sommaire - Hachette

l’actuel Val-de-Marne) semble un plat trop particulier
pour expliquer quoi que ce soit ;
– Plus près de cinquante-deux ou de cinquante et un ?
(l. 31) : la nuance n’a pas d’incidence sur le diagnostic.
b. L’inquiétude du Tambour s’amplifie :
– il n’a pas de réelle douleur au début : Il rit (l. 9)
=> décontraction ;
– il est sensible à la nuance possible entre grattouille et
chatouille : Il médite (l. 14) ;
– il commence à s’inquiéter au milieu de la scène : il se
trouble peu à peu (l. 32) ;
– l’inquiétude le gagne en raison de la condescendance
de Knock, Mon ami (l. 34) : avec anxiété (l. 38), des
signes physiques apparaissent même comme la sueur :
Le Tambour s’essuie le front (l. 47), s’essuie à nouveau
(l. 53), il explique même : Je ne me sens réellement pas
à mon aise (l. 54) => le Tambour est dans un état de
sujétion vis-à-vis du médecin, qui en fait sa chose.
2. Aucun médicament n’est prescrit, uniquement le
jeûne ou du moins la diète : un peu de potage (l. 50)
et l’abstinence : Sagesse totale de ce côté-là (l. 48). Les
recommandations médicales de Knock sont douteuses,
elles risquent de provoquer un état de faiblesse générale
chez son patient.
3. Intérêt personnel : le Tambour doit passer l’annonce
du docteur :
– exclamation : Gardez-vous en bien ! (l. 55) => appréhension
de Knock dans la tonalité de sa voix ;
– impératif : Faites vos annonces (l. 56) => ordre ;
– formule impersonnelle : il est mauvais d’aller se
mettre au lit entre le lever et le coucher du soleil
(l. 55-56) => utilisation du présent de vérité générale
pour souligner une évidence, la nécessité de gagner sa
vie = pseudo-valeur de vérité.
4. Types de comique :
– comique de situation : parodie de consultation, Knock
n’est pas compétent, il joue un rôle : didascalie d’un air
de profonde concentration (l. 12) ;
– comique de caractère : Tambour = homme très influençable,
impressionné par le médecin qui triomphe en
prenant de l’assurance : interjections Ah !ah ! (l. 25, 29)
répétées ;
– comique de gestes : moment de la palpation pour
trouver l’endroit de la douleur, adverbes de lieu ici
(l. 17, 18), là (l. 19, 21).
5. Application de la maxime = on se rend malade en
répétant et en mettant des mots sur ce qui est vaguement
pressenti comme une maladie :
– on part d’une gêne difficile à définir, une espèce de
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démangeaison (l. 10), à un moment précis de la journée,
Quand j’ai dîné (l. 9) => il s’agit sûrement d’un simple
problème digestif, sans gravité, suffixe en -ouille (l. 11) ;
– aspect psychosomatique : le Tambour doute d’abord,
modalisateurs Il me semble bien (l. 22), on dirait que
ça me fait mal (l. 24)…
– on aboutit à une certitude : adverbe réellement (l. 54).
Vis-à-vis : Molière et J. Romains
6. a. Deux parodies de consultation qui se ressemblent :
– médecins = imposteurs / patients = êtres naïfs ;
– le médecin s’en tient à son idée dès le début de la
consultation ;
– diagnostic et ordonnance qui n’ont rien de médical.
b. Enjeu différent :
– Toinette veut faire entendre raison à Argan, l’hypocondriaque
;
– Knock = imposteur qui veut se débarrasser rapidement
de son patient : dépêchons-nous (l. 6) pour mieux
lui faire claironner son installation en ville.
7. Dans les deux cas, le médecin est au-dessus du
patient, le dominant de son regard intimidant (Juliette
Carré, autoritaire devant Michel Bouquet), ou s’appuyant
sur le dos du patient avec un sourire ironique
(Louis Jouvet dessiné sur l’affiche) => supériorité du
supposé savant sur le naïf.
Prolongement : faire une recherche sur Louis Jouvet
et/ou sur Michel Bouquet afin de montrer l’importance
de leur travail d’interprétation de pièces du
répertoire. Étudier un extrait de La Leçon de comédie
de M. Bouquet (2010).
Étude d’œuvre intÉgrale
Molière, Le Malade imaginaire ➜ p. 64
Objectif : Étudier comment les ressorts de la comédie
sont au service de la satire des médecins.
Pistes d’analyse
1. Comédie et farce
Scènes de farce :
– comique de gestes avec la poursuite entre Argan et
Toinette (acte I, scène 5) ;
– comique de mots avec M. Purgon qui menace des
pires maladies Argan qui a refusé un lavement (III, 5) ;
– comique de répétition (III, 10).