sommaire - Hachette

Fiche 3
queSTioNS
A. Camus, La Peste
1. Narrateur témoin des faits : sujets = le mouvement et
la foule, verbes à la 3 e personne du singulier.
2. Verbes d’action : se précipita, afflua, s’y pressa, au
passé simple montrant une suite d’actions, pour finir
par s’y bousculer qui évoque une progression.
Substantifs : mouvement, chuchotement, exclamation.
=> enchaînement par simple juxtaposition, emploi du
verbe devenir et utilisation de la conjonction de coordination
et.
Exercices d’application
➜ p. 423
meTTre Au poiNT
Le narrateur
➜ Livre de l’élève, p. 422
1 Le statut du narrateur
L.-F. Céline, Voyage au bout de la nuit
1. Narrateur personnage du texte : utilisation de la 1 re
personne (Moi, j’avais jamais rien dit, l. 1) et possibilité
de connaître ses sentiments : un carabin lui aussi,
un camarade (l. 3), ses pensées : Il veut me parler. Je
l’écoute. (l. 5).
2. Focalisation interne explicitée par l’expression :
même que je m’en souviens (l. 12).
3. Proximité entre le narrateur et le lecteur, qui connaît
toutes les pensées de Bardamu, mais aussi rapprochement
du fait de l’emploi du langage courant, voire familier
: carabin (l. 3), de tournures orales et incorrectes :
Moi, j’avais jamais rien dit (l. 1), et de phrases courtes
ou elliptiques : Il veut me parler. Je l’écoute (l. 5).
4. Bardamu se révolte contre la société représentée par
les gens « bien-pensants » (ils dans le texte) : qu’ils
racontent (l. 19-20). Le point de vue de Bardamu, narrateur
personnage, est tellement influencé par celui
de son camarade qu’il se confond avec celui-ci et qu’ils
pensent tous deux de la même manière ; d’où l’emploi
du discours direct (l. 13-21).
2 Le changement de focalisation
A. Rahimi, Syngué sabour
1. Focalisation interne, celui qui perçoit la scène est
le mari allongé : c’est sa position qui sert de point de
repère, comme le suggère l’expression s’approche de
la pièce, s’en éloigne et revient (l. 3-4). Dans le GN Le
bruit de pas, l’article défini révèle que ce bruit n’est pas
familier pour le mari.
2. Non, il s’agit de focalisation externe, car le récit
n’évoque que des actions, envisagées sans jugement et
sans exposé de sentiments : La porte s’ouvre. Entre la
femme (l. 4-5). Personne n’apporte de jugement et ne
semble percevoir ces événements.
3. a. Point de vue = celui de la femme (focalisation
interne), comme le suggèrent les verbes de perception :
regarde (l. 5, 9) ou distingue (l. 10) ; mais aussi l’exposé
de ses sentiments (l. 14-15) et l’expression Son homme
(l. 5).
b. Atmosphère oppressante (enfermement) et pathétique
(angoisse) : la femme est seule au chevet de son
mari inconscient et elle a peur qu’il meure : C’est le
vide. Elle a peur (l. 18).
Appliquer
3 Le narrateur du récit épique
Homère, L’Odyssée
1. Focalisation interne : le lecteur perçoit l’action à
travers les yeux d’Ulysse, qui est le narrateur personnage
: puis, excitant mes gens, je leur ordonnai de se
jeter sur les rames (l. 10-11). Cela permet au lecteur de
percevoir l’action du point de vue du héros, qui dirige
ici ses compagnons dans la manœuvre du navire.
2. Le portrait d’Ulysse est fait en action : il affronte le
Cyclope. Il se montre courageux et intelligent, car il sait
réagir : Mais moi, saisissant à deux mains une très
longue gaffe, j’en écartai notre vaisseau (l. 8-9), et il
sauve ses compagnons d’une mort certaine (chef valeureux,
l. 10). Sa vaillance et sa fougue le poussent même à
provoquer le Cyclope, au grand dam des autres marins :
je veux héler le Cyclope ; autour de moi, on cherche à
me retenir par d’apaisantes paroles (l. 14-16).
239