sommaire - Hachette

– texte : Diderot explique ce qu’il ressent à la lecture
des ouvrages de Richardson, plus proches de la réalité,
donc plus captivants, plus touchants, et plus enrichis-
sants – Texte argumentatif – Registre lyrique et épidictique
(éloge enthousiaste).
2. Tableau d’analyse (lecture transversale) :
Relevés Analyses Interprétations
– on prend… un rôle dans tes ouvrages
– malgré qu’on en ait, l’illusion
– âme => agitation perpétuelle, faire
le bien
– grand nombre de situations, cent façons
diverses, multitudes d’incidents
– répétition de point, jamais (l. 21, 22,
23, 26)
– répétition de vrai[s] (l. 16, 28), réalité
(l. 28), Le monde où nous vivons (l. 26-27),
vie (l. 14), expérience (l. 20), milieu de
la société (l. 29)…, je leur connais (l. 33)…,
qui m’environnent (l. 36-37)…
– Ô Richardson ! (l. 1)
– approuve, blâme, admire, s’irrite,
s’indigne…
2 e § : je cinq fois en début de proposition
3 e § : il quatre fois (l. 22 à 25)
Projet de lecture : de quelle manière Diderot rend-il
son argumentation persuasive ?
3. Plan détaillé :
Partie I. L’éloge d’un romancier admiré => l’enthousiasme
d’un lecteur.
1er § : il s’agit d’abord d’une expérience personnelle
du lecteur Diderot.
2e § : en effet, c’est pour lui une découverte enthousiasmante.
3e § : enfin, il prend conscience du piège de l’illusion
romanesque.
Partie II. Un manifeste littéraire => la définition
d’un nouveau type de roman.
1er § : Diderot aime surtout ce type de roman qui
reflète les réalités humaines.
2e § : l’ambition de ce roman est d’ailleurs de proposer
un panorama complet de nos sociétés.
3e § : et, au bout du compte, la lecture de ce récit est
un enrichissement intellectuel et moral.
4. Introduction :
Denis Diderot s’est passionné pour l’ambitieuse
entreprise de l’Encyclopédie, car le monde des
connaissances, dans sa globalité, le fascinait. Dans
le domaine littéraire également, il a pratiqué des
genres variés, dont le dialogue philosophique, le
théâtre et le roman, qui lui ont permis de mettre en
scène ses idées philosophiques. Il a rédigé aussi de
nombreux essais dont un Éloge de Richardson, com-
Arguments :
– le lecteur adhère à ces fictions comme
s’il les vivait (= expérience transmise)
– les intrigues sont passionnantes (= magie
de la fiction)
– ces romans rendent meilleurs leurs lecteurs
(= visée morale)
– ils donnent un panorama complet de la vie
(= diversité)
– leurs intrigues n’ont rien d’extraordinaire
(= vraisemblables)
– ces lectures laissent une trace durable
(= œuvres marquantes)
Registre lyrique :
– exclamatives
– 1 re et 2 e personnes => implication
de l’auteur, interpellation de Richardson
– sentiments
– accumulations
– anaphores et effets de rythme
Thèse : les romans
de Richardson, qui ont
toute l’apparence du vrai,
ont des vertus multiples.
Effets oratoires :
témoignage personnel,
volonté de convaincre
et persuader => éloge
Ton familier avec
le romancier admiré
mandé par un journal et publié en 1761, l’année
de la mort de ce romancier anglais qui influença
fortement l’auteur de La Religieuse. Selon Diderot,
l’auteur de Paméla ou la vertu récompensée (1740),
Clarisse Harlowe (1748) et Histoire du chevalier
Grandisson (1754), réunit dans ses œuvres deux
qualités majeures : une analyse profonde des passions
et le goût du vrai. Il utilise donc sa propre
expérience de lecteur pour la faire partager, mais
aussi pour promouvoir en France un nouveau style
de roman. Afin d’étudier de quelle façon Diderot
rend son argumentation persuasive, nous montrerons
d’abord avec quel enthousiasme il exprime son
intérêt pour les œuvres de Richardson, puis nous
verrons que cet éloge est aussi un manifeste littéraire
en faveur d’un roman plus vrai, plus proche
des réalités humaines.
Premier paragraphe de la partie I :
Ce texte appartient au genre de l’essai qui, depuis
Montaigne, s’appuie sur l’expérience personnelle
de l’auteur et recourt essentiellement à la première
personne. Dans le premier paragraphe, l’auteur
emploie d’abord le pronom indéfini « on », à valeur
générale, mais dès la ligne 4 le « je » occupe une
place prépondérante, notamment à partir de la
ligne 10, où il est mis en valeur grâce à l’anaphore.
Celui qui s’exprime ici est avant tout un lecteur
qui rend compte de ce qu’il éprouve en suivant les
intrigues des ouvrages de Richardson. D’ailleurs,
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