sommaire - Hachette
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sÉQuenCe 6<br />
Contes et romans philosophiques<br />
➜ Livre de l’élève, p. 125<br />
Texte1 Texte C. Perrault, Contes de ma<br />
mère l’Oye, « Les fées »<br />
➜ p. 126<br />
Objectif : Rappeler les procédés rhétoriques de<br />
l’argumentation indirecte dans un conte de fées.<br />
leCtuRe analytiQue<br />
Première lecture<br />
1. Trois personnages caractéristiques :<br />
– la fée (l. 18) : récit placé d’emblée dans le genre du<br />
conte ; le prince charmant : Le fils du roi (l. 36) ;<br />
– la mauvaise mère qui privilégie l’une de ses filles au<br />
détriment de l’autre : aussitôt elle courut pour la battre<br />
(l. 35).<br />
=> personnages fréquents dans les contes de fées.<br />
2. L’évocation des personnages n’est pas détaillée.<br />
Seule leur position sociale (prince, fée) ou familiale<br />
(mère) compte, résumée par des indices :<br />
– la fée caractérisée par son attrait vestimentaire : une<br />
dame magnifiquement vêtue (l. 17) ;<br />
– le prince s’adonne à une activité aristocratique : revenait<br />
de la chasse (l. 36).<br />
=> présentation simplifiée, seule l’action importe ;<br />
l’analyse psychologique n’a pas sa place dans ce récit.<br />
Mise au point<br />
3. a. Prédominance du discours direct :<br />
– tirets pour chaque interlocuteur ;<br />
– verbes de parole : dit (l. 1), répondit (l. 9) ou reprit<br />
(l. 11) dans des propositions souvent incises.<br />
Ex. : lui dit cette brutale orgueilleuse (l. 22-23).<br />
b. Dynamisme et effet de réel => impression d’être le<br />
témoin des faits, qu’ils se déroulent sous nos yeux, la<br />
fiction prend l’apparence de la réalité.<br />
Analyse<br />
4. Point de vue omniscient : expression des plaintes de<br />
la cadette (La pauvre enfant, l. 35) et des pensées du<br />
prince (la voyant si belle, l. 37), mais le narrateur est<br />
partout à la fois. Il est le témoin de plusieurs destinées<br />
lointaines mais contemporaines : le mariage de la sœur<br />
cadette (l. 40-44), la fin malheureuse de la fille aînée<br />
(l. 45-47).<br />
5. Présentation du narrateur : cette brutale orgueilleuse<br />
(l. 22-23). Elle est confirmée par les propos du<br />
personnage :<br />
– Il me ferait beau voir (l. 9), quand sa mère lui<br />
demande d’aller puiser de l’eau => ton déplaisant d’un<br />
enfant peu aimable ;<br />
– buvez à même si vous voulez (l. 24-25), quand la fée<br />
lui demande à boire => ton peu amène d’un personnage<br />
discourtois.<br />
Conclusion de la fée : guère honnête (l. 26), si peu obligeante<br />
(l. 27) => ton irrespectueux.<br />
6. a. L’interjection Eh bien ! est répétée deux fois, par la<br />
mère et la fille, en anaphore (l. 30-31) => méchanceté<br />
des deux personnages.<br />
b. Lignes 30 et 31 : le parallélisme de construction<br />
ma fille / ma mère insiste sur le lien de filiation et le<br />
caractère semblable des deux personnages féminins<br />
« négatifs » du conte.<br />
7. a. Cadette : roses, pierres précieuses (chapeau introductif)<br />
= objets précieux et beaux => belle âme.<br />
Aînée : serpent (l. 28) ou vipères (l. 31) et crapaud(s)<br />
(l. 28, 32) = animaux laids et repoussants, voire dangereux<br />
=> méchanceté.<br />
Le don de la fée consiste à révéler le caractère de<br />
chaque fille ; opposition fréquente dans les contes de<br />
fées (cf. « Cendrillon »).<br />
b. Il faut toujours être serviable et poli, car nos paroles<br />
et nos actes ont toujours des conséquences. Dans ce<br />
passage, la mauvaise fille est sévèrement punie de ses<br />
actes : alla mourir au coin d’un bois (l. 47).<br />
Question de synthèse<br />
8. Récit anecdotique et merveilleux pour illustrer une<br />
morale implicite. Il exhorte le lecteur à bien se comporter<br />
envers son prochain. => l’histoire est divertissante<br />
tout en possédant une portée morale, ce qui est le but<br />
du conte de fées.<br />
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