sommaire - Hachette

7. Le loup de La Fontaine se parle à lui-même, il ne
s’adresse pas directement aux bergers. La Fontaine
définit son animal comme un être pensant, habité par
une réflexion profonde (v. 5).
Prolongement : choisir une fable de La Fontaine et
chercher ses sources. Comparer les textes et répondre
à ces questions : est-ce la même scène ? La morale
est-elle la même ? Quelles transformations La Fontaine
apporte-t-il ? Pourquoi ?
Étude d’œuvre intÉgrale
J. de La Fontaine, Fables, livre VII
➜ p. 116
Objectif : Étudier un livre des fables de La Fontaine,
en analysant la variété et l’efficacité des tons et des
thèmes employés
Pistes d’analyse
1. L’univers des fables
Le livre VII comporte :
– 8 fables mettant en scène des animaux : 1, 3, 6, 7, 8,
12, 15 et 16 ;
– 8 fables dénonçant certains comportements humains :
2, 4, 9, 10, 11, 13, 14 et 17 ;
– 1 fable double portant à la fois sur un animal et sur
un être humain : 4, « Le Héron / La Fille » ;
– 1 fable d’inspiration mythologique : 5, « Les Souhaits
».
Les animaux représentent toujours des humains ou
mettent en évidence des comportements humains : lion
= roi, loup = avidité… => symbolisme constant.
2. Le message des fables
– Les fables sur le pouvoir :
Fable 1 « Les Animaux malades de la peste » : Selon
que vous serez puissant ou misérable, / Les jugements
de Cour vous rendront blanc ou noir. // Fable 15 « Le
Chat, la Belette et le petit Lapin » : Ceci ressemble
fort aux débats qu’ont parfois / Les petits souverains
se rapportants aux Rois. Fable 6 « La Cour du Lion »
= ex. de sagesse appliqué à la cour : Ne soyez à la Cour,
si vous voulez y plaire, / Ni fade adulateur, ni parleur
trop sincère ; / Et tâchez quelquefois de répondre en
Normand.
– Les fables sur les coups du sort, sur les rêves éveillés
qui empêchent de réussir… :
Fable 4 « Le Héron / La Fille » : On hasarde de perdre
en voulant trop gagner. // Fable 9 « La Laitière et le
Pot au lait » qui perd toute sa richesse à force de rêver
à ce qu’elle en ferait. // Fable 10 « Le Curé et le Mort » :
le curé, au lieu de veiller sur le corps du défunt, songe
plutôt à la fortune qu’il va lui apporter, finalement le
mort qui devait être à l’origine de sa richesse provoque
sa mort. // Fable 12 « Les deux Coqs » : La Fortune se
plaît à faire de ces coups ; / Tout vainqueur insolent à
sa perte travaille. / Défions-nous du sort, et prenons
garde à nous / Après le gain d’une bataille. Fable 5
« Les Souhaits » : Ils demandèrent la sagesse : / C’est
un trésor qui n’embarrasse point.
– Les fables sur la guerre :
Fable 7 « Les Vautours et les Pigeons » : La sûreté
du reste de la terre / Dépend de là : semez entre eux
la guerre, / Ou vous n’aurez avec eux nulle paix. //
Fable 17 « Un Animal dans la lune » : Ô peuple trop
heureux, quand la paix viendra-t-elle / Nous rendre
comme vous tout entiers aux beaux-arts ?
3. L’écriture des fables
Plusieurs moyens rendent les récits vivants :
– des personnages allégoriques en action = des animaux
symboliques, des métiers ou statuts sociaux
identifiables (bergers, curés, cocher, bourgeois…).
Ex. : fable 9 « La Laitière et le Pot au lait » ;
– des saynètes de comédie = dialogues qui rendent
vivant l’échange entre plusieurs personnages.
Ex. : fable 1 « Les Animaux malades de la peste » ;
– la diversité des discours rapportés. Ex. : fable 4, « Le
Héron – La Fille » ;
– des situations initiales brièvement mais précisément
brossées. Ex. : fable 6 « La Cour du Lion » ;
– des interventions du narrateur-fabuliste, qui donne
son point de vue ou éclaire l’histoire de façon ironique.
Ex. : fable 15 « Le Chat, la Belette et le petit Lapin ».
4. La portée des fables
Fable 1 « Les Animaux malades de la peste » : les puissants
symbolisés par le Lion, le Renard, le Tigre, l’Ours
et le Loup ≠ l’Âne, misérable, qui n’a pas les moyens de
se défendre => critique de la justice de classe encore
d’actualité : Selon que vous serez puissant ou misérable,
/ Les jugements de Cour vous rendront blanc ou
noir.
Fable 9 « La Laitière et le Pot au lait » : illusions d’une
jeune fille qui rêve d’une richesse future au lieu de se
concentrer sur les moyens de l’obtenir = thème intemporel.
// « L’Ours et les deux Compagnons », livre V, 20).
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