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Histoire des arts ➜ p. 104 Arts plastiques et mythes tragiques 54 Questions 1. Tension exprimée dans le poing fermé de Prométhée, le bras plié dont on aperçoit les muscles tendus et contractés, les côtes saillantes signes d’une crispation, mais surtout la jambe droite tendue laissant affleurer les muscles, appui de l’ensemble de la sculpture => Prométhée est enchaîné : son corps écartelé et tendu souligne le caractère tragique et irrévocable de sa situation. 2. Eugène Delacroix, La Mort de Sardanapale (1827- 1828) => l’Orient caractérisé par l’esclavage et l’image du harem, rêvé comme un espace de liberté et de lascivité que la peinture française classique n’autorise pas. Harem = lieu fantasmatique par excellence du romantisme. exercices d’approfondissement ➜ p. 106 RevoiR 1 Les valeurs héroïques P. Corneille, Rodogune 1. a. nature = naissance et devoir du fils de succéder à sa mère sur le trône ; amour = amour pour Rodogune. b. Ils ne sont pas inconciliables dans l’absolu, mais ils le sont dans une tragédie, surtout pour Cléopâtre qui ne veut pas voir la jeune étrangère, Rodogune, accéder au trône. 2. Cléopâtre : jalouse et sans cœur. Héroïne tragique => elle préfère voir son fils mort plutôt qu’amoureux de Rodogune (v. 8-10). Antiochus, refusant de renoncer à son amour, voue sa mère à la souffrance dans les deux cas. 3. Rébellion = refus de renoncer à son amour pour Rodogune => valeur de fidélité d’Antiochus, qui va jusqu’à se suicider pour contrer la tyrannie maternelle : Je percerai ce cœur qui vous ose trahir (v. 17). 4. Mode impératif = Triomphez-en (v. 14), commandez (v. 16), phrases exclamatives (v. 14 et 19), phrases interrogatives (v. 15) => Antiochus veut provoquer sa mère et la faire réagir en lui prouvant que la mort ne lui fait pas peur. aPPRofondiR 2 Le tragique de l’absurde S. Beckett, Oh les beaux jours 1. a. Un temps apparaît trois fois (l. 2, 11, 12) => silence, impossibilité de communiquer entre les deux personnages et aspect dérisoire du langage, des termes formulés entre ces temps. b. Actions méthodiques mais dérisoires, voire ridicules : elle farfouille dans le sac (l. 19), elle tire sur un coin de la bouche, bouche ouverte (l. 25), etc. => registre comique mais inquiétant (humour noir). 2. a. Les paroles de Winnie sont désespérantes de vacuité, qui marquent l’absence, le vide, voire la mort annoncée : plus pour longtemps (l. 14-15), rien à faire (l. 16), sans remède (l. 18), aucun remède (l. 19), pas (l. 26, 27, 28, 29, 30) => registre tragique. b. Malaise du spectateur qui est pris entre deux sentiments contradictoires, trouble devant l’absurde de cette situation. 3 La tragédie au xx e siècle E. Ionesco, Le roi se meurt 1. a. Le roi et tous les êtres imaginaires = loup, rats, vieille femme qui sont des hallucinations du roi mourant => scène = espace imaginaire qui permet de sortir de la réalité, de faire progresser le roi et le spectateur vers le monde des morts. Mort matérialisée sur scène. b. Mode impératif : Ne tourne pas (l. 1), Évite (l. 2), ne crains pas (l. 2, 4-5, 22-23), n’existe plus (l. 4), n’existez plus (l. 6), Ne te laisse pas (l. 7), Ne prends pas (l. 9), N’encombrez pas (l. 12), Évanouissez-vous (l. 12-13), Escalade (l. 13), Ne prête pas l’oreille (l. 17), taisez-vous (l. 18-19), Oublie (l. 20), lève le pas (l. 22) => Marguerite = guide du roi vers le renoncement et la mort : elle le prend en main et écarte ses visions auxquelles elle feint de croire. 2. a. Étapes dans la progression vers la mort : – étape 1 : éviter un espace dangereux (précipice, l. 2) et des animaux menaçants (loup, l. 3 ; rats, l. 5 ; vipères, l. 6) ; – étape 2 : ne pas se laisser apitoyer par un mendiant (l. 7-8) ; – étape 3 : refuser le verre d’eau d’une vieille femme (l. 8-12) ; – étape 4 : escalader une barrière et éviter un gros camion (l. 13-14) ; – étape 5 : résister au chant des pâquerettes (l. 15-17) et au murmure du ruisseau (l. 17-19) ;
– étape 6 : sentir une dernière fois et oublier l’odeur des fleurs (l. 19-20) ; – étape 7 : perdre la parole (l. 21) ; – étape 8 : passer de l’autre côté (l. 22-23). => domaines de l’imaginaire populaire, de la vie quotidienne et de la sensibilité humaine. b. Renoncement à tout ce qui caractérise l’homme = sentiments humains de charité, de pitié ; besoins physiologiques : boire, sens, ouïe et odorat, communication par la parole => entrée dans la mort libéré. 3. Passerelle = passage vers le royaume des morts => double symbole : mort elle-même, qui entraîne inéluctablement l’homme vers sa fin, et mère qui conduirait son enfant vers un retour à l’origine. 4. verre d’eau (l. 9), gros camion (l. 13), pâquerettes (l. 15) = références triviales qui semblent étranges dans un contexte solennel de mort. 5. Vis-à-vis : Ionesco et Beckett. Univers trivial = dentifrice et brossage de dents chez Beckett et éléments banals chez Ionesco ; personnages imaginaires et fantaisistes => contrepoint comique et surprenant au tragique de la situation, au tragique de la vie, afin de souligner l’absurdité de l’existence. ÉcRiRe 4 Du classicisme au romantisme N. Boileau, Art poétique V. Hugo, préface de Cromwell 1. Règles classiques : – règle sur la scène d’exposition qui doit donner toutes les informations nécessaires concernant le sujet de la pièce (v. 1) ; – règle des trois unités (v. 9), règle d’unité de lieu (v. 2), règle d’unité de temps (v. 4) ; – règle de vraisemblance (v. 11-12). => une comédie qui ne respecterait pas ces règles serait une comédie populaire sans valeur, un spectacle grossier (v. 5). 2. La réalité est parfois incroyable, elle dépasse quelquefois la fiction. 3. Rejet de l’unité de lieu et de l’unité de temps jugées invraisemblables. Il faut, selon Victor Hugo, adapter l’espace et le temps aux besoins de l’action et non la restreindre, les règles classiques étant selon lui contraignantes et nuisibles à la qualité et à la vraisemblance de l’action. 4. Écriture d’invention argumentative. Contraintes du sujet : – texte à produire = dialogue théâtral dont il faut respecter les règles de présentation ; – les interlocuteurs doivent avoir des avis opposés => dialogue dialectique, voire polémique ; – dialogue argumentatif et équilibré => toutes les répliques doivent impérativement proposer un argument et un exemple précis, extrait du répertoire, développés et justifiés pour être convaincants. 55
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– étape 6 : sentir une dernière fois et oublier l’odeur<br />
des fleurs (l. 19-20) ;<br />
– étape 7 : perdre la parole (l. 21) ;<br />
– étape 8 : passer de l’autre côté (l. 22-23).<br />
=> domaines de l’imaginaire populaire, de la vie quotidienne<br />
et de la sensibilité humaine.<br />
b. Renoncement à tout ce qui caractérise l’homme<br />
= sentiments humains de charité, de pitié ; besoins<br />
physiologiques : boire, sens, ouïe et odorat, communication<br />
par la parole => entrée dans la mort libéré.<br />
3. Passerelle = passage vers le royaume des morts<br />
=> double symbole : mort elle-même, qui entraîne inéluctablement<br />
l’homme vers sa fin, et mère qui conduirait<br />
son enfant vers un retour à l’origine.<br />
4. verre d’eau (l. 9), gros camion (l. 13), pâquerettes<br />
(l. 15) = références triviales qui semblent étranges<br />
dans un contexte solennel de mort.<br />
5. Vis-à-vis : Ionesco et Beckett. Univers trivial = dentifrice<br />
et brossage de dents chez Beckett et éléments<br />
banals chez Ionesco ; personnages imaginaires et<br />
fantaisistes => contrepoint comique et surprenant au<br />
tragique de la situation, au tragique de la vie, afin de<br />
souligner l’absurdité de l’existence.<br />
ÉcRiRe<br />
4 Du classicisme au romantisme<br />
N. Boileau, Art poétique<br />
V. Hugo, préface de Cromwell<br />
1. Règles classiques :<br />
– règle sur la scène d’exposition qui doit donner toutes<br />
les informations nécessaires concernant le sujet de la<br />
pièce (v. 1) ;<br />
– règle des trois unités (v. 9), règle d’unité de lieu (v. 2),<br />
règle d’unité de temps (v. 4) ;<br />
– règle de vraisemblance (v. 11-12).<br />
=> une comédie qui ne respecterait pas ces règles<br />
serait une comédie populaire sans valeur, un spectacle<br />
grossier (v. 5).<br />
2. La réalité est parfois incroyable, elle dépasse quelquefois<br />
la fiction.<br />
3. Rejet de l’unité de lieu et de l’unité de temps jugées<br />
invraisemblables. Il faut, selon Victor Hugo, adapter<br />
l’espace et le temps aux besoins de l’action et non<br />
la restreindre, les règles classiques étant selon lui<br />
contraignantes et nuisibles à la qualité et à la vraisemblance<br />
de l’action.<br />
4. Écriture d’invention argumentative. Contraintes du<br />
sujet :<br />
– texte à produire = dialogue théâtral dont il faut respecter<br />
les règles de présentation ;<br />
– les interlocuteurs doivent avoir des avis opposés<br />
=> dialogue dialectique, voire polémique ;<br />
– dialogue argumentatif et équilibré => toutes les<br />
répliques doivent impérativement proposer un argument<br />
et un exemple précis, extrait du répertoire, développés<br />
et justifiés pour être convaincants.<br />
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