sommaire - Hachette

2 Des parties aux paragraphes
C. Cros, Le Collier de griffes, « Sonnet »
1. Tableau d’analyse (lecture linéaire) :
Relevés Analyses Interprétations
1 er quatrain :
– vers 1
– vers 2
– vers 3
– vers 4
2 e quatrain
– vers 5, 6,
– vers 7
– vers 8
1 er tercet
– vers 9, 10, 11
(= unité de la
strophe)
2 e tercet
– vers 1
– vers 2
– vers 3
288
– indices de l’énonciation (1 re personne mise en exergue : Moi, je…),
redondance (vis la vie), métaphore (à côté), présent de l’indicatif
– octosyllabes, langage simple (tournures et vocabulaire prosaïque)
– antithèse : pleurant ≠ fête ; – discours direct et exclamative => rumeur
publique
– traduction ironique = constat initial confirmé => autodérision
– paradoxes = poète en décalage : 2 exemples => effet de surprise : feu / été,
usine / poète et chiasme (fantaisie / inversion)
– poète-saltimbanque (cf. Baudelaire), généreux et désintéressé => du côté
de la bohème ≠ des nantis
– exclamative lyrique : sorte de conclusion personnelle
– Beauté => anaphore, énumération, antithèse (bien ≠ mal) => thèmes
baudelairiens : voyage, femme, poésie, bien et mal, à la rime après flammes
= image de l’enfer ; figure du poète provocateur => qui allume le feu (v. 5), en
accord avec l’oxymore du titre : Collier de griffes, parodie de la métaphore des
Fleurs du mal
– lassitude, découragement (trop) = savoir qui engendre le spleen
(cf. Mallarmé, « Brise marine » : j’ai lu tous les livres)
– 2 e constat ≠ vers 1 : le monde tourne, sans se soucier des états d’âme du
poète, réminiscence hugolienne (« Soleils couchants ») ; temps personnifié :
marche, pas => sentiment de solitude et d’impuissance exprimé allusivement
(lyrisme discret)
– exclamation / explosion lyrique (rupture) : rythme ternaire => métaphore
de la rose, omniprésente chez Ronsard. Ici, pluriel => soif de beauté, d’amour
/ cri s’opposant au ton désabusé initial
2. Projet de lecture : comment Charles Cros renouvellet-il
l’image du poète maudit dans ce sonnet ?
3. a. et b. Plan détaillé :
Partie I. Ce poème lyrique fait d’abord ressortir
l’image du poète maudit…
1er § : l’importance du « je » et la présence des sentiments
=> un poème lyrique.
2e § : un lyrisme à dominante mélancolique => poète
maudit, marginalisé par la société.
3e § : le « spleen »jamais nommé, mais bien présent
=> lucidité et lassitude, découragement.
Partie II. …mais il exprime, en parallèle, une conception
originale de la poésie
– constat : résignation ?
– lyrisme désenchanté
– marginalité, solitude
de l’artiste, lucidité face
au mépris de la société
– légèreté, musicalité
– liberté revendiquée
– manifeste / idéal
poétique
– poète maudit
– poète = alchimiste du
verbe
– sonnet original
et inclassable, mais
influences multiples :
mal du siècle
romantique, spleen
symboliste, goût de la
beauté (Baudelaire,
Parnassiens), thèmes et
formes traditionnels de
la Renaissance : sonnet,
fuite du temps, rose…
1 er § : un sonnet d’octosyllabes aux rythmes variés
=> légèreté et fantaisie renforcées par la simplicité
du langage parlé.
2 e § : un manifeste poétique (beauté et liberté)
=> répétitions, accumulations / élan lyrique et effets
de surprise.
3 e § : avec de l’ancien, faire du neuf => forme du
sonnet, références poétiques multiples et thèmes
traditionnels transcendés par l’alchimie du langage.
Prolongement : proposer un projet de lecture différent
pour ce poème et construire le plan correspondant.