sommaire - Hachette

6. Iconographie. Décors et costumes noirs, drapés et
voiles => atmosphère de deuil, dimension tragique.
Chairs blanches et dénudées des deux comédiennes
assises sur le sol et le glaive => symbolique du sacrifice
et de personnages soumis ou brisés par le destin.
Personnages debout à l’arrière-plan en train de lire =>
chœur antique, voix tragique, voile = retrait par rapport
à l’action, personnage sans livre = coryphée.
Prolongement. Lecture cursive : aborder une réécriture
moderne du mythe : La guerre de Troie n’aura
pas lieu (1935) ou Électre (1937) de Jean Giraudoux.
Histoire des arts ➜ p. 85
Le classicisme
Questions
1. Architecture = arrière-plan très présent qui confère
stabilité et solidité à la composition (cadre interne) par
contraste avec le désordre humain du premier plan
(enchevêtrement des corps).
Mise en valeur du sujet central du tableau, Alexandre
le Grand :
– verticalité des colonnes et des piliers = rappel de la
position verticale d’Alexandre, le sceptre à la main ;
– horizontalité des lignes successives des bâtiments =
effet de profondeur et rappel du sujet central (horizontale
du char tiré par l’éléphant).
2. François Girardon, Louis XIV à cheval (1685-1687) :
statue équestre en bronze exposée au Louvre.
– Imitation de l’antique : Louis XIV en empereur romain
avec un manteau de commandement antique (symbole
de la royauté), pieds nus dans des sandales. Inspiré
de la statue antique de Marc-Aurèle (Rome, place du
Capitole).
– Recherche du naturel, de la bienséance : sculpture
peu chargée, personnage habillé de simples drapés.
– Signification allégorique : buste droit, regard impérieux,
position dominante sur le cheval qui marche sur
le bouclier et le glaive d’un vaincu => symbole de la
puissance militaire et du pouvoir, fleurs de lys sur la
selle et la perruque bouclée = clé du tableau : Louis XIV.
– Instruction par la séduction (stratégie de persuasion)
: illustrer la puissance du roi dans une œuvre de
commande.
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exercices d’approfondissement
➜ p. 87
RevoiR
1 La tragédie selon Aristote
Aristote, Poétique
1. Imitation (l. 5) : faire vivre l’action, genre théâtral /
narration (l. 6) : raconter l’action, genre épique et romanesque.
2. Objectif de la tragédie : obtenir la purgation des
émotions (l. 8), la catharsis, en inspirant de la pitié et
de la crainte (l. 7).
3. Belle tragédie :
– une action noble (l. 1) => personnages et actions
élevés ;
– une certaine étendue (l. 2) => un texte long ;
– purgation des émotions (l. 8) => spectacle efficace
et civique ;
– un langage relevé d’assaisonnements (l. 3, 8-9)
= rythme, mélodie et chant (l. 10), alternance entre
poésie chantée et non chantée => travail poétique sur
le langage.
aPPRofondiR
2 Le tragique chez Corneille
P. Corneille, Cinna
1. Champ lexical de la mort : mort(s) (v. 2, 16), massacré
(v. 11), sanglante image (v. 13), sang (v. 24), on n’abat
point de têtes (v. 25), péril certain (v. 27).
Hyperbole : démesure (mille morts, v. 16), antithèse
(son sang… le tien, v. 24) : personnage tiraillé entre
amour et haine => dilemme.
2. Monologue délibératif => solitude du personnage
tragique qui doit prendre seul sa décision : contre moi,
moi-même je m’irrite (v. 21).
3. a. Étape 1 : introduction = désir de réfléchir sur une
âme envahie par la haine (v. 1-8).
Étape 2 : la voix de la haine, contre l’empereur Auguste
(v. 9-16).
Étape 3 : la voix de l’amour, à l’évocation de Cinna
(v. 17-20).
Étape 4 : conflit intérieur, amour pour Cinna ≠ désir de
tuer Auguste (v. 21-27).
b. Dilemme tragique entre amour et désir de vengeance.