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01.01.2013 Views

Analyse 4. Pyrrhus ressent de la colère : haïr (v. 2), haïsse avec fureur (v. 6), ma juste colère (v. 7) => champ lexical de la haine = revers de la passion amoureuse. 5. a. Antithèse, soulignée par le parallélisme du vers 6 (avec // avec) et la disposition des termes opposés dans chaque hémistiche : s’il n’aime ≠ haïsse (v. 6), transport ≠ fureur (v. 6). b. Le thème de la passion est à l’origine du désir de vengeance => antithèses = sentiments opposés de Pyrrhus passant de l’amour à la haine, à cause de l’indifférence d’Andromaque. 6. Andromaque est dominée par l’idée de la mort, présentée comme une libération : il mourra donc (v. 11), futur de l’indicatif => certitude ; Sa mort (v. 14), Je prolongeais pour lui ma vie (v. 15) => vie = fardeau ; j’irai revoir son père (v. 16), par vos soins réunis (v. 17) => périphrases pour désigner la mort = joie d’Andromaque à l’idée de rejoindre son époux décédé. 7. Retournement du rapport de force, la détermination d’Andromaque ébranle la colère de Pyrrhus = discours moins autoritaire, plus ouvert (modalisateur d’incertitude au vers 19 : Peut-être => il en appelle à l’amour maternel : allez voir votre fils, v. 18, en l’embrassant, songez à le sauver, v. 22. Question de synthèse 8. Mise en scène d’un personnage confronté à un dilemme : Pyrrhus oscille entre ses devoirs politiques (v. 9-10) et son amour pour Andromaque (champ lexical de l’amour). Pour aller plus loin 9. Recherche a. Enlèvement d’Hélène, femme de Ménélas, roi de Sparte par Pâris, fils du roi de Troie (Priam). Coalition des Achéens et des Grecs menée par Agamemnon pour récupérer Hélène. Une première expédition sans succès. Une deuxième expédition (huit ans plus tard) : – Artémis en colère bloque la flotte dans le port d’Aulis et sacrifice d’Iphigénie ; – arrivée de la flotte à Troie et premier siège ; – épidémie de peste dans le camp grec, désaccord entre Agamemnon et Achille à propos d’une esclave ; – Achille se retire du combat ; – Patrocle prend les armes d’Achille pour combattre et aider les Grecs ; 38 – mort de Patrocle ; – Achille reprend le combat et tue Hector (fils de Priam) ; – épisode du cheval de Troie ; – sac de Troie : Néoptolème (= Pyrrhus), fils d’Achille, récupère en butin de guerre Andromaque l’épouse d’Hector. b. Astyanax est jeté du haut des murs de la ville par Néoptolème. Racine ne retient pas cet événement : Andromaque est captive avec son fils, considéré comme une menace par les Grecs. 10. Écriture d’invention Nous ne vous estimerons plus en ennemi ! Nous vous devons, monsieur, un si charmant tableau : Tous les restes d’un sang glorieux au tombeau. Oui, nous expirons, mon fils et moi-même, heureux. Prolongement : repérer les diérèses dans le texte de Racine et dans ce quatrain ; commenter l’effet produit par ce procédé stylistique. Texte Euripide, Andromaque d’un À l’autre 1 ➜ p. 73 Objectif : Découvrir une version antique qui a inspiré la pièce de Racine. Questions 1. Mari et fils d’Andromaque tués par les Grecs (l. 5-7). Andromaque donnée en butin de guerre à Néoptolème, réduite à la condition d’esclave (l. 8-9). Néoptolème fait d’elle sa maîtresse, un fils naît de cette union (l. 16). Néoptolème la repousse dans le dessein d’épouser Hermione (l. 19-20). Hermione, en raison de sa stérilité, est hostile à l’égard d’Andromaque (l. 21-26). => prologue = mise en place du contexte, rappels inscrivant l’œuvre dans le cycle troyen. 2. a. Le camp troyen : – Priam (l. 2) : roi de Troie, père d’Hector ; – Hector (l. 3) : fils de Priam, époux décédé d’Andromaque ; – Astyanax (l. 6) : fils décédé d’Hector et d’Andromaque. Le camp grec : – Ménélas (l. 26) : roi de Sparte, époux d’Hélène (cause de la guerre de Troie) ;

– Hermione (l. 19) : fille de Ménélas et d’Hélène ; – Thétis et Pélée (l. 11) : mère et père d’Achille ; – Achille (l. 16) : fils de Pélée, héros de la guerre de Troie ; – Néoptolème (l. 9) : fils d’Achille. b. Périphrase désignant Néoptolème, dont le surnom est Pyrrhus (texte 1) => personnage dans l’ombre de son père héroïque. 3. Hermione est une menace pour Andromaque et son fils : cruelles injures (l. 20), droits d’épouse (l. 22-23), me faire périr (l. 25-26) => outil des dieux dans l’accomplissement du destin tragique. 4. Andromaque inspire pitié et horreur envers le destin de cette femme prisonnière, abusée par son maître, en danger de mort. Fonction : faire naître le tragique. Vis-à-vis : Racine et Euripide 5. Andromaque est une prisonnière malheureuse : les pleurs de sa mère (v. 12), mes ennuis (v. 14), ma vie et ma misère (v. 15) chez Racine // la plus malheureuse des femmes (l. 4), esclave (l. 8), le malheur (l. 18), malgré moi (l. 23), contre mon gré (l. 24-25), en butte aux cruelles injures (l. 20) chez Euripide. Elle est la seule protection de son enfant menacé : pour sa défense / Que les pleurs de sa mère (v. 11-12) // trouver dans le salut de l’enfant une défense et un secours contre le malheur (l. 18). Prolongement : lire le récit de la mort d’Hector et celui de la prise de Troie dans l’Iliade afin de pouvoir les comparer avec les réminiscences de la guerre de Troie évoquée par les personnages de la pièce de Racine. Étude d’œuvre intÉgrale J. Racine, Andromaque ➜ p. 75 Objectif : Étudier l’enchaînement des différentes étapes dramatiques dans une tragédie classique. Pistes d’analyse 1. La passion amoureuse Des passions amoureuses non réciproques conduisent tous les personnages à la haine, à la mort (Pyrrhus et Hermione) ou à la folie (Oreste) => vision très pessimiste de l’amour où l’on perçoit l’influence du jansénisme : – déclaration d’amour d’Oreste à Hermione dominée par le champ lexical de la mort (acte II, scène 2) ; – déclaration de Pyrrhus à Andromaque, je meurs si je vous perds, v. 922 (III, 7) ; – jalousie destructrice d’Hermione, je percerai le cœur que je n’ai pu toucher, v. 1244 (IV, 3) ; – Oreste, rejeté par Hermione, devient fou (V, 3-4). => l’ensemble de la pièce est une catharsis visant à mettre en garde le spectateur contre les dangers de la passion amoureuse. 2. Le tragique Pièce qui suscite l’horreur et la pitié, et met en place une catharsis (➜ réponse 1). Fatalité interne de l’amour : personnages prisonniers de leur passion amoureuse, champ lexical du destin et de l’emprisonnement pour évoquer l’amour => Oreste = tu vis mon désespoir, et tu m’as vu depuis / Traîner de mers en mers ma chaîne et mes ennuis (I, 1, v. 43-44), Pyrrhus = Mais cet amour l’emporte. Et par un coup funeste, / Andromaque m’arrache un cœur qu’elle déteste. / L’un par l’autre entraînés nous courons à l’autel (IV, 5, v. 1297-1299). Les décisions déterminantes : – mise en place du chantage par Pyrrhus (I, 4) ; – Hermione refuse d’aider Andromaque (III, 6) ; – Andromaque décide d’épouser Pyrrhus, puis de se donner la mort, geste funeste qu’elle n’exécutera finalement pas (IV, 1) ; – Hermione demande à Oreste de tuer Pyrrhus (IV, 3). 3. Les règles du théâtre classique Respect des trois unités : – unité de temps : l’action = une seule journée => Oreste : Je viole en un jour les droits (v. 1571) ; – unité de lieu : salle du palais où vont et viennent les personnages ; – unité d’action : amour de Pyrrhus pour Andromaque (autres amours liées au déroulement de l’intrigue principale : Andromaque pour Hector, mort ; Oreste pour Hermione ; Hermione pour Pyrrhus) ; – vraisemblance : caution mythologique des textes antiques, proto-histoire (entre histoire et mythologie) ; – bienséance : assassinat de Pyrrhus (V, 3) et suicide d’Hermione (v. 1610-1612) racontés (≠ montrés sur scène). activitÉs comPlÉmentaiRes 1. Entraînement à la dissertation Problématique : en quoi le tragique des personnages d’Andromaque est-il lié au conflit défini par Péguy ? 39

– Hermione (l. 19) : fille de Ménélas et d’Hélène ;<br />

– Thétis et Pélée (l. 11) : mère et père d’Achille ;<br />

– Achille (l. 16) : fils de Pélée, héros de la guerre de<br />

Troie ;<br />

– Néoptolème (l. 9) : fils d’Achille.<br />

b. Périphrase désignant Néoptolème, dont le surnom<br />

est Pyrrhus (texte 1) => personnage dans l’ombre de<br />

son père héroïque.<br />

3. Hermione est une menace pour Andromaque et son<br />

fils : cruelles injures (l. 20), droits d’épouse (l. 22-23),<br />

me faire périr (l. 25-26) => outil des dieux dans l’accomplissement<br />

du destin tragique.<br />

4. Andromaque inspire pitié et horreur envers le destin<br />

de cette femme prisonnière, abusée par son maître, en<br />

danger de mort. Fonction : faire naître le tragique.<br />

Vis-à-vis : Racine et Euripide<br />

5. Andromaque est une prisonnière malheureuse : les<br />

pleurs de sa mère (v. 12), mes ennuis (v. 14), ma vie et<br />

ma misère (v. 15) chez Racine // la plus malheureuse<br />

des femmes (l. 4), esclave (l. 8), le malheur (l. 18), malgré<br />

moi (l. 23), contre mon gré (l. 24-25), en butte aux<br />

cruelles injures (l. 20) chez Euripide.<br />

Elle est la seule protection de son enfant menacé : pour<br />

sa défense / Que les pleurs de sa mère (v. 11-12) //<br />

trouver dans le salut de l’enfant une défense et un<br />

secours contre le malheur (l. 18).<br />

Prolongement : lire le récit de la mort d’Hector et<br />

celui de la prise de Troie dans l’Iliade afin de pouvoir<br />

les comparer avec les réminiscences de la guerre de<br />

Troie évoquée par les personnages de la pièce de<br />

Racine.<br />

Étude d’œuvre intÉgrale<br />

J. Racine, Andromaque ➜ p. 75<br />

Objectif : Étudier l’enchaînement des différentes<br />

étapes dramatiques dans une tragédie classique.<br />

Pistes d’analyse<br />

1. La passion amoureuse<br />

Des passions amoureuses non réciproques conduisent<br />

tous les personnages à la haine, à la mort (Pyrrhus et<br />

Hermione) ou à la folie (Oreste) => vision très pessimiste<br />

de l’amour où l’on perçoit l’influence du jansénisme :<br />

– déclaration d’amour d’Oreste à Hermione dominée<br />

par le champ lexical de la mort (acte II, scène 2) ;<br />

– déclaration de Pyrrhus à Andromaque, je meurs si je<br />

vous perds, v. 922 (III, 7) ;<br />

– jalousie destructrice d’Hermione, je percerai le cœur<br />

que je n’ai pu toucher, v. 1244 (IV, 3) ;<br />

– Oreste, rejeté par Hermione, devient fou (V, 3-4).<br />

=> l’ensemble de la pièce est une catharsis visant à<br />

mettre en garde le spectateur contre les dangers de la<br />

passion amoureuse.<br />

2. Le tragique<br />

Pièce qui suscite l’horreur et la pitié, et met en place<br />

une catharsis (➜ réponse 1).<br />

Fatalité interne de l’amour : personnages prisonniers<br />

de leur passion amoureuse, champ lexical du destin et<br />

de l’emprisonnement pour évoquer l’amour => Oreste<br />

= tu vis mon désespoir, et tu m’as vu depuis / Traîner<br />

de mers en mers ma chaîne et mes ennuis (I, 1,<br />

v. 43-44), Pyrrhus = Mais cet amour l’emporte. Et par<br />

un coup funeste, / Andromaque m’arrache un cœur<br />

qu’elle déteste. / L’un par l’autre entraînés nous courons<br />

à l’autel (IV, 5, v. 1297-1299).<br />

Les décisions déterminantes :<br />

– mise en place du chantage par Pyrrhus (I, 4) ;<br />

– Hermione refuse d’aider Andromaque (III, 6) ;<br />

– Andromaque décide d’épouser Pyrrhus, puis de se<br />

donner la mort, geste funeste qu’elle n’exécutera finalement<br />

pas (IV, 1) ;<br />

– Hermione demande à Oreste de tuer Pyrrhus (IV, 3).<br />

3. Les règles du théâtre classique<br />

Respect des trois unités :<br />

– unité de temps : l’action = une seule journée<br />

=> Oreste : Je viole en un jour les droits (v. 1571) ;<br />

– unité de lieu : salle du palais où vont et viennent les<br />

personnages ;<br />

– unité d’action : amour de Pyrrhus pour Andromaque<br />

(autres amours liées au déroulement de l’intrigue principale<br />

: Andromaque pour Hector, mort ; Oreste pour<br />

Hermione ; Hermione pour Pyrrhus) ;<br />

– vraisemblance : caution mythologique des textes<br />

antiques, proto-histoire (entre histoire et mythologie) ;<br />

– bienséance : assassinat de Pyrrhus (V, 3) et suicide<br />

d’Hermione (v. 1610-1612) racontés (≠ montrés sur<br />

scène).<br />

activitÉs comPlÉmentaiRes<br />

1. Entraînement à la dissertation<br />

Problématique : en quoi le tragique des personnages<br />

d’Andromaque est-il lié au conflit défini par Péguy ?<br />

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