sommaire - Hachette

Étude d’œuvre intÉgrale
C. Perrault, Contes de ma mère l’Oye
➜ p. 129
Objectif : Étudier l’argumentation indirecte dans
différents contes à moralité.
Pistes d’analyse
1. Les lieux merveilleux
– La forêt dans laquelle se cache le danger ou la mort :
« Le petit Poucet », « Le petit Chaperon rouge ».
– Les châteaux gigantesques et renfermant des secrets
(« La Barbe bleue ») ou refuge d’une princesse endormie
(« La Belle au bois dormant »).
– Les demeures familiales humbles ou riches hantées
par un ogre ou une marâtre : « Cendrillon », « Peau
d’âne », « Le petit Poucet ».
Lieux merveilleux = habitations aux caractéristiques
particulières ou lieux sauvages, mais le merveilleux
peut avoir deux facettes : le danger de l’aventure ou
une découverte fabuleuse.
2. Des personnages stéréotypés
Le peuple, le tiers-état :
– les jeunes filles douces victimes de personnalités
fortes et mauvaises : Cendrillon ou la sœur cadette
dans « Les fées » ;
– les enfants innocents sacrifiés par leurs parents
pauvres (« Le petit Poucet ») ;
– les enfants laids et pauvres, mais doués d’intelligence
(« Riquet à la houppe ») ;
– le bûcheron pauvre et sa femme (« Les souhaits ridicules
»).
=> pauvreté = innocence. Héros souvent pauvres, sauf
l’héroïne de « Peau d’âne », riche, mais transformée en
mendiante pour fuir son père.
La noblesse :
– les mères (le plus souvent) ou les parents riches et
injustes (« Cendrillon ») ;
– les princes, les rois et les reines => figures autoritaires
symboles de richesse et de pouvoir (« Le Chat
botté », « Griselidis ») ; un prince sauve des demoiselles
pauvres et en détresse (« Les fées », « Cendrillon »)
=> deux catégories sociales distinctes aux valeurs
morales antithétiques.
3. L’importance des « moralités »
Trois manières différentes de formuler les morales des
contes :
– moralité(s) exprimée(s) explicitement, placée(s) clairement
en dehors du récit : la plupart des contes de
Perrault dont « La Belle au bois dormant », « Le petit
Chaperon rouge » et « La Barbe bleue » se terminent
par un paragraphe précédé de la mention moralité ;
– moralité(s) exprimée(s) à la fin du récit par le narrateur
qui prend la parole. Ex. : « Les souhaits ridicules » :
Bien est donc vrai qu’aux hommes misérables, /
Aveugles, imprudents, inquiets, variables, / Pas n’appartient
de faire des souhaits, / Et que peu d’entre eux
sont capables, / De bien user des dons que le Ciel leur
a faits ;
– moralité implicite, beaucoup plus rare : « Griselidis ».
aCtivités ComPlémentaiRes
1. Entraînement au commentaire
Partie I. Un début de conte traditionnel
1er § : cadre habituel du conte.
Ex. : formule inaugurale : « Il était une fois » et
repères spatiaux vagues, génériques.
2e § : personnages opposants traditionnels.
Ex. : marâtre, « elle la chargea des plus viles occupations
de la maison ».
3e § : naissance de l’intrigue (secours d’un personnage
adjuvant).
Ex. : « Il arriva que le fils du roi donna un bal ».
Partie II. La mise en place des différents schémas
1er § : le schéma narratif, situation initiale.
Ex. : champ lexical de la famille.
2e § : le schéma narratif : le bal, élément déclencheur.
Ex. : champ lexical de la fête.
3e § : le schéma actantiel : un rapport de forces marqué.
Ex. : opposition radicale entre la beauté et la bonté
de Cendrillon, et ses sœurs : « qui rendaient ses filles
encore plus haïssables ».
Pistes pour l’introduction :
– entrée en matière sur le genre du conte ou sur Charles
Perrault ;
– présentation complète de l’œuvre et situation précise
du passage étudié ;
– problématique : par quels moyens le narrateur fait-il
entrer le lecteur dans un conte merveilleux ? ;
– annonce du plan (cf. ci-dessus).
2. Rédaction de paragraphe
argumentatif
Deux possibilités de classement :
Les moralités :
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