sommaire - Hachette

Texte T. Corbière, Les Amours
d’un
À l’autre 1
jaunes, « Le Poète et la
Cigale » ➜ p. 112
Objectif : Étudier la parodie d’une fable connue.
Questions
1. Les locuteurs, « Le Poète et la Cigale » // « La Cigale
et la Fourmi » :
– le fabuliste, narrateur (v. 1-11, v. 15-16) // (v. 1-11,
15-16, 18) ;
– le poète en quête d’inspiration, utilisation de discours
rapportés : discours indirect libre (v. 5-6), discours indirect
(v. 9-10), discours direct (v. 12-14) // la cigale : discours
direct (v. 12-14, 19-20) ;
– la blonde voisine, Marcelle (v. 17-22) // la fourmi
(v. 17, 21-22).
2. Trois représentations de l’inspiration, reliées par
l’allitération en [m] :
– Muse = figure mythique de l’inspiration => poète en
panne d’inspiration (v. 3) ;
– marraine = figure maternelle et prosaïque qui permet
au poète d’entrer en contact avec sa muse => lien
entre le réel et le mystère de l’écriture ;
– Marcelle = figure de la séduction, blonde voisine, qui
donne au poète une rime en elle et l’inspiration pour
écrire une poésie lyrique (v. 15).
3. Commentaire du fabuliste qui se moque de son
poète (de lui-même) : le prénom Marcelle est familier,
peu poétique, et rime avec un vers qui se commente luimême
=> impression d’une rime gratuite.
4. Marcelle = coquette :
– une blonde voisine (v. 8) => description physique :
blondeur = beauté féminine ;
– La voisine est très prêteuse (v. 15) => description
morale : générosité ≠ égoïsme de la fourmi de La Fontaine.
Antithèse terme à terme : plus joli défaut (v. 16)
≠ moindre défaut chez La Fontaine.
5. ayant rimé (v. 1), rimer (v. 10) et Rimez (v. 20) => poésie
et inspiration poétique au cœur de la fable.
6. Ton plaisant, léger : jeu sur les mots (ex. : la famine
est ici métaphorique), regard amusé et ironique du
fabuliste et sous-entendus grivois sur le plaisir sensuel
offert par la voisine : très prêteuse (v. 15).
7. Pas de morale explicite, mais Marcelle valorise le travail
du poète, contrairement à la fourmi de La Fontaine
qui considère l’art comme frivole.
Vis-à-vis : La Fontaine et Corbière
8. Points communs entre la Cigale et le poète : tous
deux chantent, sont démunis, demandent l’aide de leur
voisine et reçoivent un ordre à la fin (impératifs).
Opposition entre la fourmi et Marcelle : l’une n’est pas
prêteuse et se moque de sa voisine, l’autre est généreuse
et encourage le poète à poursuivre son chant.
=> la morale implicite valorisant l’économe fourmi se
transforme en éloge de l’art = parodie.
9. chantez (v. 22) => il s’agit de demander au poète de
créer sa poésie (le chant lyrique). Fierté de cette nouvelle
muse : Et moi j’en serai fort aise (v. 21), pas d’ironie
faisant appel à un autre art.
Prolongement : proposer une problématique et un
plan détaillé du commentaire comparé des deux fables.
Texte2 Texte J. de La Fontaine, Fables,
« Le Loup et les Bergers »
➜ p. 113
Objectif : Analyser la progression d’une fable
complexe.
leCtuRe analytiQue
Première lecture
1. Le fabuliste intervient également à la fin de la fable
(v. 34-41). Ce loup avait raison (v. 34) = passage du
discours du loup à celui du fabuliste. Questions rhétoriques
= commentaires du fabuliste orientant la
réflexion du lecteur.
2. Étape 1 : introduction du fabuliste, présentation du
loup (v. 1-5).
Étape 2 : la haine des hommes contre le loup et ses
remords (v. 6-22).
Étape 3 : le loup surpris par la cruauté des hommes, ses
détracteurs (v. 23-27).
Étape 4 : les conséquences de cette confrontation, fin
des remords (v. 28-33).
Étape 5 : la morale = justification du comportement de
l’animal (v. 34-41).
Mise au point
3. Le loup utilise majoritairement le pronom personnel
je (v. 6, 18, 25, 28, 29, 31) = individu seul et traqué
; nous est seulement employé aux vers 19 et 20,
au moment de sa décision momentanée de devenir un
animal végétarien = nous de majesté, dignité de l’animal
capable de prendre une décision morale.
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