sommaire - Hachette

Partie I. Des personnages en conflit
1 er § : conflit politique avec les autres hommes.
Ex. : Pyrrhus est en conflit politique avec les Grecs
qui lui réclament Astyanax.
2 e § : conflit sentimental, rapport à l’être aimé sur le
mode de l’affrontement.
Ex. : jalousie destructrice d’Hermione, « je percerai
le cœur que je n’ai pu toucher » (IV, 3).
3 e § : conflit avec les dieux.
Ex. : Oreste lutte contre son destin tragique (champ
lexical du destin présent dans toute la pièce, rappel
implicite de la malédiction des Atrides).
Partie II. Des personnages qui font naître le tragique
1 er § : importance des scènes d’« agôn » : scènes
d’affrontement => champs lexicaux du combat et de
la haine.
Ex. : affrontement de Pyrrhus et d’Andromaque (I,
4) (cf. texte 1).
2 e § : tirades ou monologues mettant en évidence le
conflit interne des personnages (dilemmes).
Ex. : dilemme d’Andromaque entre sa fidélité à
Hector et son amour pour son fils (III, 8), et dilemme
d’Hermione qui hésite entre son amour et son désir
de vengeance (monologue, V, 1).
3 e § : actions violentes en conséquence.
Ex. : violence des autres, assassinat de Pyrrhus et
violence contre soi-même, suicide d’Hermione et
folie d’Oreste.
=> conclusion : affrontement = caractéristique principale
des personnages conduits à une issue tragique.
2. Commentaire
Andromaque, acte V, scène 4
Problématique : en quoi ce monologue révèle-t-il la
dimension tragique du personnage ?
Partie I. Un examen de conscience
1 er § : bilan de l’action.
Ex. : structure du monologue (les étapes du récit).
2 e § : autoportrait en assassin.
Ex. : champ lexical du meurtre et de la violence.
3 e § : mise en accusation d’Hermione et de l’amour.
Ex. : blâme d’Hermione (« ingrate », v. 1575, 1581 ;
« la rage », v. 1577).
Partie II. Un monologue aux portes de la folie
1 er § : énonciation fortement expressive => trouble
du personnage.
Ex. : modalisateur d’incertitude (v. 1567), nombreuses
phrases interrogatives = ébranlement des
certitudes ; phrases exclamatives à la fin du monologue
= colère.
2 e § : langage de l’excès => contre la bienséance.
Ex. : figures de l’amplification (hyperboles, gradation,
v. 1574), rythme accumulatif (v. 1572-1573),
40
diérèses (« furi/eux » à la rime du vers 1579, et
« odi/eux » à la césure du vers 1582).
3 e § : mise en place du tragique.
Ex. : ironie du sort, en obéissant à Hermione, Oreste
la perd définitivement (« jamais », v. 1576, 1580)
= horreur et pitié du spectateur à l’égard de cet
homme victime de l’amour
=> conclusion : accomplissement du destin tragique
d’Oreste qui sombre dans la folie (annonce la scène
suivante).
Texte2 Texte J. Racine, Britannicus
➜ p. 76
Objectif : Étudier les principes rhétoriques
de la narration dans une tirade classique.
lectuRe analytiQue
Première lecture
1. Junie quitte la scène pour retrouver Britannicus.
Sortie du personnage = changement de scène dans le
théâtre classique français (≠ Shakespeare).
2. Respect de la règle de bienséance imposant de ne
pas représenter sur scène d’actions violentes.
L’action n’est pas représentée, mais racontée par un
personnage = narration, donc texte narratif.
Mise au point
3. l’Empereur = sujet du verbe dût (v. 33).
dût = subjonctif imparfait => mode de l’hypothèse
(conséquences possibles d’une action condamnée par
l’empereur).
Analyse
4. a. Mettre en scène le coup de théâtre par l’irruption
de Burrhus.
Brièveté = accélération de l’action et intensité de
l’émotion.
b. Le vers 3 est éclaté sur trois répliques => désordre
et agitation, Junie et Agrippine restent quasiment sans
voix et attendent l’information essentielle : il est mort.
5. a. Arrivée de Britannicus au banquet (v. 9-11, jusqu’à
on se tait).
Échange des serments d’amitié entre Britannicus et
Néron (et soudain…, v. 11-18).
Chute de Britannicus (v. 19-22).
Réaction des courtisans (v. 23-26).
Réaction de Néron et de Narcisse (v. 27-32).
Burrhus quitte le banquet (v. 33-36).