sommaire - Hachette

3. C’est Ulysse lui-même qui commente les paroles de
ses compagnons et les juge apaisantes, car il semble
comprendre que son geste est inconsidéré et dangereux
=> sincérité du personnage.
4 Roman historique et focalisation
B. Cendrars, L’Or
1. Narrateur témoin : emploi de la 3 e personne au début
du texte (Il ne comprend pas, l. 3).
2. a. Le pronom personnel utilisé est il dans la première
partie du texte : On l’a volé (l. 5-6) ; mais à partir de
la ligne 11, c’est la 1re personne qui est utilisée : […]
volé et abattu mes troupeaux, ruiné mon immense
labeur (l. 12-13). => ce glissement rapproche narrateur
et lecteur, et permet à ce dernier de mieux s’identifier
à Suter, de mieux comprendre et partager son malheur.
b. Les questions débutent à la ligne 7 et permettent à
l’auteur de rapprocher narrateur et personnage. Le lecteur
découvre les interrogations de Suter ; on se glisse
petit à petit dans sa tête. Après les questions, le lecteur
a accès aux pensées du personnage.
3. Focalisation interne à partir de : Il cherche d’en
estimer mentalement (l. 6) ; le lecteur connaît tout des
pensées et des sentiments de Suter : pourquoi ai-je
mérité un si total malheur ? (l. 18-19), avec emploi de
la 1 re personne du singulier (pronoms et déterminants
possessifs) : Ils ont incendié mes moulins (l. 11-12).
4. Roman historique = récit objectif, donc narrateur
témoin et point de vue omniscient pour pouvoir brosser
un tableau complet des personnages et des intrigues,
l’antithèse de ce qui est perçu dans cet extrait.
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Écrire
5 Le narrateur d’un roman moderne
L. Aragon, Aurélien
1. Témoin des événements => emploi de la 3 e personne
pour décrire les sentiments d’Aurélien : il la trouva
franchement laide (texte A, l. 1-2) ; Il ne s’était jamais
remis tout à fait de la guerre (texte B, l. 1).
2. a. Bérénice est décrite du point de vue d’Aurélien, à
l’aide d’un grand nombre de modalisateurs aux connotations
péjoratives : franchement laide. Elle lui déplut
(l. 2) ; ternes (l. 9), ennui et irritation (l. 13) => portrait
très négatif et dévalorisant de Bérénice.
b. La focalisation interne domine ici, car c’est Aurélien
qui voit tout et décrit Bérénice : Cela lui fit mal augurer
de celle-ci (l. 6) ; le lecteur connaît toutes ses pensées
et ses jugements sur la jeune femme.
3. La première phrase est en focalisation interne : nous
sommes dans la tête du personnage. Il tire le bilan de
la guerre et de sa vie à ce moment-là.
La deuxième phrase est en focalisation omnisciente
= le cas particulier du personnage (pris en charge par
une focalisation interne) devient un cas général que
le narrateur exprime ainsi. Ensuite, on revient au personnage
mais on reste dans une focalisation généralisatrice
: c’est le narrateur qui explique et commente
l’évolution du personnage. Il ne peut pas avoir pensé à
ces éléments au moment de l’action.
4. Commentaire
Remarque : il est nécessaire de réutiliser le contenu de
la question 3 pour développer sa réponse.
Proposition de début de rédaction :
Le texte B, deuxième extrait d’Aurélien de Louis
Aragon, débute par une phrase écrite à l’aide de la
focalisation interne : en effet, même si le pronom
personnel utilisé est « il », il est évident que l’on
évoque ici le héros et en particulier ses sentiments à
l’égard de la guerre. Mais dès la deuxième phrase,
l’auteur opère un glissement vers la focalisation
zéro. En effet, il ne s’agit plus seulement d’un cas
isolé, mais de la présentation d’une généralité…
Prolongement : rédiger un incipit traditionnel de
roman historique pour le texte de B. Cendrars ➜ exercice
4.