sommaire - Hachette
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– l. 23-24, 30-31 : citation de mots isolés : en faisant<br />
rimer « fille » et « famille » (v. 14-15), la noblesse de<br />
l’ « étude » et de l’ « esprit ».<br />
3. – l. 5 : « [l]es bas amusements… » => majuscule<br />
du texte remplacée par une minuscule dans la phrase<br />
d’analyse.<br />
– l. 32-33 : « la philosophie… nous monte au-dessus<br />
de tout le genre humain » (v. 19-20) => la suppression<br />
d’une partie de la phrase ne nuit pas au sens du texte<br />
cité.<br />
4. Pour éviter la paraphrase :<br />
Ex. 1 (l. 3-5) : En effet, son discours évoque de manière<br />
sarcastique « un idole d’époux et des marmots d’enfants<br />
» (v. 5) et désigne la vie conjugale par cette<br />
périphrase péjorative : « [l]es bas amusements de ces<br />
sortes d’affaires » (v. 7) => on ajoute deux éléments<br />
d’analyse en recourant à un vocabulaire précis : sarcastique<br />
et périphrase péjorative, sans quoi ce passage ne<br />
serait qu’un montage de citations.<br />
Ex. 2 (l. 15-18) : Ainsi, Armande ne respecte en rien<br />
la décision de sa sœur puisqu’elle la réfute sans<br />
utiliser la moindre concession, ce qui aurait été un<br />
moyen de nuancer sa position et peut-être de mieux<br />
se faire entendre. => le vocabulaire propre à l’analyse<br />
de l’argumentation (réfuter, concession, nuancer sa<br />
position…) montre que l’on étudie son fonctionnement,<br />
en s’appuyant aussi sur ce qui n’est pas présent dans<br />
l’écriture (ici : absence de concession).<br />
5. Transition avec la deuxième partie (question).<br />
6. Troisième paragraphe de la partie II :<br />
Finalement, Armande est une caricature de la précieuse,<br />
aveuglée par des ambitions philosophiques<br />
démesurées, et pétrie de contradictions. Son raisonnement<br />
ridicule permet donc à Molière de se livrer à<br />
une satire qui donne le ton de la pièce, dès la scène<br />
d’exposition. En effet, Armande y affirme haut et fort<br />
que « la philosophie / […] nous monte au-dessus de<br />
tout le genre humain, / Et donne à la raison l’empire<br />
souverain ». Or, ce mot « raison », dont Armande se<br />
gargarise, signifie la sagesse, la modération, autant<br />
de qualités dont cette femme ne fait aucunement<br />
preuve, puisqu’elle bafoue méchamment les désirs<br />
de sa sœur sur le ton outré du mépris : « Mon Dieu,<br />
que votre esprit est d’un étage bas ! ». Loin de nuancer<br />
ses arguments, elle accumule les hyperboles qui<br />
discréditent son propos au lieu de le rendre persuasif,<br />
comme on le voit au vers 23 où elle oppose à la<br />
raison notre « partie animale / Dont l’appétit grossier<br />
aux bêtes nous ravale. » Un tel grossissement<br />
du trait est bien le propre de la satire, qui tourne<br />
en dérision ce qu’elle veut dénoncer. Or, dans la<br />
290<br />
comédie, c’est le personnage lui-même qui exhibe sa<br />
propre caricature, sans même s’en rendre compte,<br />
pour le plus grand plaisir du spectateur.<br />
Exercices d'entraînement<br />
➜ p. 504<br />
1 Préparer une introduction<br />
1. Texte A : J. Racine, Bajazet ➜ p. 94<br />
La tragédie classique, magistralement représentée<br />
par Jean Racine, met en scène des personnages<br />
de rang élevé, des souverains et leur entourage,<br />
confrontés à une situation de crise. Les intrigues<br />
de ces pièces sont tirées de mythes antiques ou<br />
bibliques, ou, plus rarement, d’événements historiques<br />
se déroulant dans un contexte oriental.<br />
Texte B : D. Diderot, Supplément au voyage de Bougainville<br />
➜ p. 174<br />
Le philosophe des Lumières Denis Diderot a souvent<br />
recours au dialogue philosophique pour défendre<br />
des idées audacieuses pour son époque. Cette forme<br />
littéraire permet de ne pas imposer au lecteur une<br />
thèse univoque, mais de rendre le débat plus vivant<br />
en mettant en scène des personnages qui échangent<br />
leurs arguments et font progresser la réflexion.<br />
Texte C : G. Apollinaire, Alcools, « Zone » ➜ p. 245<br />
C’est surtout à partir du XIXe siècle, avec notamment<br />
Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud, que<br />
la ville est devenue un thème d’inspiration pour<br />
les poètes. Symbole de modernité, avec ses foules<br />
toujours en mouvement, ses audaces architecturales<br />
toujours renouvelées, elle charme et effraie tout à<br />
la fois.<br />
Texte D : É. Zola, Thérèse Raquin ➜ p. 300<br />
Le roman naturaliste, dont le grand théoricien fut<br />
Émile Zola, s’est appliqué à démonter les mécanismes<br />
humains et à comprendre quels moteurs poussent<br />
les personnages dans telle ou telle direction. Qu’il<br />
s’agisse de pulsions liées à l’hérédité ou du déterminisme<br />
social, les héros de Zola, comme ceux des tragédies<br />
antiques, ne peuvent échapper à leur destin.<br />
2. Texte A :<br />
C’est le cas de Bajazet, pièce publiée en 1672, dont<br />
l’intrigue s’inspire de l’histoire contemporaine de<br />
l’Empire ottoman et se déroule à Byzance, à la<br />
cour du sultan Amurat. Dans la scène 4 de l’acte IV,<br />
Roxane, favorite d’Amurat, mais amoureuse de<br />
Bajazet, son frère, exprime, dans un long monologue,<br />
son dépit amoureux et son sentiment de trahison,<br />
qui se transforme peu à peu en farouche désir de<br />
vengeance.