sommaire - Hachette

=> procédés grossièrement comiques qui suscitent
immédiatement le rire car Géronte entre directement
dans le stratagème : croyant voir quelqu’un (l. 39).
Analyse
3. Phrases interrogatives : comment va l’affaire de mon
fils ? (l. 1), Comment donc ? (l. 5), etc. et phrases exclamatives
limitées à des interjections : Eh ! (l. 30), Ah !
(l. 39) => doute et peur.
4. Comparaison : comme un paquet de quelque chose
(l. 42). Annonce de la célèbre scène du sac où Scapin va
traiter Géronte comme un vulgaire objet, ce que prévoyait
le pronom indéfini quelque chose.
5. La phrase s’adresse a priori à Sganarelle, félicité
pour son astuce, qui répond La meilleure du monde
(l. 47), mais elle peut aussi être destinée au public que
Géronte voit alors comme un complice => quiproquo :
le public connaît la ruse de Sganarelle.
6. L’extrait se termine sur un comique de mots avec le
changement de voix de Sganarelle qui prend l’accent
gascon du spadassin en intervertissant les v et les b,
les e et les é : jé n’aurai pas l’abantage dé tuer cé
Géronte… (l. 55).
Question de synthèse
7. Ressorts de la farce :
– comique de situation : Géronte se retrouve dans un
sac comme une vulgaire marchandise : Il faut que vous
vous mettiez dans ce sac (l. 38) et comparaison (l. 42) ;
– comique de mots : l’accent gascon du spadassin
(l. 55-56) ;
– ridicule de Géronte qui devient paranoïaque : didascalie
croyant voir quelqu’un (l. 39) ;
– vengeance de Sganarelle : aparté Tu me payeras
l’imposture (l. 47-48).
Pour aller plus loin
8. Recherche. Scapin et Géronte ne sont pas inventés
par Molière :
– Scapin = zanni (serviteur), comme Arlequin, issu de
la commedia dell’arte ;
– Géronte = le type du vieillard avare et du père.
= types italiens eux-mêmes inspirés de la comédie
antique (valet fourbe et vieillard monomane).
9. Entraînement au commentaire.
Argument : la complicité unissant Scapin et le spectateur.
Exemples :
– quatrième réplique de Scapin : l’allusion au frère de
Hyacinthe déjà utilisée (II, 5) pour soutirer de l’argent à
Argante. Périphrase Le frère de cette personne qu’Octave
a épousée (l. 10) => énigme et écho avec le frère
de cette fille qui a été épousée (II, 5) ;
– huitième réplique de Scapin : J’ai une tendresse pour
vous qui ne saurait souffrir que je vous laisse sans
secours (l. 32-34) => ironie de Scapin qui a échappé de
justesse aux coups de son maître Léandre (II, 2) après
les révélations de Géronte, allitération en [s] => sournoiserie
;
– aparté (l. 47) éclairant l’ironie.
Prolongement : lire la suite de la scène et l’analyser
en s’attachant au genre de la farce.
Texte S. Beckett,
d’un
À À l’autre 2
En attendant Godot ➜ p. 58
Objectif : Analyser la reprise originale de la relation
entre maître et valet dans un extrait de comédie
du théâtre de l’absurde.
Questions
1. a. Pozzo domine la scène avec onze répliques :
– il parle pour Lucky : pour que je le garde (l. 3) => le
pronom complément désigne Lucky ;
– il connaît les pensées intimes de son esclave : Il se
figure qu’en le voyant infatigable je vais regretter ma
décision (l. 15), verbe pronominal se figurer ;
– il prend l’initiative de faire consoler Lucky, sans
requête explicite de ce dernier : Essuyez-lui les yeux
(l. 34).
b. Vladimir et Estragon = spectateurs qui ont le droit
d’interroger le personnage, investigateurs, quasiment
des confesseurs :
– répétition de Vladimir afin d’obtenir une réponse :
Vous voulez vous en débarrasser ? (l. 7, 9) ;
– propos plus de l’ordre du constat du côté d’Estragon :
Vous n’en voulez plus ? (l. 13), Il pleure (l. 31).
2. a. Vous voulez vous en débarrasser :
– entêtement de Pozzo / impression d’une manipulation
de la part de Lucky (l. 8-9) ;
– Lucky est le porteur de Pozzo (l. 9-11) ;
– insultes de Pozzo / Lucky n’a pas toujours été porteur
(l. 14-18) ;
– fatalité de la situation : À chacun son dû (l. 19-21) ;
– destin de Lucky : être vendu au marché de Saint-
Sauveur, voire être exterminé par son maître (l. 25-29).
b. Comique de répétition. Pour autant, la situation de
Lucky et les propos de Pozzo ne prêtent pas forcément à
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