sommaire - Hachette
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3 Une fable satirique<br />
V. Hugo, Les Châtiments, « Fable ou Histoire »<br />
1. a. Singe (Napoléon III) = imitateur du tigre (Napoléon<br />
I er ).<br />
b. Les bêtes l’admiraient, et fuyaient à grands<br />
pas (v. 17) : le peuple craint un tyran qui n’est qu’un<br />
imposteur ridicule. C’est l’apparence qui fait tout, cette<br />
peau qui transforme le singe en tigre : Chacun, voyant<br />
la peau, croyait au personnage (v. 12).<br />
2. Périphrases rappelant le tigre : Le vainqueur des<br />
halliers, le roi sombre des nuits ! (v. 6) => le tyran veut<br />
terroriser le peuple. Hyperboles : pleine d’ossements<br />
(v. 14), tout recule et frémit (v. 15) => images de violence<br />
et de terreur.<br />
3. a. Le peuple, qui craint le singe. Double sens : le<br />
peuple est bête (sot).<br />
b. Le belluaire (v. 18) met la vérité à nu, dépouille<br />
l’usurpateur de son déguisement = poète, Victor Hugo,<br />
s’attaquant à l’empereur.<br />
4. Procédés ironiques :<br />
– Les bêtes l’admiraient (v. 17) = moquerie envers des<br />
zélateurs du faux tigre (satire) ;<br />
– Déchira cette peau comme on déchire un linge (v. 19)<br />
= comparaison dégradante (peau de fauve = vulgaire<br />
vêtement) => il est facile de réduire le pouvoir de<br />
l’usurpateur ;<br />
– ce vainqueur (v. 20) = antiphrase qui ridiculise Napoléon<br />
III.<br />
5. Jeu de mots sur histoire : « Fable » = récit avec des<br />
animaux, petite histoire plaisante, opposée à la grande<br />
« Histoire » (avec une majuscule), soulignant la valeur<br />
historique de ce texte engagé.<br />
éCRiRe<br />
4 Efficacité de la fable<br />
J. de La Fontaine, Fables, « À Monseigneur le Dauphin »<br />
1. La Fontaine, qui utilise le pronom personnel je (v. 1)<br />
et le déterminant possessif mon (v. 4).<br />
2. Premier vers : pastiche du premier vers de L’Énéide<br />
= registre épique.<br />
3. Frontispice : un jeune garçon à droite, montre au<br />
centre le buste du fabuliste chargé d’instruire le<br />
Dauphin ; autour du piédestal, les animaux que l’on<br />
retrouve dans de multiples fables. La gueule ouverte,<br />
ces bêtes semblent parler avec le personnage, conformément<br />
à la dédicace : Tout parle en mon Ouvrage, et<br />
même les Poissons (v. 4).<br />
4. Dissertation<br />
a. Mots clés :<br />
– me sers d’animaux : personnages allégoriques ;<br />
– instruire les hommes : objectif et destinataires du<br />
recueil ;<br />
– utile ? (consigne) => plan dialectique.<br />
b. Dans quelle mesure le recours aux animaux est-il<br />
efficace pour dispenser une leçon aux hommes ?<br />
c. Partie I. Les animaux peuvent instruire les hommes,<br />
dans les fables.<br />
1er § : un moyen d’éviter la censure, d’être plus libre<br />
pour critiquer le pouvoir.<br />
2e § : le côté plaisant des animaux dont les traits<br />
forcés rappellent facilement des caractéristiques<br />
humaines.<br />
3e § : l’animal, une caricature de l’homme ou un<br />
modèle pour lui ?<br />
Partie II. Mais la fable peut recourir à d’autres subterfuges<br />
tout aussi efficaces.<br />
1er § : des humains (métiers, classes sociales…) allégoriques<br />
eux aussi, pas si éloignés des animaux.<br />
2e § : des objets (pot de fer…) mis en scène et humanisés.<br />
3e § : le type de personnage choisi n’est pas essentiel<br />
: art du récit, de la dramatisation commun à<br />
toutes ces fables.<br />
d. Introduction :<br />
La réflexion littéraire sur la société et sur la vie<br />
donne lieu à deux grands types de textes, ceux qui<br />
présentent directement au lecteur des idées, un raisonnement<br />
ou un engagement, et ceux qui mettent<br />
une histoire plaisante au service d’une intention<br />
didactique. La fable appartient à ce deuxième type<br />
et de nombreux auteurs l’ont plébiscitée. C’est le<br />
cas de Jean de La Fontaine connu essentiellement<br />
pour ses recueils de Fables, dont le premier s’ouvre<br />
sur une dédicace qui comporte ce vers, « Je me sers<br />
d’Animaux pour instruire les Hommes », véritable<br />
définition de son travail de fabuliste. Nous nous<br />
demanderons alors dans quelle mesure le recours<br />
aux animaux est efficace pour dispenser une leçon<br />
morale ou philosophique. Nous verrons d’abord que<br />
la mise en scène d’animaux dans une fable permet<br />
souvent d’instruire les hommes, puis nous étudierons<br />
quels autres moyens servent tout aussi efficacement<br />
l’objectif à atteindre.<br />
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