sommaire - Hachette

Analyse
4. Personnification et antithèse entre les connotations
attachées au loup (cruauté) et le nom qui le qualifie ici,
humanité.
5. un Âne rogneux (v. 16), un Mouton pourri (v. 17),
quelque Chien hargneux (v. 17) = animaux malades
=> le loup est son propre avocat : il n’est plus un prédateur
cruel, il se contente de débarrasser la nature
des animaux méprisables ; plaidoyer pro domo qui le
disculpe.
6. Eh bien, ne mangeons plus de chose ayant eu vie :
/ Paissons l’herbe, broutons, mourons de faim plutôt.
(v. 19-20) => le loup décide de devenir végétarien.
Impératif présent => décision morale, contraire à son
instinct sauvage.
7. Disant ces mots il vit des Bergers pour leur rôt (v. 23)
=> effet de surprise, transition : narration prise en
charge par un narrateur. Simultanéité entre cette belle
résolution et la découverte de la cruauté des hommes,
égale à la sienne (participe présent).
Question de synthèse
8. le loup n’a tort / Que quand il n’est pas le plus fort
(v. 39-40) => la force permet d’avoir toujours raison //
morale du « Loup et l’Agneau » » : La raison du plus fort
est toujours la meilleure.
Voulez-vous qu’il vive en ermite ? (v. 41) => l’homme
se croit à tort meilleur qu’autrui tant que le contradicteur
n’est pas sous ses yeux, à sa portée.
Pour aller plus loin
9. Recherche. François de La Rochefoucauld (1613-
1680) est un moraliste.
Sa vie : noble, il participe à plusieurs campagnes militaires,
mais se heurte à la volonté de Richelieu, puis de
Mazarin, de faire céder la grande noblesse devant le
pouvoir royal. À plusieurs reprises, il est emprisonné
ou banni.
Son œuvre : ami de la romancière Mme de La Fayette, il
est l’auteur des Maximes, rédigées au début des années
1660 et éditées en 1664. Il s’agit d’un recueil de cinq
cent quatre petits textes à visée morale, qui traitent
de l’amour propre, des défauts humains, des comportements
à adopter en société… et composés de chutes
souvent surprenantes suscitant la réflexion du lecteur.
10. Commentaire. Plan d’une partie de commentaire :
Thèse : le loup, « rempli d’humanité », réfléchit et
argumente avec logique.
– Argument 1 : le constat de la haine qu’il inspire.
60
Ex. : « sur sa cruauté » (v. 3), « réflexion profonde »
(v. 5), haine généralisée (énumération, v. 8).
– Argument 2 : la première décision argumentée,
devenir végétarien pour être respecté.
Ex. : monologue sur les persécutions subies, impératifs,
jeu de questions / réponses.
– Argument 3 : la deuxième décision, rester carnivore
comme les humains.
Ex. : ironie, interjections, autre jeu de questions et
de réponses, surenchère de cruauté (énumération,
v. 30-33).
Prolongement : relever les mots appartenant au
vocabulaire médiéval, puis rechercher leur sens et
l’intérêt de cet usage.
Texte Plutarque, « Le banquet
d’un
À l’autre 2
des sept Sages » ➜ p. 115
Objectif : Analyser l’une des sources antiques des
fables de La Fontaine.
Questions
1. Pittacos, Mnésiphilos, Anacharsis, Ésope et Chilon ne
paraissent pas sages, ils se coupent la parole au lieu de
s’écouter (Prenant les devants, l. 7), se moquent les uns
des autres (Pittacos rit, l. 19) et évoquent les plaisirs de
l’ivresse (l. 18-19).
2. Phrases déclaratives fortement assertives pour accuser
un autre ou se mettre en avant. Ex. : C’est de toi qu’il
a peur (l. 8), C’est toi justement qui l’as violée (l. 12).
3. Le discours direct domine et rend la scène vive et
dynamique, à partir du vers 8.
=> ton polémique, débat entre les différents interlocuteurs.
4. La réplique d’Ésope est un récit bref mettant en scène
un animal allégorique, le loup qui parle aux hommes
=> discours à visée morale qui s’apparente à une fable.
5. La fable illustre leur situation => preuve par
l’exemple : opposition entre le discours (l’interdiction
écrite exhortant autrui à ne pas s’enivrer) et les actes
(la même personne qui critique la consommation d’alcool
s’enivre démesurément).
Vis-à-vis : Plutarque et La Fontaine
6. La morale d’Ésope est proche de celle de La Fontaine :
on blâme chez autrui ce que l’on tolère pour soi => les
hommes (bergers) font exactement ce qu’ils reprochent
au loup, et ceux qui condamnent l’ivresse s’y adonnent.