sommaire - Hachette
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Texte A. de Musset, Les Caprices<br />
d’un<br />
À l’autre 1<br />
de Marianne ➜ p. 54<br />
Objectif : Étudier l’évolution de la relation maîtrevalet<br />
à l’époque romantique.<br />
Questions<br />
1. a. Point de départ = soupçons de Claudio vis-à-vis de<br />
sa femme, Marianne. Question de morale et d’honneur<br />
comme moteur de l’intrigue : me venger d’un outrage<br />
(l. 1-2).<br />
b. Couple maître-valet :<br />
– fonction de serviteur et valet de chambre (l. 1) dès la<br />
première réplique : mon fidèle serviteur ;<br />
– vouvoiement employé par Tibia : Vous, Monsieur ?<br />
(l. 2) ;<br />
– franchise brutale de Claudio vis-à-vis de son valet : Tu<br />
es fort laid (l. 19) ;<br />
– ordre du maître dans la dernière réplique : tu me<br />
ferais plaisir de le croire (l. 32).<br />
2. Quiproquo sur la fidélité de Marianne : J’en conviens<br />
(l. 21). Tibia répond à la mention de son intelligence,<br />
et Claudio croit que son valet évoque l’infidélité de sa<br />
femme : tu en conviens toi-même, mon déshonneur<br />
est public (l. 22-23).<br />
3. Hyperboles propres à la jalousie qui amplifie la<br />
menace :<br />
– outrage (l. 2) : vocabulaire d’emblée excessif ;<br />
– ces impudentes guitares ne cessent de murmurer<br />
(l. 4) : personnification exagérée ;<br />
– odeur d’amants (l. 11) : pluriel, alors qu’un seul amant<br />
n’est peut-être même pas attesté ;<br />
– il y pleut des guitares et des entremetteuses (l. 12) :<br />
métaphore qui amplifie la menace ;<br />
– déshonneur public (l. 23) : personnage paranoïaque ;<br />
– Je ne me sens pas de colère, épouvantable trame,<br />
mourir de douleur (l. 28-30) : excès langagier, dramatisation<br />
de la situation.<br />
=> barbon, car ses excès rhétoriques le ridiculisent et<br />
en font un mari jaloux qui perd la raison, excessivement<br />
précautionneux avec sa jeune femme.<br />
4. a. Machination de Claudio : utiliser un spadassin<br />
(l. 7), un homme derrière la poterne (l. 15) pour tuer<br />
l’amant de sa femme.<br />
b. Tibia ne parvient pas à le raisonner.<br />
Questions = mises en doute qui énervent Claudio<br />
=> comique de mots à travers les reprises d’une<br />
réplique à l’autre :<br />
– Vous (l. 3) => Moi-même (l. 4) ;<br />
– Je crois (l. 9) => Vous croyez (l. 10) ;<br />
– vous pouvez (l. 13) => je puis (l. 15), etc.<br />
= enchaînement mécanique de répliques qui souligne<br />
la folie aveugle du mari jaloux.<br />
Vis-à-vis : Molière et Musset<br />
5. a. Points communs :<br />
– même complicité avec la confidence de Claudio à Tibia<br />
et leur dialogue / sujet intime de la foi chez Molière ;<br />
– Claudio s’impose : dernière réplique et vivacité du dialogue<br />
qui ne permet pas à Tibia de défendre Marianne /<br />
Dom Juan qui ironise sur le raisonnement de son valet :<br />
Voilà ton raisonnement qui a le nez cassé (l. 56).<br />
b. La relation Claudio-Tibia est la plus typique de la<br />
comédie :<br />
– la confidence, la complicité dans la discussion sur<br />
un sujet très intime et grave (la foi) / Chez Musset, le<br />
maître est plus directif et caricatural : Je te dis qu’il est<br />
public (l. 25), et dans la dernière réplique ;<br />
– le comique du valet : comique de gestes (chute finale<br />
de Sganarelle) mais aussi comique de mots et hyperboles<br />
constantes dans la scène de Musset.<br />
=> personnages plus stéréotypés et influence de la<br />
farce chez Musset.<br />
Prolongement : analyser la photographie de mise en<br />
scène ➜ p. 54. Identifier les personnages présents,<br />
expliquer pourquoi Gérard Philipe porte un masque<br />
et rédiger la biographie de Jean Vilar.<br />
Texte2 Texte Molière, Les Fourberies<br />
de Scapin ➜ p. 56<br />
Objectif : Analyser une scène représentative de<br />
l’infl uence persistante de la farce sur certaines<br />
comédies classiques.<br />
lectuRe analytiQue<br />
Première lecture<br />
1. Hyperbole le péril le plus grand du monde (l. 3)<br />
= exagération liée à la supercherie de Scapin.<br />
Mise au point<br />
2. Farce :<br />
– Il se retourne, et fait semblant d’aller voir au bout du<br />
théâtre s’il n’y a personne (l. 21-22) : sembler = supercherie<br />
de Scapin qui trompe Géronte ;<br />
– En contrefaisant sa voix (l. 54-55) = comique de situation<br />
et de mots propre à la farce.