sommaire - Hachette

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La tragédie classique et sa postérité
➜ Livre de l’élève, p. 89
Texte1 Texte P. Corneille, Horace
➜ p. 90
Objectif : Étudier une tirade tragique classique
mettant en scène le dilemme d’un personnage
féminin.
lectuRe analytiQue
Première lecture
1. Sabine est l’épouse d’Horace (v. 1-2), romaine par
alliance (v. 1). Née à Albe (v. 5-6), elle a trois frères
(v. 12).
2. Guerre entre Rome et Albe = Lorsqu’entre nous et toi
je vois la guerre ouverte (v. 7). Rome fait la guerre pour
agrandir sa puissance (v. 15-16), mais les deux villes,
voisines, sont liées par leur histoire (v. 29-32).
Mise au point
3. Champ lexical du désespoir : hélas ! (v. 1), esclave
enchaînée (v. 3), Je crains (v. 8). Sentiments d’inquiétude
et de désarroi.
Analyse
4. Sabine s’adresse à Albe : anaphore du nom Albe
(v. 5 et 6), adjectif possessif de 1re personne, mon (v. 6),
et pronom personnel de 2e personne, toi (v. 7). Elle
s’adresse également à Rome : nom en début de vers,
Rome (v. 9), pronoms personnels et adjectifs personnels
de 2e personne du singulier (v. 9-11, 15, 17, 19-23,
25-33, 36) et de 2e personne du pluriel, nous (v. 7).
5. a. Personnification : le sein de ta mère (v. 32), l’amour
maternelle (v. 35). Antithèse : termes mélioratifs pour
désigner Albe : cher pays (v. 6), premier amour (v. 6),
Sa joie (v. 34), Ses vœux (v. 36) et termes négatifs pour
désigner Rome : tu te plains (v. 9), Ingrate (v. 29).
b. Sabine privilégie Albe, sa ville natale et ville de son
cœur, par les apostrophes affectives (v. 6), par le rappel
des origines albaines de Rome (v. 29-31) et le sentiment
maternel de la ville vis-à-vis de Rome (v. 34-36).
6. Sentiment d’attachement de Sabine traduit par le
désespoir qui l’assaille au début de la tirade lorsqu’elle
s’imagine devoir choisir entre Rome et Albe : hélas !
(v. 1), esclave enchaînée (v. 3). Puis elle apostrophe la
ville et parle d’elle en termes fortement mélioratifs :
mon cher pays, et mon premier amour (v. 6), Sa joie
(v. 34), amour maternelle (v. 35). Enfin, elle encourage
la ville de Rome à se détourner de la ville d’Albe et à
aller conquérir sa puissance ailleurs, soulignant que
ce serait un acte matricide (v. 32) car Albe est, pour
Sabine, la mère de Rome (v. 29-36).
Question de synthèse
7. Dilemme de Sabine, tiraillement propre au tragique :
je crains notre victoire, autant que notre perte (v. 8),
Mes trois frères dans l’une et mon mari dans l’autre
(v. 12) et sentiment de désespoir de Sabine : hélas !
(v. 1), Mais ce nœud me tiendrait en esclave enchaînée,
/ S’il m’empêchait de voir en quels lieux je suis
née (v. 3-4).
Pour aller plus loin
8. Recherche
a. Rome et Albe sont en guerre et chaque ville désigne
trois combattants qui doivent s’affronter pour régler
le conflit. Trois conquérants sont désignés de chaque
côté, les Horaces pour Rome et les Curiaces pour Albe.
Récit de Tite-Live : les Albains ont d’abord le dessus et
tuent deux des Romains mais, dans un revirement de
situation, Horace, le dernier Romain, tue à lui seul les
trois Albains. De retour à Albe, avec les dépouilles de
ses victimes, Horace rencontre sa jeune sœur qui, fiancée
à l’un des Curiaces morts, manifeste son désespoir.
Agacé par ses lamentations, il la tue d’un coup d’épée.
Chez Corneille, intérêt pour le conflit à la fois politique
et familial, le patriotisme et la vaillance des héros, le
meurtre tragique de la sœur.
b. Peinture : F. de Mura, Horace tuant sa sœur après
la défaite des Curiaces (vers 1760) et J.-L. David, Le
Serment des Horaces (1785).
Théâtre : B. Brecht, Les Horaces et les Curiaces (1934).
9. Écriture d’invention. Contraintes du sujet :
– texte à produire = scène de théâtre écrite en prose, ce
qui suppose le respect des codes de l’écriture théâtrale
(noms des personnages, didascalies…) ;
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