sommaire - Hachette

2. Tableau d’analyse (lecture transversale) :
Relevés Analyses Interprétations
– tu, nous-nos, vous-vos, on
– innocents, heureux,
pur instinct de la nature, femmes…
communes, Vous êtes deux enfants
de la nature ≠ brigands, folles, féroces,
fureurs, haïr, folles, bagatelles, inutiles
lumières
– libres ≠ esclaves, esclavage,
asservir…
– à nous, à toi, aux habitants de Tahiti
/ vol de toute une contrée
– Tu es le plus fort ! Et qu’est-ce que
cela fait ?
– Tu n’es pas esclave : tu souffrirais
plutôt la mort que de l’être, et tu veux
nous asservir ! Le Tahitien est ton
frère.
– Tu crois donc que le Tahitien ne sait
pas défendre sa liberté et mourir ?
3. Projet de lecture : en quoi ce discours tient-il à la fois
du réquisitoire et du plaidoyer ?
5 De l’analyse au projet de lecture
d’un poème
Support : A. Rimbaud, « Au Cabaret-Vert » ➜ p. 231
1. Étapes 1 et 2 :
286
– indices de l’énonciation => ton accusateur
(tu = Bougainville, vous = Les Européens,
nous = les habitants de Tahiti)
– éloge de la vie naturelle ≠ blâme d’une civilisation
corruptrice => adjectifs mélioratifs. (cf. thèses de
Rousseau)
arguments
=> éloge de la morale naturelle des Tahitiens
≠ immoralité des Européens
– usurpation / inégalité de traitement : vol de toute
une contrée / enlevé une des méprisables bagatelles
dont ton vaisseau est rempli ; Laisse-nous nos mœurs ;
elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes
(comparatifs de supériorité)
– thèse : ne nous faites pas subir ce que vous ne
souhaiteriez pas subir vous-même
– ton de la colère : exclamatives
– éloquence, talent oratoire : questions rhétoriques
– menaces adressées à Bougainville, mais surtout
message au peuple tahitien => refus de la soumission
– vieillard Tahitien
≠ Bougainville /
peuple colonisé
≠ peuple
colonisateur
– paradoxe => non
respect des dogmes
chrétiens : les
hommes sont tous
frères
– registre polémique
(mots= armes du
vieillard)
Arthur Rimbaud, jeune poète fugueur (octobre 1870, il a
16 ans) => thèmes récurrents : déambulation, auberge,
jeune servante – sonnet lyrique et sensuel – moment
d’intense bonheur familier, en fin d’après-midi. (cinq
heures du soir) – Charleroi, la Wallonie.
2. Tableau d’analyse (lecture linéaire) :
Relevés Analyses Interprétations
1 er quatrain :
Depuis huit jours, j’avais déchiré…
J’entrais à Charleroi. / Au Cabaret-Vert
je demandai des tartines …
2 e quatrain :
– Bienheureux,
– je contemplai les sujets très naïfs…
– Et ce fut adorable
– fille aux tétons énormes…
1 er tercet :
– Celle-là, ce n’est pas un
baiser qui l’épeure ! Rieuse
– tartines de beurre, jambon
tiède, dans un plat colorié,
2 e tercet :
– Du jambon rose et blanc
parfumé d’une gousse / D’ail,
– et m’emplit la chope
immense, avec sa mousse / Que dorait
un rayon de soleil arriéré.
Récit chronologique :
– marche (analepse au plus-que parfait, repère
temporel)
– arrivée au cabaret (imparfait, noms propres)
– commande de victuailles (passé simple)
Vocabulaire des sentiments et des sensations :
Bienheureux, contemplai, adorable
Portrait de la servante : hyperboles => sensualité
Sorte d’aparté : discours direct, langage familier,
phrase exclamative
épithète détachée => renvoie à la fille (v. 8)
Détails concrets / tableau => sens de la composition,
des formes et de la couleur
Importance des sens (visuel, olfactif)
Hyperbole => ivresse des sens / plaisir
esthétique, visuel et gustatif (=> correspondances
baudelairiennes)
Champ lexical de la lumière : touche finale (glacis)
– une scène ancrée
dans la réalité,
détails prosaïques
=> effet de surprise
– gourmandise
adolescente, plaisirs
simples
– observation
attentive du monde
qui l’entoure ; sens
en éveil
– lyrisme
– syntaxe libre,
comme le poète.
Ton enjoué, légèreté
– sonnet = cadre
qui met en valeur le
tableau