br />

– en raisonnant logiquement et en pointant les erreurs<br />

du loup : Et que par conséquent, en aucune façon, / Je<br />

ne puis troubler sa boisson (v. 10-11) ;<br />

=> utilisation de différents moyens : il tente de<br />

convaincre (arguments logiques), mais aussi de persuader<br />

(politesse et douceur) son adversaire, pour<br />

avoir la vie sauve.<br />

Le lapin tente d’abord d’argumenter en urgence pour<br />

survivre (l. 14-17), puis accepte la ruse trouvée par Criquette<br />

(l. 39-42).<br />

4. Les deux personnages tentent de faire fléchir leur<br />

interlocuteur :<br />

– Lapin veut susciter la pitié du Grand Diable (l. 14-17),<br />

registre pathétique ;<br />

– l’agneau veut réfuter l’argumentation du loup<br />

(v. 10-11, 15 et 17).<br />

Néanmoins, l’issue des deux récits diffère.<br />

– Le Lapin suivra le conseil de la Criquette et prendra le<br />

Grand Diable à son propre piège.<br />

– L’agneau, à court d’arguments, sera dévoré malgré<br />

tout = issue conforme à la morale : la raison du plus<br />

fort est toujours la meilleure.<br />

Questions de synthèse<br />

5. Deux personnages faibles et fragiles à la merci d’un<br />

prédateur plus fort et redoutable (choix des espèces<br />

animales). => ils sont, en théorie, voués à mourir.<br />

aPPRofondiR<br />

2 La parole du conteur<br />

D. Diderot, Ceci n’est pas un conte<br />

1. a. Le conteur débute l’échange en formulant une sorte<br />

de morale : Il faut avouer qu’il y a des hommes bien<br />

bons et des femmes bien méchantes (l. 1-2) => sorte<br />

d’aphorisme, de vérité générale illustrée par la suite.<br />

Il est interrompu par le lecteur qui convient de ce qu’il<br />

dit : C’est ce qu’on voit tous les jours (l. 3).<br />

b. Il ne s’agit pas d’une interruption, mais d’une façon<br />

de relancer le sujet : Après ? (l. 4). Rôle du lecteur créé,<br />

écrit par l’auteur. => le lecteur incite l’auteur à poursuivre<br />

son développement.<br />

2. Ligne 35 : un nouveau couple apparaît, Tanié et<br />

Mme Reymer. Paroles au discours direct, entre guillemets<br />

: Mon amie, lui dit-il […] (l. 35) => récit plus<br />

vivant, le lecteur est davantage intéressé par l’histoire.<br />

3. ceci n’est pas un conte :<br />

– absence d’action véritable : simples considérations<br />

morales sur les personnages (La traîtresse ! l. 45) ;<br />

– simple récit de faits sans portée morale ;<br />

– idée à mettre en parallèle avec celle présentée au<br />

début de Jacques le Fataliste : jouer avec les attentes<br />

du lecteur, interrompre le récit, demander une lecture<br />

active.<br />

éCRiRe<br />

3 Le pouvoir de la morale<br />

Ovide, Les Métamorphoses<br />

1. Métamorphose progressive, de la ligne 13 à la fin,<br />

marquée par des adverbes de temps Tout aussitôt et<br />

maintenant, et des verbes de transformation :<br />

– Tout aussitôt (l. 12), cheveux… tombèrent (l. 13-14) ;<br />

– avec eux son nez et ses oreilles (l. 14-15) ;<br />

– tête devient toute petite (l. 15) ;<br />

– proportions… diminuent (l. 16) ;<br />

– se rattachent de grêles doigts (l. 16-17) ;<br />

– ventre… laisse échapper du fil (l. 18-19) ;<br />

– et, maintenant, araignée (l. 19).<br />

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