sommaire - Hachette

3. Signes de ponctuation :
– points de suspension (v. 1, 4, 5, 6, 10, 11, 12) => temps
d’attente ou interruption par l’autre locuteur (v. 6, 10) ;
– points d’exclamation (v. 7, 8, 10, 11) => intonation
montante et dynamisme dans la voix ;
– points d’interrogation (v. 11) => intonation montante
ou descendante ;
– tirets (v. 6, 7, 10, 11, 14) => changement d’interlocuteur
marqué par un changement de ton ;
– ligne de points entre le vers 13 et le vers 14 => pause
et mise en évidence de la chute finale.
4. Respecter les différentes voix, les intonations, les
temps de pause, le registre comique et le lyrisme valorisant
la beauté cachée du crapaud (œil de lumière)
que seul le poète perçoit.
3 Lire un poème de forme originale
C. Roy, À la lisière du temps, « J'ai bien le temps »
1. Thème du temps : il faut prendre le temps de vivre.
2. Les blancs typographiques symbolisent le temps
laissé vacant par celui qui désire ménager des pauses
dans son existence pour mieux en profiter, ils évoquent
les battements du cœur, symbole de vie. Mise en valeur
= souffle (v. 1), force (v. 1), je ne me presse plus (v. 2),
J’ai bien le temps (v. 2), J’ai du temps (v. 3), réfléchit
(v. 5), assis (v. 5), veut faire (v. 6), fera (v. 6), en leur
temps (v. 6) => valorisation des termes désignant clairement
le rapport du poète avec le temps.
3. Respecter les temps de pause, mettre en valeur les
termes liés au temps (question 2) et lire avec une certaine
lenteur.
4 Lire un poème en respectant
les rimes
L. Aragon, Le Crève-Cœur, « Petite suite sans fil »
(extrait, 1941), © Gallimard
1. Alexandrins :
Ah parlez-moi d’amour ondes petites ond(es)
Le cœur dans l’ombr(e) encor(e) a ses chants et ses cris
Ah parlez-moi d’amour voici les jours où l’on
Dout(e) où l’on redout(e) où l’on est seul on s’écrit
Ah parlez-moi d’amour Les Lettres que c’est long
De ce bled à venir et retour de Paris
2. Rimes croisées mais le premier vers ne rime pas
exactement avec les autres : ABCBCB ; on retrouve
cependant l’assonance en [ɔ˜ ] à la fin des vers 1, 3 et 5.
3. Si l’on enchaîne la lecture des vers 3 et 4, et des vers
5 et 6 = l’on / Doute et long / De => on obtient le même
son [ɔ˜ d ] que dans le vers 1.
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4. Ah parlez-moi d’amour aux vers 1, 3 et 5, voici les
jours (v. 3), retour de Paris (v. 6) = tout un système de
répétitions autour de l’assonance en [u].
5. Respecter les jeux de rimes (question 3) et mettre en
valeur les effets d’écho et les rimes intérieures.
Ex. : cœur / encore (v. 2), Doute / redoute (v. 4).
5 Lire un texte qui joue sur les mots
R. Devos, Sens dessus dessous
1. a. avoir raison = être dans le vrai (l. 1, 5, 7, 10, 14,
16, 19).
donner raison = approuver le point de vue de quelqu’un
(l. 2, 4, 6, 15).
raison = motif (l. 8, 11).
avoir ses raisons = savoir pourquoi on fait quelque
chose, sans se justifier (l. 13).
avoir tort = être dans l’erreur, se tromper (l. 1, 4-5, 5-6,
8, 10, 11, 12, 13, 18, 19, 21).
avoir le tort de = avoir le défaut de (l. 6-7).
donner tort = désapprouver (l. 9, 17).
reconnaître ses torts = reconnaître ses erreurs, ses
fautes (l. 14).
être un tort = être une erreur (l. 16-17).
b. L’antithèse, car tort et raison sont des mots de sens
contraire.
Syllepse = utilisation d’un même terme avec des sens
différents.
Remarque : la syllepse, figure subtile, n’apparaît pas
dans la fiche sur les figures de rhétorique ➜ p. 361.
2. a. Effet comique par l’accumulation des mêmes
termes et la complicité avec le spectateur qui est noyé
dans ce flot de paroles et interpellé par les questions
(l. 10, 14-15) => jeu verbal qui donne le vertige.
b. j’avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui
avaient le tort de croire qu’ils avaient raison… alors
qu’ils avaient tort (l. 5-10), En résumé, je crois qu’on a
toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens
qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu’ils n’ont
pas tort ! (l. 18-21) => difficulté presque vertigineuse,
due à l’accumulation des termes tort et raison, mais
excellent exercice d’articulation.
3. Respecter le rythme vif de ce texte, s’entraîner à
lire les phrases complexes pour ne pas accrocher à
la lecture, respecter la ponctuation et les intonations
=> ménager l’effet comique du texte en évitant un ton
trop monotone.