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01.01.2013 Views

tions entre homme et femme au point d’en venir aux insultes, incompréhension totale qui a des conséquences désastreuses pour la cité. Molière, Tartuffe ➜ p. 68 : le manque de préoccupation du conjoint dans le couple Orgon-Elmire rend la pièce pessimiste. = deux exemples de comédie qui engendrent le désespoir. 3. Premier argument : le comique offre une issue puisqu’il détend les relations entre les personnages 36 Textes ● Molière, L’Impromptu de Versailles (1663) : l’auteur révèle la complexité de ses fonctions en se mettant en scène au cours d’une répétition avec sa troupe. ● Boulgakov, Le Roman de Monsieur Molière (1933) : l’auteur russe, traducteur des œuvres de Molière, raconte sa vie avec le regard critique et complice du dramaturge qu’il est lui-même. ● A. Simon, Molière (1978) ● A. Degaine, Histoire du théâtre dessinée (2000) ● K. Delobbe, Molière (2003) Textes du DVD-Rom ● E. Ionesco, La Leçon (1951) ● H. de Montherlant, La mort qui fait le trottoir (1956) Films ● M. Bluwal, Dom Juan (1965) ● A. Mnouchkine, Molière (1978) : choisir des épisodes de sa vie comme son enfance, sa passion pour le théâtre, ou sa mort avec l’escalier et les souvenirs… ● D. Mesguich, Dom Juan (2001) ● L. Tirard, Molière ou le comédien malgré lui (2007) Vidéos du DVD-Rom ● J. Losey, Don Giovanni (extrait, 1979) Prolongements et permet à chacun de prendre conscience de ses défauts. Ex. : Molière, Le Malade imaginaire ➜ p. 60 : Toinette a élaboré cette ruse du déguisement en médecin et de la consultation pour faire prendre conscience à Argan de son obsession. Deuxième argument : le comique peut s’appuyer sur des raisonnements fondés et donner lieu à une réflexion productive, loin de toute absurdité. Ex. : Molière, Dom Juan : dialogue sur la religion, un sujet grave qui voit s’affronter l’athéisme et la foi. ● G. Werler, mise en scène du roi se meurt d’Eugène Ionesco (2006) Activités ● Analyse de corpus Corpus : E. Labiche, Un chapeau de paille d’Italie ➜ p. 68 S. Beckett, En attendant Godot ➜ p. 58 E. Ionesco, Notes et contre-notes ➜ p. 69 La photographie de mise en scène de Bernard Sobel ➜ p. 58 a. Question d’analyse : dans quelle mesure les thèmes du théâtre de l’absurde s’inscrivent-ils dans une filiation plus ancienne que l’après-guerre ? N’oubliez pas de faire valoir les interprétations que propose la photographie de mise en scène. b. Commentaire. Commentez le texte de Labiche (en vous appuyant sur les réponses à l’exercice 2 ➜ p. 68). c. Dissertation. Eugène Ionesco a sous-titré certaines de ses pièces comme La Leçon (1951) de farces tragiques. Cette expression semble-t-elle applicable aux pièces de théâtre de différentes époques que vous avez étudiées lors de votre scolarité ? d. Écriture d’invention. Réécrivez la scène de Samuel Beckett en remplaçant les répliques de Vladimir et d’Estragon par d’énergiques protestations à l’encontre de la façon dont Pozzo maltraite Lucky. Transformez la scène en conséquence.

sÉQuenCe 3 Racine et ses sources ➜ Livre de l’élève, p. 70 Analyse d’image B. Flémal, Le Sacrifi ce d’Iphigénie ➜ p. 71 Objectif : Étudier la représentation d’un sujet mythologique dans un tableau classique. Questions Première approche 1. Iphigénie : au centre de la composition, sur l’autel, les pieds dénudés, prête pour le sacrifice, attitude offerte. Agamemnon : costume de guerrier (tunique et casque d’hoplite), tient la main de sa fille tout en détournant le regard pour ne pas assister au sacrifice => expression du conflit d’un père tiraillé entre sa tendresse pour sa fille et son devoir de roi. Artémis : vêtue d’une robe blanche, elle repose dans le ciel sur la lune au-dessus de la scène, la présence de la biche permet d’identifier la déesse de la chasse et de révéler l’issue du « sacrifice », la substitution d’Iphigénie par une biche (version du mythe par Ovide dans Les Métamorphoses). 2. L’encensoir, le glaive, le récipient pour recueillir le sang, les sandales de la victime = éléments symbolisant les préparatifs et le déroulement du sacrifice. Analyse 3. Les couleurs chaudes : rose et or = les humains (Agamemnon, les soldats, le prêtre). Les couleurs froides : bleu (pour Iphigénie) et blanc légèrement teinté de bleu (pour Artémis) couleur de l’arrièreplan = celle qui n’appartient pas ou plus au monde des humains, Iphigénie, par l’association des couleurs, est déjà passée de l’autre côté. Couleurs de la pureté, couleurs mariales (certes, scène antique mais revisitée à l’époque classique, dans une France catholique). 4. Les personnages se voilent la face, horrifiés par le sacrifice => fonction tragique (horreur et pitié) => spectateurs internes du sacrifice // chœur de la tragédie antique. 5. a. Arrière-plan central : nuage blanc et brumes associés à Artémis, seul personnage qui regarde, tous les autres détournent le regard. Arrière-plan droit : navires grecs attendant le départ pour Troie, conditionné par le sacrifice. b. Cet arrière-plan annonce la tension : possibilité d’une alternative au sacrifice, pourtant attendu de façon pressante. 6. Artémis, prise de pitié, diffuse une brume et remplace Iphigénie par une biche au moment du sacrifice. Elle emmène Iphigénie en Tauride où celle-ci devient une de ses prêtresses. Question de synthèse 7. La terreur et l’effroi des personnages confèrent au tableau une tonalité tragique, mais il s’avère davantage épique par l’annonce de la péripétie qui va sauver Iphigénie, remplacée par une biche. => Iphigénie est sauvée de sa destinée tragique par l’intervention providentielle d’Artémis. Prolongement : comparer cette représentation classique du sacrifice d’Iphigénie avec une représentation plus violente, retrouvée à Pompéi dans la maison du poète tragique (inspirée d’un tableau de Timanthe). Texte1 Texte J. Racine, Andromaque ➜ p. 72 Objectif : Étudier une scène de confl it dans une tragédie classique. lectuRe analytiQue Première lecture 1. Un dialogue : affrontement entre deux personnages. 2. Pyrrhus est amoureux mais dépité. Si Andromaque le rejette, il se vengera sur son fils que la Grèce lui réclame => chantage affectif odieux. Mise au point 3. Plus = désormais, à dissocier de la tournure négative ne…que (pour ne s’arrêter désormais que dans l’indifférence) => tournure ambiguë exprimant la volonté contrariée de Pyrrhus et laissant supposer un engrenage fatal. 37

sÉQuenCe 3<br />

Racine et ses sources<br />

➜ Livre de l’élève, p. 70<br />

Analyse<br />

d’image<br />

B. Flémal, Le Sacrifi ce<br />

d’Iphigénie ➜ p. 71<br />

Objectif : Étudier la représentation d’un sujet<br />

mythologique dans un tableau classique.<br />

Questions<br />

Première approche<br />

1. Iphigénie : au centre de la composition, sur l’autel, les<br />

pieds dénudés, prête pour le sacrifice, attitude offerte.<br />

Agamemnon : costume de guerrier (tunique et casque<br />

d’hoplite), tient la main de sa fille tout en détournant le<br />

regard pour ne pas assister au sacrifice => expression<br />

du conflit d’un père tiraillé entre sa tendresse pour sa<br />

fille et son devoir de roi.<br />

Artémis : vêtue d’une robe blanche, elle repose dans le<br />

ciel sur la lune au-dessus de la scène, la présence de la<br />

biche permet d’identifier la déesse de la chasse et de<br />

révéler l’issue du « sacrifice », la substitution d’Iphigénie<br />

par une biche (version du mythe par Ovide dans Les<br />

Métamorphoses).<br />

2. L’encensoir, le glaive, le récipient pour recueillir le<br />

sang, les sandales de la victime = éléments symbolisant<br />

les préparatifs et le déroulement du sacrifice.<br />

Analyse<br />

3. Les couleurs chaudes : rose et or = les humains<br />

(Agamemnon, les soldats, le prêtre).<br />

Les couleurs froides : bleu (pour Iphigénie) et blanc légèrement<br />

teinté de bleu (pour Artémis) couleur de l’arrièreplan<br />

= celle qui n’appartient pas ou plus au monde des<br />

humains, Iphigénie, par l’association des couleurs, est<br />

déjà passée de l’autre côté. Couleurs de la pureté, couleurs<br />

mariales (certes, scène antique mais revisitée à<br />

l’époque classique, dans une France catholique).<br />

4. Les personnages se voilent la face, horrifiés par le<br />

sacrifice => fonction tragique (horreur et pitié) => spectateurs<br />

internes du sacrifice // chœur de la tragédie<br />

antique.<br />

5. a. Arrière-plan central : nuage blanc et brumes associés<br />

à Artémis, seul personnage qui regarde, tous les<br />

autres détournent le regard.<br />

Arrière-plan droit : navires grecs attendant le départ<br />

pour Troie, conditionné par le sacrifice.<br />

b. Cet arrière-plan annonce la tension : possibilité<br />

d’une alternative au sacrifice, pourtant attendu de<br />

façon pressante.<br />

6. Artémis, prise de pitié, diffuse une brume et remplace<br />

Iphigénie par une biche au moment du sacrifice.<br />

Elle emmène Iphigénie en Tauride où celle-ci devient<br />

une de ses prêtresses.<br />

Question de synthèse<br />

7. La terreur et l’effroi des personnages confèrent au<br />

tableau une tonalité tragique, mais il s’avère davantage<br />

épique par l’annonce de la péripétie qui va sauver<br />

Iphigénie, remplacée par une biche.<br />

=> Iphigénie est sauvée de sa destinée tragique par<br />

l’intervention providentielle d’Artémis.<br />

Prolongement : comparer cette représentation classique<br />

du sacrifice d’Iphigénie avec une représentation<br />

plus violente, retrouvée à Pompéi dans la maison du<br />

poète tragique (inspirée d’un tableau de Timanthe).<br />

Texte1 Texte J. Racine, Andromaque<br />

➜ p. 72<br />

Objectif : Étudier une scène de confl it dans une<br />

tragédie classique.<br />

lectuRe analytiQue<br />

Première lecture<br />

1. Un dialogue : affrontement entre deux personnages.<br />

2. Pyrrhus est amoureux mais dépité. Si Andromaque<br />

le rejette, il se vengera sur son fils que la Grèce lui<br />

réclame => chantage affectif odieux.<br />

Mise au point<br />

3. Plus = désormais, à dissocier de la tournure négative<br />

ne…que (pour ne s’arrêter désormais que dans l’indifférence)<br />

=> tournure ambiguë exprimant la volonté<br />

contrariée de Pyrrhus et laissant supposer un engrenage<br />

fatal.<br />

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