sommaire - Hachette
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. Présent de narration => dramatisation de l’action.<br />
c. Vers 13 à 16 et vers 29 à 30=> discours direct pour<br />
rapporter les paroles de Néron et insister davantage<br />
sur le caractère froid de ce personnage monstrueux.<br />
6. a. Euphémisme = la lumière à ses yeux est ravie<br />
(v. 21), sans chaleur et sans vie (v. 22).<br />
=> bienséance linguistique, approche classique de la<br />
mort dont on atténue le côté choquant.<br />
b. Pour éviter de s’attarder sur la description du corps<br />
de Britannicus et pour inspirer l’horreur et la pitié<br />
chez le spectateur qui peut s’identifier aux spectateurs<br />
internes de la scène (les courtisans).<br />
Question de synthèse<br />
7. Utilisation de la narration : refus de mettre en scène<br />
la violence.<br />
Bienséance linguistique : euphémismes pour évoquer<br />
le mort, refus de donner une description précise.<br />
= approche classique.<br />
Pour aller plus loin<br />
8. Recherche. Historiquement, Néron est soupçonné<br />
d’avoir empoisonné Britannicus son demi-frère et<br />
sa propre mère Agrippine. On l’accuse aussi d’être à<br />
l’origine de l’incendie de Rome. Les auteurs antiques<br />
(Suétone, Tacite) le décrivent comme un monstre proche<br />
de la folie. Les historiens contemporains invitent à relativiser<br />
ce portrait excessif.<br />
Racine est fidèle au portrait proposé par les auteurs<br />
antiques.<br />
9. Lecture expressive. Utiliser la fonction expressive<br />
du langage pour faire ressentir les émotions des personnages<br />
grâce aux intonations : horreur de Burrhus,<br />
chagrin et douleur de Junie, incrédulité d’Agrippine.<br />
Utiliser le langage du corps : Junie peut manquer de<br />
s’effondrer au sol à l’annonce de la nouvelle (v. 3), puis<br />
se reprendre au vers 5 et finalement partir en courant ;<br />
Agrippine reste figée, le regard hagard comme paralysée,<br />
Burrhus immobile contemple les deux femmes<br />
avant de raconter.<br />
Prolongement : commenter la photographie de la<br />
mise en scène de J.-L. Martin Barbaz ➜ p. 76 en mettant<br />
l’accent sur les attitudes bien différenciées des<br />
personnages féminins.<br />
Texte Tacite, Annales<br />
d’un<br />
À l’autre 2<br />
➜ p. 78<br />
Objectif : Découvrir la source antique de la tragédie<br />
de Racine.<br />
Questions<br />
1. Texte narratif : Un breuvage… est servi… (l. 5-6),<br />
Mais Agrippine laissa… (l. 14). Présent de narration,<br />
puis passé simple et éléments descriptifs et explicatifs,<br />
à l’imparfait.<br />
Structure :<br />
– explication sur le fonctionnement d’un repas de<br />
prince, à Rome (l. 1-5) ;<br />
– récit rapide de la mort de Britannicus (Un breuvage…<br />
ravis, l. 5-9) ;<br />
– description des convives réagissant à cette mort, en<br />
insistant sur Néron (Le trouble…, l. 9-14) ;<br />
– description de la réaction personnelle d’Agrippine<br />
(mais…, l. 10-19) ;<br />
– phrase finale (l. 19-20) : reprise du festin.<br />
2. Il dramatise et souligne la rapidité foudroyante de<br />
l’attentat et des premières réactions des convives.<br />
3. a. Description des us et coutumes de la cour :<br />
– les fils de princes mangent avec les autres gens de<br />
leur âge (l. 1 à 3) ;<br />
– un serviteur goûte leur plat afin de prévenir les attentats<br />
(l. 3-4) ;<br />
– évocation des troubles épileptiques de Britannicus<br />
(l. 12-13) ;<br />
– explication de la réaction d’Agrippine en fonction des<br />
événements historiques à venir (l. 17-18).<br />
b. Cour qui vit dans la crainte de Néron et dans la dissimulation<br />
; chacun compose son attitude en fonction<br />
de celle de l’empereur : les yeux fixés sur Néron (l. 11),<br />
appris à cacher la douleur… (l. 19).<br />
4. Style romanesque :<br />
– évocation palpitante de la mort de Britannicus :<br />
adjectif d’intensité telle et précision temporelle en<br />
même temps (le poison, qui se répandit dans tous ses<br />
membres avec une telle rapidité que la parole et le<br />
souffle lui furent en même temps ravis, l. 7 à 9) ;<br />
– tension dans la description de la réaction d’Agrippine<br />
: Mais Agrippine laissa éclater une telle frayeur,<br />
un tel désarroi… (l. 14-15).<br />
=> dramatisation, présence d’un narrateur quasi<br />
omniscient.<br />
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