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Pour aller plus loin
9. Recherche
Le sacrifice d’Isaac (Ancien Testament) Le sacrifice d’Iphigénie (Les Métamorphoses)
• Sacrifice d’un fils :
– demande incompréhensible de Dieu ;
– dilemme entre l’obéissance à Dieu et l’amour pour son fils
=> Abraham obéit à son Dieu ;
– Abraham organise seul l’holocauste de son fils ;
– intervention de l’ange : je sais maintenant que tu crains
Dieu ;
– présence d’un bélier dont les cornes sont prises dans un
buisson=> envoyé par Dieu, sacrifice.
=> en récompense de son obéissance absolue, Dieu promet
à Abraham la postérité de sa descendance.
10. Commentaire
Une tirade délibérative
1 er § : structure de la tirade => évolution de la pensée
(➜ questions 1, 2 et 6).
2 e § : personnage en conflit avec les autres, mais
aussi avec lui-même (➜ question 4).
3 e § : énonciation expressive révélant comment
Agamemnon cherche d’abord à se persuader luimême
(➜ question 5 et impératifs, verbes de
volonté, omniprésence de la première personne).
Texte Eschyle, Agamemnon
d’un
À l’autre 3
➜ p. 82
Objectif : Comprendre les spécifi cités de la tragédie
grecque et son infl uence sur Racine, auteur classique.
Questions
1. a. Chœur = groupe d’hommes appelés choreutes
(quinze pour la tragédie, deux fois sept et le chef de
choeur) qui assurent les parties chantées et dansées,
témoins de l’action, ils n’interviennent pas, mais expriment
leurs émotions (horreur, pitié) => incarnation du
tragique sur scène, double du spectateur.
Coryphée = chef du chœur, il peut dialoguer parfois
avec les acteurs.
b. Phrases exclamatives exaltant les sentiments exprimés
: Las ! hélas ! (l. 3) ou ton âme s’exhale sous un
coup sacrilège ! (l. 22-23) et phrases interrogatives
révélant le désarroi devant le destin implacable des personnages
: Est-il ici rien qui ne soit œuvre des dieux ?
(l. 4) ou mon roi, mon roi, comment te pleurer ? (l. 20).
2. Coryphée : Ah ! mon roi […] sacrilège (passage
répété, l. 5-8 et l. 20-24).
• Sacrifice d’une fille :
– pour calmer le courroux de la déesse Artémis ;
– dilemme entre l’intérêt public et la tendresse pour son fils
=> Agamemnon obéit à l’intérêt public ;
– les prêtres préparent l’immolation (tumulte, prière) ;
– intervention d’Artémis qui étend un nuage pour voiler la
cérémonie ;
– elle remplace Iphigénie par une biche.
=> les bateaux d’Agamemnon peuvent partir à l’attaque de
Troie, mais la malédiction pèse toujours sur les Atrides.
Chœur : reprise du motif sur la responsabilité des dieux
et déploration Las ! hélas ! (l. 3), Las, hélas ! tu gis
là sur une couche indigne (répété, l. 10, 25) => ton
lyrique et tragique propre aux passages chantés par le
chœur et le coryphée.
3. a. Les dieux : Zeus (l. 3-4), l’âpre Génie vengeur
d’Atrée (l. 14), le noir Arès (l. 18), l’arme à deux tranchants
brandie par une épouse (l. 26).
=> Clytemnestre = instrument de la vengeance des
dieux (l. 12-15).
b. Atrée, père d’Agamemnon et fondateur de la dynastie
des Atrides, tua les deux fils de son frère Thyeste et
organisa un banquet où il lui fit manger ses enfants.
Les dieux punirent Atrée et sa descendance : Sous la
forme de l’épouse de ce mort, c’est l’antique, l’âpre
Génie vengeur d’Atrée, du cruel amphitryon, qui a
payé cette victime, immolant un guerrier pour venger
des enfants (l. 13-15) => rappeler la malédiction = se
décharger de la responsabilité du crime de son mari.
4. le Génie (l. 2), Zeus (répété, l. 3), rien qui ne soit
œuvre des dieux (l. 4), l’âpre Génie (l. 14), le Génie
vengeur (l. 17), le noir Arès (l. 18) => les dieux sont à
l’origine de tous ces événements tragiques = absence
de liberté humaine, poids de la fatalité.
Vis-à-vis : Racine et Eschyle
5. Racine : le personnage affronte les dieux : Je veux
fléchir des dieux la puissance suprême. / Ah ! Quels
dieux me seraient plus cruels que moi-même ?
(v. 17-18) => affirmation de la liberté humaine ;
conscience d’Agamemnon = dieu plus cruel que les
dieux eux-mêmes.
Eschyle : les dieux sont omnipotents, absence de liberté.
Est-il ici rien qui ne soit œuvre des dieux ? (l. 4).
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