sommaire - Hachette

sÉQuenCe 2
Molière et ses héritiers
26
➜ Livre de l’élève, p. 50
Analyse
d’image
A. Bosse, Les Farceurs
de l’Hôtel de Bourgogne
➜ p. 51
Objectif : Étudier une gravure représentative
de la mise en scène de la farce au XVII e siècle.
Questions
Première approche
1. a. De gauche à droite, en scène :
– Turlupin : deuxième personnage, rusé, il essaie de
dérober quelque chose au vieillard ;
– Gaultier-Garguille : troisième personnage reconnaissable
par sa canne, ses lunettes à la main, son béret et
un masque qui le vieillit ;
– Gros-Guillaume : quatrième personnage, ses deux
ceintures mettant en évidence son ventre proéminent.
b. Gros-Guillaume se détache par son physique pittoresque.
Analyse
2. La scène est scindée en deux parties symétriques
avec deux groupes de trois personnages : un personnage
sur le côté gauche, Turlupin et Gaultier-Garguille
/ Gros-Guillaume et une femme, et un personnage sur
le côté droit.
Deux plans : au premier plan, les acteurs ; à l’arrièreplan,
le décor très sobre constitué d’une niche avec une
chaise, surmontée d’une arche, et encadrée de pilastres
corinthiens.
Éléments rappelant une scène de théâtre : masques
et costumes des acteurs, scène mise en valeur par les
deux balustrades => séparation visuelle claire qui
assimile les observateurs de la gravure au public du
théâtre de l’Hôtel de Bourgogne.
3. a. Deux vols à la tire. Les pickpockets ont des
méthodes différentes :
– le valet Turlupin derrière Gaultier-Garguille vole, lui,
à la dérobée, la main dans la sacoche accrochée à la
ceinture du vieillard ;
– le bedonnant Gros-Guillaume vole une femme à
laquelle il fait la cour.
b. Turlupin => turlupinade = plaisanterie de mauvais
goût : Turlupin vole le vieillard.
4. a. Deux personnages sur les côtés = complices du
valet. Celui de gauche, le doigt tendu, avertit Turlupin ;
celui de droite, par son geste, pousse Gros-Guillaume à
se dépêcher avant d’être découvert.
Turlupin, les deux mains sur la sacoche du vieillard,
pied droit relevé = mouvement visible vers sa victime.
Gros-Guillaume, la tête penchée, les mains expressives
évoquant la manipulation et le vol, donne vie à
la scène.
b. Jeux de regards :
– entre Turlupin et le personnage sur le côté gauche :
entente ou avertissement ;
– entre Gros-Guillaume et la femme : tendresse feinte ;
– Gaultier-Garguille a compris le stratagème de Gros-
Guillaume et s’apprête à prévenir la femme, pendant
qu’il se fait voler lui-même ;
– personnage de droite : regard d’effroi, peur que le flagrant
délit de Gros-Guillaume ne soit dévoilé.
Question de synthèse
5. Souci de réalisme visible par :
– la lumière : les ombres sur le sol ;
– le souci du détail pour le décor, l’architecture (balustrade,
arcade, pilastres, œils-de-bœuf, fioritures…), les
masques et les costumes ;
– la perspective : la profondeur de la scène ;
– la capacité à saisir en même temps les différents
moments de la scène.
Prolongement TICE : visite virtuelle de l’exposition
de la BNF consacrée à Abraham Bosse à l’adresse suivante
: http ://expositions.bnf.fr/bosse/index.htm
Texte1 Texte Molière, Dom Juan
➜ p. 52
Objectif : Étudier la relation maître-valet développée
dans la comédie.